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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand

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Mystique
Hyacinthe Chateaubriand
Hyacinthe Chateaubriand



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▌SUPER: Hell-Come
▌POWER: Pyromorphie
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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Left_bar_bleue25/100"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Empty_bar_bleue  (25/100)


"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Vide
MessageSujet: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeDim 14 Avr - 7:56



Hyacinthe de Chateaubriand
||Hell-Come




Identité
Nom: "de" Chateaubriand, mais il n'utilise plus vraiment la particule autrement que pour les documents administratifs.
Prénom(s): Hyacinthe
Âge: 29 ans
Nationalité: Française
Profession: Professeur de "Contrôle de soi" ce qui signifie qu'il enseigne aux élèves à canaliser leurs énergie et donc leurs pouvoirs, de manière plus ou moins indirecte. Il est également professeur de Français, à ses heures perdues, histoire de bien s'occuper en permanence.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Phobie(s) : De reperdre le contrôle sur son pouvoir


Identité Secrète
Année : Presque une année, mais on l'a envoyé en Afrique pour qu'il apprenne plus rapidement par d'autres méthodes (détail expliqué dans l'histoire)
Niveau : A compléter après le passage d'un admin
Super peudo: Hell-Come
Groupe : Personnels; en qualité de prof de "contrôle de soi" & de français
Classe : Prodige
Combat : rapproché
Pouvoir : Pyromorphie
Maîtrise : Excellente, il a apprit à se maîtriser, depuis. Il ne se laisse plus dominer par son don
Explication : Hyacinthe peut, par simple pensée ou émotion, transformer intégralement ou partiellement son corps en feu. Il garde souvent une "forme" plus ou moins humaine, mais toute son unité devient incandescente sitôt son pouvoir exalté de la sorte. Cela lui permet, entre autre, de propager de la chaleur et des flammes sur un petit périmètre autour de lui, de voler (avec plus ou moins d'aisance selon les jours) et de lancer des petits projectiles enflammés ( mais en faisant attention tout de même, ça lui bouffe pas mal d'énergie tout ça.). Dans le cas de figure pré-cité, il est entièrement rouge incendiaire; autrement, il peut contrôler la température de son corps et donc de son feu, concevant même des flammes dites "froides". Pas de panique, il ne conçoit en aucun cas de la glace, loin de là! En réalité, monsieur peut tout simplement vous toucher directement sans vous brûler outre mesure, les flammes de ce genre ne dégageront aucunes chaleurs ( en clair, elles ne servent à rien, mais elle sont fun quand même). Dans ce second cas de figure, il devient bleu.

✤ Si tu devais avoir...✤
(un seul sera disponible au début du jeu)

Une arme : Aucune, il est peace n' love. Mais il sait se battre comme ça > ♥ https://www.youtube.com/watch?v=TOO6xcsuVms
Un costume : This one
Spoiler:

Un gadget : Aucun
Un moyen de transport : Un cheval (oui, Monsieur aime la nature)







Caractère
Comment définir Hyacinthe en quelques lignes, comme si on devait honorer une synthèse de documents avec un nombre de mots bien précis… ? Cet objectif semble pour le moins tortueux, mais nous allons tenter de nous y atteler avec le plus de réalisme possible !

Hyacinthe, pour commencer c’est, comment dire … Une personne tellement agréable à vire qu’elle en devient chiante. Comprendre par là qu’il est toujours disponible pour les autres, les faisant tant passer avant lui-même qu’on a parfois l’envie de le saisir par le col de son haut, le secouer un bon coup et lui dire d’être un peu égoïste de temps en temps, parce que ce n’est pas normal de prioriser autrui avant soi-même de cette façon. Non, vous avez raison, ce n’est pas normal. Mais il n’a pas le choix, il ne sait pas comment agir autrement, alors il s’efface au détriment de sa propre personne, préférant ne pas penser à ce genre de choses. Il est pareil à une photo en noir et blanc. On en distingue les contours, les formes, les clair-obscur, mais jamais les couleurs véritables.

Le français est une personne que l’on a du mal à cerner, tout simplement parce qu’il ne veut pas se dévoiler. Ou plutôt, il ne le veut plus. C’est ainsi. Peut-être que ce point-ci changera avec du temps, mais rien n’est promis, comme le dit le proverbe. Donc bon.

Le roux est le genre de personne très à l’écoute de son entourage. Qu’il soit midi ou midi passé, vous pouvez venir le voir dans ses quartiers pour parler ou vider votre sac, il ne vous dira rien. Mais il vous écoutera, sans broncher, sans rien dire. Car il sait à quel point tout garder pour soi peut-être blessant et dangereux, bien plus encore que tout le reste.

De même, il est bien trop gentil, beaucoup trop pour son propre bien, même. Fervent militant de la méthode pacifique, il fera toujours en sorte de ne jamais avoir à se battre – a une exception près que nous verrons un peu plus tard -, prêchant la négociation et les paroles aux mains et aux pouvoirs. Il n’a pas toujours le choix, cela dit, mais le fait rarement. A la limite même, de son point de vue, s’il se mange un ou deux coups, ce n’est pas trop grave, encore. Il ne se mettra pas vraiment en colère pour ça. Quand on dit que son inconscience est plus puissante que tout parfois, ce n’est pas pour rire, vraiment…
Autrement, il est contre la violence envers les femmes. Et il est, de surcroit, extrêmement protecteur envers elle et les petites filles. Là, pour le coup, oui, s’il voit un tiers passer ses nerfs sur une demoiselle, peu importe le motif, il ira d’abord essayer de le raisonner.. une fois seulement. Si cela ne marche pas, hop, le poing dans la gueule. Il ne rigole pas avec ce genre de choses, qui importe beaucoup, pour lui. Et il ne fera jamais de concession à ce propos, plutôt mourir !

Autrement, fin mélomane, il apprécie lorsqu’il le peut, de jouer d’un instrument pendant une petite demi-heure avant d’aller se replonger dans un livre avec son amante, la sempiternelle littérature sous toutes ses formes.

Devenu quelque peu croyant, Hyacinthe ne se sépare jamais de la croix en argent qu’il porte autour du cou. Elle est le symbole de sa « renaissance » de son second départ dans la vie. C’est tout un pilier pour le bellâtre roux que voici.


Motivé ✤ Souriant ✤ Poli ✤ Honnête ✤ Serviable ✤ Impliqué ✤ Obéissant ✤ Tempéré ✤ Observateur ✤ Cultivé ✤

Empathique ✤ Menteur ✤ Secret ✤ Gourmand ✤

Hyacinthe? C'est le genre de prof à organiser un Gnagnam Style ou un Harlem Shake avec les élèves histoire de les aider à se détendre.
Il ne fume pas du tout - se transformer en feu lui suffit amplement d'ailleurs ... - et n'a pas de manie particulière si ce n'est celle de ranger constamment un endroit ou il se trouve. Jamais de bordel chez lui, croyez le bien!
Il pratique toujours le basketball, la boxe et la piscine lorsqu'il le peu, de même qu'un peu d’équitation de temps en temps, ce qui ne fait de mal à personne. C'est un bosseur dans l'âme et il est capable de rester éveillé jusqu'a ce que son réveil sonne s'l trouve que quelque chose cloche dans le cours qu'il à préparer, jsute pour trouver sa potentielle erreur! Un maniaque?... Oui, un peu.

Physique
Couleur de peau ::
Très pâle
Couleur d'yeux ::
Verte!
Couleur de cheveux ::
Gingerhead ♥
Taille ::
1m78
Corpulence ::
Mince mais musclé
Traits particuliers ::
Il porte un cache-oeil, ainsi que des boucles d'oreilles créoles parfois. De même, il ne quitte jamais une carte, l'As de Piques, qu'il a toujours sur lui.


Who are you, again?



Surnom(s) : Omnos (ou André² pour ici)
Âge : 22 dans 6 jours ;o;
♂ ou ♀: Gurlz
Un mot qui te définit : Imbuvable


Avatar : Lavi ▬ D. Gray-Man
DC et/ou TC : DC 8'D
Que penses-tu du forum : Awesome? ♥
Code : Un oeuf d'autruche, ça se mange en omelette?






Dernière édition par Hyacinthe Chateaubriand le Sam 20 Avr - 8:18, édité 18 fois
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Invité




"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Vide
MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeLun 15 Avr - 0:48

LAVI. OHMONDIEU. EPOUSEMOI. /PAN/.

Re-Bienvenue sur Heroe's Sup. 8D.
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Lisel I. Hausmann
Lisel I. Hausmann


▌LOCALISATION : Dans son bureau à fouiner un peu sur ses recherches ou bien en ville dans son costume de super.

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▌SUPER: Tigress (nan j'ai pas oublié de e, je vous le promets °°)
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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Vide
MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeLun 15 Avr - 2:04

Bienvenue sur Heroe's sup !
Je vois que tu as choisi un bon perso. -w- (eh oui, je suis une groupie de Lavi et Yû 8D)
Si tu veux j'ai des icônes de ce chou ! *3*
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Hyacinthe Chateaubriand
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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Vide
MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 1:28

John > Huhu si tu veux! Mais un mariage purement platonique alors! *AVION*
Séphora > Han merci beaucoup ♥ (Keupine groupie 8D) et bien je ne dirais pas non à quelques icons, effectivement ~ C'est très gentil de proposer, merci beaucoup²!

Edit : Fiche finie!
Désolée, je ne sais pas ou je me suis foirée dans le code ;o;




Histoire
Chapitre Premier : Nous sommes tous fait de cendres.

Pour ce qui est des premières années de vie d’Hyacinthe, un long discours ne sera guère utile. Ces quelques brides de son propre passé, il ne s’en souvient même pas, tant trop jeune à l’époque. Aussi, tout en dépeignant le plus fidèlement possible les évènements banals de ces temps révolus, nous tacherons, dans le même temps, de ne pas vous endormir avec d’infâmes fioritures n’ayant point lieu d’être en ces quelques humbles lignes.

Ce bel homme qu’il est aujourd’hui naît presque trois décennies plus tôt, des amours de Margarette Le Compte et de François de Chateaubriand. Tous deux étant d’érudits littéraires, c’est par un hasardeux coup du sort qu’ils se rencontrèrent – ou plutôt se bousculèrent, pour dire vrai- sur leur lieu de travail commun, entamant ainsi sans même le savoir l’édification d’un foyer futur des plus prospères. Employés ensembles à la très prestigieuse bibliothèque de Paris ; lui en qualité de traducteur et elle archiviste, ils s’installèrent ensemble quelques mois après l’officialisation de leur relation de concubinage. Tout se passait pour le mieux et un enfant vint bientôt consolider leur couple.

Non, ce n’était pas Hyacinthe, mais son frère ainé, auquel il emboitera le pas peu de temps après, glorifiant ainsi sa mère d’un ventre arrondi sous sa robe de mariage faite d’un blanc immaculé, comme toute jeune mariée qui se respecte. Sa naissance, au matin du dix-neuf Avril, se passa pour le mieux, en moins de deux heures de travail ; un record pour le corps médical de l’époque ! Mais ce ne fut point pour déplaire à sa génitrice, qui jurait pourtant ne plus remettre au monde un enfant de sitôt !

Rapatrié dans la demeure familiale de Versailles, le bébé grandit, choyé et tendrement aimé par ses pairs, bercé aux chants délicats de sa tendre mère, adepte des berceuses venues de tous horizons. Il voit bientôt chez lui débarquer une petite sœur qui viendra de par sa simple et angélique présence compléter définitivement leur fratrie qui comportera donc trois enfants dont Hyacinthe illustrait le centre.

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand 6"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Lavi-1-1"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Srmun

Chapitre Second : De la culture naîtra le désastre des peuples

L’éducation d’Hyacinthe se passe pour le mieux, ses parents tenant à en faire une personne cultivée dès son plus jeune âge. L’école primaire lui ouvre les portes de la traditionnelle sociabilité infantile et ses professeurs sont très contents de lui, le décrivant comme un enfant à l’écoute, attentif et très éveillé par rapport au reste de sa classe.

C’est également qu’il se découvre une passion toute particulière pour la littérature et dévore des ouvrages que l’on ne penserait pas accessible à un si jeune individu. Et pourtant… force fut de constaté qu’il comprenait parfaitement tout ce qui était contenu entre ces pages tantôt manuscrites tantôt imprimées avec soin. Perrault, Baudelaire, Grimm mais aussi Shakespeare passent entre ses petits doigts, le tirant du reste de ses camarades dont il se différencie ouvertement, mais qu’il ne néglige pas non plus pour autant. Sa soif de culture venait de débuter sa prise en racine, il ne restait plus qu’à attendre que les années l’en abreuve par la suite.

Arrive ensuite les balbutiements de l’adolescence et l’entrée au collège. A cet âge, fort des changements s’opérant dans son corps, comme tout jeune de son âge, Hyacinthe veut repousser sans cesse ses limites et prouver sa force à ses camarades – surtout masculins, avouons-le. Il s’inscrit volontiers aux clubs de boxe, de basketball et enfin de natation. En parallèle, dès sa seconde année, son très bon résultat en français pousse son professeur principal à lui proposer un poste de rédacteur dans le journal de l’établissement, chose qu’il accepte avec joie, cela va sans dire. Autant dire qu’il n’eut guère le temps de s’ennuyer lorsqu’il se trouvait entre les murs de ce complexe scolaire. Le jeune homme avait des amis, une vie sociale parfaitement épanouie et commençait à entrevoir un projet d’avenir, tout doucement. Néanmoins, il lui faudra attendre d’atteindre les quinze ans bien tassés et son entrée en classe de troisième, dernière année collégienne, pour connaître les joies de la vie et autres plaisirs charnels qu’offre cette dernière. Oui, le rouquin tomba amoureux éperdument d’une ravissante demoiselle et devint un homme dans ses bras. Il restera longtemps avec cette jolie poupée et ne le regrettera jamais.

Concernant son orientation post-collège, il était évident pour Hyacinthe que la voie Littéraire lui parlait beaucoup plus que la Scientifique. Il n’avait jamais aimé les mathématiques, de toute façon. Aussi, ne faisant ainsi que renforcer sa précoce perspective d’avenir qu’il murissait au fur et à mesure pendant les années de secondaire, le beau noble s’engageât sans hésiter dans les prérequis nécessaire à l’obtention du diplôme de Baccalauréat « L ». Sa première épreuve, en fin de première année, le fit disserter sur l’un de ses textes favoris, le convaincant ainsi d’autant plus que la voie choisie était la meilleure pour lui et ce qu’il désirait faire dans un futur proche.

Il ne quitta pas ses activités physiques cela dit et continua à fréquenter les clubs précédemment cités, tout en se maintenant à une bonne moyenne en classe et en prenant toujours un peu de temps pour sa petite-amie de l’époque. Beaucoup se demandait comment il parvenait à tout concilier sans devenir fou ; ce à quoi il répondait que la motivation peut parfois faire des choses fantastiques sans même que l’on ne s’en rende compte. Un cas à part du reste, encore une fois.

Son couple se termina sans réelle explication tangible un peu avant qu’il ne passe son ultime épreuve diplômant, mais il tint le coup, ne relâchant la pression et tous les sentiments contenus dans son cœur meurtri qu’après en avoir fini avec toutes les convocations sans queues ni têtes. Oui, il ne serait guère utile de se voiler la face, le jeune homme souffrit terriblement de cette séparation, étant très épris de la muse dont il était devenu presque dépendant. Le sevrage sentimental fut difficile, mais pas insurmontable, il était bien entouré et eut l’occasion de partir en Andorre avec les membres de sa famille l’été suivant, prenant goût aux grandes randonnées à cheval, surtout sur les plateaux herbeux. Les idées changées avec brio, le rousseau se pencha par la suite très rapidement sur la poursuite de ses études et fut séduit tout particulièrement par la filière « Langue Lettres et Civilisations Etrangères » d’Anglais proposé par l’Université de Nanterre. Son attrait pour les langues n’avait jamais cessé d’être présente, quand bien même ses résultats étaient toujours meilleurs en français qu’ailleurs.

Qu’à cela ne tienne, c’était un nouveau défi pour lui, une occasion pour lui de se perdre dans de nouvelles disciplines plus exigeantes. Tout ce qu’il désirait, pour dire vrai.

Profitant de son statut de célibataire, il devint à nouveau un jeune et affriolant séducteur, parvenant à obtenir les vertus de demoiselles qu’il charmait avec élégance, comme le français qu’il était déjà. Les débuts furent rudes mais il ne se décourageait pas. Plutôt que de ruminer chez lui ses mauvais résultats, il allait se vider l’esprit en nageant quelques longueurs ou en marquant quelques paniers avant de se remettre à la besogne. Et sa technique fonctionnait plutôt bien puisqu’il reprit des points dans sa moyenne en quelques semaines seulement. Une excellente chose pour lui, donc.

Et pourtant, c’est en entamant sa deuxième année d’université, à l’aube de ses dix-neuf ans qu’il fit une rencontre qui allait à jamais bouleverser sa vie. Une étudiante arrivait en cours de licence, ayant débuté la sienne ailleurs. Un peu perdue et déboussolée, elle fut aidée par plusieurs camarades très sympathiques. Hyacinthe, d’un naturel joyeux et très curieux, mit en avant toute l’avenance dont il était capable pour aller parler un peu à la fraîche arrivante. Son sourire le charma, mais jamais il n’aurait pu penser que les conséquences de ce simple rictus iraient si loin dans les terres de son avenir. Il lui demanda son nom, déclina le sien, et eut un sourire idiot en étant renseigné. Quel beau prénom elle avait … Cette Lysandre Beaujenat.

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand T9NMi"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand LaviLaviBuh"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand 15yhpwm

Chapitre Troisième : Seul l'amour peut enflammer le coeur à la manière d'un Phoenix et le mener à sa perte.


Plus il côtoyait la jeune femme – dont il apprit qu’elle était originaire d’Aix-en-Provence – et plus Hyacinthe se sentait bien, voir gai. Il n’aurait su dire pourquoi, mais il commençait à tomber lentement amoureux de cette pseudo-expatriée, qui le faisait sourire par un simple regard. C’était magique et fort heureusement, réciproque ; mais ça, il ne le sût pas avant plusieurs mois, par un coup du hasardeux destin, encore une fois. A croire que c’était une tradition familiale que de bousculer son aimé entre les couloirs d’une bibliothèque, par pure maladresse. Le roux se souviendrait toujours de l’endroit ou lui et Lysandre échangèrent leur premier baiser. Étagère des romans policiers, sous-sections « auteurs britanniques ». Aujourd’hui, ça peut paraitre idiot, de préciser de la sorte une chose pareille, mais à l’époque, c’était une marque, un repère très précieux pour les deux jeunes gens.

Bien des mauvaises langues –féminines comme masculines – s’amusaient à se tortiller en ragots inventés de toute pièce et rumeurs non-fondées sur le jeune couple qui ne se cacha jamais aux regards de leurs pairs. Peut-être aurait-il mieux valu, dans certains cas… Mais finalement, ne dis-t-on pas que l’amour triomphe de tout ? Beaucoup disaient que Lysandre n’était en rien un canon de beauté et que le Chateaubriand méritait « mieux ». Mais lui s’en fichait. Oui, elle était différente de tous les stéréotypes que l’on trouvait dans les premiers magasines de modes et oui, elle n’était pas taillée comme un mannequin, et après ? Hyacinthe non plus. Et il l’aimait. Donc forcément, il n’avait que faire de l’avis des autres et continuait à suivre sa propre voie, celle qu’il avait choisie, avec sa toute nouvelle petite amie.

La présentation aux parents du jeune homme se passa pour le mieux dès lors qu’ils soufflèrent leurs six mois passés ensemble. La future belle-mère de Lysandre la qualifiait de « charmante demoiselle à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession ! » ; chose approuvée par son propre mari, qui voyait d’un très bon œil la construction sentimental de son plus jeune garçon. Bien vite, la Beaujenat fut acceptée par l’ensemble de la famille de noble, ce qui ne fut en rien pour déplaire à son compagnon.

Mais il y avait une ombre au tableau qui, bien que minime, faisait naître plusieurs questions dans l’esprit du rouquin. Lysandre refusait qu’il la touche, ou qu’il voie son corps. Peu importe comment il s’y prenait, c’était toujours un refus qui venait s’extirper, non sans crainte des lèvres de sa muse. Il respectait son choix, bien qu’il en ignorait alors les origines, mais ne pouvait s’empêcher de s’interroger tout seul. Avait-il fait quelque chose de mal ? A son grand dam, il commençait même à culpabiliser pour une faute dont il ne connaissait rien.

La vérité lui éclata au visage peu de temps après, de la manière la plus désagréable qui soit.

Sa princesse logeait chez lui, dans son appartement étudiant durant le week-end de Noël, afin qu’ils passent un peu de temps tous les deux avant d’aller passer les fêtes chez leurs familles respectives. Hyacinthe avait bien tenté de proposer le couvert à la jolie châtaigne, mais là encore, un vague non s’était immiscé sans droit aucun dans la conversation. Soit, comme déjà dit précédemment, le roux ne fut jamais une personne capable de forcer la main à qui que ce soit, et surement pas à son grand amour. Reprenons.

La jeune femme prenait une douche tandis que son homme – de vingt ans maintenant – préparait le dîner dans sa cuisine. Mais, trop rêveur l’espace d’un petit instant sans doute, il s’entaillât le doigt avec le couteau de cuisine et du sang commençât donc à s’écouler de sa plaie en abondance. Stoppant toute activité, il prit soin d'enrouler sa phalange dans un tissu propre mais eu la présence d’esprit de se dire qu’un désinfectant dans l’immédiat serait plus approprié pour guérir rapidement. Ainsi, concentré sur sa petite plaie, Hyacinthe prit donc le chemin de la salle de bain et ouvrit nonchalamment la porte, pensant que Lysandre était déjà habillée.
    « Trésor j’ai besoin d’un désinfec…tant… »
Il était en réalité arrivé au plus mauvais moment, si bien qu’il ne finit même pas sa phrase et en lâcha le pan de tissu qui vint s’étaler sur le sol, tâché d’une trace vermeille. Ce qu’il vit le choqua, mais sans doute pas autant que sa partenaire qui hurla avant de s’enrouler dans un peignoir illico presto. Mais il était trop tard, il avait vu ce qui parsemait son dos de part et d’autres. Des cicatrices. Plus ou moins profondes ou anciennes, il n’avait pas cherché à deviner ce genre de détail, mais la vue de ces choses lui souleva le cœur. Qui avait bien pu lui faire ça ? Il n’osa même plus poser la question, prostré dans l’embrasure de la porte.

La jeune femme fondit alors en larmes en se cachant le visage, honteuse que l’on ait pu ainsi découvrit son « secret ». Hyacinthe vint se poser près d’elle, la prenant dans ses bras, se voulant réconfortant. Il comprenait, maintenant, les volontés négatives de sa petite-amie quant à une évolution de leur relation. Elle lui avouât que ces marques étaient le forfait de son frère ainé, un certain Arnaud. Oui, maintenant qu’il prenait acte de la situation, Hyacinthe remarqua que jamais il n’avait entendu parler de la famille de son aimée avant ce jour. Il se trouva bien bête mais n’interrompit pas les dires de sa gente dame.

Il apprit notamment – et ce qui lui souleva le cœur d’ailleurs – qu’elle était orpheline de mère et père. Disparus prématurément dans un triste accident de la route lorsque leurs enfants n’avaient qu’une dizaine d’années, ils n’avaient pas eu le temps de leurs laisser de quoi subvenir à leur propre besoin. Les gosses avaient donc été ballotés de foyer en foyer, ne restant jamais très longtemps au même endroit. A l’adolescence, Arnaud commença à développer des accès des fureur et de violence et sa petite sœur, Lysandre, prenait tout sur elle, pour essayer vainement de calmer son grand frère qui, auparavant, s’excusait platement après s’être rendu compte de ce qu’il avait fait à sa cadette. Mais plus maintenant. Parfois même, sur une plaie ouverte, il versait un peu d’alcool, pour augmenter le mal. Mais la jeune femme n’avait jamais rien dit, parce que son frère était sa dernière famille et qu’elle ne voulait pas lui causer du tords. Enfin, jusqu’à présent.

En entendant ces mots, Hyacinthe fut pris d’une sombre colère que peu de personnes avait pu voir sur se décliner sur son visage, d’ordinaire uniquement étiré par un sourire franc. Il demanda l’adresse de son frère à Lysandre qui, sous le coup de l’émotion, ne comprit pas vraiment ou il voulait en venir. En faisant le lien entre ses aveux et le fait que son homme enfile furieusement sa veste et prenne ses clefs de voitures elle le suppliait de rester avec elle, ne voulant pas risquer de le perdre pour une histoire pareille, son frère étant très fort. Mais le rouquin ne se laissa pas attendrir. Bien au contraire d’ailleurs puisqu’il emmena sa muse avec lui, afin d’annihiler les problèmes de cette dernière de façon définitive. C’était la première fois qu’il l’avait vu dans cet état, et il ne tenait pas à ce que cela recommence de sitôt. Voir même jamais.

Dégainant son véhicule du parking, le rouquin fit donc route, les ongles presque fondus dans le volant tant il était énervé. Prenant la direction de la résidence de son « beau-frère », il y parvint en moins d’une demi-heure de route, sa jeune compagne murée dans un silence qu’elle n’osait rompre, le regard du noble l’en dissuadant. Il n’avait pas besoin de parler, il était certain du bien fondé de ses agissements, un point c’était tout.

Parvenu devant la bâtisse en bien mauvais état – démontrant là qu’elle n’était plus entretenu depuis bien longtemps -, il sortit de la carlingue mais laissa tourner le moteur, assurant à sa dulcinée, après un ultime chaste baiser qu’il revenait vite. Et en effet, il n’eut pas à faire beaucoup d’efforts de lui-même puisqu’en entendant un son de mécanique, un individu sorti d’entre les murs fixés par les iris verts, une bouteille de bière vide à la main. Oh, certes, il était bien plus large et grand que Hyacinthe, mais ce n’était pas ça qui allait arrêter ce dernier ; il n’avait pas été éduqué dans l’optique d’abandonner une cause défendue. L’adversaire, empestant l’alcool à plusieurs mètres, prit alors la parole, ses mots à moitié mâché par l’ivresse.
    « T’qui toi ?
    -Hyacinthe de Chateaubriand, le petit-ami de Lysandre.
    - Ah ? M’sœur ? Qu’est-ce qu’elle veut c’te garce encore ? dit-il en buvant une gorgée de son poison personnel
    -Elle rien, moi je veux que tu lui foutes la paix, définitivement.
    -Ha ?
    -Elle ne reviendra plus chez toi, ni maintenant, ni jamais. Je la garde pour moi.
    -J’pas d’ordres à recevoir d’un gars comm’toi ! Dégage ! » Répondit-il alors, agressivement, en attrapant violement le roux par le col et le soulevant de terre, faisant fi des cris de sa cadette, restée dans la voiture, apeurée par cette vision qu’elle craignait tant.
L’étudiant devait bien admettre une chose, il était bien moins en position de force que le frère de sa chère et tendre. Mais quelque chose en lui, d’inexplicable, l’empêchait d’avoir peur malgré la situation. A l’inverse, d’ailleurs, puisqu’il agrippât de ses deux mains le poignet qui le retenait suspendu, tout en hurlant à Lysandre de retourner dans la voiture, puisqu’il venait de l’entendre claquer la portière pour tenter de lui porter secours. Le contrôle de la présente situation lui échappait totalement des doigts, mais il ne tremblait pas de peur. C’était un tout autre sentiment qui infusait ses veines ; la fureur à l’état le plus pur. Il sentait une étrangeté lui remonter dans les yeux et la température de son corps augmenter.

Il ne le saura jamais, mais à cet instant-là, ses pupilles s’éclairèrent d’une manière incandescente. C’était la première intervention de son « don » dont il ignorait encore tout. Cela lui donnait un air de dément et Arnaud sembla bien le voir puisqu’il le relâcha immédiatement, apeuré tel le pleutre qu’il était.
    « Wow, mais tu fais quoi toi ?!
    -Hein ? dit Hyacinthe, ne comprenant pas le soudain revirement des faits.
    -Fais pas l’innocent ! Espèce de monstre ! T’as fait quoi à tes yeux ?
    -Euh… rien ?
    -C’est bon, emmènes là cette garce, je ne veux plus la voir de toute façon ! »
Perplexe, le roux ne sut pas vraiment comment réagir face à ce bordel intégral, mais préférant jouer la carte de la sécurité, il épousseta sa veste, pivota pour prendre la main de sa compagne en larmes juste à côté de lui et reparti vers sa voiture. Il était tout à fait satisfait. Et elle aussi. Elle n’avait plus à craindre qui que ce soit maintenant. Il fut décidé que finalement, un autre couvert serait ajouté à la fête de Noël familiale des Chateaubriand et que les jeunes gens resteraient entre les murs de la belle demeure de Versailles autant qu’ils le désireraient.

Rien n’aurait pu les combler davantage, leur vie de concubinage pouvant prendre un niveau bien supérieur, désormais.

Quoi que, rien est sans doute faux. Car cette allégation ne se valait qu’avant que l’on ait pu voir la figure d’Hyacinthe se confondre en plusieurs émotions lorsque Lysandre lui apprit quelques mois plus tard, juste avant son anniversaire, qu’il allait être père. Elle accoucha neuf mois plus tard, comme le veut la coutume humaine, et, soutenue par la famille de son bellâtre, elle put continuer ses études comme elle le désirait, tout comme le géniteur de sa fille. Après concertation avec sa moitié, la petite fut nommée Marie, tout comme sa propre mère, partie trop tôt.
    « Bienvenue parmi nous, Marie de Chateaubriand. » furent les premiers mots qui résonnèrent à son intention.


"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Tears"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand 20"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Mommy-to-be-baby-icon-bp

Chapitre Quatrième : Aucune fondation n'est inébranlable


Le jeune couple se maria très peu de temps après la venue au monde de leur adorable petite fille, permettant ainsi au clan des « de Chateaubriand » d’acquérir un nouveau membre, pour le plus grand bonheur de tous et toutes. Les deux nouveaux parents, déjà très mures dans leurs têtes, poursuivirent leurs cursus jusqu’à la toute fin, et avait l’entier soutien de la famille de Hyacinthe pour les aider à affronter les quelques difficultés rencontrées çà et là. Ils devaient tous les deux partir à l’étranger un certain temps pour valider leurs années de labeur intellectuel, aussi, la jolie Marie fut confiée aux bons soins de ses grands-parents, déjà complétement dingues d’elle.

La pseudo-séparation fut néanmoins très difficile à supporter pour tout le monde.

Heureusement que le téléphone existait, de même que les nouvelles technologies d’internet ! Ça ne remplaçait pas un être de chair, certes, mais au moins le contact était établi. Et, comble de la joie pour tous, les jeunots tous les deux diplômés revinrent en France pour s’installer ensemble dans un charmant petit appartement parisien, à deux pas de Notre-Dame de Paris. Repérés par des agences internationales dès leurs sorties d’Université, on pouvait dire qu’il gagnait leur vie plus que correctement. Mais ça, à côté de la satisfaction d’être ensemble en permanence, ce n’était rien.

Une petite routine s’installa donc, au fil des années. Marie grandissait bien et commençait à accuser de bouclettes rousses sur le haut de son crâne. Elle avait pourtant les beaux yeux de sa mère. Un enfant magnifique, aux dires de n’importe qui. Éveillée, elle découvrit très tôt la poésie, que son père voulait lui enseigner dès le berceau – heureusement que Lysandre était là pour calmer ses ardeurs de littéraires ! Quoi qu’il en soit, la petite famille ne pouvait rêver meilleure situation. C’était, pour les deux parties, un rêve qui prenait forme de manière tangible et palpable. Le désir de tout à chacun, en somme.

Hyacinthe mettait un point d’honneur à toujours avoir du temps pour son foyer et plus spécialement pour ça, je cite, « adorable princesse ». A chaque fois qu’il y avait un spectacle de prévu à son école, il se débrouillait pour l’y emmener, y assister et de temps en temps lui prodiguer quelques conseils, l’instinct revenant au galop triplement dans ces moment-là. Tous les costumes étaient finement réalisés par les mains experte de la maman, qui prenait grand plaisir à habillée sa petite fille en princesse, en cow-boy ou encore en Pancho, ça dépendait du thème choisit pour la fin d’année.

Seul le cycle du CP échappa à la règle. A défaut de mettre sur pieds un spectacle digne de ce nom, l’établissement scolaire préféra organiser, pour changer, une grande fête avec des distractions pour les plus jeunes – nous citerons parmi les plus connus la traditionnelle pêche aux canards, l’arbre à bonbons, ect…

Le roux, qui avait, tout comme sa femme, libéré sa soirée pour l’occasion, regardait avec émotion la candeur de Marie s’exprimer le plus justement du monde. Un enfant dans son élément naturel, en clair. Il la laissait déambuler librement – en gardant tout de même un coin de l’œil sur le qui-vive malgré tout – profitant d’un moment presque romantique avec sa chère et tendre épouse. Marchant main dans la main, ils parcourraient lentement cette cour d’école ou la vie semblait régner bien davantage qu’en temps normal. Puis, au détour d’une « attraction », Lysandre passa subitement ses deux bras autour du cou de son homme et, après l’avoir embrassé chastement, déclara :
    « J’ai quelque chose à t’annoncer, au fait. »
Sentant son cœur battre la chamade, l’homme ne savait pas vraiment de quoi elle voulait parler. Il était déjà tard et ses capacités de réflexion avaient été grandement sollicitées tout au long de sa journée de travail donc bon. Finalement, laissant sa compagne se hisser sur la pointe des pieds, il l’entendit murmurer au creux de son oreille :
    « Je suis de nouveau enceinte. »
Le rouge lui monta aux joues alors qu’il prit conscience de tout ce que cela signifiait dès à présent. Une nouvelle naissance dans sa famille… quoi de plus merveilleux ?

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Book-icon_goddess"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Mellorineicons25"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Book-photographies

Chapitre Cinquième : L'Enfer noircit ma chair


D’un commun accord, le couple décida qu’ils n’annonceraient la très bonne nouvelle d’un futur petit frère -ou petite sœur- à Marie qu’une fois de retour entre les quatre murs de leur confortable appartement. D’ailleurs, la petite de six ans revint les voir peu après, brandissant sa victuaille de la soirée, une carte d’As de Piques, tout en se frottant les yeux de fatigue.
    « Regarde papa ! J’ai gagné ça ! C’est un porte bonheur ! »
Hyacinthe vit son visage tranché par un splendide sourire devant la naïveté de sa fillette. Comme elle était adorable. C’aurait dû être interdit de l’être autant, s’était-il dit, d’ailleurs !

Face à la fatigue évidente de leur enfant, Lysandre et son mari prirent le chemin du retour rapidement, ayant hâte eux aussi, de retrouver leur lit conjugal. Ils avaient promis de rester un peu plus longtemps à la petite en début de soirée, mais finalement un départ sur la minute ne l’avait pas dérangé plus que cela. Tant mieux.

Le destin est joueur et cruel, inutile de disserter sur cette affirmation fondée. Ce que les amoureux ignoraient, c’était que pendant leur absence, des voleurs s’étaient introduit chez eux, et mettaient à sac leurs possessions. Persuadés que le couple prendrait plus de temps que cela à revenir, ils prenaient leur temps. Grave erreur. En entendant une clef dans la serrure, ils paniquèrent et entreprirent de se dissimuler dans l’obscurité du salon, à deux pas de la porte d’entrée. C’est la voix de Marie qui perçât en premier, lorsqu’elle offrit son gain à son père, qui prit ce dernier en main.
    « Tiens papa ! Un porte-bonheur pour toi ! Comme ça tu penseras toujours à moi !
    -Merci ma chérie. » Avait-il répondu, doucement.
Et les trois membres de cette petite famille avancèrent vers ce qu’ils pensaient être la sécurité de leur appartement. Hyacinthe fut le premier à faire irruption dans le salon et se reçut un violent coup au niveau de l’œil droit, qui le projeta au sol avant même qu’il ait eu le temps de comprendre. Lysandre et Marie hurlèrent avant de vouloir se précipiter vers lui, mais elles se stoppèrent à un mètre, terrorisées par les individus cagoulés qui les menaçaient présentement.
    « Filez nous votre fric, tout de suite ! »
Ce sont les seuls mots qui revenaient en permanence, comme une horloge mal réglée.

Hyacinthe, lui, était assommé sur le linoleum et ne comprenait plus ce qui se passait. Son corps lui paraissait brûlant et il avait un peu de mal à respirer. Les yeux toujours clos, il essayait déjà de remettre en ordre les pensées qui se bousculaient dans sa tête.

Il entendit des cris perçant venir de tous les côtés et, malgré la souffrance, rouvrit ses yeux à ce moment-là, totalement impuissant. Du feu. Il y avait du feu absolument partout.

Les flammes guerroyaient contre tout individu présent ici, dévorant également meubles et autre biens. Le roux vit sa femme et sa fille, comme auréolées d’un linceul de flammèches, tendre leurs mains vers lui. Il voulut les attraper, mais son corps ne lui obéissait plus. Et il fut choqué de voir que la main qu’il tendait vers elle deux se trouvait être totalement englouti par un feu dansant. Comme un flambeau vivant. Sauf qu’il ne souffrait pas, ni ne ressentait la brulure. Il vit ce soir-là, avant de s’évanouir, les deux êtres qui formaient son univers s’évaporer dans une cacophonie de hurlements à en fendre la nuit.

Son pouvoir s’était réveillé sous le coup de l’émotion, comme six ans plus tôt. Sauf que davantage de dégâts devaient être comptés dans ce cas présent. Lorsqu’il se réveillât, il n’y avait que la froide blancheur d’une chambre d’hôpital pour l’accueillir. Plus de chaleur. Aucune. Jamais.

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Dp_aaaa"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand 18"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Tears

Chapitre Sixième : Que Dieu me pardonne


    « Monsieur ? Vous m’entendez Monsieur ? »
C’est péniblement qu’il releva la seule paupière voulant bien prendre acte de son acte, la gauche. Une jeune femme se tenait là, vêtue comme une infirmière de l’équipe médicale. Hyacinthe voulut se lever mais elle l’en empêcha en mettant rapidement ses mains sur ses épaules et le rallongeant le plus délicatement possible.
    « Non non, ne faites pas de mouvements brusques ! Les médecins et les pompiers disent que vous êtes un miraculé, vous savez ? » Dit-elle, avec une moue attristée en fin de phrase.
Il l’a regarda l’air de dire « mais de quoi tu me parles, toi ? ». Il ne se souvenait plus de tout, persuadé d’avoir juste été agressé dans la rue et d’avoir cauchemardé. Car tout cela ne pouvait pas être réel. C’était impossible.
    « Laissez-moi s’il vous plait, ma femme et a fille ne devraient plus tarder à arriver maintenant..
    -Monsieur… »
Là, il comprit que quelque chose n’allait pas. On lui expliqua la situation. Il hurla et se débattit pour s’échapper de cette chambre baignée de désinfectant qui lui montait à la tête. Mais on finit par le rattraper et avoir raison de lui avec une dose d’anesthésiant puissant. Reconduit dans sa chambre, les médecins lui firent passer plusieurs tests tout en lui expliquant qu’il avait été le seul à être retrouvé vivant et en « bonne santé » dans cet immeuble ou un incendie s’était subitement déclaré sans raison. Les pompiers avaient mis quinze heures à venir à bout du foyer incandescent et étaient restés pantois en trouvant un homme inconscient au milieu des décombres inondés. Personne d’autres ne pointait à l’appel. D’après les experts, la température avait été si chaude que les squelettes des potentiels autres habitants de l’appartement avaient très certainement été dissouts tout entier par les flammes.

Hyacinthe ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Pourquoi lui ? Que lui était-il arrivé ? Il rumina de sombre pensée tout du long de son séjour à l’hôpital, ou on le fit rester malgré son très bon état physique. Et les visites régulières de ses pairs et de sa famille n’arrangèrent rien. Il voulait mourir et rejoindre Lysandre et Marie, parties trop tôt. La seule chose qu’il possédait encore, c’était la carte d’As de Piques que lui avait offert gracieusement la dernière nommée. Selon les dires des secouristes, il tenait fermement cette carte dans sa main droite, si bien qu’on ne put l’en extraire qu’une fois parvenu à l’hôpital. Il ne cessait de contempler ce morceau de carton plastifié, comme s’il espérait que cela allait pouvoir lui rendre la douceur de sa famille à lui.

Mais non, rien n’y fit.

Deux semaines après son admission, il ne trouvait même plus le sommeil. Alors, un soir, il se décida à aller marcher un peu dans les couloirs, en quête du breuvage de Morphée, sans vraiment grand espoir. Les allées de l’hôpital étaient désertes. Rien d’étonnant à cette heure-ci, mais cela donnait un air macabre au bâtiment, même de l’intérieur. Finalement, il passa sans se faire remarquer devant la salle de garde ou des infirmières ne prêtaient pas grande attention à leur travail et continua jusqu’à être dans le hall de ce complexe hospitalier. Il pensait remonter après son petit tour mais, en passant devant un miroir, devant la grande porte de sortie, il ne put s’empêcher d’observer un peu plus curieusement le bandage qu’on lui avait mis autour de la tête. Tant qu’à faire, autant voir le travail des médecins, non ? L’infirmière lui avait dit qu’ils n’avaient pas eu le temps d’observer son œil et qu’il n’avait pas été examiné pour le moment, mais il demeurait interrogateur quant à sa blessure.

Il retira lentement la longue bande qui siégeait fièrement sur le sommet de son crâne et laissa tout tomber au sol. Ce qu’il vit le terrifia.

Au creux de son iris, jadis verdoyante, se trouvait une sorte de typhon de feu miniature. Il n’y avait plus de pupille ou de rétine, juste une flamme vivace qui pourtant ne le blessait pas. Choqué, il sentit un hurlement se bloqué dans les tréfonds de sa gorge et, tout en refermant sa paupière et y appliquant avec force sa main droite, comme pour empêcher cette chose inexplicable de s’évader de son corps, le roux sortit de l’hôpital général de Paris et couru dans une direction aléatoire, de nuit, jusqu’à s’épuiser sur un perron de pierre. Sa respiration était saccadée, rendue irrégulière par l’effort et la crise d’angoisse qui le prenait maintenant à la gorge. Il sanglota, ne pouvant plus retenir tout ce qu’il retenait depuis l’incident. Ses pleurs se perdirent dans les ténèbres, jusqu’à ce qu’une paire d’oreilles bienveillantes veuillent bien les entendre.
    « Un problème mon fils ? »
Hyacinthe sursauta en voyant un prêtre s’approcher de lui. Ce dernier l’informa qu’il était sur le parvis de Notre-Dame de Paris, la célèbre cathédrale plus d’une fois centenaire. Il lui tendit la main et l’aida à se relever avant de l’emmener à l’intérieur, prétextant que l’insécurité de a grande ville risquait de le compter parmi ses victimes malheureuses s’il statuait ici de la sorte.

L’emmenant avec douceur jusqu’à un confessionnal, l’homme d’église s’y installa et Hyacinthe le suivit dans sa démarche, prenant place de l’autre côté.
    « Pardonnez-moi mon père car j’ai pêché… »
Il n’avait pas reçu une éducation pieuse et très portée sur la religion, mais connaissait les bases et les principes du catholicisme. Il se confessa en n’épargnant aucun détail de sa récente histoire, ne retenant plus ses larmes, devant parfois faire des pauses dans son récit pour cuver son chagrin. Le prêtre ne l’interrompit pas et ne chercha pas à le consoler outre mesure avant que les aveux soit terminé, afin qu’il puisse se sentit libérer d’un poids, même minime.

Le discours fait, il invita Hyacinthe à demander le droit d’asile au cœur de l’Eglise, là où personne ne pourrait l’atteindre. Il démentit également les dire du jeune homme lorsque ce dernier se décrivit comme un monstre. Hyacinthe ne sut comment réagir. Il pensait ce genre de choses désuètes depuis bien longtemps. Et pourtant, non. Le droit d’asile était toujours irrévocable et personne d’extérieur au corps religieux ne pouvait proclamer avoir le droit de déloger un individu l’ayant demandé de ces murs-là. Le roux s’exécuta et son « sauveur » lui amena un uniforme identique au sien, l’invitant à demeurer ici aussi longtemps qu’il le voudrait. Les semaines suivantes, on lui inculqua moult prières et quelques-unes de ses lacunes furent comblées en matière d’apprentissage d’un culte. Il essayait tant bien que mal de se reconstruire, avec un cache-œil offert par le prêtre, qui tenait museler fermement son « secret ». Il avait pourtant pensé qu’on le prendrait pour un démon, une incarnation du malin, avec une chose pareille incrusté dans l’œil. Mais non. Et mine de rien, cela faisait un grand bien de se sentir accepter tel que l’on était devenu. Même si s’accepter soi-même était encore inenvisageable.

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand TorchLeftSide"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Dgm11"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand God

Chapitre Septième : Se racheter peut parfois se faire d'une manière insoupçonnée


Il n’avait contacté personne pour prévenir de sa neuve situation. Personne. Ni sa famille, ni son employeur. C’était comme s’il avait voulu disparaitre de la circulation définitivement. Quoi que, dans les faits, c’était vrai, au final.

Pourtant, il aurait dû savoir que l’un des traits de caractère de sa famille était l’entêtement, lui-même étant l’un de ses plus beaux pantins de chair et d’os. Son frère ainé et sa petite sœur finirent par lui remettre la main dessus, bien qu’il ne s’y attendait pas. Dans sa « chambre », quelque part dans la Cathédrale, le prêtre était venu le chercher en lui signalant que quelqu’un souhaitait le voir. D’abord réticent, Hyacinthe fini par se laisser convaincre lorsque son « ami » lui assura que ce n’était pas la police, auquel cas il n’aurait jamais ouvert les portes de l’Eglise.

Il descendit donc, dans son habit presque entièrement noir, jusque dans le hall du bâtiment. En le voyant, sa cadette lui sauta au cou, l’enlaçant tout en retenant difficilement ses larmes et son frère ainé fit de même, avec plus de hargne en revanche. S’en suivit un dialogue sans queue ni tête, mais ça faisait tout de même du bien au Chateaubriand que d’avoir un soutien de ce genre, même indirect. Il ignorait qu’il était observé, de loin, en revanche.
    « Non mais tu te rends compte de la peur que tu nous a fait ?! Ou étais-tu passé Hyacinthe !? fit la plus jeune du trio, manquant de peu la crise d’hystérie.
    -Désolé … fut la seule réponse qu’il put fournir décemment.
    -Papa et maman se font un sang d’encre voyons !
    -Je me doute… Excusez-moi. Dites-leur que je vais bien mais que j’ai besoin de me … « retrouver »…
    -Hyacinthe…
    -S’il vous plait.
    -D’accord… Mais si tu vas ailleurs, tu nous préviens cette fois, d’accord ?! Tu es actuellement porté disparu par la police.
    -
    -Nous ne dirons rien, promis. Nous rassurerons seulement nos parents.
    -Merci.
    -Pas de quoi. » Sifflât la plus jeune, encore une fois.
Les deux individus repartir, inquiets pour leur frère, mais rassuré de l’avoir retrouvé en vie et en un seul morceau, apparemment. Ils n’avaient pas posé de questions sur son cache-œil, préférant y aller par étapes. Ils aviseraient la foi prochaine. Pour l’heure, le plus important était de tenir secrète la captivité assumée d’Hyacinthe et de rassurer leurs parents sans avertir la police de leur découverte. S’il ne souhaitait pas être découvert, c’était qu’il devait avoir une bonne raison. Et qu’importe les règles d’éthiques de la société moderne, les liens fraternels sont toujours les plus puissants face à l’adversité. Et puis il était terrifié aussi, ce qui confortait les deux autres dans leurs convictions de se taire vis-à-vis des forces de l’ordre. C’était grave comme délit, mais entre la justice et Hyacinthe, le choix était vite fait, inutile même de poser la question. Ils étaient tous très soudés.

Hyacinthe quant à lui, allait repartir vers son logement de fortune quand une voix fit irruption dans son dos, le faisant pivoter rapidement, son cœur ayant comme rater un battement dans l’équation de son organisme. Une personne finit par apparaitre, malgré l’obscurité des lieux.
    « Minute, toi. Je te cherchais.
    -Qui êtes-vous ?
    -Pour le moment, cela n’a aucune importance, tu le sauras en temps et en heures. Maintenant rapplique, on a un avion à prendre, garçon.
    -Pourquoi je vous suivrais ? Vous ne me connaissez pas.
    -Au contraire.
    -Plait-il ?
    -Tu t’appelles Hyacinthe de Chateaubriand ; vingt-six ans, porté disparu, récemment veuf. Et je sais aussi ce dont tu es capable…
    -… Aussitôt, hyacinthe s’était raidit
    -Tout comme je suis au courant que tu ne l’a pas fait exprès, loin de là. Tu as simplement besoin d’aide pour maitriser … enfin … « ça ». fit-elle, tout en pointant du doigt son cache-œil. Ne me ment pas je me doute bien de ce qu’il y a derrière. »
Le roux ne répondit pas immédiatement, se sentant acculé dans une ambiance déplaisante. Malgré tout, après avoir jaugé la personne de haut en bas, il délia ses lèvres.
    « Pourquoi voulez-vous m’aidez ?
    -Parce que tu en a besoin. Et pour que jamais personne n’ai à te craindre pour ce que tu es.
    -Qu’est-ce que ça peut vous apporter ?
    -A moi ? Rien. Mais toi, ça peut t’aider à reconstruire ton avenir. Je viens de loin pour te trouver et crois-moi que tu n’as pas été facile à déniché. »
Il se retint de rire malgré lui. Étrangement, et sans même parvenir à se l’expliquer à lui-même, Hyacinthe savait qu’il pouvait faire confiance à cette personne-là. C’était inexplicable et instinctif, comme si les paroles précédemment prononcées étaient celle qu’il attendait depuis longtemps.

Se laissant un très court temps de réflexion, il remonta finalement se changer, délaissant la soutane sombre à des vêtements un peu plus passe partout et emboîta le pas de l’étrange individu. Il prit un avion en direction des États-Unis et plus précisément, jusqu’à un établissement scolaire baptisé la Heroe’s Sup. Lui qui pensait avoir définitivement quitté les bancs de l’école, voilà qu’on l’y renvoyait à vingt-six ans ! C’était insensé ! Et pourtant...

On le prit en charge et il reçut une formation pour apprendre à mieux canaliser ce qu’il appelait ici un « don », quelque chose que l’on peut obtenir comme lui, naturellement. Il était un pyromorphe, ce qui signifiait qu’il pouvait changer tout une ou partie de son corps en flamme, en propager d’autres mais contrôler le tout. C’était presque fantastique comme situation. Le problème, c’était que l’apprentissage demandait beaucoup de temps. Peut-être même trop, dans son cas, étant donné qu’il appréhendait chacun de ses essais. En parallèle, la personne qui s’occupait de lui – la même étant venue de chercher- lui enseigna l’art de se battre sans son pouvoir, à mains nues. Ça par contre, ça avait plutôt bien porté ses fruits et il était capable de se défendre correctement sans faire appel à sa particularité.

Mais comme dit précédemment, le temps n’était pas son allié. Un jour qu’il s’entraînât en faisant quelques pompes, la personne en charge de son cas vint le voir et lui dit très clairement qu’il ne progressait pas assez vite et qu’il fallait prendre le problème autrement.
    « Je vais t’envoyer sur le continent africain, dans un endroit paumé, pendant un an. Tu comprendras une fois arrivé là-bas. J’reviendrais te chercher le moment venu. »
Et ni une ni deux, il n’eut encore pas le temps de dire quoi que ce soit qu’on l’embarquait, ses vingt-sept ans fraichement acquis, dans un cargo volant qui atterrit sur les terres du Congo. De là, une voiture l’attendait, ainsi que son instructeur personnel et ils partirent rallier une tribu au cœur de la forêt, après deux heures de routes sur des chemins chaotiques. Il fut laissé là, avec un simple « ils t’aideront ». Le véhicule fit demi-tour, le laissant pour le moins pantois.

Mais en effet, alors qu’il n’y croyait pas vraiment, les quelques habitants de ce village antique l’intégrèrent à leur culture et tout ce qui en découlait. Jamais, si on lui avait dit qu’un jour, il devrait suivre les conseils d’un chaman, il ne l’aurait cru. Et pourtant si, il apprit la langue locale avec bien des difficultés mais pu ainsi être vu non plus comme un étranger mais davantage comme un autochtone. Hyacinthe fut même très surpris en constatant que tous faisait tout leur possible pour l’aider à contrôler son « don ». Par le biais de la méditation et d’autres formes de transe qu’on lui apprit à gérer, il fit des progrès fulgurant en peu de temps. Même lui le voyait. Il pouvait présentement enflammer tout son corps ou seulement une partie et modeler les flammes qui sortaient de son organisme comme bon lui plaisait. Il ne s’expliquait toujours pas cette apparition soudaine de pouvoir extraordinaire mais se rassurait avec l’idée de son contrôle total.

Lorsque l’on vint le chercher après un an laissé là-bas, il fallait avouer qu’il ne pensait pas que cela faisait déjà un an. Bien intégré au rythme du village et ayant appris à s’accepter, il se fit difficilement à l’idée de retourner au monde moderne. Mais il lui fallait bien donner enfin revenir dans un monde civilisé, pour lequel il était fait.

Sur le chemin du retour, son instructeur lui posa des tas de questions et demanda à voir les résultats de son apprentissage pour le moins peu orthodoxe. Hyacinthe ne se fit pas prier pour s’exécuter et démontra ses progrès. L’autre individu, satisfait, lui annonça après un vague sourire ravi :
    « Ah, au fait, tu restes à la Heroe’s Sup mais pas en tant qu’élève.
    -Hein ?
    -Bah oui, tu as vingt-huit ans maintenant. Bon anniversaire en retard d’ailleurs.
    -Ahah, merci. Et donc ?
    -Et donc maintenant que tu te maîtrise mieux, tu vas passer prof. De la matière de ton choix, c’est pas moi que ça regarde, mais comme ça au moins tu auras l’occasion de te rendre utile.
    -Ah bah merci…
    -De rien, ça venait du cœur. »
Le cynisme de ce court dialogue fit tout de même sourire un peu le roux qui eut tout loisir de réfléchir à la matière qu’il allait enseigner une fois de retour au campus. Être professeur… Pourquoi pas après tout ?! C’était une expérience comme une autre et lui permettait de se plonger totalement dans autre chose que ses regrets. Ainsi il pouvait toucher un peu à tout, dans le même temps.

C’est ainsi que depuis maintenant un an, il enseigne le "contrôle de soi", fort de son expérience dans la tribu africaine, ainsi que le français de temps en temps au sein de la Heroe’s Sup ! Enfin... Une fois qu’il eut pu s’assurer une survie potentielle après l’engeuelade monumentale qu’il se prit par sa sœur et son frère au téléphone pour avoir encore disparu un an sans prévenir. Mais bon, ceci est une autre histoire, n’est-ce pas ?

"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon-3"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Lavi_cool"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand SchoolSucks

Chapitre Huitième : Quant à vous?

Tout est dans le titre, non? Invité, comment influenceras-tu son parcours à partir de maintenant? ~ [/justify]



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Dernière édition par Hyacinthe Chateaubriand le Sam 20 Avr - 8:13, édité 1 fois
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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Vide
MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 2:15

MOUAHAHAHAHA TON DESTIN EST ENTRE MES MAINS ! (crise de diabolisme aigue !)

Bienvenue mon cher :p
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MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 7:56

Bon. Alors déjà, j'ai mis un peu de temps à comprendre pourquoi ton code merdais, et j'en suis pas revenue : c'est parce que ta fiche était trop longue xD Du coup, la fin de celle-ci a été supprimée, et j'ai séparé l'histoire et le reste pour que le bug cesse (je n'ai pas eu d'autre choix que de caser ton histoire dans le post ci-dessus, du coup D: )
Bref, j'ai réglé ça comme j'ai pu, mais du coup dans le premier post tu peux voir qu'il manque une petite partie de ta fiche, rien de bien important, mais il faudra le compléter à nouveau du coup :/

Ensuite, concernant ton personnage... Avec Damage/Jim, on voulait te demander si prendre une matière autre que le français (en plus de cet enseignement, ou en le remplaçant) ne t'intéresserait pas, parce qu'on est en dèche de profs et qu'on préfère privilégier les matières "héroïques" de l'école... Mais je ne te cache pas que si tu ne veux pas, tu seras validé quand même, parce que ta fiche... Bah, je te dirais ce que j'en ai pensé en te validant coeur
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MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 8:16

Han Xia je t'aime!
Pardon d'avoir tout cassé ton code ;o;
J'pensais pas qu'une histoire trop longue ça pouvait faire ça ... shame on meeee!

J'ai parlé avec Jim sur la CB et j'ai choisi l'option que vous me proposiez tout les deux, avoir une matière principale à enseigner - le contrôle de soi, matière bien Badass et qui lui va trop bien *^* - et le français est relègué à le seconde place en tant que matièer "alternative" si je puis dire! J'ai également modifié ça dans l'histoire et tout :3

J'espère que j'ai pas fais d'autres bêtises, je vous laisse maintenant ma fiche tout prête à ête critiquée par vos bons soins ♥
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MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 8:32



Fiche validée !

Félicitations, et rebienvenue parmi nous ! ♥


Eh bien en fait, comment dire... J'avais jamais vu quelqu'un qui fasse une fiche assez longue pour que forum actif jette l'éponge /pan/ Comme diraient huit vieux sur dix : "en quarante ans de carrière, j'ai jamais vu ça /out.
Bref. Je suis contente que tu aies choisi une autre matière à enseigner tout en gardant le français. ♥

Ensuite... Ta fiche.
Je dois t'avouer un grand dilemme qui me tracasse en ce moment : je ne sais pas si je dois faire un procès à l'entreprise Kleenex ou à toi. D:
Non, honnêtement, c'était vraiment trop triste, mais aussi remarquablement bien écrit, j'adore vraiment ton style. Et puis, Hyacinthe est vraiment un très bon personnage que tu as très bien su développer et j'ai vraiment, vraiment adoré cette fiche !

Ton personnage appartient dès à présent au groupe du personnel] et il est au niveau 25. Pour commencer, je te donne ton costume (bien que j'aie grandement hésité avec le cheval xD)

La première chose à faire sera de t'identifier !
N'oublie pas de créer ton équipement, ainsi que ta fiche de relations. Tu peux aussi faire une demande de logement.
Si tu ne sais pas avec qui rp, poste une demande ici !
Et n'hésite pas à m'envoyer un MP si tu te sens perdu.
Et surtout, amuse toi bien sur Heroe's SUP !
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MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitimeSam 20 Avr - 8:41

Merci beaucouuuup ♥
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MessageSujet: Re: "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand "Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand Icon_minitime

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"Quand on me demande si j'ai du feu, je réponds que je ne me prostitue pas." ▬ Hyacinthe de Chateaubriand

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