Calleigh Custer
FC▌SUPER: Liar▌POWER: Corps astral▌LEVEL: (24/100)
| Sujet: Calleigh Custer ~ Belle imposteuse Dim 26 Jan - 23:01 | |
| Calleigh Custer Je ne suis pas une faussaire, je suis la faussaire ■ ■ ■
■ Calleigh Custer ■ 25 ans ■ USA ■ Faussaire ■ Criminels ■ Hétérosexuelle ■ Passionnée d'Art et d'Histoire
Quand même ! | ■ Prodige ■ Corps astral : Vous qui êtes banals, vous n'avez qu'un corps, mais moi qui suis classe et badass, j'en ai deux. Mon corps physique, bien sûr, et mon corps astral. Pour faire simple, le corps astral est une sorte de projection spirituelle de moi. Platon déjà en parlait ! Si le corps astral peut interagir avec des objets ou des personnes en se concentrant bien, il est immatériel. Ce qui est très pratique quand vous avez des activités comme les miennes. Il s'affranchit des limites du corps physique et peut traverser les murs, obstacles, etc. Il est plus fort que le corps physique, sans pour autant avoir la force de Hulk, évidemment, donc rassurez-vous, je ne pourrai pas vous balancer des voitures à la face. Je peux aussi choisir d'être visible ou non sous cette forme. Quand il est visible, le corps astral a un aspect fantomatique de moi. Comme il lui faut bien des inconvénients, le corps physique s’évanouit quand j'utilise le corps astral. Ce qui est plutôt embêtant. Le corps astral ne peut pas subir de dégât, mais cela n'empêche pas que le corps physique, si. Le corps astral est frappé de douleurs quand son homologue physique subit des coups. Mieux vaut donc être prudente à l'endroit où j'abandonne mon corps. Il n'y a pas de limite d'utilisation dans le temps, mais plutôt spatial. De la même manière que lorsque mon corps physique est attaqué, le corps astral est frappé de douleurs quand je m'éloigne trop de mon corps physique. Et je ne préfère pas savoir ce qui se passerait si je continuais de m'éloigner. Peut-être que le lien qui connecte mes deux corps serait rompu ? ■ Maîtrise 8,5/10 ■ Combat : De préférence, je ne me bats pas. Je n'aime pas ça ! Sinon, avec mon corps physique, j'utilise ma matraque télescopique électrique et avec mon corps astral, je lance des objets sur les gens façon poltergeist.
Si tu devais avoir.... ■ une arme? Une matraque télescopique électrique ■ un costume? Aucun, je m'adapte à la situation ■ un gadget? Un boitier informatique qui peut craquer les systèmes de sécurité et les coffres forts ■ un moyen de transport? Une Cadillac Eldorado Biarritz rouge modèle 1958 (ici) |
❝ Caractère
Qu'on se le dise, je suis une artiste. Et je dis cela, bien sûr, en toute modestie ! Eh bien quoi ? Savez-vous toute la rigueur nécessaire pour faire un Ingres ? Toute la volupté nécessaire pour faire un Botticelli ? Toute la fantaisie nécessaire pour faire un Dali ? Ou encore l'ouverture d'esprit nécessaire pour faire un Picasso ? Non, assurément, vous n'en savez rien, incultes que vous êtes. Vous voyez les tableaux, les œuvres des grands maîtres, sans les voir. Vous regardez, mais ne comprenez rien. Vous avez ce vide dans les yeux quand vous regardez un Cézanne. Il éclairait le monde pour vous et vos yeux ne voient rien. Vous avez cette petite phrase, qu'on tous les touristes ignorants, « oh, que c'est joli ! ». Joli ? C'est majestueux, grandiose, du génie ! Vous êtes celui qui prend la Joconde en photo sans prendre la peine de la regarder. D'observer sa bouche. Pour tout vous dire, vous me fatiguez.
Alors que moi, oui moi, je vois, je comprends, je ressens. J'ai l'art dans le sang. La sensibilité dans les veines. L'imagination dans l'âme et le cœur à l'ouvrage. Peinture, sculpture qu'importe ! Tout me plaît, je touche à tout. N'est-ce pas plus exaltant de varier ? Pourquoi s'enfermer dans un style, un genre ? Certes, j'ai mes préférences. J'aime l'épique, le mythologique, les nymphes aux belles bouclettes. J'aime le faste, la pompe et le grandiloquent. J'aime impressionner. Mais il faut savoir varier. Le plus grand danger de l'artiste est d’exceller dans une chose, mais de ne savoir faire que celle-là. Ou pour une faussaire plutôt... mais, cela revient au même ! Il faut autant de talent et de génie pour imiter à la perfection les plus grands talents et génies !
Certes, j'avais peut-être du talent à la base, mais le talent à lui seul ne suffit pas. J'ai travaillé d'arrache-pied pour arriver au niveau que je suis. Si j'avais été feignante, je ne serais jamais devenue celle que je suis aujourd'hui. Quand je travaille, je ne me donne pas à 100 %, je me donne à 200 %, si ce n'est plus. J'aime le travail bien fait et le repos méritant du travailleur qui a accompli son devoir avec brio. Je ne me sentirais pas bien si je bâclais un travail, le résultat ne serait pas digne de moi et je ne me le permettrais pas. Mais pour moi, me livrer à l'art, ce n'est pas qu'un travail, un gagne pain, j'y prends du plaisir. Je prends plaisir à croquer des portraits, des paysages et autres. Je prends plaisir à m'imaginer l'ancien artiste travaillant. Et je me satisfais de voir un résultat aussi bien que l'original. La modestie m'oblige à ne pas dire « mieux ».
Si le talent ne suffit pas et qu'il nécessite d'être entretenu régulièrement par le travail, il y a d'autres choses de nécessaire. L'argent et surtout, pour percer dans le milieu de l'art, des réseaux. Choses que je n'avais pas. Fille d'origine modeste, j'étais destinée à étudier les grands sans jamais me joindre à eux, qu'importe si je les égalais. J'étais condamnée à rêver qu'un jour un gérant de galerie me repérerait. Mais pour ça, il fallait déjà l'argent nécessaire pour exposer. Comment se faire connaître si on a aucune scène ? On dit que les modestes savent se contenter de ce qu'ils ont. Que leur condition leur a appris les vraies valeurs de la vie. L'argent ne fait pas tout. Certes, mais il ouvre bien des portes ! Pour moi, ces gens-là ne sont que des résignés, des faignants qui ont la paresse physique et intellectuelle de se sortir de leur condition pour gravir les échelons. Moi, j'ai toujours été pleine d'ambitions. J'étais née rien, mais je voulais devenir quelqu'un. Cette ambition dévorante m'a animé tout le long de mon parcours. Je voulais devenir quelqu'un est narguer les autres. Ces idiots qui ne croyaient pas en moi. Ceux qui me disaient de rester à ma place.
Telle Sarah Bernhardt, qui dû elle aussi lutter pour devenir ce qu'elle est devenue, j'ai une devise, sa devise, « quand même ! ». Mon audace et ma ruse m'ont permis, quand même, de devenir quelqu'un. Certes, je suis partie de rien, mais quand même, j'ai réussi. Quand même, j'ai ri de tous ces idiots. Quand même, j'ai arnaqué ceux qui se disaient des connaisseurs. Aujourd'hui, le FBI se met martel en tête pour m'attraper. Aujourd'hui, on parle de moi. Aujourd'hui, je suis quelqu'un. Quand même !
Je vous vois venir, oui, avec vos gros sabots et votre bien-pensance. Vous vous dites que je suis mégalo. Que je suis une petite minette qui voit une grande lionne en contemplant son reflet dans son miroir. Que je suis égocentrique, que je veux que l'on parle de moi, que l'attention soit constamment sur moi. Peut-être même du narcissisme ? Que j'ai dû manquer d'amour et de confiance en moi pour être comme ça ? Que je suis vaniteuse pour avoir toujours voulu posséder ce que les grands avaient. Que je ne suis pas rusée mais menteuse, pas une artiste, mais juste une imposteuse. Alors moi, je vous réponds de garder vos théories fumeuses pour vous, j'en ai que faire. Je fais fi de vos commentaires. Moi, contrairement à vous, j'ai réussi.
Tenez vous le pour dit, je suis une artiste !
Et mon physique ? Ma foi, je ne suis pas très grande, 1m64 les bras levés, c'est pas extraordinaire. J'ai les cheveux longs, soyeux et bruns, les yeux bleus encadrés par des grosses lunettes, la peau claire. Aux addicts des gros boobs, navrée, mais les miens sont moyens, voire plutôt petit en fait. M'enfin, j'ai passé l'âge de complexer sur la taille de mes boobs ! Je pense être mignonne, sans être forcément la plus belle des minettes. Mon style vestimentaire trahit un certain paradoxe qui est en moi. D'un côté, j'aime les beaux vêtements bien chers qui me faisaient rêver jadis. De l'autre, j'aime toujours parfois rester simple, faussement négligée.
❝ Histoire
Je suis née le 25 janvier 1989 dans la ville des Supers qui à l’époque n'était pas aussi développée que maintenant. Il faut dire que l'école des Héros n'existait pas. Mon père, David Custer – rien à voir avec le général, est maçon et ma mère, Heather, illustratrice indépendante, de temps en temps, elle fait des caricatures ou des illustrations pour des journaux et des magasines. Autant vous dire qu'on ne roulait pas sur l'or ! J'ai un grand-frère, William, qui a deux ans de plus que moi. William est autiste, il vit dans son monde quoi, mais je l'adore, même si parfois ça peut être difficile. C'est mon grand-frère après tout, même si c'est plutôt moi la grande-sœur, par la force des choses. Même si j'ai toujours eu une enfance tranquille avec mon frère, je dois bien dire que j'ai toujours mal vécu le fait que nous ne soyons pas très riche. Mes amies changeaient souvent de garde robe alors que moi, je ne pouvais pas. Je n'étais pas jalouse, mais peut-être un peu envieuse. Pourquoi est-ce que moi aussi, je ne pouvais pas avoir plusieurs belles et nouvelles robes ? Évidemment, quand vous êtes petits, vous ne comprenez pas trop. C'est ensuite que vous comprenez et que vous avez un peu honte. Parce que c'est pas toujours facile de trouver les bonnes excuses pour décliner un restau' entre potes. Parce que c'est rageant de voir que vous avez une voiture pourrie quand les gosses de riches roulent en BM. Parce que l'herbe semble toujours plus verte dans le jardin du voisin... Alors, oui, j'étais envieuse et je m'imaginais vivant une autre vie, faite de strass et de paillettes où l'argent ne serait pas un soucis. Dès mon plus jeunes âge, j'ai eu des dispositions pour le dessin. Avec une mère illustratrice, j'avais ça dans le sang. Elle aussi c'était une artiste, même si gamine, et aujourd'hui encore, je suis triste qu'elle n'ait pas percée. Tout ce que je sais vient en grande partie d'elle. Avant d'entrer en faculté d'art, c'est elle qui m'a appris. Elle qui m'a encouragé à progresser. Je pense qu'elle voyait en moi la potentielle artiste qu'elle n'avait pas réussi à être. J'ai toujours eu de bonnes notes, très bonnes même dans les Arts, l’Histoire et la Littérature. Puisque je n'avais pas d'argent, il fallait que je comble par quelque chose. Je pense qu'au fond de moi, je voulais prouver quelque chose. Même si j'avais de bonnes notes, comme bien des ados, je suis passée par le fameux âge rebelle. Période où je m'habillais plus ou moins en émo pour montrer à quel point j'étais différente de cette saloperie de société capitaliste où l'argent est roi. Avec le recul, je trouve que ce fut une période vestimentaire assez ridicule. De même pour le comportement. Maintenant, je ne crache plus sur la société capitaliste, je me joue d'elle. Mes parents ont été victimes de la crise des Subprimes. N'arrivant plus à rembourser l'emprunt de la maison, et la boite de mon père ayant fermée, ils ont dû la vendre et on s'est installés dans un mobile home dans un parc à la sortie de la ville. Le pire, c'est que bon nombre de familles modestes en avaient été réduite à ça. À cause de cette putain de crise ! Il y a eu des moments où j'en voulais presque à mes parents de notre situation... Le point d'orgue a été lorsqu'ils perdirent la garde de William, où plutôt, quand les services sociaux obligèrent mes parents à le placer dans un centre qui serait plus adapté à ses besoins que le mobile home dans lequel on avait élu résidence faute de mieux. Malgré tout ça, je n'ai pas flanché. Je ne pouvais pas. Je ne le voulais pas. Je voulais me sortir de cette galère. J'aspirais à mieux. Je voulais devenir quelqu'un. Mes bonnes notes me permirent d'obtenir une bourse. Je partis alors pour l'Université de Chicago afin d'étudier l'Art. L'Art, mon rêve de toujours. Ce qui m'empêchait de devenir folle. Ce qui me permettait de m'évader. J'aurai pu rester dans cette ville, mais je ne voulais pas. J'avais besoin d'air. Je pris un studio en colloc pour amortir les coûts et je faisais des petits boulots. On peut dire que j'étais une bosseuse ! Mon seul regret était de voir moins souvent William... II/ The Other Vers mes 16 ans, j'ai découvert mon pouvoir. Ce don étrange qui m'offrait un autre corps. Au début, je n'ai pas trop compris. Mon corps astral se manifestait quand je dormais, dans mes rêves. Je me voyais, moi, en bas, allongée sur mon lit en train de dormir et pourtant, j'avais un autre corps. Je me regardais, c'était étrange. Évidemment, comme ce n'était que des rêves, je n'ai pas cherché plus loin. Jamais à cette époque je n'ai imaginé que c'était la manifestation d'un don ! Ces rêves se faisaient de plus en plus fréquents. Un jour, j'ai rêvé que le moi fantomatique observait mon moi physique. C'était étrange. Cette autre moi attendait, elle me regardait. Elle m'observait sagement, avec une certaine douceur. À un moment, elle a caressé mes cheveux et dans mon rêve, je me suis réveillée. On s'est observée, j'étais étrangement sereine. Elle me disait de ne pas m'inquiéter, que c'était normal. Elle me sourit, puis s'est allongée en moi. Je me suis réveillée, pour de vrai. Je me fis la réflexion que c'était un rêve étrange. Et puis, je me suis rendormie, ou presque. Mon don venait de se réveiller en moi. Je me regardais, mais cette fois, ce n'était pas un rêve. C'était bien moi. La vraie moi, ou plutôt, l'autre moi. Ce fut bref, mais c'est comme cela que mon pouvoir se matérialisa à moi pour la première fois. Mon corps astral partie, je m'endormis pour de vrai. Au début, je n'arrivais à utiliser mon corps astral uniquement lorsque j'étais fatiguée ou sur le point de m'endormir. Sinon, je n'arrivais pas à me relaxer et faire le vide. Et puis, j'ai progressivement apprivoisé ce don. J'ai appris à matérialiser mon corps astral, interagir avec l'espace. Évidemment, cela m'a pris plusieurs années pour arriver à le contrôler aussi bien que je le contrôle maintenant. Et encore, je suis persuadée que je ne suis pas encore aux pleines capacités que ce corps peut offrir ! Même si ce don me plaisait, je ne voyais pas au début à quoi il pourrait bien me servir. Longtemps, je me suis refusée à franchir la ligne de la légalité. Et même si je m'en servais pour voler incognito, comment sortir l'objet du magasin ? Et surtout, il y a une limite spatial à ne pas dépasser. Je l'ai remarqué quand un jour, j'ai voulu me servir de mon corps pour m'assurer que William allait bien, dans son institut. Mon corps astrale fut frappé de douleurs alors que j'avais à peine quitté l'enceinte du parc pour mobile home. III/ The Artist J'ai aimé les cours à la fac. Ils étaient tellement plus instructifs que ceux que l'on avait au lycée. Forcément plus spécialisés aussi, cela ne me motivait que davantage. C'était aussi l'endroit pour faire des rencontres intéressantes avec des gens aussi passionnés que moi. Je galérais entre les petits boulots, les cours et les travaux, mais que voulez vous, on est badass ou on l'est pas. Reste que parfois, j'étais emplie de doutes. Où mes études me mèneraient-elles ? J'aimais étudier et apprendre des choses, mais cela ne durerait qu'un temps. Un jour, il allait bien falloir que je tente de percer le marcher du travail et ça me faisait peur. Peur que je ne trouve rien, peur de devenir une artiste frustrée, comme ma mère. Mes parents avaient tellement fait pour moi, ils avaient toujours été là pour moi. Je ne pouvais pas échouer, il fallait que je réussisse. Pour moi et aussi pour eux. Et puis, un jour, un prof m'a pris à part. Il voulait me parler. Il m'avait repéré, mais avait attendu le bon moment. Thomas Stones, professeur d'Histoire de l'Art, spécialiste de la Renaissance et accessoirement, faussaire, mais ça, je ne le savais pas encore. Il commença par me faire comprendre qu'il y avait un moyen bien plus lucratif que d'essayer de percer en mettant à profit mes talents artistiques et mes connaissances en Histoire de l'Art. Il ne m'en dit pas plus, il ne voulait pas se mouiller. Il me laissait réfléchir. Je comprenais aisément que cela m'orienterais vers des chemins peu légaux. Alors je me suis accordée une semaine pour réfléchir, faire le point. Si je continuais, il y avait peu de chance que je devienne une artiste connue, je finirais sûrement dans la précarité. Non. Non. Et non ! C'était hors de question, je voulais devenir quelqu'un moi. En ce 18 octobre 2009, ma décision était prise. Thomas m'a donc introduit auprès d'un groupe. Le principal atout pour me faire accepter était bien sûr mon don et le fait d'être du sexe féminin. Au-delà d'apporter une touche de féminité, cela pouvait toujours servir pour séduire une cible un peu benêt. Juste séduire, hein ! Rien de plus. Ainsi, j'ai rejoint Thomas, le faussaire, John, le génie en informatique et Carl, le voleur. C'est ce dernier qui eut le plus de mal à m'accepter. J'étais trop jeune selon lui. Certes, j'étais jeune, mais c'est un défaut dont je me corrigeais tous les jours ! Un « je t'emmerde vieux con » plus tard, il comprit assez vite qu'il fallait pas trop me chercher. Ce qui fit que finalement, on ne s'ennuyait jamais tous ensemble. Carl et moi étions passés experts pour mettre l’ambiance ! Ainsi, tout ce que je sais aujourd'hui, je l'ai appris auprès d'eux. J'ai appris à imiter à la perfection les grands maîtres, aussi bien des tableaux que des sculptures et autres poteries. Eh oui, l'activité de faussaire est variée, on ne s’ennuie jamais ! Il fallut aussi que j’apprenne à faire des fausses cartes d'identités et autres papiers officiels. Voilà pourquoi je peux aussi bien imiter un passeport russe, un Cézanne, un vase Ming, un Michel-Ange, une faïence Qajar, ou encore une monnaie de la Syracuse Antique ! Enfin, je sais imiter les coins monétaires, confectionner le métal avec les teneurs adéquat, mais je n'ai pas la force nécessaire pour frapper monnaie... C'est Carl qui s'occupait de la frappe, il avait autrement plus de muscles que moi. Ça, je ne peux pas lui retirer cet atout ! Entre deux engueulades, il m'a même appris à jouer de la guitare. J'avoue que j'ai aimé cette période de ma vie entre 2009 et 2011. Où on braquait des musées et arnaquait des collectionneurs tous ensemble. On était soudés. C'était un peu ma deuxième famille. IV/ Catch me if you can Et puis, il arriva une mission qui ne se passa pas aussi bien que prévu. C'était à Minneapolis, dans une vente privée pour un amateur. Carl et moi nous faisions passer pour des représentants de la vente d'Art. Le client était un ancien boxer passionné de toiles. Carl avait voulu m'accompagner pour assurer ma sécurité. Au cas où. Le client était intéressé pour un Dali peu connu et qui valait par conséquent assez cher. Thomas avait pêché ce pigeon un peu à la dernière minute, alors qu'on pensait quitter la ville. Lui et moi n'avons pas eu beaucoup de temps pour préparer la contrefaçon, mais elle était néanmoins de bonne facture. Et puis, que pouvait bien y connaître un ancien boxer, hein ? Ce qu'on avait pas prévu, c'est qu'il avait un contre expert... Carl m'ordonna de me barrer en vitesse du cocktail. Ce que je fis, non sans rechigner, mais il me colla dans l’ascenseur, je n'eus pas vraiment mon mot à dire. À la base, il devait juste gagner du temps. Sauf que son altercation avec un des gardes du corps dérapas. Au sens propre comme figuré... Dans la bagarre, les deux tombèrent du balcon. Il avait beau être chiant, je perdais un ami. Par la suite, le groupe s'est disloqué, le temps de se faire oublier et puis, il ne s'est jamais reconstruit. Je crois que Thomas s'est retiré des affaires et que John est parti à Londres. J'ai donc commencé une carrière en solo. Je m'installais un temps dans une ville, faisais quelques coups puis déménageais. Pas toujours des gros coups, parfois, un antiquaire a aussi des trésors. J’envoyais régulièrement de l'argent à mes parents et j'allais voir William. Ils ne me demandent jamais d'où vient l'argent, c'est une règle tacite entre nous. Je leur ai juste dit que je gagnais ça de mes toiles, cette explication leur a suffit. Par arrogance, ou par volonté de narguer, je ne sais pas trop, j'ai fini par laisser des petites cartes de visites avec un petit mot aux forces de police, signé Liar, pour mes plus gros coups. J'avoue que cela m'amusait, de les narguer. Un peu comme signer mes contrefaçons, mais de façon discrète, pour pas qu'on le voit de prime abord. Pour signer, je croise mes initiales. Ces petites mises en scène me valurent bientôt, en plus d'articles dans les journaux, de m'attirer le FBI. Rien que ça ! Je me souviendrais toujours de ma première rencontre avec l'agent qui depuis un an me court après. J'étais à Vegas, des collectionneurs avaient organisé des ventes sur plusieurs jours. Évidemment, je ne pouvais pas ne pas y assister. La dernière soirée, on jouait au casino. Et puis, il y avait cet homme en face de moi. Beau, charmeur, il m'avait offert un martini au bar avant. Je lui avais glissé le numéro de ma chambre sur une carte alors qu'on faisait un poker. Après une nuit passée à s'aimer, je me réveillai avant lui le lendemain. Précautionneusement, je fouille ses affaires. Ah, le menteur ! J'avais affaire à Roy Lucas, agent du FBI et non pas Edward Richard, collectionneur. Certes, c'était de bonne guerre, j'avais moi-même menti. Je l'attachai au lit avec ses menottes puis m'enfuis après lui avoir laissé une petite carte « j'ai passé une bonne nuit ♥, mais est-ce bien déontologique de votre part ? ». Plus tard, je m’arrêtai en chemin sur une route déserte pour changer de tenue et enlever ma perruque blonde et mes lentilles vertes. Depuis, il ne cesse de me chasser et moi, je ne cesse de lui filer entre les doigts. Combien de temps ça va durer ? Je n'en sais rien, mais j'avoue que cela m'amuse. Ça pimente le jeu. J'aime bien le narguer. Je lui ai envoyé une carte pour son anniversaire et le nouvel an. Comme ça, pour le simple plaisir de lui rappeler qu'il ne m'avait pas encore attrapé. Moi, narquoise ? Si peu ! V/ Liar return Récemment, je suis revenue dans cette fameuse ville. Celle où je suis née. Elle s'est développée, mais les temps sont bien sombres en ce moment. Peut-être pour ça que je voulais revenir, je ne voulais pas rester loin de ma famille. Je me fais passer pour une étudiante en art, Calleigh Bohannon. Mon nom n'est pas connu, mais je préfère être prudente. Je loue un petit appart au-dessus de la maison d'une vieille mémé, que j'ai surnommé mamie zinzin, parce qu'elle est un peu sourde et passablement gâteuse, mais ma foi sympathique. Quand on me pose la question, à savoir comment une étudiante en Art peut se payer un joli petit appart comme ça, je réponds que la grand-mère fait partie de la famille et qu'elle me le loue à prix réduit, comme ça, ça lui fait aussi de la compagnie au besoin. De temps en temps, je fais ses courses. Maintenant, mon père a retrouvé du travail et mes parents ont de nouveau une petite maison à la périphérie de la ville. Je suis contente pour eux. Hier, j'ai été voir Willy. C'était vers 16h, je l'ai donc fait goûter. Il m'a pris dans ses bras, il y avait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu, j'avoue avoir eu du mal à ne pas verser de larmes. Et puis, il me posa cette question. Cette question pleine de tendresse et de douceur. Tu es de retour Call ? Oui, Willy, je le suis... Quand même !
■ Tu as un surnom ou un pseudo? XIII, sinon, Camille & Shah & Louise ■ Tu as quel âge? 22 ■ Comment as-tu découvert le forum? Il y a longtemps ■ T'es une fille ou un gars? Un mâle ■ Tu te définirais par quel mot? Impérial ■ Qui est sur ton avatar? D'où vient-il? C'est une œuvre original de Sawasawa ■ Tu as vu le code? Je suppose qu'on mange toujours les œufs d'autruche en omelette ?
Dernière édition par Calleigh Custer le Mer 5 Fév - 10:32, édité 4 fois |
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