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welcome to panic station ► aiden smythe

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AuteurMessage
Aiden Smythe
Aiden Smythe



FC
▌SUPER: CLAW
▌POWER: Contrôle du sang
▌LEVEL:
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welcome to panic station ► aiden smythe Vide
MessageSujet: welcome to panic station ► aiden smythe welcome to panic station ► aiden smythe Icon_minitimeDim 24 Nov - 10:59

aiden smythe
we should never be afraid to die

Présentation
______________________________

# C'est quoi ton p'tit nom? Aiden Smythe
# Tu as quel âge? 20
# Tu viens d'où? U.K
# Tu as un métier? Lequel? Etudiant ; spécialisation en botanique. Parce que hippie.
# Tu es de quel groupe? Etudiant.
# T'aimes les filles ou les mecs? Ou les deux? Deux
# Vous avez peur de quoi? Des incendies ; du noir ; des clowns
# Tu as de l'argent? T'es riche? Tu m'en donnes? Oui. Mais ça veut pas dire que j'suis riche. Mais si tu veux, je te paye un Starbuck. Ça ira, un Starbuck ?


Caractère et Physique
______________________________
     


Aiden, Aiden, Aiden. Il ne se considère pas comme quelqu'un de spécialement intéressant –il ne trouve pas qu'il déborde de qualités, mais c'est peut-être ce qui le rend sensible aux autres. Parce que tout lui semble alors intéressant, merveilleux ; et, curieux, il ne se peut s'empêcher d'approcher, d'inspecter, de toucher.

C'est en approchant sans autorisation d'une guitare qu'il a commencé à en jouer ; c'est en lisant un livre nommé Twilight (les autres ont écarquillé les yeux on le voyant avec, mais Aiden s'en fiche pas mal de votre avis), qu'il a commencé à avoir une âme d'écrivain, se disant qu'il pouvait faire mieux.

Il est un peu craintif, pourtant, Aiden ; et lorsque quelqu'un arrive, lui aboie ne serait-ce que légèrement dessus, il fronce son nez et s'éloigne, un peu comme un chat sauvage.

Oh, mais une fois qu'on le comprend, on découvre un Aiden affectueux, doux, bienveillant. Il garde un œil sur ceux qui ont pu gagner sa confiance, accoure dès qu'ils ont le moindre problème, donnant tout ce qu'il a sans compter pour les sortir de leur pétrin. Cette gentillesse ne s'arrête pas forcément à ses amis, puisqu'on peut parfois l'apercevoir au loin, portant les packs d'Evian un peu trop lourds de Mamie-J'ai-80-Ans, un sourire aux lèvres. Et ça, même s'il se prend des coups de canne, parce que soyons francs, Aiden ressemble beaucoup à un voyou venu vider vos poches ; et le fait qu'il fume n'arrange pas les choses.

Il a tendance à toujours sourire parce que c'est comme ça la vie, elle ne rend pas forcément ce qu'on donne ; alors il faut apprendre à faire avec, se contenter de la satisfaction d'aider les autres.

Être optimiste.
Être naïf pour certains.

Ah, mais ne vous inquiétez pas –Aiden fait facilement la différence entre ses amis et ses ennemis. Bien qu'un de ses amis puisse passer à l'ennemi ; l'inverse n'est pas possible. Rancunier à l'extrême, Aiden vous fait comprendre ce qu'est vraiment « un plat qui se mange froid » au moment où vous vous y attendrez le moins. Son imagination débordante, celle qu'il a lorsqu'il décrit la beauté du paysage, le merveilleux monde dans lequel on vit, lui sert alors à échafauder des plans rien que pour vous, à imaginer votre enfer personnel.

Par contre, cet enfer peut également vous être infligé inconsciemment, parce qu'une fois à l'aise avec vous, Aiden parlera de tout et n'importe quoi pendant des heures. Ça peut être un long discours sur le pourquoi du comment son pied gauche est légèrement plus grand que son pied droit, ou un exposé détaillé sur la reproduction des canards. Il vous posera également des questions existentielles auxquelles un « j'sais pas » ne pourra vous tirer d'affaire ;  comme, « pourquoi les talons sont réservés aux femmes » ; « pourquoi les paquets de chips sont toujours à moitié vide » ; « pourquoi les nuages existent » ; « pourquoi on a des cheveux ». Bref –un enfant de 3 ans devant un téléviseur.


Aiden a eu, pendant son enfance, un épisode où il était vraiment petit, où les filles se moquaient de lui car il faisait une tête de moins qu'elles. Il prenait grand soin à noter sa taille tous les jours, et cette habitude n'a pas été perdue au fil des années. Dernièrement, il faisait un mètre 86. Pour son poids, par contre, il s'en fiche pas mal et ne veut pas trop se focaliser dessus parce qu'il se sent bien comme il est. On sait qu'il est loin d'être gros, et que les sessions de musculation intensives auxquelles il se soumet ne laisse pas place à de la graisse. Son ex trouvait ça sexy, une autre trouvait ça « dommage », parce qu'un « petit ventre, c'est mignon ».

Sinon Aiden semble être plutôt normal, si on omet la lueur rouge de ses yeux. On dit que c'est dû à l'arrivée de son pouvoir, que le carmin de ses iris est une représentation du sang. Mais en vrai, il n'y a pas trop d'explications. Il avait des yeux noirs, au début, et ça s'est lentement transformé en chocolat, puis en orange, puis en rouge. Maintenant, cette couleur étincelante ne change plus. Elle fait légèrement penser à des rubis ; qui contrastent avec la chevelure sombre d'Aiden. Chevelure, qui, au passage, n'est presque jamais entretenue. Le jeune homme les laisse pousser longs, les attache parfois en un queue de cheval basse, taille un peu sa frange tous les 36 du mois –tout en la laissant assez longue pour cacher ses tatouages faciaux.

Une odeur boisée émane d'Aiden. Ce n'est pas son parfum. C'est juste qu'il a une odeur de baies sauvages écrasées, d'épices diverses, de cannelle déposée sur une pomme au four. C'est une odeur assez délicate, qui n'est pas perceptible si on ne prête pas attention.



Identité secrète
______________________________


# Depuis combien de temps t'es dans l'école? un peu moins d'un an
# C'est quoi ton super pseudo? Claw
# Tu as quoi comme genre de pouvoir? Prodige (pour être honnête, je sais pas trop où son pouvoir va :/ C'est pas élémentaire a.k.a mystique, ni technologique ou mythologique donc j'ai mis Prodige...)
# Tu as un don, un pouvoir? Lequel? Contrôle du sang
# Et tu le maîtrises bien? 7/10
# Tu m'expliques en quoi il consiste? C'est un pouvoir qui semble vraiment horrifiant, quand on le prononce, parce que, sans vraiment passer pour l'emo lambda, "CONTRÔLE" et "SANG" ensemble, ça fait très très ténébreux. Mais vraiment, Aiden se sert de son pouvoir juste pour paralyser, engourdir une partie du corps, donner la nausée ou une érection subite en modifiant le flux du sang chez un être vivant qui en possède. Il sait qu'une maîtrise parfaite peut entraîner la mort mais il est loin de tout cela ; et veut pas vraiment y penser. Il en a des frissons.

Son pouvoir peut être également (de façon limitée) employée en secourisme. En effet, il peut arrêter le sang de s'échapper d'une plaie sanguinolente, et ainsi contenir une hémorragie.

C'est un pouvoir spécialement épuisant à utiliser, Aiden est souvent exténué.

# Quel genre de combat tu préfères? A distance, mais pas trop non plus. Il faut qu'il ait un visuel de l'ennemi. Sinon il peut être en soutien, mais seulement un bref moment, car son pouvoir ne permet pas de soigner mais d’empêcher une exsanguination massive.

Si tu devais avoir....
# une arme? une épée, un katana. Aiden aime les katanas.
# un costume? une tenue rouge, assez ample, au design plus ancien que futuriste. Les délires à la Tron, pas trop sa tasse de thé..
# un gadget? il n'est pas trop gadget, à vrai dire, mais il a envie de commander des dagues à décharge, ça à l'air cool. Mais il faut déposer le brevet avant.
# un moyen de transport? UN PONEY un cheval robuste. Parce que hippie.

Et en fait...
# Tu as une matière préférée? apprentissage des pouvoirs
# Un endroit que tu aimes? la serre
# Tu t'entends bien avec qui? Avec quel groupe? le personnel, la plupart du temps
# Tu as un modèle? non
# Tu as un ennemi? -insérez les noms des personnes qui ont pour ambition de détruire/conquérir le monde-
# Tu penses quoi des criminels? Aiden ne les juge pas, il sait que les criminels ne sont pas des monstres, mais ont fini dans un gang non parfois par choix, mais plus parce qu'ils ont été menacé, parce qu'ils n'avaient pas trop d'échappatoire. Un gang, une sorte de famille ; contre le froid et la solitude de la rue –Aiden comprend plus que n'importe qui ce sentiment-là.  Mais Aiden ne pense pas qu'un profond désespoir est une excuse légitime pour commettre des crimes ; il est juste plus clément si quelqu'un un vole par besoin, et non par envie. Il traite chaque criminel au cas par cas et non comme un ensemble.

# Tu as un passe-temps? lire, dessiner, cuisiner



Histoire
______________________________


ONE
Le vent souffle fort, une rafale fait voler des feuilles d'arbre ambrées. Aiden contemple de ses yeux sombres les rues d'un air désintéressé, les coudes appuyés sur son bureau, sa tête reposée dans ses petites mains d'enfant. Il y a un cri, derrière, celle de sa mère ; sûrement enragée contre son père, encore. Ils ne finissaient pas de se disputer dernièrement, pour une histoire de mutations et des gènes et de cellules étranges, quelque chose de bien trop scientifique pour Aiden, ce garçon de dix ans.

Il regarde en arrière, fixe la porte en bois. Il se sent prisonnier entre les attaques de ce vent agité contre la fenêtre, et les cris de ses parents derrière la porte ; mais ne peut s'empêcher d'écouter. La voix de sa mère, marquée par un accent japonais, tremble de rage et elle articule difficilement quelque chose qu'Aiden ne parvient pas à saisir. La voix de son père, elle, très grave mais parfaitement ferme, murmure quelque chose, et clos bien vite la conversation, comme s'il sentait que son fils essayait de comprendre, terré derrière la porte du bureau. Aiden émet un reniflement dédaigneux.

Elle était censée être calme, cette pièce, mais Aiden estime que dans ce pauvre appartement, la paix n'est qu'une simple légende. Le garçon se renfrogne, et fait ce qu'il sait le mieux faire ; dormir.

Dans ses rêves, il est encore plus jeune, il a trois ou peut-être quatre ans, et est assis sur les genoux de son père, qui semble à la fois exténué et heureux, et regarde le tas de papiers qui se présentent devant lui. Aiden, de ses doigts courts et encore potelés, parcourt des lignes. Il ne comprend pas, il n'arrive pas à lire ; alors il demande à son père aux yeux injectés de sang, « Papa, papa, c'est quoi tous ces dessins ? C'est joli ! C'est plein de couleurs ! ». Aiden est émerveillé, ses petites dents se montrent.

Et puis soudain tout devient un cauchemar, des cris fusent ; il voit rouge, il voit rouge de partout et son père lui susurre, « oh, mais c'est le futur, Aiden ». Le vent frappe contre les fenêtres, les cris se font plus forts ; ils montent crescendo et Aiden plaque ses mains contre ses oreilles, mais cela ne l'empêche pas d'entendre un énorme fracas.

Aiden se réveille dans le noir de sa chambre. Il entend l'orage gronder, se recroqueville sur lui-même. Il a peur du noir, mais ses parents sont trop occupés à se hurler dessus pour le remarquer.


TWO
La crise d'adolescence, Aiden ne pense pas l'avoir eue. Enfin, c'est parce que c'est lui, sinon, le monde entier pourrait voir qu'il est en pleine crise. Il hurle, tape du pied, veut la dernière console en date pour jouer avec des amis ; il veut aller au concert d'un groupe de metal ; il veut goûter toutes les bières du monde et connaître toutes les subtiles différences de goût dans chaque marque de cigarettes.

Il a quatorze ans. Son père lui achète la console, lui jette un billet de cinquante pour qu'il puisse acheter la place de concert, puis disparaît de nouveau dans son bureau, laissant Aiden seul. Dernièrement, ses recherches ont été plus ou moins concluantes, mais Aiden ne voulait rien savoir. Il savait ce que son père faisait –il jouait avec l'être humain. Du « oh je te greffe des ailes rétractables pour voir » ; « attends, en buvant ça, tu vas être capable de pondre des œufs d'or ».  

Aiden n'est pas croyant, il ne pense pas que c'est un blasphème et que l'enfer nous attend quand on touche à la « plus belle création de notre Seigneur » ; mais il a compris que ses parents se sont séparés à cause de ça –ces recherches folles et ces manipulations étranges. Aiden aurait préféré être avec sa mère, mais elle est retournée au Japon, loin de toute cette folie, dans le silence le plus complet.

Aiden se sent un peu abandonné, et pense que sa mère aussi, et en veut à son père. Lui, cet homme si aimant, si intelligent, a finalement laissé sa mère pour faire joujou avec la génétique ? C'est juste... L'adolescent n'a pas les mots pour décrire ce qu'il ressent. Il sort une cigarette mentholée, ses doigts tremblants, l'allume, et aspire la fumée fraîche. Il ne sait si son père a remarqué qu'il fumait, mais dans tous les cas, il ne demanda jamais rien à ce sujet-là.


THREE
Le ciel lui rappelle ce jour, quand il était assis derrière son bureau à contempler le ciel et les feuilles s'envoler sous les bourrasques de vent. Sauf que là, il n'était pas au chaud, il n'était pas chez lui. Aiden se trouvait dans la rue, un carton bloquant plus ou moins l’agressivité du froid, des vêtements sales drapés sur son corps un peu trop frêle. Il tentait de se décider s'il allait utiliser son briquet pour se réchauffer ou garder le gaz pour allumer ses dernières cigarettes.

Il ne sait pas trop pourquoi il est parti, pourquoi il a choisi la misère de la rue, avant de tout se remémorer, la pluie commençant à humecter ses cheveux.

C'était devenu invivable. Son père-qui-ne-l'était-plus-vraiment était devenu une sorte de machine dédiée aux recherches. Aiden avait tenté de supporter la situation du mieux qu'il pouvait, il avait arrêté ses caprices à deux balles parce qu'il savait que ça n'allait pas attirer l'attention de son père de toute façon, il avait cessé un peu d'agir comme le gamin gâté qu'il était. Mais quand il avait décidé d'être un adolescent plus sage et responsable, son père, autrefois si... normal, est revenu du travail, un jour, sourire dément sur son visage. « J'ai réussi », murmurait-il plus à lui-même qu'à son fils. « On l'a fait, Risa, on l'a fait ; tu ne m'as pas crue, mais on l'a fait, on a imposé le changement, on a surpassé la nature, on a choisi d'être plus fort et on ne l'a pas attendu, regarde, regarde maintenant, on est tellement mieux comme ça ! ».

En dehors de son comportement, quelque chose chez son père était dérangeant. Peut-être était-ce le regard cliniquement plein d’intérêt envers Aiden.  Dans tous les cas, ce sont les yeux qui ont convaincu l'adolescent de partir. Ils étaient injectés de sang, comme tous les jours, mais également malsain ; ils étaient annonciateurs de folie, de démence. Comme si...

« Hé toi là, bouge, c'est ma place ici. »

Aiden lève les yeux vers un autre sans-abri, avant de renifler avec dédain –habitude qu'il n'a pas perdue.

« Tu t'es barré, viens pas faire chier » réplique-t-il.

Le sans-abri grogne, donne un léger coup de pied dans le dos d'Aiden. Ce dernier lui lance un regard noir, se lève, et, de toute sa hauteur, toise l'homme, la mâchoire serrée. Il avait un regard fatigué malgré la colère, comme si une lumière s'était éteinte. La pluie aplatissait ses cheveux frisés, sales, parsemés de pellicules. Il avait bombé son torse, faisant ressortir son ventre gonflé par l'alcool, et Aiden ne cache pas un ricanement, mais il ne s'attend pas à ce qu'un poing vienne s'écraser contre son nez en réponse. Une douleur fulgurante le paralyse un moment, avant qu'il n'apprenne à se servir de ses jambes ; mais son attaque part à l'aveuglette et ne touche que le vide, des étoiles explosent toujours dans son champ de vision sous la douleur de son nez.

« Sale chien, j'en ai vu plein de ces jeunes faire le fier, tu crois que je suis dans la rue depuis combien de temps, hein, tu crois que je me suis battu combien de temps ? Regarde toi, tu fais moins le malin, hein ? ».

Aiden ne voit rien, ses bras protègent son visage. Il ne cherche pas à écouter il veut juste s'échapper de cette pluie de douleur –et réalise seulement, avec horreur, qu'un objet tranchant s'enfonce dans la peau de ses bras, déchire celles de ses mains. Le peu qu'il voit du sol, de la ruelle, est d'un rouge carmin. Il hoquette, aucun son ne sort de sa bouche. Puis, subitement, tout s'arrête. L'inconnu semble estimer que l'adolescent en avait eu assez. Des bruits de pas à côté de sa tête indiquent pourtant qu'il est toujours là.

Tremblant du peur, Aiden reste immobile. Il sent des mains lui arracher son briquet et ses cigarettes mentholées, il sent un crachat sur lui, visqueux et encore chaud. Il sent le sang s'échapper de ses coupures, profondes, douloureuses. Il halète. Il sait qu'il se doit d'aller voir un médecin, de filer aux urgences, mais il ne peut pas bouger, il est horrifié. Il se dit qu'il va mourir d’hémorragie, là, dans une ruelle sale, à l'âge de dix-sept ans. C'est triste, trop triste et tout son corps se secoue, si fort qu'on ne peut même pas qualifier cela de tremblements. Il ne veut pas mourir, c'est normal non ? Le monde est bizarre et vaste et inconnu mais il y a des choses à voir, des endroits à visiter, des lieux à admirer, non ? Aiden ne veut pas mourir.

Les blessures sont trop douloureuses. Aiden gémit de douleur, se tord sur le sol. Il sent les vestiges d'une bouteille de bière s'enfoncer dans son dos. Il est brûlant et en même temps glacé, il ne sent plus le bout de ses doigts. Il panique, essaie de les bouger. Il les sent répondre, se plier, mais d'un autre côté, il ne sent pas le mouvement. C'est étrange, comme si quelqu'un bougeait pour lui. Et la douleur s'atténue pour être ensuite plus intense.

C'est ça, la mort ? Un million de paradoxes concentré dans son corps ?
Non, non, c'est pas ça la mort. Aiden a décidé de vivre, il va pas mourir, hein ?
Surtout pour une histoire aussi débile.

Alors il donne un coup de coude au sol, se met à plat ventre. Des graviers, rendus collant avec du sang, se fixent sur sa bouche, se collent à son front. Il sent le goût métallique de son sang mais l'ignore, et se met à ramper. Il se rend compte qu'il a une entaille au ventre. Ses cuisses sont marquées de coupures également et la pluie glisse sur la blessure de son dos. Aiden hisse de douleur mais continue. Ses jambes tremblent toujours trop quand il tente de se lever en s'appuyant sur une benne à ordures, dix mètres, quelques centilitres de sang et des grognements plus tard.

Il avance en s'aidant du mur, le rouge carmin de son sang se mélangeant aux couleurs des briques flamboyantes. Au bout d'un certain temps –dix secondes pour une personne normale, dix heures pour Aiden ; quelqu'un se dresse devant lui et l'adolescent jure, persuadé qu'il allait sûrement se faire agresser une nouvelle fois. Mais le jeune homme s'approche, intrigué puis horrifié, et se précipite sur lui. Aiden entend des paroles susurrées, calmes mais rapide. Il se laisse faire, il n'a pas la force de résister, laisse le bras s'enrouler autour de ses épaules, serre les dents quand on se frotte trop à ses blessures. En dehors de ça, il est silencieux. Il ne dit rien, il est trop concentré à rester éveillé.

« Bientôt arrivé, » lui dit l'inconnu, le front brillant de sueur ou de pluie, Aiden ne cherche pas à savoir.

Avec le peu de lucidité qu'il a, Aiden remarque qu'il est emmené dans un immeuble, partiellement détruit, où une forte odeur de cigarettes et d'alcool émanait. Un squat ? Trop d'effort pour réfléchir, Aiden se laisse transporter sans rien dire.  Et puis il a mal au crâne, la fatigue le gagne, et à l'impression de s'être pissé dessus quand il voit noir et tombe, tête la première.


FOUR
Aiden s'est réveillé en sursaut, la bouche pâteuse, en sueur. À coté de lui, assis et lisant d'un air sérieux le journal, le jeune homme qui l'avait aidé. Il était légèrement plus petit que Aiden, mais un peu mieux bâti –ce qui n'était pas bien difficile, vu l'état de maigreur dans laquelle l'adolescent se trouvait. Il portait des lunettes noires, épaisses, à moitié cachées par sa chevelure blonde ondulée. Il avait un regard assez troublant, mélange complexe de bonté et de quelque chose de plus sombre, plus mauvais.

Il fixe Aiden avec un certain intérêt un moment, et lance un regard à la table basse, un pneu et une planche de bois posée horizontalement dessus. « Les antidouleurs sont là, si tu as mal » ; indique-t-il, mais il attend clairement à ce qu'Aiden les prenne. Ce dernier, bien que confus et craintif, a assez de bravoure pour plisser les yeux et déclarer, d'un ton parfaitement calme « j'accepte pas trop ce qu'un inconnu me donne, surtout quand c'est des médocs ».

L'homme à lunettes sourit, étrangement satisfait par les paroles d'Aiden.

« Non seulement t'es intéressant, mais en plus intelligent, rien que ça » s'amuse-t-il ; pendant que le jeune blessé mord sa lèvre inférieure, se retenant de laisser sa confusion se métamorphoser en colère et d'hurler des paroles qu'il regretterait sûrement. À la place, Aiden se redresse légèrement, grimaçant lorsqu'il sent ses blessures tirer douloureusement, et finit par articuler, après s'être assuré que le matelas n'était pas couvert de sang, «J'peux savoir qui vous êtes ? ».

Le blond dévoile ses dents en un sourire totalement dérangeant mais en même temps fascinant. « Appelle-moi Tyson. Je suis, hum, le père de la famille, on va dire ? »

Aiden penche la tête sur le côté, signe certain de confusion. Il ne comprend rien. Cet homme est père ? Il doit être en milieu de vingtaine, qu'est-ce qu'il raconte ? Et puis c'est un squat ignoble, insalubre, qu'est-ce qu'une famille peut—

Oh.
OH.

Aiden comprend subitement.

Il n'a pas atterri dans un squat comme les autres, c'est un repaire, le repaire d'un gang sûrement. Et lui qui croyait ne pas tomber sur pire qu'un vieux sans-abri fou terriblement agressif, il est bien gâté. Par instinct, il a envie de grogner, dégoûté par son manque de chance, mais il se retient, de peur de froisser son hôte. Ils allaient sûrement le vendre en tant qu'esclave, non ? Ils n'ont pas besoin d'un gosse de dix-sept ans qui se fait presque tuer par un sans-abri à moitié ivre, non ?

La panique devait sûrement se montrer, car le chef de gang (Aiden tressaillit à l'idée que ce soit un chef de gang) pose une main apaisante sur son épaule, évitant les diverses coupures. « Pas de panique. On ne compte pas de faire du mal... Enfin. Pas moi en tout cas. Je t'ai parlé quand je te ramenais ici, tu te souviens de ce que je te disais ? Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? ».

Aiden, gorge nouée, ne peut que hocher la tête à la négative. Le blond passe une main dans ses cheveux, soupire, puis se laisse tomber dans la chaise qu'il venait de quitter. Il ouvre la bouche, et se met à parler, le ton calme de sa voix ressemblant à celle que les grands-pères utilisent pour raconter une histoire aux enfants.

« Je t'ai trouvé en sang, tu sais. Tu tenais à peine debout, tu tremblais. Ce n'est pas dans mes habitudes d'aider les gens, surtout des petits jeunes qui apprennent à vivre dans la misère, mais tu sais... Il émanait quelque chose de toi. J'ai un bon instinct pour trouver les petites perles rares, tu vois, alors je t'ai aidé. Je t'ai traîné ici, heureusement que c'était à côté, j'avais pensé, un peu plus loin, et tu te serais vidé de ton sang.

Mais arrivé ici, quand tu t'es évanoui, j'ai compris. J'ai compris pourquoi t'étais... t'es spécial. Tes plaies, elles se sont mises à saigner au moment où tu t'es écroulé, comme si le fait d'être éveillé, comme si ta conscience retenait les saignements pour te maintenir en vie. Enfin, en vie... C'est un grand mot, hein, j'exagère un peu. A part ta blessure au ventre et au dos, rien n'était vraiment fatal, même si je sais que c'était bien douloureux.

On t'a soigné plutôt rapidement, tu t'es réveillé une ou deux fois pendant qu'on te recousait le ventre et le dos. Quand t'étais réveillé, tes blessures arrêtaient de saigner, puis, comme si tu sacrifiais ta force pour ne pas saigner,  tu retombais dans les pommes. Ça fait, hum, deux jours maintenant, ça doit toujours être douloureux. Et, je suis désolé pour ça, mais tu auras sûrement des cicatrices un peu partout –également sur ton nez ; Joe, ouais, le SDF que t'as vu s'appelle Joe ; c'est un fou, il porte une bague, ça t'as bien éraflé quand il t'a frappé. Je reconnais la blessure, Hanks, mon garde du corps, a la même, mais sur la joue.  »

Aiden écarquille les yeux, plus pour l'histoire de ses blessures que Joe le sans-abri. Il ne s'est jamais attendu à développer un pouvoir. Le blond sourit encore plus, comme s'il comprend le choc. « Ah, ouais, c'est comme ça. On vit notre vie, puis un jour, comme ça, on se rend compte qu'on a une particularité » murmure Tyson, le regard distant, comme s'il se remémore quelque chose. « T'étais pas au courant, je suppose non ? Tu ne te serais pas épuisé comme ça jusqu'à t'évanouir devant des inconnus, sinon. »


FIVE
Aiden se sent chez lui, ici, dans ce squat. Il s'est un peu plus d'un an et demi depuis sa venue, et il s'est jamais autant senti bien quelque part. Malgré les crimes, malgré le sang, malgré les disputes, c'est une famille. Une famille unie qui lui enseigne ce qu'il doit savoir, qui le protège. Une présence bienveillante, tant désirée depuis son enfance, tant attendue, qu'il se sent enfin complet. Aiden sourit dans sa série de pompes, tout semble parfait. Il a un toit au dessus de la tête, un endroit où dormir au chaud, il mange à sa faim et on lui offre parfois des pâtisseries. Mais avant les pâtisseries –une autre série de pompes.

Étrangement, Tyson avait insisté à ce qu'il fasse des séances de musculation intensives ; sûrement pour se défendre, songe-t-il, contemplant sa serviette accrochée en face de lui. Il est du genre à s'inquiéter, peut-être a-t-il peur qu'un autre incident, semblable à l'affaire Joe (nom donné par Arya, l'experte en informatique du gang) se produise ? Mais le chef de famille avait également tenu à ce que le jeune homme s'entraîne à son pouvoir, pour aider, mais également attaquer. Ce n'est pas vraiment encore ça, mais ses progrès semblent rendre sa famille plutôt fière.

Aiden se relève, hausse ses épaules, qui craquent. Il soupire, récupère ses affaires, et s'éloigne du sous sol lugubre où il s’entraînait. Mais soudain, on lui saisit un bras, et on l'emmène dans une pièce à part, qu'il reconnaît comme la cuisine. Haussant un sourcil, Aiden est prêt à demander ce que Hanks veut. Mais ce dernier se met à rire, la tête balancée en arrière. Il parvient à articuler « oh, ta tête Aiden » avant de se remettre à rire. Le jeune homme roule des yeux, puis fait un geste au garde du corps pour l'inciter à s'expliquer. Hanks rit encore quand il ébouriffe les cheveux d'Aiden et l'informe de sa voix bourrue, « Tyson veut te voir ! Tu crois qu'il a pas capté quel jour on est ? »

Aiden réalise soudain que c'est son anniversaire. Il sourit de toutes ses dents, et une joie soudaine emplit son corps. C'était la première fois qu'on le fêtait, ici ! Le première fois, personne ne le connaissait assez pour daigner le faire, la deuxième fois, c'était la veille d'un projet trop important pour se permettre une fête.

Le jeune homme remercie Hanks, puis accourt vers le bureau de Tyson, qui l'attend, debout près d'une étagère bancale.

« Ah, Aiden ! » s'exclame-t-il tout en indiquant à la jeune recrue de s'assoir. « J'ai une idée pour ton anniversaire. C'est ton dix-neuvième, non ? »

Aiden acquiesce.

« Je crois qu'il est temps qu'on fasse en sorte que tu intègres officiellement les Crimson Lotus, non ? Oh, mais, t'inquiètes, on considère tous que tu fais partie de la famille, Hanks a l'impression que t'es son fils caché et Arya veut t'épouser, mais bon, il faut suivre la tradition. »

Aiden inspire profondément et n'ose pas croiser le regard de Tyson. Il est profondément touché par les paroles du chef. Il savait qu'il avait sa place ici, mais le deviner par soi-même et l'entendre dire, l'entendre être confirmé par Tyson lui-même, c'était quelque chose de différent. Le blond s'approche de Aiden. « Viens, on y va ».


SIX
L'intégration au Crimson Lotus se fait par un tatouage. Un vaste tatouage, qui doit obligatoirement représenter un lotus, mais dans la forme que l'on choisit. Aiden regarde les divers modèles, puis discute avec le tatoueur. Il veut quelque chose dans un style japonais –pensée à sa mère, aux couleurs roses, très fin, très détaillé. La fleur serait entourée d'arabesques, de signes tribaux. Le tatoueur a l'air dubitatif face au mélange de style, mais contemple Aiden dessiner un croquis sur une feuille blanche. L'artiste, parfois, hoche la tête et corrige quelques détails. Pendant deux heures, le jeune homme et le tatoueur parlent comme deux artistes en plein débat sur une œuvre, et quand il est heure de débuter, Aiden tremble d'impatience.

« Tu sais que ça se fera pas en une seule fois, hein ? C'est bien trop grand pour prendre un après-midi. »

Aiden acquiesce, et l'aiguille commence à percer sa peau.  

Une, deux, trois quatre séances sont nécessaires. La douleur est présente, et à chaque fin de séance Aiden veut s'écrouler au sol, mais il pense au tatouage, à ce que cela représente, et ne peut s'empêcher d'être heureux. Alors il sourit, serre les dents, et pense à quelque chose d'autre. Son père, sa vraie famille, puis sa famille, ici. Il regrette certains choix, mais faire partir des Lotus semble effacer les mauvais souvenirs.

A la dernière séance, après la couleur, Aiden semble être le plus heureux du monde. Il serre Tyson dans ses bras, puis s'éloigne, et le remercie presque en disant « papa ». Tyson semble l'avoir remarqué, mais ne dit rien. Il tapote gentiment l'épaule d'Aiden et indique qu'il est temps de partir, d'officialiser son entrée au sein du gang.  L'adolescent ne discute pas et emboîte le pas, son dos tiraillant un peu.


SEVEN
La fête, tenue presque trois semaines après la vraie date d'anniversaire (tatouage oblige), est agitée, et se finit tard le soir –ou bien tôt le matin, comme vous le voulez. L'alcool est versé à flot, on ignore le fait qu'au Royaume-Uni, on boit à partir de 21 et non 19 ans, et Aiden se sent légèrement ivre quand il s'appuie sur la table de la cuisine. Il ricane, sa voix devenue grave, et donne un coup de tête à Hanks, le seul plus grand que lui. Une histoire avec la garde du corps qui aurait porté un tutu.

Le géant lui lance un regard affectueux, et soulève celui qu'il considère comme son fils. Il le porte jusqu'à son matelas, celui où il s'est réveillé la première fois, blessé et confus et perdu, puis embrasse son front, et il y a quelque chose de vraiment brisé dans son regard. Une douleur immense, incommensurable. Il est là, à genoux, presque à confier sa peine devant un Aiden inconscient, en train de ronfler, quand Tyson arrive, ses pas silencieux contre le parquet usé.

« Je sais pas ce qu'il nous fait, ce gamin. »

Hanks relève la tête, puis la hoche. « C'est pas vraiment un gamin, maintenant, tu sais. »

Tyson rit, mais ce n'est pas le rire habituel qu'il a. Il est relâché, simple, comme si une force qui le retenait auparavant avait disparu. C'est étrange de l'entendre rire comme ça, c'est un rire à la fois beau et douloureux. « Je sais. Il a bien changé depuis qu'il est arrivé, j'ai l'impression que ça fait une éternité, mais ça fait juste un peu plus d'un an. Je m'attendais à ce qu'il devienne quelqu'un comme nous, tu sais, des gens tellement blasés du monde qu'on se fiche de tuer et d'être tué. »

« Je suis heureux que ce soit pas le cas » Hanks déclare, les yeux fermés. « Je suis heureux de le voir toujours émerveillé, toujours aussi bon, il croit toujours en la beauté du monde même avec nous. »

Le chef soupire, passe une main dans ses cheveux, puis admet, d'une voix peu habituelle –indécise ; « Je sais pas quoi faire de lui, je veux pas qu'il reste avec nous, je veux pas qu'il reste... Mais je veux pas qu'il devienne comme nous. Tu te souviens du jour où on a ramené Joe à moitié mort devant lui et qu'on pensait que c'était une bonne idée ? Alors que dès qu'il a vu ça, il pensait qu'on était des monstres ? Et bien, je veux pas qu'il vienne un jour, et qu'il me dise, oh Tyson, j'peux faire la même chose, ça à l'air drôle ! »

Hanks l'intime de baisser la voix, Aiden grogne dans le matelas, comme s'il hésitait à se réveiller. Apparemment, c'était trop d'efforts, car le jeune homme se rendort sans trop de problèmes.  Sûr que le jeune homme n'allait pas se lever, Hanks répond, les poings serrés, la voix tremblante.

« Il est déjà à ce stade tu sais, il peut être gentil, il peut être naïf, mais il apprécie le contact du sang, il se bat avec nous, il a parlé de vengeance quand Arya est rentrée en larmes et avec un œil au beurre noir et le lendemain, un mec nous suppliait de le tuer avec qu'Aiden vienne rejouer avec lui. »

Tyson a retiré ses lunettes et joue avec l'épaisse monture quand il murmure, son visage dur « C'est quelque chose de normal –cet homme avait touché à Arya, c'était comme s'il avait touché à la famille».

Le garde du corps hausse les épaules, puis se relève. Ses genoux craquent.

« Dans tous les cas il n'avait pas à faire ça, il avait même pas dix-huit ans bon sang ! C'était un gosse ! Regarde ce qu'on lui fait, on peut pas continuer à l’entraîner dans nos histoire, il mérite mieux que ça... Mieux que nous ! » hisse-t-il. « Sois pas égoïste, on l'aime tous ici, mais il faut penser à ce qu'il y a de mieux. Il a un retard scolaire mais il peut toujours étudier et avoir un travail plus tard ! »

« Hmm ? »

Aiden, les yeux gonflés et sentant l'alcool, essaie de comprendre la situation. Hanks lui sourit et, comme un père le ferait, le rassure « t'inquiètes pas Aiden, rendors-toi, désolé si on t'a réveillé ». Le jeune homme grogne quelque chose, toujours à moitié endormi, et s'étale une nouvelle fois.


EIGHT
Le réveil est douloureux. Sa tête lui fait mal, et c'est avec une grande difficulté qu'il se repère. Ah. Il devait être midi. Ou deux heures. Enfin, il faisait jour, et Aiden ne se fait pas confiance pour deviner l'heure. A la place, il tâte à côté, touche la gomme d'un pneu, caresse du bois, et sourit. Tyson lui avait donné des antidouleurs. Il en gobe deux, puis tente de se lever.

Le monde tourne trop.

« Tyson ? » Aiden s'écrie. Face au silence, il mordille sa lèvre inférieure, et s'écrie une nouvelle fois, « Tyson ? » ; avant de hurler « Hanks ? »

Quelque chose cloche, quelque chose est différent. La table basse est la même, le matelas est le même, la pièce est la même... Mais l'ambiance, l'ambiance est différente. Il ne comprend pas ce qu'il se passe, il marche un peu partout, sa migraine momentanément disparue, et débarque dans le bureau de Tyson. Ce dernier n'était pas là, mais Aiden se permet de rentrer, jetant des regards curieux. Sur le bureau, une courte lettre, écrite avec la fine écriture de Tyson.

« Aiden, ne nous en veut pas. On t'aime tous, et tu ne mérites pas un futur incertain, baigné dans le sang. Tu ne mérites pas un futur comme le nôtre juste parce qu'on est une famille. Une famille doit aussi penser à ce qui est mieux pour chacun des membres. On y pensait depuis un moment, mais on a décidé de le faire maintenant, pour toi.

Les Lotus n'existent plus. Je sais que tu viens de devenir l'un des nôtres, mais dès le moment où t'as été avec nous, t'as été de la famille. Le tatouage... C'était pour que tu nous oublies pas. La preuve qu'on a tous été ensemble, qu'on a tous formé une famille, à un moment, dans le passé, et qu'on pourrait se revoir à un moment, dans le futur. Certains d'entre nous ont vu ma décision et celle de Hanks comme un trahison et ont dit qu'ils allaient retirer le tatouage –tu sais, le tatoueur a coûté cher, parce qu'il a le pouvoir de manipuler l'encre, c'est pour ça qu'il est aussi doué. Je ne peux pas leur en vouloir, et je ne peux pas t'en vouloir si tu le retires. Va à la même adresse. Il le fera sans rien te demander.

Avec cette lettre, tu trouveras une lettre d'admission pour une école spécialisée avec les jeunes de ton genre. Tu pourras vivre une vie normale, loin de la violence de notre monde.

Tu peux sentir qu'on t'y oblige, tu peux croire qu'on ne se préoccupe plus de toi, mais c'est faux. Si, vraiment, tu ne t'y plais pas, on le saura par un moyen ou un autre. Si c'est le cas, on te fera revenir par un moyen ou un autre. Tu connais Lars. Il est des plus discrets.

Mais je pense que c'est une bonne école, où tu nous oublieras vite.

On se recroisera peut-être un jour. »

En bas de la lettre se superposent presque les signatures de Tyson, Arya, Hanks, Lars (qu'il ne connaissait au final pas tellement), et d'autres membres. L'entre avait coulé où une larme s'est écrasée, et Aiden ne sait pas si c'est la sienne ou si elle était déjà là.

Tout ce qu'il sait, c'est que son monde s'écroule –une nouvelle fois, et que c'est la première fois, en sept ans, qu'il pleure.


NINE
L'école des Héros. Le concept est assez étrange, surtout pour Aiden qui a connu les gangs. Qui a connu un gang. Un qui s'est dissolu. Cela le rend toujours un peu mal à l'aise. Presque un an après, il s'attend, à un coin de rue, de voir Tyson se faire arrêter par un de ses camarades –puis il se répète, encore et encore, que c'est fini, que Tyson doit avoir reconstruit sa vie, qu'il doit être libraire ou professeur ou quelque chose comme ça.

Au début, il était plein de rancœur. Puis il a lu la lettre, l'a relue, encore et encore. Puis il s'est dit que cela ne partait pas d'une mauvaise intention, que les Lotus ne voulaient que son bien.

Il ne se sent pas mal, maintenant, et n'éprouve aucune rancune envers sa famille. Pour lui, ce n'est pas un abandon, même si il ressent une douleur immense à l'idée de les avoir perdus. Une grande tristesse qui n'est pas forcément tournée vers quelqu'un en particulier, car ce qu'ont fait Tyson et les autres... c'est un peu comme un cadeau : une échappatoire à la violence qu'il aurait sûrement connu. Une occasion pour lui de voir le monde entier, d'admirer sa beauté.

Une occasion de savourer la vie.

« Hé, Aiden, tu viens ? »

La voix d'un de ses camarades le tire de sa rêverie. Il cligne des yeux d'un air stupide, puis sourit à lui-même, avant de se lever. Les autres doivent tellement le trouver lent et à côté de la plaque, parce qu'il regarde par-dessus son épaule, comme un paranoïaque qui se pense sous surveillance. Aiden fait un signe discret à Lars, qui est sûrement là, quelque part, à l'observer, à voir si tout va bien.

Il fronce des sourcils, se retenant de rire, quand une montagne de feuilles mortes bouge ; et qu'il aperçoit, entre deux feuilles, Lars lui intimer d'être discret.

Cette vie n'est pas si terrible.
Il allait sûrement revoir sa famille.





Hors jeu
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# Tu as un surnom ou un pseudo? J'en ai pas trop non D: Parfois roboticake.
# Tu as quel âge? 18
# Comment as-tu découvert le forum? je connaissais depuis longtemps, via un partenariat de partenariat de partenariat. Mais j'avoue que j'avais peur de ne pas pouvoir être très active.
# T'es une fille ou un gars? RIEN NE PEND
# Tu te définirais par quel mot? wtf
# Qui est sur ton avatar? D'où vient-il? Koujaku de DRAMAtical Murder
# Tu as vu le code? Je savais pas qu'un œuf d'autruche, ça se mange en omelette je suis toute émerveillée et passablement dégoûtée



Dernière édition par Aiden Smythe le Ven 29 Nov - 19:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: welcome to panic station ► aiden smythe welcome to panic station ► aiden smythe Icon_minitimeLun 25 Nov - 10:09


Fiche validée!

Félicitations, et Bienvenue parmi nous !
Syons clair; j'ai eu THE coup de cœur pour ton perso' ! J'adore son pouvoir (Badass mais réaliste), le fait que sa moman est japonaise (COMME CELLE DE MA EMI *sors*), bref que des trucs qui me plaisent ! C'est décidé, je te valide que si j'ai un lien avec ton perso ! è__é /baf/

Ton personnage appartient dès à présent au groupe des Étudiants, et il est au niveau 10. Pour commencer, je te donne ton costume !

La première chose à faire sera de t'identifier !
N'oublie pas de créer ton équipement, ainsi que ta fiche de relations. Tu peux aussi faire une demande de logement.
Si tu ne sais pas avec qui rp, poste une demande ici !
Et n'hésite pas à m'envoyer un MP si tu te sens perdu.
Et surtout, amuse toi bien sur Heroe's SUP !
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MessageSujet: Re: welcome to panic station ► aiden smythe welcome to panic station ► aiden smythe Icon_minitimeLun 25 Nov - 10:15

GNHSFIHOMDIMJF D'ACCORD MADEMOISELLE.
Je vais tout remplir de ce pas huhu <3

J'espère que t'as pas trouvé l'histoire trop longue, j'avoue que ça peut être un peu douloureux de lire toute cette paperasse un lundi soir, toussa -dead-
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MessageSujet: Re: welcome to panic station ► aiden smythe welcome to panic station ► aiden smythe Icon_minitimeLun 25 Nov - 10:40

[T'inquiètes, t'as devant toi la fillequiécritunrpde5pagesWorden20minutes; rien ne me fait peur ! \o/]
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