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"Il accusait toujours les miroirs d'être faux."

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Christabel L. Hodge
Christabel L. Hodge



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MessageSujet: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeVen 22 Mar - 10:08

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Je regarde par la fenêtre, la neige tombe de plus en plus, de gros flocons qui s’écrasent par terre, qui se chevauchent, se poussent les uns sur les autres. Ça fait trois jours maintenant que je vois les gens courir sur l’étendue blanche, trois jours que je suis enfermée à l’intérieur. C’est pas juste, vraiment ! C’est comme si mon corps avait attendu qu’il se mette à neiger pour tomber malade ! Jasper est à côté de moi, il reste silencieux. Même si je ne dis rien, j’ai l’impression qu’il entend ma voix intérieure. A un moment, il se lève et va ouvrir la fenêtre. Je penche la tête sur le côté, tentant d’apercevoir ce qu’il est en train de faire, en vain. J’ai des frissons partout à cause du courant d’air mais j’y pense à peine. Et puis il s’écarte un peu avant de refermer la fenêtre, et je vois un petit bonhomme de neige qui me regarde. Le lit d’hôpital est trop loin pour que je puisse l’observer de plus près, mais ça me va. Je lui souris, et puis il me met un peu de neige dans les mains.

« Bientôt, ne t’inquiète pas. »

Je hoche la tête, acquiesçant. Je le sais. Hier les médecins m’ont dit que je pourrai sûrement sortir aujourd’hui. Et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain ! Bientôt je pourrai aller voir la neige. J’aime beaucoup la neige, le soleil se reflète dessus et ça m’éblouie. Quand on respire l’air du dehors, on a l’impression qu’il est plus pur, glacé comme un iceberg de l’océan arctique. J’aime bien cet air-là. Les sons semblent résonner, on entend tout un milliard de fois plus fort. Bientôt, je pourrai aller rire dans cet air-là, remplir mes poumons d’oxygène gelé. Je suis impatiente.

Soudain, j’entends mon portable sonner sur la table de chevet de l’hôpital. Je me penche sur le côté pour le récupérer et lâche une exclamation de surprise, bientôt remplacée par une quinte de toux interminable. Lorsque je parviens à retrouver mon souffle, mon visage toujours rayonnant bien que rougi par le manque d’oxygène, je pointe mon portable vers Jasper en m’extasiant :

« C’est Bely ! Tu entends ça Jasp- »

Mais Jasper n’est plus là. Je fronce les sourcils, légèrement boudeuse. Il ne m’a même pas dit qu’il partait… Mais bon, c’est Jasper. Il y a des choses que je ne comprendrai jamais chez lui. Alors je lis le sms de ma grande sœur, sautillant légèrement dans mon lit aux draps blancs, et puis je réponds aussitôt. Je n’arrête pas de faire des fautes de frappe, ça m’agace ! Enfin, ma réponse est tapée. Je me relis une dernière fois avant d’envoyer, le cœur battant. C’est un peu bête, mais c’est toujours la même histoire quand j’envoie un message. Je ne peux pas m’empêcher d’être toute tendue !

« Mademoiselle Tessa ? »

Il y a une infirmière dans l’entrebâillement de la porte, sûrement pour régler les formalités de sortie. Avant de quitter la pièce, je jette un dernier regard en arrière, mais le bonhomme de neige a disparu.


Habillée de mon costume de super-héroïne en devenir (rembourré quand même, quelle horreur par ce temps sinon…), j’attends devant le portail de l’académie. On m’a demandé de faire des rondes avec un deuxième année, pour pas que j’attaque trop compliqué dès ma sortie de l’hôpital. Je sautille un peu, d’une jambe sur l’autre, pour me réchauffer. C’est drôle, la neige crisse à chacun de mes pas ! Je me mets à rire toute seule, je dois avoir l’air un peu bête mais tant pis ! J’ai passé trois jours enfermée, j’ai bien le droit de faire ce qu’il me plaît, non ? D’un coup, j’entends des bruits de pas derrière moi. Je me retourne, me redressant comme au service militaire.

« Bonjour ! Maëlys Tessa, en troisième année ! Tu viens pour faire des rondes avec moi c’est ça ? Enchantée ! »

Je lui fais un grand sourire, même si je ne le connais pas. Il n’a pas l’air bien méchant ! Je crois qu’il doit avoir à peu près mon âge, peut-être un peu plus grand. Je l’invite à me suivre et on commence à quadriller la ville, après tout on est pas vraiment là pour discuter. J’ouvre l’œil, prête à appeler mes dragons en cas de soucis, mais tout semble à peu près calme. Très peu de criminels agissent en plein jour, et il y a d’autres super-héros en ville. J’aide une grand-mère à marcher sur une portion de trottoir enneigé pour ne pas qu’elle tombe, mais c’est tout. Ah si, je manque de tomber à mon tour dès qu’elle a le dos tourné, mais c’est un secret. Les super-héros ne glissent pas…

Le soleil commence à se coucher maintenant, le ciel devient orange-rougeâtre. Je suis contente d’être dehors pour voir ça, j’étais toujours du mauvais côté du bâtiment à l’hôpital. Le sirop de grenadine du ciel coule sur la neige, la colorant de pourpre. La nuit tombe si vite que, déjà, le monde devient bleu. Bleu très foncé. Presque noir. Tout est calme, les gens sont rentrés chez eux, auprès de leurs familles. Je lâche un soupir en souriant, murmurant :

« On dirait bien que les bandits ont décidé de se tenir tranquille aujourd’hui. »

Et puis j’entends un bruit sur ma droite. C’est peut-être rien du tout, mais ça me fait quand même froncer les sourcils. Les boutiques ne sont pas fermées à cette heure ?
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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeMer 10 Avr - 5:07

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don't look at me like that
L'hiver s'était emparé de toute la ville. Une épaisse couverture blanche avait soigneusement été déposé sur les bâtiments et d'innombrables flocons voltigeaient inlassablement dans les airs pour venir s'ajouter à ceux déjà posés sur le sol.

Oui, il neigeait ce jour-là. Drakon avait toujours aimé la neige. Il redevenait ce gamin qu'il avait pu être à son contact. La regarder tomber le faisait rêver, ce monde habituellement vivant et coloré semblait avoir disparu pour un autre.

Accroupi, les yeux fixes, il observait la progression lente de la neige. C'était beau. Plus beau que les éclairs qui illuminaient le ciel, de temps à autre. Il posa sa main sur la baie vitrée, frissonnant à son contact. Jouant avec la buée, il écoutait le bruit du tic-tac de l'horloge. C'était l'heure de la ronde.

Malgré la température glacial, Drake enfila simplement son costume puis sortit. Les rondes, il avait toujours détesté ça. Même s'il détestait ça, il le faisait. Surtout quand il se retrouvait avec des gamins qui ne cessaient jamais de parler, de brailler, ou de poser des questions inutiles auxquelles ils avaient déjà la réponse.

Il soupira. « Avec qui vais-je me retrouver ce soir ? » Ses yeux se posèrent sur le sol, seulement pour remarquer des empreintes dans la neige fraîche. Quelqu'un était passé par-là : son compagnon de ronde ? Ses pas se firent plus rapides, pour finalement se stopper nets, lorsqu'il repéra une silhouette féminine se dessiner dans l'ombre d'un bâtiment.

D'un geste, la jeune femme se retourna, fit face au jeune Thunder et s'empressa de le saluer. « Drakon Thunder. Deuxième année. Enchanté. On y va ? » Drake serra la main de la rousse, puis ils se mirent en chemin. La lune n'était pas très haute dans le ciel, mais était cachée par les nuages qui crachaient leurs flocons. Peut-être pourrait-il utiliser son don ce soir ? A priori, c'était mal parti : aucun criminel n'était décidé à agir.

Les heures s'écoulèrent sans incidents. Rien. La jeune Tessa avait raison. Les bandits avaient décidé de se tenir tranquille aujourd'hui. « Et si... T'as entendu ? J'y vais, reste ici. » Thunderbolt s'approcha silencieusement de la boutique d'où venait le bruit.
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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeSam 13 Avr - 14:42

Quand on travaille avec les brigands, il ne faut pas s'attendre à des horaires fixes. Ils sont à l’affût du moindre méfait ; du moindre profit qu'ils peuvent extorquer à la société. Et quand cette société de rapace a localisé sa proie, elle plonge. Il et rare que leur plans soient prévus plus de quelques jours à l'avance. Pourquoi cette hâte ? Cambrioler une banque demande de la préparation ; brusquer les choses amène à la négligence. Et du même coup, à l'échec. L'argent dort derrière ses portes blindées, et attend son ravisseur avec la patience du métal inanimé. Non, en effet. Pour larron ordinaire, le temps n'est jamais un problème. Et s'il a un peu d'astuce, les portes blindées de la banque n'en sont pas non plus. Il lui suffit d'identifier le domicile d'un citoyen moyen qui aurait négligé l'investissement dans un système de sécurité adapté, et d'effectuer menu ponction dans ses biens mobiliers. Il s'agissait là d'un cambriolage bien plus simple qui amenait aux mêmes résultats : si la grille est trop haute, on trouve une grille plus basse. Mais quand l'objet convoité n'était pas l'argent mais une oeuvre des plus uniques, les choses se corsent inévitablement. Et pas qu'un peu.

L'organisation avait contacté Arsène au dernier moment. Littéralement : la soirée était déjà bien avancée quand il reçu le SMS de Death' le sommant de prendre contacte avec une bijoutière à l'autre bout de la ville. Sous les traits de The Antagonist, bien entendu. Quelle chance ! Il sortait à peine de sa séance au gymnase, donc s'il voulait attraper son costume, il devait faire un crochet par chez lui avant de rendre visite à la bijouterie. Cela n'aurait pas été un problème s'il avait eu du temps pour le faire, mais non ! Ce sadique de Trollboss ne lui laissait pas une demi-heure, car la tâche était d'une importance "capitale". Il avait tout arrangé avec la vendeuse, disait-il dans le reste de son message sardonique.

Elle devait fournir à l'organisation une gemme en tout points identique à celle qui allait être exposée sous peu au musé de minéralogie. Bien entendu, absolument personne n'était au courant que cette pièce rarissime ferait partie du spectacle. C'était une fantaisie de dernière minute que l'organisateur qui l'avait poussé à l'importer dans le plus grand secret de la caverne sous-marine où on l'avait retrouvé. Quelques historiens supposaient que cette pierre de facture unique pouvait être issue de la légendaire civilisation Atlante. Mais ça, baillait-il, c'était la partie ennuyeuse. Avec le faux, l'organisation pourrait récupérer le bijou et faire croire que rien n'avait été volé. Après tout, "personne" ne savait qu'elle avait été , donc personne ne pourrait l'avoir remplacé avant que l'exposition n'ouvre ses portes. Génial non ? Mais il fallait qu'Anta fasse ça vite, parce que cette expo-là allait ouvrir à minuit.

Arsène avait foncé comme une flèche vers son domicile. Pas une seconde pendant le trajet, il n'avait cessé de maudire Death et son attitude de despote. Si jamais il avait un changement de coeur au sujet de son alignement, ce Joker bureaucrate serait le premier à en subir les conséquences. Les rues étaient déjà noires, mais il préféra ne pas escalader les toits avant d'avoir revêtu son manteau de gentleman cambrioleur. Par chance, aucun véhicule ne n'avait écrasé quand il atteint enfin son petit appartement. Le voleur souleva en toute hâte les lattes du faux-plancher pour en sortir une vieille malle. Moins d'une minutes plus tard, l'ombre de l'Antagoniste survolait les rues. Dans son rôle, Arsène pensait moins à la cruauté de Death, et arrivait mieux à se concentrer sur l'objectif de sa mission : prendre possession du faux ; l'intervertir avec le joyau, et le rapporter au QG avant minuit. Le tout en évitant de rapporter des souvenirs de chez la belle bijoutière : apparemment, elle avait pris une assurance pour ça.

Avec une rapidité qu'il l'étonna lui-même, il arriva à temps devant la porte de la fournisseuse. Ou tout du moins, devant une fenêtre au premier étage de sa boutique. Rien ne laissait supposer que la demeure abritait une criminelle, dont la seule activité de marchande pierre précieuse ne suffisait pas à assouvir la soif de richesse. Non non, il n'était pas mal placé pour le penser : il profitait rarement du fruit de ses propres larcins, et profitait de ses missions pour remettre les héros en dérive dans la bonne voie. Mais bon, la bijoutière roublarde allait bientôt faire partie d'une de ces missions, ce qui ferait d'elle une sorte d'alliée de la justice malgré elle. Pour avoir participé à un vol d'objet de collection. Oui oui, ce serait possible.

La fenêtre était évidemment bien fermée, mais Arsène la força quand même, par habitude. Il n'allait pas rester perché des années sur ce rebord déguisé en Fantôme de l'Opéra, d'autant que cette soirée d'hiver se rafraîchissait un peu plus toutes les secondes. Un fois dedans, il retrouva l'agréable température d'un appartement surchauffé, ainsi que sa propriétaire. En effet son arrivée n'était pas passée aussi inaperçue qu'il ne l'aurait souhaité, et le regard de sa collaboratrice présumée était maintenant braqué sur lui. Avec du recul, il aurait peut-être même pu la surprendre dans un situation autrement plus torride que les 27°C ambiants. Coup de bol, ce n'était pas le cas. Mais quel genre de gentleman il aurait ! L'Antagoniste rajusta son masque.

« Sybil, j'ose présumer ? Les rumeurs ne tarissent d'éloge sur vous, mais la vérité va encore au-delà. »

Par "rumeurs", il fallait comprendre "quelques lignes sur le SMS d'un DRH fou à lier", mais Arsène prononça tout de même sa vague introduction comme une flatterie. Une flatterie qui n'était pas que pure politesse. Les gestes de l'associée présumée ; son apparence ; ou même son silence : tout en elle poussait à la confiance des plus absolue, pourtant le voleur n'était entré que depuis quelques secondes. Redoutable charisme. Voilà sans doutes à quoi faisait référence la dernière ligne du message de Death. « Et si elle te carotte plus que ce qu'on t'a donné, je coupe ta paie en cinq. Minute, t'en a déjà pas. ». Finalement, question gentleman raté, Sybil pouvait tomber sur bien pire.

« Malheureusement, je n'irais pas par quatre chemins. Avez-vous l'objet ? »

Si lui et la faussaire devaient entrer en négociation, Arsène préférait avoir l'observer le moins souvent possible. Il prétexta donc surveiller par fenêtre afin de détourner son regard ... pour découvrir une silhouette s'approcher lentement de la boutique. A cet heure ? L'avait-on vu pénétrer dans la battisse ? Sa paranoïa le reprenait peut-être. Mais dans le doute, il se rapprocha du mur dont il était le plus proche. Il lui fallait être en garde sur deux front : à l'extérieur glacial, et à l'intérieur brûlant de cette maison piégée. Vous parlez d'un casse-tête thermique.

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Belinda S. Viperidea
Belinda S. Viperidea


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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeSam 4 Mai - 16:11

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Il accusait toujours les miroirs d'être faux...

« Gros foutoir dans la tête, c'est l'bordel dans le coeur... »
Maëlys, Drakon, Arsène & Belinda

Belinda s'était levée bien tard, pour une fois. Après une nuit plutôt bien agitée... Dont on taira bien sur ce qu'elle avait fait avec une certaine personne connue. On va dire que faire des cabrioles dans un lit chez une certaine légende et revenir chez soi une fois cela fini... Même Sybil la voleuse peut se sentir fatiguée... Ahem. Elle se leva difficilement et décida de fermer la bijouterie pour la journée. Surtout que la soirée avait été plutôt mouvementée, autant en public qu'en privé. Elle ne laissa pas de message à Darren, qui devait certainement bien être ennuyé dans un certain endroit surveillé, où peut n'être pas. En tout cas, elle n'allait pas le laisser pourrir derrière les barreaux. Il avait l'air de tenir à cette professeure. Eh bien, soit ! Elle allait lui faire grace de cet argent, mais seulement pour cette fois. Quand elle s'y mettait, elle pouvait être très généreuse. Elle l'avait déjà été en n'appelant pas la police quand il était venu la cambrioler. Alors pourquoi s'obstinait-elle à vouloir l'aider ? Sans doute la compassion... Ou un autre sentiment, mais certainement pas quelque chose de frivole. D'ailleurs, il fallait sérieusement qu'elle pense à leurs relations, a Wilhelm et elle. Une légende et une voleuse... C'en était presque hilarant.

Elle rit d'ailleurs d'elle-même. Elle l'avait charmé, maintenant, elle ne savait plus vraiment où elle en était. Ce n'était vraiment pas le moment de s'attacher à ce genre d'homme qui courait à droite a gauche verre plein de femmes. Et puis, pourquoi avait-elle fait tout ce chemin ? Pour sa soeur, évidemment ! Bordel de putain de Dieu ! Pour sa soeur ! Et elle veille aussi sur son frère de loin. Elle a peur pour lui, malgré le fait que Roxane lui est dit qu'elle ne devait pas s'inquiéter. Elle ne voulait surtout pas perdre son petit frère. Son chéri. Son bou de chou. Si jamais quelqu'un lui faisait du mal... Elle pourrait très bien tuer. Ou du moins engager quelqu'un pour le faire. Perdre encore une personne de sa famille lui serait absolument insupportable ! Elle laissa tomber le verre qu'elle avait dans la main sans s'en rendre compte. Merde ! Elle devait se reprendre, ce n'était pas le moment de penser à ce genre de truc ridicule ! Elle devait avancer ! Pas regarder en arrière ! Bordel !

Elle ramassa les bouts de verre et les mit à la poubelle. Un calmant... ! Écrire un SMS à Maëlys, ce petit bout de chou ! Elle se précipita presque sur son téléphone pour lui écrire quelque chose. Elle guetta son téléphone en mangeant une barre de céréales chocolatée. Nom de nom ! Que manger cela faisait du bien ! Elle savait comment parler le langage des jeunes avec les smileys est tout le reste. Son SMS ne reflétait même pas son était d'esprit actuel. Il y avait eu de la pluie hier, mais la nuit, il avait un peu neigé. Et après, on disait que le printemps était là... Enfin bonne, la réponse ne se fit pas attendre trop longtemps. Elle était tombée malade ? Oh, elle espérait que cela ne serait pas trop grave... La pauvre quand même. Les enfants autant que les adolescents aiment la neige et jouer avec... Elle devait se sentir frustrée. Enfin bon. Elle ne pensa pas à répondre tout de suite, pensant à miles choses en même temps. Tiens, et si elle appelait son vieil ami le mafieux... Pour pendre des nouvelles.

« Allo ?»

« Belinda ? Que me vaux ce plaisir ? »

« J'avais juste envie de prendre des nouvelles... Je n'ai pas le droit ? »

« Quelque chose me dit que tu as quelques petits problèmes qui te trottent dans la tête. Je me trompe ? »

« Je déteste quand tu as raison, tu sais ?... Oui, j'ai plein de choses qui me bourrinent la cervelle en ce moment même. Mais je doute que tu veuilles écouter les déboires d'une jeune femme de 24 ans. »

« Allons, ne soit pas si mauvaise langue. Tu peux tout me raconter. Je suis ton ami, non ? Les amis font partie de la famille ! »

« Je te préviens, tu fais le moindre commentaire désobligeant, je te raccroche au nez ! »

« Tu as ma parole que je ne dirais rien, Bella~ »

« Bien. Alors, où pourrais-je commencer... Ah ! Oui ! ça a commencé quand j'ai engagé Darren, tu sais, l'homme dont je t'avais parlé il n'y a pas si longtemps. Déjà, quand je l'ai engagé, c'était juste pour éviter plus de casse... Figure-toi qu'il a invité une femme dans une soirée déguisée façon carnaval Italien - et tu sais comment j'aime ce genre de soirée...- Et bien sur, j'ai rencontré Wilhelm, tu sais, la légende avec qui je flirtais au cours de mes vols quand je le croisais... ça a vraiment été une drôle d'expérience...»

« Hum... Continue... »

« Et donc, mon cher employé est certainement derrière les barreaux à l'heure qu'il est. Et moi, tout naturellement, je me fais sauter par Wilhelm Murnau juste quelque temps après l'incident. Je ne sais vraiment plus quoi penser de moi. Surtout que là, je ne sais vraiment plus où j'en suis, même si j'ai beau me répéter que c'est pour Aven que j'ai faite tout ce chemin... »

« Je me doute que tu te sente perdue après ça. Mais évite de refaire ce genre de choses si tu tiens à ta tranquillité d'esprit autant qu'à ta tranquillité de mouvement dans la ville. Imagine que quelqu'un vous ait surpris, vous deux, en pleins ébats ? ça ferait la une de tous les journaux du matin... »

« Je ne me sens pas du tout dans des déjections douteuses... Bon, je te laisse. J'ai des choses à faires. »

« Ahahaha ! Toi est tes expressions... Bon, à plus tard, si l'occasion se présente ! »

Il raccrocha avant elle. Elle avait vraiment fait preuve de vulgarité cette fois. Ou comment donner la puce à l'oreille que l'on ne sait vraiment plus quoi faire et qu'on est au bout du rouleau. Du moins, pour le moment. Elle allait donc s'habiller et aller dans la cave qu'elle avait aménagée pour faire ses travaux. Elle avait reçu un SMS pendant qu'elle était en soirée lui demandant de faire une copie d'une pierre très spéciale, et elle allait donc pouvoir se changer les idées en la faisant. Elle y passa donc le reste de la journée, presque sans pauses, juste pour boire un coup et manger un morceau puis elle se remettait au travail aussitôt. D'habitude, on s'y prend plus à l'avance pour passer commende, nom de Dieu ! Elle devait finir cette imitation pour ce soir grand maximum avant, et même bien avant minuit. Mais elle ne crachera pas sur de l'argent. Ce sera déjà sa de gagner, et puis même avec tout l'argent qu'elle avait, elle voulait quand même faire des économies. Pour Victorien, surtout.

Après des heures de travaux intensifs, le faux joyau était enfin prêt. Elle le laissa sur son plant de travail le temps de prendre une bonne douche et de mettre ses vêtements, ou du moins, son costume de Sybil. Elle ne voulait pas vraiment que son identité soit découverte par un voleur qui faisait les journaux. The Antagonist... Le voleur gentleman ? Nous allions bientôt savoir si les rumeurs étaient vraies ou non. Elle l'attendait donc, assise sur une chaise, dans sa chambre, vu que c'était la seule pièce qui donnait sur une vue d'une ruelle pas très belle, mais elle ne regardait pas en bas le matin. Donc, on va dire qu'elle s'en fichait pas mal. Elle décida d'envoyer une réponse à Maëlys en attendant le voleur. et en profitait pour relire les messages de l'homme. Bon, elle lui avait dit qu'il fallait éviter qu'on lui vole SA marchandise. C'était déjà ça de gagner. Un voleur de moins qui voudra la détrousser. Son portable était déjà posé et son regard tourné vers la fenêtre qu'elle ne fut même pas étonnée de voir le jeune voleur la forcer et l'ouvrir avec succès. Elle devrait penser à remplacer les fenêtres, tiens. Elle abordait un sourire tranquille, derrière son masque. Elle avait mis sa capuche et avait opté pour le masque le moins couvrant. Autant mettre en confiance tout de suite, même si son pouvoir le faisait déjà largement sans qu'elle ne sourît.

« Sybil, j'ose présumer ? Les rumeurs ne tarissent d'éloge sur vous, mais la vérité va encore au-delà. » dit-il en premier lieu.

Des rumeurs ? Bah ! Dans le monde du crime, on fait attention à tout. Mais il pouvait tout aussi bien dire ça pour d'autres raisons. Mais elle n'avait pas vraiment envie de les connaitre, ayant eu trop de choses dans la tête cette journée-ci.

« Malheureusement, je n'irais pas par quatre chemins. Avez-vous l'objet ? » Droit au but, comme c'est intéressant.

Il évitait d'ailleurs de la regarder. Il devait certainement être au courant pour son pouvoir. Mais cela ne se passait malheureusement pas comme ça. Elle se leva donc gracieusement, comme elle en avait l'habitude et sans rien dire, elle alla chercher le joyaux et revint dans sa chambre. Il n'y avait pas de quoi se méfier. Elle resta quand même à une distance de sécurité du voleur.

« Allons, mon cher Antagonist, pourquoi n'aurais-je pas ce pourquoi on m'a fait travailler ? Je ne reste pas enfermée dans un endroit clos pour finalement ne rien faire. J'espère vraiment que vous aussi, vous avez ce que je veux, je présume ? » fit-elle en souriant malicieusement.

Elle lui tendit l'objet en attendant qu'il le prenne. Pourvu qu'il ne soit pas maladroit. Si jamais il venait à le faire tomber, elle ne pourrait pas en refaire avant un moment, sachant qu'elle avait usé de ses produits de fabrication.

« Je n'ai pas très envie de discuter du prix aujourd'hui... Donnez moi seulement ce qui avait été prévus, cela me conviendra parfaitement. » ajouta-t-elle.

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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeJeu 9 Mai - 9:48

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Il s’appelle Drakon, il l’a dit. Il a l’air plutôt gentil. Et je vois à son expression qu’il a entendu la même chose que moi. Son oreille se dresse, ses yeux se plissent légèrement, comme s’il était contrarié par quelque chose.

« Et si... T'as entendu ? J'y vais, reste ici. »

Je le vois s’avancer vers la boutique d’où provenait le bruit mais, ni une ni deux, je me retrouve à ses côtés. Je murmure, soucieuse de notre discrétion :

« Pas question de te laisser y aller seul. Je suis censée te superviser je te rappelle ! »

Enfin, quelque chose du genre. Dans tous les cas, je ne vois pas pourquoi il devrait y aller seul. Je ne suis pas faible, il devrait s’en douter étant donné que je suis en troisième cycle… Certes, sur le plan physique c’est pas toujours ça, mais je peux compter sur mes dragons ! J’avance vaillamment, légère sur la neige, on entend à peine le bruit de mes pas. Je me plaque contre le mur de la boutique, vérifiant que la serrure n’a pas été crochetée. Le rideau métallique m’empêche de voir l’intérieur de la boutique. Rien n’indique un cambriolage, mais j’entends toujours ces murmures…

« …irais pas par quatre chemins. Avez-vous l'objet ? »

Mon sang ne fait qu’un tour et je lève la tête vers la fenêtre du premier étage. Je l’indique à Drakon d’un geste de la main, silencieuse. Mais comment faire pour atteindre la fenêtre sans se faire repérer… ? Je ne suis pas franchement douée en escalade, je risquerais soit de tomber au bout de trois briques, soit de mourir de crise cardiaque entre temps. Pas très discret… Quant à mes dragons, ils sont certes bien pratiques pour voler, mais s’élever dans les airs à la verticale n’est pas tâche aisée pour eux, et leurs battements d’aile feraient bien trop de bruit. Dans l’impasse, je demande à mon collègue le plus bas possible, en articulant à fond :

« Tu n’aurais pas un moyen de monter ? »
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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeSam 22 Juin - 22:42

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i'm just a poor boy
Une fine brise glaciale le fit frissonner. Ses cheveux s"emmêlèrent au gré du vent. Suivant le regard de la jeune demoiselle, il acquiesça, signe qu'il avait compris. Le jeune homme observa tout autour de lui : des poubelles, des lampadaires, et... une échelle, posée contre un des différents lampadaires de la rue. Elle devait certainement servir à ces types qui s'occupaient de l'éléctricité. Mais, il y avait un problème, cependant : mettre l'échelle en face de la fenêtre ferait énormément de bruit...

Drakon ferma les yeux. Le noir complet l'aidait à mieux réfléchir. Ses éclairs, évidemment ! « Je vais faire diversion, occupe-toi de mettre cette échelle en place... » chuchota-t-il, en pointant du doigt leur moyen d'escalader jusqu'à la fenêtre. Il fixa le goudron, puis le ciel. Un éclaire illumina le ciel. Puis deux. Puis trois... Le tonnerre résonnait lourdement. Les éclairs déchiraient le ciel de leur lumière aveuglante.

C'était indescriptible. Ses mains étaient comme emprisonnées par des barrières de foudre d'une lueur bleue. Drakon observa la jeune rousse. Pourvu qu'elle ne le prenne pas pour un monstre. Il n'était qu'un... héros. Qui ne savait pas d'où venait ces pouvoirs, mais un héros tout de même. Le jeune Thunder ne savait pas si le terme de "héros" lui était destiné. Après tout, il ne faisait rien pour sauver les gens. Il ne faisait que sauver sa peau.

Après quelques instants, l'échelle fut installée et le tonnerre grondait toujours. Drakon regarda la belle rousse dans les yeux. « Après toi, je couvre tes arrières. » lui lança-t-il discrètement, en surveillant les alentours, tant bien que mal.
FICHE ET CODES PAR RIVENDELL


je suis désolée que ce soit aussi court, mais j'espère que cela débloquera le rpé, bien que je n'en sois pas si sûre. puis désolée du retard, aussi. luv\\'
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Arsène vol Shade
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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeLun 29 Juil - 13:30

Arsène plaçait une grande confiance dans son autodiscipline. Au cours de quelques années, il avait appris à mettre de côté ses émotions et à-priori personnels quand il était en mission. Quant on travail avec des voleurs sans partager leurs valeurs morales, on ne peut pas garder un cœur léger bien longtemps. Pourtant, l'antagoniste supportait bien le fardeau de sa culpabilité. Jamais il n'avait été tenté de tout lâcher pour se rendre à la police : sa cause était juste, et sa détermination faisait sa force. Pourtant ici, dans la boutique de la faussaire, ses convictions paraissaient plus fragile qu'une cabane de papier mâcher. Sybil aurait pu lui demander le triple de la valeur du bijoux, et il n'aurait eu d'autre choix que de lui accorder. Death ne plaisantait pas, son charme était un pouvoir réellement terrifiant. Fort heureusement pour lui, la faussaire ne semblait pas vouloir marchander. Le voleur avait certainement pas l'intention de la faire changer d'avis, et il lui remis simplement une bourse en toile pour sceller le marché. Elle contenait la somme convenue, en billets verts. La bourse, quant à elle, n'était que la signature de l'antagoniste. Qu'il cambriole des banque ou des galeries d'art ; Arsène transportait toujours son butin dans des sacs de juste rustiques, très années 30. Que ce soit pour attirer l'attention des héros ou simplement se donner genre restait sujet à débats.

Quoi qu'il en fut, l'attention de héros était bien la dernière chose qu'il désirait à cet instant précis. Il avait une mission importante, d'objectif non-létal de surcroît. Ce n'était pas un simple hold-up dont il pouvait sacrifier le butin au premier apprenti-héros venu. Si le remplacement du bijoux échouait, sa réputation de cambrioleur insaisissable en prendrait un coup. Et sans utilité aux yeux de l'agence, il pourrait dire adieu aux confrontations avec tous ces jeunes justiciers. Pas question de retourner à une carrière en solo après un échec pareil : l'agence n'apprécierait sûrement pas que l'on chasse ainsi sur son territoire. Arsène n'avait, pour résumer, absolument pas le droit à l’erreur.

C'était pourquoi cet éclair qui foudroya la rue à à peine quelques mètres de la fenêtre tendît le voleur comme la corde d'un arc. Un orage éclatait en pleine nuit d'hiver ? L'antagoniste y avait presque cru s'il ne neigeait pas. Ou si le fond de l'air n'avait pas été frais. Ou si la météo ... bref. Pour un certain nombre de raisons, il ne se résignait pas à croire que ce coup de tonnerre, si soudain, était d'origine naturelle. Pas le moins du monde. Alors peut-être que sa fameuse photophobie nocturne obscurcissait le jugement du cambrioleur, mais il préféra ne pas laisser sa chance à un éventuel Static Shock de passage. C'était le moment de s'éclipser, et vite.

« La somme convenue, et pas un cent de moins. Veuillez pardonner ma soudaine indiscrétion, mais attendez-vous un autre client ce soir ? »

Arsène indiqua du regard une des fenêtres qui donnait sur la rue survoltée, et qui lui avait servie d'entrée de fortune. S'il avait été pris en filature, son poursuivant ne serait sans doute pas assez fou pour utiliser la même ? Inspecteur ou criminel, il ne pouvait dans les deux cas pas être aperçu en compagnie de la faussaire. Pas sans effusion de sang, ni prise de retard dans son opération. Le voleur n'attendit pas de vérifier si ses inquiétudes étaient fondées : il lui fallait une issue de secours, tout de suite. Les autres fenêtres ne feraient pas l'affaire. Si ses déplacements avaient étés surveillés, alors on avait probablement déjà les yeux braqués sur le premier étage du bâtiment. Et par extension, sur le rez-de-chaussé. Restait le niveau encore au-dessus.

« Sans vouloir vous faire douter de votre hospitalité, je n'aime guère me savoir sous un toit quand le tonnerre gronde. Sauriez-vous m'indiquez où prendre de la hauteur ? Les fenêtres n'ont plus l'air sûres. »

Et comme pour illustrer ces propos, quelques bruits de pas métalliques retentirent près des fenêtres incriminées. Quoi que ce fut, ce serait à l'étage dans une poignée de secondes. Une demi-poignée pour être plus exacte.

« Maintenant, ce serait bien. »
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Belinda S. Viperidea
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MessageSujet: Re: "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." "Il accusait toujours les miroirs d'être faux." Icon_minitimeDim 11 Aoû - 6:01

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Il accusait toujours les miroirs d'être faux...

« Faites vos jeux, rien ne va plus ! »
Maëlys, Drakon, Arsène & Belinda

« Je n'ai pas très envie de discuter du prix aujourd'hui... Donnez moi seulement ce qui avait été prévus, cela me conviendra parfaitement. »

Oui, ce soir, elle n'en avait absolument pas envie. Et puis, elle a déjà une grande fortune, alors pourquoi continuer ? Pour sa soeur, pour la retrouver. Certes, en faisant ses vols, ses fausses pierres, cela faisait d'elle une criminelle. Mais il y avait aussi le fait qu'elle ne voulait pas d'une vie simple de fille de bonne famille qui s'en va pour ouvrir une bijouterie en Amérique. Après, pourquoi n'a-elle pas simplement choisi de faire le bien ? De devenir une héroïne parmi tant d'autres ? Peut-être que si son tuteur était simplement un véritable tuteur, et que si jamais elle n'avait connu Le Mafieux, peut-être qu'elle aurait pu le devenir. Charmer les criminels et les forcer à rendre ce qu'ils ont volé, cela aurait été pour elle un jeu d'enfant. Mais non. La voilà belle et bien dans des affaires criminelles. Si elle le regrette ? Peut-être. Mais qui sait si elle sera du côté du bien ou du mal, dans quelques semaines, mois, années à venir ? Rien n'est définitif, dans ce monde, l'être humain change tout le temps de camps pour survivre.

Elle prit la bourse d'Antagonist sans rien laisser apparaître de ses pensées. Et puis, ce serait une erreur que de montrer ce que l'on pense en plein échange. Elle se contenta de lui tourner le dos pour aller la ranger au fond d'un tiroir avec une serrure que seule une clef peut ouvrir. Et ce n'était pas le premier cambrioleur venu qui pourra l'ouvrir, car bien trop complexe. Elle y avait veillé. Elle en profita aussi pour ranger son portable dedans, en mode silencieux, car sait-on jamais. Si Maëlys venait à répondre alors qu'il était en mode normal, elle pourrait être en mauvaise posture... Tiens, en parlant de mauvaise posture, que viens faire un ciel plein d'éclairs en plein hiver ? Problématique, certainement. Un héros avait-il vu Antagonist passer la fenêtre ? Non, ceci était impossible. Alors, que faisons-nous maintenant ? La meilleure chose à faire était de partir d'ici au plus vite. Mais pas sans son masque intégral. Elle le pris en vitesse de son armoire, et le changea contre l'autre sans se soucier du fait que le voleur en face d'elle pourrait savoir sa véritable identité. De toute façon, à quoi bon ? Il vaut mieux qu'un collègue voit son visage qu'un ennemi, c'est-à-dire un héros, bien que Strider ait vu bien plus que cela, et qu'il était une légende.

« La somme convenue, et pas un cent de moins. Veuillez pardonner ma soudaine indiscrétion, mais attendez-vous un autre client ce soir ? »

« Je ne pense pas. Mais cela serait vraiment problématique, alors. »

Plus que problématique. Rappelons quand même qu'ils sont chez elle, dans sa chambre, qu'a l'étage en dessous il y a sa bijouterie et que dans les pièces d'a côté, se trouvent une cuisine salon et une salle de bain avec des toilettes, aussi un grenier poussiéreux et plein de cartons dont elle n'avait finalement pas besoin, en plus d'une cave qui lui sert à faire de fausses pierres... Autant dire que même avec toutes ces pièces, ils sont dans une impasse. Et l'accès au grenier est limité car il faut au moins un escabeau pour toucher la planche en bois qui sert de porte, mais il y a une fenêtre assez grande pour se retrouver sur le toit, qui a un degré d'inclinaison assez fort pour qu'on ne puisse pas se tenir debout sans glisser fatalement. Déjà qu'elle a du mal à sauter de toits en toits pour fuir sans aide d'une corde/grappin ou autres, alors là... C'est mission impossible. Ou peut être pas, qui sais ?

« Sans vouloir vous faire douter de votre hospitalité, je n'aime guère me savoir sous un toit quand le tonnerre gronde. Sauriez-vous m'indiquez où prendre de la hauteur ? Les fenêtres n'ont plus l'air sûres. Maintenant, ce serait bien. »

« Oui, effectivement... »

Elle se rappela soudain qu'elle avait ramassé une bombe lacrymogène en fouillant dans un bureau d'un gardien de musée et qu'elle l'avait mise dans un tiroir de sa cuisine ne sachant qu'en faire sur le coup... C'était parfait. Elle se précipita vers la cuisine suivie de près par Antagonist pour fouiller dans le tiroir pour en extirper l'objet tant convoité avant de le lancer dans sa chambre, et de fermer la porte. Cela ne servira que de diversion pour quelques minutes. Vite ! Elle part maintenant chercher son plus grand escabeau pour aller dans le grenier, autant tenter le diable. Sous son masque, elle sourit. Elle n'a jamais eu l'occasion d'être ainsi acculée chez elle par des héros, mais cela la fait réagir très vite. Elle prend d'ailleurs un couteau de cuisine et le met à sa ceinture. Elle ne s'en servira peut-être pas, mais on ne sait jamais. Elle met en place l'escabeau et pousse la planche avant de se hisser à la force de ses bras. Elle n'a pas besoin de se retourner pour savoir qu'il la suit. Bon, maintenant, monter sur le toit et sauter sur celui d'en face. Lest's go ! Elle ouvre la fenêtre au maximum et se glisse sur le toit. Bon, maintenant, le tout et de ne pas tomber comme une fiante d'oiseau sur le sol dur...

« J'ose espérer que nous n'auront pas de problèmes... Parce que là, nous somme mal partis, mon cher Antagonist. »

Elle se laissa glisser suffisamment pour aller sur le toit d'à côté qui était moins incliné tout en faisant le moins de bruit possible...

Spoiler:
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"Il accusait toujours les miroirs d'être faux."

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