CLOS || C'est juste une histoire de beignets [ Fabian ♪ ]

Actuellement, Elliot passait relativement pour quelqu'un de normal. Je veux dire, juste à ce moment précis. Pourquoi ? Parce qu'il marchait normalement, certes les pieds un peu en canard, mais que voulez-vous, c'est de la génétique, ça. Les mains plongées dans les poches de son sweat, lunettes sur le nez, il avait le parfait petit air de l'adolescent imbu de lui-même, ce qu'il était. Il regardait autour de lui sans vraiment faire attention, histoire de passer inaperçu parmi tous les passants. Évidemment, peu étaient ceux qui le connaissaient sans son costume et il n'avait donc pas grand chose à craindre de quelconques malfrats qui lui en voudraient pour il ne savait quels méfaits. Mais bon, il ne fallait jamais se montrer imprudent, c'était pour ça qu'il restait sur ses gardes. Enfin, ça c'était avant.

Ce fut cet instant que choisi un odorant fumé délicieusement sucré et riche en moult arômes tous plus plaisants les uns que les autres pour venir titiller les narines de notre ami britannique. Et comme nous le savons si bien, personne, je dis bien personne, ne serait capable de résister à une odeur comme celle-là lorsque l'on sait ce qu'elle signifie. Ainsi donc, Elliot se laissa guider par cet arôme si raffiné et se retrouva bientôt devant un marchand ambulant de beignets. Ah ! Des beignets ! C'était si merveilleux, ça donnait l'eau à la bouche. Par contre, l'énorme queue qui avait élu domicile juste devant ne faisait pas du tout le même effet. Enfin, ce n'était pas non plus très étonnant, vu que les douceurs avaient l'air particulièrement bonnes. Et à cause de ce fumé, aucun adolescent ne pouvait abandonner face à cet amoncellement d'autres adolescents tous avides d'avoir un beignet dans les mains.

Certes, Elliot n'était plus vraiment un adolescent, mais là, aujourd'hui, il avait envie de se faire passer pour l'un d'entre eux. Ce qu'il réussissait à faire naturellement, à dire vrai. Du coup il prit son air supérieur et prit patiemment place dans la queue. Heureusement qu'il n'avait pas l'ennuie facile, sinon il aurait abandonné la quête des beignets depuis un moment. Lorsque son tour vint, il en fut particulièrement heureux, et il ne manqua pas de le faire savoir au vendeur de la divine pâtisserie en lui redonnant la liste des ingrédients et en lui conseillant de mettre un peu moins d'huile. Puis, son petit sachet de beignets dans une main et un sourire aux lèvres, il abandonna la le vendeur quelque peu perplexe quand à ce gamin haut comme trois pommes qui pensaient savoir mieux que lui comment faire son métier. Enfin, il essayerait peut-être son conseil, pour voir.

Voilà. Elliot avait ses beignets. Elliot était content. Elliot allait pouvoir passer aux choses sérieuses. Oui, non, parce qu'il était pas sorti e ville juste pour les gâteaux non plus, à la base, il avait un tout autre projet en tête. Projet qu'il allait mettre de ce pas en route. Ainsi, il marcha encore un moment dans les rues de la ville, prenant un chemin sans queue ni tête pour finir par arriver dans une impasse. Il avisa l'échelle accrochée au mur et estima qu'avec un peu d'élan il réussirait à atteindre le premier barreau. Il fit très attention à ses précieux beignets et s'élança, il faillit se manger, mais attrapa la barre de fer d'une main et put se redresser sans trop de mal. Un fois qu'il eut reprit son équilibre, il grimpa jusqu'au toit du bâtiment. Il connaissait bien cet endroit pour y être venu très souvent les années passées, c'était un peu son point d'observation préféré parmi tant d'autres, parce qu'il lui donnait une superbe vue sur l'école de supers-héros un peu plus loin. Il s'approcha du bord du toit, sortit ses jumelles et s'installa confortablement.

Elliot menait vraiment une vie trop cool. Allongé sur le ventre, un beignet dans une main, les jumelles dans l'autre, il menait la parfaite petite vie du voyeur, et il adorait ça. Mais c'était pour la bonne cause. Il finirait par trouver un moyen d'entrer dans cette université, il le fallait. Concentré comme il était à repérer les différents endroits stratégiques du bâtiment -tiens, c'était Sven sur le terrain de sport ?- il ne faisait plus spécialement attention à ce qui pouvait bien se tramer derrière lui. En plus il avait posé ses lunettes. Pas cool.

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Hors-série un
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Ma première journée de cours était terminée. Les cours avaient été éprouvant pour mon corps de métal, enfin… Je supposais ? A vrai dire, je ne faisais guère la différence entre mon « moi organique » et mon « moi métallique ». Je sentais la souffrance dû à la greffe et je devais donc en parler à Danny et au Doc. Avant ça, je voulais profiter de la fin de journée pour revoir enfin le couché de soleil. Je me hâtais donc, la sacoche en cuir sur l’épaule tenu par ma main puis l’autre dans la poche de ma veste. En tout cas, je reconnaissais certaines choses de la vie. L’odeur du brulé, d’un barbecue exactement, j’entendais des enfants rires, c’était si paisible. Puis, devant moi après le passage d’un énorme nuage, un ciel orangé et pourpre se présenta à moi, je m’arrêtais devant le paysage, un sourire se dessinant sur mon visage par reflex. Je pris une grande respiration puis je montais dans les secondes qui suivirent sur le toit d’un appartement par l’escalier de secours. Rien, c’était désert et donc une bonne opportunité pour faire le point de la journée. Je souriais toujours au soleil qui se couchait, la délicate caresse du soleil me rappelait la chaleur et la paix intérieure qu’elle proposait. Je fermais les yeux, profitant de ce moment si serein.

Je réfléchissais à tout et à rien, je me demandais combien de temps j’étais resté sur la table à dormir dans un coma « bon ». J’étais devenu ce que j’avais choisis et j’avais un emploi en plus de protéger les gens, j’étais un super-héros et pourtant, je ne pouvais plus rien ressentir. J’allais donc accomplir les missions qui allaient m’être confié froidement et sans autres avis sur la question. M’avait-on enlevé mon libre arbitre ? Je soupirais à l’idée mais le fait de savoir que je souriais me redonnait confiance en moi : Je n’étais pas totalement une machine.

En pleine réflexion, je fus déranger par un cri d’enfant. Directement et par reflex, comme si je l’avais fait depuis des années, je me précipitais sur le rebord du toit pour identifier la source des cris. Je repérais dans un appartement un peu plus loin un enfant et semblant être sa mère les mains en l’air dirigé vers la fenêtre. Comme par reflexe je disais, je pris de l’élan pour sauter de toit en toit à l’assaut de la fenêtre. Je sautais directement pour exploser la fenêtre et mettre à terre l’enfant pendant que le cambrioleur braquais son arme vers moi, il tira et je bloquai la balle tiré dans la seconde avec ma main droite, je n’avais pas mal mais ma main en avait pris un coup et d’ailleurs le tireur s’en prit un de ma part. Il tomba terre et je jetais près de la mère des câbles du prototype grappin que m’avait déconseillé Danny. Je lui jetais un regard froid puis je me mis à la poursuite du dernier homme avec un sac remplie de bijoux. Je soupirais puis en me hâtant un peu je le rattrapai assez facilement pas le col pour le faire tomber à terre. Il tenta de se rattrapé et il réussit en me tirant une nouvelle fois dans la main. Je me reculai grimaçant de douleur cette fois en le regardant. Il ne dégaina pas cette fois son arme à feu mais une sorte de petit katana. Je fronçais les sourcils en esquivant les attaques, le repoussant à l’autre bord du toit puis d’un coup, sans vraiment en prendre confiance je lui donnai un gros coup de poing. Par « gros » je veux dire si fort qu’il tomba en arrière, semblant déjà trop faible pour se redresser. Je regardais à ma droite puis l’école était là. Je reprenais mon air froid et me sentis bizarrement comme sur le devant d’une scène. J’observais les alentours, attentif, mon interface visuel se déclenchant pour identifier des indices puis juste à ma gauche, un gamin assez jeune visiblement avec des jumelles braquées sur l’école ou sur moi peut être ? Les dossiers sur ce gamin n’étaient pas dans la base de données. Je ligotais le brigand que je venais de tabasser et je disparaissais du toit pour discrètement arriver sur le sien. Tout doucement je m’approchais de lui, puis en tapotant sur son épaule…

« Vous n’êtes pas étudiant. Puis-je avoir un rapport détaillé sur la nature de vos éventuelles actions d’espionnage mineur ? »

J’imaginais donc un ton froid et un regard vide que je dégageais. Peut-être était-ce un moyen de pression installé par le Doc contre les petits criminels ?

Elliot se serait bien mis à siffler s'il n'était pas sensé être discret et donc ne devait pas attirer les regards. Après tout, un gamin avec des jumelles qui faisait le voyeur sur un toit, ça courrait les rues, bien sur. Il plongea une main dans son sachet de beignets pour en retirer un plein de sucres et encore délicieusement enveloppé d'une senteur alléchante. Il croqua dedans à pleine bouchée tandis que ses yeux se portaient sur le manoir de l'école à quelques centaines de mètres plus loin. A cette heure de la journée, les élèves étaient encore en cours. Ah, les cours. Il n'en avait plus grand souvenir, lui qui avait arrêté ça depuis un bon nombre d'années. Et puis comme ses années passées en compagnie d'autres adolescents s'étaient soldées par un échec cuisant au niveau relations sociales, il n'avait pas spécialement envie de s'en souvenir. Il sentit qu'on lui tapotait sur l'épaule.

« Vous n’êtes pas étudiant. Puis-je avoir un rapport détaillé sur la nature de vos éventuelles actions d’espionnage mineur ? »

Oh cool. Il était repéré. Il garda pourtant tout son calme et reposa lentement ses jumelles avant de prendre ses lunettes et de les remettre à leur place, sur son nez. Puis il se décida à se tourner vers son interlocuteur, reprenant un beignet en passant, parce que ça aurait été bête de les laisser et puis, s'il devait mourir, même s'il en doutait fortement, il voulait avoir le goût de cette chose dans la bouche en dernier. Il fit son plus beau sourire à l'homme en acier qui lui faisait face. Un type pour le moins peu rassurant, si vous voulez mon avis. A côté de ça, son voyeurisme passait carrément inaperçu. Enfin, c'était quand même sympa de se trimballer avec une armure dans la vie. Ça devait apporter certains avantages, comme celui de ne pas mourir à la première agression venue. Il pencha la tête de côté pour mieux observer cet... homme ? Du coup, il n'était même pas sur que cela en soit un. Il reprit une bouchée de gâteau.

« Bonjour aussi. Désolé, je préfère tout garder dans ma tête, j'ai pas mes papiers m'sieur l'agent. »

Il tapota sa tête du bout du doigt, histoire que l'autre comprenne bien qu'il n'avait aucun rapport détaillé et qu'il n'avait pas l'intention de lui en donner de toute façon. Attendez, depuis quand faut-il un permis pour espionner les gens ? En tout cas, lui n'était pas au courant de cette nouvelle loi. Et si lui n'était pas au courant, alors personne ne l'était et il n'avait pas besoin de se justifier. Voilà. Il prit son paquet de beignets d'une main et se remit debout. Bon, l'homme-armure-acierman ne semblait pas moins grand maintenant qu'il était sur ses jambes, mais au moins ça serait plus pratique pour fuir si jamais l'altercation venait à dégénérer. Enfin, ça s'annonçait quand même un peu compliqué, parce qu'il avait à peine le vide derrière lui, à sa gauche, à sa droite et que l'échelle par où il était arrivé était devenue inaccessible à cause de l'autre devant lui. Au pire il improviserait, ça serait pas la première fois de toute façon. Il choisit donc la méthode incognito.

« Enfin, c'est pas si grave, je comptais m'en aller de toute façon. »

Ouais, c'était pas du tout dans ses projets, mais bon, fallait bien qu'il se sorte de cette mauvaise situation. Il esquissa un pas sur la gauche, histoire de voir si l'autre en face réagissait. Il souriait toujours, de façon tout à fait naturel, comme si c'était une situation tout à fait normale. Après tout, il avait connu pire, comme altercation. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait évité la prison de justesse, si ce n'était pire. Mais bon, ça le faisait bien marrer, après, de voir la tête des flics et autres héros lorsqu'il réussissait à s'en tirer. C'était d'ailleurs ce qu'il préférait dans sa condition de criminel. Finalement, il se décida à tourner le dos à l'homme de métal, gros risque, certes, mais qui ne tente rien n'a rien, comme le dit si bien le proverbe. Il secoua la main en signe d'adieu.

« Aurevoir m'sieur l'agent ! »

Il reprit un beignet, le croqua et tout en appréhendant la moindre réaction agressive, se dirigea tranquillement vers le toit suivant. A priori, la distance n'était pas assez grande pour qu'il la loupe. Dans le pire des cas, il se ramasserait en bas et resterait interné au manoir quelques mois. Mais ne partons pas pessimistes. De toute façon, Elliot réussit toujours, c'est bien connu.

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Acte II

L’individu en face de moi était désormais suspect sur ma liste des criminels potentiellement dangereux de cette ville. Je plissais les yeux de le voir si détendu même si ma présence semblait assez impressionnante pour les criminels de seconde zone comme ceux que je venais de naturaliser. Je le fixais sans bouger un doigt, l’air aussi calme qu’une machine. L’énergumène en face de moi semblait si détendu qu’un simple geste du doigt et il semblait déjà me nargue à sa façon. Le ait qu’il n’ait pas si peur était déjà un indice, celui de me provoquer encore un… Plus qu’une seule raison et je l’arrêtais sur place pour le mettre en « garde-à-vue » je semblais penser bien faire mais peut-être était-ce un peu excessif ? Je croisais les bras en le regardant se relever lui, ainsi que sa boîte de beignet.

« Enfin, c'est pas si grave, je comptais m'en aller de toute façon. »

Il se déplaçait assez bizarrement, avait-il peur au final ? Ou peut-être essayait-il de partir en douce ? Je soupirais en continuant de le fixer du regard, mon interface s’agitait pour rechercher des informations partout sur internet contre lui, pour avoir une raison de plus de ne pas le laisser partir tranquillement chez lui ce soir. Je me tournais, le regardant s’éclipser peu à peu. Dans mon dos, je ne sentais plus la chaleur du soleil, je tournais la tête derrière les derniers rayons de soleil s’en allant vers l’autre moitié de la planète. Je tournais maintenant la tête vers le jeune homme le voyant qu’il se rapprochait de plus en plus vers une échappatoire à cette situation et à la conversation. Je m’approchais donc déjà de lui, l’air froid mais les sourcils froncés, je confirmais son état de suspect et je comptais l’arrêtais. Tentative de fuite devant un super-héros, j’avais mon dernier indice. Il n’était pas de l’école, il ne semblait pas être un enfant de la ville car une bonne partie à cet âge était dans l’école juste derrière mon dos. C’était clair.

« Aurevoir m'sieur l'agent ! »

Je l’attrapais par l’épaule, le forçant à ne pas partir très loin[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

« Confirmation du suspect. Le suspect est potentiellement un criminel. Jeune homme vous êtes en état d’arrestation… Vous avez le droit de garder le silence. Manœuvre d’arrestation... »

Tentative d'échappatoire : foirée. Elliot venait de se faire agripper l'épaule alors qu'il s'approchait pourtant de son but ultime : le bord du toit. Dommage, try again. Il ne s'en sortirai pas comme ça pour cette fois. Enfin, il allait devoir se défendre un peu, ce qu'il aurait aimé ne pas faire. A aurait quand même plus simple que l'autre le laisse partir sans se mêler de ça. En fait, ça aurait été cool qu'il ne soit pas venu l'embêter dès le début. Dire qu'il aurait pu continuer à espionner cette école en mangeant ses beignets tranquillement. Enfin, bon, cette idylle était terminée, il devait revenir à la réalité. Celle où il était un criminel et où croiser un mec inconnu sur un toit c'est plutôt une mauvaise chose. Parce qu'habituellement, ceux qu'on croise, c'est soit les collègues, et là il y a pas de problèmes, -sauf s'ils commencent à merder mais ça c'est une autre histoire- soit des héros. Et comme le grand type qui ne voulait pas le laisser partir ne faisait pas parti de ses connaissances, ce devait être donc un héros. Un ennemi quoi.

« Confirmation du suspect. Le suspect est potentiellement un criminel. Jeune homme vous êtes en état d’arrestation… Vous avez le droit de garder le silence. Manœuvre d’arrestation... »

Trop bien ! Il était juste « potentiellement » un criminel ! Il l'était pas encore complètement, hein, attention, non. Pas tout à fait, pas encore. Enfin, quand il aurait pris la fuite sans obéir à la demande du type, là, il le serait complètement. Bon. Au moins il avait pas l'air d'être dans ses fichiers puisqu'il avait mis du temps à réagir. Déjà une bonne chose. Heureusement qu'il avait remis ses lunettes rapidement. N'empêche, c'était vraiment pas le bon moment. Elliot n'avait pas du tout prévu que ça se passerait comme ça, du coup il avait carrément rien sur lui. A part son sachet de beignets, ses jumelles et... et son si formidable esprit, bien évidemment. D'ailleurs, ça serait sa seule arme pour cette fois.

« Désolé, c'est pas mon genre de me taire. »

D'un geste souple il se dégagea de l'emprise de l'homme en se tournant légèrement. A partir de ce moment là, il savait que c'était plus trop possible de se faire attraper parce que sinon c'était la prison. Et en cinq ans de carrière, il avait toujours réussi à s'en tirer, sauf une fois, mais il avait payé l'amende et avait pu sortir, parce qu'il était « mineur ». Ahah, c'était quand même pratique d'avoir l'apparence d'un gosse. Mais revenons en à nos moutons. Ainsi donc, Elliot ne perdit pas de temps et prit aussitôt son élan pour sauter sur le toit suivant. Il avait encore son sac de beignets dans une main et la paire de jumelles dans l'autre. Il se réceptionna sans trop de difficulté avec un galipette et repartit aussitôt en courant pour atteindre le bout de ce toit-ci. Il ne chercha pas à savoir si l'autre était derrière lui, là, pour l'instant, il devait sauver sa peau. Il arriva sur le troisième toit, qu'il reconnu pour y avoir déjà trafiqué quelconques choses inutiles à énoncer pour ce récit. Au lieu de courir pour sauter, il bifurqua vers la sortie de secours de l'immeuble. Mais cette fois là, il comptait y entrer. Il dévala les escaliers à toute allure, croqua dans son dernier beignet et froussa le papier de l'emballage pour le glisser dans sa poche. La bouffe, c'est sacré.

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Acte III

Un simple enfant ? Simple erreur de ma part. Il semblait stressé depuis toute à l’heure, était-ce la chaleur de l’atmosphère orageux qui faisait ça ? On pouvait le sentir, cette odeur horrible du bitume qui chauffe. Je reprenais mes esprits après que le jeune homme commença à prendre la fuite simplement en sautant de toit en toit. C’est alors que je pris de l’élan pour sauter du premier toit pour rejoindre le second, laissant des traces sur le sol puis en relevant la tête, une voix légèrement robotique…

« Tentative de cavale d’un humanoïde… »

Je me mis à courir derrière le gamin pour enfin l’arrêter. C’était clair, il n’était pas un simple adolescent sans pouvoir ! Il avait déjà eu affaire à la police, son endurance était renforcée par l’exercice. En observant tout d’abord sa démarche puis sa course, mes capteurs indiquaient qu’il était soit un sportif assez entraîné pour un marathon ou un simple bandit habitué à la course. Je prenais appuie sur le rebord du toit, un dernier rayon de soleil se posant sur mon visage blanc puis je sautais pour aller plus haut dans les airs, prêt à redescendre sur le gamin ! Mais à peine je redescendais qu’il avait pris la porte de secours. Je courais alors derrière lui pour finalement courir sur le mur dans les virages en m’appuyant sur les barres de l’escalier. Je le voyais près de ma position, j’étais prêt a l’avoir…

« … confirmé ! »

Je ne le lâchais pas d’une semelle. Par ma simple présence j’essayais de l’influer dans ses choix à prendre dans la course, essayant surtout à l’inciter à sortir du bâtiment par n’importe quel moyen comme courir sur un côté plus qu’un autre. Bizarrement, je ne m’essoufflais quasiment pas, je réalisais que mon corps robotique me donnait des avantages à l’endurance, étant fait de soixante-quinze pour cent de titane, les vingt-cinq pour cent d’organisme que j’avais s’épuisait moins car le travail apporté par l’organisme mineur dans ce corps de cyborg était diminué de soixante-quinze pour cent… J’attrapais au passage d’une sorte de gardien un plateau de gâteau apéritif. Je fronçais les sourcils et à la vue de la moquette rouge et sur laquelle on courait moi et le nabot, je pris conscience qu’on était dans un hôtel de luxe. Je balançais le plateau comme un frisbee vers le jeune pour espérer le toucher, mes chances étant d’environs quarante pour cent, j’avais tout de même envie d’essayer. Les options de toute façon m’était limités.

Attention, un plateau sauvage en approche ! Elliot courait toujours, avec tactique, ça aurait été bête de s'essouffler trop vite. L'autre derrière lui le poursuivait encore, en montant sur les murs. D'accord. Ce type était vraiment le stéréotype du héros, là. Lui avec sa paire de jumelles il faisait pas trop le poids. Heureusement qu'il n'avait pas cherché la confrontation et avait fui tout de suite. Faut dire que ça n'avait pas été trop difficile. Sous ses pas les escaliers mornes et gris firent place à un doux tapis rouge puis les décors autour de lui changèrent pour se transformer en celui d'un château de conte de fée. Il était arrivé juste là où il voulait être. Génial, génial. Il amorçait un virage lorsque le plateau apéritif arriva à quelques centimètres derrière lui. Loupé de peu. Ce mec était plus habile que ce que laissait présager sa carrure. Il fallait qu'il trouve une solution rapidement, avant d'arriver dans la salle de réception.

La salle de réception, la voilà sa solution. Il arriva bientôt au terme des escaliers qui s'étaient transformés en marches de marbre et colimaçon pour arriver à l'accueil de cet immense hôtel. En face de lui, la sortie. Derrière lui, le héros qui voulait sa peau. Il repéra la salle où devait se dérouler une petite fête V.I.P. à sa gauche et n'arrêta pas sa course pour admirer les robes tous plus extravagantes les unes que les autres des femmes autour de lui. Personne ne semblait s'étonner de la présence d'un gosse en jean courant entre les gens. Tant mieux, ça l'arrangeait. Il se mêla à la foule en esquivant allégrement les hommes baraqués de l'entrée, ce qui ne serait certainement pas aussi simple pour le type derrière lui, déjà un premier obstacle entre eux.

Elliot ne pouvait plus courir. Désormais il se frayait un passage entre les hommes et les femmes habillés pour la convenance de leur soirée sans prendre garde aux quelques grommellements des mécontents qu'il poussait un peu trop fort. Il devait semer son poursuivant, si ce n'était pas déjà fait. Il regarda derrière lui. Il n'était plus dans son champ de vision. Et il ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il repéra finalement un couple assez âgé qui semblait clairement s'ennuyer face à leurs interlocuteurs. Tous les deux retraités, l'homme était un ancien chef d'entreprise invité pour se faire vanter les mérites du nouveau dirigeant qu'il ne pouvait voir en photo. La femme n'avait jamais rien fait d'autre que de s'occuper de la maison. Pas d'enfants. Ça tombait à pic. Il prit son air le plus attendrissant possible et tira la manche de l'adulte.

« Excusez-moi, madame, vous n'auriez pas vu mon père ? Il m'a laissé seul au bar et je ne sais pas comment faire pour le retrouver...
-Bien sur mon garçon, comment tu t'appelles ?
-Timothy, madame.
-Viens je vais t'aider. »

Bingo. Il avait sa couverture. Il suivit la femme qui lui demandait régulièrement des renseignements sur son père fictif en l'écoutant d'une oreille distraite. Son regard était rivé sur la foule. Il repéra finalement ce qu'il cherchait : la sortie de secours. Il fit croire à l'adulte qu'il avait aperçu son père dans cette direction un peu plus tôt, histoire de s'approcher stratégiquement de son unique issue. Il y était presque. Il n'avait plus qu'à trouver un moyen de se débarrasser de la brave dame qui ne voulait que l'aider et qui avait vu en lui un parfait moyen de s'échapper à la discussion inintéressante de son mari avec son successeur. Elliot s'écria soudain qu'il avait vu son père et se mit à courir en direction de la porte de secours. Il n'aurait jamais pensé devoir considérer un objet comme un parent un jour. Il n'écouta pas les appels de sa sauveuse derrière lui et disparu bien vite de sa vu. Il atteignit l'issue qu'il poussa de toute ses forces et sortit dans la ruelle sombre. Au-dessus de lui, un éclair zébra le ciel et il sentit les premières gouttes de pluie sur sa tête. Mais il ne perdit pas un instant et s'élança dans l'avenue perpendiculaire, longeant les murs pour essayer d'être protégé un temps soit peu par les gouttières au-dessus de lui. Il se remit à courir et héla un taxi qui passait par là. La question qui le taraudait n'était désormais plus si le héros était derrière lui mais plutôt si il serait rentré chez lui assez vite pour ne pas choper la crève. Une fois assis sur la banquette, il soupira et se permit de fermer les yeux pour reprendre une respiration un peu moins saccadée. Que d'aventures aujourd'hui.

Spoiler:

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Acte IV

Je le perdais de vue au fil des serveurs que j’esquivais ! Mais mon interface ne me trahissait pas, je gardais en vue et en mémoire ses vêtements et son style de démarche ainsi que sa façon de parler. Je calibrais sa taille vers les un mètre soixante pour avoir déjà des pistes pour enquêter sur le jeune homme. Le plateau que j’avais lancé l’avait manqué de peu ! Je grimaçais à mon échec, pensant à cette chose futile qu’est la chance. Je continuais de le courser jusqu’à arriver dans ce qui semblait être le hall. Un magnifique hall avec des murs dorés, rappelant les restaurants de luxe en France ou en Italie même ! J’observais le lieu et puis avant de le perdre de vue, je le vis rentrer dans une sorte de carré V.I.P. et en essayant de le suivre je me fis repousser par deux gros gardes avec une grosse voix sortant de la gueule de ses montres.

« On ne passe pas. »

Je me mettais en position d’attaque après mettre relevé assez habilement en faisant une roulade arrière et levant mon corps de métal d’une seule main. Eux, ils avaient des pouvoirs l’un semblait recouvrir son corps de glace et l’autre en même temps d’enlever ses vêtements commençais à s’embraser. Par réflex et en levant les yeux au ciel, j’attrapais celui Mr.Freeze et je le balançais sur Pyro pour l’éteindre. Je continuais ma route en ayant perdu de vue le gosse, je soupirais en essayant de passer discrètement à travers les bourgeois présent quand tout d’un coup, deux jeune femme aux « arguments » pas vraiment discret vint m’aborder, me prenant chacune par un bras, se collant à moi. Je regardais toujours au loin pour chercher l’enfant mais sans succès. Après avoir esquivés les « inesquivables » arguments je voulais repartir seulement, tête de feu et mister Freeze était debout. Ils avaient même déjà appelés la police. Je fronçais les sourcils et je repoussais les précieuses dames avant de sprinter vers l’un des gardes en criant comme un spartiate pour le faire tomber. Puis après avoir passé sur le plus chaud, je reprenais ma course vers l’entrée pour me faire accueillir par la police. Je mis les mains en l’air et au moment où il s’est approché, je lui arrachais son arme avant de le prendre comme en otage en me dirigeant vers la ruelle à côté. Je le bousculais sur ses collègues avant de démonter l’arme et de grimper sur les toits à la recherche d’une cachette…

[HRP : Merci, j'avais plus trop d'inspiration pour faire des trucs pété de skills....]

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