Tu n'es qu'une batarde

Tout commence dans une luxueuse maison, marbre et dorure sont présents autour d'un berceau, mais à l'intérieur le fruit de la honte. Il ou plutôt elle fait tache dans ce cadre respirant la perfection. Une femme laide au regard haineux. Elle s'approche du bébé, la haine de son regard s'amplifie elle s'en va ferme doucement -mais avec une colère retenue- la porte. Une suite de sentiments qui ne font pas tâche eux dans ce cadre doré.

-Qui est ce bébé ? Voyons c'est la fille illigétime de Monsieur !

S'exclama le cuisnier, la femme de chambre rigola, pouffa, dit de sa voix de bonne et son rire gras.

-C'est sûr que c'est pas la fille de Madame, parce que niveau physique... Enfin tu vois ce que je veux dire !

Cette fois-ci le ton baisse, on ne veut pas se faire entendre. La discrétion est essentielle dans une grande maison.

-Parfaitement -encore un rire- Monsieur c'est encore fait plaisir une chanteuse il paraît cette fois-ci...

-Olalala, quel coureur de jupon celui-la -rougissement- mais en même temps qui dirait non !

Les limites sont dépassés, le cuisinier devient tout rouge : on ne plaisante pas avec ces "choses la".

-Voyons Victoria ! Va voir Madame au milieu de dire des choses insensés !

Madame, de son vrai prénom Elizabeth était une femme bien laide mais avec une intelligence au-dessus de la moyenne. Mais comme tout être humain la souffrance la rendait bête. Tromper, ça oui elle l'était bafouée même. Dans ce bébé il avait toute sa honte, l'échec de sa vie et la beauté de son horrible mari. Forcément quand elle apprit que ce bébé allait être éduqué sous le même toit qu'elle, la pilule eut du mal à passer. Pourtant elle de l'accepter, son mari possédait tout : elle n'avait rien. Mais la chance commença à sourire à Elizabeth, le jour où Bonnie prononça sa première phrase. Phrase qui consista.

-Tu es bien laide.

Bien évidemment la phrase fut suivie par une gifle magistrale mais la femme bafouée se rendit compte de sa situation, qu'elle était bête : elle commença à pleurer. Elle se trouvait si pitoyable, ce n'était pas cette enfant qu'elle détestait mais son mari... la petite fille voyant la femme pleurer, s'avança vers elle et la serra dans ses bras.

-Maman.

Surprise. Une révélation, sa vengeance ou sa revanche sur la vie elle la tenait. Elle se rendait compte que cette enfant était sa dernière chance.

Tu es belle comme ma future vengeance

Un silence pesant pèse sur la salle à manger, trois personnes qui ne se disent pas un seul mot ou plutôt deux personnes qui en ignorent une. Les plats se suivent dans ce silence, un silence digne de cette maison. Le seul homme de la table se lève, il part, laissant sa femme et sa fille seule.

-Enfin il est partit.

-Bonnie je t'ai déjà dit d'être tolérante, c'est ton père quand même... Malheureusement je te le concède.

Un sourire éclaira la hideuse face de la femme, la petite fille , elle, rit avec son rire cristallin. Bonnis avaient 11 ans, elle méprisait son père et respectait sa "mère". Son père elle le trouvait répugnant, un homme complètement crétin profitant de l'intelligence de sa femme pour s'en sortir. Il était certes beau mais il n'avait rien derrière, Bonnie n'éprouvait que du mépris pour lui. Son père pour elle était qu'un humain banal se noyant dans la masse de cette espèce si minable. Elle, elle n'était pas seulement belle sa "mère" lui avait transmis son intelligence dans son éducation. De plus du haut de ses 11 ans, elle avait obtenu l'oscar du meilleur rôle secondaire, oui elle était déjà actrice. Depuis toute petite elle courait les castings, Bonnie prenait aussi des cours de gym, de chant, d'escrime mais aussi de latin, de grec, de français, d'espagnole. La liste était longue, très longue. Elizabeth pour sa "fille" visait la perfection. De toute façon Bonnie était spéciale, elle avait un pouvoir. N'était-ce pas la preuve qu'elle était supérieure ?

La découverte du pouvoir ? C'était quand Bonnie avait 6 ans, un chandelier allumé lui était tombé dessus. Elle aurait dû brûler, perdre à jamais sa beauté : voir sa vie détruite comme sa "mère". Mais au milieu de se voir défigurer, son pouvoir s'activa : elle fusionna avec le feu. Depuis ce jour Bonnie avait appris à fusionner avec les autres 4 éléments, encore un domaine où elle se montrait être un génie. Pour la plus grande fierté d'Elizabeth, sa vengeance s'approchait doucement mais surement.

Je suis libre, tu es libre, nous sommes libres

Voilà la phrase que prononça Elizabeth a sa fille adoptive le jour où elle ruina son mari. Bonnis avaient 18 ans, elle avait ému des milliers de personnes dans le rôle de Brooke dans un film sur les 5 légendes. Un des jeunes espoirs du cinéma mais aussi de la chanson. Riche elle l'était, sa mère avait utilisé sa fortune pour se payer une série d'avocats plus redoutables les uns que les autres, de son divorce avec son mari elle avait presque tout récupéré. Il se suicida quelques jours plus tard, Elizabeth elle mourut aussi un an après le suicide, leucémie. Pour être libre, Bonnie l'était et elle se souvient de la phrase de sa mère, oui elle était libre sa vie lui appartenait.
Elle continua sa route vers la perfection mais quelque chose la perturbait, elle s'ennuyait, oui elle trouvait sa vie ennuyante. Elle commença alors à plonger dans le crime, surtout le vol : musée, célébrité ou bijouterie de luxe tout passait et elle découvrit un passe-temps, une passion : le crime. Le crime dans tous ses états, du vol au meurtre. Son premier meurtre ? Quelqu'un, un acteur quelconque qui ayant abusé de la boisson essaya de l'abuser elle. Elle fusionna avec de l'eau d'une fontaine proche et le noya. Légitime défense ? Non elle l'avait attiré dans ses filets, elle voulait savoir ce qu'était de tuer, elle le découvrit et ça ne l'horrifia pas.

En quelques années elle devint une voleuse reconnue dans le milieu, recherché avec archanement par la police. Sa marque de fabrique, une carte avec un M écrit dessus, M comme Murmure. Bonnie était aussi célèbre que sous son identité secrète que civil. Tout le monde connaissait l'actrice ou la chanteuse mais aussi la voleuse Murmure. Elle continua donc sa vie tranquillement mais l'ennuie vous guette toujours et pour lui échapper elle décida d'aller à la ville de l'heroe's sup : une cité pas banale avec des gens extraordinaires. Oui elle n'allait pas s'ennuyer c'est sûr. Ses cibles ? Les 5 légendes et cette école de héros, des parfaits petits jouets pour la distraire. Oh que oui elle allait s'amuser !