Mon père s'était barré avant ma naissance, il n'avait pas eut les «couilles» d'assumer sa paternité, c'était trop «dur». J'étais un enfant né dans les bas quartiers, répertorié en tant que «sale gamin». J'avais néanmoins une chose que ma mère m'accordait: Mon physique m'avantageait. Un blond aux yeux marrons-verts ;et quelques fois bleus lorsque j'étais en mode relax; vous en trouvez partout, vous? Non, et ma mère s'en vantait. De plus, j'étais très loin d'être un idiot, je ramenais souvent des A  lorsque j'étais à l'école primaire. Beau et intelligent. Vous me direz, y'a anguille sous roche non? Effectivement, j'étais habile avec mes mains... pour chiper les bonbons, jouets,cartes de mes camarades,... Là tout de suite ça plaisait moins.
Ma mère était très porté sur les apparences, malheureusement celle-ci n'avait pas les moyens de nous faire changer d'endroit. Elle était femme de ménage, pourtant celle-ci avait fait des études, manque de pot, elle n'avait pas trouvé mieux. Jusqu'au jour où, elle renoua avec une ancienne connaissance qui avait un poste pour elle à quelques kilomètres de cela. Ma mère, accepta et nous avions déménagé dans un endroit plus «propre», où l'on était jugé sur sa tenue, son comportement.
Par la suite, ma mère m'avait inscrit dans un collège privé pour que «j'apprenne les bonnes manières» et que «je sois plus sérieux, un bon parti». Rien que les beaux yeux de ma mère j'ai accepté. Enfin j'étais obligé. Je disais donc adieu à mes amis de là-bas. Malheureusement pour elle, c'est là où j'eus le plus de «mauvaises rencontres». Je me liais avec diverses personnes, pas que des petits bourgeois de mes deux, de la «crasse» comme le disent certaines personnes, des gens biens, et bien d'autres... Je m'attachais plus à la «crasse». Pour ne pas inquiéter ma mère, je travaillais pour obtenir de bons résultats. Mais j'étais plus intéressé par faire des bêtises ou tout simplement apprendre de nouvelles méthodes pour chiper de l'argent.
J'appris l'art de la diversion. Mais si, vous savez, vous devenez magicien devant une foule et vos «compères» vident les poches des curieux. C'est l'une des plus vieilles méthodes. Alors méfiez-vous, peut-être qu'un jour ce sera vous le prochain pigeon.

Avez-vous déjà eut un coup de foudre? Moi oui. Je l'avais eut en visitant un aquarium. Ces yeux gris-verts scrutant mes yeux bleus, possédant de magnifiques cheveux châtains blonds. Oui, l'amour avec un grand A. Je n'y avais jamais cru mais je le vivais. Ces battements de cœur qui s'accéléraient, mes yeux qui s'écarquillaient, mon corps tout entier qui tremblait. Je n'avais jamais ressenti de tels émotions ni vu une beauté pareille! J'étais littéralement conquis. Elle était un véritable ange. La pureté même. J'avais été séduit si facilement, je n'en revenais pas. Surtout que c'était toujours moi qui attirait l'attention et non l'inverse. Cette jeune fille était quelconque, elle était jolie pour les autres, belle et magnifique pour moi. Elle avait un uniforme de collégienne, me rappelant ceux des japonaises.
J'ai dû user de nombreux stratagèmes pour pouvoir la voir de nouveau. La retrouver avait presque été un jeu d'enfant. Vous savez, le bouche-à-oreilles marche très bien. C'est de cette façon que j'ai pu savoir où étudiait celle-ci. Et d'avoir également quelques petites informations sur son compte.

Bien entendu, celle-ci ne semblait ne pas m'avoir reconnu. Ou faisait semblant. Seules les apparences comptent dans son milieu. Mais je n'en tenais pas rigueur et continuait mon petit jeu. Je continuais cela durant une quinzaine de jours jusqu'à ce qu'elle accepte, exténuée que je l'invite à prendre un verre. Ce petit "verre" que je lui offrait créa entre nous un lien.
Je conservais ce lien en venant lui rendre visite à chaque fois qu'elle sortait de l'établissement. Peu à peu, elle m'ouvrait son cœur, me faisant de plus en plus confiance.

Je me suis vite mis en couple avec elle vers mes 14 ans.J'ai appris par la suite qu'elle était enceinte de moi. J'avoue avoir eut quelques réticences. Devenir papa à 16 ans, ce n'était pas du tout mon truc. Mais j'ai finir par accepter l'idée. Avoir quelque chose d'elle et de moi, qu'on chérirait à deux, je trouvais ça magnifique, magique. Ce ventre qui s'arrondissait au fil des mois me fichait une de ces trouilles. J'avais l'impression que ma femme abritait un monstre à l'intérieur d'elle. J'étais effrayé par la future venue de cette chose qui était à l'intérieur de ma femme enceinte. Quelques fois, cet habitant se manifestait par de légers coups ou gestes qui bougeaient le ventre. Ces simples mouvements, fait par ce simple fœtus me bouleversait intérieurement. Bien que terrifié, je tentais un contact avec cette créature en posant ma main ou embrassant le ventre de ma compagne. Quelques fois, cet alien me répondait en remuant, d'autres fois, il ne répondait pas.

Le choc fu important lorsque je vis l'échographie. Encore plus lorsque je compris que j'allais être papa de jumelles. J'en pleurais de joie tellement j'étais heureux. Je serrais amoureusement la main de la future mère de mes deux enfants. Seulement nous avions «oubliés» un détail. L'annoncer à nos parents. Ma mère cria au scandale, pleura, demanda l'avortement, hurla sur le fait qu'elle ne voulait pas être une si jeune grand-mère. Du côté de ma copine, ses parents voulaient tout simplement me tuer et étaient aussi désespérés que ma mère. Ils étaient surtout outrés que nous voulions garder les enfants avec nous et les élever. Socrate disait:« Rien n'est trop difficile pour la jeunesse. » Effectivement, on le croyait.

Nous avions appris que l'une des jumelles n'avait pas survécu durant la grossesse.J'eu l'impression qu'on me glaça le sang, qu'on avait pris mon coeur. Ma femme pleurait tellement que j'aurais pu la comparer à une fontaine. Je haïssais le docteur qui nous avait annoncé la nouvelle, les autres mères criant dans les salles d'accouchement, les infirmières courraient partout, ou du moins là où l'on les hélait...
J'avais 16 ans quand ma fille Ambre est née. C'était émouvant, je la tenais souvent dans mes bras, chantant d'une voix horriblement fausse «frère Jacques» ou même «Douce Nuit». J'étais fier de ma poupée, je la trouvais si petite, si fragile, si douce et si jolie que je la chérissais. Mais la mère avait quand même réussi à me la prendre des bras.

Les grands-parents étaient venus mais me lançaient des regards plein de sous-entendu. Oui j'étais le monstre ayant mis en cloque leur fille. Oui j'étais un mauvais garçon. Mais non je ne l'avais pas abandonné. J'étais toujours avec elle même dans cette épreuve. Un autre garçon, même de bonne famille l'aurait sûrement laissé tombée!
J'avais arrêté de voler et trouvé du boulot pour subvenir à nos besoins. J'avais quitté la maison de ma mère, ne voulant pas l'impliquer plus que ça. De plus je savais très bien qu'elle se voyait mal annoncer le fait qu'elle soit devenu une grand-mère. Mais ça m'arrangerait aussi dans le sens où je pouvais avoir mon petit chez moi.
Quelques moi après, ma relation avec ma copine commençait à se dégrader. Nous nous disputions souvent, pour des choses futiles. Elle grognait pour des bêtises et moi parce qu'elle avait oublié d'acheter untel truc. Les choses allaient de mal en pis, je préférais rester au travail que de rentrer à la maison.

Puis elle m'a trompé avec un guignol. Un prétentieux de la pire espèce. J'en suis devenu fou! Mais j'ai accepté la séparation avec elle. Je suis donc parti de chez nous pour revenir chez ma mère. Son «nouveau» compagnon a voulu prendre ma place de père auprès de ma fille. J'ai donc pété les plombs. Je suis venu directement chez eux, un jour où ma fille était gardée chez la nourrice, et j'ai frappé cet homme! Je me fichais de ses cris, qu'il me supplie, qu'il m''implore, qu'il me demande pardon. Je le tabassais de toutes mes forces. Je fu néanmoins interrompu par les voisins, et par la suite, par les policiers venu en renfort. Je dû aller au commissariat et fût relâché le lendemain. Mon ex n'avait pas porté plainte contre moi.

Par la suite, je me suis inscris en apprentissage et effectuais des petits boulots à droite et à gauche. Je commençais de nouveau à voler des choses plus importantes. Cartes bancaires, argent liquide, articles en vitrine,... Grâce à cela, j'augmentais mes revenus et achetais des jouets pour mon petit rayon de soleil. Poupées, bijoux, vêtements, tout ce qui pouvait lui faire plaisir, je le lui offrais. Sa mère, me faisait comprendre qu'elle préférait que je lui achète des choses utiles comme des couches ou des petits pots. Je faisais mine de ne rien savoir. Je rendais heureuse ma chérie en lui offrant des bonbons, et elle était nourrie chez mon ex, non ?
Je traînais avec des gens peu recommandables. Ma mère s'inquiétait pour moi, mon avenir. Elle se doutait que quelque chose n'allait pas. Elle sentait que je filais un mauvais coton. Moi je mentais pour la rassurer. J'agrandissais mon art pour le vol au fur et à mesure que le temps passait.

Malheureusement pour moi, mes activités illégales allaient bientôt être stoppées. Mon ex vint un jour me voir car elle savait que je "trafiquais" et m'avait demandé d'arrêter cela. J'avais tenté de nier mais elle le savait et m'avait montré les preuves. Je répondais donc à la négative, j'aimais ça. Horrifiée elle me pria une nouvelle fois d'arrêter cela. Je lui répondais la même chose. Puis elle m'annonça que si je continuais, elle ferait en sorte de nous stopper, d'une manière ou d'une autre. Je partais en la laissant toute seule dans la rue, repartant dans mes activités avec un groupe d'amis. De toutes les façons elle ne pouvait les prouver mes "activités illégales". Avec ce "groupe d'amis" nous avions décidés de faire un gros coup. Oui vous savez, ce qu'on appelle un hold-up. Nous avions donc commencé à nous "entraîner". En préparant des plans, prenant des outils, améliorant certaines techniques,... Seulement nous n'avions ni la date ni l'heure. Nous n'avions aucune envie de nous faire prendre par la police ou par les banquiers. Mais ça revenait au même.

Finalement une opportunité apparut le jour de Noël. Chacun avait une chose à faire. Moi c'était celui de me faufiler par un passage que créerait mes compères puis de prendre l'argent. On devait faire tout ça en une demie-heure à tout casser. Puis nous aurions pu nous organiser de meilleures vies. Mais rien ne se passa comme prévu. A vrai dire, si. Le passage crée n'attendait plus que nous. Nous n'avions plus qu'à effectuer chacun notre rôle. Mais à notre sortie du passage, nous étions encerclés par la police. Nous nous étions échappés, avec ou sans l'argent. Cependant, certains d'entre nous n'avaient pas réussis à en réchapper. Comme moi. Nous avions pourtant un plan parfait, seule une personne nous avait tous trahit. J'ai toujours pensé que c'était la mère de ma fille mais je n'ais jamais eut de preuves concrètes.

Je jouais aux cartes avec mes «potes» de cellules, tout en fumant illégalement une cigarette au-dehors(oui elles y sont interdites) quand un surveillant était venu par derrière me la prendre de la bouche, tout en l'écrasant par terre. Je le foudroyais du regard jusqu'à ce qu'il m' annonce la visite de ma chère fille. Ainsi qu'une sanction après ce tour de visite. Mon regard menaçant se changea instantanément. Un seul coup d’œil que je lançais à mes compagnons où je voyais qu'ils se moquaient de moi. Ils pouvaient bien se moquer de ma gueule, moi je voyais une des seules personnes que j'appréciais, que j'aimais réellement.

Vous n'imaginez pas combien 15 minutes pouvaient passer aussi rapidement. Je lui avais baisé son doux front, l'avais pris dans mes bras, la chatouillant, lui racontant une histoire qui devait être drôle et... Ce fut tout. Ces 15 minutes passèrent comme passent 2 minutes. J'eus le déclic après cette rencontre. Ma fille était petite, si je continuais à agir comme un bouffon je ne l'aurais vu qu'en prison. Elle aurait pu me haïr ou tout simplement m'oublier. M'oublier, moi son père! Ou même ne plus vouloir me voir!  Il fallait que je sorte de prison. J'en avais encore pour 6 ans. J'avais néanmoins une chance de réduire cette peine si je me tenais correctement.
Malheureusement cela s'empirait et je voyais de moins en moins ma fille. Je me bagarrais, faisais du trafic de nourriture, de cigarettes, je me rebellais. Et à chaque fois j'étais "puni" et mis dans une sorte de cellule durant plusieurs jours. Au vu de mes nombreuses fautes, on décida de me transférer dans une prison bien plus sévère. Seulement, je n'étais absolument pas d'accord avec ça. Et j'avais en tête de le leur montrer mes tours de passe-passe.

J'en avais d'ailleurs découvert un en prison. Et avec ce tour je me sentais plus "puissant" que mes semblables. Oui ce petit tour était bien étrange. En fait, après avoir réalisé que je le possédais, j'avais donc tenté de le contrôler et de savoir comment celui-ci fonctionnait exactement. J'examinais ce tour et tentais d'y déceler toutes les failles. Puis un jour je tentais d'utiliser ce pouvoir. J'étais à une table avec certains compatriotes. Nous mangerions tranquille la nourriture qui ressemblait plus à de la boue jaunâtre qu'à une simple soupe. Un prisonnier décida de faire une petite blague à l'un de mes compères, en lui mettant sa tête dan sa nourriture. Anthony, la victime fu  arrêté par un gardien avant qu'il ne puisse se venger du crime commit. L'autre homme reçut un simple avertissement. J'avais trouvé cela injuste et avais décidé de lui donner une bonne leçon. Ce fut fait en une nuit. Personne ne su comment cet homme avait pu mourir. Mourir de soif alors qu'il avait un robinet dans sa chambre au besoin. Personne n'avait compris. Cet homme fu mon premier meurtre. Et ça ne s'arrêta pas là, j'en fis 4 ou 5 autres avant que l'on décide de me transférer dans une autre prison.

Mon transfert devait se faire avec d'autres prisonniers dans un bus. Nous étions bien sûr tous destinés à atteindre la même destination. Nous étions assis chacun à une place, menottés à la fois aux mains et aux pieds. Je me sentais comme un chien en laisse. J'espérais que je n'aurais plus cette impression. Dans ce bus je repensais à ma vie. Certes j'avais eut le temps d'y penser auparavant. Mais là, c'était plus calme, où je ne sais. Pendant que j'étais perdu dans mes pensées un accident arriva, le bus sorti de la route et roula littéralement en bas d'un ravin. Nous étions 16 prisonniers avec le chauffeur et 2 gardiens. Il y avait 14 prisonniers conscients mais certains étaient blessés. Les deux gardiens semblaient juste étourdis. Certains de ces prisonniers avaient réussis à se libérer et voulaient tout simplement se tirer. Mais les 2 gardiens restaient pour eux des obstacles. Comme on s'en doute, les prisonniers réussirent à fuir et laissèrent les gardiens à terre. Je partais avec eux, je n'avais aucune envie de retourner en prison. Je marchais longuement et arriva dans une forêt où je m'asseyais par terre, arrêtant ma course déchaînée. Mes compagnons étaient tous partis dans de différentes directions.


Je réfléchissais.Que pouvais-je donc faire maintenant que j'étais sorti de prison? C'était une bien drôle de question. Ce n'était certainement pas mon ex qui me proposerait l'asile. Et ma mère, je ne souhaitais pas lui faire de nouveau honte. Enfin je lui avais déjà fait du mal. A tout le monde. Mais je m'en sortais. N'ayant rien à faire, je marchais le long de la route, mon sac à dos et mes clopes à la main. J'arrivais en ville aux alentours de 3 heures du matin. Je me promenais, fatigué, cherchant un parc où je trouvais un banc en bois. Je m'y endormis de suite.
Je décidais donc de quitter mon pays natal, la Norvège pour les USA. J'embarquais illégalement aux USA à bord d'un bateau. A mon arrivée, j'allais très mal. Je dormais dans la rue, je mangeais les restes de nourriture qui se trouvaient dans les poubelles. J'étais devenu un véritable S.D.F.
Finalement je me repris en main et postula à un boulot dans les travaux ménagers. Puis je changeais plus tard dans un boulot dans une boîte de nuit en tant que barman. Je me faisais plus de fric et surtout de filles. Je retrouvais une certaine vie sociale et sortais ça et là. J'avais souvent des copines temporaires.

Une parole dite en l'air sur ma nana. Et cette boisson sur sa sale face d'hypocrite, de mécréant! Je m'étais battu corps et âme sur cette fouine! Il n'en était pas ressorti sans une égratignure, je lui avais massacré sa sale face de rat! Bien entendu, des personnes avaient appelés la police. Ils nous avaient arrêtés mais nous avaient relâchés. J'avais eut un avertissement et des regards noirs. Je ne voulais pas en rester là!
Le lendemain, j'allais de nouveau dans ce bar où je le vis, assis au comptoir. Je le pris à part dans les toilettes pour hommes. Que faisais-je donc ? J'avais cette haine qui montait en moi et l'utilisais. Il y mit une vingtaine de minutes avant de mourir de faim. Je sortais avec cette étrange sensation de bien-être. Que c'était bon de se venger...