# Depuis combien de temps t'es dans l'école? Deux ans.
# C'est quoi ton super pseudo? ...C'est ridicule cette histoire de super pseudos... Mais bon. C'est "九尾", ou "kyûbi" si vous préférez.
# Tu as quoi comme genre de pouvoir? Mythologique.
# Tu as un don, un pouvoir? Lequel? Transformation en kumiho (kyuushipponokitsune ou kyūbi) [Yokai]
# Et tu le maîtrises bien? 2/10 ...je dirais 0 en fait. Mais disons 2.
# Tu m'expliques en quoi il consiste? Owen a la capacité de se transformer en kumiho, kyuushipponokitsune (九尾の狐) en japonais. Ouais, vous l'aurez compris, nous appellerons donc cela simplement "kumiho" ou "renard à 9 queues". Le kumiho, donc, est un Yokai, un esprit appartenant au folklore japonais. Les kumiho sont censé être âgés de plus de 1000 ans et possèdent 9 queues; ce sont des êtres mauvais. Après, les légendes divergent pas mal, donc nous nous arrêterons là pour l'explication de ce qu'est un kumiho et nous allons d'avantage entrer dans les détails. Un kyubi (ouais, j'ai envie de changer d'appellation mais c'est la même chose, on passe juste de coréen à japonais "raccourcis") donc n'est pas censé avoir de "capacités" offensives. En effet, leur trucs c'est la malédiction et la poisse. Parce que ouais, grâce à lui TOUT ce que tu entreprendras finira TOUJOURS par échouer. Like a boss. Ouais. Bah pas chez Owen. En fait, ce Kumiho (de son petit nom 悪鬼, "akki" signifiant esprit mauvais -oui j'me suis foulée-) est assez près de l'image du kyubi de Naruto, pour vous aider. Ou pas. Il peut être trèèès volumineux, mais pas à ce point là. Et il peut pas renverser des montagnes. Enfin, on n'en sait encore trop rien, mais j'en doute. Et il est pas roux. Il est TOUT BLANC. Ouais, ironique, n'est-ce pas ? Il a donc bien NEUF QUEUES hein, et ouais il a plus de MILLE ANS. Et même après mille ans de vie, il galère sa race à prendre le dessus. Mais il y arrive. Au grand dam de Owen... DONC. Disons qu'il peut être assez imposant (la taille d'un immeuble de 3 étages, j'appelle ça "imposant", ouais) mais aussi faire la taille d'un renard tout ce qu'il y a de plus banal. A part ses 9 queues. Il a un regard mauvais, aussi. Et intelligent. Très. Il a renversé des gouvernements avant d'atterrir dans le corps d'un pauvre mioche, quand même... Grâce à la poisse qu'il traîne. Bien que normalement, les kyubi n'attaquent pas physiquement, il semble que Akki apprécie cela, puisqu'il tue à chaque apparition (cf histoire). Il a des crocs et des griffes de fou, et il se régénère plus vite que tous les humains que tu puissent trouver... Euh, ou presque. Mais attention ! Cela ne s'applique qu'à sa forme de yokai. En tant qu'humain, il est tout aussi vulnérable que tous les autres. Il a aussi quelques petites capacités bonus, comme le fait qu'il voit dans le noir et qu'il ait une ouïe et un odorat supérieur à celui d'humains lambda, et ce sous sa forme de Yokai et d'humain (bien que cela soit infime sous sa forme d'humain; il y voit juste mieux dans le noir, les autres sens sont à peine au dessus de la moyenne...) De même il est capable de créer des ondes de choc et des vagues d'énergies. Parait-il. Après, il en est jamais arrivé jusque là... Pour l'instant il se contente de vous attirer la poisse, de vous bouffer, et de vous lapider. ENJOY.
Je tiens cependant à préciser que NON ce n'est pas un dieu, NON il n'est pas invincible, hein. Il guérit plus vite, ça veut pas dire qu'il guérit de tout, par exemple. Et puis l'activation ne peut pas durer au delà du quart d'heure, ce qui est déjà trop au goût de Owen. Lorsqu'il s'active, il ne fait plus la différence entre amis et ennemis; ouais, vous l'aurez compris, mieux vaut éviter qu'il se batte en groupe contre des adversaires. Il risquerait plus d'aider ces derniers qu'autre chose...
# Quel genre de combat tu préfères? Rapproché. Herm.

Si tu devais avoir....
# une arme? ...Comment dire... A mon stade je crois que pas besoin. Herm. Sinon, je vais y réfléchir... Je dirais deux guns.
# un costume? ...CRÈVE. Je me sape juste en noir avec une méga capuche et un foulard. ET C'EST TOUT. Et encore. Ça reste pas bien longtemps. Donc aucun.
# un gadget? Hm... UN VIOLON ELECTRIQUE QUI ENVOIE DES ONDES SUPÈRES BALÈZES !! ...Non ?...Non.
# un moyen de transport? Humm... Un scoot'.

Et en fait...
# Tu as une matière préférée? Les maths, la physique. Et la musique.
# Un endroit que tu aimes? Ma chambre. Un endroit tranquille. Une salle de musique.
# Tu t'entends bien avec qui? Avec quel groupe? ...Personne.
# Tu as un modèle? Mon père. Et Camelia.
# Tu as un ennemi? Moi même. Je dirais.
# Tu penses quoi des criminels? Je resterais neutre, si vous me le permettez.
# Tu as un passe-temps? Le violon. Ma passion. Je suis un virtuose en plus. ♥ OUI JE ME VANTE LA DESSUS. (et oui j'ai fait un CŒUR.)

"Silence. Chut ! Il va t'entendre. Comment ? Haha, arrête idiote ! Oh. Chhht. Il est là."

"Les enfants sont des êtres innocents, fragiles. Mais ils sont aussi si puissants, car d'un rire, il peuvent ramener à la vie de vieilles photos en noir et blanc, ou faire sourire un vieillard seul et malheureux. les enfants ont ce pouvoir si doux mais aussi si incroyable. Finalement, ce sont eux, qui nous sauvent, et non l'inverse. Ils sont notre rayon de soleil. C'est beau. Juste... Beau. Mais ils sont aussi la graine de cette nature pourrie. Comme moi. Car j'ai été tout aussi innocent, à une époque..."

Tu souffres Zephan ? Bien sûr que tu souffres. Tu dois même un peu aimer ça. Non ? Alors pourquoi tu restes ainsi ? Pourquoi tu restes toujours silencieux ? Pourquoi mens-tu ? Es-tu réellement celui que tu prétends être ?
Tu n'avais que 5 ans. Tu n'y pouvais rien, tu sais.
Découvrir que l'on est un monstre à 5 ans, oui, on n'y peut rien.
Mais tu sais, il y a pire, bien pire...
Oui bien sûr. Il y a toujours pire.

Ne pleure plus. Tu dis que tes larmes ont séché. Tu es un vrai menteur, Zephan. Comment ? Tu te souviens d'elle ? Tu avais cinq ans, juste cinq ans... Que pouvais-tu y faire ? Personne ne savais encore... Ce que tu étais. Ni toi ni personne. On n'aurait rien pu faire de toute façon. On n'aurait rien pu faire... Alors arrête. Oui. Tuer rend fou ceux qui sont sains d'esprits. Et toi, tu étais le plus joyeux, bon et doux petit garçon au monde. Alors, forcément, ça t'a retourné. Car tu n'avais que 5 ans, et que prendre une vie ça sape tout le monde. A condition que tu sois humain.

Il faut savoir que Zephan n'était pas fils unique. Il était l'aîné, mais n'avait qu'une sœur : sa jumelle. Ils étaient complémentaires, et faisaient absolument tout ensemble. Eilis. Si douce et gentille. Oooh, cela ne veut pas dire qu'elle était la plus sage du monde; car ensembles, les deux petits chenapans faisaient tout un tas de conneries et se voulaient littéralement ingérables. Ils s'aimaient plus que tout au monde. Elle était réellement adorable; mignonne à croquer. Elle était... Si vivante. Comme tous les enfants -ou presque. Pleine de joie, de bonne humeur. Et Zephan, un peu turbulent, était encore pire à ses côtés. C'est à dire tout le temps.

Libère ta rage. Pleure. Tu n'y pouvais rien, Zephan. Tu n'es qu'un enfant. Chhht, allez. Arrête. Arrête ! Tu ne sais que te faire du mal...

Facile à dire.

Cinq ans pour découvrir que l'on a un don incontrôlable, c'est quelque chose de... Difficile ? Surtout que lui, il l'a appris à la manière forte. Avec du sang. Beaucoup de sang. Beaucoup trop. Prendre une vie l'a démoli. En prendre plus l'a détruit. Zephan se hait comme il ne pourra jamais haïr autrui. Et il l'aimait comme il ne pourra jamais aimer autrui. Sa jumelle, sa moitié, Eilis. Celle qu'il a massacré en ce jour de noël neigeux. Car il n'y a pas d'autre mot pour le dire. Vous voulez être encore plus dégoûté ? Même son père n'a pas réussi à la reconnaître. Tout comme il n'a pas pu reconnaître là l'action de son fils. Et bien en même temps, cela se comprend; ce n'était pas son fils. Ce n'était que... Ça. Ce truc qui vit en lui. Yokai. Ils ne sont pas tous mauvais. Mais les kumiho ne sont pas de bons yokai.

Et si cela s'était arrêté là ? Tu aurais souffert. Mais moins. Tu n'avais que 5 ans. Et pourtant tu as eu l'impression que ta vie venait de s'arrêter. A chaque fois, tu oublies tout. Mais le sang reste là, imprégné dans la toile de tes vêtements, sur tes mains, et ce même si tu les laves. Tu les laves, tu les laves, tu les laves. Et il est toujours là. Tout ce sang. Ce foutu sang ! Et tu pleures, tu pleures. Tu veux tout arrêter. Pourquoi existes-tu ? Tu ne t'étais jamais posé la question. Car tu n'étais qu'un mioche. Et pourtant, là, dans cette flaque d'un rouge qui te ronge, tu te le demandes. Là, tu aimerais mourir. Tu as quel âge ? Six ans maintenant. Ton père se bat. Ta mère est morte à la naissance en vous mettant au monde, celle-dont-tu-ne-veux-plus-entendre-le-nom et toi. Car entendre son simple prénom et plus douloureux que de penser à cette flaque.

Six ans, et il intéressait déjà beaucoup de monde. Pour diverses raisons. Certains voulaient sa mort, d'autre réclamaient vengeance. Car dans ses crises où il perdait pied, où ce monstre prenait le dessus, il ne savait faire qu'une chose : tuer. Un kumiho ne tue pas, me direz vous. Il apporte le malheur, maudit. Et bien lui, prenait des vies; surement était-ce l'image du combat qui se déroulait dans sa tête. Il la retranscrivait en tuant tout le monde. On n'en sait rien. Tout ce que l'on sait, c'est que les cadavres s'entassaient. Et que Zephan se détruisait. Il voulait se racheter, tellement se racheter...

Un désir de rédemption énorme. C'est ce qui l'habite à présent. Gosse, et il avait déjà l'impression que personne ne pourrait le sauver. Et pourtant. Son père se tenait toujours là, à ses côtés. Ce père qui deviendrait bien vite sa seule raison d'être et de combattre. On ne touche pas à papa. Car il était le seul être sur terre qui l'aimait malgré tout, qui se battait pour lui. Il pleurait sa Eilis, mais Zephan était toujours là. Alors il ne pouvait pas abandonner. Et il se battrait à en crever s'il le fallait. Car il savait. Il savait que son fils pleurait. A chaque goûte de sang, il mourrait un peu plus. Il fallait sauver ce mioche. Il le fallait ! Oh oui. Dit comme ça, on dirait qu'il t'a tué une ville entière. J'exagère peut être un peu. Mais un meurtre reste un meurtre. Et pour lui, c'était comme s'il avait détruit un pays complet. Mieux que personne, il connaissait le prix de la vie. Combien de fois avait-il voulu se sacrifier pour en sauver tant d'autre ? Mais le regard de sa figure paternelle le ramenait immédiatement loin de cette idée; il ne pouvait le détruire un peu plus lui. Égoïste n'est-ce pas ? Pourtant, pour lui, il aurait pu tuer sans verser de larme. Ou presque.

Vous allez me dire "Attends 'ttends... Il bute plein de gens et RIEN ne se passe ?!". Oh si. Je vous en ai déjà vaguement parlé. Des politiciens y travaillaient; des associations aussi et puis... Et puis des gens peu commodes, aussi. Il promirent qu'ils pouvaient s'occuper de lui, l'aider. Que tout serait mieux s'il venait avec eux. Tous. Car plusieurs groupuscules tentèrent de l'enrôler. Certain voulurent même l'enlever. C'est ainsi qu'il tua son premier criminel. Et puis une ligue d'assassin tenta de le recruter. Et là, son père ne put rien faire. Lui qui se battait pour sauver son fils était tomber sur beaucoup trop gros; et Zephan préférait encore les suivre à perdre son héros.

Oui, mais son père préférait encore crever à perdre son fils. A le voir sombrer dans la folie. Car chaque meurtre le rendait un peu plus fou. Alors il le prit entre quatre yeux : on va t'éloigner de tout cela. Quitte à ce que j'y passe. Lui ne voulait pas. Non, non, NON ! Et bien si, Zephan. Il n'avait alors que neuf ans. Quatre ans qu'il était devenu un monstre. Ce monstre. Il l'envoya chez un cousin éloigné, changea son prénom, son identité. Tu t’appelleras maintenant Allen McKenzie. Jusqu'à ce que cette identité là aussi soit compromise.

Ils ne le lâchaient pas. Et puis, ce n'était pas bien difficile de le retrouver; si instable qu'il tuait à chaque crise -c'est à dire, souvent. Et son état émotionnel se détériorant, cela n'allait pas en s'arrangeant. De plus, son seul soutient avait disparu... Ou presque. Car c'est ainsi qu'il rencontra celle qui l'aiderait à venir à la Heroe's. Celle qui le sauverait définitivement.

"Tu t'appelleras Owen Campbell, et tu iras à la Heroe's. C'est... Une école. Elle te sauvera, elle. Pour de bon. Tu deviendras un héros, et tu sauveras au lieu de tuer."

La rédemption. Il la désire plus que tout autre. Alors qu'il était passé par tant de familles, tant de visages qui défilaient sous ses yeux. Il ne retenait pas les prénoms; il ne restait pas assez longtemps. Personne ne voulait de cet être chez soi. Calvin', Dan, Edwin, Gareth... Tant d'identités se succédaient. A tel point qu'il en oublia presque la vraie. Celui qu'il avait été, quelques années plus tôt. Et il en oublia de sourire.

Pourtant, cette bonne femme, Camelia, le lui redonna. oh, pas bien longtemps. Et pour une fois, ce ne fut même pas lui qui la tua. Non, grâce à elle, il avait réussi à ne plus tuer... A ne plus se transformer. Comme si son don avait disparu. Encore aujourd’hui, il ne saurait expliquer. Toujours est-il qu'il n'avait absolument pas disparu. Il était... En sommeil ? Cette gentille dame qu'il rencontra à ses 14 ans. Comment ? Oui, la dernière fois que j'ai mentionné son âge, il avait neuf ans. Mais en 5 ans, il s'en passe bien, des choses... Elle fut la mère qu'il n'avait jamais eu, la sœur qu'il avait tué. Elle n'était qu'une assistante sociale. Qui lui donna de l'amour. Beaucoup. Elle était dite stérile, et elle avait de l'amour à revendre. Elle avait la trentaine pas plus. Et il la rejetait sans cesse. Car il savait qu'elle mourrait à rester à ses côtés. Il était un peu... Et bien j'aurais bien dit un ange de la mort, si cela n'avait pas eu une signification toute autre. Car ceux qui le traquaient finirent par le trouver.

Il avait enfin retrouver le sourire. Il n'oubliait pas le sang, loin de là. Mais elle l'aidait à se reconstruire. Elle était humaine, elle. Mais elle ne craignait rien. Tout comme son géniteur à lui avant elle. Elle était douce et pleine de bonté. Et il s'est mis à penser qu'il pourrait peut être se racheter, grâce à elle. Mais la vie est cruelle et rien ne se passa bien mieux. Car comme les orphelins de Baudelaire, l'à présent jeune homme ne pouvait être heureux aussi simplement.

Alors ses bourreaux le retrouvèrent. Bon, je vous épargnerez toute la scène "noooon je veux paaaas te laisseeeer" car je n'ai jamais réussit à raconter ce genre d'événements. Nous dirons simplement qu'elle lui donna un nouveau but, une nouvelle identité, avant de lui indiquer les souterrains afin qu'il ne s'enfuit. En fait, ils avaient déjà prévu quelque chose, s'il arrivait malheur. Mais l'un comme l'autre espéraient que cela n'arrive jamais. Et bien raté. Il se rendit donc comme prévu chez un ami à elle. Il pleurerait toute les larmes qui lui restaient -dit-il.

Owen Campbell fut sa nouvelle identité, et il avait bien l'intention de garder celle-ci. Car c'est celle qu'elle lui avait donné. Celle que Camelia lui avait donné. Cet ami qui le sortit de là l'envoya donc à la Heroe's, bien qu'il étaient plutôt réticent en premier lieu. Ramener un autre barge n'était peut être pas une super idée... Car c'est ainsi qu'il pensait. Et Zephan, maintenant devenu Owen, le savait. Et il ne lui en voulait pas. Car il pensait à peut près la même chose.

Elle lui avait trouvé un but. Il sauverait au lieu de tuer. S'il en était capable. Peut être est-ce que ça le sauverait... Car la frontière entre folie et raison est mince. Et que sa plus grande peur est de basculer.