EVENT 2.1. :: Un deuxième meurtre.

**Le narrateur**

Pour ceux qui nétaient pas là le samedi 31 à 20h pour la CB EVENT, voici un petit résumé de ce qu'il s'est passé!

Nombre de personnes s’étaient massées dans la grande salle réservée par les soins de Monsieur Greem. Il arriva avec quinze minutes de retard, des suites d’événements indépendants de sa volonté. Des professeurs prirent donc le relais en attendant son arrivée.

Une fois sur place, les questions fusèrent dès lors qu’il parla ouvertement du décès de Jackson Beckett, survenu deux mois plus tôt. La tension et la paranoïa gagnèrent rapidement l’assistance jusqu’à ce qu’il dise connaître l’identité de l’agresseur présumé. Il était nécessaire d’avoir un pouvoir pouvant abattre les individus depuis l’intérieur, sans laisser de traces visibles à l’extérieur. Dans un premier temps, les soupçons se posèrent sur Meknes 3MAJ, plus connu sous le nom de Carnage, dont les méfaits ne sont plus à prouver. Son retour ayant été annoncé au cours de la même soirée, il était un coupable tout désigné. Pourtant, Damage Greem annihila cette hypothèse.

D’abord frileux à l’idée de tout dévoiler aux personnes présentes, il finit par céder à la pression ambiante et allait annoncer à tous le nom de l’assassin de l’européen.

Malheureusement, à ce moment-ci, une entité sombre apparue dans la pièce et vint abattre le directeur d’un unique coup de lame dans le thorax. La folie et la peur envahirent aussitôt les locaux, mais le meurtrier, prénommée Dark Hours, ne voulut rien dire de plus ; accentuant ainsi le climat chaotique alentour. Il disparut presque aussitôt, ne laissant à personne la chance de le poursuivre pour l’arrêter et le condamner.

Damage Greem fut transporté à l’hôpital en urgence par un membre du personnel présent sur les lieux, il était malheureusement trop tard et les médecins ne purent le sauver. Mais l’étrange n’avait pas fini de couver –et le terme est bien choisi – puisqu’un œuf apparu au creux de la plaie béante du corps de Greem. Nul ne sait d’où provenait cet artefact étrange, mais les Légendes présentes eurent tôt fait de le prendre en charge personnellement. Emmené dans leur lieu de résidence pour des examens plus poussés, nous n’avons eu vent d’aucun résultat concret pour le moment.

Les professeurs et autres membres du personnel se sont déjà relayés pour venir en aide aux élèves, premiers traumatisés dans ce cas de figure. Certains leurs ont proposé de loger chez eux, ce qui paraissait être une bonne idée, sur le moment. Les élèves sont donc répartis en plusieurs groupe, ceux ayant choisi de rester malgré tout dans les bâtiments de la Heroe’s – dont on cherche toujours quoi faire -, récemment passé sous le commandement de la vice-principale, et ceux s’étant délocalisés chez les adultes.

Les heures sombres viennent seulement de commencer. Alea Jacta Es.

❝ ...Je vous annonce le décès de Damage Greem...❞

Les mots fusèrent dans toute la ville, comme l'effet d'une traînée de poudre. Tous restèrent sans voix. Seuls ceux qui avaient été présent lors de l'audience pour parler de l'élève Jackson était déjà au courant. Ils ont tout fait pour sauver le directeur. Tout fait pour arrêter le tueur. Mais rien à faire, malgré tout leur courage, le créateur de cette grande école de futur héros est décédé à la suite de ses blessures. Il est encore trop tôt pour pouvoir voir le bout du tunnel, mais il n'est pas tant non plus de rester là à pleurer. Il y a eu deux morts. N'attendez pas un troisième. Vous êtes maintenant aussi tous au courant du retour de Carnage, que ce soit lui ou un autre le coupable, peu importe. Ne vous sentez plus en sécurité où que vous soyez. La mort rôde dans la ville et elle peut encore frapper.

Mais qu'allons-nous devenir?

► Marche à suivre :: poster à la suite de ce message l'endroit où vous vous trouvez en entendant cette nouvelle et expliquer votre ressenti, vos réactions. Pour ceux qui ont assisté au spectacle, expliquez ce que vous allez faire, vos idées pour l'école. N'hésitez pas à créer des rp et à mettre les liens à la fin de ce message.

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La jeune fille était dans sa chambre prostrée au milieu d'un désordre effrayant, elle avait pleuré tous les larmes de son corps oui elle venait juste de cesser de pleurer... Tout avait commencé quelques heures plus tôt.

Elle se souvenait encore de la soirée comme si elle remontait encore qu'a quelques minutes, elle avait jubilé a l'annonce du retour de son maître... Elle c'était moqué des étudiants, du personnel, de leur ignorance !
Oui elle avait profité de la situation, étant heureuse que tout ce monde soit plongé dans l’inquiétude... Oui elle avait été heureuse jusqu'à ce que "Darks-Hours" fasse son entrée, et qu'il tue son père ! Sur le moment elle n'avait rien compris, elle avait bien essayé d'abattre le meurtrier de son père mais celui-ci semblait insensible aux coups. Ensuite tout devenait flou dans sa tête, son père baignant dans son sang, un œuf qui sortait de sa plaie. Les ordres de son maître qui lui disaient de ne rien faire...

Ensuite elle était parti avec son maître, elle était rentré chez elle . C'est à partir de là que Nino explosa, elle cria, elle cassa tout ce qui lui tombait dans les mains... Nino encore plus folle que d'habitude pleurait, de rage, de tristesse. Elle s'arracha les ongles à force de griffer les murs de son appartement, les mains en sang elle s'arrachait les cheveux. C'est au bout de quelques heures de rage et de folie pure qu'elle s'effondra par terre sur le sol froid et dur de son logement, au milieu de débris d'affaires !

En une soirée Nino avait profondément changé, la Nino d'avant avait disparu. La petite fille complètement folle mais qui avait encore peut-être une chance de s'en sortir même si c'était infime avait disparu... Le lendemain du meurtre de Damage Greem ce fut une Nino totalement inexpressive qui se présenta à Carnage.
Elle n'était plus la même, cheveux coupés très court toute trace de joie ou de sentiment optimiste ayant disparu de son visage... Il ne restait plus que la haine et le désir de vengeance chez Nino

Maintenant elle en vivait que pour deux choses : Carnage et son désir de vengeance !
Désir de vengeance qui concernait Darks-Hours et la heroe's sup... car après tout si son père n'aurait pas formé cette école il ne serait jamais mort !

"Ils vont me le payer, il va me le payer... Je vais tous les tuer jusqu'au dernier !"

Une dernière tape sur l'épaule d'un élève en pleure. Un sourire forcé qui se voulait réconfortant. Un regard vers les profs plus loin. Et puis moi. Moi qui m'étais mise à marcher dans les couloirs. La tête haute, mais l’œil morne. Moi qui n'avais rien pu faire. Nous qui n'avions rien pu faire. Les Légendes qui n'avaient rien pu faire. Comment en étions nous arrivé là ?

Greem qui nous avait rassemblé. Greem sur le point de nous révéler la vérité. Et une ambiance lourde. Si lourde. Et puis le drame. Le noir. Une lame et plus rien. Greem qui s'écroule sur le sol. Le sang qui s'écoule. Et un œuf. Un prof qui emmène Greem à l’hôpital. Le masque hideux de la Mort sur son visage. Comment en sommes-nous arrivé là ?

Moi qui dégaine mes deux pistolets. Des balles, mais rien. La cohue. Les profs et moi qui tachons de repousser les élèves pour les mettre derrière nous. Comme si cela servait à quelque chose. Il n'y avait plus rien. Pas même un sourire grimaçant du bourreau.

Alors je marchai dans les couloirs, quelques heures plus tard. Un calme pesant régnait sur l'Héroe's. Je croise une gamine, je lui dis de filer au lit. Je marche toujours, le portable à la main. Comme si Brooke allait me rappeler pour me donner des infos sur l’œuf, alors que je l'avais eu au téléphone il y a même pas une heure.

La porte de Greem. Une inspiration. Je l'ouvre. Il fallait chercher des indices. On en avait parlé avec les collègues. Un bureau vide. Si vide. J'allume, je fais quelques pas. Une photo attire mon attention. Je ne peux m'empêcher de décocher un sourire empli de nostalgie. C'était le jour de l'inauguration, devant le portail, Greem à mes côtés avec les profs et le personnel de l'époque. Des têtes étaient toujours présentes, Roxane pour ne citer qu'elle. Je voyais cette photo tous les jours, dans mon propre bureau, mais ce n'est que ce soir-là que j'en ai remarqué la valeur.

Si c'était à refaire, je recommencerai. Je me souvenais encore du moment où j'avais quitté la France et mon poste de député pour aider Greem. Pour un projet qui me tenait à cœur, que j'aurai voulu réaliser en France. Mais ces bons à rien ne voulaient pas m'entendre. Alors soit, je m'étais envolé pour les States, rejoindre cet homme qui avait compris l'importance de fonder une école de héros. Certes, la Heroe's était là dans ce but, mais aussi et surtout, elle était là pour aider tous ceux qui avaient besoin d'aide pour dompter leur don, s'accepter soi-même et le regard des autres.

Pour qui se prenait ce Dark Hours ? De quel droit avait-il portait la main sur Greem ? Pensait-il/elle que cela tuerait l'Heroe's ? Pensait-il/elle que j'allai abandonner ? Pensait-il/elle que nous allions laisser tomber ? La seule idée d'abdiquer me répugnait. Parce que c'est ce qu'il/elle voulait ! Des heures bien sombres s'annonçaient, mais baisser les bras reviendrait à bafouer la mort de Greem. Ce serait la rendre vaine, futile et inutile. Il était hors de question qu'il soit mort pour rien. Il était hors de question que je me laisse aller. Je ne m'appelle pas Clemenceau pour rien, si le but de ce meurtre était de tuer la Heroe's, il allait d'abord falloir me tuer.

Un « Mademoiselle ? » me sort de mes pensées. Entre ma secrétaire. Elle finit par trouver le courage de me poser sa question. « Qu'allez-vous faire ? » Ce que j'allai faire ? Mais transformer la Heroe's en Fort Knox, quelle question ! Je ne tolérerai pas qu'on ose encore toucher à un membre de cette école. Il était temps que Big Brother s'installe ici. Tant pis pour la « moralité », des caméras recouvreront l'ensemble des bâtiments. Je demanderai à Brooke si elle n'a pas quelques trucs technologiques qui pourraient aider à la sécurité. Des robots, des drones ou même des tourelles, qu'importe ! « Demain, journée banalisée. Convoquez tous les profs et le personnel à mon bureau pour 9h. » Je laisserai quelques jours, le temps aux élèves d'encaisser, puis je tacherai de leur remonter le morale avec un discours. Ce sera le moment de vérifier si j'ai toujours mes talents de tribun. À l'heure actuelle, ma priorité numéro une, était leur sécurité. Tout en faisant en sorte de continuer à leur dispenser les cours.

« Allez vous coucher maintenant, avant de vous écrouler de fatigue. » Je ferai bien de m’appliquer ce conseil. Je repose la photo et me dirige vers la fenêtre. Dans le parc, la lumière des lampadaires transcende l'obscurité de la nuit. Greem était mort en héros, nous nous devions d’honorer sa mémoire.

Eh bien quoi Dark Hours, tu ne pensais tout de même pas que l'école fermerait ? Pas aussi facilement ?

Tiens le toi pour dit. À la guerre, je dis oui.

HRP:

Elle était sur les lieux, au moment du drame. Elle avait tout vu en direct et avait été d’une faiblesse affligeante. Non seulement ses capacités physiques avaient été encore diminuées par son bras scellé dans une attèle pour le moment, mais pire encore, même ses nano-machines n’avaient pu arrêter Dark Hours ou le décès de Damage Greem. Il était vrai que Brooke ne le connaissait pas très bien. A vrai dire, elle ne lui avait jamais adressé personnellement la parole puisque d’ordinaire, seul Strider se rendait en conférence à la Heroe’s Sup. Toutefois, elle comprenait ses ambitions, ses projets et les soutenait du mieux qu’elle le pouvait. N’avait-elle pas, récemment, organisé un show privée pour les élèves et le personnel dans l’enceinte de l’établissement ? Tout à coup, il sembla à Brooke que rien de ce qu’elle avait pu faire n’avait réussi ne serait-ce qu’à freiner un peu les sombres événements.

Voici pourquoi elle réfléchissait beaucoup. Trop, sans doute, mais peu lui importait. Cloitrée dans son atelier, comme d’habitude lorsqu’elle voulait être un peu seule, elle attendait, sans trop y croire non plus, les résultats d’une énième analyse porté sur l’œuf par Archimède. Se tenant la tête de sa main valide –l’autre n’étant pas encore tout à fait guérie malgré la médecine de pointe employée à ce dessin – la rousse se demandait ce que pouvait bien faire les autres, tout à coups. Depuis qu’elle avait annoncé à Wilhelm que c’était Carnage le responsable de son état, elle ne l’avait pas revu. Et ça faisait déjà plusieurs jours. Elle s’inquiétait, comme d’habitude.

Que pouvait-il bien vouloir, exactement ce Dark Hours ? Il n’était répertorié nulle part. Pas un seul indice, pas une seule trace. C’était comme chasser à l’aveugle alors que la proie vous voit parfaitement et peut aisément retourner votre ambition contre vous. C’en devenait frustrant ! Elle n’avait pas l’habitude de l’échec. C’était une sensation, sinon nouvelle, qui se ravivait avec suffisamment de vigueur pour en être détestable. Brooke ne voulait pas se ré-engouffrer sur cette pente dangereusement glissante de l’inutilité. Pourtant, il lui semblait y être coincée depuis un petit moment déjà. C’est dans des moments pareils qu’elle aurait apprécié d’être comme son chat, qui dormait paisiblement dans un coin de la pièce, avec le reste de sa ménagerie. Au moins lui n’avait pas de souci à se faire. C’était la vie rêvée, dans ce genre de situation.

L’alien récemment informée de son état fut interrompue dans ses dérives par le cliquetis caractéristique de son intelligence artificielle qui venait de terminer la nouvelle série de test pour lequel elle l’avait programmé une heure plus tôt.

« Archimède, dis-moi que tu as des résultats concluants, s’il te plaît.
-Navré, Madame, mais ceci ne correspond à rien de connu sur notre planète.
-Ce pourrait-il que ça vienne d’ailleurs ?
-Probablement, bien que je ne puisse l’affirmer.
-D’accord. Merci, Archimède. »

Elle coupa ainsi court à la conversation fraichement établie. Bon, elle allait s’accorder une pause avec un café bien serré pour se remonter tout en informant les autres de ses piètres découvertes. Ce serait toujours ça de prit.

J'étais en train d'errer lorsque mes pas m'avaient porté jusqu'à l'entrée de la Heroe's SUP. C'est là que j'entendis la sombre nouvelle... Sombre ? En réalité je n'en sais rien. Je voyais juste que l'annonce de la mort de Damage, que je savais être le créateur de l'école de justiciers, minaient les personnes aux alentours. Les gens étaient tristes, ou paraissaient terrifiés, certains allaient même jusqu'à pleurer. Toute cette agitation pour un seul homme...

J'avais beau me creuser la tête, je n'arrivais vraiment pas à réaliser pourquoi le fait que quelqu'un expire était si important. Et du coup, je ne savais pas non plus comment réagir. Devais-je être déprimé alors que Damage était un parfait inconnu pour moi ? Devais-je être heureux connaissant son lien avec les super-héros, traqueurs de criminels et justiciers idolâtrés par la ville ?

Au fond, qu'est-ce qu'un mort de plus pouvait bien me faire ? Décidément, la populace de nos jours était très sensible.

Je poursuivis donc mon chemin, en soupirant à chaque fois que je croisais un visage dévasté par les larmes ou autre démonstration spectaculaire du même genre. L'évènement aurait pu m'indifférer complètement si...

- Oh excuse-moi petit ça va ??? Tu n'es pas blessé ??? Pardonne-moi mais la mort de Damage... Ouh mon dieu rien que de prononcer son nom avec ce mot me donne des frissons !!!

Une bonne grosse dame, toute pleine de Kleenex, m'avait gentiment bousculé, et tâchait désormais de me relever. Elle se mit à me secouer dans tous les sens en me répétant " Ça va mon p'tit bonhomme, ça va ?". Pitié mais pourquoi faut-il toujours que ce genre de choses m'arrivent ?

- Oui madame je vais très bien merci mais si vous voulez vraiment me combler de joie, posez-moi par terre s'il vous plaît.

Elle me posa donc à terre. Argh mes côtes mais c'est qu'elle a de la poigne !

J'en profitais, évidemment, pour détaler. Jusqu'à ce que je me rendes compte d'un tout petit minuscule détail... J'avais laissé ma cape en compagnie de cette brave citoyenne. Gosh. Je revint donc sur mes pas, gêné. Elle m'attendait, le sourire aux lèvres, avec une moue victorieuse.
Et c'est là que je me rendis compte de quelque chose...
Cette femme avait quelque chose qui ne tournait pas rond.
Je lui demandais gentiment de me rendre mon vêtement, qu'elle avait fièrement dans sa main potelée. Elle refusa, narquoise. Je fulminais. Puis répétais ma demande.
Au final, je l'eus, ma cape. Mais à quel prix !
J'ai dû ingérer au moins une vingtaine de cookies hyper sucrés et un milshake fraise atrocement mal fait. Et encore j'ai tout juste réussi à lui échapper.
Haletant, je traînais les pieds jusqu'à la tombée de la nuit. Jusqu'à une ruelle désaffectée. "Rue de l'inquiétude" il me semble...

Les larmes. Les cris. Le silence. Cela avait été une soirée agitée. Bien trop. Une réponse, une réponse, une réponse. Elle n'avait attendu que cela. Elle avait peur, si peur. BIM. Tu disais ? Rentrer ? Impossible. Calme toi, Juliet. Tout va s'arranger. Tout... Damage Greem est mort. Et alors ? Que peux-tu y faire, toi, du haut de tes 15 ans, de ton don inutile et de tes peurs invivables...?

Elle était dans la pièce. Là. Si près. Et elle n'avait rien vu. Elle n'avait rien pu faire. Elle n'avait rien compris à sa vie. Tout était allé si vite... Trop vite. Dark Hours. Sa voix restait imprégnée; elle l'entendait encore... Il y avait tant de monde. Deux légendes. Des héros à ne plus savoir qu'en faire. Même des crimos. Et personnes n'avaient rien pu faire. Ou voulu... Mais passons sur cela. Juliet, elle avait juste mal. Elle n'avait jamais parlé à ce type; concrètement, les élèves sont rarement, voire jamais, proche de leur dirlo... Mais cela portait quand même un sacré coup au moral. Elle ne l'avait pas pleuré. Elle s'était juste sentie... Vidée. Comme si l'espoir l'avait subitement quitté. Elle se rappelait de tout; sa voix tremblante, l'apparition, les cris, le sang... L'appel... l'annonce... Les larmes... Tout le monde avait le moral à zéros. Et puis là, petit à petit ils s'étaient relevés; plus question de fuir. Il fallait se battre. Juliet, elle, elle flippait. Mais elle resterait. Parce qu'en ce soir, elle s'était sentie plus proches des autres que jamais. Elle avait envie de se battre, elle aussi. Pour la première fois.

Elle flippait. Des gens allaient les trahir forcément; il y allait peut être y avoir d'autre morts... Non; il y aurait d'autre mort. Et l'oeuf. Ce truc qui l'avait littéralement fait flippé. C'était... Quoi ? Ils en avaient parlé longtemps. Émis des hypothèses. Elle pouvait rien faire, la rousse; mais elle voulait aider. Elle en avait l'envie irrésistible, violente, pour la première fois. Mais pas que. D'autre hypothèses se formaient à son esprit. Et si elle rentrait ? Si... Elle... Non. Elle n'avait pas le droit. Pas le droit d'être si lâche. Elle se battrait, point. Enfin... Contre ses peurs, surtout. Parce que se battre littéralement, elle doutait que cela soit plausible. Mais passons.

Ce soir là, elle avait filé chercher ses affaires. Quand cela s'était un peu calmé; mais dans les esprits, la douleur restait la même. La vice-principale, une très gentille dame soit dit en passant, allait reprendre l'école en main. Elle avait subitement une confiance aveugle en cette figure qui avait fait le serment de se battre. Elle pensait aux professeurs qui étaient resté avec eux aussi; elle ne se souvenait plus de leur noms, mais ils étaient très gentils. Ah ! Si. Mr Chateaubriand. Bah, un peu obligé de retenir, puisqu'elle allait vivre chez lui avec quelques autres élèves pendant un moment. Elle ne se souvenait plus des noms; juste des visages... C'était encore trop frais, trop bordélique dans sa tête. Il ne faut pas trop en demander non plus. Elle était passé par un nombre incommensurables de raccourcis à la Juju -les toits, les cul-de-sac, qui a dit que l'on ne pouvait pas passer par là ?- avant d'entrer dans le petit appartements qu'elle partageait avec d'autre élèves. Elle ne se souvenait même pas de leur nom; leur avait-elle seulement parlé ? Mystère. Elle savait plus trop, et elle n'y pensait pas vraiment. Elle était revenue assez rapidement. Avant de se rendre compte que son sac était à moitié vide.

Quand on est triste, mal et en vrille comme cela, on ne fait pas trop trop gaffe à ce qui nous entoure, ni à ce que l'on fait. Elle avait donc dû se retaper le chemin avec son sac et revenir avec toutes ses affaires. Une petite broutille qui, pourtant, l’énervait réellement; les nerfs déjà à vifs, que voulez-vous. Sujette au stress, elle n'avait pas arrêté d'hurler, de pleurer toute la soirée. Sauf depuis la mort de Damage. Là, elle était restée... Vide. Silencieuse. Pâle. Incapable d'agir. Alors que certains avaient tout fait pour se battre. Elle, elle avait pas bronché. Et elle s'en voulait.

Et perdue dans ses pensées, elle était assez vite revenue. On l'avait vite ramené chez son professeur; un squatte, haha. Mais elle ne voulait pas en parler à ses parents; qu'on e les contacte pas, surtout pas ! Elle ne voulait pas les inquiéter. Étrange, hein ? Elle qui avait utilisé, lâchement soit dit en passant, la mort de Jackson Beckett comme argument pour rentrer chez elle ne voulait pas mettre au courant ses parents du deuxième meurtre. Oh bien sûr, ils le sauraient vite. Mais elle les rassurerait, et elle les persuaderait que tout allait bien pour elle. Même si c'est faux. Et puis voilà. Car elle était bien décidée à se battre, cette fois...

Il n’aimait pas ça. Oh non, absolument pas, même. Cette atmosphère, cette ambiance… C’était irritant au possible. Tout le monde tirait la gueule. Même ceux qui essayaient de prendre sur eux ou de le cacher n’étaient pas crédibles. André pouvait le voir, le ressentir. Il comprenait tout, il n’était pas idiot. Le russe savait exactement ce qu’il en était, les tenants comme les aboutissants de tout ça. Un frisson lui parcours l’échines tandis qu’il s’allume une clope, peinant à réfléchir. La situation lui échappait, pour ne pas changer. Il s’interrogeait sur son devenir ici. En plus de ça, son empathie naturelle le soulait royalement. Il n’arrêtait pas de s’accaparer les sensations de ses « pairs », les autres « supers ». Ah ah, la bonne blague.

Si ça n’avait tenu qu’a lui, André serrait déjà bien loin. Il n’était resté aussi longtemps qu’a la Heroe’s que parce que quelques membres du personnel l’y avait contraint et rien de plus. Autrement, il restait libre et entier maître de ses propres décisions ! … Pas vrai ?

Son pied shoote dans une canette qui atterri plus loin alors qu’il prend conscience des choses. Non, il n’était plus maître de rien du tout. Fenrir devenait de plus en plus puissant chaque jour et plus ça allait et moins il se sentait apte à retenir cette chose. Pour le moment, la divinité était plutôt calme. Tant mieux, dans un sens. Russianov était suffisamment occupé avec ses propres pensées pour ne pas s’éparpiller davantage. Enfin, pas pour l’instant, du moins.

Damage Greem… Ce gars, il l’avait détesté, immédiatement dès qu’il l’avait vu pour la toute première fois. Il avait fait de lui le responsable de sa captivité et s’était juré de le lui faire payer un jour. C’était devenu un peu son objectif, pour dire vrai. Et maintenant ? Maintenant plus rien. Il ne pouvait plus se raccrocher à quoi que ce soit pour se venger. Il n’y avait plus rien dont il devait se venger, d’ailleurs. Enfin, ça, il n’était pas sûr. L’école allait-elle rester intacte ou pas ? C’était la grande question existentielle qu’il se posait, parce qu’au fond, il était au moins aussi perdu que le reste de ses camarades.

Il toussa à l’évocation de ce terme. Camarades… Çà viendrait presque à trahir une sorte d’attachement, ce qui était bien loin d’être le cas. Du moins, à ses yeux, ce n’était pas le cas. Il reprit sa marche, errant un peu, tout en repensant aux récents évènements. Son instinct avait réagi tout de suite. Des que ce psychopathe, ce … Dark Hours ( ?), ouai, c’était ça son nom, était apparu, il avait laissé sa part de loup reprendre le dessus… Pour mieux s’enfuir. Il étouffa un sursaut mal venu. Autrefois, ça ne lui aurait pas posé le moindre problème de fuir sans scrupule. Sauf que là, ça le gênait. Beaucoup. Et il ne savait même pas pourquoi.

Finalement, il eut rapidement fait le tour des bâtiments, tout perdu qu’il était dans ses pensées. Et il eut soudainement envie de voir sa petite amie, Xia. Aussi, lâchant son mégot sur le sol, il l’écrasa et fourra ses mains dans ses poches en prenant la direction de l’appartement de la métisse. Il n’avait pas spécialement envie de trainer ici. Peut-être qu’elle pourrait l’héberger, aussi… A voir.

Maha Âl-Mansûr

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Il y avait eu bien trop d’agitation pour elle, lorsque ses pieds agiles l’avaient guidés jusqu’à ce lieu, ou était rassemblée et massée une foule de gens, tous différents. Lulu avait cherché à comprendre, mais rien n’y avait fait. Bien sûr, l’amérindienne avait vainement tenté d’engager la conversation avec certaines personnes présentes sur le lieu, mais on l’avait soit ignoré soit perdue davantage avec des mots trop lourds de sens pour elle.

L’ambiance générale l’avait vraiment effrayé. Alors, elle était partie, elle avait fui, exactement comme avant. Exactement comme lorsque Léon était venu la secourir pour la mettre à l’abri des traitres du Fort Rosalie. Sauf qu’elle en conservait d’âpres souvenirs. Cette femme restait fragile. D’autant plus qu’elle ne cessait de s’étonner, encore, de la nouveauté que lui offrait ce monde, trois siècles après son époque d’origine.

Aussi, lorsqu’elle avait entendu, dans toute la ville, l’annonce d’un décès, elle n’avait pas pu s’empêcher de pleurer. Quand bien même elle ne connaissait pas la personne fraichement disparue ; quand bien même elle ne l’avait qu’entre-aperçu – et encore, elle n’était même pas certaine elle-même – ceci restait un bien triste et douloureux évènement. Alors, Lulu avait prier, dans sa langue natale, pour que l’âme de la pauvre victime soit trouvé par les arcanes animalières de ses croyances et emmenée dans un lieu de repos éternel, là où elle attendra une réincarnation bien méritée.

Et puis, elle avait vu tous ces visages peinés, ces émotions négatives s’exalter dans l’air. D’une nature facilement impressionnable, elle était alors rentrée vers le seul endroit qu’elle savait « sur » de cette ville – également l’unique dont elle connaissait presque par cœur l’itinéraire – en se perdant juste deux fois, ce qui était un nouveau record, pour elle. Elle se débrouillait de mieux en mieux. Mais le cœur du problème, n’était pas là. Trop émotive, elle laissait elle aussi des larmes couler le long de ses pommettes d’adultes.

De retour chez « elle », le lieu de vie qu’elle partageait avec Liam, elle avait directement été le voir, en pleurant à chaude larmes. Sans même s’annoncer, elle avait pénétré dans la chambre de ce dernier avant de se jeter sur lui pour lâcher le reste de sa peine. Lulu n’aimait pas ce sentiment de tristesse qui régnait partout, au dehors. Elle aurait tant voulu rendre le sourire aux autres par quelques pas de danses de son cru, mais là, elle ne s’en était tout simplement pas sentie capable. Ses jambes tremblaient sous l’effet de la terreur et maintenant, elle se posait la question que tout le monde avait effleuré au moins une fois depuis le début des hostilités pour le moins étrange : Qu’allait-il advenir de tout ça ? La ville, cette école hors du commun ?

Qu’allait-il se passer ? Soudainement, elle se sentait réellement vulnérable, inutile et fragile. Encore plus qu’avant. Un frisson ne tarda guère à la parcourir. Plus que tout, maintenant, elle craignait qu’il n’arrive quelque chose à Liam. Instinctivement, elle s’accrocha plus fort aux vêtements de ce dernier. Lui plus qu’un autre, elle ne voulait pas le voir partir. Non, impossible.

Le monde qu’elle s’était imaginée si beau venait de prendre une nouvelle teinte.

encore un...

Damage est mort. Je laissai mon sac tomber par terre dans un bruit sourd, sans aucune émotion dans le regard, le visage pâle. Ce n'était pas possible. C'était forcément une blague pas drôle destinée à nous faire peur. Non, franchement, Mr Greem ne pouvait tout simplement pas être mort. Ils se foutaient de nous, oui c'est cela ils se foutaient de nous et le directeur devait être tranquillement assit chez lui à boire une tasse de thé en riant de ces personnes qui pleuraient, le croyant mort. Mes poings se serrèrent si fort qu'ils en devinrent encore plus blanc qu'ils ne l'étaient déjà. Qui était ce Dark hours? Pour qui se prenait-il à assassiner les gens comme ça hein? Il y avait eu un long silence, puis j'avais fais partie des gens qui avaient tenté de rattraper ce salaud. Je m'étais transformée pour bénéficier de toute ma vitesse, puis je lui avais couru après, à ce connard. Je lui avait même balancé une dague, mais il l'avait évité mine de rien. Tss, il le paiera de sa vie. D'abord Jackson, maintenant Damage, le prochain, qui sera-t-il? Peut-être que ce sera une fille? Une de mes amis? Un de mes amis? Moi? Un professeur? Je restais debout au milieu de ma chambre puis assemblait toutes mes affaires personnelles dans deux sacs. Vous savez, je n'avais pas vraiment d'affaire à la heroes, seulement des vêtements et des photos, qui furent les premières à être balancées en vitesse dans mon sac, ensuite je rangeais le peu de vêtements que j'avais pour ensuite disparaître de cette pièce en quatrième vitesse, ne voulant pas rester une seconde de plus à la Heroe's. Non pas que j'avais peur et que je voulais la quitter, oh non jamais! Mais je voulais retrouver ce Dark Hours, et lui faire bouffer ses cheveux!

Au fait, quel était cet oeuf qui était apparut dans les plaies de Damage? Un signe? Une énigme? .... un oiseau géant aliéné? ... une bombe même? Non sérieusement, à quoi pouvait-il bien servir? Apparemment, les Légendes étaient en train d'y travailler, mais j'étais sceptique, très sceptique même. Ils n'avaient pas réussis à protéger Damage, alors pourraient-ils trouver ce que signifiait cet oeuf? Je secouais la tête avec force. Il fallait avoir confiance en eux, ils étaient les Légendes, ils y arriveraient. J'avais confiance en eux (même si cela n'y changeait absolument rien, bien sûr.) Bref, je marchais lentement et observais tout autour de moi les affiches des journaux que les personnes assises sur des bancs lisaient. La tête de Damage était sur la première page, un sourire aux lèvres. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un vague sourire à mon tour, avant qu'il disparaisse devant un groupe d'enfants qui pleuraient. Eux aussi pleuraient la mort de Damage? Ou bien pleuraient-il parce si la Heroe's Sup fermait plus personne ne pourrait les protéger? Je leur adressais quelques mots réconfortants puis continuais ma route, vus que j'étais sensée aller dormir avec d'autres élèves chez un prof'. Tsss, quelle merde.

|HRP; désolée je voulais faire plus long mais je dois y aller xD|

codage par palypsyla sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Diana ne pleurait pas, après tout elle n'avait jamais pleuré... Alors ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait le faire. Mais elle était troublé, le directeur était mort ce n'était pas rien ! Elle sentait le danger, la peur et la tristesse autour d'elle et elle n'aimait pas ça, pas du tout.
Le danger, Darks Hours oui cet homme lui inspirait que peur et dégoût... Elle ne savait pas pourquoi elle le craignait, après tout elle était de la mafia alors qu'est-ce-que ça pouvait lui faire ? Oui, mais quand elle avait vu Damage se faire tuer elle avait fait partie des gens qui avait courue vers le danger. Après tout elle avait un grand sang froid, mais par dessus tout elle avait eu cette envie de protéger ! Oui protéger Damage, les autres élèves, la ville... D’où venait cette envie elle qui était d'habitude si centrée sur elle même et André !?
C'était absurde, deux légendes et plusieurs personnes avait essayés de l'arrêter. Mais rien, il semblait invincible tout simplement intouchable... Sur le moment elle l'avait hait d'être aussi fort elle s'était hait d'être aussi faible ! C'était vraiment absurde...

Il avait aussi cette histoire d’œuf ? Qu'est-ce-qu'il pouvait bien être !? Diana était intrigué mais inquiète aussi et si c'était un piège ? Elle s'enleva cette idée de la tête, non pas possible sinon ça serait vraiment la merde vu que c'est les légendes qu'ils l'on prient.
Elle devait penser a autre chose. Non a quoi sa servait de penser a autre chose !? De toute façon elle devait se battre ! Et de toute façon comment oublier avec tout cette tristesse autour d'elle ?

"Que le roi seulement soupire et tout le royaume gémit."

Sauf que la le "roi" était mort alors pour beaucoup de monde c'était un peu la fin de quelque chose...
Voila, elle avait finit sa valise. Car oui Diana se trouvait seule a l'école... Alors un prof assez gentil lui avait proposé de loger chez lui. M. Chateaubriand, voila c'était son nom ! Avant de quitter sa chambre sans outes pour un bon bout de temps elle regarda par la fenêtre et ne put s'empêcher de chuchoter :

"Notre époque est détraquée. Maudite fatalité que je sois jamais né pour la remettre en ordre !"

Diana eut un maigre sourire, voila qu'elle se prenait pour Hamlet maintenant ! Mais la vérité était là il avait bien quelque chose d’oppressant dans l'air et ce n'était pas bon, pas bon du tout.

Son regard était mélancolique, presque éteint. Il agissait de façon presque mécanique, avec des mouvements assez répétitifs et qu’il connaissait déjà par cœur. Hyacinthe, plus connu en ce moment sous le nom de Spark, venait de terminer la préparation de la dernière des six chambres qui existaient dans sa villa, situé juste en bordure de ville. Après l’incident Dark Hours, il avait proposé l’idée que les élèves – du moins, ceux ne souhaitant pas rester dans l’enceinte de la Heroe’s – aillent loger chez les professeurs et autres membres du personnels de l’établissement. L’idée avait eu l’air de séduire ; lui-même avait annoncé qu’il pouvait prendre le canapé de chez lui pour dormir et laisser sa chambre, avec les autres, aux personnes souhaitant venir au cœur de sa propriété. Sachant qu’il avait six chambres et que chacune possédait des lits doubles, en théorie, il pouvait accueillir douze personnes. En théorie, oui. Restait à voir ce que donnait la pratique, maintenant.

Il y avait déjà les demoiselles Diana, Juliet, Mary et Alyssa qui avaient émis le souhait de se réfugier entre les murs du professeur. Soit, il les accueillait à bras ouvert. Il fallait qu’il les protège, c’était sa raison d’être, sa raison de vivre. Ainsi, il avait presque l’impression d’avoir une famille avec des enfants… Comme celle qu’il n’avait jamais eu auparavant. Un frisson la parcouru, il avait un mauvais pressentiment en pensant à des choses pareilles. Secouant sa tête, il se dit qu’il n’avait pas besoin de s’auto-porter la poisse comme ça, le destin se chargeant suffisamment de ça tout seul. Toutefois, il se promit qu’il allait bientôt appeler sa famille, restée en France, afin de leur donner des nouvelles et empêcher les potentiels envies de meurtres – encore- sur sa personne.

Hum, même en faisant des blagues – enfin, en essayant d’en faire- il arrivait à se déprimer. Damage… Il n’avait rien pu faire pour lui. Même en usant de sa pyromorphie pour l’emmener au plus vite à l’hôpital, il était arrivé trop tard. Il avait encore cette désagréable odeur de fer qui lui faisait tourner la tête, quand bien même il avait pris plusieurs douches depuis. Il revoyait ses mains pleines de sang et cette sensation d’impuissance qui l’avait gagné. Nouveau frisson. Il fallait qu’il se change les idées, en attendant un quelconque mouvement de la part de qui que ce soit.

Se posant sur son canapé, Hyacinthe prit son téléphone et se dit que, peut-être, une conversation avec un autre être humain pourrait le faire sortir de ses idées noires. Il se sentait… plus libre, ces derniers temps, sans parvenir à se l’expliquer, malgré tout. Un bien pour un mal ? Peut-être. Peut-être pas. C’était à voir.

Il eut même une pensée pour ses anciens camarades de classes, bien qu’il n’ait guère revu certain depuis plus de dix ans maintenant. Que pouvait bien devenir Lysandre ? Elle avait eu une fille prénommée Marie, mais c’était tout ce dont se rappeler le français. Bwarf, il aurait le temps de l’appeler, un peu plus tard… Pour le moment, il chercha dans son répertoire un nom qui pourrait convenir à son changement d’idée.

Oh ? Tiens, Addie.

Il sourit.

HRP ::

Trop de choses se bousculaient dans la tête de Dante. Les cris, les larmes, toute cette vague d'émotions si intense alors que le décès de Damage venait de survenir. En tant qu'élève un peu turbulent, le danois connaissait bien le bureau de Damage et celui de Camille aussi. Le directeur l'avait toujours remit dans les rails. C'était un homme droit et fort. Lui aussi aurait voulu être fort, apporter du réconfort à tous ceux qui en avait besoin en cette période de crise. Mais il était le premier à en avoir besoin. Mais, craquant sur le coup de la pression, il préféra s'enfuir dans l'observatoire.

Il se prostra sous une table.
Qui pouvait oser faire ça à Damage ?
Il dégluti bruyamment.
Qu'allais devenir la Heroe's sans son cher directeur pour guider tout le monde ?
Ses larmes inondaient ses joues.
Comment rétablir la situation ?
Son sceau se mit à luire. Il n'était plus en sécurité, ni lui ni personne.
Devrait-il fuir une nouvelle fois ce qu'il connait ?

Non, il ne fuirait pas. Il ne laisserait plus rien arriver. Le premier meurtre avait déjà été celui de trop. Mais il avait bien trop peur pour faire quoi que ce soit. Autant la bête des Enfers était forte mais lui était bien trop sensible et marqué par les événements qui venaient de survenir pour agir maintenant. Il fallait le temps que sa tristesse se change en rage et qu'il se décide à agir.

La porte de l'Observatoire s'ouvrit, des pas s'approchèrent du jeune blond, accompagné dé l'odeur de la cigarette. Il devina immédiatement qu' il s'agissait de Monsieur Howl. Il était le seul prof à avoir le culot de fumer dans les bâtiments. L'astronome se mit à hauteur de son élève, il se fait toujours du souci pour ses protégés. En plus il connaît bien Dante. Il lui offre du soutient et de bonnes parties de rigolade. Mais l'heure n'était pas aux rires.

«Ne reste pas seul Dante... lui conseilla paternellement le professeur.
_Mais qu'allons nous faire ? déplora le blond qui pleurait à chaudes larmes
_Gardons notre calme.»

Que répondre ? Eric n'avait pas la réponse à la question. Il devait contenir la panique qui le gagnait. Jamais, il n'avait connu de telle crise. Il avait toujours eu une vie paisible. Les meurtres de Jackson et Damage venait d'ébranler sa vie comme rien ne l'avait jamais fait (enfin peut-être...). Damage menait l'établissement de manière innée. Un leader né.
La ville entière était affaiblie maintenant. La sécurité ? Envolée. Quelle intérêt à faire régner une terreur pareille ? Eric était terrorisé mais il devait aider les élèves. Ce sont eux les plus fragiles. Et puis il fallait garder confiance. Il y a de vrais héros dans cette ville. S'il le faut, l'astronome vaincra ses peurs et se joindra aux protecteurs de la ville.
Mais pour l'instant il faut tous se calmer. L'homme aux cheveux bleus serra son élève contre lui. Il avait beaucoup d'affection pour chacun des élèves. Le fait qu'il agrippe Dante assez fort pouvait traduire son malaise. Mais il chassa au mieux ses pensées sombres.

«Ne restons pas là. Viens chez moi pour la nuit, j'ai invité plusieurs élèves comme beaucoup du personnel.»

Eric n'avait pas une immense maison mais il voulait y accueillir autant de monde que possible. Il ferait son maximum pour eux.
Dante hocha la tête et sorti de sa "tanière". Ils prit de grandes inspirations pour se calmer puis sorti de l'observatoire, la démarche lourde qui traduisait sa détresse face à tout cela.
Eric suivit le blond mais s'arrêta au niveau de la porte pour regarder par les larges fenêtres de l'observatoire. La nuit était tombée, les étoiles piquaient le ciel de leur éclat, si lointaines...
Comme pour se rassurer, l'enseignant murmura pour lui même :

«Damage est l'une d'elles maintenant. Il nous guidera toujours.»

Invité

On l'avait convoqué lui tout comme beaucoup de personnes. On allait révéler le nom du tueur d'un étudiant dont il se fichait de l'existence. Il aurait fini par quitter l'endroit en profitant du fait que tous portaient leur attention sur ce que disait leur directeur adorer. Damage n'était rien de plus qu'un être dont l'existence importait peu Justin, un être qu'il ne connaissait pas, qu'il avait que rarement entendu parler. Il était parti comme ça, certains le traiteraient encore de lâche à cause de cet acte. Il s'en fichait bien, ce qui comptait pour lui, c'était ne pas perdre de temps.

À la minute même où qu'il serait sorti de l'école, il s'est dirigé vers sa maison. Il traînait des pieds, mais il restait impatient de rentrer chez lui. Les rues étaient vides, la plupart des personnes étaient encore en train d'écouter Damage sans doute. Pff, qu'avait-il de si particulier ce personnage? Enfin, il ne s'était jamais posé la question, alors pourquoi se la poserait-il maintenant? Justin était donc rentré chez lui, sans regret, pour rejoindre sa famille. En particulier sa soeur.
C'était son anniversaire.

Il avait été accueillit par sa petite sœur qui était ravie de voir son modèle. Le grand frère souriait comme il jamais il ne l'avait fait. Il réservait toute sa joie, son bonheur, son amitié, son amour pour une seule personne. Sa sœur adorée. Si jamais il advenait que quelqu'un la touchait... Il lui ferait avaler ses dents, ça, c'est sûr. Le reste de la journée se passa normalement, on lui posa des questions sur comment s'était déroulé la journée et lui, le résuma de façon très brève. Ses parents s'étaient un peu inquiétés de sa façon de parler qui leur semblait étrange, mais ils n'avaient rien fait remarquer. On fit une belle fête pour les treize ans de sa sœur et cela rappelait à Justin qu'il allait bientôt avoir dix-sept ans. Dans deux mois environ. La notion du temps était vraiment quelque chose d'abstrait pour lui.

*_*

Le temps s'était rapidement écoulé, il était au parc quand il apprit la nouvelle. Damage était mort. Aucun pleur, même pas un vide à l'intérieur de lui. Rien. C'était une personne comme un autre, quelqu'un dont il se fiche de l'existence. Oui. Un être inutile à ses yeux. Certes, il était le fondateur de l'école, mais même s'il n'était pas venu au monde. Quelqu'un l'aurait fait à sa place et c'est tout. Il fit cependant semblant d'être quelque peu touché de cette mort "tragique" quand il revit ses parents qui eux aussi avaient eu vent de la nouvelle. Justin ne ressentait réellement rien à en presque le dégoûter lui-même. À quoi bon pleurer et être triste pour la mort d'un être qu'on n’eût jamais croisé une fois? À quoi bon ressentir un vide si on ne savait rien de lui? … Il était heureux de n'avoir pas cherché à le connaître, il l'aurait regretté.

« Un deuxième meurtre. »

Je pensais ne plus jamais connaître ce qu'était la douleur.

Il y a des jours comme ça, où la vie te semble encore plus morose que les jours précédents. Ce genre de journée souvent pluvieuse, triste à en mourir, et où tout ce qui se passe semble être tiré d'un mauvais rêve qui se terminera lorsque tu te réveilles le lendemain.

Mais la réalité est bien plus cruelle et froide, et les choses ne s'effacent pas ainsi, et aussi facilement. Ça reste, comme une mauvaise croûte, ou une plaie béante qui met des jours, voir des mois, à se refermer. Elle se souvient encore si bien de cette journée, comme une cassette vidéo qui tournait en boucle dans le magnétoscope de son esprit ; une journée banale, triste, comme d'habitude. Un shoot, une sieste d'une heure ou deux, puis se motiver d'aller en cours -En se donnant des raisons plus bêtes les unes que les autres-. Y aller, croiser les regards fuyants, les regards curieux, les regards moqueurs … Pas un seul avec juste … Juste quoi, au faite ? Elle-même ne sait plus réellement ce qu'elle cherche dans les yeux des gens. La paix ? L'indifférence, simplement ? Ou au contraire ; de l'intérêt ? Bref, elle s'ennuyait à mourir, comatant à moitié sur sa table, ou lisant un bon bouquin de façon plus ou moins caché plutôt que d'écouter ou de prendre des notes. Et puis il y avait eu cette annonce, le matin même. Elle n'y avait pas pensé de la journée ; les grosses réunions, très peu pour elle. Pourtant … Une sorte d'ambiance fébrile et paniquée avait prit peu à peu sa classe, voir tout l'ensemble du bâtiment, et très vite, elle su pourquoi.

Beckett. Ce môme, ou plutôt cet élève, celui qui était décédé de la main d'un parfait inconnu. Personne ne savait pourquoi, comment il avait réussit, et qui il était, mais cela avait instauré un climat de terreur que les élèves -Et les profs- tentaient d'oublier tant bien que mal, tout en restant sur leurs gardes. Et peu à peu, cette ambiance titilla la curiosité de Mary ; après tout, si cela devenait trop barbant, elle prendrait la porte, comme elle l'avait fait pour Beckett. Mais cette fois-là, c'était différent : même si elle était antisociale jusqu'au bout des ongles, elle ne souhaitait pas particulièrement la mort des élèves de l'école. Oh, bien sûr, leurs « sorts » ne l'intéressait pas, mais elle s'était sentie légèrement émue lorsqu'elle avait apprit la nouvelle, car elle ne pensait pas frôler de nouveau la mort d'aussi près. Et cette fois-là encore, elle sentait que ça serait un peu … Spécial. Différent des réunions chiantes. Alors elle s'était dit qu'elle irait, au moins un petit moment, et qui sait, peut-être que des révélations seraient faites ? Et la journée avait continué, sous une petite pluie anodine mais qui aurait pu être une alarme discrète, prévenant du danger imminent qui allait s'abattre, une fois de plus, sur la tête de la Heroe's Sup.

Il pleuvait encore, à ce moment là. Lorsque, intriguée, la jeune fille avait rangé sa chaise du bout du pieds, puis s'était mise à part de la masse qui se rendait vers la réunion. Une ambiance de plus en plus pesante et fébrile s'abattait sur la foule, et Mary, de son œil vert, se doutait que quelque chose n'allait pas. Elle n'osait pas retirer son bandeau, car elle avait peur d'avoir la tête qui explose avec tout cette foule. Alors, comme un tic nerveux, elle jouait avec le fil de son bandeau, prêt à le retirer si nécessaire. Elle passa la grande porte, et, face à cette foule, tout le corps enseignant leur faisait face -A quelques exceptions près-. Un peu plus tard, comme à son habitude, Damage arriva en retard. Toujours le même visage, la même expression. Non, c'était différent … Il semblait aussi mal à l'aise et anxieux que les professeurs. Aucuns sourires, aucune expression rassurante, juste une attente interminable. Il était arrivé face à la foule, et commençait son discours, qui cette fois-ci prit Mary aux tripes. Effectivement, cela parlait de Beckett, mais pas que. Et lorsque enfin, certain point noir allait être révélé, un homme entra, de noir vêtu, comme une ombre. Non … Comme la mort qui s'abat sur un homme. Instinctivement, elle retira son bandeau et ce focalisa sur lui. Et ce qu'elle ressentit, ne la rassura pas.

Le vide. Le froid. Le noir.

Et subitement, il fendit l'air directement sur Damage, qui ne pu éviter le coup fatal.

* * *

« Damage Greem est mort. »

Sous une même pluie, plus battante et plus froide cette fois-ci, Mary regardait le ciel en écoutant ces mots. Celui qui avait sortit la tête de l'eau de plusieurs centaines d'élèves, qui avait un idéal, peut-être stupide et idyllique, mais qui avait un but, un rêve, et qui se battait pour, était mort, comme il avait toujours été : En directeur de l'école. Elle ne l'avait jamais réellement aimé, et il ne fallait pas lui en vouloir ; elle n'aime personne. Ou plutôt, elle n'aimait personne, car la boule dans sa poitrine était très douloureuse et très pénible. Elle ressentait un vieux sentiment qui lui semblait si lointain et si vieux, comme si elle retrouvait un vieil ami après de nombreuses années ; la véritable tristesse. Elle était triste, au quotidien, mais c'était devenu une habitude, une façon d'éloigner les autres. La véritable tristesse, celle qui vous fait hurler de douleur, c'est de celle-ci dont parlait Mary. Elle n'avait plus de force pour rien, et elle était restée là des heures, proscrite dans un coin de la ville, sous la pluie.

Mais elle ne pouvait pas rester là. Il fallait agir, et vite ; la tournure que prenaient les événements lui avait fait comprendre que si personne ne faisait rien, ils allaient tous mourir. Elle, les professeurs … Serren, Rox', André, et même Aton et Lucky … Tous périrons. Elle le savait, elle l'avait « vu ». Elle ne pouvait pas réellement le croire, mais cette angoisse qui grimpait le long de son échine lui prouvait que si, elle ne s'était pas trompée. Dans un effort surhumain, elle se redressa, et poursuivit son chemin jusque dans son petit studio fraîchement repeint. Elle arriva, trempée, et se contenta de jeter ses affaires dans un panier de linge sale, passer sous l'eau chaude de sa douche, puis d'en ressortir quelques minutes après, sa frange ruisselante d'eau qui lui tombait sur son œil verdâtre. Elle se changea, de façon totalement mécanique, enfila simplement un tee-shirt noir et un vieux jeans ; elle n'aimait pas les pantalons, car on voyait sa légère maigreur, mais elle n'avait pas le temps de pense à ça. Elle prit tout de même un gilet, noir également, pour couvrir ses bras meurtris de piqûres et de cicatrices diverses ; personne n'avait à voir ça.

Et c'est en fourrant quelques affaires de rechanges dans son grands sacs qu'elle ferma d'une main ferme, qu'elle prit avec elle son bandeau qu'elle ne mit pas sur son œil, mais dans sa poche. Même si elle devait en avoir le cerveau qui explose, elle voulait tout entendre, tout voir et tout savoir. Il le fallait, il fallait que tout le monde se mobilise, même la plus asociale des personnes. En un an, Mary avait légèrement changé ; elle était devenue plus agressive et moins muette, et même si cela n'a pas l'air d'être un réel changement, s'en était un. Sans s'en rendre compte, elle commençait à s'intéresser aux autres, très progressivement. Elle prit quelques médicaments, et tout en les mettant dans son sac, elle regarda la seringue posé sur sa table de chevet. Elle avait les bras qui lui en démangeaient d'envie, et son cœur s'était mit à battre plus vite, mais elle tourna la tête et finit de fermer son sac. Non, elle ne se piquerait pas. Quitte à tomber en manque. Ce n'était pas le moment de partir et d'être stone. Elle le mit sur son épaule, se recoiffa rapidement, puis ferma tout ; volets, porte, eau … Elle passera quelques jours chez Hyacinthe, alors à quoi bon laisser tout d'ouvert ? Elle planqua certaines choses, au cas où elle aurait des visites non-désirées, puis elle claqua la porte derrière elle.

Sur le chemin, sous la pluie devenue légèrement plus fine, elle marchait avec son pas lent et nonchalant habituel, restant tout de même sur ses gardes ; on ne sait jamais. Et c'est avec un visage neutre, mais les yeux remplit de larmes qu'elle atteignit progressivement l'école, devant laquelle tout les volontaires pour aller chez Hyacinthe s'étaient donnés rendez-vous. Elle se frotta le visage d'un revers de manche, puis continua son chemin.

Faites que tout ne soit pas perdu.

Damage Greem, mort ? Liam ne connaissait pas cette homme. Il en avait juste entendu parler, oui, en tant que fondateur de l'école des apprentis héros, là Heroe's-SUP. Était-ce Nicky ou les jumeaux qui lui en avait parlé ? Il ne savait plus. Lui n'était qu'un gosse de riche qui commence à pourrir dans sa cage dorée, bien qu'il s'en échappe de plus en plus. Il sortait, cotoyant la classe moyenne, des élèves de la Heroe's, se prenant même d'affection pour un voleur. Même si cette fuite en avant finirait par le tuer, il profitait du sentiment grisant d'avoir le contrôle de sa vie, être libre.

Bien sur, il était désolé du meurtre d'un homme intègre et qui ne demandait que la justice. Il passa ses doigts sur la croix argentée accrochée à son cou, adressant une petite prière pour son salut. Liam croit en Dieu, c'est rassurant de se dire que quelqu'un veille sur les âmes de ceux qui nous sont chers. Mais Dieu a le droit de se mettre en colère contre ceux qui bravent les règles.

Le blond s'adossa à sa fenêtre et s'alluma une cigarette, contrarié. Damage est mort, certes. Mais le plus inquiétant est qu'il s'est fait tué. Qui donc pouvait s'amuser à faire régner une peur pareille à des innocents ? Il innhala une grande bouffée de fumée. Lui, il s'en foutait de se faire tuer, mais ceux qu'il aime... Jamais il n'accepterait jamais que du mal leur soit fait. Jamais. Il fallait qu'il mette Nicky les jumeaux et Lulu en sécurité. Il alluma son PC pour aller leur commander des billets d'avions pour New-York, sa ville natale. Il s'apprêta à en commander quatre, mais il en prit finalement trois. Il avait déjà fallu du temps à Lulu pour se faire à la ville, jamais elle ne pourrait se faire à l'ambiance étouffante de Manhattan. Demain à la première heure, il les amènerait à l'aéroport. Ils pourraient rester chez ses parents.

Il finit de fumer l'esprit ailleurs. Il ne savait pas qui ou quoi, comment, pourquoi mais il devait rester debout, rien ne le ferait tomber. Sauf la mort. Il écrasa son mégot avant de se laisser tomber sur son lit. Liam devait l'admettre, il avait peur. Peur pour Lulu, Trace, Mickael et tous ceux qu'il avait pu croiser, tous ceux qu''il a promit de protéger. Il devait garder son aplomb malgré la peur qui lui tordait les tripes. Il fixait le plafond, l'esprit absent.

Toutes ses pensées furent interrompues par l'arrivée fracassante de Lulu dans sa chambre. Elle pleurait à chaudes larmes. Ses jambes tremblaient et ses bras agrippaient son frère qui tentait de la rassurer. Il voulait se montrer calme, apaisant mais la crainte faisait vibrer sa voix et les larmes commençaient à couler. Il serra l'amériendienne contre lui, certes, il avait peur, mais il ne laisserait personne lui faire du mal. C'est avec fébrilité qui lui dit ses quelques mots.

《Ne crains rien Lulu. Aucun mal ne te serra fait, je te le promets. Je serais là pour y veiller.》

Son propre souffle l'ettouffait, il avait l'impression de vomir sa voix. Si ce n'était qu''un cauchemar, il se pincerait mais c'est bel et bien réel. Il devait se reprendre, protéger ce qui lui est cher. On ne détruirait pas une nouvelle fois le monde qu''il se bâti. Liam Victoria ne l'acceptera pas, quitte à mourir, il les protégera, les personnes qui sont son monde.

Il avait plu toute la journée. Fallait-il y voir un quelconque présage ? La journée avait été banale pour moi, comme bien d'autres journées. J'avais entendu dire que le directeur de la Heroe's organisait une réunion exceptionnelle pour lever le voile sur la mort du garçon qui avait été assassiné, mais je ne me sentais pas concernée. Comme pourrais-je me sentir concernée ? Je ne connaissais pas ce jeune homme et je ne faisais pas non plus parti de la Heroe's, contrairement à Junko. J'imaginais qu'elle, elle irait. Non, pour moi ce fut une journée comme les autres. Une journée de plus à ajouter à ma vie morne et sans lumière. Une journée de plus que j'étais condamnée à vivre.

Ce soir-là, on recevait du monde. Mon père était en ville, pour une fois, et il avait invité les ambassadeurs d'Angleterre et de Belgique à dîner chez nous. Moi, je faisais tapisserie, dans le salon, un verre de cocktail à la main. Que pourrais-je faire d'autres ? Pas grand chose. J'avais une belle robe blanche estival et des salomés vernis marrons avec le bout et le talon noir. J'étais un peu maquillé aussi, pour faire semblant que j'étais mignonne. Pour faire semblant que je n'avais plus d'envie suicidaire, mais juste semblant. Être un minimum convaincante pour qu'on me foute la paix. Quitte à rester en vie, autant qu'on me laisse tranquille !

Le grand sujet était bien sûr la Syrie. Mon père pestait de la machine arrière qui s'était enclenchée ces derniers temps. L'ambassadeur d'Angleterre était embarrassé du vote du parlement. Le Belge écoutait sagement. Voilà un pays qui avait bien besoin de héros. Plus que moi. Alors qu'on me sauvait, d'autres se faisaient gazer. Elle est belle la justice ! De temps en temps, on me demandait mon avis. Histoire de me sortir de mon mutisme. Histoire de faire semblant qu'on s'intéressait à moi. Je pense que la question n'est pas tant de s'il faut intervenir ou non, mais comment avons-nous pu laisser se massacre durait aussi longuement.

La sonnerie du téléphone de la maison stoppa court les paroles. Un appel bref. Ma mère qui lança un « allumez la télé » avant de raccrocher. Mon père demanda donc à Rachel d'allumer la TV. Je ne vis rien mais j'entendis tout. « /.../ retrouvons notre envoyé spécial sur place, Lucas Smith. Lucas, vous me recevez ? Il y a-t-il du nouveau ? – Et bien Heather, pas vraiment. Le calme est revenu sur la Heroe's, mais pour le moment la vice-principale, Camille Clemenceau, se refuse à toutes déclarations. Certains élèves sont partis chez des membres du personnel de la Heroe's, alors que d'autres ont tenus à rester. – Savons-nous qui est l’assassin et ce que va devenir l'école ? L’assassin répond au nom de Dark Hours, mais c'est tout ce que nous savons pour le moment. Quant à l'avenir de l'école, je pense que nous en saurons plus dans les jours qui suivent. – Merci Lucas ! » L’incompréhension régnait dans le salon « L'année aura été rude pour la Heroe's, après le meurtre d'un élève, Jackson Beckett, l’assassinat de Damage Greem, fondateur de la célèbre école de Héros, est un nouveau coup dur. Rappelons que les Légendes sur place, Brooke Vaughan qui arborait un bras dans le plâtre et Wilhelm Murnau n'ont rien pu faire. Merci d'avoir suivi ce flash spécial, rendez-vous demain dans le journal matinal pour, espérons le, de nouvelles informations. » Le générique, puis mon père qui demande à Rachel d'éteindre la télé...

La nouvelle étonna tout le monde. Greem, le fondateur de la Heroe's mort ? Vraiment ? Je vais être honnête, la nouvelle même si elle m'étonna, ne m'attrista pas plus que cela. Je ne le connaissais pas, il aurait été hypocrite de ma part de dire que cela me touchait. D'ailleurs, rien ne me touchait, n'est-ce pas ? Je ne fis pas attention à ce que disaient mes parents et les invités. Brooke avait le bras dans le plâtre ? Pire, elle n'avait rien pu faire ? Je ne concevais pas la chose, je n'arrivais pas à imaginer quelqu'un de plus fort qu'elle. Ses collègues étaient au mieux aussi fort qu'elle, mais impossible qu'ils le soient plus. Impossible qu'il existe quelqu'un ou quelque chose de plus fort qu'elle. Et là, elle n'avait rien pu faire. Pire, elle avait dû essuyer un revers pour avoir un bras immobilisé. Elle allait bien au moins ?

Euh, attendez...

Brooke, cette femme que je maudissais chaque jour. Cette femme qui m'avait vu défaillir dans ses bras. Cette femme avec qui j'étais si désagréable toutes les fois qu'on se parlait.

Ce soir-là, je me suis surprise à m'inquiéter pour elle.

Pourquoi ?

Je suivais la foule qui s'entassait dans l'immense salle de réunion. Un brouhaha sourd résonnait dans la salle pleine de monde. Il y avait des gens que je ne connaissais absolument pas. Les professeurs étaient tous là. Je reconnu Eric et Blondie, je ne voyais pas Mr Chateaubriant ni mes professeurs habituels. Ils devaient sûrement être quelque part dans ce "troupeau".
Un homme monta sur l'estrade, le visage grave. A le voir, c'était une mauvaise nouvelle qui nous attendait. Il attendait que le silence règne pour annoncer sa nouvelle. Le calme s'installa, l'homme annoça la mort de Mr Greem. Je tressalis, nous n'étions plus en sécurité ici même. Je ne voulais pas quitter la Heroe's Sup. Il y avait toujours Mme Clemenceau mais avec deux meutres dans l'établissement, qu'allons nous faire ? Nous étions tous affolés. Qu'allons nous devenir ? Que ve devenir la ville ? Comment vont devenir les futur héros en ce bas monde ?
Je voyais les élèves s'affoler, ils cherchaient leurs amis pour vérifier si ils étaient bien en vie, certains élèves pleuraient sans s'arrêter, les professeurs devaient les calmer en les prenant contre eux en essayant de les rassurer du mieux qu'ils pouvaient. Ils n'en était pas capable. La panique prenait tout le monde. Malgré l'affolement de l'attroupement je restais incroyablement calme à l'extérieur. Mais en réalité j'étais transie de peur, je ne voulais pas finir comme eux, je voulais vivre. Je sortais de l'immense salle de réunion pour me calmer. Mon bras gauche étaut prit de spasmes à cause de l'angoisse qui montait. Un bourdonnement aïgue résonnait dans ma tête, mon autre bras se mit à trembler. Mes jambes refusaient de bouger. Foutue peur, elle me faisait perdre le contrôle de mon propre corps. Je tombais lourdement au sol, la panique m'avait prise. J'ai fais un malaise à cause de l'angoisse.

***

Je suivais les informations sur les légendes et le principal. Les journaux ne parlaienty que de ça. Brooke avait un bras de le plâtre, je n'ai pas tout compris pour Wilhem. Une chose est sûre, si les légendes n'ont pas réussies à battre cette "personne", nous ne pouvons rien faire. La ville cours à sa perte. Je ne pouvais pas aider les autres, je ne pouvais pas protéger qui que ce soit. Je suis faible.

J'étais là à soupirer, tranquillement assise à ma coiffeuse, pendant qu'on me coiffait. Je voyais bien que Lisa, ma femme de chambre ne savait trop quoi dire. « Vous savez, Lady Tara, votre père fait ça pour vous. » Je levai les yeux au plafond. « Pour moi ? À part casser du sucre sur le dos du Labour Party et maintenir la réputation de la famille mon père ne fait pas grand chose et encore moins pour moi ! » Elle continuait à ajuster mon chignon. « Il ne veut pas qu'il vous arrive malheur. Toute la maison s'est inquiété pour vous quand l'annonce de la mort du directeur a été annoncé. » « Je préfère encore mourir en combattant et en ayant eu le sentiment d'avoir servi à quelque chose que rester ici et mourir dans la mollesse. Lisa, vous me connaissez, cette vie n'est pas faite pour moi. Et vous et les autres, n'en avez-vous pas marre de servir une maison d'aristocrate ? Le temps s'est arrêté au début du XXe siècle ici ! » Elle me sourit. « Une famille aristocratique sans domestiques est aussi utile pour un comté qu'un marteau en verre. Vous avez beau dire, votre père nous offre de l'emploie. » Je soupirai. Certes... « Et puis, si cela vous ennuie tant que ça, pourquoi être revenu ? » « Je me le demande... »

La raison de mon retour ? J'aimerais dire que je n'ai pas eu le choix, mais on a toujours le choix, non ? Lors de cette horrible soirée, je n'ai brillé que par mon inutilité. Avec un don comme le mien, j'aurais pu prévoir et pourtant, je n'ai rien su. Parce que, comme pour Beckett avant, je n'ai pas posé les bonnes questions. Peut-être que naïvement, je n'ai pas osé les poser. Je peux savoir l'avenir, mais encore faut-il se poser les bonnes interrogations. Ou alors, peut-être que le destin de Greem était déjà écrite, que le futur ne pouvait plus être changé. Comme bien d'autres, j'ai essayé de faire quelque chose ce soir-là. J'avais invoqué quatre squelettes pour qu'ils se jettent sur ce Dark Hours. Bien sûr, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter, mais cela aurait pu faire gagner du temps, peut-être, le temps que les Légendes et les profs s'en occupent. Eh bien non ! Il avait déjà disparu avant que ces squelettes n'aient tenté de le lacérer, de leurs doigts longs et aiguisés. Depuis, un sentiment d'impuissance m'avait envahi. À quoi bon pouvoir connaître l'avenir si on ne peut rien faire ?

Sur cette nouvelle, mon père avait exigé que je rentre. Bien sûr, j'ai d'abord protesté ! Mais comme je sentais qu'il était capable de venir me chercher si je ne rentrais pas, je suis rentré dans le domaine familial le vendredi soir. Je ne voulais pas rester ici. Il était hors de question que je reste ici. Pourquoi faire ? Ma place était à l'Heroe's, certes des temps durs s'annonçaient, mais je ne pouvais pas fuir comme une victime ! L'Heroe's m'offrait la possibilité de faire quelque chose de ma vie, il fallait que je me batte pour elle. Comment pourrai-je me regarder dans un miroir, si je restais là, sagement caché dans cette demeure ?

Alors, une fois prête, je suis déçu vers le salon pour prendre le petit déjeuner, fermement décidé de repartir aux States. Là où je devais être. Je n'adressai pas un regard à mon père en prenant place à la table. « Je repars demain et ce n’est pas négociable. » Je ne vous retranscrirai pas notre discussion qui est bien peu intéressante. Mon père campait sur ses positions et moi sur les miennes. Pourquoi ne comprenait-il pas que j'étouffais ici ? Bien sûr, j'aimais cet endroit, mais c'était la perspective ne d'avoir aucun avenir qui me tuait. Ou plutôt, aucun avenir que j'aurai choisi moi-même. Et puis, il y eut la phrase de trop. Celle que l'on dit sous le coup de la colère et qu'on regrette ensuite. « Je sais que la mort de Dana t'a affecté, mais ce n'est pas une raison de faire n'importe quoi ! » « Attention, tu t'aventures sur un terrain miné ! » répliquai-je sèchement. Je ne l'écoutai pas s'excuser.

Là-dessus, je quittais la table. Finalement, je partirai aujourd'hui. Si je restais une journée de plus, j'allais devenir folle.

C'est en descendant de l'avion que je l'ai vu. J'ai vu ce grand écran en plein milieu de l'aéroport diffusé un flash info apparemment super important. Mes yeux ont juste été attiré par les gros titres et quand ces mots tout droit sortit des enceintes du grand écran arrivèrent à mon cerveau, j'étais sous le choc.

Damage Greem. est mort. Il est mort, assassiné par quelqu'un dont on ne connait le nom, dont on ne connaît l'identité... On a que des soupçons, on a que des suppositions, mais rien de solide. Le meurtrier est entré dans une pièce, a commis son méfait et est reparti comme si de rien n'était, comme si des enfants innocents n'avaient rien vu, comme si y'avait pas de panique, comme s'il n'avait tué personne. Je me suis assis pour réfléchir, ma tête dans mes mains, mes doigts cachant mes yeux. J'ai connu le décès, donc j'suis habitué, mais quel choc d'entendre que le directeur de la Heroes sup est décédé. Ce mec était un visionnaire, il était un héros à sa façon. Il avait permis à des enfants de trouver leur voie malgré leurs pouvoirs qui pour certains étaient des malédictions. Il avait permis au monde de s'ouvrir, d'accepter cette nouvelle évolution de l'Homme... De devenir meilleure d'une certaine manière. Et ce soir, cet homme si exceptionnel, cet homme qui m'a aussi donné une seconde chance est mort. Il est mort. Je ferme mes yeux et je souffle. J'ai envie d'exploser, de tout casser... Mon sac à côté de moi ne sert pas encore de punching-ball, mais ça va pas tarder...

Je me suis absenté trois semaines. Trois ridicules semaines pour me rendre sur la tombe de ma fiancée et pour prendre l'air, pour retrouver la famille qui me reste. Déjà que c'était pas joyeux... Alors en plus, en plus de ça, j'apprends qu'une personne que je considérais comme admirable et que j'admirais, a été assassiné. Je ne me serais jamais cru capable de dire ça, mais franchement ... J'ai envie de tuer tout le monde. C'est quoi le problème de ce monde ?! Pourquoi toujours tuer des gens...? Enfin, j'suis en mode bisounours là, mais merde! J'ai même pas été là. J'ai même pas été là pour... pour mon boulot. Malgré tout, je me sens coupable.. Si ça se trouve avec mon pouvoir, on aurait pu arrêter ça, on aurait pu arrêter ce massacre. Mais non. J'étais pas là. Je déglutis avant de relever. J'ai besoin de boire, de ... de me retrouver seul. De garder mon calme. Ne pas faire de crise. Ne rien faire. Je me dirige donc aux toilettes avant de m'asperger la face d'eau. Je reste un moment comme ça, le visage mouillé et les paupières closes, la bouche entre-ouverte pour mieux respirer. Putain... La vie est vraiment une salope.

Je quitte l'aéroport aussitôt, et je me rend chez moi direct, histoire de poser mes affaires et de chopper de nouvelles fringues. Le taxi n'a pas arrêter de poser des questions connes. Si j'avais entendu parler du drame. Ce que j'avais fait pendant mon voyage. Si j'étais triste. Si j'allais bien. Si je voulais qu'on s'arrête. Au fur et à mesure, j'ai arrêté de lui répondre et je lui ai payé la somme que je lui devais en bas de chez moi, quittant sa putain de voiture jaune sans le moindre mot, sans le moindre sourire. J'ai pas envie de sourire, pourquoi faire semblant? J'ai qu'une envie c'est de me défouler, de frapper sur quelque chose, de me calmer. Donc je pose mes affaires sur mon canapé, tu sais le clic-clac et je me dépêche pour chopper un tee-shirt et un jean, avant de prendre ma veste et mes clefs et d'aller directement à la Heroes sup. Je dois absolument savoir ce qu'il s'est passé.

Je rentre dans l'établissement, mon paquet de clope et mes clefs dans mes poches. Je regarde autour de moi. Rien ne semble avoir changer... Il n'y a juste plus personne. Les enfants ont du rentrer chez eux pour la plupart. Je soupire. Je continue de marcher dans ce grand couloir central, puis dans le hall. C'est vraiment super calme, à part quelques policiers de temps en temps. Des policiers? Pff. Franchement, parfois le gouvernement a de drôle d'idées. J'observe tout autour de moi, j'essaye de comprendre, de capter pourquoi... Mais rien ici ne m'indique quoi que ce soit. Je file alors directement dans le bureau de l'adjointe directrice.. Enfin la nouvelle directrice dès à présent, dans ces tristes circonstances. Je prend ma respiration avant d'entrer puis je toque, la tête basse. Finalement je finis par rentrer, passant ma tête par dessus le cadran de porte. « Camille ? » Je sais qu'elle devait être là. Après tout, c'était le bureau du directeur. Son bureau dorénavant. Elle était penchée sur la fenêtre à observer les lampadaires dans la nuit. Et dire qu'à quelques heures près et j'étais là pour les aider... Je déglutis et je rentre dans la pièce. Je finis par m'approcher du bureau et regarder les photos, les papiers. Le bordel ambiant quoi. Je soupire une nouvelle fois. « J'suis vraiment navré pour la mort de Damage. Je sais que... que vous étiez proches. Et je sais que je devrais plutôt rentrer chez moi que de t'accabler avec des condoléances une nouvelle fois. Mais je voulais te le dire. » Je prend une inspiration et je regarde autour de moi. Comment m'excuser d'avoir jouer l'absent? Comment m'excuser d'avoir failli à mon ancien statut de héros. Ah là, oui, je me sens bien con. Comment Shark a-t-il pu laisser les morts prendre une place plus importante que les vivants ? Si j'étais passer à autre chose, j'aurais été là, j'aurais combattu. Et j'aurais pas à m'excuser, car je déteste ça. « ... Désolé de pas avoir été là. A demain. » Je finit par sortir de la pièce et par refermer doucement la porte. La laisser tranquille, tiens. Elle a bien du encaisser aujourd'hui. J'ai dit ce que j'avais à dire. Maintenant je me barre.

J'ai encore des trucs à faire à Heroes avant d'aller boire un verre. Ouais j'en ai besoin. Je soupire quand l'assistante vient me dire de me présenter à 9h demain matin. Hé oh, toi lâche moi le cul, j'ai besoin de respirer ça se voit pas. Je la repousse gentiment pour aller faire un tour dans les couloirs. Certains élèves doivent encore être là. Je devais m'assurer que Mary allait bien. Je veux qu'elle aille bien. Alors je fais le tour des chambres pour voir si une âme y vit, mais rien. Je finis par soupirer énervé. Putain. Je peux même pas m'assurer que des gens vont bien. Je sors de l'école au bout d'un moment. Ah tiens, qui je croise...? André. Mon épaule se cogne contre le sien et nos regards se croisent. Je lui dis rien, je lui dis absolument rien. Je le regarde juste de mes yeux dorés, mon visage froid et inexpressif peu habituel. Cette morosité me colle à la peau. J'arrive pas à sourire. Alors je détourne mon regard et je fais style que rien ne se soit passé. Je lâche juste un « Fais attention à toi, petit con. Qu'il ne t'arrive rien, je le regretterais. » tandis que je sors une clope de mon paquet et que je le porte à mes lèvres. C'est pas méchant. C'est juste que je veux pas que d'autres gens meurent. De voir d'autres cadavres, et de supporter d'autres peines. J'ai l'impression que malgré mon pouvoir, la Faucheuse me suit quand même partout.

La pluie commence à tomber tandis que je suis adossé contre le mur de l'établissement. Les gouttes fines tombent sur mes cheveux blancs et je finis par uniquement protéger ma clope pour fumer. Finalement une bonne rincée me fera du bien. J'attends un peu avant de quitter cet enfer, de retourner chez moi tranquille malgré les contre-indications de tout le personnel. Je n'irais chez personne, ça ne servira à rien. J'ai besoin d'être tranquille. Très tranquille. De méditer à quoi faire dorénavant. Quand je reste dans mes pensées, mes yeux se posent sur la frêle silhouette de Mary. Ah tiens. Je me redresse délicatement avant la chopper par l'épaule juste avant qu'elle ne rentre dans l'établissement. Je suis soudainement ... Rassuré. Je la prend dans mes yeux et je la soulève du sol, heureux de voir qu'elle va bien. « han mon dieu, Mary... » Je lâche deux ou trois trucs en arabe avant de la reposer sur le sol « putain, t'as rien... Ouff. Est-ce que ça va ? » Quelle question débile. Qui irait bien ? Et bordel, Serren, arrête avec ton sourire hypocrite personne n'y croît... Mais c'est plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de sourire, c'est comme si... Comme si mon corps tout entier se voulait rassurer, comme si mon âme d'égoïste disait pense un peu aux enfants pour une fois. Je m'assure donc avec attention que Mary va bien avant de la lâcher et de la laisser s'en aller chez Hyacinthe. Je lui embrasse le front en lui demandant d'être prudente et je la regarde s'en aller. Putain, quelle vie de merde.

Je suis trempé. La pluie continue de s'écraser sur tout corps qui lui fait obstacle. Elle mouille les sols, et déprime les coeurs. Je fais une moue avant de jeter ma clope complètement trempée elle aussi. J'ai même pas eu le temps de fumer la moitié. Je me résigne à rentrer chez moi en courant. Enfin... En milieu de chemin je me dis que boire un verre ne me fera pas de mal alors je me met à l'abri et je compose un numéro. Les bips de mon smartphone retentisse dans la rue, ma capuche sur ma tête. Je porte le combiné à mon oreille avant d'entendre une voix féminine. Pff. A croire que l'histoire est vraiment faîte pour se répéter. Quand c'était elle qui m'avait appelé j'étais en Arabie, je lui avait dit que je la rappellerais dès que je serais rentré. Et bien, voila. Je tiens ma promesse. « Allô Brooke. Ouais, salut... Ouais je viens de rentrer. Est-ce que ça te dis de venir boire un verre ? J't'invite. » Je souris ironiquement durant cet appel. Au moins on allait se boire ce verre depuis le temps, mais... Dans quelles circonstances ? Dans des ténèbres tellement épaisses que même la plus pure des lumières s'y noierait.

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BONNE LECTURE ♥

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Un deuxième meurtre

« Quand les êtres humains arrêteront-ils ce massacre qu'est la guerre ? »
Tout le monde
Le ciel du matin était gris sombre, quand Belinda décida de faire son jogging matinal. Certainement pas le meilleur des temps pour faire ça, mais il le fallait bien. Peu importe comment cette journée allait se dérouler, il ne fallait jamais laisser les bonnes habitudes partir en fumée. Du moins, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à lire en gros titre la mort de Damage Greem, le principal de la heroes's sup, où son petit frère avait décidé de faire ses études pour devenir un super héros respecté... Elle ralentit pour acheter un journal au kiosque et s'assit sur un banc avant que ses jambes ne lâchent à cause d'un poids invisible qui la rendait plus lourde qu'elle ne l'avait jamais été. Pauvre homme. Il était tellement connu, beaucoup de gens l'aimaient bien. Alors pourquoi ?... Sans doute en rapport avec l'élève assassiné quelques mois plus tôt. Quelqu'un voudrait donc que la panique gagne toute la ville ? Bon sang. Pourquoi les êtres humains ont besoin de tuer tant que ça ? Elle ne comprendra jamais. Tuer des gens alors que l'on sait qu'ils ont une famille... C'est digne d'un monstre.

En parlant de monstre... Carnage était officiellement de retour (pour nous jouer de mauvais tours !). N'en avait-il pas assez ? Les guerres sont fatigantes. Il n'y a vraiment que les mâles pour penser à dominer le monde. Enfin. Là n'était plus la question. Il fallait qu'elle rentre chez elle et s'y cloître le reste de la journée. Tout le monde avec des têtes de six pieds de long, et c'était vraiment étouffant. Certes, perdre une personne importante n'était pas une nouvelle réjouissante (même pas du tout. Que fera donc son frère, bon sang ?! Si jamais il lui arrive quoi que ce soit...). Elle se leva et continua son chemin en sens inverse, se pressant plus que nécessaire pour rentrer dans son petit chez soi. Même si maintenant, pas même une simple porte était sûre. S'enfermer dans une cave blindée n'aurait pas été efficace non plus contre un sentiment qu'elle ne connaissait que trop bien lui rester dans l'estomac pendant qu'elle courait. La peur. Et le seul moyen qu'elle avait de la contrôler était de s'occuper l'esprit avec autre chose, à savoir, faire de fausses pierres. Et peut-être fumer des cigarettes, aussi. Elle s'arrêta de justesse devant un bar-tabac pour acheter une bonne dizaine de paquet de "clopes". Elle s'était promis d'arrêter, eh bien, c'est raté, mais elle en avait envie pour déstresser.

Quand elle aura tout fumé, elle ira beaucoup mieux que l'état présent. Et il faudra aussi s'assurer que son frère ne soit pas dans le besoin d'un quelconque service. Mais peu importe qu'il dise non ou oui, elle fera son possible pour l'aider. C'est une grande sœur poule. Enfin bon, une bonne journée de travail l'attend, alors en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, elle était déjà dans sa cave à fumer tout en travaillant ses fausses pierreries. Le pire reste à venir.

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Un deuxième meurtre

« Adieux jours paisibles, bonjour chieuse de vie. »
Tout le monde
Cela faisait maintenant quelques bonnes heures que Nikolaï était assis, en train de fumer, sur son lit, le téléphone en main. Il avait appris la mort de Damage Greem, et c'était une grosse perte, oui, mais ce n'était rien pour lui. Des hommes, il en avait vu mourir par centaines, cela ne lui faisait plus rien. Même plus ce pincement au coeur quand il avait commencé à tuer des hommes pour le bien de la famille de son parrain. Il se sentait nostalgique de penser à tout ça, tout en écoutant son supérieur, sur le fait que les demandes de gardes du corps avaient fortement augmenté depuis la bien triste nouvelle. Il fallait se rendre à l'évidence, il n'allait pas beaucoup dormir les prochains jours. C'est normal que les gens aient peur, mais ce n'est pas une raison pour payer un garde du corps H24 et 7j/7j. On se demande s'ils savent qu'ils ont eux aussi une vie derrière ce masque de professionnalisme. Enfin, tant que cela lui rapporte un peu plus d'argent que d'habitude, il n'était pas contre.

Qui plus est, Roxane allait elle aussi avoir plus de boulot, étant une professeure de l'établissement de futurs super héros de la ville. Allait-elle dormir un minimum d'heures convenables ? Ou aura-t-elle de bonnes choses à manger ?... Pas qu'il s'inquiète pour sa colocataire, qui sait déjà se débrouiller seule (elle a quand même le même âge que lui), mais il préfère savoir si elle n'a besoin de rien. Une fois l'appel de son patron terminé, il se dirigea vers la cuisine histoire de faire à manger pour Roxane, si jamais elle revenait trop fatiguée pour cuisiner elle-même. Une fois qu'il eut tout mis au frigo, il se vissa sur sa chaise de bureau, devant son ordinateur pour lire la nouvelle de plus près... Allons bon, en plus de la mort de Damage, voila qu'un super-vilain refait surface au même moment. Carnage... Il faut préciser que Nikolaï ne savait pas vraiment grand-chose de tout ça, étant resté une dizaine d'années dans un bocal comme un foutu poisson rouge, et il n'avait eu que deux à trois années pour rattraper son retard sur la vie moderne, ou du moins, plus qu'elle ne l'était avant qu'il soit coupé du monde.

Une fois sa lecture finie, il décida de regarder la télévision, le moyen le plus connu pour vider son esprit de toute intelligence. Enfin, certaines séries américaines sont plutôt intéressantes, mais d'autres... Sont tout bonnement horrible, tellement apte à vous faire mourir les neurones. Il regardait l'écran sans le voir, pensant au sens de ce qui se passait en ce moment. Il est vrai qu'un élève avait été assassiné, lui aussi, plus tôt. Serait-ce lié ou alors ce n'est que pur hasard ? Ah moins que ce ne soit monté de toutes pièces par une personne souhaitant le pouvoir. Dans tous les cas, ce n'est pas le moment de penser à ça. Il sera plus facile d'y penser à tête reposée, que de rester debout. Autant se servir du peu de temps qu'il lui reste de nuit pour dormir un minimum. Viendra bientôt le temps d'éclaircir ce mystère.

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Un deuxième meurtre

« Les regrets nous suivent où qu'on aille, peu importe ce que l'on fait pour s'en débarrasser. »
Tout le monde
Depuis quand n'avait-elle pas entendu d'aussi mauvaises nouvelles ? Depuis très longtemps, sans doute. À peine venait-elle d'arriver dans l'établissement de la Heroes's sup qu'un meurtre se produisit. Elle n'était malheureusement pas disponible au moment du rassemblement, et avait tout raté. Peut-être que si elle avait été là, elle aurait pu faire quelque chose ? Sans doute pas, car d'après ce qu'on lui avait dit, personne n'avait pu arrêter la personne qui a tué Damage. Elle se contenta de broyer du noir pendant un petit moment avant de se reprendre. N'était-elle pas une professeur, une personne qui doit montrer l'exemple ? Si ! Eh bien, qu'elle le montre, au lieu de ruminer des pensées noires ! Et même Damage Greem doit vouloir que l'on prenne les choses en mains à sa place, que l'on ne se laisse pas submerger par la panique, la peur ou encore l'angoisse. Elle devait se préparer au pire.

Elle fouilla dans tout ce qu'elle pouvait trouver sur le web. Elle se souvenait vaguement des journaux parlant de Jackson, l'élève décédé il y a quelques mois. Elle pirata même sans se faire prendre les bases de données de toutes les organisations américaines (un bon ami l'avait aidée durant tout ce temps, car le piratage n'était pas sa façon préférée de faire, mais si l'occasion s'en présenterait, elle lui rendra la pareille) mais ne trouva rien de concret. Elle savait aussi que Brooke aurait surement dû faire la même chose qu'elle bien plus tôt. En parlant d'elle, il faudrait qu'elle aille la voir, histoire de savoir plus en détail ce qui s'était passé. Elle se sentait vaguement inutile, sur ce coup-là. Complètement larguée. Au lieu de travailler sur un projet qui allait sans doute finir à la poubelle, elle aurait mieux fait de venir. Enfin, ce qui était fait. On ne peut pas revenir en arrière.

La seule chose à faire était d'attendre des résultats plus concluants, mais dans combien de temps ? Des années ? Trop long, c'est ridicule, enfin ! C'est décidé, elle ira voir Brooke quand elle sera motivée pour quitter sa villa à moitié reconvertie en labo.

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Un deuxième meurtre

« Pourquoi il faut toujours que les hommes détruisent ce qu'il y a de plus beau sur Terre; la vie ? »
Tout le monde

Pourquoi a-t-il fallut que ça arrive ? D'abord, la mort de Jackson qui a fait souffrir Jim, maintenant, la mort du principal, Damage, qui va effrayer encore plus d'élèves ? Pourquoi les êtres humains sont si mauvais entre eux ? C'est une question à multiples réponses. Tellement multiples, qu'elles ne pourraient même pas figurer sur une seule page. Jonathan n'était pas là lord de l'assassinat. Et heureusement. Il n'aurait pas supporté quelqu'un se faire tuer sous ses yeux reptiliens. Il était dans un coin du bungalow à déprimer comme un enfant. Et c'était peu être ce qu'il était au fond de lui. Un petit enfant. Il n'aime pas voir des gens mourir. Il est du genre à vouloir que sa mère d'adoption reste toujours avec lui, même s'il sait que ce n'est absolument pas possible. il veut ce qui n'est pas possible d'avoir.

Il était depuis un moment, dans son coin de chambre, en train de grelotter, ou sangloter ? avec ses serpents qui l'observaient en silence. Peu importe l'âge qu'il avait, il restait un enfant, d'une certaine façon. Beaucoup trop sensible pour ce monde de brutes. Il n'y avait que Oscar, qui était toujours enroulé autour de son cou, qui tentait de le calmer. Il se leva soudain pour prendre la couverture de son lit et se la mettre sur les épaules avant de retourner dans son coin et de se rouler en boule comme les serpents savent le faire, même s'il n'avait jamais eu de corps de serpent de sa vie, et s'endormit comme un gamin de cinq ans qui doivent faire sa sieste. Il n'y a qu'en dormant qu'il pourra faire le point. Enfin, plutôt son subconscient. Tant qu'Oscar était avec lui, il allait bien. Mais il aurait surtout eu grand besoin d'une présence humaine.

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Ses cheveux étaient soudainement devenus d'un noir profond, un noir de nuit, impénétrable et attristant. Un noir de la couleur du deuil qui brisait peu à peu son petit cœur meurtri par le chagrin. Sa peau était blanche, si blanche qu'elle aurait pu passer pour morte si vous l'auriez vue endormie. Les larmes coulaient le long de ses joues comme elles n'avaient jamais coulées, et sa poitrine se soulevait avec un rythme effréné et tremblotant. Ses yeux n'arrivaient pas à atteindre une couleur stable, ils viraient à chaque seconde d'une teinte plus terne que la précédente. Alyssa sanglotait, se sentait perdue et désemparée. Elle n'était pas préparée à l'évènement bien funeste auquel elle avait assisté, et cette scène si frappante revenait à chaque instant dans son esprit, sans qu'elle n'arrive à la chasser, la troublant et l'apeurant toujours un peu plus.

Cette journée avait pourtant bien commencé pour elle. Elle avait assisté avec assuidité à ses cours, elle avait dévoré un pavé de plusieurs centaines de pages sur la robotique qu'elle avait emprunté à la bibliothèque, elle avait trainé dans les rues de la ville profitant simplement de marcher à l'air frais. Elle savourait pour la première fois une liberté qu'elle avait toujours rêvé de posséder, elle se sentait entière, elle connaissais le bonheur.

Elle s'était ensuite, le soir venu, rendue à la réunion donnée par Damage Greem. Elle savait bien que c'était pour discuter de la mort d'un élève, mais elle ne réalisait pas vraiment. Pour elle, l'école était trop sûre pour qu'un étudiant puisse y être assassiné.
Elle s'était assise sur sa chaise, légèrement mal à l'aise de voir toute cette foule autour d'elle. Et puis, lorsqu'elle avait aperçu Robot Rock, toute trace de doute, s'il y en avait toutefois eu, s'était effacée. La jeune islandaise n'avait pu détacher ses grands yeux brillants de la Légende, heureuse de la voir en chair et en os pour la seconde fois de sa vie.
Le directeur était arrivé légèrement en retard, et avait rejoint les professeurs sur l'estrade qui dominait tous les habitants de la ville ici présents. Alyssa s'était concentrée sur le discours, essayant d'oublier temporairement la présence de son modèle. Elle avait observé l'assemblée, se sentant un peu perdue. Elle se souvenait avoir parlé à une amérindienne en début de soirée, mais rien de réellement intéressant. C'est vrai qu'elle ne connaissait personne, en tant que toute nouvelle arrivée. Mais peu lui importait pour l'instant.

Les questions avaient fusé. Tout le monde parlait en même temps, un brouhaha incessant emplissait les oreilles de la jeune fille, qui n'était pas vraiment habituée à tout ce bruit. Elle s'était terrée dans un coin de sa chaise, n'osant plus bouger, voulant passer inaperçu. Après quelques instants, elle avait enfin osé s'exprimer sur les interrogations qui troublaient son esprit. Un grand pas en avant, donc.
Elle se sentait plus ouverte, plus intégrée dans cette communauté, quand tout à coup... le drame.
Damage Greem, l'homme intouchable par exellence, avait été poignardé juste sous ses yeux. La suite, elle ne s'en souvenait plus. Ou que très vaguement. Avait-elle crié ? Sûrement. Avait-elle pleuré ? Les larmes le long de ses joues légèrement creusées l'attestaient. Avait-elle paniqué ? Sans nul doute possible.
Un traumatisme. Voilà ce que c'était pour elle.
Elle se rappelait de s'être questionnée sur son avenir au sein de la Heroe's. Si l'école fermait, qu'allait-elle devenir ? Elle savait qu'elle devrait retourner au laboratoire d'études, subir de nouvelles expérimentation sur son état de santé et abandonner sa liberté et son rêve de devenir héroïne.

Heureusement pour elle, son professeur de Maîtrise de Soi, Mr. De Chateaubriand, lui avait proposé de l'héberger le temps que la situation se stabilise un peu. Elle avait accepté cette proposition, légèrement gênée, ne sachant quelle autre alternative choisir. Elle se promit de le remercier comme il le fallait, même si elle n'avait aucune idée de comment. Elle demanderai à ses parents. Ah oui, ses parents... Alyssa alluma son téléphone portable tout récemment acquis. Comme elle s'en doutait, elle avait reçu plusieurs messages vocaux de ses géniteurs. Elle les rappelerai. Mais pas maintenant. Elle voulait se détacher de la carapace protectrice qu'ils formaient autour d'elle. Elle voulait grandir. Elle se rendait enfin compte qu'autour d'elle, tout n'était pas rose. Les héros ne sont pas toujours vainqueurs, les criminels peuvent faire preuve de force et d'intelligence. Et elle se promit de faire tout pour qu'un évènement tel que celui ci n'arrive plus jamais sous ses yeux. Elle se promit de se battre. Elle se promit d'étudier tout ce qu'elle pourrait pour essayer de s'améliorer et de devenir la meilleure. Elle se promit de ne jamais oublier le meurtre auquel elle avait assisté pour garder en mémoire cette funeste expérience. Elle se promit de réussir.

Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux. Ils étaient toujours noirs d'ébène, indice du choc qui ébranlait son esprit. Elle aurait pu essayer de les faire redevenir à la normale, mais elle ne voulait pas, ne pouvais pas. Elle désirais montrer à tous le deuil qui fragilisait la ville entière. Le deuil qui la fragilisait, elle, mais qui l'aidait aussi à être plus forte. Ses yeux prirent une teinte légèrement verdâtre, couleur de l'espérance. Oui, elle serait plus forte que jamais, même si le souvenir de l'assassinat la hantait littéralement.

Il était minuit et Nikki ne dormait toujours pas. Toute habillée, assise ou plutôt recroquevillée sur son lit elle regardait l'heure passer.
Tic tac, Damage était mort, assassiné, personne dont deux légendes n'avait rien put faire... Qu'allait devenir cette ville ?
De tout ça Nikki s'en foutait, oui elle s'en foutait. Enfin peut-être pas des légendes, surtout de Brooke. Elle avait intérêt a aller bien, elle avait pas le droit de l'abandonner maintenant ! Nikki a 13 ans n'avait pas peur, non elle n'avait pas peur du tueur. Car de un il s'attaquait qu'au gens de la heroe's sup et qu'elle avait peur d’autre chose. Elle avait peur des gens qui habitaient dans la maison ou elle vivait. L'homme -si on pouvait qualifier cette pourriture d'homme- l'avait encore frapper.

Tout avait commencé a table quand les informations et surtout le flash spécial avait débuté. Bien sûr toute la famille avait été horrifié par la nouvelle, les gosses avaient pleurés et la mère -comble du ridicule- c'était évanoui. Nikki, elle avait eut aucune réaction, elle avait appris a se taire mais même quand elle disait rien... Mais ce silence n'avait pas plu a l'homme de la maison. Alors qu'elle c'était levé il en avait profité pour la frapper dans le ventre -endroit ou personne ne regardera- elle c'était écroulé par terre, se retenant de riposter. Ensuite les coups de pied c'était enchaîné, et personne ne l'aida, elle n'entendait que la voix forte de l'homme qui la traitait de gosse du démon ou quelque chose de ce genre...

Non. Elle devait oublier. Oublier qu'elle était malheureuse. Elle devait être forte et courageuse, forte et courageuse... C'est a ce moment là que Nikki commença pleurer, elle c'était retenu jusqu’à la. Non elle avait pas peur du tuer, elle avait peur d'une chose bien plus réelle et bien plus effrayante...

"Brooke...Quelqu'un...Sauvez moi."

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