Auparavant les De Winter jouissaient d’un héritage assez conséquent leur permettant de vivre confortablement dans Paris. Malheureusement quelques années avant la naissance de Léandre, ils furent dépouillés par un voleur de talent. Sans plus un sous, ils s’établirent ailleurs et devinrent une famille modeste, abandonnant leur patrimoine, mais conservant un nom de famille sans plus aucune valeur.  C’est dans ces conditions que Léandre vit le jour.



Léandre De Winter c’était le quatrième fils. Avant il y avait ses 3 frères. Avec pour chacun environ deux ans de décalage. Le premier fut un délinquant, le deuxième un assidu travailleur, le troisième un sportif acharné. Léandre c’était le quatrième et depuis sa tendre enfance il était à part. Son enfance fut assez délicate, en effet dès sa naissance on apprit qu’il était faible de constitution. Il allait probablement mourir jeune que disait le pédiatre, il ne dépassera pas la vingtaine. Triste nouvelle lors d’une naissance joyeuse.

Une révélation assez choquante pour la mère qui avait jusqu’à alors donnée naissance à des garçons en parfaites santé.  C’est alors que s’enchaînent visite chez le médecin et maison pour le jeune nourrisson. Prenant des substances afin d’améliorer son état de santé et étant le plus couvé des frères, sa mère lui accordait toute l’attention qu’elle pouvait. En quelque sorte il avait droit au traitement de faveur dans l’espérance d’allonger sa vie grâce à la nouvelle médecine.

Léandre, il apporta en plus beaucoup de soucis. Il apprit très tardivement à parler, mais en plus il était plongé dans un mutisme assez sévère. Pour communiquer et demander à manger il faisait souvent des signes avec ses mains. Un souci en plus pour les parents, ils crurent que leur enfant en plus d’être malade était autiste.  Rien de ça, il était juste en retard dans son développement psychologique. Des soins appropriés pendant près de trois ans améliorèrent le train de vie du petit De Winter.

Côté famille, ses frères furent obligés d’être gentils avec Léandre. C’était le cadet, le fragile de la famille qui quand il tombait malade ça semblait toujours très grave.  La relation avec ses frères étaient toujours compliquée, car Léandre pouvait pas sortir dehors comme il le souhaitait, il ne pouvait pas chahuter comme ses frères. Même dans la famille il était laissé à l’écart, surprotégé par une mère aimante. Par chance une petite sœur vint agrandir la famille peu après, sœur qui devint une sœur confidente et complice pour le jeune garçon.

Côté école, c’était un peu la même histoire. Il était souvent seul à l’écart avec un bouquin. On peut noter qu’il apprit à lire des gros livres assez tôt et avait une bonne culture générale vis-à-vis de ses camarades




Avec le temps, De Winter eut une santé bien meilleure que son enfance, mais resta tout de même assez fragile. Quand il fut au collège, il commença à s’absorber pour la littérature fantastique et s’imagina un monde féerique et plein de pouvoir. Il avait un ami, un peu comme lui qui aimait ce genre là.  Cependant Léandre demeurait la personne à ne pas fréquenter à cause de sa bizarrerie. C’est vrai quoi, il dormait tout le temps donc impossible à approcher et souvent il disait des choses incohérentes, en particulier à son réveil. Puis tout le monde le savait, il était perché le Léandre. Sinon à part ça, il essaya par la suite de se dévouer un peu plus pour ses camarades.

C’est avec un malin plaisir qu’on l’utilisa pour toutes les corvées afin de sortir plus tôt. Bien sûr, lui il se sentait utile pour sa classe. On l’invita même dans une bande d’amis au lycée. Certes ils étaient peu fréquentables, c’était un mini gang qui avait déjà pillé voiture et appartement. Pour une raison inconnue Léandre s’était retrouvé avec eux en dehors de l’école, lui il croyait que c’était des gens bien qui lavaient les voitures en dehors des cours, bien sûr il ne sut ça que bien après qu’on lui avait menti sur toute la longueur et qu’on s’était bien foutu de sa poire (d’ailleurs il ne le réalisa que par l’intervention de son frère).

Déçu il avait tout de même fait un tatouage en dessous de son œil droit afin de prouver son amitié véritable.

Dans tout les cas il s'estimait heureux que son frère aîné soit intervenu pour le sortir de ce groupe, l’influençable Léandre aurait pu mal finir s’il n’avait pas sa famille sur qui compter. Cependant quelques temps après son frère aîné quitta la famille et ne donna plus jamais de nouvelles. (sauf de rares fois pendant les réveillons de Noël. )

Léandre découvrit par la même occasion son pouvoir, ( son frère plus là pour le protéger) il s’était fait une nouvelle fois embêter par « ses anciens amis ». Frappé, tabassé, il fut surprit de découvrir à son réveil des personnes pratiquement en hypothermies sur le sol. Au début il garda cet incident secret, ne sachant pas vraiment si c’était normal, puis il fut très vite découvert par sa sœur cadette qui traînait souvent avec lui. En effet, elle avait toujours l’impression qu’il dégageait du froid, même sa chambre était anormalement glacial presque recouverte d’une fine pellicule de glace en seulement une nuit. Peut-être fallait-il faire quelque chose ? Mais avec tous les problèmes de santé de Léandre, la famille évita de parler de ce nouveau facteur. Il fallait juste dissimuler cette chose.




A sa vingtième année, Léandre décida de prendre son envol grâce à l’appuie de sa sœur cadette qui l’aida à couper le cordon avec la mère. Bien que celle-ci fût légèrement hystérique en apprenant qu’il déménageait du domicile, elle accepta à contre coeur. Toujours avec le soutien de sa sœur il trouva un emploi, un domicile dans une ville bien sympathique. Il eut du mal avec ses premiers boulots et fut rapidement viré, mais il trouva rapidement un emploi dans un ‘’butlers cafe’’ bien payé.

Écoulant enfin dans la tranquillité absolue des jours heureux, il garda un énorme contact avec sa famille (sauf avec son grand frère qui ne donne plus de signe de vie). Ah oui bien sûr au fil du temps, la population de la ville commença à le connaître. Léandre étant le genre de personne se faisant remarquer sans le vouloir. Il s’endormait souvent sur un banc, passant la nuit à la belle étoile sans s’en rendre compte. D’ailleurs il se souvient du jour où il vit une fée le réveiller. Était-ce seulement une fée ? Ou une de ses hallucinations du réveil ? Il ne s’en soucis guère, mais si il la revoit il en sera bien heureux! A présent il attend de voir ce que l’avenir lui réserve. Pour l'instant il réussit à prouver que les médecins avaient tords, il vivait et avait même rallongé son espérance de vie!