Epiloguer sur la vie ô combien passionaaaaaante de ce garçon – note de la voix off : ceci était une blague – ne serait pas très utile, à mes yeux – et surtout aux doigts de l’auteure qui est une flemmarde de compétition. Aussi, nous irons directement dans les grandes lignes, sur ce qui l’a le plus marqué durant sa vie, pour aller à l’essentiel. Vous aurez l’occasion, je pense, de le découvrir davantage lors d’une aventure partagée avec lui… voire plus si affinité ~
Ahem. Reprenons.
Il naît de l’union d’une jeune et jolie française, Marie Valois et d’un Magna de la Mafia Russe, Nikolaevich Russianov. Beaucoup se sont demandés comment ce couple put un jour se former, et il apparait que moi-même je ne puis vous renseigner à ce propos. Une histoire de mariage arrangé, sans doute. Après tout, la Russie est connue pour être l’un des pays les plus corrompu au monde, donc bon. Mais passons, car je doute que les batifolages répugnants de ces deux personnes ne vous intéressent guère.
André vient au monde sans complications, par une nuit d’Octobre, il y a dix-sept ans. A cause de la neige abondante tombée la veille, la jeune mère ne put être transportée à l’hôpital et dû accoucher dans sa chambre, loin d’un époux qui ne la regardait même pas. Ce dernier passait du bon temps avec une prostituée privée lorsque son fils expulsa son premier cri, c’est dire l’intérêt qu’il portait à cette petite vie. Malgré tout, il avait sa mère, qui le chérissait de tout son être. Enfin, elle avait quelqu’un à aimer dans cette immense demeure mafieuse. Enfin, son monde prenait une tournure toute autre et ne se centralisait pas qu’autour de ce mari qu’elle haïssait, qui la terrifiait sans cesse.
Les premières années du petit se passent aussi bien que ce soit possible de l’espérer. Il ne sort pas de cette bâtisse, isolée dans les bois slaves et vit au rythme de sa mère, qui le choit autant qu’elle le peut. Son père ne le regarde qu’a peine, le trouvant trop frêle. Heureusement que sa « femme » lui donnât un fils, car sinon, elle aurait été tuée dans l’heure avec sa progéniture. Nikolaevich voulait un garçon, pour lui succéder au mieux. Sur ce coup-ci, la Nature fit plein acte de son devoir.
Le premier traumatisme du garçonnet survient lorsqu’il vient de souffler sa septième bougie. Son meilleur ami de l’époque, Ivan Ofransky, devait venir jouer avec lui le plus vite possible. Ce petit blond aux yeux clairs, vif d’esprit était l’un de ceux qui permettait à André de se sentir trop seul, parfois, le soir. Également fils de mafieux, ils n’avaient donc rien à cacher, et vice-versa. C’était reposant, pour une fois. Seulement voilà, l’autre garçon tardait à arriver, alors, rassemblant tout son courage après avoir vu sa mère se faire battre, l’enfant était allé dans la grande salle à manger ou festoyait son père, entouré de ses intimes et de ses escort-girl personnelles. Le petit Russianov ne comprenait pas encore toutes les subtilités de la vie et s’avança, courageusement, jusqu’à pouvoir tirer la manche de la veste de son paternel, qui se mit à le toiser avec des yeux fous, suite à cela.
« Tu veux quoi, microbe ?
-J… Je… Pardon mais je..
-PARLE !
-Je voulais savoir ou était Ivan, s’il vous plait, père ! » fit le petit, en réaction à la violence de son géniteur.
Tout son corps tremblant de terreur et ce fut encore pire lorsqu’il sentit la main rugueuse de son père se poser sur le sommet de son crâne et entamer des frictions douces, dans un premier temps.
« Je l’ai tué. Son père était un traitre, donc forcément lui aussi, tu comprends, Loukas ?. » dit-il en resserrant sa poigne sur la tête de son fils.
« Aie.. O… Oui je.. je comprends …. Père ! »
C’est avec une satisfaction malsaine que l’homme relâcha la pression après une minute, sous les regards roucoulants de ses prostituées tout autour. Puis, s’emparant de l’assiette vide qu’il venait de finir, il la jeta sur son fils en lui hurlant de disparaitre, le blessant à cause des éclats de porcelaine par la même occasion. Le petit Prince se rendit alors dans sa chambre, sa peluche lapin encore dans sa petite main. Refermant la porte, il lâcha son doudou, laissa son dos choir sur le bois épais de la porte et se laissa glisser jusqu’au sol, commençant à pleurer, pour la dernière fois.
Il ne pleurerait plus jamais. Il avait seulement sept ans.
Le second traumatisme prend racine lorsque le petit était dans sa neuvième année. Il surprit ses deux parents se disputer violemment. C’est la première fois qu’il voyait sa mère tenir tête à son père qui ne semblait guère apprécier cela, d’ailleurs. Et ce fut son ultime tentative puisqu’elle se retrouva bien vite avec une balle dans le crâne, planté là sans aucun état d’âme par son « mari ». Médusé et paralysé par la peur, André se trouvait sur le pas de la porte et entrevit, par la planche de bois entrebâillée, que l’on fit jeter le corps de sa mère dans les flammes de la démesurément grande cheminée du salon de cette antique demeure. Maintenant, il était vraiment seul. Sa mère ne le serrerait jamais plus dans ses bras chaleureux. Mais il ne pleura pas le choc était trop vif pour qu’il ne puisse que lâcher un seul soupir. Une page de son histoire de tournait encore, bien malgré lui.
Sa vie prit alors un rythme soutenue dans les malversations, suite à cela. Il devint un assassin, sur les ordres de son père qu’il ne pouvait encadrer mais qu’il avait appris à respecter, par pur instinct de survie.
Ayant rapidement attends les meilleurs scores, son père se mit à l’envoyer à l’âge de seulement treize ans en mission avec d’autres mafieux sur l’ensemble de son territoire, pour collecter les dettes que les paysans avoisinants contractaient, bien malgré eux. Il n'avait pas le choix et finit même par viré insensible tant il voyait d’horreurs lors de ces « sorties ».
Il ne devint celui qu’il est présentement qu’un peu plus tard. Voici deux ans qu’il faisait office de chien à tout faire pour son paternel en écumant les villes et les villages alentours pour y récupérer l’argent de ce mafieux de père. Avec cinq hommes comme escorte, il espérait que sa visite dans ce village, tout près de Voronej, ne lui prendrait pas trop de temps. Ayant mal dormi la veille, André ne pensait qu’a une chose, retourner se coucher au plus vite.
Et effectivement, sa mission semblait se dérouler comme d’habitude. Les visités n’avaient pas de quoi payer, alors il détruisait avec ses acolytes, comme on lui avait appris à le faire vite et bien. Aucune maison ne fut épargnée. C’était la guerre, en quelque sorte. En revanche, une chose n’avait pas été prise en compte dans l’équation. Quelque chose que ni le jeune Russianov ni son foutu père n’aurait pu prévoir. La chute d’une étrangeté tout droit du ciel.
Un éclair blanc submergeât tout l’endroit, l’espace d’une petite seconde. Lorsqu’il rouvrit les yeux, André comprit qu’il s’était fait coucher au sol par l’onde de choc. Il se redressa et observa les alentours. Une grande colonne de flammes s’élevait de ce qu’il restait de l’église proche. Curieux de nature, le brun s’avança de lui-même jusque dans les ruines fraiches et tomba des nues. Il y avait une chose de …. Brillante, au centre de ce qui était autrefois un lieu de culte, à dix mètres à peine des flammes. Il ne put s’empêcher de séparer encore plus la distance entre lui et ce drôle de truc lumineux. C’était comme un instinct. Il n’avait jamais rien vu de pareil auparavant. Son cœur battait à tout rompre alors qu’il avançait sas main en direction de la boule informe immaculée. Ce n’était ni chaud, ni froid, déjà. Aucune de ces sensations ne le prenait plus au corps l’une que l’autre.
Mais, à l’instant même où ses doigts effleurèrent la surface de la chose, un mouvement bref se produisit. Il n’eut pas le temps de réagir. Il entendit un hurlement lupin et le noir s’invita dans son esprit.
Lorsqu’il rouvrit les yeux une nouvelle fois, ce fut pour se trouver face contre le sol neigeux, presque sans aucun vêtement – ou plutôt, il ne restait des siens que des lambeaux. Il ne se souvenait de rien et avait une migraine carabinée ainsi qu’une vive douleur sur le torse. EN observant d’un peu plus près, il vit qu’effectivement, son torse semblait avoir été tailladé dans les deux diagonales. Seulement il ne saignait pas. C’était douloureux mais il avait l’impression que quoi qu’il ait pu lui arriver, c’était déjà cicatrisé. Il prit une bonne inspiration et décide d’essayer de se relever ; chose qu’il ne put faire correctement que deux heures après après reprit conscience.
Il ignorait encore qu’il venait de revêtir l’apparence d’un loup par le biais de Fenrir, le Dieu Nordique qui était tombé de l’Yggdrasil jusque sur terre. Ce dernier venait de trouvé refuge dans son corps, mais ça aussi, il l’ignorait. Présentement, il se trouvait en territoire Ukrainien. Il avait passé la frontière à quatre pattes jusqu’à être arrivé à ses limites et ne plus pouvoir faire un pas de plus sous sa forme lupine.
Une famille d’autochtones le recueillit pendant un temps, dès que quelqu’un le retrouva dans les neiges des bois. On le soigna et sa douleur s’atténua de jour en jour, exactement comme pour une plaie basique. Sauf que celle-ci, il ne l’expliquait toujours pas.
Ravi, en revanche, d’avoir fui le camp de son paternel, il commença a dealer pour devenir un peu indépendant. Il avait ça dans les veines, après tout. Et de nouveau, deux années passèrent. Durant ce laps de temps, il découvrit sa « faculté » de pouvoir se transformer en un animal carnivore et, bien qu’il ne comprenne guère tout dès le départ, s’acharnât à essayer de résoudre tout ceci ne manière logique, ce qu’il ne parvint pas à faire. Mais ça ne l’empêchait pas de vivre avec, bien au contraire ! C’était bien pratique pour se tirer d’affaire au cas où les deals tournaient mal. Plus d’une fois son talent particulier lui sauva la mise. Et c’est en errant dans les rues comme le chien errant qu’il était devenu qu’il entendit parler de l’académie des « super-héros » lors d’une conversation entre deux personnages pour le moins … étranges. Il ne perdit, toutefois, pas une seule miette de leur discours et appris l’existence de cinq êtres surpuissants que l’on appelait « légendes ». Ca l’intéressait et pas qu’un peu. Il se dit que s’il faisait courir le bruit qu’il en était une, alors on lui foutrait peut-être la paix, comme ça.
Hop là, aussitôt dit, aussitôt fait et il se construisit une réputation conçue sur un tapis de mensonges et un alliage de fourberies sans noms. Mais ça lui allait, tant qu’on lui foutait la paix. Bien sûr il ne défendait pas toujours les innocents – en fait pas du tout lorsque sa vie n’était pas elle-même en danger – mais se défendait sans aucune hésitation le cas échéant.
Il commença à se faire baptiser « Bonk », ce qui signifiait littéralement « loup » en russe et parti sur les routes, continuant d’errer, sa réputation factice sur le dos.