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Sujet: My decadent Thursday || Maryline ♥ Ven 18 Oct - 0:51
Marilyne C. Owens
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Ven 18 Oct - 4:54
« Minority Parade. »
Marilyne & André
« La vie n’est qu’une longue perte de tout ce qu’on aime. » Victor Hugo.
La journée avait commencé … De façon « presque » normale. Et quand je dis normale, c'est avec une Mary plutôt nerveuse. Elle avait dormi chez Serren, après une nuit trop agité. Elle n'arrivait simplement plus à dormir, alors, notre insomniaque en herbe s'était réfugiée chez la seule personne disponible et avec laquelle elle se sentait bien ; Serren. Elle aurait pu aller chez Roxanne, comme une grosse skatteuse, mais elle était bien trop occupée par … « Tout ça ». Aujourd'hui encore, notre jeune demoiselle n'arrivait pas à parler de cet « accident » sans utiliser des tournures de phrases compliqués, loin de sa joute verbale habituelle, et loin de son ton tranchant et franc. En avait-elle peur ? Honnêtement, elle savait, au fond d'elle-même, qu'elle avait peur. Oh, pas pour sa propre vie, mais pour la vie des rares personnes qui n'ont pas cherché à l'enfoncer encore plus loin dans la merde. Des gens qui, pour elle, remplace -Et de très loin- le déchet humain qui lui sert de « père ». Alors, oui, elle avait peur. Car pour une fois, et même si cela lui en coûte de l'avouer, elle ressent une sorte d'inquiétude pour les autres. Mary, altruiste ? Il ne faut pas exagérer non plus.
C'est donc après une courte -mais revigorante- nuit que la jeune demoiselle s'était levée. Elle avait prit son bandeau, avant de se rappeler de son entraînement. Depuis la mort de Damage, elle essayait de ne plus le porter aussi souvent qu'avant, histoire d'apprendre à maîtriser son pouvoir par simple volonté, et non pas grâce à un petit bout de bandage. Elle était debout, sur ses deux jambes, bailla, puis se lança à corps perdu dans la cherche d'un bon café pour se réveiller. A vrai-dire, elle n'aimait pas trop ça, mais malheureusement elle n'avait pas trop le choix, c'était soit ça, soit une espèce de thé très très fort, qui venait probablement du pays d'origine de Se'. Après des litres d'eau et des tonnes de sucres, elle se posa devant la fenêtre, vêtu d'une espèce de chemise blanchâtre, piqué à son « Grand frère », en guise de pyjama. Au loin, elle voyait les gens, déjà bien réveillés, et prêt à travailler. En regardant l'horloge, elle vit qu'il était à peine 9h. Elle pensait avoir dormi plus longtemps, mais finalement, ce n'est pas plus mal. Une fois son café fini, elle posa la tasse, puis s'alluma une clope. Le temps est pas trop dégueulasse, pensa-t-elle, j'devrais en profiter pour faire un saut à l'appart'.
Les heures passaient. Désormais, chaque matin, le rituel de Mary s'imposait à elle-même ; elle se levait, vérifiait son œil, prenait un café ou, quand elle le pouvait, un chocolat, puis ensuite … Ensuite, elle se fumait presque à elle toute seule la moitié d'un paquet de clope en quelques heures à peine, tout en continuant de se préparer. Pourquoi ? Tout simplement pour compenser son « manque ». Mary, et ceux, depuis presque une semaine, était clean -Hormis un joins de temps en temps-. Elle fumait -beaucoup-, mais elle mangeait peu, étrangement. Elle buvait -surtout de l'eau et du chocolat-, et cela l'aidait à se purifier un peu. Tout les matins, elle prenait une douche, regardait les marques sur ses bras, entre ses orteils, derrière les oreilles, partout là où l'aiguille s'était glissé, au moins une fois, sous sa peau blanche. Puis, elle désinfectait, en espérant qu'un jour, on ne verrait plus rien, ou presque. Pour le moment, les marques étaient toujours là, et à chaque fois, cela lui rappelait le manque, qu'elle ressentait chaque jour.
Les premiers jours avaient été affreux. Elle s'était enfermée, seule, dans une chambre, chez Hyacinthe. Durant 3 jours, elle n'avait rien mangé -Hormis quelques bouts de pain-, elle avait bu probablement des centaines de litres d'eau, et surtout, elle a subit une désintoxication violente et sans ménagement. Elle avait hurlé, pleuré pendant des heures, suppliant dans le vide qu'on la tue, ou bien qu'on lui donne sa dose. Puis, elle avait commencé à arracher le papier-peint des murs, les draps, tout partait en petits bouts déchiquetés un peu partout dans la chambre. A sa demande, également, elle n'avait rien qui pouvait lui permettre de craquer et d'attenter à ses jours. De temps en temps, elle avait vu une ou deux personnes, qui venaient lui donner à manger des médocs, ainsi que des cigarettes, au moins deux ou trois cartouches. Puis, au troisième jour, elle s'était calmée ; elle sentait plus mauvais qu'un cadavre en décomposition, à cause des toxines qui s'écoulaient par les pores, mais elle se sentait un peu mieux. Elle profita du quatrième jour pour se laver, commencer à remanger normalement, et surtout, prendre une ou deux journée pour dormir, et se reposer un peu.
Et c'est en regardant ses cicatrices qu'elle repensait à ce calvaire, qui lui semblait loin et en même temps si proche. Depuis, elle faisait attention ; elle ne traînait plus dans les rues un peu « étrange », elle fuyait -littéralement- tout le monde, ou presque. Elle a fait un tour, une fois, chez Aton, pour voir sa « copine » la Russekov, pour lui expliquer qu'elle ne pourra plus venir pendant un petit temps. Elle avait demandé à Roxanne de jeter tout son « matériel » ; seringues, héro', cuillère et autre truc un peu douteux. Au fond d'elle-même, elle savait qu'elle était loin, très loin, de la rédemption, surtout que sa conscience se divisait littéralement en deux camps ; un qui l'encourageait, l'autre qui lui suppliait de replonger. Mais, si elle voulait réellement avancer, il fallait qu'elle tienne, ne serait-ce que pour elle-même, sans penser aux autres. Après une bonne heure sous la douche, elle sortit, s'habilla en vitesse, puis partit faire quelques courses -Pour remercier Serren-, et elle se dirigea vers son immeuble.
Malgré cette -longue- semaine, rien n'avait changé. Il était toujours aussi vieux, miteux, pourris. En entrant dans son appartement, elle vit que rien avait bougé non plus. Elle aéra, en ouvrant ses fenêtres, puis commença à remplir un sac. Il lui fallait de nouveaux vêtements propres, car avec son début de semaine, elle n'avait plus rien à se mettre sur le dos. Les heures passaient, de nouveau, et l'après-midi était déjà bien entamée. Tout en remplissant son sac, elle avait fait un tas des vieilles fringues qu'elle ne porterait plus. C'était des vieux vêtements, trop usés et qui lui rappelaient trop de mauvais souvenirs. Elle décida de les mettre dans un sac poubelle, pour ensuite les jeter. Elle posa son sac de voyage sur son lit, et, de ses deux mains, attrapa le sac-poubelle, se dirigea vers sa porte d'entrée qu'elle ouvrit d'un coup d'épaule.
Bong.
Bong ?, pensa-t-elle avec un sourcil levé. C'est pas trop le genre de bruit que fait une porte … Elle pencha la tête, et entendit d'une voix pas du tout mélodieuse un doux discours
« Putain mais ça va pas ?! Regarde un peu quand t’ouvres une porte merd- »
Tiens tiens, elle connaît cette voix … Et ce visage.
« Ah, c’toi. »
André Russianov. Plus russe et plus mal-aimable, y'a pas. Elle posa son sac-poubelle, de sorte de maintenir la porte de son appartement ouverte, puis elle se planta devant lui. De son œil rouge, elle le fixa, le visage impassible. L'autre, son « petit-frère » vert, était caché ; le temps du trajet, elle préférait ne pas trop se faire remarquer. Ses cheveux, d'un noir de jais, venaient cacher en partit son bandeau blanc, et elle remit une de ses mèches derrière l'oreille. Sérieusement, qu'est-ce qu'il foutait là ? Mary n'en savait rien, et à dire vrai, elle s'en foutait comme de l'an 40. Ce qui l'interpellait, c'est plutôt ce visage empli de colère, et ses mains. Lorsqu'André se releva, faisant mine de tourner à moitié le dos à la jeune fille, elle s'approcha de lui, assez loin pour ne pas paraître suspecte, mais assez près pour voir encore mieux ses mains.
« C’vrai qu’t’habites là, j’avais oublié. »
A peine eut-il dit cela, qu'elle lui saisit les mains, sans ménagement, mais avec une poigne presque terrifiante pour une fille de son gabarit. Elle les tourna et retourna dans tout les sens, regardant les coupures, les traces de sang, et les différents bleus, qui se trouvaient aussi sur son visage. Sans même un regard, qu'elle dit d'une voix affreusement calme et plate.
« Ah, l'gamin idiot a encore frappé. Tu sais, ton cerveau, il est pas là pour faire joli. »
Amabilité -1000. Elle savait qu'il allait -Très probablement- s'énerver et vouloir partir. Mais, à vrai-dire, elle ne lui demandait pas son avis. Elle le saisit par le poignet et, le prenant par surprise, le traîna dans son appartement, poussant le sac-poubelle du bout du pied pour que la porte se referme derrière eux. Elle le lâcha, tourna son regard toujours aussi vide vers lui, puis lui dit du même ton
« Assis-toi là, j'vais trouver de quoi désinfecter tout ça. »
Elle pointa de son index droit son lit, où se trouvait toujours son sac de voyage. Puis, d'un pas presque fantomatique, elle se dirigea vers sa salle de bain. Un petit silence s'installa, qui fût brisé lorsque sa voix, toujours aussi froidement calme, s'éleva
« Qu'est ce que tu fous dans un endroit aussi miteux ? »
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Ven 18 Oct - 20:43
HRP:
VOILA J'AI REPONDU, GWAAHHAHH J'AVAIS TROP ENVIE QWQ Pardon c'est petit par contre ;w;;;;;; JE T'AIME ♥
Marilyne C. Owens
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Sam 19 Oct - 0:40
« Justice. »
Marilyne & André
« Mais putain c'est devenu une mode d'être tous des hypocrites en faisant genre on s'inquiète de son prochain? Il a fallu que l'autre passe l'arme à gauche pour que ça prenne tout le monde. Ça m'dégoute ! »
Mary referma le placard de sa salle de bain sans ménagement, rompant ainsi le discours du russe par un grand « blam » bien senti. Nous y voilà donc. Le petit Russekov encore adolescent dans sa tête faisait son petit caprice. Et bien que Mary était encore dans la salle de bain, un silence pesant suivait le grand bruit qu'avait fait son placard. Elle restait là, debout, à fixer le vieux miroir sur le placard à pharmacie, observant sa propre image ; elle y voyait une jeune fille, relativement frêle, l'air un peu malade, un bandeau sur l’œil. Les joues creuses et le regard vide, mais une expression fugace de colère soulignée par ses sourcils froncés très légèrement. Clairement, et il faut le dire, André avait réussit à la mettre en colère, chose qui était plutôt rare ses derniers temps. Recevoir une leçon de morale de sa part, c'était comme si un violeur compulsif venait la voir en lui disant que « Le mal c'est pas très bien ». En clair, c'était risible, ridicule et surtout très petit venant de lui. Elle prit entre ses doigts blancs le coton, le désinfectant et une petite pince qui permettait de tenir le coton sans se mettre du produit partout.
Lorsqu'elle réapparut dans la salle, elle vit André debout, les poings serrés, et le visage visiblement furieux. Sans un mot, elle posa tout ce qu'elle portait sur la table de chevet minable et bancale à côté de son lit, puis la tira pour la rapprocher de là où se tenait André assis quelques minutes auparavant. Elle prit ensuite une chaise, qu'elle amena en face de lui, et lui dit d'une voix calme, mais cinglante
« Assis-toi sur le lit. »
Elle posa ses fesses sur la chaise juste en face de ce dernier, prit le coton, l'imbiba de désinfectant, puis elle dit de la même voix, sans même regardé André
« Je vais pas me répéter ; assis-toi. »
Elle coinça le coton entre les deux broches de la pince à épiler, puis elle saisit de son autre main les doigts du Russe. Elle commença à tapoter doucement le coton sur les plaies, puis elle se mit à appuyer plus fort, tenant la main du jeune idiot fermement, comme une statue de pierre. Elle ne disait rien, à dire vrai, elle pourrait dire des centaines de milliers de choses. Mais elle se refusait à s'abaisser à faire la leçon de morale ; ce n'est ni le moment, ni son rôle, et surtout elle n'en avait pas vraiment envie. Pourtant, l'air arrogant de ce grand mioche la mettait hors d'elle. Oh, bien sûr, extérieurement elle avait l'air aussi froide et vide que d'habitude, mais en elle, elle sentait quelque chose qui remuait, comme si son estomac était doué de vie et qu'il gigotait de lui-même. Et c'était grisant, de ressentir ça, et de ne pas savoir comment l'exprimer. Une claque dans le visage ? C'était stupide, et ça n'apporterait rien. L'engueuler ? C'était un connard de mioche qui pleurait encore comme l'adolescent capricieux qu'il est. Lui dire la vérité ? Il ne comprendrait pas. Mais c'était la meilleure solution qui lui venait à l'esprit. Alors qu'elle continuait à appliquer du désinfectant sur les mains d'André, elle dit d'une voix toujours aussi calme et froide
« Tu sais, v'nant d'un gars qui a eu les pétoches au point de chercher en priorité l'issu de secours, ça m'fait bien rire. »
Elle appuya avec force de nouveau sur ses doigts. Oui là, clairement, elle le faisait exprès. Cela calmait un peu la colère qu'elle avait en elle. Puis, elle reposa la pince et le coton sur la table de chevet, et elle regarda fixement André. Ses yeux empli de colère ne lui faisait pas peur. De quoi pourrait-elle avoir réellement peur, en ce moment ? Elle avait couché avec lui déjà pas mal de fois, elle a connu des choses qu'elle ne souhaiterait à personne, même pas son pire ennemi. Et elle commençait à le connaître. D'une mains lente, presque lourde, elle attrapa son bandeau et, en relevant la tête, elle fixa de ses yeux vairons le Russe.
« J'ai vu la couleur de la mort. L'homme qui a tué Damage … Ne ressentait rien. Ni excitation, ni peur, ni même du plaisir. Juste un énorme et incommensurable vide, les ténèbres. Celle de la Mort. La mort est noire et sombre. Mais vous ne pouvez pas le voir, vous ne pouvez pas le savoir. »
Elle remit son bandeau, car elle commençait à ressentir la colère d'André, et elle n'avait pas besoin de ça. Elle s'approcha de lui, à une distance presque dangereuse, puis elle murmura
« Si on ne fait rien, on va tous crever. Tu te crois fort, tu te crois sûrement meilleur, mais tu riras moins quand ta copine se fera arracher la gorge et les jambes juste sous ton nez, sans que tu ne puisses faire un geste. Quand son sang va mouiller tes pieds, tes mains, jusqu'à ce que ton âme soit souillée. »
Elle esquissa un léger tremblement, non pas parce qu'elle avait peur, mais parce qu'elle repensait à cette scène, le sang, les gens qui hurlaient, Damage mort. C'était effrayant et intriguant, fulgurant et lent à la fois. Elle avait tout vu, vu l'homme, vu les émotions, et pour la première fois, elle avait ressentit du dégoût pour quelqu'un d'autre que son père.
« J'ai pas changé. Je suis toujours aussi égoïste. Je veux juste pas voir la mort prendre le peu de personne qui ne se sont pas arrêtés à « Mary-la-camé », « Mary-la-ratée », « Mary-la-pute ». Je veux juste pas les voir mourir, et c'est égoïste comme souhait. Mais je te demande pas ton avis, c'est comme ça, et si ça ne te plaît pas, va retrouver ta gonzesse pour tirer un coup et te calmer, ça t'fera pas de mal. »
Elle se redressa. Son œil rouge était comme complètement mort, elle semblait aussi vide qu'une poupée. Et pourtant, ses mots, ses gestes, tout était si saignant, si tranchant. Si vivant, au fond, que cela en devenait presque effrayant. Elle reprit le coton, cette fois-ci avec ses doigts blancs, rongés ci et là par les marques d'angoisses, puis elle commença à soigner le visage de l'homme qu'elle avait en face d'elle.
« Tu ne m'as pas répondu ; qu'est ce que tu fous ici ? »
HRP:
Je me suis permise de faire l'action qu'André s'assoit, mais je savais pas comment faire pour la suite du RP sans cette action ;w; J'espère que ça te dérange pas >_< Sinon chécrobien vivement la suite MOUHAHAHA :D
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Sam 19 Oct - 21:51
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Marilyne C. Owens
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Sam 19 Oct - 22:45
« Omega Rythm. »
Marilyne & André
« Déjà, j’me suis paumé sur le chemin du retour, alors j’ai atterri dans le premier bâtiment moisi venu, j’avais juste zappé que tous les rats n’en avaient pas encore été chassés. »
Ça y est, nous y voilà. Déjà des insultes ? Il faut croire que le gamin ne sait pas utiliser sa joute verbale sans insulter directement son interlocuteur ; comme c'est mignon. Mais elle ne disait rien, elle le laissait parler, après tout, il en avait fait de même. Et puis, ce n'était pas si inhabituel, malgré les apparences ; déjà lorsque lui et Mary couchaient -Relativement souvent- ensemble, ça finissait en engueulade cinglante. Même leurs rapports n'étaient qu'une forme de bestialité en sus de leurs attitudes mutuelles. Elle, ne ressentait rien, et elle ne ressentait jamais d'émotion. Elle n'avait aucun intérêt pour le sexe en lui-même, cela lui permettait juste de payer sa came et son loyer. Et lui, y trouvait probablement une forme de satisfaction, car il revenait, toujours.
Et pourtant, bien qu'il revenait, et bien qu'elle obtenait ce qu'elle voulait, leur relation était, et est encore, chaotique. Lui, la taquinait, en la menaçant de ne pas lui donner ce qu'elle voulait, en la faisant chanter et il la faisait tourner en bourrique, avec une facilité presque effrayante. Et elle, elle s'acharnait, pétait un plomb quand il lui disait qu'elle n'aurait pas ses précieux grammes de poison dans le sang, qu'il désirait « plus », et qu'elle ne savait pas ce que ça signifiait, ce « plus ». Alors elle hurlait, il hurlait aussi, ils s'envoyaient des mots plus cinglants et tranchants les uns que les autres, ils se battaient presque littéralement, et finalement il se lassait, et laissait Mary dans son délire de camée. Plus d'une fois, elle était rentrée chez elle, et elle avait pleuré ; non pas qu'elle se sentait blessée par ses mots, mais parce qu'elle se rendait compte que la drogue lui faisait faire n'importe quoi. Puis elle se piquait, et elle oubliait tout.
Mais là, c'était différent. Ils se lançaient des piques parce que quelque chose, sous leur peau, sous leur cerveau, grondait et ne demandait qu'à s'exprimer. Alors d'accord, elle acceptait ce « petit jeu ». Elle l'écoutait, il l'écoutait, et ça serait à celui qui a la plus grosse ; et ça lui convenait. Jusqu'à ce qu'André, avec son air méprisant et son sourire mauvais lui lança
« Ne me fais pas rire, tu ne peux pas avoir vu la couleur de la mort avec un seul crime perpétré devant tes yeux. »
Boum. Quelque chose en elle, au fond de son âme, venait de se réveiller. Alors c'est ça, être un monstre ? C'est se réveiller ainsi quand on touche quelque chose qui fait mal, et souhaiter fondre sur l'autre, les griffes sorties ? Elle ne dit mot, elle n'esquissa même pas un geste. Seul ses yeux, son œil rouge, témoignait du changement soudain dans son attitude ; son œil semblait mauvais, presque possédé par une colère sourde. Non, carrément une haine, une haine viscérale. Il parlait sans savoir, il la jugeait, parce qu'elle était une sale camée, et lui un homme fort. Mais c'était surtout un homme sans valeur, et sans sens moral. Un connard, qu'on appelle ça. Elle s'enfermait tellement dans sa colère qu'elle ne releva même pas la menace d'André par rapport à Xia.
« Tu crois franchement qu’on peut sauver les gens à qui on tient comme ça ? Tu crois aux contes de fées ma parole, pauv’fille. »
Là, apparu de façon fugace, mais réelle, un sourire presque terrifiant. Alors c'est ça, son argumentation ? C'est une gamine, une gamine camée, qui se fait des rêves sur la comète ? Bien. Tout le corps de Mary semblait subitement aussi rigide et froid que la pierre ; déjà qu'elle avait le sang froid, et une température corporelle étrangement basse, elle semblait simplement morte. Morte sur sa chaise, devant un espèce de sale petit con qui la regardait de haut. Et la dernière phrase finie d'achever la colère de la jeune fille
« Enfin, laisse-moi te dire un truc, au moins moi, j’ai peut-être fuis, c’est vrai, mais je n’étais franchement pas concerné à la base par cette réunion de monstres de foire. Et très personnellement, j’ai au moins la satisfaction de ne pas chercher à être ce que je ne suis pas, pas vrai, la camée ? »
Elle laissa un petit moment de blanc, puis elle releva son œil rouge sur lui. Son œil semblait littéralement fou, comme s'il était doué d'une vie qu'elle ne pouvait contrôler. Mary était définitivement dans une colère noire, mais seul son œil semblait affecté ; le reste de son corps semblait aussi calme que d'habitude.
« C'est bon ? Tu as terminé ? T'es plus piplette qu'une gonzesse. »
Elle se rapprocha de lui, le cul au bord de la chaise, et son visage à quelques centimètres à peine de celui du Russe. Sa voix, bien moins calme, était tendue, comme si un piano menaçait de tomber sur la tête de l'autre abrutit.
« Déjà, concernant ta copine, ou plutôt c'qui s'en rapproche, j'te rassure ; je ressens rien pour elle. Ni positif ni négatif, elle m'est indifférente au possible, et je me fous bien de c'qui peut lui arriver. »
Craquements. C'était ses doigts, tellement crispés sur sa chaise que ses phalanges semblaient sur le point d'imploser.
« Ensuite … Tu te prends pour qui, à juger les gens comme tu l'fais, du haut de tes un mètre quatre-ving de connerie pure ? Est-ce que t'as déjà réfléchis à c'que t'as fait, dans cette vie ? Et malgré ça, tu t'crois en position de me juger ? HAHA, ça m'fait bien rire ! »
Comme pour appuyer son rire sarcastique, elle étira un sourire aussi, voir encore plus mauvais que celui d'André. Puis ce sourire ce transforma en colère pure, le visage comme déformé. Elle se leva brusquement, puis tendit son bras, la manche relevée, sous le nez d'André. On y voyait des traces, violettes, presque noires, au niveau du creux et des veines. Et c'est d'une voix presque hurlant qu'elle continua
« Et CA ! T'as vu cette MERDE, ces traces ? Ouai, j'uis une camée. Et puis QUOI ? Parce que tu crois que ça m'plaît ?! Si tu sais juger aussi facilement, vas-y, rampe dans la crasse dans laquelle j'ai vécu depuis SEPT PUTAIN D’ANNÉES ! Avant d'ouvrir ta grande gueule de gamin, réfléchis-y. »
Boum. D'un coup, ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle se rattrapa de justesse grâce à sa chaise. Elle se redressa, légèrement tremblante.
« Et merde »
Murmura-t-elle, comme si elle se parlait à elle-même. Ça y est. Ça recommence. Roxanne lui avait dit, que ça risquait d'arriver. Mais là, comme ça, devant l'autre tâche ? Non. Elle se refusait, même si elle devait en crever, de tomber devant lui ainsi. Avec peine, et avec une force presque titanesque, elle se rassit sur sa chaise. Ses jambes tremblaient, comme une poupée désarticulée, et ses mains semblaient touchées de Parkinson tellement elle ne pouvait plus les contrôler. Elle était en manque. Et ça tombait tout, sauf au bon moment. Sans un mot, elle tourna la tête, et prit de grandes respirations, comme pour se calmer. Mais le stress, et le fait qu'André avait -littéralement- rouler sur son cœur à coup de chenilles de tank, n'aidait pas beaucoup.
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Lun 28 Oct - 10:56
A PARTIR D'ICI NC - 16 POUR CAUSE DE VULGARITÉS.
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Ven 20 Déc - 1:17
« Peace. »
Marilyne & André
« Tu m’fais bien rire. Toi non plus tu ne sais pas par quoi j’suis passé, raclure. »
Rien. Rien ne pénétrait les oreilles de Mary. Ce qu'il avait vécu ? Dans l'immédiat, elle s'en foutait, totalement, mais genre, réellement. Ce qui lui disait lui rentrait par une oreille et sortait par l'autre. Elle se sentait mal. Sa poitrine lui donnait l'impression d'essayer de rentrer dans son thorax, son cœur battait à une vitesse hallucinante. La sensation d'étouffement que l'on ressent lorsqu’on se noie se rapproche énormément de ce qu'elle ressent dans l'instant. Le fait de respirer profondément ne changerait rien, et petit à petit, elle voyait ces tâches -Ah, ces foutus tâches de merde- noires apparaissent devant ses yeux. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que son corps la rejette ainsi, au pire moment ? Limite elle préférerait être en plein combat, ou seule dans une ruelle, plutôt de devant l'autre Russe décérébré. Se montrer aussi faible devant lui … C'était ridicule. Et d'une certaine manière, tout est ridicule. Son choix de rester sobre, son envie d'aider et de sortir de la mouise, le fait de soutenir les profs de l'école pour retrouver qui a tué Damage … Elle. Tout sa vie n'était qu'une énorme farce, digne du Comédien des Watchmens. Et c'était ça. Une énorme farce. Pourquoi avait-elle espéré, un jour, être « quelqu'un » ? « Quelqu'un » de bien. « Quelqu'un » qui ferait des choses utiles, pour les autres, pour elle-même.
Dans un sens, c'était ironique ; tel Icare, elle finira par se brûler les ailes en essayant d'attraper le soleil. En essayant d'être une autre, elle en mourra, seule, comme toujours, même si c'est justement en essayant de changer qu'elle espère pouvoir fuir la solitude. Ah, d'une certaine manière, André avait raison ; c'était stupide d'essayer quoi que ce soit. Regardez-la, pauvre petite chose qui gigote sur sa chaise, les larmes aux yeux, le visage déformé par le remord, la colère, la tristesse, et la peur. Elle perdait les pédales, et rien, rien ne pourrait arrêter cela. Et l'autre, qui semblait juste agacé par son attitude. Comme si on pouvait simuler une crise de manque ; Mary crisa des dents. Elle se sentait déjà assez minable comme ça, pas la peine de la regarder avec tant de mépris. Cela augmenta son sentiment de colère, mais aussi de tristesse. D'ailleurs, pourquoi ? Pourquoi se sentir triste que l'autre crétin la juge ? Elle qui n'a jamais fait attention à son regard, mi-pitié, mi-amusement, quand elle partait de chez lui, encore à moitié à poil, fourrant dans ses poches sa dose. Sa dose de bonheur, sa dose de poison. Elle s'injectait la mort chaque jour, et elle continuait à la réclamer. La Mort. Subitement, ses sens se remirent en route, et elle tomba de sa chaise sous la douleur.
« Bon, t’en vois combien, la conne ? »
Ah. C'était quoi, ça ? Une marque de « gentillesse » ? Putain, elle devait vraiment être en plein délire. La douleur revînt, comme une dague qui s'enfonce de nouveau dans une plaie encore béante. Ça titille, ça fait mal, mais surtout, c'est désagréable. C'est irritant. C'est triste à en mourir. Ce corps couvert de plaies, supputant et rejetant le mal, la Mort, tout en l'appelant, transpirant et frémissant. Tel un tableau, tel une effigie digne du plus beau Baudelaire, la jeune fille tentait tant bien que mal de se tenir à sa chaise, essayant de trouver assez d'équilibre pour s’asseoir. Mais elle tremblait trop, son esprit lui disait de tendre la main alors que son cerveau l'empêchait d'agir. Ses mouvements, aussi fluide qu'une poupée désarticulée, déstabiliserait plus d'une personne. C'était à la fois immonde, et fascinant. Une proie qui se débat dans les mailles du filet, elle finit par se redresser, avec la force du désespoir, pour finalement rejeter d'une main faiblarde et frémissante les doigts du jeune homme.
« Casses ça de ma vue. »
Un silence -Semblable à une éternité- s'installa, puis elle leva son œil valide vers le jeune homme.
« Trois. »
Dans un râle, la voix brisée par la douleur, elle répondit. Elle n'était pas obligée, elle aurait très bien pu reculer, se détourner de lui, mais il fallait se rendre à l'évidence ; elle ne pouvait compter « que » sur lui, à ce moment précis. C'était sa porte de sortie, couverte de piques et très distante, mais elle était là. Dans un effort surhumain, elle s'aida de ses pieds pour reculer, le cul au sol, son dos touchant, au bout d'une longue minute, le mur derrière elle. Elle relâcha ses muscles, si endoloris qu'ils semblaient agités de spasmes plus ou moins violent. Bien fait pour ma gueule, pensa-t-elle avec un rictus triste. C'était le prix à payer. Elle redressa la tête, faisant craquer son cou, subitement raide, et elle regarda André avec insistance.
« … Vas-y, rigole. Gausses-toi, j'm'en fous. »
Elle tenta de rire, mais ce dernier s'étrangla dans sa gorge, ce qui déclencha une toux assez impressionnante.
« T'avais raison, ducon. J'uis bonne qu'à nourrir la terre avec mon corps … Si encore elle veut bien de moi. On est tous inutile et impuissant, mais moi c'est pire ; je n'aurais jamais dû exister. »
Elle sentit quelque chose de froid et de mouillé sur sa joue. Une larme ? Non, c'était improbable … Ou pas.
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥ Sam 18 Jan - 0:11
[HRP : J'y suis allée au feeling et je m'en suis rendue compte... àlafiiiin, auto-troll que je suis! Donc si jamais un truc ne va pas, n'hésites pas à me le dire darling ♥]
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Sujet: Re: My decadent Thursday || Maryline ♥
My decadent Thursday || Maryline ♥
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