Mangeons, mangeons. Mais d'abords, hurlons ! {PV Les étudiants de Heroe's

Invité

Comme prévu, la journée n'avait rien eu de passionnant jusqu'ici. Je lâcha un soupir après l'heure de math. Je n'y comprenais définitivement rien du tout ! Était-ce ma faute ? Même pas. Le professeur ne savait juste pas expliqué. Le pire, c'est qu'il dit que j'aurais eu des bonnes notes si j'avais juste remis mes devoirs à temps. Il se fiche de la tronche de qui exactement ? Enfin, bon. Le bon coté est que j'ai déjà plus de 50%. Mais bon.

La journée était déjà pas terrible. D'autant que ce matin, je m'étais pris la tête avec l'autre, là ! Xia. Juste à cause de ses tartines. Ce matin, c'était à moi de le faire. Alors, je lui ai préparé des œufs brouillés, et là. Elle m'a piqué une de ces crises ! Je vous dis pas ! Je crois qu'une tasse a même volé sur le mur ! Quand je dis que cette fille est une folle. Je suis sorti le premier, et franchement, j'espère pas la voir encore.

Je marchais dans les couloirs, regardant mon horaire de la journée. Pfff. Après j'avais cours d'Informatique. Enfin bon. Ça pouvait encore passé. Je regarda ma montre. L'heure du repas. L'après-midi. Direction le réfectoire. Je n'aurais qu'à prendre mon sandwich, à boire, et faire ce que j'ai à faire. Manger. Rien de bien compliqué.

La salle était, bien entendu, grande et pleine. Je n'avais jamais remarqué à quel point il y avait autant de Super's. Les murs étaient, bien entendu, hideux. Pourquoi est-ce que toute les réfectoires doivent avoir l'air sorti d'un livre d'horreur ? Sinon, cette salle ressemblait à n'importe quel réfectoire digne d'un chef-d'œuvre hollywoodien. Xia et... moi... on avait fini par avoir notre table attitrée : une table à gauche, près des vitre qui offrait une vue au jardin, vers le fond – à deux-trois table de là –, auprès des sorties de secours. Les cuisines se trouvaient dans le manoir, où les pensionnaires habitaient. Ce qui amusant, ce que je ne connaissais aucun pensionnaire. Enfin si. Philévane et Elliot. Mais bon. À part elle, il n'y avait personne. Et avec Xia, c'étaient les trois seules personnes que je connaissais de tout l'Heroe's SUP. Dingue. En un an, j'ai réussi à connaître que deux personnes, puisque la folle-dingue, je la connaissais déjà avant. Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour rencontrer une fille aussi tarée ?

Je regardai ma main, un entaille s'était faite parce que j'avais reçu un morceau de tasse. Je lâcha un autre soupir. « 'spèce de barge... » murmurais-je à moi-même. En temps normal, personne ne venait à la place où moi et Xia on s'asseyait. Pourquoi ? Raison une : la grande majorité de la population nous prend pour des malades mentaux. Raison deux : l'autre majorité de la population a peur de nous et de nos réactions parfois... excessives... Et raison trois : l'ensemble de la population ignore quels sont nos pouvoirs, en général, les gens voient bien Xia s'enflammer et mon geler mon entourage. Bref. Nous sommes considéré comme... dangereux ? Même les premières années connaissent notre réputation de Bad Guys. Je vous rassure, elle est juste infondée... Pour l'instant. Parce que si je revois Xia, je sens que je vais soudainement trouver un moyen de la capture dans un touuut petit bocal et attendre que revienne sous sa forme normal. Parce que là, elle commence sérieusement à me pomper l'air, sans vouloir faire de mauvais jeu de mot. Mais bon.

Je parti m'asseoir, car oui, après tout ce monologue, ce n'était toujours pas fait. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant une étudiante autre que Xia, que j'aurais sans doute étranglé sur le coup, assise à MA place. Pas qu'il n'y ait pas plusieurs places, juste que c'est MA place. Point final. La jeune fille me faisait dos, je m'approchai doucement de la jeune fille assise. Puis, de toute ma grandeur, je lui de l'ombre. Enfin, pas vraiment. Mais, passons. Je revisita ma liste de sourire, et pris le plus effrayant. Celui d'un psychopathe.

« Vous savez au moins à la place de qui vous êtes assise? » Ils voulaient que je sois un fou ? Et bien, je serais ce fou!

La demoiselle s'était levée tôt. A exactement 6h12 du matin alors qu'elle n'avait cours qu'à neuf heures. C'était cet Antagonist, le voleur qu'elle avait coursé. C'était un étrange personnage, habillé d'une façon élégante, datant d'avant . L'adolescente ne pouvait connaître son identité car il se cachait tout comme elle d'un masque blanc. La jeune fille se devait d'en faire un rapport au directeur de l'établissement. Elle devait dire qu'un voleur prénommé Antagonist sévissait maintenant dans la ville. Un homme qui avait des capacités acrobatiques assez incroyables , il l'avait impressionné.

La justicière s'était lavée, habillée puis avait mangé. Rossma en était maintenant à y rapporter les faits sur une feuille, ce qui s'était passé, à quoi ressemblait l'homme. Plusieurs feuilles avaient servis de brouillon . Mais toutes ses idées étaient éparpillées, un peu désordre. Elle avait dû arrêter d'écrire pour se diriger en classe avant d'arriver en retard.
En cours, la demoiselle avait eut plusieurs cours, pris des notes de tous ses cours , étant attentive, répondant aux diverses questions que posaient les professeurs. Travaillant jusqu'à ce que l'heure de manger sonne. Son estomac en gargouillait d'impatience depuis au moins une heure.

La jeune fille avait pris un plateau et choisit sa nourriture , toujours coincé avec son bras droit un cahier de note. Celle-ci s'était dirigée vers une table quelquonque et s'asseya sur l'une des chaises. Pour l'instant il n'y avait quasiment personne . Rarissime à l'heure du midi où généralement une bande d'adolescents se ruaient dans le réfectoire, prenant nourriture, se méfiant de leur voisin qui pourrait éventuellement leur voler leur bien. Ensuite comme Rosy, ils essayaient de trouver une table pour y manger leur potence. Cependant la jeune fille ne comprenait pas pourquoi la plupart des personnes la regardaient d'un drôle d'air. Presque effrayés , voir compatissant pour la "pauvre petite qui ne savait pas ce qu'elle faisait". Elle était juste assise sur une table, on allait pas en faire tout un fromage pour une place !

D'ailleurs, je me demande à quelle heure mange Phil. Si ça se trouve elle a encore cours. Il faudra que je lui parle de ce nouveau voleur et surtout qu'on se voit pour faire une petite sortie pour papoter et s'amuser comme des folles. Raah et aussi ces devoirs de mathématiques que m'a donné le prof. Il va vraiment falloir que je le fasse !

La brunette mangeait donc sa salade composée de salade, tomate et fromage de chèvre,la savourant d'un air calme tout en réfléchissant à comment bien rédiger son futur rapport. Puis on la tira de ses pensées lorsqu'elle s'aperçut qu'une ombre l'enveloppait. Celle-ci aurait presque dit que l'atmosphère s'était instantanément refroidie. Après quelques instants elle entendit

« Vous savez au moins à la place de qui vous êtes assise? »

Elle en était presque effrayée, mais ce devait être un humain comme les autres! Enfin un étudiant, les étudiants qui étaient ici étaient rarement normaux. Généralement ils possédaient un pouvoir plus ou moins surnaturel . Puis ils étudiaient pour savoir comment faire pour se l'apprivoiser et apprendre à utiliser de nombreuses techniques. Bref, celui-ci devait être une personne dans le commun des mortels. Elle se retourna avec un sourire (colgate XD) éclatant . Elle vit qu'elle ne connaissait pas ce jeune homme, ni la jeune fille qui l'accompagnait.

Quoique... Je les ais peut-être aperçut quelque part... Où ça ? Peut-être dans les couloirs...Ou dans la ville, qui sait ?

Elle semblait très enthousiaste à rencontrer une nouvelle personne et à s'en faire; pourquoi pas ; un nouvel ami. Elle se leva donc instantanément de sa chaise, surprenant peut-être les nouveaux arrivants, affichant toujours le même sourire sympathique, montrant sa main en guise d'amitié aux jeunes gens. Oui c'était très étrange de sa part, on se montrait d'un air plus que menaçant, presque effrayant et Rose-Maëlle voulait leur serrer la main. Elle riait intérieurement en voyant le sourire du jeune homme .

"Bonjour à toi ! Je me présente, je suis Rose-Maëlle DEVIE, en deuxième année ! Et vous, comment vous nommez-vous ? En quelle année êtes-vous ? Oh, et tu pourras m'apprendre ton sourire ? Il est trippant !"

En attendant la réponse, celle-ci se mit à se souvenir de la question que lui avait posé le blondinet. Avec énergie et un étonnement combiné la justicière lui répondit:

"Et bien je suis assise à cette table... Pourquoi, celle-ci était réservée ? Poutant il n'y a rien de marqué là-dessus il me semble.

La jeune fille avait un air assez étonnée, regardant la chaise pour vérifier s'il n'y avait pas une feuille marquant "Réservé". Naïve qu'elle était ! Comment allait donc se passer cette nouvelle rencontre pour la brunette ?

« Je suis incapable de manger des oeufs le matin » devait être la phrase qu'elle avait le plus prononcé en présence de Balthazar, avec « la ferme, espèce d'abruti ». Pourtant, son colocataire semblait incapable d'assimiler l'une comme l'autre de ces phrases ; en plus de ses remarques désobligeantes, elle devait supporter sa manie de cuisiner des oeufs brouillés au petit déjeuner. Certes, ces derniers étaient très appétissants, mais les faits étaient là : il lui était physiquement impossible d'ingurgiter cet aliment gluant dès le saut du lit. Il est de notoriété publique que la patience de Xia connaît des limites très strictes qu'il est extrêmement facile d'atteindre –surtout lorsque l'on a pour nom Balthazar Corvenus– et qui, par conséquent, sont souvent amenées à être dépassées.

C'était précisément ce qui c'était passé ce matin même, quand elle s'était retrouvée debout au milieu de la cuisine, en train de hurler sur son colocataire et ses putains d'oeufs. Les insomnies qu'elle endurait ces derniers temps ne favorisaient sans doute pas sa capacité à dialoguer, qui s'avérait déjà bien maigre en situation normale. Ainsi, son mug préféré avait fait un allé simple pour le mur où était accoudé Balthazar, entraînant une pluie de porcelaine sur ce dernier. Dommage, elle aimait vraiment bien cette tasse. Sans surprise, les deux étudiants avaient commencé à bouder, comme deux mômes.

La matinée de cours, en elle-même, s'était déroulée de manière classique, entre la somnolence qui l'avait prise durant les deux heures de philosophie du héros, matière qui sonnait pour la jeune femme comme un cours intitulé "sieste", et l'acharnement qu'elle avait montré contre le punching ball qui lui faisait face en cours de combat. Pour faire une bonne performance dans cette matière après une de ses énièmes disputes contre Balth, il lui suffisait en effet d'imaginer la tête de ce dernier à la place de l'objet en face d'elle, et les coups partaient tous seuls. À ce rythme là, elle était bien partie pour être la meilleure de la classe toute l'année durant.

Les heures s'étaient donc succédées à une vitesse étonnante, et quand midi sonna, un problème de taille vint s'imposer dans son esprit : il était totalement exclu qu'elle mange à côté de Balth. Ce problème fut très vite suivi par un autre : avec qui pourrait-elle manger, alors ? On ne pouvait pas dire qu'elle avait énormément d'amis à la Heroe's Sup : la vérité était qu'elle n'avait strictement aucun ami ici. Elle ne pouvait pas trop en vouloir à ces gens, faire partie de l'entourage de Xia Shelter relevant sans aucun doute du plus profond masochisme.

Deux options s'offraient donc à la jeune héroïne : trouver un autre endroit où s'asseoir, ou prendre Balth de vitesse et aller manger à leur place habituelle avant lui. Malheureusement, cette deuxième option se vit odieusement contrecarrer par l'objet de sa colère lui-même : Balthazar était juste devant elle dans la file d'attente du réfectoire. Celui-ci fit mine de ne pas la remarquer, à moins qu'il ne l'ait pas vue du tout : de sa part, il n'y aurait rien eu d'étonnant ici. Elle tiqua légèrement en remarquant que parmi les plats proposés figuraient des oeufs brouillés : elle s'appliqua à en prendre une assiette, même s'ils ne lui faisaient pas particulièrement envie et que Balthazar ne remarquerait sans doute pas cette provocation qui se voulait explicite.

Elle s'apprêtait à bifurquer vers une table totalement opposée à celle qui était officieusement la leur dans le self, et vers laquelle se dirigeait son colocataire, quand elle remarqua un détail pour le moins singulier. Il y avait quelqu'un à la table. Soit cette personne disposait d'un sens de l'humour très particulier et n'avait aucunement peur de la mort, soit cet individu était pressé d'en finir avec la vie. Ou alors, cette jeune fille –car s'en était une– ne savait tout simplement pas que ce qu'elle faisait était à peu près aussi dangereux que d'entrer dans la caverne d'un grizzli affamé déguisé en steak. Intéressée par ce que Balth trouverait à lui dire, elle emboîta donc le pas de celui-ci, en direction de la jeune imprudente.

Dans un rayon de dix mètres autour de la demoiselle, un silence de mort s'était fait, et chacun reluquait plus ou moins discrètement ce qui semblait amené à devenir une scène de crime. Ce fut Balthazar qui ouvrit le bal, avec un « Vous savez au moins à la place de qui vous êtes assise ? » aussi menaçant que toujours. Bien que ne voyant pas son visage, Xia n'imaginait que trop bien le sourire qu'il affichait en ce moment : un bon compromis entre le tueur en série et le violeur d'enfants. La jeune fille se retourna avec un sourire éclatant, n'ayant absolument pas l'air d'être au courant qu'elle était assise à la place qui s'avérait être probablement la plus dangereuse de toute l'école.

« Bonjour à toi ! Je me présente, je suis Rose-Maëlle DEVIE, en deuxième année ! Et vous, comment vous nommez-vous ? En quelle année êtes-vous ? Oh, et tu pourras m'apprendre ton sourire ? Il est trippant ! Et bien je suis assise à cette table... Pourquoi, celle-ci était réservée ? Poutant il n'y a rien de marqué là-dessus il me semble. »

C'en fut trop pour Xia, qui explosa littéralement de rire. La réaction de cette fille était juste énorme. Elle s'empressa de doubler Balth, et vint s'asseoir juste en face de la demoiselle. Voilà qui ne lui ressemblait pas.

« Ne t'en fais pas, la table n'est pas réservée, mais à vrai dire c'est tout comme... Et il faut comprendre ce pauvre garçon, ça n'est pas dans son genre de rompre les vieilles habitudes. »

Ce disant, elle jeta un regard goguenard à Balthazar, avant de reprendre.

« J'espère que ça ne te dérange pas si je viens manger ici, d'ailleurs ; mais on ne peut pas dire que j'ai très envie de chercher une place ailleurs. »

Malgré le sourire qu'elle essayait d'afficher, son regard avait gardé cet éclat froid qu'elle arborait souvent en présence d'inconnus : il signifiait sans détours qu'elle ne tolérerait aucune protestation, et que quiconque s'amuserait à en faire devrait en subir les conséquences.

« Je m'appelle Xia, Xia Shelter... Enchantée. »

#DEB887
(burlywood)

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