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[CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais.

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Technologique
Brooke 3MAJ
Brooke 3MAJ


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MessageSujet: [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 5:57

:: Partie 1 ::
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Des géniteurs ou des génies; dites-nous qui donne naissance aux irresponsables?

Le pas de ses talons sur ce sol presque uniforme était rythmé par bien des sentiments, tous plus contradictoires les uns que les autres. L’angoisse, l’envie, le stress, la peur, l’exaltation se mêlaient en un miasme difficilement identifiable, si bien que l’on n’aurait su sur quel pied danser dès lors qu’un amalgame pareil prendrait place dans nos entrailles. C’était toutefois ce à quoi était en proie la Légende Technologique ; Brooke Vaughan, pour ne pas la citer.

Ou se dirigeait-elle ? Dans un endroit où elle n’aurait, auparavant, jamais cru devoir mettre les pieds de manière intentionnelle, dès lors que ce n’était pas pour escorter un dangereux criminel dans sa loge forcée, faite de béton et métal solide. Une prison. Le contexte était déjà troublant, puisqu’elle n’avait, semblait-il, rien à y faire personnellement en ce moment. Mais ceci n’était qu’apparence. Voici des jours, sinon des semaines que Robot Rock, dans l’attente de l’allégement de sa convalescence récente, brule d’en savoir davantage à propos des paroles vicieuses proférées il y a peu par l’un des plus grands adversaires qu’elle ait jamais eu à affronter ; Carnage. Ou plutôt, Meknes 3MAJ.

L’un de ses bras est encore posé diligemment sur une attelle reliée à son cou, ce qui la fait grandement peinée. Mais elle ne se plaint guère, économisant le peu de souffle qu’elle a pu retrouver, à la suite de ses nombreuses côtes brisées.

D’ailleurs, les médecins lui avaient ordonné de se ménager pour éviter de trop souffrir des aigreurs post-traumatiques encore présentes sur les os de sa cage thoracique. Ce que, manifestement, elle ne faisait pas. Archimède avait bien tenté de la raisonner ; sans succès. Et cette fois, pour éviter le branle-bas de combat alors qu’il n’y avait pas lieu d’être, la rousse s’était assuré que son programme ne soit pas en mesure de prévenir qui que ce soit ; de lui désobéir délibérément encore une fois, en somme.

Oh, bien sûr, elle était reconnaissante à son intelligence artificielle d’avoir su prévenir une ambulance alors qu’elle se trouvait aux prises avec le Klong. L’entité virtuelle lui avait très certainement évité de se retrouver dans un état encore pire que celui dans lequel elle s’était rendu toute seule, comme la belle imbécile qu’elle n’avait jamais cessé d’être depuis son adolescence. Elle soupira, espérant évacuer ainsi la boule de frustration qui avait tout juste élue domicile dans sa gorge un peu enrouée. Montrant sa carte de privilégiée comme elle fut en mesure de le faire avec son bras aux capacités motrices réduites, l’adulte passa le barrage des contrôleurs aériens et pu embarquer rapidement dans la carlingue en partance pour la destination la plus proche de celle où elle se rendait alors. Sa précieuse mallette retenue par son autre main, elle ne lâchait plus ses nano-machines, allant même jusqu’à se menotter elle-même à l’anse de l’attaché-case. Un peu paranoïaque sur les bords ? Il est vrai que c’était devenu obsessionnel depuis qu’elle s’était rappelée de tout, à l’hôpital, lorsque la Morphine avait cessé d’embrumer ses souvenirs.

Mais qui ne l’aurait pas été, à sa place ?

Brooke aurait dû s’en douter, mais on l’invita à prendre place, plutôt qu’en classe affaire, dans celle, plus élitiste encore, des « V.I.P ». Puisqu’elle ne prenait que rarement l’avion « civil » – lui préférant le train ou le jet privé que l’on mettait constamment à sa disposition lors d’interventions extra-communales -, la Vaughan ne savait même pas que ce genre de choses existait. Toutefois, elle ne fit pas de remous et partie donc s’installer dans un quartier retranché de l’appareil, presque derrière le cockpit lui-même. Assise près du hublot, elle sut alors qu’il lui faudrait prendre son mal en patience durant tout le temps que durerait le vol ; soit trois heures. C’était l’inconvénient d’habiter dans un si grand pays qu’il fallait prendre un moyen de locomotion tel pour passer d’un état à un autre. Et de prendre l’aviation lambda pour support, afin d’éviter d’alarmer inutilement ses camarades, entre autre. Ce n’était rien d’autre qu’une petite excursion de routine, pour se mettre en accord avec elle-même et s’assurer que l’autre alien n’avait bien dit que des conneries à son sujet. Non, il ne pouvait définitivement pas être son frère.

C’était impossible. Brooke était humaine, elle le savait. Sa mère l’avait porté et mise au monde puis aimé sans condition … Même s’il était tout aussi véridique qu’elle avait servi aux expériences de cette femme. Mais elle n’en demeurait pas moins aussi humaine que Strider, Johan, Râ – Seigneur, s’il l’entendait penser …. – ou tous ceux qu’elle fréquentait.

Respirant un grand coup, accusant les quelques turbulences du décollage, la Légende posa son crâne contre la vitre et laissa ses pensées divaguer sans ordres précis. Comme pour tromper son ennui, elle tâchait de se souvenir avec précision des mots qu’elle avait employé devant Elly Dullahan, sa « baby-sitter » qui ne l’était guère puisqu’elle la voyait plus comme une sœur qu’autre chose. Elle n’avait pas été spécialement tendre avec elle, mais bon. Elle trouverait surement le moyen de se faire pardonner tôt ou tard.

    "Elly ! J’ai besoin de savoir ! Qu’est-ce que le Gouvernement t’a donné comme infos sur moi ?
    -Brooke…
    -Elly, s’il te plaît. Il en va de mon intégrité. Et je te promets de ne pas faire de vague.
    -Promis ?
    -Promis. »

De là, elle avait su que son prénom n’était qu’une anagramme supposée des initiales des différents médecins qui se sont penchés sur son cas, lors des prémisses des expérimentations. C’était discutable, d’un point de vue éthique, mais la rousse pouvait très bien passer là-dessus, puisque sa génitrice avait avant tout été une scientifique. Ça n’excusait rien, mais Vaughan pouvait comprendre … Par certains aspects, du moins.

Le premier souci que rencontra la Légende, fut de constaté le nombre d’échecs que contenaient ses recherches acharnées qui furent menées par la suite de ses aveux.

Brovard Mathias, Reyjon Emil, Oswald Derreck, Ollute Wamer, Kavinsky Olaf et Egot Allen.

Voici comme étaient censés se nommer entièrement tous les hommes de sciences s’étant sérieusement arrêtés sur son cas de cobaye laborantin. Sauf que les résultats obtenus par les divers scanners d’Archimède n’amenèrent sur scène que de bien piètres résultats. Pour ne pas dire des correspondances plus que décevantes. Sur les six critères de recherches, deux étaient introuvables – ou n’avaient jamais existés nulle-part, même en farfouillant dans les documents classés confidentiels des différents services secrets de la patrie Américaine.

    « Tu es sur, Archi’ ?
    -Affirmatif, je ne trouve absolument aucune piste sur des personnes répondant aux noms de : Ollute Wamer et Kavinsky Olaf.
    - …. Bien, passons. Et les autres ?
    -Et bien, je crains malheureusement que rien ne mènent vers des dénommés  Reyjon Emil et Egot Alen non plus.
    -Eux non plus, ils n’existent pas, c’est ça ?
    -Non, ils existent bel et bien. Seulement je doute que vous soyez sur les traces d’un étudiant en pharmaceutique islandais ou encore d’un Professeur d’éducation physique et sportive dans un établissement scolaire de l’Ohio.
    -Certes non. Et concernant le reste des noms ? Tu as trouvé de quoi m’intriguer ?
    -Intriguer n’est pas le terme, mais j’ai en effet déniché des filons qu’il serait bon d’examiner, je pense.
    -C’est-à-dire ? »

Archimède lui avait alors sortit tout ce qu’il avait pu rassembler sur un duo d’hommes, respectivement nommés Derreck Oswald et Brovard Mathias. Ces deux-là étaient connus du Gouvernement pour avoir été de brillants scientifiques, ayant permis l’avancée des sciences américaines dans de nombreux domaines, notamment celui de la génétique multiple. Comprendre par là une génétique par forcément travaillée de manière légale, sans doute. En fouillant bien, Brooke découvrit que le danois, Monsieur Brovard, était récemment décédé dans des circonstances troublantes. Le seul encore en vie et capable de lui fournir des réponses était Derreck Oswald. C’était un fort bel homme, au port altier et à la droiture d’apparence irréprochable sur la dernière photo en date possédée par la base de données officielle à son sujet. La rousse avait en plus découvert qu’il avait, pendant un temps, été plus ou moins le fiancé de sa mère, Helen Sharpman. C’était une piste des plus intéressantes à creuser.

C’était d’ailleurs ce qui l’avait conduit à se jeter à corps perdu dans cet avion, par lequel elle pourrait rallier la petite prison de l’est des États-Unis ou était enfermé cet homme pour une raison fort dérisoire. En dépit de l’absurdité de cette affaire de drogue, et quand bien même un bon avocat aurait pu le faire sortir de ce genre de filets sans problème, il avait plaidé coupable de tout et accepté la sentence d’un enfermement pour quinze ans. Pourquoi ? Ce n’était pas ce qui intéressait le plus Brooke, mais elle se promettait de lui poser rapidement la question, histoire d’abreuver sa curiosité d’une réponse valable, que l’on ne trouverait très certainement pas dans les médias.

La Légende se demandait si cet homme n’était pas son paternel, pour dire vrai. Bien sûr, elle se souvenait des paroles d’Helen, comme quoi son véritable père était mort lorsqu’elle était toute jeune, mais, maintenant adulte, elle savait mieux que personne tout ce qu’on pouvait dire et inventer pour maintenir une tierce personne loin de sa progéniture. La preuve en image avec Paige. Brooke ne pouvait approcher sa fille à moins de vingt mètres et ce, pour un motif dérisoire. Plus rien – ou presque- ne pouvait l’étonner, maintenant.

Elle passa la nuit dans un hôtel bon marché près de l’aéroport et repartie le lendemain vers son objectif après une bonne douche froide et un petit déjeuner succinct, à bord d’un bus bondé de monde qui la dévisageait au point que ça en devenait pratiquement gênant, même pour elle.

Son arrivée à la prison –arrêt ou elle fut la seule à descendre- fut moins remarquée que ce à quoi elle s’attendait. Brooke emprunta le corridor des visites en déclinant son identité de Légende et demanda, aux guichets, à voir le prisonnier après qui elle courrait sans le savoir depuis des lustres maintenant.

    « C’est pour quoi ? Avait demandé la voix lasse de la personne en charge des visites.
    -Secret défense. »

Son interlocutrice, aux airs de Marylin Monroe déformée ne contesta pas davantage ; après tout, on ne refuse rien à une Légende, n’est-il pas ?

    « Pièce trois » tinta une ultime fois la femme derrière son épaisse vitre d’hygiaphone.

Toujours transportant sa mallette, Robot Rock s’avança, sagement, vers la salle où l’on allait amener son homologue.

Un frisson d’angoisse la prit tout à coup à bras le corps. Elle tenta de le réprimer autant que faire se peut. Prenant place sur l’une des deux chaises métalliques faisant office de meuble dans cet endroit en plus d’une table fébrile, elle attendit, renvoyant les gardes s’étant proposés pour l’escorter tout du long de l’interrogatoire d’un simple revers de la main. Elle n’avait besoin de personne ; il lui fallait avancer seule. Aujourd’hui plus que jamais, d’ailleurs.

Les secondes parurent minutes et les minutes les heures alors qu’en tout état de cause, elle n’eut à ronger son frein que cinq minutes en tout. Mais ce lui fut largement suffisant pour décortiquer les systèmes de fonctionnement des quatre caméras de surveillances postées à tous les hauts coins de la pièce. Lassant. D’accord, elle se trouvait en milieu carcéral, mais l’individu dont elle venait boire les paroles – qu’elle espérait révélatrices – n’était pas un dangereux sociopathe, d’après ce qu’elle avait pu en lire. Bien au contraire d’ailleurs, il semblait bien portant et parfaitement saint d’esprit. Pourquoi en faire autant  donc?

Ses auto-interrogations prirent fins dès lors que la porte en face d’elle s’ouvrit, laissant apparaitre deux gardiens accompagnant un homme, rendu certainement trapu par les épreuves de la vie, vêtue du traditionnel vêtement orange des bagnards. Lorsque leurs regards se confrontèrent, le temps parut s’être figé, si bien que ni l’un ni l’autre ne prirent acte de la désertion des membres du personnel de la prison, ce qui leur laissait le champ presque libre à toute discussion plus ou moins ouverte.

Tout d’abord hésitant, presque penaud, le prisonnier vint finalement prendre place en face de Brooke, qui, les bras croisés, attendait d’être informée des tenants et des aboutissants de sa propre existence. En fin de compte, ce fut l’incarcéré qui délia en premier ses lèvres gercées.

    « Ah… Je savais bien que ce jour finirait par arriver…
    -Bonjour. » Répondit sommairement la Légende.

Face à cette apparente confrontation glaciale, il ne sut quoi dire. Brooke le regardait fixement, semblant attendre quelque chose. Ce n’était pas faux. Toutefois, il ne s’agissait pas encore des aveux que serait en mesure de lui fournir cet homme. Ce dernier, sans doute un peu intimidé par les agapes inexpressives de son homologue féminine, détourna un peu le regard … et fut presque prit d’un recul instinctif en voyant l’hologramme d’Archimède apparaitre debout, près de R.R qui elle, était toujours bien ancrée dans sa chaise de métal.

    « Les caméras de sécurités de cette salle ont bien été piratées, Madame. Désormais, elles diffusent aux écrans de surveillances un interrogatoire banal et surtout faux.
    -Merci, Archi’ » termina Brooke, un sourire fin venant étirer ses lèvres pâles.

Prenant appui sur la table avec ses deux coudes, la rousse se pencha un peu plus vers celui qui portait la couture du nom de famille « Oswald » sur son uniforme de prisonnier en pénitencier.

    « Que voulez-vous ? … » Osât-il, ce qui provoqua un mouvement de renfoncement sur le dossier de la chaise par l’employée à plein temps du Gouvernement.

Brooke inspira un grand coup, fermant les paupières pour aider à sa concentration et, tandis qu’Archimède laissait son hologramme disparaitre, rouvrit vivement ses fenêtres de chair pour ne poser qu’une seule question envers cet ancien scientifique.

    « Je veux juste avoir une chose, pour commencer.
    -Laquelle ?
    -Est-ce que vous êtes mon père ? »

Ainsi se posait les premières pierres d‘une révolution à venir.


Dernière édition par Brooke Vaughan le Mer 14 Aoû - 10:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. Icon_minitimeLun 5 Aoû - 6:45

:: Partie 2 ::
Maman dit que lorsqu'on cherche bien, on fini toujours par trouver...

L’homme la regardait avec des yeux grands ouverts, comme si sa question n’était rien d’autre qu’une absurdité sans nom. Mais il baissa la tête, finalement. Comme s’il fixait ses genoux recouverts d’orange, il cherchait à formuler une phrase. Il fallut patienter une minute complète fin qu’elle sorte d’ente ses dents jaunies par le temps et le mauvais entretien qu’on leur accordait.

    « Ah … J’aurais vraiment aimé l’être mai-
    -Répondez juste à la question. » Trancha Brooke, impassible.

Elle ne sentait pas le courage de se perdre en palabre inutile ou en discussion stérile. Elle voulait savoir. Elle saurait. Mais pour cela, elle devait se donner les moyens de le faire, et cela passait inéluctablement par une stagnation égoïste sur ses propres objectifs. Pas de place pour le superflu. Son homologue semble bien le comprendre et, après un soupir à peine outré, daigne enfin se soucier des volontés de Brooke.

    « Non. Je ne suis pas ton père.
    -Savez-vous qui il était ? Ma mère m’a dit qu’il était mort avant ma naissance.
    -Ta mère ?
    -Helen Sharpman. »

Elle n’obtient qu’un silence en retour de ces mots. Il y a quelque chose qui ne va pas du tout ; ça suinte dans l’atmosphère environnante. Mais quoi ? En fin de compte, elle ne tarde pas à s’impatienter, ce qui, fort heureusement, encourage l’homme à continuer ses confidences.

    « Il semblerait que ta mère t’ai caché pas mal de choses, Brooke.
    -Comme ?
    -Tu tiens vraiment à le savoir ?
    -Aurais-je fais le déplacement jusqu’à cette prison miteuse dans le cas contraire ?
    -… Impossible de nier que tu as pris d’elle en caractère.
    -Et sinon ? Vous allez me répondre ?
    -Soit, s’il n’y a que ça pour te contenter. Mais je préfère te prévenir d’avance…
    -Quoi encore ?
    -Tu risque de ne pas me croire ou, à défaut, de ne plus te croire.
    -Qu’est-ce que ça veut dire ?
    -Tu le sauras en temps et en heure. »

Il lui tenait tête et ça l’agaçait. Elle aurait largement préféré l’avoir à sa botte, frémissant comme un asticot, plutôt qu’ainsi. Mais au moins semblait-il sincère dans ses faits et gestes. Avec un peu de chance, la Vaughan allait peut-être découvrir ce que l’on essaie de lui cacher en vers et contre tout.

Il lui raconte tout ce qu’il sait. Du début à la fin. Il ne lui épargne rien et ne s’arrête sous aucun prétexte, quand bien même ses yeux menacent à plusieurs fois de sortir de leurs orbites. Certains aveux la sidère, pour ne pas dire la choque.

Elle serre son poing et ronge son frein pour se forcer à écouter, même si c’est dur. En plus, son attèle lui fait mal ; elle fait l’idiote et ne prends pas garde à la fragilité encore avérée de son bras meurtri. Tout ce qui l’intéresse, ce sont les paroles de ce type et rien de plus.

Il lui avoue tout. Qu’elle a été trouvé par son équipe de recherche, juste sous le Vésuve, qu’elle fut le sujet d’intenses recherches pendant des années, que le Gouvernement a voulu lui mettre des œillères très rapidement sans toujours s’y prendre correctement, et surtout ; qu’elle n’était pas humaine. Elle s’est raidit, en entendant ça. Elle est sure qu’il ment, qu’il a un intérêt à agir comme ça. Quoi ? Elle n’en sait encore rien mais se jure de tout faire pour élucider ce cauchemar ambulant. Il ne peut pas dire la vérité. Elle est humaine. Humaine. Humaine. Humaine. Et rien d’autre. Mais elle ne dit rien, elle se tait et attends. Comme amorphe, elle n’écoute plus qu’à moitié ce discours qu’elle pense maintenant uniquement tissé dans des demi-vérités. Elle sait, en plus, qu’Archimède enregistre tout, automatiquement. Au besoin, elle lui demandera de ressortir les séquences.
Mais l’Oswald parvient à raviver la flamme de son attention, soudainement.

    « Au cas où tu ne prêterais pas crédit à mes paroles, voici. »

Il ouvre alors la bouche et bouge sa langue de telle manière à ce que Brooke puisse y voir un code  tatoué en dessous. C’est bizarre, c’est tordu. Malgré tout, elle garde bien en mémoire cette suite de numéro. Sait-on jamais. Il referme alors ses mâchoires.

    « C’est quoi, ça ? Ose-t-elle, très sur la défensive.
    -Le numéro d’ouverture d’un container, dans le Delaware, sur la côte Atlantique. Il n’a pas bougé de là-bas depuis que tu es sortie de ton labo, il y a quinze ans maintenant. »

Elle ne dit rien, essayant de mettre ses idées au clair. Sa tête lui tourne, elle est encore plus agacée, maintenant. Mais elle met un terme à cet entretien, il dit lui-même avoir livré tous ses secrets. Soit. Au pire, si ce n’est pas le cas, elle reviendra le voir, ce n’était pas très dérangeant. Malgré tout, alors qu’il faisait volte-face pour prendre la direction de sa cellule, la rousse se lève à son tour puis, désactivant peu à peu ses systèmes de piratage, ose une ultime question.

    « Dis-moi, j’voulais savoir …
    -Hum ?
    -Pourquoi avoir accepté de purger une peine alors que tu es innocent même aujourd’hui ? »

Il étouffe un petit rire narquois avant de répondre ;

    « Quitte à m’enterrer, je préfère que ce soit ici, entre deux moqueries de taulards plutôt que les services secrets m’embarque et me coule dans les fondations d’un pont en construction. »

Un frisson parcourt l’entier corps de Brooke, qui ne trouve plus rien à répondre alors.

    « A la prochaine, petite. » Lui lance-t-il avant d’appeler les gardiens.

Ces derniers se ramènent, comme prévu, et le guide jusqu’à la porte de la pièce d’interrogatoire.Brooke essai de se reconnecter à la réalité. Mais c’est dur. Elle sent son cœur qui s’emballe et le sang qui lui monte à la tête. Archim7de a beau lui parler, elle ne répond pas, perdue dans ses épaisses pensées. Pas de politesse de rigueur avec les employés de la prison qui la salue, elle pense à autre chose pour le moment.

A vrai dire, le chemin jusqu’à l’hôtel miteux, ou elle décide par un miracle de lucidité, de rester un soir de plus, ne s’imprime même pas dans sa tête. C’est comme si tout était irréel. Elle ne sait plus quoi croire ; qui croire. Elle n’a pas faim et ne mangera rien non plus en cette soirée ou elle ne fait que ressasser les moindres paroles de ce vieux scientifique. Son cœur est lourd.
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MessageSujet: Re: [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. [CLOS][SOLO] Dites-moi d'ou il vient, enfin je saurais ou je vais. Icon_minitimeMer 14 Aoû - 10:08

Delaware, zone industrielle, 10h54, au surlendemain de l’interrogatoire dans la prison.

Marchant dans ces couloirs de containers, tous parfaitement alignés les uns sur et à côtés des autres, Brooke Vaughan cherchait l’un d’entre eux, en particulier. Grâce au système de scanner d’Archimède, elle gagnerait du temps, c’était plus que certain. D’ailleurs, elle ne tarde pas à devoir se dissimuler, furtive, entre deux masses métalliques ; des vigiles patrouillent en plus grand nombre à mesure qu’elle s’enfonce dans le dédale immense qui s’étends devant ses yeux. C’est louche, très louche. Au moins, elle sait ainsi qu’elle est sur le bon chemin. Enfin, qu’elle ne s’égare pas, ce qui est déjà une bonne avancée pour une affaire débutée moins d’une semaine auparavant.

La Légende n’avait avertie personne de son brusque changement de cap. Ce n’était pas nécessaire. SI besoin était, elle appellerait ses confrères et consœurs, mais pour l’heure, elle se débrouillait très bien toute seule.

Archimède l’informe qu’il a sans doute trouvé le container tant recherché. Les rondes des gardes armés s’intensifient, contraignant Brooke à avoir recours à l’option réfléchissante de ses nano-machines. A la base, elles n’ont pas été conçues pour ça. Elles peuvent le faire, mais pas indéfiniment, et ce n’est pas un résultat parfait à l’arrivée. C’est toutefois suffisant pour ce que la rousse souhaite en faire. Dissimulée derrière ce voile technologique, elle s’approche du mastodonte d’acier, fermé par un cadenas très sophistiqué.
    « Archimède, trouves le code et ouvres moi cette satané boîte de conserve. Murmure-t-elle, sur le qui-vive.
    -Tout de suite Madame. »
Immédiatement, l’intelligence artificielle fit s’engouffrer quelques petits robots dans la fente, pour mieux triturer le système couteux qui avait été conçu pour protéger la cargaison de ce réservoir immense. Après tout, il avait déjà déjoué les caméras de sécurité de cet endroit alors, pourquoi pas un cadenas ?

Il fut malgré tout surprenant de constaté qu’il fallut bien cinq minutes à Archimède pour craquer le code d’accès ; chose rare et surtout très impressionnante puisque d’ordinaire, une poignée de seconde suffit pour venir à bout de n’importe quel pare-feu. Ceci renforçait donc Brooke dans son idée que quelque chose de pas net se tramait par-delà les portes lourdes de cet endroit. Il fallait faire vite, car les nano-machines commençaient à voir leurs réflecteurs s’affaiblirent et la Légende risquait donc de se faire prendre la main dans le sac avant même que les choses sérieuses ne commencent. Hors de question, bien entendu.

Le mécanisme de la porte s’actionna enfin, dans un silence très étonnant. C’est là que Brooke tomba nez à nez avec une seconde surface, sombre, qui prenait toute la largeur de l’entrée de la cantine. Une série de chiffres s’y trouvaient, sous forme de boutons à presser. Elle se souvint du code aperçu entre les mâchoires de ce Derreck Oswald et réitère aussi vite que possible l’ordre précis du numéro en question. Une fois la manipulation faite, une inscription fluide apparait sur l’étendue sinistre « Bienvenue Professeur Oswald .». Une porte se détache de l’ensemble ; Robot Rock ne se gêne pas pour la pousser avec une certaine vivacité.

Elle demande à Archimède de refermer le tout derrière elle, ce que l’intelligence artificielle ne tarde pas à faire. Il fait sombre, elle hésite à mettre en route l’option lampe torche. La dernière fois qu’elle l’a fait, elle s’était retrouvé nez à torse avec Carnage ; forcément, ça laisse des traces et quelques séquelles traumatiques. Bien sûr, rester dans le noir ne l’avancerait à rien, mais le silence total de cet endroit la fascine et la dérange en même temps, l’empêchant d’avoir des réactions cohérentes.
    « Madame, sur votre gauche se situe un interrupteur. »
La voix soudaine d’Archimède la fait sursauter, mais elle obtempère, laissant bientôt ses yeux souffrir à cause du trop-plein de lumière vive. Wow, vu de l’extérieur, ce container semblait vraiment plus petit. Il contient tellement de Bazard technologique en parfait état que la Légende est partagé entre la mauvaise surprise et l’émerveillement. Finalement, elle opte pour un savant mélange des deux. Sur ses gardes, elle jette d’abord un regard examinateur aux murs des lieux. Insonorisés. Bon, ça annonce bien la couleur des choses que l’on peut trouver ici, sans doute. Le degré de protection était si élevé que la Vaughan se demandait même si ce n’était pas, d’intérieur, plus abouti que dans le manoir où elle réside avec ses camarades Légendaires.

La femme passe devant un ordinateur ou il ne réside aucun amas de poussière, si petit soit-il ; preuve flagrante que l’on prend grand soin de cet endroit. Pourquoi ? C’est encore en mystère mais Brooke sait qu’elle ne tardera pas à découvrir plusieurs choses très intéressantes. Enfin, elle l’espère, en tout cas.

Le premier poste s’allume dans un grésillement sourd avant de laisser apparaître un bureau de navigation. La Vaughan se débrouille pour le manipuler à sa guise, puis, fouille un peu les différents dossiers contenus dans cette unité centrale. Archimède s’occupe des autres postes, comptant au nombre de vingt.

Les recherches aléatoires la mènent, tout d’abord, jusqu’à un fichier vidéo, qu’elle lance. Sur l’écran apparait alors, sursautant, une vidéo de qualité moindre. Elle distingue malgré tout l’essentiel, qui semble être une caverne, et beaucoup de machines qui furent autrefois sophistiquées. La bande vidéo dure quelques minutes à peine, avant d’arriver à son apogée. Elle voit sa mère, Helen Sharpman, prendre tout contre elle un nourrisson, trouvé à même une plaque étrangement construite. Il y a des symboles qui lui sont vaguement familiers, mais rien de plus. Qui est cet enfant ?

Elle lance un second enregistrement. Il s’agit d’un document amateur, cette fois. Un peu plus ancien que le précédent. Elle reconnait sa « mère », toujours. Accoudée à un bureau, en train de réfléchir avec les cheveux en batailles, elle se retrouve filmée par celui qui semble être Oswald Dereck. Le timbre de voix n’a pas changé, après toutes ces années.
    « Helen, lâches donc un peu cette étude ! Viens manger au moins !
    -Non, je dois travailler ces écritures Klongs. »
Klong. Ce terme éveilla instantanément la curiosité de la rousse. Un frisson malvenu la parcourue de part et d’autres. Elle attendant la suite, mi- impatiente, mi- inquiète.
    « Mais enfin Helen, comment tu veux devenir maman dans un futur proche si tu ne t’alimentes pas correctement ?!
    -Je te l’ai dit, je ne veux pas d’enfants, Dereck. Nous avions été clairs là-dessus, pourtant, non ? Oh et puis arrêtes cette fichue caméra ! Je travaille ! »
Une main se pose sur le hublot de l’appareil et le noir s’installe. Non mais … Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi Helen a tenu des propos pareils ? Elle … ? Non, impossible. Elle est sa mère. Elle le lui a juré. Il ne peut en être autrement.

[…]

Les heures ont passées dans cet endroit, rempli de blessantes vérités incisives. Brooke est là, toujours. Assise contre l’un des murs, elle fume une cigarette alors que l’on voilà clairement que son visage est parsemé de striures rougeâtres. Elle a pleuré. Beaucoup. Archimède n’ose plus rien dire.

Elle a tout vu, tout lu et tout apprit. Son passé, les expériences, tout. Lorsqu’ils l’ont trouvé sous le Vésuve par le biais de cette chose, qu’ils appellent « plaque », elle n’était qu’un bébé, venue d’un lieu indéfini – même si elle le savait bien, elle, maintenant. Ils ont trituré son cerveaux, touché à son code génétique. Ils ont fait d’elle ce qu’ils voulaient. Un croquis de ce qu’elle aurait dû devenir sans les expériences était stocké ici, ainsi que les comparaisons avec. Elle devrait faire quarante centimètres de plus. Presque comme Carnage, en somme.

Mais non. Modification de la taille. Modification de la couleur du sang, devenu rouge alors que logiquement, il était, de base, bien plus sombre. Stabilisation de la couleur des yeux ; imparfaits, mais tout de même. Elle tremble. Toute sa vie est maintenant remise en question. Elle a vu tant de choses horribles. Entre vidéos d’expériences et rapports en tout genre, ce fut terriblement long et surtout très lourd à admettre.

Elle respire mal. Elle a mal, tout simplement. Là, tout de suite, Brooke se sent comme une adolescente de seize ans, en pleine recherche de soi. Sauf qu’elle a trente-deux ans et se rend compte que la majeure partie de ses croyances n’étaient que du vent. Pas de mère nommée Helen Sharpman, pas d’humanité, rien. Elle se pose trop de questions, c’est pas bon pour elle. Sa tête lui fait mal. Elle ne veut plus lire ça pour le moment. D’un autre côté, elle refuse de le laisser également. C’est trop précieux. Alors, elle écrase sa clope sur le sol et ouvre enfin la bouche, autrement que pour pleurer.
    « Archimède.
    -Oui Madame ?
    -Prends toutes les données ici présentes sur le disque dur externe, au manoir. Je refuse de laisser des infos comme ça ici.
    -C’est en cours de téléchargement, Madame.
    -Ensuite, grille tous les systèmes.
    -Madame ?
    -Fais ce que je te dis.
    -Bien, Madame. »
Et Archimède s’exécute. Il ne laissera rien d’utilisable ici. Elle n’a pas encore tout épluché mais le fera en temps et en heure. Au calme. Enfermée dans son laboratoire, sans doute. Là, elle a juste besoin de se détendre, de se changer les idées, sinon tout risque d’exploser au moment le moins propice. Elle doit prendre autant de recul possible, après tout, elle est encore blessée. Normalement, elle ne devrait même pas fumer, mais elle le fait quand même ; parce que Brooke est une sale gosse qui aurait oublié de grandir. Une sale gosse qui vient de prendre un tournant décisif de sa vie. Un peu tard, mais bon, elle a fait comme elle a pu.

Elle sort du container mitraillé de virus informatique, se débrouille pour sortir des lieux sans se faire repérer et marche de nouveau en direction de l’aéroport. Pas le temps de faire une pause cette fois. Au plus vite elle sera rentrée chez elle – enfin dans un lieu connu, au moins- et mieux elle sentira. Brooke choisit rapidement une place dans le premier avion de retour vers sa maisonnée et prend le chemin de l’embarquement. Être une Légende permet ce genre de caprices, pratique. Elle décroche son téléphone et sélectionne le premier nom sympathique que ses yeux, irrités par les larmes récentes, arrivent à déchiffrer.
Le bip retentit. Une fois, deux fois puis … quelqu’un décroche.
    « Allo ? Tu… Tu fais quelque chose, ce soir ? »
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