Heroe's SUP
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
NOUS TENTONS DE REPRENDRE LE FORUM EN MAIN. SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉS, MANIFESTEZ VOUS. ♥️
recensement ici ; https://h-s-sup.forums-actifs.com/t1228-recensement-de-relance#13877
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez|

Révolu || Camille C. & Roxane ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Mystique
Hyacinthe Chateaubriand
Hyacinthe Chateaubriand



FC
▌SUPER: Hell-Come
▌POWER: Pyromorphie
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue25/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (25/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeSam 27 Juil - 5:28

Ses pas étaient lourds et sa tête commençait à lui tourner plus que sérieusement. La fatigue assaillait l’ensemble de ses muscles, tant et si bien qu’il crut tomber à plusieurs reprises. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Il restait suffisamment maître de lui-même pour avancer toujours droit devant, dans une direction assez aléatoire. Et puis, déprimé comme il l’était, il ne risquait pas de se détourner de son objectif au profit de l’épuisement. Il bailla, une fois puis deux et enfin trois avant de tomber sur ce salon, pour l’heure vide de monde. Le canapé semblait presque lui faire de l’œil, alors il céda à cet appel muet et s’engouffra dans cette pièce où il espérait pouvoir trouver le repos.

En réalité, il n’y croyait même plus lui-même. Entre ce qui se passait dans l’établissement scolaire, les sombres heures et le rappel douloureux du décès de sa femme et de sa fille – aujourd’hui était l’anniversaire de ce jour maudit il y fit les frais de sa pyromorphie – Hyacinthe, ou Spark comme il s’était renommé par sécurité, ne tenait plus vraiment le coup. S’avachissant de toute sa longueur sur le meuble confortable, il installa son dos contre le rembourrage du dossier, très apprécié après cette éreintante ronde qu’il s’était proposé de faire auparavant.

Ses yeux le démangeaient, mais il savait pertinemment qu’il y avait, à cela, plusieurs raisons. Premièrement, les cernes violacés qui s’étaient greffées de part en part de son seul œil visible – bien qu’il était certain que la même chose était d’actualité sous son cache-œil – n’aidaient en rien à se concentrer puisqu’elles étaient accouchées directement du fait qu’il n’avait pas dormi depuis près de quarante-huit heures. Autant dire que sa santé en prenait un méchant coup et que la caféine non-stop finissait par ne plus faire effet sur sa somnolence.

Et puis, alors qu’elle s’était annoncé en grande pompe, une larme douloureuse glissa sur sa joue, bientôt suivie par une myriade de compatriotes. Arrivé à Saturation, le français ne parvenait plus à contenir le trop plein d’émotions qu’il n’avait pas encore évacué. Il se sentait pathétique, mais pour l’heure, ne prêtait guère attention à ce qui l’entourait.

Fermant l’œil, harassé par le manque d’énergie, le roux prit une bonne inspiration et laissa Morphée le guider loin de cette réalité, loin de ses blessures pourtant toujours bien ouvertes.

Que la vie peut-être cruelle, parfois.
HRP:
Revenir en haut Aller en bas
sans don
Roxane Swrank
Roxane Swrank


▌LOCALISATION : La Heroes'SUP, dans son appartement,...

FC
▌SUPER: Blue Fight Girl
▌POWER: No
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue17/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (17/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeLun 5 Aoû - 5:09

Encore une journée de boulot typique. Qui se répétait comme tous les jours de la semaine. Elèves plus ou moins attentifs, survoltés, bavards, bossant, faignéassant. Mais notre rouquine était toujours de bonne humeur et savait tenir ses cours. Toujours énergique, dynamique, animant ses cours en faisant participer presque tous les élèves.

La seule chose qui la dérangeait en cette journée n’était pas un élève. Bien qu’elle aurait préféré que ce soit le cas, un jeunot était plus facile à comprendre, à consoler ou même pour discuter afin de dissiper un malentendu. Non, là ce n’était pas du tout possible. Notre trentenaire avait tenté par tous les moyens possibles de résoudre ce problème.

Que voulez-vous… Roxane avait déjà tenté de consoler son collègue et ami, le professeur Hyacinthe De Chateaubriand. Depuis la mort de sa femme et de sa fille il ne semblait plus vouloir s’amuser. Elle avait pourtant tenté de changer les idées au jeune homme en lui proposant d’aller draguer Maria Stanford. Celui-ci avait littéralement refusé. Pourtant sa collègue était bien moulée, fort sympathique. Le rouquin déclinait chaque invitation ou proposition pour sortir boire un verre avec une jeune femme. Et à chaque fois il refusait, s’éclipsait, s’envolait.
Et pourtant Roxane avait tenté par tous les moyens de l’obliger à  venir à un rendez-vous, que ce soit par la persuasion, la menace, le chantage, ou même avec une corde. A chaque fois il réussissait à s’échapper. Il avait mal choisit sa voie, il aurait dû devenir un voleur, il aurait réussit à s’enfuir discrètement.

Et voilà qu’aujourd’hui il se ramenait avec cette mine déconfite. La même horrible figure qui le faisait ressembler à un zombi. C’était un homme plus qu’abattu. Si elle travaillait aux pompes funèbres elle serait prête à prendre toutes les mesures pour l’enterrer dans les prochaines heures. Parce qu’à la vue de sa figure on aurait dit qu’il n’en avait plus pour très longtemps à clamsé. D’ailleurs il avait plus une tête d’un homme de 40 ans que de 29 ans, c’était pas très rassurant pour l’avenir.

Elle le regarda encore comme ça un moment, buvant son chocolat. Elle réfléchissait intensément, depuis bien longtemps à une autre solution. Ce pouvait être très mal reçut par son ami, très très très mal reçut. Elle s’en voulait même d’y penser. C’était assez cruel d’un certain point de vue. Résoudre ce problème de cette façon pouvait s’avérer dangereux s’il le découvrait un jour. Il fallait néanmoins qu’elle tente le tout pour le tout. Là elle n’en pouvait plus de le voir dans cet état pitoyable. Il fallait changer ça ! Après avoir fini de boire

Elle chercha donc cette femme aux cheveux bruns. Elle la trouva dans un couloir un peu plus éloigné de Spark, la française ne semblait pas être bien occupée. Le timing parfait, Roxane courut à elle comme si sa vie en dépendait et arriva devant la femme d’1m71 en à peine quelques secondes. Ce pouvait être aussi impressionnant que surprenant que déstabilisant, surtout lorsqu’on voyait une speudo naine débouler comme ça devant soit. Néanmoins elle était sûre que la femme devant elle ne devait pas être plus stupéfaite que ça. Ici c’était une école pour former des super héros, alors des choses louches elle en avait bien vu des tonnes.

« -Camille Clémenceau, je voudrais vous parler de suite s’il vous plait ! »

Elle regarda à droite et à gauche pour voir si d’autres personnes, et en particulier Hyacinthe, pouvait l’entendre. Je baissa donc la voix pour qu’elle soit la seule à pouvoir m’entendre. La professeure ne voulait pas risquer d’éveiller des soupçons de la part du rouquin.

« -C’est à propos de Hyacinthe de Chateaubriand… Et surtout de votre pouvoir… Si on pouvait aller un peu plus loin pour en discuter, ce serait possible ? Car comme on dit, les murs on des oreilles…  Peut-être dans votre bureau si vous le voulez bien… Par contre ce pourrait être... Un peu long car vous pourriez ne pas être d'accord avec moi. Etes-vous prête à m'écouter?»

Elle espérait que la vice-principale voudrait bien l’écouter. C’était le seul espoir qui lui restait et qui pouvait l’aider à faire retrouver le sourire de son ami. Bien qu’elle n’aimait pas abandonner, elle devrait capituler, s’avouer vaincu et tenter de le soutenir. Mais elle ne voulait pas, la détermination le lui interdisait. Son dernier espoir c’était bien elle.


Dernière édition par Roxane Swrank le Mar 6 Aoû - 8:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Prodige
Camille Clemenceau
Camille Clemenceau



FC
▌SUPER: La Lionne
▌POWER: Manipulation des souvenirs
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue26/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (26/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeMar 6 Aoû - 0:05

« Je vois... Tenez-moi au courant. Au revoir. » Je raccrochai le combiné du téléphone avant de m'enfoncer dans mon fauteuil en cuir dans un soupir. Cette affaire de meurtre s'enlisait. Oh bien sûr, l'inspecteur que j'avais eu à l'instant jugea plus sage de dire qu'elle « suit son cours », pour minimiser son incapacité à trouver le meurtrier, mais cessons deux secondes la langue de bois ! Pour le moment, on avait un meurtre sur les bras et des élèves apeurés quand ils ne se prenaient pas pour Hercule Poirot. L'enthousiasme de ces derniers me faisait plaisir, mais soyons honnêtes, s'ils trouvaient l’assassin, ils n'auraient aucune chance. Le jeune garçon décédé n'était pas fragile, loin de là. D'un mouvement des jambes, je fis rouler mon fauteuil vers la fenêtre. J'observai les élèves qui commençaient à arriver tranquillement. Qu'est-ce que j'aurai aimé avoir un interrogatoire, à ma façon, avec le meurtrier. Décidément, cette affaire me turlupinait. Je baillai, des travaux dans ma rue m'avait réveillé bien tôt et sans mes 8 heures de sommeil, j'allai sûrement être soupe au lait pour la journée.  

On frappa à la porte, ce qui me tira de ma rêverie. Ma secrétaire m'avait dit en arrivant qu'elle viendrait me donner les dossiers des futurs élèves. Je tournai le fauteuil de manière à pouvoir voir la porte qui s'ouvrit. Comme prévu, c'était ma secrétaire qui me sourit en entrant. Pour me donner un minimum de sérieux, je roulai vers mon bureau, mais étais toujours avachi dans mon fauteuil. « Comme je vous le disais, voilà les dossiers des futurs élèves. » me dit-elle pendant que je tendais le bras pour attraper un paquet de cookies au chocolat. « Faites-moi rêver. » Elle me sourit, amusée, cherchant un dossier. « Mégane Douglas, 18 ans, elle a la capacité de passer à travers les miroirs. » Je fis une bouche à l'envers. « Pourquoi pas. Quoi d'autre ? » Ma secrétaire fouilla de nouveau. « Timothy Clarks, 15 ans, peut générer de la lumière avec la paume de ses mains. » Je me reteins de rire. « Les ténèbres n'ont qu'à bien se tenir ! » Je croquai dans mon cookie. « Sabrina Holl, 20 ans, mi-humaine mi-tigresse. » Je relevai la tête. « Ah, ça c'est intéressant. » La secrétaire me sourit. « Je continue ? » « Oh non, je ne voudrai pas me gâcher la surprise de découvrir le reste moi-même. » Elle me tendit les dossiers que je saisi. « Au fait, Trace a bien pris rendez-vous pour voir le psy ? » « Oui, il est venu hier. » « Très bien, j'aime les gens obéissants. Un cookie ? » conclus-je en lui tendant le paquet. Elle semblait étonnée que je saute ainsi du coq à l'âne. « Non merci, je ne mange pas entre les repas. Vous savez où me trouver si vous avez besoin. » Je lui souris. « Vous ne savez pas ce que vous ratez ! » Avant de franchir la porte, elle me demanda. « Et... vous avez des nouvelles... au sujet de Jakson ? » « Disons que ça suit son cours. » Je pense qu'elle comprit le sous-entendu et sortit du bureau sans mot dire.

Je m'attelai donc à prendre connaissance de la cuvée de l'année prochaine. Bien sûr, ce n'était que le début, nous recevrons d'autres dossiers les jours à venir. Armée d'un nouveau cookie, je commençai à feuilleter les pages, soupirant parfois, levant les yeux au plafond d'autres fois. Le problème du succès de cette école et de la démocratisation des héros, c'était que n'importe quel gusse espérait le devenir. Ce n'est pourtant pas une mince affaire, ni une décision à prendre à la légère. Bien sûr, je comptais sur l'équipe enseignante pour les dresser, mais certains dossiers me laissaient perplexe, pour le moment, du moins. Jugeant que l'humanité était mal barrée si on recevait pas rapidement des dossiers plus intéressants, je décidai d'aller me dégourdir les gambettes. Certes, j'étais arrivée depuis peu, mais j'avais une mauvaise impression pour la journée. Allez savoir pourquoi...

Je finis mon cookie, me levai et attrapai ma veste noir en dentelle et cuir. Je relevai les manches. Du reste, une robe rouge et des escarpins noirs en velours. J'aimais bien la combinaison noir et rouge. Mes bijoux étaient également noirs, comme l'eyeliner, mes ongles et mes lèvres eux, étaient teints de rouge. Je sortis de mon bureau. En passant, ma secrétaire me lança. « Alors, convaincue ? » « Le monde peut dormir sur ses deux oreilles » ironisai-je. Oh, j'étais de mauvaise foi, tout n'étant pas à jeter non plus. Quand je vous dis qu'il me faut mes 8 heures de sommeil, sinon je suis de mauvais poil, je ne vous mens pas ! Ça ne m'arrive d'ailleurs jamais.

Je croisai deux ou trois élèves qui me dirent bonjour, bonjour que je rendis poliment. Une porte plus loin, je marchai tranquillement dans le couloir quand une Roxane Swrank sauvage apparut. Outre le clin d’œil à mon adolescence, je pense que la qualification de « sauvage » n'était pas inappropriée à la manière dont elle déboula en trombe vers moi. Je levai un sourcil, intriguée. Par charité, je décidai de passer outre le « de suite », ce devait être important. « Et bien Roxane, qu'est-ce qui vous arrive ? » Chateaubriand ? Ah. Euh. Ok. Mon don ? Oui. Et ? Je ne voyais guère la corrélation entre les deux... Pour autant, soudainement possédée par l'esprit de Fox Mulder, Swrank se la joua parano et jugea préférable que l'on parle dans mon bureau. Je lui jetai un regard étonné avant d'accepter. « Comme vous voulez. » J'ouvris le pas. Le bureau n'étant pas spécialement loin, nous arrivâmes bien vite. J'ouvris la porte et tendis la main pour lui signifier d'entrer en premier. Entrant à mon tour, je refermai derrière nous. « Vous pouvez parler sans crainte, Big Brother lui-même ne sait rien de ce qui se passe ici. » lui lançai-je, quelque peu amusée et étonnée de son comportement.


Tenue:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
sans don
Roxane Swrank
Roxane Swrank


▌LOCALISATION : La Heroes'SUP, dans son appartement,...

FC
▌SUPER: Blue Fight Girl
▌POWER: No
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue17/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (17/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeMar 6 Aoû - 8:05

La naine s’asseya sur la chaise que lui proposa la trentenaire. Arborant néanmoins un sourire face à celle-ci.

« Je dois avouer que j’aime bien vôtre humour. Ah Big Brother, j’avais étudié durant un moment là-dessus. Mais mine de rien nous sommes nous aussi plus ou moins filmés, tracés. Téléphones portables, ordinateur avec cookies. Même Facebook nous demande où nous sommes, qui nous sommes, avec qui, ce que nous faisons. Un vrai traceur qui en plus garde toutes les informations que nous avons mises dessus. N’est-ce pas plus effrayant que ne l’est Big Brother ? Sachant que Facebook est un site où une grande partie du monde s’y retrouve, partageant de nombreuses photos, actualités, informations.
Mais parlons du cas de notre cher collègue Hyacinthe de Châteaubriand. »

Notre rousse garda le silence en fermant ses paupières. Par où allait-elle commencer ? Par le commencement bien sûr ! Mais où exactement ? Elle semblait avoir trouvé le début lorsqu’elle rouvrit ses yeux pour faire découvrir ses yeux bleus. On pouvait voir en elle une détermination comme on en voyait jamais. Elle parla ensuite d’une voix calme à la femme en face d’elle.

« - Je ne sais si vous connaissez le passé de notre cher collègue, donc je vais vous en faire un briefing. D’origine française notre cher homme s’est trouvé une femme Lysandre Beaujenat., s’est marié avec elle et a eu une petite fille qu’ils nommèrent Marie. Le tableau que je vous fait là pourrait ressembler à un « Ils se marièrent heureux et eurent beaucoup d’enfants » n’est-ce pas ? Malheureusement ce ne fut pas le cas. Un jour notre professeur en question a fini par avoir un aperçut de son pouvoir, la Pyromorphie. Ce fut un jour où des voleurs  s’étaient introduits chez eux. Son pouvoir s’est révélé d’un coup et a brûlé ce qu’il avait de plus précieux, sa femme et sa fille. Je vous épargne la suite, hôpital, église, ma rencontre avec lui, devient professeur avec de l’entraînement et arrive à gérer son don. Un beau parcours jusqu’ici puisqu’il nous est indispensable et fidèle à l’établissement. »

On n’avait jamais vu un professeur s’impliquer autant pour ses élèves que cet homme. Il était gentil, agréable, toujours souriant. Oui ça manquait à notre rouquine de le voir arborer une figure joyeuse et enjouée comme il savait si bien le faire.

« -Cette chose dont je voulais vous parler est de son immense chagrin qui l’habite depuis la mort de Lysandre et Marie. Bien sûr que je comprends qu’il soit dévasté voir marqué par leurs disparitions. Mais ça dure depuis longtemps, il se meurt ! Quand on le voit, on dirait plus un  homme d’une cinquantaine d’années que de 29 ans. Il a encore toute la vie devant lui, pourtant il n’en profite pas. »

Et ça, ça ne datait pas d’hier, bien des collègues de la Heroe’s sup l’avait déjà vu l’âme en peine, presque comme un fantôme. Et c’était triste à voir, ça déprimait.

« Je sais ce que vous allez me dire, aidez-le. C’est ce que j’ai fait. Je lui demande de sortir, non. Je lui propose de faire des rencontres, il refuse. Je le ligote pour l’emmener voir du monde, il s’échappe. J’ai tout tenté, mais rien n’y fait ! Il se laisse mourir de jours en jours. Son visage devient de plus en plus terne. »

La rouquine laissa à la vice-principale le temps de saisir toutes ces informations, nouvelles ou non. Elle allait maintenant enchaîner avec le rôle qu’allait tenir Camille Clemenceau là-dedans.

« -C’est normalement là que vous devrez intervenir. Le plus tôt possible comme par exemple aujourd’hui. Vous comme moi savons quel est votre don. La Manipulation des souvenirs. Ce que je voudrais que vous fassiez serait justement de manipuler ces souvenirs qu’il a de ses défuntes femme et fille. Je ne vous demande pas forcément de les supprimer, mais de les modifier. Remplacer ces deux personnes par des connaissances, des personnes de passages. De cette façon il pourra retrouver le sourire et retrouvera une mine joyeuse. »

Elle espérait que la brune allait accepter son vœu. Si elle ne voulait pas, elle argumenterait du mieux qu’elle le pourrait, c’était pour elle la dernière chose à faire pour son ami pour qu’il se sente mieux. Bien sûr la femme pouvait refuser sa demande, remplacer des souvenirs voir les supprimer était horrible. Autant que si on supprimait l’amitié qui existait entre Roxane et Wilhelm Murnau ou qu’on lui faisait oublier l’identité de ses parents. Mais aux maux, les grands remèdes.
Revenir en haut Aller en bas
Prodige
Camille Clemenceau
Camille Clemenceau



FC
▌SUPER: La Lionne
▌POWER: Manipulation des souvenirs
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue26/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (26/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeDim 11 Aoû - 23:57

Je m'assis sur le fauteuil des invités pour être à côté de Roxane. Comme ça, s'il lui prenait l'envie de chuchoter de nouveau, je serais assez près d'elle pour entendre quelque chose. Et puis, il n'y avait pas besoin de me la jouer vice directrice inaccessible derrière son bureau. Je m'adossai contre le fauteuil en croisant les jambes. Au lieu de m’expliquer la cause de tous ces mystères, elle commença par me dire qu'elle aimait bien mon humour. Ma foi, chère Roxane, figurez-vous que moi aussi ! Je ne m'attendais pas à un petit spitch sur Big Brother, que j'avais cité le plus innocemment du monde, pour faire un trait d'humour certes, mais aussi lui faire remarquer l'étrangeté de son comportement. C'en est suivi le discours habituel des gens naïfs qui s'offusquaient de la moindre caméra dans les rues et des traces via internet, smartphone & cie. Dans d'autres occasions, je lui aurai fait remarquer qu'à partir du moment où vous vous trouvez dehors, vous n'êtes plus dans la sphère du privé. Idem pour ce brave FaceBook. À partir du moment où vous faites le choix d'étaler votre vie sur le net, elle n'est plus privée non plus. Si à la rigueur, je pouvais éventuellement comprendre que les caméras dans les rues et autres traçages pouvaient choquer, autant FB, c'est vous et vous seul qui faites le choix de rendre public votre vie. N'allez pas pleurer ensuite. Si c'était plus effrayant que Big Brother ? Oh non, après tout, n'est-ce pas tout ça justement, Big Brother ? Si ça ne tenait qu'à moi, les rues grouilleraient de caméras. Observer, c'est garantir la sécurité. Mais passons ! Je me contentai de lui faire un sourire pour ne pas la froisser et parce que ce n'était pas le sujet.

Mais oui, parlons donc de Chateaubriand plutôt. Ça promettait d'être tellement plus passionnant ! J'aurai bien pris un cookie pendant qu'elle parlait, mais je craignais que cela soit déplacé. Afin de me faire comprendre le pourquoi du comment, la rouquine me fit un briefing sur Hyacinthe afin d'avoir une mise en contexte. Enfin, je pensai que le terme hagiographie était plus approprié que briefing à la manière dont elle me faisait le récit. Indispensable ? Carrément ? Allons, allons, ne faisons pas notre mauvaise langue. Moi-même j'accordai à notre brave professeur quelques bons points, notamment avec Trace. Même si je le trouvais globalement trop mou, il y a des cas de figures qui nécessitaient une approche plus douce. Chateaubriand était taillé pour ce genre-là. Mais n'oublions pas que nous étions là pour former des jeunes à devenir de futurs héros. Et pour en faire des héros dignes de ce nom, les élans de douceurs ne suffisaient pas. Est-ce que les militaires étaient dressés avec amour et douceur ? Non ! Mais bon, encore une fois, j'allai pas contrarier Roxane – une chance que je sois démagogue quand même, même si dans le fond, je pensais que personne n'était réellement indispensable. Je me contentai de l'écouter sans rien transparaître.

De Hyacinthe, je savais peu de chance. Les grandes lignes dirons-nous. Je savais qu'il avait perdu sa femme et sa fille, mais je n'avais jamais cherché plus loin. Après tout, ça ne me regardait pas et je n'étais pas assez proche de lui pour lui demander. J'appris donc par Roxane de quelle manière il avait perdu sa famille. Une manière terrible, il faut l'avouer. La mise en contexte touchait à sa fin et ma vis-à-vis allait maintenant m'expliciter le problème actuel. Visiblement, Chateaubriand n'arrivait pas à tourner la page malgré les efforts de Roxane pour l'aider. Il s'enfermait dans la culpabilité et le regret sans aller de l'avant. Bien sûr, c'était facile à dire, néanmoins, c'était nécessaire. Moi-même j'avais noté sa tête à faire peur ces derniers temps. Enfin, pire que d'habitude quoi. J'avoue que cela m'avait quelque peu étonnée, lui qui était pourtant si souriant d’ordinaire, mais en toute honnêteté, javais d'autres chats à fouetter avec cette affaire de meurtre pour penser à m'enquérir auprès de Hyacinthe sur la cause de ses tourments. Et puis qu'aurai-je pu faire ? Dans ces moments-là, c'est vers ses amis qu'il faut se tourner.

Étrangement, plus Roxane continuait à m'exposer son raisonnement, plus je commençai à apercevoir ce qu'elle attendait de moi et cela ne me plaisait pas. Pas du tout. La jolie rousse confirma bien vite ce que je redoutais. Je soupirai en passant une main dans mes cheveux pour ramener une mèche derrière mon oreille. « Si ce n'était pas vous, Roxane, qui veniez de me dire ça et si je ne savais pas à quel point vous êtes une femme sérieuse et une bonne prof qui plus est, sur qui je peux compter pour transformer ces ados en véritable combattant, je vous renverrais de mon bureau avec mon pied aux fesses. » Je ne rigolais plus, le sujet était trop sérieux. « Vous savez, certaines personnes pensent que pour briser un homme, il suffit de lui infliger des blessures physiques. Ils ont tort. Vous pouvez lacérer un homme, le torturer autant que vous voulez, il y a une chose que vous n'atteindrez jamais. Ce qu'il est, au fond de lui. Et c'est justement parce que mon don touche à l'intime qu'il est plus terrible que n'importe quelle capacité pouvant infliger des blessures. Les souvenirs, tous les ressenties que vous avez éprouvé à un moment donné, qu'ils soient bons ou mauvais, ce sont eux qui vous ont façonné. Eux qui font ce que vous êtes aujourd'hui. On n'est pas en train de parler d'un dossier informatique auquel il faudrait enlever deux / trois données. On parle d'un homme avec des sentiments, qui un jour à réussi à trouver l'amour. » Alors certes, il est fini aujourd'hui. Mais il a quand même ressenti à un moment de sa vie, ce sentiment qui vous emporte. Ce même sentiment que je n'arrivais plus à retrouver moi-même. « Vous rendez-vous compte de ce que vous me demandez ? Vous attendez de moi que je viole sa mémoire pour lui prendre ce qu'il a de plus précieux. Je comprends que vous voulez l'aider, mais oublier, c'est faire le choix de la lâcheté. Ce qui lui est arrivé est terrible, mais qui a dit que la vie était facile ? »

Cela me rappelait la fois où j'avais effacé une partie de la mémoire de ma meilleur amie. La fois terrible où elle s'était faite violée. À l'époque déjà, l'idée ne me plaisait guère. J'avais accepté, parce que c'est ma meilleure amie, que je n'en pouvais plus de la voir souffrir et que ses beaux yeux avaient eu raison de moi. La différence cette fois était que Hyacinthe n'était pas mon meilleur ami et que je doutais sincèrement que Roxane lui ait demandé son avis. « De quel droit irai-je manipuler sa mémoire pour lui retirer une partie de ce qu'il est ? Ce que vous me demandez, je le réserve à ceux contre qui vous et moi luttons. Ils n'ont plus de droits, je n'ai donc plus le devoir de respecter ce qu'ils sont, mais Hyacinthe, j'ai le devoir de respecter ce qu'il est. Et de quel droit voulez-vous faire ça ? J'imagine que vous ne lui avez pas demandé son avis. » Sinon, elle n'aurait pas fait tout ce cinéma de cachotteries.

Si elle comptait ne pas en rester là, elle avait intérêt à avoir un argumentaire en béton armé.
Revenir en haut Aller en bas
sans don
Roxane Swrank
Roxane Swrank


▌LOCALISATION : La Heroes'SUP, dans son appartement,...

FC
▌SUPER: Blue Fight Girl
▌POWER: No
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue17/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (17/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeVen 16 Aoû - 23:54

Voilà le grand moment arrivait, elle allait devoir s'expliquer et argumenter tel un avocat défendant son client. Roxane se sentait comme un avocat qui défendait une cause, une idée et le juge qu'elle devait persuader n'était autre que Camille Clemenceau, ça n'allait pas être facile mais il le fallait. Il fallait qu'elle ait des arguments valables. Et pourtant dans ce "procès" la victime n'avait rien demandé et n'était pas informé de tout ça. Quels arguments valables pouvait-elle donner à cette femme? Elle en avait quelques-uns, mais pas des masses.
Elle savait qu'elle n'aurait pas d'autres chances et que la vice-principale lui donnait une fleur en la laissant parler pour la convaincre d'user de son don. Elle allait la saisir et y exposer toutes ses cartes.

"-Je me rends compte de ce que je vous demande. Moi aussi je me suis demandé si je n'étais pas folle pour vous demander ça. Bien sûr les souvenirs font ce que nous sommes. Oui son passé a fait de lui ce que nous connaissons de Hyacinthe. Mais on n'a, ou plutôt il n'a pas besoin de garder durant toute sa vie le sentiment d'avoir été le meurtrier de sa femme et sa fille! Et ça le marque bien plus que ça ne le devrait, il devrait avoir refait sa vie ou du moins ne pas avoir une tête de déterré! Comme vous le dites c'est un homme qui a trouvé l'amour mais l'a perdu d'une bien horrible manière. Ainsi que sa famille. Et celui-ci ne veux pas du tout se faire aider."

Camille sortait de ses gongs. Oui elle défendait l'absent en lui posant des questions de rhétoriques. Oui ça pouvait déstabiliser la rouquine. Mais ce n'était pas la brune qui allait l'impressionner. Non, la personne qui pouvait l’impressionner ou lui faire un tant soit peut peur, serait une personne la menaçant de la faire vomir.

"-De plus je ne vous dis pas forcément d'oublier mais de modifier. Faites-la exister mais ne lui donnez pas cette place importante qu'elle a eut pour lui. Changez la relation qu'il a eut avec Lysandre et Marie."

Lorsque la femme lui demanda s'il elle lui avait demandé son avis, elle fit un bond. Non, bien sûr que non elle ne lui avait pas demandé son avis. Sinon, pourquoi aurait-elle demandé de la voir loin des regards indiscrets? Pas pour du beurre, s'il avait entendu la conversation il aurait peut-être été énervé et aurait demandé à ce que la petite femme se mêle de ses affaires.

"-Non je ne lui ais absolument pas demandé son avis. Il aurait refusé et blablater encore. Mais si on devait demander l'avis à tout le monde vous n'utiliseriez presque jamais votre don sur autrui. Comme sur les criminels que vous avez cités. Je doute qu'ils coopèrent si facilement pour que leur changiez leurs souvenirs."

Changer les souvenirs des criminels. Une solution comme une autre. Pour Blue Fight Girl, les criminels, quels qu'ils soient, devaient être punis selons leurs crimes: menaces, viols, violences, meurtres... Mais à une punition adéquate. Pour elle, une peine de prison de quelques années les lavaient de leurs peines, tant qu'elle était équivalente au mal commis. Cependant elle savait que la plupart des criminels qui sortaient de prison récidivaient.

"-Et justement si vous respectez Hyacinthe faites en sorte que justement celui-ci s'en sorte ENFIN. Vous l'avez bien vu qu'il ne s'en sort pas seul, il ne veut pas d'aide. Il a juste l'air de faire une dépression nerveuse mais monsieur ne veut rien, se désiste."

Et elle disait ça sur un ton assez énervé. Oui ça la gonflait que ce Chateaubriand fasse l'enfant et ne voulait rien entendre. C'était son droit mais pas le même avis que le sien.

«-Bien entendu je ne dis pas forcément qu'il fasse une dépression nerveuse mais il en a quelques symptômes que je pourrais citer comme sa tristesse inconsolable, une vie ralentie, une perte d'énergie, vie sentimentale à plat, une tristesse présente depuis bien longtemps,a souvent le cafard, ne semble pas sensible pas l'affection ou l'aide de ses proches. Il y en a d'autres certes, mais ça fait déjà pas mal pour notre homme de 29 ans, vous pouvez l'avouer.»

Une des hypothèses qu'avait notre rouquine c'était que son ami avait cette maladie horrible. Cela pouvait sembler effrayant. Cependant il en avait certains symptômes et ne pouvait l'aider lutter contre cette maladie. On pouvait dire que ce n'était pas son domaine, le sien c'était plutôt les élèves, et non les adultes. Les adultes étaient trop compliqués, les adolescents beaucoup moins, ils étaient plus maniables.

«-Après imaginons que nous le laissions toujours dans cet état, imaginez que sa tristesse puisse nuire à son travail. Ce serait bien embêtant d'enseigner aux élèves. Si on le laisse ainsi il pourra demander des arrêts maladies, voir avoir certaines absences puisqu'il ne pourra faire cours par fatigue ou tout simplement parce que son corps ne voudra pas se lever aujourd'hui. Le résultat sera que les élèves auront raté les cours. Et comme vous le savez avoir un professeur de contrôle de soi de cour pas les rues. Surtout avoir la patience pour enseigner à certains élèves. Parlons du second inconvénient si cet événement vient à venir. Il y aura plus de dépenses à faire, pour le salaire de Hyacinthe et celui du nouveau, enfin s'il vient. Et l'école a autant besoin d'élèves entraînés que de professeurs compétents et en bonne forme.»

Etrangement Roxane ne disait pas ce dont elle avait le plus peur pour son ami. Le suicide. Les personnes étant atteints de cette maladie pouvaient y penser et passer quelques fois à l'acte lui-même. Elle trouvait ça pausible, il avait perdu sa femme et sa fille, et semblait s'en vouloir encore et encore. La plupart des personnes, pour arrêter leurs souffrances et retrouver les êtres aimés qui étaient partis trop vite pour eux, se donnaient la mort. Décidément, la professeure de combat préférait ne pas penser à cette éventualité même si ça pouvait faire pencher Camille Clemenceau vers sa demande.

«-De plus on ne sait ce que l'avenir peut réserver. Comme avec le meurtre de cet élève. Nous n'avons rien dessus, le meurtrier peut aussi bien être un élève, qu'un membre du personnel, un civil ou un criminel connu. On a besoin de professeurs qui soient attentifs au danger et prêt à se battre en cas de besoin, que ce soit pour protéger l'école, les élèves ou même sa propre vie. Si le meurtrier décide à s'en prendre à notre cher prof lorsqu'il sera plongé dans ses réflexions funeste, on ne saura s'il pourra correctement se défendre. Lorsqu'on est attristé nous sommes plus facilement déconcentrés par ce problème que par ce qui se passe forcément dans son dos, c'est un fait.»
Elle laissa un blanc. Voilà, sa plaidoirie était finie. Elle n'avait rien d'autre à ajouter. C'était maintenant à la femme aux cheveux bruns de juger. La balle était dans son camp.

«- C'est à vous de voir si vous préférez avoir un professeur respirant la bonne humeur ou plutôt morose et qu'on ne pourra soigner parce qu'il s'y opposera. Pour ma part j'ai tout tenté, je n'ais rien à me reprocher. Je sais que c'est une décision très difficile comme vous le dites, mais c'est à vous de voir si vous jugez ça recevable.»
Revenir en haut Aller en bas
Prodige
Camille Clemenceau
Camille Clemenceau



FC
▌SUPER: La Lionne
▌POWER: Manipulation des souvenirs
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue26/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (26/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeMer 21 Aoû - 0:46

C'était à elle de jouer l'avocat. De plaider une cause qui ne me plaisait guère. Elle avait les cartes en mains, à voir maintenant comment elle allait les jouer pour me convaincre. Chateaubriand faisait visiblement tout ce qui était en son pouvoir pour refuser de passer à autre chose. Bien sûr Roxane, vous avez raison, il n'a pas à vivre pour le reste de ses jours avec le remord d'avoir tué sa famille. Mais oublier, c'est la facilité. C'est prendre prendre son livre autobiographique et en retirer les pages qui nous plaisent le moins sans essayer de faire avec notre passé. Je n'étais pas insensible à la situation de mon collègue, mais j'aurai préféré qu'il aille de l'avant de lui-même.

C'était d'autant plus facile pour la rouquine de venir me demander ça comme une fleur, que ce n'était pas elle qui allait fouiller dans la mémoire de Chateaubriand et appuyer sur le bouton reset. Je soupirai en faisant une moue passablement contrariée quand elle me disait qu'évidemment, il n'était pas au courant que l'on complotait toutes les deux contre sa mémoire. Non seulement elle voulait que ce soit moi qui fasse le trie dans son livre autobiographique, mais en plus, elle voulait que je le fasse sans son consentement. Je pense qu'au-delà même de remixer sa mémoire, c'est bien le fait que je ne le connaissais pas qui me dérangeait. Alors que je ne le connaissais que trop peu, il fallait que j'influe sur sa vie sans son consentement ? J'aurai préféré qu'il vienne me voir, de lui-même, pour que je l'aide. L'idée ne m'aurait pas plu davantage, mais au moins, je n'aurais pas eu ce sentiment intrusif. Mais c'était une tête de mule qui ne voulait pas avancer.

Roxane argua le problème de sa santé mentale. Pour autant, elle semblait ne pas aller jusqu'au bout de son raisonnement et préférait dire qu'il avait quelques symptômes de la dépression plutôt que de l'affirmer. Moi-même, je ne pouvais que constater les dégâts sur le roux. Je suis à ce poste depuis les débuts de l'école, je suis venu aux US pour aider Greem dès que j'ai eu vent de son projet, en abandonnant mon rôle de député en France. J'avais vu passer tous les profs, tout le personnel qui ont été accueillis ici. Certains sont toujours ici, d'autres sont partis vers d'autres horizons. Comme notre ancien psy, fraîchement remplacé par une femme, qui j'en suis sûre, avait tous les atouts pour donner goûts à toutes celles et ceux qui avaient un goût prononcé pour les courbes féminines généreuse, de venir se confier à elle. Comme bien d'autres, j'avais vu arriver Chateaubriand parmi nous avec la même ardeur que nous tous. Au mieux faire de ces gosses des héros, sinon les aider à apprivoiser leur don et s'accepter eux-même. Ce qui était déjà beaucoup pour certains. Je l'ai vu entrer souriant, je le vois aujourd'hui morose.

L'avocate finit logiquement par invoquer les problèmes que cela pourrait avoir pour l'école. Certes, cela serait fâcheux si les élèves pâtissaient des troubles internes d'un prof. La naïveté à laquelle elle voulait me faire comprendre que Chateaubriand était irremplaçable me faisait sourire intérieurement. Je doutais qu'il soit irremplaçable, tout comme elle, tout comme moi. L'idée selon laquelle chacun était unique me laissait perplexe, mais le moment n'était pas à la philosophie. Il était vrai qu'il serait pénible de lui trouver un remplaçant, en plus du fait que je n'avais pas spécialement envie de le remplacer. Certes, je n'étais pas toujours d'accord avec lui sur des questions pédagogiques, mais il avait su me prouver qu'il était un bon prof de contrôle de soi. De même que je lui accordai que ses méthodes pouvaient être efficace avec des cas comme Trace. Et ne parlons pas de la paperasse qu'il faudrait faire pour le mettre en congé maladie !

De plus, la petite rousse soulevait aussi le fait que l'enquête sur le meurtre de notre élève piétinait. Ah ça... Si Horatio avait été là, ça ne se passerait pas comme ça ! Mais hélas, le roux le plus classe des flics de Miami n'était pas là et on devait avec les inspecteurs qu'on avait. Le second problème était le risque pour la sécurité des élèves. Je n'avais pas envie qu'on ait d'autres meurtres dans cette école. Je ne pouvais donc que donner raison à Roxane sur le fait qu'on avait besoin de tout l'effectif du personnel et ce en mode santé et apte au combat.

Le temps du plaidoyer touché à sa fin et j'allai devoir annoncer ma sentence. Il fallait que je prenne une décision, ça ne servait à rien de tergiverser en paroles plus longuement. Après tout, les paroles incessantes et sans aboutissement était justement ce que je reprochai aux parlementaires. Je n'allai pas faire ce que je ne supportais pas. Si je préfère un prof souriant et morose qui ne veut pas être aidé ? Je remise une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Vous voulez savoir ce que je préfère ? J'aurais préféré qu'il fasse des efforts pour accepter votre aide et non pas qu'on soit obligé de comploter dans son dos parce qu'il refuse d'être aidé. » Le bougre !

Je me levai de mon fauteuil et allai vers la fenêtre. Je me retournai vers elle. « Mais je vous comprends. » Je repensai à Mathilde. « Je sais ce que c'est, de voir un ami qui n'arrive plus à sourire et aller de l'avant. De ne plus voir la flamme de la vie briller dans ses yeux et de ne plus savoir quoi faire. » Je me calai contre le mur avant d'inspirer puis continuer mon récit. « Ce que vous me demandez de faire, je l'ai déjà fait. Pour ma meilleure amie. Contrairement à Hyacinthe ce n'est pas qu'elle ne voulait pas aller de l'avant, mais elle n'y arrivait pas. Je ne savais plus quoi faire pour l'aider. L'idée d'intervenir sur sa mémoire ne me plaisait pas, mais c'était la dernière solution qui restait. J'imagine que ce n'est pas facile pour vous de venir me demander ça, mais je vous comprends. C'est pour ces raisons, que je vais accepter.  Cependant, l'autre différence, c'est que mon amie était consentante. Il me faut un contact physique pour utiliser mon pouvoir, au besoin, vous devrez m'aider en l'immobilisant s'il se débat. Surtout que j'imagine qu'il essayera de me résister, ce qui lui donnera une belle migraine ensuite. » Je revenais vers Roxane. « Même si le cas ne s'est pas encore présenté, dites vous bien qu'avec la mémoire, on est jamais sûr de rien. Que l'amnésie soit dû à mon don ou autre chose, on ne peut pas écarter l'hypothèse qu'il finisse par la recouvrer progressivement, si elle est stimulée par des éléments extérieurs. D'autant plus qu'il ne veut pas oublier. J'espère que vous êtes consciente qu'il faudra qu'on réponde de nos actes envers lui ? Si ce cas de figure arrivait. » Je posais la question plus pour la forme qu'autre chose. J'imaginais que si Roxane était déterminée à user de cette méthode pour aider son ami, elle avait dû envisager cette possibilité. Ou du moins, j'osais penser qu'elle y avait songé.

« Vous savez où il est ? Je ne l'ai pas vu ce matin en arrivant. Finissons-en, avant que je ne change d'avis. » Je lui souris, pour la rassurer. Si elle savait où il était, je la suivrai pour qu'elle me mène à lui et on pourra en finir. Chateaubriand pourra en finir avec ses démons intérieurs.
Revenir en haut Aller en bas
sans don
Roxane Swrank
Roxane Swrank


▌LOCALISATION : La Heroes'SUP, dans son appartement,...

FC
▌SUPER: Blue Fight Girl
▌POWER: No
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue17/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (17/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeJeu 5 Sep - 9:18

La trentenaire était entièrement d'accord avec sa collègue. Mais Hyacinthe était une tête de cochon et on ne pourrait rien faire de ce côté-là. C'était peine perdue. Lui faire un travail sur lui-même? On pouvait attendre la Saint Glinglin avant que cela n'arrive. Camille Clemenceau décida de parler de son passé. Ou plus exactement pour quelle raison celle-ci avait utilisé son don. Grâce à ce passé, la femme voulait l'aider. Peut-être que la vice-principale s'était identifiée en Roxane en y voyant une certaine similitude. Dans tous les cas, ça avait joué en la faveur de la cause que tenait à cœur la trentenaire.

Finalement la vice-principale avait accepté. Quel soulagement pour la rouquine. Bien sûr, ce n'était pas facile d'accepter sa demande. Si ça avait été pour son cas, aurait-elle acceptée ? Peut-être pas. Certes elle autant que les autres personnes qui peuplaient la planète n'avaient pas forcément le droit de venir trifouiller la mémoire d'untel parce que ça faisait plaisir à certains. Mais là c'était pour que la personne aille mieux. Et qu'elle redevienne ce qu'elle était: d'une humeur joyeuse, gaie, enjoué.

«-Pas de problèmes, j'en assumes l'entière responsabilité. Au risque de mettre en péril notre relation amicale et professionnel avec lui. Je préfère tenter cette option que de le laisser dans cet état désolant. Sinon il n'en ressortira jamais. Autant le libérer de cela.»

La brune demanda à Roxane si elle savait où pouvait bien se trouver leur collègue. La rouquine acquiesa la tête. Oui elle l'avait vue en salle des profs, avec le visage triste en prime. La professeur de combat fit un signe pour que la vice-principale la suive. Le trajet ne fus pas des plus long ou des plus périlleux. A part quelques élèves traînant dans les couloirs en bande, empêchant certains de se passer. Mais étrangement ils laissèrent passer plus facilement  les deux membres du personnel de la Heroe's Sup.
Lorsque Roxane arriva avec sa collègue dans la salle des professeurs, celle-ci eut soudainement un sorte de regret. Comme si la rouquine voulait maintenant arrêter, reculer. Avait-elle réellement le droit de vouloir ça pour le professeur? Faisait-elle ça pour le bien de son ami ou pour le sien? N'était-ce pas égoïste de sa part? Puis elle regarda de nouveau la tête morose du roux. Oui, elle le devait. Elle y avait longtemps réfléchi et elle en avait conclus que c'était le mieux pour lui. Elle n'allait pas faire machine arrière maintenant!

Elle arriva donc près du roux et lui souhaita un bonjour puis elle se plaça derrière lui, mettant ses mains sur ses épaules. De cette façon, elle pouvait, si le professeur se débattait, de lui tenir plus rapidement les bras. Pourquoi ne le faisait-elle pas de suite? Tout simplement car celle-ci ne voulait pas l'alerter. Il aurait pu sentir le coup arriver et s'éclipser tel un ninja en ne laissant que derrière lui, quelques flammes. Elle inclina la tête en direction de Camille pour que celle-ci commence. Elle espérait qu'elle était prête tout comme elle.


HRP: Désolée du retard et de la longueur.
Revenir en haut Aller en bas
Prodige
Camille Clemenceau
Camille Clemenceau



FC
▌SUPER: La Lionne
▌POWER: Manipulation des souvenirs
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue26/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (26/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeLun 9 Sep - 12:15

« Gageons que n'en arrivions pas là. » Lui répondis-je simplement. Roxane aussi était une bonne prof, je ne voulais pas qu'un bon élément comme elle soit perturbé. Donc espérons qu'il ne recouvrira jamais la mémoire, cela valait mieux pour nous tous. Même si, je savais déjà dans les grandes lignes ce que je lui dirai, s'il découvrait un jour ce qu'il s'était passé. Enfin, nous verrons bien !

Je suivais la petite rouquine à travers les couloirs. La voir à côté d'étudiants accentuait le fait qu'elle était vraiment petite et contrastait à merveille avec son poste de prof de combat, comme quoi l'habit ne fait pas le moine. J'avais déjà eu l'occasion de la voir s’entraîner un peu et je peux vous assurer qu'elle n'avait pas à rougir de sa taille. Si je devais choisir un membre du staff de l'Heroe's pour une viré punitive contre des criminels, ce serait sûrement elle. D'ailleurs, c'est fou comme une prof de combat et une vice directrice peuvent faire écarter bien sagement un groupe d'élèves. Ce genre de spectacle me faisait toujours sourire et me faisait penser à la petite phrase que lança un jour un certain maréchal, ministre de la guerre pendant la Grande Guerre « quand les talons claquent à mon apparition, j'entends les cerveaux se fermer ».

Nous arrivâmes bien vite à la salle des profs où j'y aperçus Hyacinthe. Je laissais Roxane allait vers lui, pendant que moi, profitant du fait que la salle était vide, je bifurquai de telle manière à arriver discrètement dans son dos, sans qu'il me voit. J'eus le temps de voir ce visage sans vie qu'il affichait depuis maintenant quelques temps. Il avait besoin d'aide, c'était clair. Bientôt, cela nuirait à son travail dans le cas contraire, après avoir détruit sa santé. Roxane le salua, mis ses mains sur ses épaules, habile façon de le contenir au besoin, avant de me faire signe. Eh bien soit, c'était à moi de jouer. Ne m'en tenez pas trop rigueur, Hyacinthe. C'est pour vous que nous faisons ça. De toute façon, il est trop tard pour reculer maintenant.

Je posai ma main gauche, sur le haut de son épaule gauche, tout en faisant quelques pas. D'un simple touché, je voyais tout. Il n'eut sûrement pas le temps de réaliser que j'étais maintenant juste à côté, sur sa droite, ma main remontant légèrement sur sa nuque, qu'il lui suffisait de tourner la tête pour me voir, que déjà des années de sa vie avec sa femme et sa fille s'étaient évaporées. Peut-être que la décision que Roxane et moi avions pris était condamnable, mais pour le moment, il était voué à l'oubli. Comme je m'y attendais, je sentais une résistante mentale. Il était probable qu'il allait se débattre physiquement, mais j'avais Roxane pour le contenir et puis, il allait vite se rendre compte des effets secondaires de mon don. « Ne résistez pas, ça vous donnerez la migraine. » Allez Hyacinthe, laissez-vous aller, laissez-moi faire, laisse-vous oublier, laissez-moi vous aider. Vous avez été suffisamment fort, vous ne croyez pas ? Vous avez été suffisamment endurant, pour supporter tout ça, vous ne croyez pas ? Je me baissai pour lui chuchoter à l'oreille. « Oublier, c'est la facilité, mais vous n'avez qu'à vous dire qu'on ne peut pas toujours être le plus fort. » Ce fut dit d'une voix douce, mais cela sonnait comme une sentence. Il faut savoir rendre les armes Hyacinthe et je vais vous y aider, que vous le vouliez ou non. Je fis glisser ma main sur sa tête, laissant mes doigts filer entre ses cheveux. Je voyais la scène horrible, de sa mémoire vomissait des gerbes de feu, laissant deux corps dont la flamme de la vie s'était éteinte à jamais.

Vous souvenez-vous Hyacinthe ? Vous n'avez jamais brûlé accidentellement votre famille, puisque vous ne vous êtes jamais marié à Lysandre. Vous n'avez donc jamais eu de fille d'elle et pour cause, puisque ce n'était qu'une amourette passagère à la fac. Vous avez eu de bons moments oui, mais éphémère. Je venais de faire le tri par le vide dans sa mémoire. Comme je l'avais constaté sur d'autres sujets, le fait d'effacer promptement la mémoire entraînait la plupart du temps un évanouissement quand le volume de souvenirs était important. Dans la mesure où je venais de lui enlever absolument tous les souvenirs de sa femme et de sa fille pour ne lui laisser seulement ceux du début de son histoire, c'était logique. Roxane et moi le mîmes sur le fauteuil le plus proche. « J'ai bientôt fini, il ne me reste qu'à lui écrire une rupture en bon terme avec Lysandre. »

Parce que oui, ça s'est terminé en bon terme, vous vous souvenez ? Il faisait beau cette journée là, quand assis à une table d'un café, vous avez réalisé que vous ne l'aimiez plus. Ou plutôt, que vous l'avez accepté. Vous pensiez que c'était la bonne, que vous coulerez des jours heureux, mais la vérité qui vous est apparu alors que vous fixiez votre café, c'est que vous vous êtes emballé. Vous vous souvenez, n'est-ce pas, de l'air soulagé de Lysandre quand vous lui avez dit le soir ce que vous ressentiez ? Elle aussi s'était emballée et elle avait peur de vous faire mal. Vous vous êtes tous les deux laissés porter par l'amour tant qu'il a duré, mais voilà, il était parti. À qui la faute ? Pas à vous, la routine peut-être, ou peut-être que cela devait être ainsi. L'amour va et vient, c'est la vie. Et j'en sais quelque chose ! Vous n'y pouviez rien. Alors, vous vous êtes quitté d'un accord commun, tout deux soulagés de ne pas briser l'autre. Vous vous souvenez ? Vous êtes resté en contact au début et puis, vous avez fini par vous perdre de vue. Ça aussi, c'est la vie. Ne perdez pas espoir Hyacinthe, un jour, vous trouverez celle qu'il vous faut.

Je profitais du fait qu'il ait perdu connaissance pour mettre des détails dans le souvenir, afin que cela fasse vrai. Il faut avouer que son évanouissement était bien pratique, ce n'était pas demain qu'il douterait de la véracité du souvenir. Si j'avais du faire à la hâte pendant qu'il se débattait, cela aurait été sûrement bâclé. Pour finir, j'eus une petite idée. Je lui effaçais également les 10 dernières minutes, afin qu'il ne se souvienne plus de comment il avait atterri ici et surtout, qu'il ne se souvienne pas que Roxane et moi l'avions accosté. « Voilà. Maintenant, jouez le jeu. » dis-je à cette dernière.

« Hyacinthe ? Hyacinthe ? » lui lançai-je tout en lui tapotant le visage. Il revenait progressivement à lui. « Eh bien Hyacinthe, vous nous avez fait peur ! » Je lui souris. « Vous vous souvenez de quelque chose ? » Attention, question piège ! « Vous avez eu un malaise. Heureusement que vous avez eu la présence d'esprit de le faire pile au moment où Roxane et moi arrivions dans la pièce. »

Oui, heureusement qu'on était là pour vous sauver... Qu'auriez-vous fait sans nous ?

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Mystique
Hyacinthe Chateaubriand
Hyacinthe Chateaubriand



FC
▌SUPER: Hell-Come
▌POWER: Pyromorphie
▌LEVEL:
Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Left_bar_bleue25/100Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Empty_bar_bleue  (25/100)


Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitimeVen 13 Sep - 9:22

Il y avait eu le vide, immense, froid, agressif. Le vide à l’intérieur de lui-même. C’était étrange cette sensation de creux au sein de son propre bastion de chaire, tout de même. Que c’était-il passé ? Il ne se souvenait plus très bien, pour dire vrai. Sa respiration était large, profonde. Ses épaules paraissaient immensément légères, comme si c’était la première fois depuis bien longtemps qu’il n’avait plus ressenti une telle fraicheur dans l’âme.

Tant de sentiments contradictoires l’habitaient alors. Il avait peur mais avait cette impression de soulagement profondément ancrée en lui. Vraiment, il était zen. Se muscles lui envoyaient des signaux relaxants, de repos bien mérités. Mais, pourquoi ? Qu’avait-il fait pour que son corps soit ainsi en train de se détendre comme si ça n’avait plus été le cas depuis des lustres ?

A vrai dire, le roux n’arrivait pas bien à se remémorer tout ça. Mettant ça sur le coup de la fatigue, il se fit une rapide rétrospective de sa vie, histoire de passer le temps, sans doute.

Enfin, sur le moment, c’était ce qu’il s’était dit. Il revit les visages joyeux de son frère et de sa sœur, ainsi que nombres de leurs engueulades et de leurs fous rires. Une fratrie, en somme. Il revoyait aussi les expressions chaleureuses de ses parents. Ils manquaient terriblement à Hyacinthe, c’était le moins que l’on pouvait dire. Et puis vint ensuite la période de l’école et des préceptes inculqués. De la primaire ou il ne s’occupait pas vraiment comme tous les enfants de son âge – avec des bouquins aussi épais que son petit cartable – au collège ou il avait connu son premier amour avec… c’était quoi déjà son nom ? Bwaf, peu importait, au final. Avec cette fille, il avait été loin. Peut-être un poil trop. Il s’en était séparé à l’entrée à l’Université, ou il avait joué les Don Juan pendant un bon moment, avec tout son charme masculin.

Et puis il y avait eu Lysandre. La belle et douce Lysandre. Il avait été amoureux, il s’en souvenait. Son cœur rata un battement qui le fit sursauter. Mais l’amour ne dure qu’un temps. Dans son cas, ce ne fut l’affaire que de quelques mois à peine. Et un jour, comme ça, il s’était aperçu que ses sentiments ne valaient pas mieux que ceux qu’il avait éprouvé pour les précédentes, au final. Ou si, peut-être un peu. Avec la belle Lysandre, il était resté en contact, après, un peu. Mais tout est éphémère dans ce bas monde. Elle aussi, elle avait fini par disparaitre de sa vie. C’était ainsi. Peut-être qu’a l’occasion, il la reverrait et prendrait de ses nouvelles, aussi. Mais ce n’était pas pour maintenant, en tous les cas. Après il avait découvert son pouvoir et…

Ah, ses joues l’informaient que présentement, on les tapotait avec une certaine vigueur. Qui ? Que ? Quoi ? Où ? Comment ? Mais où est donc or ni car ? Bref. Hyacinthe ouvrit son seul œil non dissimulé par son cache-œil et la première chose qui le prit violemment fut … une migraine. Youpi. Bordel, mais c’était quoi, ça ? Comment ça se faisait qu’il avait aussi mal que ça ? Il avait heurté un mur de plein fouet sans faire attention ou bien ? Bwaaaah, en tout cas, merci du cadeau, il s’en souviendrait de celle-là !

Se redressant avec un peu de difficulté, jusqu’à se retrouver en position assise, il conserva ses phalanges sur ses tempes et tâcha de reprendre pieds avec la réalité. Il avait capté la présence de Camille Clemenceau ainsi que celle de Roxane Swrank, respectivement la vice-principale de l’établissement Heroe’s Sup et la professeur de combat. Eh ben ? C’était quoi ces têtes ? On revenait d’un enterrement ou bien ? Enfin, oui, il y avait toujours le décès de Beckett dans les mémoires, mais là on aurait presque dit que ça venait juste d’arriver, ce qui n’était pas le cas. A moins que la trop grande empathie du français ne se mettre à lui jouer des tours ? Ce n’était pas impossible non plus. Il avait l’impression de s’être assoupi de la façon la plus bizarre qui soit, sans parvenir, pour autant à mettre le doigt dessus.

Son mal de crâne s’estompa vite, ce qui lui permit de se concentrer sur les paroles de sa camarades française étant la moins âgée des deux. Oh, alors c’était ça, un malaise. Décidemment, il se demandait bien à quoi pouvait jouer son corps ; il se sentait en pleine forme, maintenant ! Et c’est donc avec un grand sourire qu’il répondit, de manière très joviale ;
    « Oh, merci alors ! Qu’aurais-je fais sans vous deux ?! »
Il assorti le tout d’un rire clair et décida de laisser filer un peu ses esprits pour partir ans une improvisation digne d’un petit one-man-show, juste histoire de détendre l’atmosphère. Mine de rien il avait dû leur faire sacrément peur dans tout ça ! Ce qu’il pouvait être bête, parfois ! Aussi, se relevant et ramenant son bras gauche sur ses yeux, il se mit un instant dans la peau d’un dramaturge des temps anciens.
    « Pauvre de moi, voici que moi aussi je perds de ma galanterie en étant secouru par deux magnifiques sirènes ! Que le ciel me pardonne cet outrage ! »
Aussitôt après, il avait ri. Encore. C’avait été fluide, sincère et porteur de tout un tas de bonnes émotions. Oui, Hyacinthe se sentait… libéré. Il avait envie de distribuer la joie à tout va, sans même faire de distinction. En premier lieu, il voulait d’abord adresser des remerciements tout personnels au duo de femmes présentes avec lui entre les murs de cette pièce.
    « Roxane ! Camille ! Et si on se faisait un resto’ ce soir ? C’est moi qui vous invite ! A moins que vous ne préféreriez manger chez moi, auquel cas j’irais me mettre aux fourneaux dans la seconde ! »
Son enthousiasme n’avait d’égal que son immense sourire qui lui traversait le visage. Il avait la sensation étrange que ses muscles faciaux avaient été longtemps endormis car il sentait son derme commencer à s’endolorir rapidement. Il enchaina.
    « Après, il y a aussi la solution des jeux, comme le poker, par exemple ! Enfin… si vous n’avez pas peur de perdre face à moi, bien sûr ! »
Tant d’assurance et de confiance en soi aurait difficilement trouvé matières à faire s’amuser le roux de la sorte, auparavant. Mais ça, il n’en savait rien. La seule chose qui lui importait, présentement, c’était de profiter un peu de cet élan d’énergie qui le transportait littéralement, en compagnie, si possible de ses deux amies expatriées, tout comme lui. Après tout, entre français, l’ambiance ne pouvait-être que garantie n’est-ce pas ?
    « Oh, puis ça me fait penser que j’ai plusieurs idées pour les élèves, leur remonter le moral après cette tragique histoire, tout ça… »
Ben voyons, il semblait bien qu’il n’était plus près de s’arrêter sur sa lancée, maintenant. Un mal pour un bien ? Peut-être, peut-être pas, seul l’avenir le dira. En attendant, c’était surtout les nerfs de Camille et Roxane qui allaient devoir supporter ses éclats de bonheur intempestif.

spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Vide
MessageSujet: Re: Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Révolu || Camille C. & Roxane ♥ Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Révolu || Camille C. & Roxane ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Heroe's SUP :: Fichiers clos-