Rédemption [Strider]

-... Excusez-moi... Puis-je vous aider...?

La vie d'Abd depuis son arrivée sur le sol américain se résumé ainsi: aider, et être aidé. Ghost fut le premier. Et le plus actif. Grâce à lui, Abd a pu commencer à comprendre cette société dénuée de sens à ses yeux. Puis, son ami est mort. Et le jeune somalien a décidé, qu'à son tour, et en suivant la voie de son Dieu, il aiderait. Même s'il ne savait pas comment. Il voulait juste être utile. Ne plus avoir l'impression d'être un poids pour toutes les personnes qui l'entourent. Malheureusement, toute la meilleure volonté du monde ne suffit pas forcément. Et ne pas savoir comment fonctionne telle ou telle chose peut poser problème... Personne ne veut lui laisser sa chance. Aussi, Abd se met-il a détester encore plus ce que sa... 'famille' a fait de lui. Un être incapable de vivre seul. Un être qui dépend des autres pour sa propre survie. S'il n'avait pas rencontré Ghost, sa vie serait déjà depuis un moment terminé. Cette idée hante tellement Abd Allâh qu'il en perd le sommeil. Il enchaine les nuits blanches. La chose le turlupine suffisament pour qu'il ne réussisse plus à tenir les reines de son pouvoir. Pouvoir qui ne cesse de retourner quelques instants avant l'état de sommeil. Un cycle qui n'en fini pas. Aussi, quitte à ne pas dormir, le jeune somalien préfère passer son temps à errer dans les ruelles sombres de la grande ville. Ainsi devenu oiseau de nuit, toujours drapé de blanc, personne ne vient l'ennuyer. Même s'il ne passe pas inaperçu. Il faut dire qu'il est imposant, de part sa taille. Pour commencer. Et de part ses vêtements. Il faut dire qu'une longue toge claire, qui l'enveloppe totalement lui donne un air religieux. C'est peut-être pourquoi personne ne l'ennuie.
Et puis, ce soir-là, un comme les autres en apparence, sa route croise celle d'un homme. Un sombre inconnu. Blessé. Terriblement blessé. Il semble fuir quelque chose. Ou quelqu'un. Abd Allâh se rapproche de lui. Doucement. Gentillement.

-...Excusez-moi... Puis-je vous aider...?

Le blessé fixe Abd. Il tremble. On lit dans son regard la peur. Comme s'il y était confronté pour la première fois. Et Abd voit en lui un gamin. Un gosse. Il a quoi... Treize, quatorze ans, à tout casser? Il le prend dans ses bras, déposant son parapluie à leurs côtés, et il commence à le soigner. A près tout, si leurs routes se sont croisées, c'est parce que Datu Mangayanon en voulu ainsi. Et donc, qu'il voulait que son disciple soigne cet inconnu. En tout cas, c'est ainsi qu'Abd Allâh l'interprète. Après tout, n'était-il pas censé être son messager... Ou bien quelque chose du même accabie...-? Pour essayer de même le gamin en confiance, il lui pose des questions. Il l'interroge sur son nom, sur les raisons pour lesquelles il est dans cet état... Le mioche tremble. Mais il lui répond quand même. Parce qu'Abd lui promet de le protéger. Alors, il lui raconte toute son histoire. Sa famille est ruinée. Alors, pour l'aider, il se sert de son don. Celui de stocker des objets dont le total de la masse volumique équivaut à celle de son propre corps. Un pouvoir utile pour commettre un vol. Au début, ce n'était que de la nourriture, pour sa soeur, et ses parents. Sauf que cette fois, il a voulu être un peu trop gourmand. Et cette fois, un super-héros était dans les environs. Et il a voulu l'arrêter. D'où son état. Mais, miraculeusement, il a réussi à s'enfuir. Et puis, il est tomber sur Abd Allâh. Le somalien le sert contre lui, de son seul bras valide. Il retrouve en lui son petit frère qui n'aurait pas dû mourir.

-Ne vous en faites pas... ça va aller... Il ne vous fera plus rien...

Le gamin se remet à trembler. Il pointe quelque chose du doigt. Abd Allâh lui sourit gentillement, il caresse ses cheveux, puis se redresse en saisissant son parapluie, et se place aux côtés du jeune garçon, serrant sa main pour ne pas stopper le processus de soin, tout en fixant le nouveau venu. Sans doute le super-héros de son histoire. Un costume rouge et bleu. Il ne passe pas inaperçu. Il lui dit quelque chose d'ailleurs... Mais impossible de savoir quoi... Sans doute est-ce Ghost qui lui en avait parlé...

-Je vous promets qu'il ne vous touchera pas Liam. Quant à vous, super-héros ou pas, ne vous approchez pas! Vous avez suffisament traumatisé ce gosse comme ça... Laissez-moi le soigner.

Bien sûr, Abd ignore que ce super-héros est l'une des plus grandes figures de la ville. Que, même s'il sait bien manier la lame, il ne pourra certainement rien contre lui. Quoique, son pouvoir, au moins, l'empêchera d'être trop amoché. Mais peu lui importe. Ce gosse compte sur lui. Ce n'est pas histoire d'alignement. De bons ou de mauvais. Juste de promesses. Aux hommes. A Dieu. C'est une histoire de chemins qui se croisent. Par hasard. Rien de plus.

[HS: Si tu as le moindre problème avec l'âge,le pouvoir, ou "l'ancienneté dans le milieu" du perso', fais-moi signe, et je modifierais tout le reste du rp ^^ Et pour ce qui est de la couleur que j'utilise c'est #7FDD4C, si cela peut t'aider ^^]

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( Désolé du retard -__-' )

Il fallait que je reprenne du service. Une semaine et demie s'était écoulée depuis l'affaire de l'incendie. Après l'attaque de Carnage sur Brooke, je ne pouvais plus rester cloîtrer au manoir en attendant qu'une nouvelle catastrophe ne survienne. Je suis Strider après tout. Cette ville a besoin de moi, ses habitants ont besoins d'un modèle de solidité et de justice sur qui ils peuvent compter. Surtout après toutes les merdes qui sont arrivés dernièrement. Je parle surtout de l'incident à la Heroe's Sup et du retour de la menace Klong. Mon costume n'est pas seulement attrape l’œil, il représente la sécurité et le nationalisme américain. Je dois assumer mon rôle d'emblème ambulante. Alors ce soir, j'ai enfilé ma combinaison la plus voyante. Quatre couleurs et pas moins. Les couleurs de la bannière étoilée ( Le jaune c'est la boucle de ma ceinture ). Archimède m'aide à l'enfiler pendant que j'observe mon reflet dans le miroir. Si j'ai changé dernièrement, que j'ai enfin pris un peu de maturité, je ne vois aucune différence physiquement. J'aurais cru que quelque chose dans mon regard aurait été différent, mes cheveux un peu moins bleu, mes traits plus durs... Eh bien non. Je suis toujours le même. J'ai peut-être l'air plus fatigué. Mais c'est tout. Je sors de la pochette de ma ceinture une bouteille de pilules. J'ouvre et en gobe deux cachets. Je ne sais pas si les médicaments vont aider à faire disparaître cette drôle d'impression qui me chatouille sous la peau. Un peu comme si cette dernière ne m'appartenait pas. MAIS BON. Je vais pas recommencer à me la jouer emo. Je ne suis pas comme Brooke. Je n'ai pas le droit ni le temps de broyer du noir. Alors je replace une mèche de cheveu derrière mon oreille, j'ajuste mon masque et m'envole par la fenêtre vers le centre-ville. Je passe la soirée à survoler les ruelles et les rues de l'endroit. La température est idéale, les trottoirs sont bondés de jeunes gens prêts à s'amuser. Il y a des rires, des cris, des klaxons. Mais entre tous ces bruits festifs, je perçois une note défaillante. Un cri. Ça vient d'une allée un peu à l'écart. Je fonce et j'ai tout juste le temps de voir une ombre tourner au coin opposé. Une femme est assise par terre, deux hommes l'aide à se relever. Elle me voit et se met à gesticuler dans tous les sens. Je ne comprends rien. Les deux mecs n'améliorent rien en approuvant ce charabia de graves hochements de tête.

Après lui avoir demandé de répéter son histoire pour la cinquième fois, je réussi à avoir une idée de la situation. Je déteste perdre mon temps en interrogatoires dans le feu de l'action. En résumé, un type lui a sauté dessus et dérobé son sac à main. Il aurait aussi tenter de lui arracher les doigts. Quant à ce qui c'est réellement passé... je n'en aurai le cœur net seulement après avoir attrapé le suspect. Alors je me concentre et pique aussi rapidement qu'un avion à réaction dans la direction de l'ombre que j'avais aperçu. À peine apparaît-t-il dans mon champ de vision que je reçois une balle juste à coté de l'oreille. Je freine brusquement. J'y ai échappé belle. Non mais ce type est complètement cinglé. Je fronce les sourcils, le ciel se couvre. Dommage pour ces citoyens qui étaient si contents de pouvoir profiter de cette agréable soirée. Un éclair tombe juste devant le fugitif. Il lâche son arme et fige. Je l'entends même couiner comme un rat. Pitoyable. Je le rattrape et le plaque contre un mur de brique. Les passants sont trop occupés à se mettre à l'abri de la pluie pour porter attention à mon intervention. J'en profite pour me défouler un peu. Il a quand même faillit me tuer, ce saligaud. Alors je le secoue un peu, lui frappe le dos contre le mur. Puis je l'agrippe par les cheveux et le traîne avec moi pour quelques pas. Il me supplie. Je ricane méchamment. Les voleurs de son genre sont vraiment incroyables. Ils commettent un crime et croient pouvoir s'en sortir avec une simple petite tape sur les doigts.

« Tu as fais une bêtise, gamin. Rend ton butin et je ne te ferai pas trop mal. »

Il marmonne quelque chose. Je le relève pour que son visage soit à la hauteur du mien. J'ai pas bien entendu. Je lui fais comprendre en fronçant un sourcil et en relevant l'autre. Il me raconte un truc à propos de sa vie. J'en crois pas mes oreilles. Je le laisse tomber au sol. Il me fait pitié. Il a quoi, quinze ans ? Et il prend déjà cette voie. Attendez un peu de le voir dans une dizaine d'année. Heureusement, je l'ai attrapé au bon moment. En centre de redressement, il apprendra à vivre. Je soupire en me disant que ce gars n'a simplement besoin que d'un peu d'autorité, je ramasse le fusil quand je sens quelque chose de pointu me transpercer l'épaule. Je grogne. Il avait un couteau. Alors ça... Je le frappe sur le nez et lui donne un bon coup de genou dans le ventre. Le petit tombe dans une flaque d'eau et se met à gémir. J'extirpe le canif de ma chaire en faisant la grimace. Celui-là, il ne sait pas quand s'avouer vaincu. Je lui donne un bon coup de pied dans le ventre encore une fois. Ça va le calmer un peu. La victime se remmène suivie de ses deux gardes du corps. Ils ont des battes de base-ball maintenant. Manquait plus que ça. Je me met entre eux et le gamin. La fille reprend son sac à main que je lui tend mais elle n'a pas du tout l'air satisfaite. Elle hurle sur moi. Elle veut se venger elle-même, elle n'a pas besoin de moi. Je lui répond que de se faire justice soi-même est un acte hors la loi. Bref, je vous épargne les détails mais je gère une crise de gamine. Quand je me retourne, surprise, le type s'est sauvé. Encore. J'ai juste à suivre l'odeur de sang. Elle jure avec celle de la pluie. Je crois que j'y suis allé un peu fort sur ce gamin. Il doit perdre beaucoup de sang pour qu'il y est une odeur.

Lorsque je le trouve, il n'est pas seul. Il se trouve derrière une femme vêtue de blanc. Ou... est-ce un homme ? Un genre de travesti en tout cas. J'sais pas. En tout cas, c'est un étranger. Ça m'énerve un peu. Je suis pas raciste mais j'avais pas envie de tomber sur quelqu'un qui comprendra rien à rien de ce que je vais lui dire. Si il ( elle? ) ne parle pas anglais... je me tire une balle ! Ouep. Et c'est pas des paroles en l'air, j'ai encore le pistolet.

« Bon, un autre à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Youpi. Plus on est de fous et plus on rit comme on dit... »

Je roule les yeux. J'espère qu'il comprend au moins le sarcasme. Ah tiens, il ouvre la bouche. On va être fixé sur son sexe et sa langue. Son ton de voix penche vers le masculin. Bon, on va dire que c'est un homme alors. Il, donc, me demande de laisser le gosse tranquille. J'éclate de rire.

« Est-ce que tu sais qui je suis ? Je suis Strider, le chef des Légendes. Ce garçon est un criminel. Je ne vais pas le traumatiser, je vais le mettre derrière des barreaux. En prison. Tu sais... Police. Moi gentil, lui méchant. Toi, tu dégages. »

Je me pose par terre et fait cesser la pluie, mes yeux redeviennent bleus.

« T'es quoi au juste ? Un témoin de jéhovah ? Un genre de sorcier vaudou ? »

Abd a toujours eu en horreur les super-héros. Depuis qu'il a eu conscience de leur existence. Et parti comme c'est, ce n'est pas près de changer. En même temps, si l'un d'entre eux avait eu la bonne idée de l'aider, peut-être les apprécierait-il plus. Mais on ne change pas l'histoire, n'est-ce pas? Enfin, techniquement, il serait possible de remonter dans le temps, et donc, donc modifier l'histoire, mais là n'est pas le propos de toute façon. Le somalien fixait le nouveau venu du regard. Si son regard pour Liam avait été doux et bienveillant, celui pour le héros était dur et distant. Sa main se crispait sur le manche de son parapluie. Il exécrait vraiment les super-héros au plus haut point. Peu importe les raisons de leurs actions. Peu importe le nombre de pesonne qu'ils ont pu sauver. Il y en a toujours un qu'ils ne parviendront pas à sauver. Manque de bol pour eux, le copain d'Abd est à déplorer dans ces victimes. Donc, forcément, ça n'aide pas à les aimer. Sous l'autre main, le somalien pouvait sentir le gamin trembler. Pour le rassurer, il serra doucement l'emprise sur son épaule. Il devait savoir qu'il était là. Qu'il n'était pas seul. Il en avait besoin.
Le héros essaye de faire du sarcasme. Dommage pour lui, Abd ignore ce que c'est. C'est une chose que Ghost ne lui a pas expliqué. Peut-être demandera-t-il à Atôn ce dont il s'agit. Le jour où quelqu'un en fera mention devant lui. Parce qu'il ne peut pas deviner de quoi il s'agit, si on ne lui dit pas ce que c'est, bien sûr. Abd n'est pas idiot. Juste ignorant. C'est pour cette raison que le nom de Strider ne lui dit rien. Pas plus que le nom de Légendes. Et pourtant, ils auraient dû lui parler. Le nom du super-héros le plus connu du coin. Une figure emblématique. Le leader des Légendes. Les cinq héros les plus connus. En même temps, on ne refait pas une éducation de toute une vie en quelques années. Pas sûr que cela lui fasse plaisir de le savoir...

-J'ignore qui vous êtes. Et cela m'importe peu, pour tout vous dire. Les super-héros ont eu trop peu de place dans ma vie pour que je puisse connaître leur nom. Cependant, pour que vous donniez ainsi votre nom, je suppose qu'il soit être connu... Même si je ne vous promets pas de m'en souvenir.

Le super-héros avait eu la gentillesse de se présenter. Peut-être Abd Allâh aurait-il dû en faire de même. Seulement, il n'en a cure. Il ne le mérite pas à ses yeux. Sans doute finira-t-il par le lui dire. Si leur conversation vient à s'éternité. Ce que le somalien ne souhait absolument pas. Il trouve qu'il a déjà passé trop de temps en sa compagnie pour son propre bien. Mais, à première vu, il n'en avait pas fini avec lui... Et Abd va en rajouter une couche. Sans vraiment s'en rendre compte.

-Et je vous demanderez de ne pas me pendre pour pour un imbécile. Je comprends très bien votre langue. Pas besoin de me parler comme a un enfant. J'ai passé l'âge...

La pluie cesse. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il pleuvait. Pas plus qu'elle n'avait cessé. Normal. Abd détourne le regard pour voir à nouveau le gamin. L'état de ses blessures s'est amélioré. C'était déjà ça. Il va pouvoir le laisser seul le temps de parlementer avec le héros. Quand on peut éviter le combat, le somalien est toujours partant.

-Je vais te laisser le temps de parler avec lui Liam. Je reviens, je ne t'abandonne pas. Il ne te fera rien mon petit. Je te le jure.

Il se redresse, sert son parapluie de sa main gauche, et se rapproche dudit héros. Il le jauge haut en bas. Même si, au vu de sa taille, un mouvement de tête est inutile pour cela. Juste un mouvement du regard. Abd s'incline, pour se saluer. C'est peut être un peu tard pour cela. Mais ce n'est pas important, n'est-ce pas? On lui a appris à être poli. C'est bien la seule chose que sa "famille" lui aura appris qui lui a été utile.

-Pour vous répondre, je suis juste un homme. Tout comme vous. A la différence près que je ne suis pas un héros, et que je n'ai pas un costume ridicule. J'ai juste eu une éducation qui diffère de la vôtre...

Abd ne sait rien de l'histoire de Strider, et il n'en a rien à carrer. A chacun son histoire. A chacun ses raisons d'agir. Tout comme le héros ne saura rien du pourquoi il cherche à protéger ce garçon. Pas besoin.

-Comme je vous l'ai dit, je ne vous laisserai pas toucher à cet enfant. Et je n'aime pas me répéter... Je ne vous le dirais pas à nouveau.

( DÉSOLÉ '_' Genre ça a pris 20 jours plus c'est court. Sorry -_- )

Je continue de flotter un peu devant les deux énergumènes. Ils m'ennuient. Particulièrement celui qui ressemble à une femme. Va falloir que je les embarque tous les deux. Je saigne encore de l'épaule à cause du canif. Ça me démange. Mais voilà que le type me raconte sa vie. Nom d'un chien, c'est contagieux leur truc ! Ce que j'entends ? Des lamentations. Encore et toujours. La ville est sous la bannière des légendes, il faudrait qu'on apprenne aux immigrants à nous respecter autant qu'on respecte les policiers. Ces derniers qui n'ont presque plus de travail depuis l'arrivée de l'école de super-héros, il faut le souligner. Alors son intervention, c'est de l'entrave au travail d'un représentant des forces de l'ordre. Ouep, voilà ce que c'est. Ni plus, ni moins ! Je vais me faire une joie de lui réciter ses droits à ce bonhomme là. Juste après lui avoir donner une bonne leçon. En tout cas, c'est ce que je me dis jusqu'à ce qu'il y aille de son discours de justicier de la bonté absolue. Vraiment ? Je n'en crois pas mes oreilles. Celui-là, il vit dans une bulle. Je m'avance vers lui, pompé.

« C'est quoi ces conneries que tu racontes ? Regarde, il m'a poignardé il y a de ça quelques minutes à peine. Je saigne encore. Et si je n'avais pas été là pour les en empêcher, les victimes de ce mec lui aurait sauter à la gorge. Tu crois que je m'amuse à porter des collants pour le plaisir ? En ce moment, tu ne fais pas que me nuire à moi, tu nuis à la paix de cette ville. Qu'est-ce que tu penses? Que je vais le tabasser au maximum avant de l'arrêter en bonne et due forme ? Tu crois sérieusement que les policiers me laisseraient faire tout ça s'ils n'étaient pas d'accord ? Tu dois être très stupide. »

Je prends mon souffle. J'ai une satisfaction vicieuse à m'acharner sur le sujet. Il faut dire qu'il l'a cherché. Je sors de ma poche mon badge.

« Ça, tu vois, c'est mon identification au gouvernement. Parce que, oui, le gouvernement m'emploie pour protéger ses citoyens. Si tu n'es pas satisfait de la manière dont on traite les criminels en Amérique, tu n'as qu'à retourner vivre dans ta foutue hutte. »

Ça, c'était gratuit. Mais je suis à fleur de peau ces derniers temps. Surtout depuis que j'ai recommencé à boire. Ce type là ne fait que d'écoper de ma frustration. Ses inquiétudes sont sûrement très honorables. Il ferait peut-être un bon justicier s'il le voulait bien. Pour le moment, je crois qu'il est beaucoup trop bouché pour envisager une telle vocation. Surtout après ce que je viens de lui balancer en pleine tronche. Il faut dire que je ne suis pas le héros le plus doux en ce qui concerne les échanges d'opinions. Devant une caméra, oui, mais dans une situation de rue : nop. Je me mets en position de combat. Je n'ai pas besoin de mes pouvoirs pour mettre K.O un homme. Ou du moins, pour le balayer de mon passage.

« Je te donne trois secondes pour t'éloigner de ce fugitif. C'est ta dernière chance. Sinon je te considérerai comme son complice. »

Je crispe les poings.

« Un. »

Je m'avance un peu, toujours en garde. J'ai déjà sous-estimer un criminel dans une ruelle comme celle-ci et ça c'était très mal terminé.

« Deux. »

Derrière mon masque, je plisse les yeux. Ça ne m'amuse pas plus que ça d'avoir à me battre contre cet être filiforme. J'aurais préféré qu'il jette l'éponge après m'avoir entendu plaider la cause des super-héros. S'il ne se résous pas, je lui réserve un direct dans le ventre.

« Trois. »

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