Pluie de dragons

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Le terrain sportif est vide. Je m’avance lentement jusqu’au milieu du terrain, regardant autour de moi pour vérifier que je ne risque de déranger personne. Le temps est un peu gris, mais il ne pleut pas. Du moins, pas encore. Je suis en tenue de sport même si je sais très bien que je ne vais pas courir, mon corps ne me le permet pas… Mais je suis plus libre de mes mouvements ainsi ! J’ai un peu froid, alors je referme mon gilet avant de serrer mes bras autour de ma poitrine. J’ai attaché mes cheveux aussi, deux couettes basses, pour ne pas les avoir dans les yeux. Tout est prêt maintenant.

Je ferme les yeux avant de me mettre à chanter. Une musique sans paroles, un simple air qui se perd dans le vent, résonnant un instant avant de s’évanouir. Quand je rouvre les yeux, il est là, ses écailles ambrées assombries par les nuages au-dessus de nous. Je lui souris avant de caresser le haut de sa tête, me penchant pour être à sa hauteur.

« Bonjour Elric. On commence l’entraînement ? »

La créature ailée secoue la tête dans tous les sens, pressé de pouvoir se dégourdir les pattes. Je décide de faire un petit échauffement avant de monter sur son dos, c’est plus sûr… Elric est le plus impulsif de mes dragons, il a beaucoup d’énergie à revendre. Il vaut mieux attendre qu’il soit un peu fatigué avant de tenter des figures nécessitant de la précision, on est pas à l’abri d’un mouvement brusque avec lui. Je lui fais faire quelques tours du terrain, et quand je commence à avoir le tournis je lui demande de faire des loopings, des slaloms, des vrilles… Il semble ne pas vouloir s’arrêter ! En tout cas il n’a pas l’air de se fatiguer, contrairement à moi qui aurait bien besoin d’une pause déjà. Mes dragons sont plus endurants que moi, c’est un comble… Je décide de rester debout malgré tout, ce n’est pas un entraînement que pour Elric mais pour moi aussi.

« Maintenant, atterri en piqué ! »

Elric s’élance, brusque comme toujours, si différent de Luna qui est tout en grâce et en délicatesse… Il plonge comme une flèche, et je sais qu’il redressera à quelques mètres du sol, avant de faire le fier devant moi. Il est comme ça Elric, toujours à la recherche des éloges. Soudain, je vois quelqu’un arriver sur le terrain. Pile dans la trajectoire de mon dragon qui, je le vois, ne sait comment réagir.

« ATTENTION ! »

Je lance ma main en avant, impuissante, et Elric dévie au dernier moment avant de foncer dans le grillage. Le jeune homme qui arrivait sur le terrain est tombé par terre, sûrement en état de choc, mais il n’a rien de cassé je crois. J’avance le plus vite que je peux, courant presque par moment tout en contrôlant mon souffle, et m’approche de lui. Je lui demande d’un air inquiet :

« Désolée, ça… ça va ? »

Puis je jette un coup d’œil à Elric et mon cœur se serre dans ma poitrine.

« Oh mon dieu… »

J’ai l’impression de sentir sa douleur comme si elle était mienne. Son aile est tordue contre le grillage et son regard est noyé dans la souffrance. Mes jambes semblent un instant clouées au sol, mais je finis par me lever en chancelant. C’est de ma faute tout ça, si seulement j’avais fait plus attention… Et maintenant, je fais quoi ?

Invité

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“Les chaînes grinçaient, et le vent soufflait dans tout les sens. Le sol boueux vous ralentissait, dans vos mouvements, tandis que vous essayez de fuir, le plus loin possible. Emprisonné dans cette forêt lugubre, où les arbres vous créent des couloirs, presque infranchissable. La bête, elle vous suit. Votre épée à la main, vous tentez de courir, mais vous vous rendez compte que vos pieds sont empêtré dans une substance gluante, qui vous empêche de vous mouvoir. Pourtant, vous allez devoir réagir vite, une horde de Slimes s'avance vers vous, leur peau visqueuse et gluante. Cette substance. Vous vous en rendez compte seulement maintenant. C'est un Slime lui aussi. À force de bouger, vous réussissez à vous sortir de là, et vous faite un salto, au-dessus d'un groupe de Slime, et vous foncez vers le château. Il était impératif pour vous t'atteindre le château avant l'Elfe.

Après une courte traversée, vous vous retrouvez face à face à l'Elfe, à Élionor. Cette peste avait atteint le portail avant vous, ce qui de toute évidence était inéluctable. Les dès en étaient jetés. Mais pour autant, elle vous propose un marché bien étrange. Aidez-la, à traverser le château, et vous pourrez garder la Lame que vous cherchez depuis tant d'année. Acceptez-vous ? Bien évidemment que vous acceptez, même si cela vous semble plutôt étrange. Mais bon, votre but reste l'épée. Il vous faut rester concentré.

Vous avancez dans l'entrée froide de la sombre et dernière demeure d'Ivon, le Buveur de Sang. Son tombeau devait être dans une pièce caché, c'était par ailleurs sûrement là que vous alliez trouver son épée. La légendaire Lazar, épée pourfendrice de Lumière et de Ténèbres. Si vous voulez liberer votre village, c'est cette épée qu'il vous faut, même si en fin de compte, elle vous dévora l'âme. Mais c'est le prix à payer pour la liberté. Les profondes ténèbres semblaient s'enlacer à vos chevilles, à vous tirer dans leur monde de sommeil éternel. Soudainement, vous sentez une friction contre votre manteau, que vous rapprochez immédiatement. Ciel, que vous avez froid dans cette silencieuse demeure. Mais aussi, il ne fallait pas prendre une veste longue, sans aucune manche. Vos cheveux mi-long blond, se firent détachés, vous retrouvant ainsi plutôt déstabilisé. Vous criez sur votre compagnon, qui elle, nie avoir fait quoi que ce soit. Mais la peur se lit dans son regard, lorsqu'elle affirme que vos cheveux vous vont bien ainsi. Un ricanement. Cette fois, c'est elle qui sent un mouvement, un objet qui se défait. Son sac tombe au sol, dans un bruit sourd. Un autre ricanement, cette fois, vous sortez votre arme. Que le combat commence !

En à peine quelques coups, vous vous retrouvez au sol, et le fantôme vous achèves. Il en est finit de vous. Votre sang s'étale sur le sol du château, et votre vision se trouble. Vous rejoignez vos ancêtres, morts au combat.”

Sur l'écran du téléviseur s'affiche en rouge sang un grand « GAME OVER », signifiant que la partie de “Lazar Sword's Castel” Damian s'était soldée par un désastreux échec. Il lâcha un énorme soupir. Celà faisait deux heure qu'il était sur ce maudit jeu. Arriverait-il à un jour à le finir ? Il en avait comme un doute. Le jeune brun osa un regard vers l'horloge murale. 14h20. Huho. Il serrait temps de rejoindre la Heroe's SUP. Le dimanche n'était pas éternel. Damian se mit à vérifier une dernière fois que tout son matériel était bien dans son sac à dos. Brosse à dent, Dawn, une ou deux comics, sa console portable. Ainsi que des vêtements propre pour la semaine. L'hygiène restait tout de même important. Une fois fini, son père entra dans la pièce pour lui demander si il avait terminé son sac, qu'ils puissent y aller. Damian lui répondit par la positive. Tout était en ordre. Enfin, presque. Damian se précipita sur son ordinateur portable. Il ne faudrait pas qu'il soit coupé du monde extérieur. N'est-ce pas ?

Dans le trajet en voiture, Damian observa l'extérieur. Si gris, si vide. Un autre soupir. Même le temps ne semblait pas vouloir être en accord avec la bonne humeur presque surnaturelle que portait toujours son père. En plus, cette musique. SEIGNEUR, CETTE MAUDITE MUSIQUE. Elle passait à tue-tête à la radio. Son père, les élèves et même la ville entière semblait adorer cette chanson, alors que lui, plus il l'entendait, plus il l'exécrait. C'était atroce que de devoir supporter ça presque seize heures par jour. Atroce et EXCESSIVEMENT ENERVANT. C'était aussi simple que ça. Mais bon, que voulez-vous ? Il fallait bien que le sort décide de s'acharner sur Damian. Mais attendez, c'est pas le pire.
Ils arrivèrent rapidement à l'école. Bon. Trouver un passage secret où il pourrait éventuellement rentrer dans l'académie. Ce qu'il ne tarda pas à trouver, mais une question trottait dans l'esprit de Damian. POURQUOI LES EGOÛTS ? EN QUOI CA CONSTITUAIT EN UN PASSAGE SECRET ?! Bon sang, d'bon soir. Ce n'était pas le moment de s'énerver. Il déboucha vers la cour, et miraculeusement, sans aucune mauvaise odeur incrusté sur lui. Il alla au manoir, déposer ses affaires dans sa chambre, avant de descendre, rejoindre le terrain de sport. Il espérait qu'il serait tranquille pour pouvoir s'entraîner avec ce que la plupart des gens s’obstinaient à dire « Don ». Certains le voyait comme une malédiction. Damian le voyait comme un pouvoir, tout ce qui avait de plus naturel. Mais il ne pouvait s'empêcher de se demander « Pourquoi moi, et pas les autres ? », en parlant des membres de sa famille. Pourquoi est-ce que lui, il possédait un tel pouvoir, alors que les autres n'en avait pas. Mais ce n'était pas réellement l'heure à la réflexion, mais plutôt à l'entraînement. Aussi, il avait enfilé un training, et avait mis d'autres baskets. Plus adapté pour le sport. Damian détestait ça, mais il savait qu'il valait bien mieux de faire quelques tours de terrain, avant de réellement s'entraîner. Après tout, courir était presque une obligation dans le métier de super-héros.

Marchant, d'un pas calme et détendu, avec sa musique aux oreilles, il ne fit pas attention aux quelques bruits qui s'imposaient au près de lui. Ceux d'un dragon. Mais bien entendu, il était trop occupé à... - marcher ? - que pour faire attention aux bruits. Ce qu'il aurait dû faire, car il se reçut un dragon, en pleine figure, ce qui l'envoya un peu plus loin, tandis que le dragon alla s'écraser contre le grillage. La jeune fille vînt lui demander si ça allait, et puis lâcha un « Oh mon dieu... » Était-il en si mauvaise état que ça ? Il ne savait même pas ce qui l'avait frappé comme ça. Il se releva.

« Ca va, ça va... » dit-il, quoiqu'un peu endolori. Il regarda autour de lui, et aperçut le dragon. Si il n'avait pas vu son aile, Damian se serait excité à se sujet. Ca, se serait pour plus tard. Tout ce qu'il trouva à dire fût : « Oh... »

[HRP] J'écris en #DE3163 ♥[/HRP]

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Depuis combien de temps tu avais prévu de t’y rendre, déjà, à cette école ? Un petit moment, il est vrai. Sauf que tu oubliais à chaque fois, pour t’en rappeler la semaine suivante et ainsi de suite. Jusqu’à aujourd’hui, du moins. Dans cette voiture, que tu as pris dans le garage de ta maison sans même te poser la question de savoir à qui elle appartenait, il y a tout un tas de matériel divers et variés. Que du high-tech, bien entendu. En même temps, tu t’es rappelé qu’il y avait un de tes anciens sujets « d’expérience » entre les murs de ce bâtiment un peu hors du commun. Human, c’était son nom de dossier. Oui, tu t’en souviens, maintenant. C’était moche ce qui était arrivé à ce pauvre homme, ce britannique. Il n’avait pas mérité ça. Mais on avait fait appel à toi pour concevoir un corps droïde, capable de le maintenir en vie avec toutes ses connaissances malgré que la majorité de son anatomie ai été disloquée au passage. Depuis le temps, tu étais curieuse de savoir ce qu’il avait bien pu devenir.

Archimède aurait pu se connecter au système de surveillance sans problème, mais tu avais envie, sinon besoin de bouger un peu des murs de la villa que tu partages avec les autres Légendes. Tu les adore, là n’est pas la question. D’ailleurs, ce n’est pas à cause d’eux que tu déserte le temps de quelques heures votre lieu de résidence. Non, enfaite tu as juste la nécessité de partir quelque part, même à proximité. Juste pour prendre l’air, tout bêtement. De Facto, ton intelligence artificielle s’était retrouvée un peu désœuvrée par tout ça. Mais au moins, tu savais qu’elle était là et au besoin, tu n’aurais aucun mal à lui demander un coup de main.

Sortie du véhicule, une simple mallette en main – qui ne contenait en réalité qu’un échantillon de tout son bazar – tu entra donc dans l’enceinte du bâtiment après avoir assuré aux surveillants qui en gardaient l’entrée – d’ailleurs fichtre, tu ne t’étais pas attendu à une si bonne garde- que tu n’étais en rien une menace. Comme quoi parfois, avoir un badge du Gouvernement, ça aide pas mal, enfaite.

Tu ferais presque femme d’affaires, à marcher comme ça, le regard droit devant, ans t’encombrer de tout ce qu’il y a autour. Ça te fait bizarre de venir dans une école, comme toujours. Toi, tu n’as jamais fréquenté ce genre d’établissement, donc oui tu t’émerveilles toujours un peu à chaque fois que tu y entre. Mais ton air candide se mute bien vite en une expression étonnée sitôt que près de toi tu entends un chambardement de tous les diables. Allons bon, que se passe-t-il donc ? Ils font des essais de tir au canon ou bien... ?

Trop curieuse pour te satisfaire de seulement quelques hypothèses, tu te diriges alors vers l’épicentre du brouhaha que tu viens juste de percevoir, changeant ainsi tes objectifs actuels. Tes pas te guide jusqu’à un espace en plein air, aux allures sportives. Et ce que tu y vois a le mérite de te faire écarquiller les yeux comme jamais. Un… dragon ? Oui, non tu ne rêves pas, il y a bien un dragon devant toi ! Enfin, il a l’air mal en point et les deux autres personnes ne semblent pas mieux loties. Serait-il possible que l’animal ai tenté de leur faire du mal ? Étrangement, tu ne crois pas vraiment à cette théorie. La demoiselle que tu identifies comme étant une élève semble se faire bien trop de soucis au sujet de la créature pour avoir été attaqué par cette dernière. Et l’autre garçon, au sol, semble juste un peu secouer, rien de bien méchant. Par contre, toi, ça te souffle. Tu n’avais jamais vu de dragons avant, en vrai. Tu avais en faire, avec tes micro-puces, mais de chair et d’os, jamais.

Confiante malgré tout, ton imposante mallette toujours en main, tu t’avances donc vers le fond du terrain et ne te fais pas prier outre mesure pour te faire remarquer, sans doute plus que nécessaire. Mais bon, tu veux tout de même savoir si ces jeunes vont bien… ou non. Et dans le cas contraire, si tes jugements s’avéraient faussés, tu n’hésiterais pas à utiliser tes armes, qui te suivent partout fidèlement depuis ta mésaventure dans le cimetière. Ne jamais être désarmé, c’est la règle. Surtout quand on est une Légende telle que toi. Honore ton titre, ça changera.
« Les jeunes ? Tout va bien pour vous ici ? »
Tu sépares de plus en plus l’espace entre eux et toi jusqu’à te retrouver à deux mètres grand maximum. Maintenant, une question s’impose à toi ; est-ce qu’ils vont te reconnaitre ? Suivent-ils les infos à la télé au point de se souvenir de ton visage ? Certes, d’ordinaire c’est plus Strider qui s’occupe de tout ça, mais toi aussi de temps en temps, au même titre que les autres Légendes, on te voit apparaitre sur les écrans. Et au pire, les vidéos circulant sur la toile depuis « votre » victoire contre le Klong il y a quinze ans suffisent souvent à donner le ton. Ça te ferais bien rire, tiens.

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J’ai peur. J’ai peur. Mon sang s’est glacé dans mes veines, je reste figée comme une statue de verre. Qu’est-ce que je peux faire ? Mes lèvres s’ouvrent, se referment, comme un poisson hors de l’eau. J’ai envie de m’enfuir, de partir très loin d’ici.

« Les jeunes ? Tout va bien pour vous ici ? »

Je me tourne vers la voix que je viens d’entendre, une voix d’adulte. Ça devrait me rassurer, mais en fait pas tant que ça. Je la reconnais, parce que je l’ai déjà vue à la télé. C’est Robot Rock, une des Légendes. Je suis censée être respectueuse avec elle, lui dire bonjour correctement, mais je n’y arrive pas. Mes lèvres tremblent et des larmes de détresse commencent à couler sur mes joues.

« Je… Elric il-il a mal… Il est blessé et… C’est de ma faute, j’-j’aurais dû faire plus a-attention je… »

C’est ma première fois qu’un de mes dragons est blessé. Je m’imagine soudain ce qu’il se passerait si, lors d’un combat, l’un d’entre eux se faisait transpercer, taillader… Mes pleurs redoublent. Je panique, je panique, et je sens qu’Elric aussi. Il bouge sa tête dans tous les sens, des flammèches sortent de ses naseaux, il tente de dégager son aile du grillage mais il n’y arrive pas. Il a besoin d’aide, et moi… Je finis par comprendre. Que s’il panique, c’est parce qu’il ressent mon angoisse. Je m’efforce de respirer calmement, même si mon souffle est parsemé de soubresauts, et je m’avance vers mon dragon. Il faut que je parvienne à le tranquilliser. J’ai toujours dit que mes dragons étaient un peu comme mes enfants. Et c’est le rôle d’une mère de les apaiser. Je pose sa tête contre mon épaule en le serrant doucement dans mes bras, le berçant délicatement pour ne pas risquer d’abîmer son aile. Je chuchote :

« Ce n’est rien Elric, ce n’est rien… On va te sortir de là, et ça ira beaucoup mieux après, promis. Calme-toi d’accord ? Je suis désolée… »

Je sens qu’il se calme petit à petit, parce qu’il me fait confiance. Je lui souris, en lui disant que c’est bien. Qu’il est courageux. Ça me rappelle un peu la première fois que je suis allée à l’hôpital et que je pleurais. J’avais très très peur. Mais autour de moi, personne ne me consolait. Ils étaient persuadés que j’allais mourir. Ils avaient tellement peur qu’ils n’arrivaient pas à me donner de courage. Je me suis construit mon courage moi-même. Je pose ma main sur la tête d’Elric, qui me regarde avec attention. Je me tourne alors vers le garçon que j’ai fait tomber et la Légende, reniflant légèrement avant de leur demander :

« Excusez-moi mais… Est-ce que vous pourriez m’aider ? Il faudrait lui mettre une attelle, mais d’abord on doit décoincer son aile… »

Ce n’est pas le rôle d’une Légende, elle a sûrement bien d’autres choses à faire, et puis ce garçon doit être un peu en état de choc… Mais j’espère quand même qu’ils accepteront de nous venir en aide. Je passe la manche de mon gilet sur mes joues pour essuyer mes larmes, je sens que mes yeux me piquent encore un peu, mais je suis confiante. Elric compte sur moi après tout…

Invité

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“ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ”...

« Il fait froid. ». C'était l'unique pensée qui venait à l'esprit de Damian. Enfin, non. C'était l'unique pensée que Damian ne chassait pas de son esprit. Il fait froid. C'était stupide, mais c'était la seule chose qui l'aidait à garder son calme. Déjà, de un : UN DRAGON ! Ça existe, et à cette idée, Damian se sentait un peu mal d'en avoir chassé une bonne dizaine dans ses jeux. Et deuxièmement, le dragon se trouvait être blessé. Paniquer reviendrait à le terroriser, et donc à probablement augmenter les dommages produits par son arrivée. Oui, Damian se sentait un peu coupable.

Quelle heure était-il ? Quinze heure. Ou du moins pratiquement. L'église n'allait pas tarder à sonner. Étrangement, c'était cette pensée qui l'avait fait revenir à la réalité. Le dragon, c'était ce qui comptait à ce moment. L'important, c'était de le soigner. Enfin, d'abords de le libérer. La jeune fille demanda de l'aide, sur quoi Damian sourit, tout en faisant apparaître une petite paire de cisaille, faite d'une lumière un peu verdâtre transparente. La couleur des objets qui apparaissaient était complétement aléatoire, Damian n'avait absolument aucune idée de comment en changer la couleur. Mais franchement, il n'en avait absolument rien à faire. Il trouvait même ça plutôt sympa les couleurs.

« Allons-y ! » dit-il plus pour lui même que quiconque aux alentours. Mais il reprit la parole, cette fois à l'intention du dragon, emprisonné dans son grillage. « T'en fais pas ! J'vais te sortir de là ! », avec un sourire qui se voulait rassurant. D'après ce qu'il avait compris, le dragon se prénommait Elric. Quel drôle de nom pour un dragon, mais ce n'était pas à lui de juger. De plus, ce n'était pas son dragon. Petit à petit, le plus jeune des trois enleva le grillage, libérant ainsi le dragon. Maintenant, il ne pouvait rien faire de plus. Ça n'était plus de son ressort. Alors, il se retourna sur ce qui semblait être l'adulte de la situation.

Il n'avait pas vraiment fait attention à la personne qui était là. Il n'avait même pas fait attention au sexe de la personne, qui pourtant, semblait assez évidente. Son visage qu'il avait vu tant de fois à la télévision, bien qu'elle ne soit pas le porte-parole, elle était l'une des Légendes préférée de Damian. Robot Rock. Les cheveux roux court, un costume presque de pirate, tout en restant dans un style moderne, un beau visage qui en faisait rêver plus d'un. Oui, pas de doute. C'était elle. Damian en resta pétrifié, avant de bégayer une demande d'aide. « Pou... pou... pouvez... v. v. vous... nou... nous ai...der ? » Damian détestait bégayer. Mais si en plus, c'était devant ROBOT ROCK ! Alors, là. Alors là, c'était le pompon !

Le visage de Damian devenait de plus en plus rouge, mais il devait rester concentré. Le drag- Elric avait besoin d'aide. C'était la seule chose à faire.

#FF3300

Thanks Zo'

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Tes esprits sont un instant pris d’assaut par un voile de confusion qui vient brouiller leur clarté. Enfaite, tu n’arrives toujours pas à admettre que devant toi se tient un dragon, un vrai. Pas une image de synthèse, ou certaine de tes micros-puces, non non, un vrai dragon. Tu ne peux t’empêcher de sourire, même si ton rictus se casse bien vite devant les larmes de la demoiselle en face de toi. Donc, cette créature majestueuse est à elle. Ça confirme au moins l’une de tes théories avant même que tu n’aies eu à demander des explications. Tant mieux. Mais maintenant, il était urgent de se ressaisir et vite, en plus de ça. Ton coeur se refroidi, l’espace d’une toute seconde. Pour verser tant de larmes, cette jeune fille toi probablement être extrêmement attachée à sa bête. Un peu comme une mère avec ses enfants. Enfin, c’est là l’image première qui te vient à l’esprit. Et ton organe manque un autre battement. Tu essaie d’imaginer ce qui se passerait et comment tu réagirais s’il arrivait quelque chose à ta fille, Paige.

Non, ça suffit. C’est pas le moment de songer à ce genre d’horreurs sans queue ni tête. Ça n’arrivera pas. Jamais. Concentres-toi sur le moment présent Brooke, c’est le plus important. Tu fais un signe de main et un sourire au petit brun puis tu poses ta mallette sur le sol, l’ouvrant comme si elle contenait une bombe. Quoi que… dans les faits, ce n’est pas si erronée que ça, comme comparaison.
« Juste une petite seconde, j’installe mon matériel et je t’aide à le sortir de là. »
Là-dessus, après cette déclaration que tout voulais assurée et rassurante – surtout rassurante, enfaite – tu équipe ton poignet de l’ordinateur portatif, aussi circulaire qu’un melon, et tu lance les programmes de tes micro-puces qui attendaient sagement leur heure, contenue dans leur moyen de transport. Aussitôt, elles se coordonnent excellemment, ensembles. Parfait. Tu te relèves et observe l’espèce de nuage informe et mouvant qu’elles sont devenues. Et enfin, ton ordre claque, en même temps que tes doigts sur les hologrammes de ta montre surpuissante, qui te sert à les contrôler sur le bout des doigts.
« Las… »
Ah bah non, enfaite. Trop lente. Toute accaparée que tu étais par tes nano-machines, tu n’a pas capté tout de suite que le jeune homme t’avais devancé. Bon tant pis pour toi, il va falloir trouver une utilité autre à tes créations robotiques maintenant.

Ton instinct maternel ne peut décidément pas être chassé. C’est comme ça, on ne te changera pas. Ou plutôt, on ne te changera plus, maintenant. Tu prends sur toi malgré le grabuge récent. Ta respiration est lente et régulée. Il faut que tu montres l’exemple à la nouvelle génération. Ils sont l’avenir de demain. Et à ce titre, ils ont besoin de figures auxquelles se raccrochées. Tu es l’une d’elle, honore ton rôle une bonne fois pour toute !

La barrière est désormais inutilisable. Tant pis, c’était un cas de force majeure et tu approuve l’acte du petit brun. Au pire tu t’expliqueras avec le directeur et tu prendras sur toi toute la responsabilité des faits. Tu ignores ce qui s’est vraiment passé ici mais pour susciter tant d’émotions, tu es certaine que ce n’était pas purement pour dégradé le matériel de l’école que c’est arrivé.

Mais un autre problème se posait soudain. Tu t’en rends doublement compte lorsque le garçonnet te demande de l’aide. Oui, il fallait quelque chose pour soigner l’animal. Ou au moins pour soulager sa douleur. La petite ne manque pas de jugeote. Un atèle. Ce serait parfait. Bon, tu n’as pas de connaissance particulière en médecine mais tu peux essayer de pallier au mal comme tu le peux. Heureusement que tes micro-puces sont là. Tu doutes qu’elles soient vraiment adaptées à ce genre d’usage mais c’est toujours mieux que rien.
« Pansement ! »
Là encore, elles obéissent au doigt et à l’œil. Se plaçant sur la blessure du dragon, elles l’enserrent doucement, en créant un point de support pour l’aile, afin que le concerné ne souffre pas d’une quelconque aggravation de son état. Ca a pris cinq secondes en tout. Boulot impeccable pour le moment. Néanmoins, tu veux une confirmation solide. Alors tu fais appelle à ton intelligence artificielle.
« Archimède, peux-tu identifier le problème ?
-Et bien Madame il semblerait que les parties de l’aile que l’on appelle Radius et Métacarpe soient fracturées. Un vétérinaire devrait pouvoir remédier rapidement à cela mais en attendant, du repos et l’immobilité totale de l’aile serait fortement conseillés.
-Merci Archi’
-Je vous en prie Madame, tout le plaisir fut pour moi. »
Et il disparait, laissant son système se mettre en mute. Mes aïeuls que d’aventures en si peu de temps ! Tu adresses un sourire satisfait pour le moment aux gosses. Le plus gros de l’orage est passé, il faut se focaliser sur le reste des actions à menées maintenant. Ahah, à t’entendre penser pareillement, tu te croirais presque en guerre. Mais après tout Brooke, n’est-ce pas un peu le cas ? Tes yeux se portent d’abord sur la jeune femme blonde.
« Tu as entendu ? Il faudra faire venir un vétérinaire, mais en attendant, que ton dragon reste couché, ça vaut mieux pour qu’il ne ressente pas de douleurs. »
Puis tes yeux basculent vers l’autre jouvenceau. Mon dieu ce qu’il fait jeune lui aussi. Ces deux-là te rappelles tant de choses, c’est dingue. Mais bon, ce n’est pas le moment de radoter, ça te vieillit et t’aime pas ça. Bref. Tu te penches un peu vers lui, toujours avec ton éternel sourire soi-disant rassurant.
« Et toi bonhomme ? Tu vas bien ? Rien de cassé ? »
Tu aimerais les aider davantage. Après tout, ce n’est pas que ton devoir de Légende, c’est bien plus que ça. Mais tu ne saurais pas l’expliquer.

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