Petite Lykke, tu es si énergique. Un vrai petit tourbillon à toi toute seule ! Mais c'est comme ça que je t'aime va !

En règle général, je ne m'amuse pas à jouer les stylistes pour aider les autres. Enfin, bien sûr, quand je fais du shopping entre amies, je donne toujours mon avis, mais avant toi, jamais je ne m'étais donné comme très sainte mission, au nom de la Déesse du bon goût et de la féminité, d'essayer de relooker complètement quelqu'un. Je me demande d'ailleurs pourquoi je le fais avec toi, peut-être ai-je senti en toi un potentiel. Potentiel qui est pour le moment gâché par tes airs de garçon manqué. Oui voilà, c'est du gâchis ! Tu es une jeune fille mignonne, même si j'ai l'impression que tu n'en as pas conscience. Il y a encore du chemin à faire sur la route de la féminité, mais je ne perds pas espoir. Je suis persuadé que je vais pouvoir faire quelque chose de toi.

Tu me parles tellement de Sven que je vais bientôt le connaître aussi bien que s'il était l'un de mes amis. Tu n'as pas l'habitude de te confier auprès de fille, ni même d'être proche de filles et cela se voit. Mais ne t'inquiète pas, ensemble, on va essayer de faire surgir ton côté féminin, il est là, quelque part, crois moi.

Bon par contre, c'était vraiment obligé de me faire faire du sport hein ! Fuuuuu...

J'ai rencontré ce louveteau, comme je me plais à l’appeler, un peu par hasard. Le genre de plan, mauvais endroit, au mauvais moment. Comme quoi, le hasard ! Je fus ameuté dans une ruelle par des bruits qui me semblaient suspects. Dans le doute, je pris mon portable à la main, pour rameuter la police au besoin. Deal qui ne se déroulait pas comme prévu ? Possible, cela en avait tout l'air en tout cas. J'appelai en vitesse les forces de l'ordre pendant que le jeune garçon qui était pris à partie se... transformait en loup ? Bah, j'invoque bien des morts, moi ! C'est à ce moment qu'il remarqua ma présence et ne trouva rien de mieux à faire que de me foncer dessus. Pas très fair-play tout ça ! J'envoyai sur-le-champ un squelette, quitte à le ralentir, je préférai encore qu'il saute sur un sac d'os plutôt que de me mordre la gambette. Ce qu'il fit.

J'imagine qu'il avait compris que la police ne tarderait pas, il s'empressa donc de se carapater... après avoir barboté un os de la jambe du squelette qu'il venait de renverser. Rien que d'y repenser, j'en ris encore ! D'autant plus qu'il a dû avoir une bien désagréable surprise quelques mètres plus loin, quand l'os se réduisit en poussière dans sa gueule.

Et oui mon gros louloup, les squelettes redeviennent poussières quand je les renvoie. Depuis, j'avoue que je ne peux m'empêcher de le chambrer et il me le rend bien. Ce qui n'est pas pour me déplaire, je dois bien l'avouer.

Ahlala, ma chère et brave Xia. Je me souviens encore des débuts où nous nous sommes rencontrés. Tu étais encore pure, innocente et délicate jeune fille avant que je ne pervertisse – au moins ça – et ne te fasse passer du côté obscure de la force. Celle du commérage.

La sens-tu, la force des ragots qui coule dans tes veines ? Ressens-tu l'avidité et la soif de potins frais ? Je suis sûr que oui ! Tu me sembles si à l'aise à te laisser aller en cancan que je me demande bien, comment tu faisais avant. Je peine à croire que tu n'aimais pas commérer, vraiment. Qu'importe !

C'est donc toujours un plaisir de médire avec toi, autour d'une tasse de thé. Vu de l’extérieur, on en croirait presque qu'il s'agit de quelques conseils de guerre réunissant des êtres ô combien maléfiques, mais il n'en est rien, on ne fait de mal à personne après tout...