Fenrir gambadait sans réel objectif de destination. Pour une fois, André, fatigué de le museler – parce que oui, mine de rien, ces choses-là, ça épuise plus qu’on ne le croit – lui avait laissé carte blanche quant à l’usage qu’il ferait de leur corps commun. Il espérait simplement que cette bête serait assez douée d’intelligence pour ne pas faire de conneries. Ou alors pas trop. De toute manière s’il ne se tenait pas un minima à carreaux, il savait d’ores et déjà ce qui allait lui arriver. Le russe ne laisserait passer aucun faux-pas, malheureusement.
Ah, qu’il était frustrant pour un Dieu de se retrouver dans une telle situation ! Lui qui fut si grand autrefois, si vénéré par les peuples du Nord de l’ancienne et regrettée Scandinavie ! Il se retrouvait pattes liées dans le corps d’un individu tout ce qu’il y a de plus banal, presque à ses ordres en plus de ça ! Son père, le si célèbre Loki, ne serait sans doute pas très fier de lui s’il le voyait ainsi, tout sauf libre de ses mouvements. Dire qu’il avait quitté au prix de lourds efforts ses chaines premières pour en retrouver d’autres pour le moins… fort peu conventionnelles, n’aurait en rien été un mensonge, bien au contraire même. Mais bon, sur le moment, il n’avait pas vraiment eut d’autres choix.
C’était soit ça, soit disparaitre à tout jamais. Bah oui, s’échapper d’Yggdrasil, on ne dirait pas mais ça creuse et pas qu’un peu.
Le fait est qu’en sautant littéralement sur terre, royaume d’humains fragiles et pullulant sans vergognes, Fenrir avait manqué de mourir à tout jamais. Ironie pour un Dieu qui avait autrefois fait trembler tout Asgard d’un simple hurlement. Mais bon, son premier réflexe avait été de e raccrocher à la première chose vivante passée à sa portée de prédateur mythique. Et la chose en question ne fut rien d’autre que ce petit russe teigneux à souhait. Oui, nous parlons bien d’André. En deux ans, la divinité d’autrefois avait appris à le connaître par cœur. En soit, il n’était pas si insupportable ; le loup avait encore en tête des noms de déesses et dieux qu’il aurait volontiers voulu réduire en charpies s’il en avait eu l’occasion, ce qui n’était pas le cas du Russianov. Enfin pas encore. Quoi que…
Bref.
Il avait donc passé la journée et la nuit précédente en forêt, vivifiant son corps et son âme d’une bonne dose de liberté bien méritée. Sa taille était celle d’un loup normal, il prenait garde à ses mauvaises habitudes, ayant bien vite compris qu’un animal de son acabit, ça ne courrait pas – ou plutôt plus – les rues actuellement. C’est pour cela qu’il restait dans les bois, à l’abri des regards inquisiteurs bien que toujours sur le qui-vive. Il usa ainsi presque la totalement de son énergie et lorsqu’il se sentit faiblir, l’idée de retourner à la plaque de Loukas lui effleura l’esprit. Effectivement, rendre son corps affaiblit à l’humain entre deux arbres, sans aucun vêtement pour se dissimuler ça ne paraissait pas être une bonne idée. C’était tentant cela dit mais l’animal gardait cette idée en réserve dans l’optique d’une potentielle future vengeance, un jour.
Son instinct pleinement satisfait sans qu’il ait eu envie de croquer une âme innocente – pour une fois- le voici qui faisait route inverse vers le domaine d’André, ce dernier toujours « endormi » au fond de lui. Le problème, c’est qu’il n’avait pas pensé une seule seconde que des chasseurs passaient par là de temps en temps. Et que ces derniers ne laissaient pas toujours que des douilles vides après leurs passages. Le dieu le comprit très bien par le biais d’une très vive douleur à sa patte avant droite, qu’il venait de poser avec grâce sur un lit de feuilles fraiches. Il hurla, ne réalisant que par après qu’il venait de tomber littéralement dans les crocs d’acier d’un piège à loup, ces instruments immondes dont les hommes se servent pour chasser plus facilement le prédateur. Lui, en somme.
Vidé de toute force, il ne put que se traîner dix mètres plus loin avant de se stopper, une chaîne reliant le piège à un piquet de métal profondément planté dans le sol. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire pour se sortir de cette situation ?... André n’allait pas être très content en voyant le résultat de tout ça…
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Anja E. Higgins
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Sujet: Re: [Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins Sam 29 Juin - 2:13
« Un, deux, trois, nous irons au bois ♪ »
Pour le moment, tu es Anja. Cette fille un peu lunatique qu'on apprécie bien. Tu ne cherches pas à interférer où que ce soit ni à pomper l'énergie vitale de qui que ce soit. Non, tu n'as pas vraiment l'esprit à ça. Aujourd'hui plus que d'habitude, tu es bien songeuse. Ton esprit vagabonde un peu trop à ton goût vers d'autres univers, d'autres cieux. Vers des souvenirs que tu sais pourtant inventés de toutes pièces. Tu ne peux pas t'en empêcher, c'est comme ça, inlassablement ils te reviennent, ces instants passés dehors. Ils furent si bref qu'à partir du peu dont tu te souviens, tu n'as cessé de créer différentes versions. Encore aujourd'hui, c'en est une autre.. Pourtant tu es sortie, maintenant, tu t'es enfuie de cet enfer qu'était ton royaume. Oui, Hel a fuit son pays, son monde, dans l'espoir fou de retrouver un frère dont, au fond, tu ne te souviens que de quelques images. Des images largement influencées par les rumeurs que l'ont t'as rapport »es par la suite. Mais tu t'en moques. Tu espères encore et toujours les revoir tous les deux, tes aînés, tes monstres de frangins. Même si pour le moment, Yggdrasil, là-haut, ne semble pas assez clément pour t'accorder ton souhait. Qui sait combien de temps encore tu vas rester seule sur Midgard et ses étranges habitants ?
Quelque chose te prend soudain à la gorge. Une sensation atrocement forte, comme si l'on venait de blesser le chef des Dieux en personne et que toute sa douleur se transmettait dans la Terre. Mais ce n'est pas ça. Même si tu ressens que la source de cette étrange puissance n'est pas naturelle mais bien divine, tu ne peux dire précisément de quoi il s'agit. La jeune Anja que tu incarnes se lève du banc où elle méditait depuis déjà une heure. Tu es curieuse de savoir ce qui a produit cette pression. Mais tu sembles être aussi la seule à l'avoir ressentie. Autour de toi, les gens marchent, parlent, rient sans se rendre compte de rien. Tu soupires. Est-ce encore ton imagination remplie d'espoirs qui te joue des tours ? Tu sais qu'elle en serait capable. Et pourtant non, tu es sûre, au fond de toi, instinctivement, que tu ne perdras rien à chercher l'origine de cette perturbation. Tu remontes tes lunettes sur ton nez et tu réajustes ton uniforme avant de te diriger vers le point d'où semble avoir été émis l'appelle ou le cri. Difficile à dire précisément.
Tes pas te guident vers le parc qui borde un quartier de la ville. Tu y as déjà été, mais pas seule. Juste une fois où un cours de botanique le demandait, avec quelques amis, vous y avez été chercher différentes plantes intéressantes à étudier. Sinon, tu n'y as jamais mis les pieds. Pas que ce soit un lieu que tu n'apprécies pas, mais plutôt que tu n'y as jamais vraiment fait attention. Comme lorsque tu sors de ta chambre, c'est pour aller en cours, ou en ville, tu n'as pas encore trop eu l'occasion d'aller explorer le reste de l'école ou même les quartiers les plus éloignés du centre-ville. Et puis tu n'es pas ici depuis longtemps, au fond, certains recoins te sont encore naturellement étrangers. Pourtant, cette fois, c'est sans hésitation que tu te diriges vers cet endroit, parce que tu sais que tu y trouveras forcément quelque chose. Parce que Hel a ressenti cette puissance durant ce quart de seconde et que tu es bien décidée à satisfaire la curiosité de ta divinité intérieure. En fait, c'est plus fort que toi. Déchue comme tu l'es sur Terre, tes réactions se font au quart de tour lorsque tu effleures, même à peine, la moindre source d'origine divine. Après tout, c'est normal de vouloir se rattacher à quelque chose de chez soi lorsqu'on en est bien loin.
Tu passes les premiers arbres de la forêt. Celle située au fond du parc, que tu as déjà traversé sans même t'en rendre compte. Plus tu t'es rapprochée des feuillus, moins tu as croisé de personnes. L'une d'entre elles te prévint d'ailleurs que des chasseurs parcouraient le terrain aujourd'hui, ils avaient eu une autorisation de la mairie apparemment. Toi, tu t'en moquais. Même si plusieurs personnes maugréaient que c'était inadmissible que l'on puisse accepter une chose pareille si proche d'un lieu public. Pour le moment, la seule chose qui importait était de trouver l'émetteur de l'appel que tu avais ressenti précédemment. Ainsi, tu ne te soucies guère des avertissements que l'on t'a donné et tu continues ton chemin. L'entrée de la forêt disparaît derrière toi à mesure que tu avances mais tu n'y fais pas attention. L'obscurité qui s'installe petit à petit autour de toi ne t'inquiète pas le moins du monde. Il faut dire que tu es habituée à ce type d'environnement, froid et austère. Même si l'ombre de la forêt est loin d'être aussi inquiétante que celle de ton royaume. Tu n'es pas effrayée, rien ne te t'effraye jamais. Tu ne frissonnes pas, ton corps tout entier est déjà froid. Tu restes de marbre, comme si tu te dirigeais vers ton trône de Helheim, comme si tu étais chez toi.
Soudain, un gémissement se fait entendre. Faible, lointain, mais tu l'entends tout de même. Il est pareil à celui d'un animal blessé et, sans que tu saches réellement pourquoi, il réveil en toi quelque chose que tu n'arrives pas encore à identifier. Tes pas s'accélèrent, tu veux trouver cette chose. Au fond de toi, tu es certaine qu'elle a un rapport avec la sensation que tu as éprouvée un peu plus tôt. Tu es guidée par un nouveau gémissement, toujours plus proche, qui oriente tes pas vers la gauche. Tu tends l'oreille. Cela provient d'un animal à n'en pas douter. Tu passes encore quelques mètres, quelques branches, quelques troncs d'arbres et tu arrives face à l'origine de ces gémissements plaintifs. Ton cœur, ou celui de ton enveloppe si elle en possède un, rate un battement à la vue de l'animal. Un loup. Un magnifique loup. Aussi blanc que la neige en hiver. Tout homme sain d'esprit, en voyant cette bête, aurait fuit. Mais pas toi -après tout, tu n'es pas humaine. Tu t'approches de l'animal, doucement, très doucement, il ne s'agit pas de l'effrayer. Il te voit, il te sent, il montre les crocs. Et son regard croise le tiens.
▬ Fenrir ?!
Tu t'arrêtes nette. Tout à coup, tu comprends absolument tout. Cette puissance, c'était la sienne. Celle de ce loup. Et ce loup, ce n'est pas n'importe qui. C'est ton frère. Tu l'as reconnu, évidemment, tu l'aurais reconnu entre milles. Il est toujours le même, il n'a pas changé, la taille mise à part. Il correspond à l'idée que tu t'en es toujours fait, avec des souvenirs et des rumeurs cela dit. Ton regard, jusque là vide d'émotion, s'illumine de bonheur. Tu te rends cependant compte qu'il est emprisonné. Un piège à loup lui enserre la patte arrière. Ah, saletés de chasseurs. Si ça ne tenait qu'à toi, ils seraient déjà morts. Tu veux aider l'animal à se défaire de son supplice, mais il semble effrayé. Pourquoi ?
▬ Tu ne me reconnais pas ?
Question idiote, c'est vrai. Mais toi aussi tu as le droit aux erreurs des êtes humains car ce que tu ressens actuellement a été inventé par les humains. Et c'est une chose que tu côtoies de plus en plus souvent depuis que tu es arrivée ici. Pourtant, tu es prise d'un doute. Et si ce loup n'était qu'un loup ordinaire ? Tes mains se figent dans leur mouvement. Tu te redresses et tu recules de quelques pas en toisant l'animal de toute ta hauteur. Tu es redevenue toi. Cette lueur dans tes yeux s'est évanouie. L'espoir n'existe pas, dans ton monde à toi.
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André L. Russianov
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Sujet: Re: [Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins Mer 3 Juil - 2:13
Son odorat, trompé par le sens du vent qui lui était contraire, ne l’avait averti de l’apparition d’une tierce personne près de lui. Fenrir se sentait terriblement faible et horriblement dépendant d’André, ce qui n’était guère pour le mettre de bonne humeur. Il aurait tant voulu se dégager de ce piège minable, qu’il n’aurait, dans sa vie précédente, même pas senti, mais présentement, cela semblait grandement compromis. Il avait toujours la possibilité de ronger sa patte mais … elle ne repousserait certainement pas et le russe qu’il squattait risquait d’accueillir ce genre de nouvelles assez mal en constatant que son pied ne serait plus présent à l’endroit où il aurait dû l’être.
Alors, l’instinct primaire du lupin reprit ses droits, l’espace d’un petit instant. En voyant une demoiselle à la sombre chevelure s’approcher, il montra les crocs et gronda. Au moins, il espérait que ces outils basiques de défense suffiraient à la maintenir loin de lui le plus longtemps possible. Il n’avait pas besoin d’une humaine pour se sortir de là, jamais ! Plutôt mourir que de laisser son égocentrisme s’étioler de la sorte. Mais il y avait cette sensation, qui lui collait à la peau, sinon à l’âme. Une impression familière qui s’imprimait dans les limbes de ses muscles, lui intimant, à demi-mots de baisser les armes. Quelques parts, au fond de lui, il savait qu’il connaissait cette personne. Mais il ne voulait pas l’admettre parce que c’était …
Irréel. Elle venait de l’appeler par son nom, avant de s’approcher toujours plus. Ses pupilles se dilatèrent à l’entente de son patronyme, prononcé de la sorte. Un vague souvenir remontait le long des abysses de son crâne, lui rebalançant des images qu’il était, pourtant, persuadé d’avoir oublié depuis bien longtemps. Il y voyait son père, Loki, s’approcher de Jörmungandr et lui avec un couffin dans les bras. En jetant un œil curieux à l’intérieur, il y vit une petite fille, à moitié squelettique. Malgré tout, il ne fut pas rebuté le moins du monde par son apparence, bien au contraire. Il l’a trouvait très belle. Et ce fut encore plus le cas lorsque son géniteur lui annonça, d’une voix claire et mesurée qu’elle était sa petite sœur. Le troisième fruit né de l’union entre le Dieu de la perfidie et la géante des glaces qui le porta bien avant.
Oui, il s’en rappelait, maintenant. Et puis, ce parfum, si particulier, ne pouvait provenir d’un être humain. La froideur non plus. Il y avait autre chose chez cette fille qui exaltait le mysticisme. Son corps tremblota sous l’émotion, bien qu’il n’ait jamais cru ça possible auparavant. Voici qu’elle se redresse, de toute sa hauteur. Fenrir panique alors quelque peu, et si elle partait en le laissant là ? Non, il ne peut croire chose pareille, maintenant qu’il est presque sûr qu’il s’agit de sa cadette.
Malgré tout, prudence oblige, il ne se précipita pas inutilement comme il avait l’habitude de le faire. Se remettant sur ses pattes en répartissant son poids sur trois d’entre elle, laissant la viciée en suspend pour le moment, il émit un gémissement très particulier. Il était un Dieu et même sous sa forme lupine, il pouvait parler. Enfin, il pouvait se faire comprendre de ses semblables, au moins.
« … Hel ? »
Il avait hésité un peu. Mais après tout, si ce n’était pas sa sœur, alors elle n’aurait jamais rien entendu de plus qu’un sifflement de loup blessé. Là, il allait savoir s’il s’était ou non fourvoyé.
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Anja E. Higgins
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Sujet: Re: [Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins Mar 20 Aoû - 6:23
Tu avais déjà renoncé à ton minuscule espoir lorsque tu entendis ce nouveau gémissement plaintif. Tu n'es pas du genre à être perturbée aussi facilement, mais là, cet animal avait réussi à te déstabiliser bien plus rapidement que n'importe qui. Tu aurais pu prendre cela comme un signe, tu préféras y voir une faiblesse. Et comme tu détestes te sentir faible, tu avais décidé que ce loup n'était rien d'autre qu'un loup ordinaire. Magnifique certes, mais un simple loup te faisant un peu trop penser à ton frère. Comment avais-tu peux confondre ses yeux avec ceux de ce vulgaire animal ? Tu n'en savais rien, tu n'avais d'ailleurs pas envie de savoir. Et puis tu avais entendu ton nom. Pas celui d'Anja avec lequel on t'interpellait depuis déjà plusieurs mois, non, l'autre. Celui que personne n'était sensé connaître sur Terre. Le malaise te prend à nouveau. Tu n'es pas sûre d'avoir bien entendu. Alors tu tentes le tout pour le tout. Histoire de te complaire dans ton imbécillité, c'est ce que tu dirais.
Tu t'accroupies face à l'animal, tu te rends compte que, à mesure que tu l'espère être ton frère, tu le vois de plus en plus beau. Son pelage, ses yeux, tout te rappelle à lui, et pourtant, tu n'arrives toujours pas à t'y résoudre. Mais ça ne t'empêche pas de prendre la décision de porter ta main jusqu'à sa tête. Lentement, tu approches te doigts des oreilles blanches du loup, puis tu entame de douces caresses entre les deux. A peine le contact physique est-il établi que tu n'as plus aucun doute sur l'origine de l'animal. Tu te rends compte que tu ne t'es pas trompée et que, par la même occasion, c'était bien lui qui avait prononcé ton nom.
Une chose qui ne t'arrive que très rarement se produisit alors. Tu souries. Face à cet animal que tu savais désormais être une personne que tu chéris plus que tout au monde, tu te laissas aller à un sentiment que tu avais découvert en arrivant sur Midgard. Quelque chose que dans ta demeure froide de Helheim, tu ne soupçonnais pas l'existence. Tu es heureuse d'avoir retrouvé Fenrir, et c'est comme si ton enveloppe charnelle s'en trouvait améliorée. Les fissures apparaissant sur tout le côté gauche de ton corps se referment petit à petit, jusqu'à rendre ta peau complètement uniforme. Un semblant de puissance semble t'avoir donné la force de combler cette imperfection de ton déguisement. Même si tu sais que ce n'est pas définitif, tu en es déjà relativement contente.
Cependant, tu reviens très vite à la réalité en constatant que l'animal est toujours attaché par le piège dans lequel il s'est empêtré. Du bout de tes doigts fins et avec la douceur d'une mère, tu prends le fer que tu tires de toutes forces. Bientôt, les vis se desserrent et la patte de l'animal s'en trouve libérée. Tu as dû utiliser un peu plus que ta force humaine pour le sortir de là, mais tu t'en moques, personne ne le saura. Finalement, tu te redresses et tu observes le loup sans cesser de sourire.
▬ Ca fait tellement longtemps que je te cherche, grand frère.
Si quelqu'un de ton entourage t'avait vu ainsi, parlant avec un loup et, par-dessus tout, sourire aussi naturellement, on t'aurait surement demandé ce que tu avais fumé. Mais pour le moment, personne n'est là, si ce n'est toi, et ce loup qui est, tu en es désormais certaine, ce frère que tu espères revoir depuis tellement de temps.
André L. Russianov
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Sujet: Re: [Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins Dim 25 Aoû - 11:00
Seigneur, depuis combien de temps avais-tu espérer enclencher concrètement ces retrouvailles ? Depuis combien de nuits rêvais-tu de ta petite sœur sans pourtant en distinguer autre chose que le souvenir frêle et fragile qui habitait les limbes de ton esprit. Il n’y aurait pas assez des vies conjugués de cent hommes pour les comptabiliser avec une justesse exemptée d’erreur, de quelque nature que ce fut-ce. L’émotion qui envahissait ta gorge était semblable aux étaux de Gleipnir, à ceci près que ton âme réclamait si fort ces retrouvailles que tu pouvais faire abstraction de cette gêne-ci.
Hel était là. Oui, elle était bel et bien là ; en chair et en os –enfin, plus ou moins. Le Dieu Loup ne savait plus où donner de la tête. Il n’osait y croire, à cette réalité qui lui semblait déformée par la simple présence de sa cadette. Ce pouvait tout aussi bien être un rêve ô combien réel. En tous les cas, s’il s’agissait de cette funeste option, la noirceur de son âme n’en serait que décuplée par la suite. Tant de bonheur, tant de joie s’infusaient maintenant dans son corps lupin, tel un venin délicieux contre lequel il ne voulait lutter. Lui ôter cette impression n’aurait jamais été qu’une torture supplémentaire, pour ne pas changer.
Mais après tout ce temps, qu’allaient-ils bien pouvoir se dire ? Être éloignés l’un de l’autre, sans jamais avoir réellement eu l’occasion de se connaître, avait fini par avoir des répercussions pour le moins… désastreuses sur leur lien déjà fin, au moins autant que l’était un fil de toile d’araignée. Le loup s’asseya sur son arrière train et profita –après un furtif coup d’œil aux alentours – d’être seul avec Hel pour augmenter sa taille, de façon assez conséquente. Le bout de ses longues oreilles, une fois assis, arrivaient au niveau du front de sa cadette. C’était une évolution non négligeable, surtout lorsque notre apparence se résumait à celle d’un super prédateur en pleine puissance et –presque – en pleins possession de ses moyens.
Timidement, il s’autorisa de nouvelles paroles.
« Je suis… honoré et surpris que tu sois parvenue à me reconnaître, petite sœur. Je ne pensais pas qu’un tel miracle puisse un jour se produire. Oh, Hel, si tu savais à quel point tu m’a manqué ! La dernière fois que je t’ai vue, tu n’avais bien que quelques jours à peine… »
Il frissonna quelque peu, honteux.
« Si seulement j’avais été plus fort, à cette époque, peut-être aurais-je t’épargner le supplice d’Helheim…. »
Car oui, même enchainé comme un paria, Fenrir avait eu vent des devoirs obligatoires qu’Odin avait légué à Hel, sans aucune compassion. Elle avait dû avoir si peur, dans cette prison ou la mort règne en maîtresse absolue sur la moindre pierre, la moindre âme vagabondant en ces terres sombres. A vrai dire, les Dieux avaient eu raison de le craindre et de l’enchainer, car dans le cas contraire, probablement se serait-il jeté directement d’Asgard pour aller délivrer sa benjamine. Il ne doutait pas que leur frère, Jormüngandr, serait venu leur prêter main forte, également, s’il n’avait pas lui aussi été fait prisonnier. Maudits soient les Ases, pensait maintenant Fenrir si fort. Il trembla de rancune, mais préféra ne pas s’emballer. Dans son actuelle situation, il ne pouvait rien faire, hormis faire profil-bas.
Il se redressa et vint caresser le visage creusé de l’autre partie de sa fratrie de son épais museau, lui léchant même la joue, tant sa candeur n’était plus quantifiable uniquement que par les actes.
« N’y pensons plus… Nous sommes ensembles maintenant … »
Il se voulait rassurant. Pour elle, mais avant tout, pour lui-même.
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Sujet: Re: [Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins
[Forêt] "Promenons nous dans les bois pendant que le loup y est! ♥" ▬ Anja Erika Higgins
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