"Ce monde en train de pourrir, n'a pas plus de sens que ça." Bad Apple ▬ French Vers"
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Journée banale pour André. Comme d’habitude, il s’était réveillé sur le toit d’un bâtiment lambda, était allé se prendre un bon petit déjeuner dans le snack du coin avec l’argent dérobé la veille et enfin s’était rendu dans une ruelle afin de dealer. Objectif réussi, en deux heures de temps il avait déjà liquidé tout son matériel et empocher une coquette somme d’argent. Parfait. Bon, il allait devoir retourner voir ses fournisseurs sous peu mais c’était un moindre mal comparé au risque de finir sur la paille. Onze heures venait de sonné lorsqu’il se rendit compte qu’il avait bien envie d’aller se dorer la pilule au soleil. Ni une ni deux, il retourna sur le toit ou il avait passé la nuit la veille au soir et s’était rallongé, profitant des rayons agréables de l’astre solaire, chose qu’il n’avait que trop peu connu durant son enfance.

Mais bon, ce fut une très mauvaise idée, apparemment, puisqu’il fit un atroce cauchemar. Tel un film de mauvaise série B, il revoyait encore et encore sa mère se faire abattre comme un chien galeux et balancée aux flammes de son ancienne demeure familiale. Son cœur se serrait à chaque fois au même moment. Il n’aurait su dire si c’était de rage ou bien de peur, mais les sueurs froides qu’il récolta par la suite malgré la couverture chaleureuse du disque du jour parvinrent à le tirer de sa torpeur. Il haletait. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait… faible. Et il détestait ça. Ça avait le don de le mettre particulièrement sur les nerfs pour la simple et bonne raison qu’il haïssait se sentir comme quand il avait sept ou neuf ans ; moments maudits ou il était bien plus faible que son paternel.

D’ailleurs, son sang fusait à mille à l’heure dans ses veines, il le sentait bien. Ses sens étaient extrêmement développés depuis « ce » jour et il parvenait à en tirer parfaitement profit. Se relevant, André épousseta ses vêtements, juste pour la forme et descendit jusque dans la rue toute proche, il avait besoin de se changer les idées immédiatement et il savait exactement comment faire ; séduire.

En réalité, il sentait que la créature en son unité martelait comme une folle la porte de sa conscience pour aller gambader un peu et croquer une ou deux personnes. Ça devait être ça qu’on appelait l’instinct. Sauf que. Le Russianov n’avait pas pour principe d’être cannibale ; pas encore. Et sans doute jamais. Mais le loup en interne lui, ne paraissait pas être aussi difficile quant à son régime alimentaire que lui. Il fallait donc qu’il se trouve une activité, même quelconque, pour museler la chose et avoir la paix jusqu’à ce qu’il ait besoin de faire appel à elle.

Et effectivement, il ne tarda pas à trouver une magnifique demoiselle esseulée sur un trottoir. Non, ce n’était pas une prostituée voyons, André possédé un minimum de gout, je vous rappelle qu’il est à moitié français, scrogneugneu. Ahem. Bref. Il ne se fit donc pas prier pour l’accoster et entamer son jeu de charme pour la tenir dans ses filets le plus vite possible. Et tout se passait comme d’habitude. Les filles ne lui résistaient donc pas ou peu. Ça en devenait barbant d’ailleurs, mais bon, pour le moment ça lui allait pour maintenir la bête tranquille puisqu’il était en pleine possession de ses moyens, donc il n’allait pas faire la fine bouche et se contenter de ce qu’il avait devant les yeux.

Alors qu’il murmurait tendrement une phrase aguicheuse dans l’oreille de celle qui – il l’espérait – allait partager sa journée, voir sa nuit sous peu, un individu étrange l’interpella dans la ruelle voisine. Il le reconnaissait, c’était l’un de ses clients réguliers, un drogué qui ne connaissait rien d’autre que ça dans la vie. Un mec faisant pitié, en somme. Il soupira, voyant que la jeune femme à ses côté ne semblait pas très rassurée et lui dit de l’attendre un petit instant. Avec un peu de chance i les ferait passé pour le héros ayant évité une agression à sa belle en filant une correction aux méchants –pas beaux et là, il n’aurait donc plus besoin de faire du charme bêtement, étant certain que la jolie sylphide lui tomberait ainsi dans les bras.

Mais. Il avait oublié un léger petit détail. Les drogués, lorsqu’ils n’ont pas leurs doses journalières, ils sont agressifs. Et peu importe que vous soyez leurs mères ou leurs dealers, vous n’échapperez pas à la correction. Même si vous n’avez –presque – rien fait, en l’occurrence. Passant une main dans ses doux cheveux, l’expatrié se racla la gorge avant de déclarer, irrité :

« Bon, vous voulez quoi bande de cas sociaux ? Voyant que celui qui l’avait interpellé n’était pas vraiment seul, finalement
-Encore de la poudre.
-J’ai plus, désolé. Faudra attendre lundi prochain quand je retournerais chez les autres, là-bas.
-Nous on en veut maintenant.
-Bah allez voir ailleurs et --»

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’un des trois eut tôt fait de le saisir par le col et le soulever du sol violement. Et le coup de poing en pleine face qui arriva par la suite le sonna une demi-seconde alors qu’il s’éclatait sur le sol. Le choc, allié à l’odeur du sang qui s’échappait de son arcade sourcilière et la colère encore plus grandissante qui l’envahissait présentement firent sauter le verrou invisible qu’il avait tenté de coller sur la gueule de la bestiole le parasitant. Loukas se redressa, ses yeux soudains brillèrent d’un éclat mauvais. Les trois drogués ne parurent pas très impressionnés puisqu’ils allaient lui foncer dessus. Mais ils furent fauchés puis tranchés en deux avant même d’avoir eu le temps de comprendre puisque Fenrir venait de sortir. André parvenait tout juste à contrôler ce corps quadrupède présentement. Et c’était mauvais, ça. Il n’aimait pas en perdre le contrôle. Mais il se devait de constater que cet « hôte » plus ou moins consentit était très fort, même pour lui. En terme de frayeur, il se situait d’ailleurs à la seconde place derrière son père.
Un loup d’un mètre soixante-dix au garrot fit donc demi-tour jusqu’à se retrouver baigné par les rayons soudain agressifs du disque solaire. Il secoua la tête, une migraine le prenant. Mais l’instinct reprit vite le dessus. Les cris des badauds, terrorisés par la présence d’un si gros animal dans les rues fit ressortir sa facette prédatrice tout à coup. Il ne se souciait même plus de la demoiselle récemment rencontrée, c’est dire.

Ses sens lupins le firent débuter une course en direction d’une jeune femme d’apparence fragile, une proie facile, donc. Prenant de la vitesse, l’animal qui ne se contrôlait plus allait pour lui décrocher un coup de dents pour n’en faire qu’une bouffée lorsque...

« STOP ! SIT HIER ! »

… What the fuck ? Au moins, c’eut le mérite de faire stopper la créature blanche dans son élan et permit à André de reprendre un instant le contrôle de cette bête, de l’intérieur du moins. Il explosa de rire. Enfin, comme un loup aurait pu le faire, en somme. Ce n’était pas foncièrement méchant mais il s’était attendu à tout sauf ça ! Se roulant au sol en jappant, le loup surdimensionné agitait ses pattes sans aucune cohérente, au rythme de ses respiration saccadées.

Le problème, c’est qu’à nouveau, son instinct reprit vite le dessus. Fuck, il n’aurait pas dû relâcher son attention si vite en vendu la peau de l’ours – enfin du loup, là – avant de l’avoir tué – ou plutôt maitrisé.

Une odeur de sang frais chatouilla ses narines, rendant l’animal encore plus sauvage qu’auparavant. Se remettant sur ses quatre pattes, fier et droit, il tourna la tête vers l’arrière et distingua l’épicentre de cette soudaine attraction. Une femme enceinte venait de s’égratigner la main en voulant fuir loin d’ici. C’était donc une proie facile. Et peu importe combien André essayait de stopper cette chose avec la force de son esprit, c’était inutile ; Fenrir voulait se repaitre de chair humaine, apparemment.

Immédiatement, l’animal couru donc, tous crocs dehors, vers son nouvel objectif.

Heureusement pour la femme enceinte, deux personnes pour le moins originales venaient de lui porter secours plus ou moins indirectement en s’interposant de manière à attirer l’attention du loup ailleurs que sur elle. Un bon point pour André également qui ne rata pas l’occasion de faire savoir à Fenrir que c’était lui et personne d’autre qui commandait ici dans ce corps. Et qu’importe qu’il soit sur deux jambes ou quatre pattes, pour le russe, ça revenait au même.

Aussi, jugeant qu’il y avait eu assez de bordel comme ça, le Russianov, après s’être tout de même bouffer plusieurs objets – dont certains étaient indéfinissables – rebroussa chemin et voulu partir dans une direction aléatoire, là où son instinct contrôlé lui intimait qu’il aurait plus de chance de s’en sortir sans davantage de problèmes. Enfin, c’était une hypothèse pure car entre la folle aux cheveux bleus qui avait tenté de le dressé et l’autre brune avec son fusil, rien n’était moins sûr ! Tout de même, il consentit à dire que le coup de l’attaque précédente avait été exagéré… Mais ce n’était pas entièrement de sa faute non plus hey oh ! Il ignorait encore ce qui l’avait fait devenir ainsi et ne contrôlait pas tout à fait les tenants et les aboutissants de ses facultés extraordinaires pour le moment.

Tout paraissait bien ficelé, son odorat lui indiquant qu’une forêt toute proche pourrait l’abriter sous peu. Seulement, il avait eu raison un peu plus tôt en taxant les deux énergumènes féminines de personnages hors du commun. En effet, avant même qu’il ne puisse comprendre quoi que ce soit, il sentit le sol se défausser sous lui et la sensation de chute qui s’en suivit l’étreignit désagréablement. Non mais… C’était quoi ça ?! Il commençait à en avoir marre d’être largué depuis que tous ces évènements étranges avaient commencés à s’enchainer sans lui demander son avis !

Par pur instinct animal, il s’était accroché aux parois rocheuses qui donnaient tout droit sur une crevasse dont on ne voyait pas le fond. Et très personnellement, il ne se sentait pas soudainement prit de l’envie d’aller explorer ces ténèbres-ci. Les siens lui suffisaient amplement. Voir peut-être même un peu trop. Des gémissements plaintifs montèrent le long de ses cordes vocales bien malgré lui. Le loup s’exprimait encore, de la façon la plus naturelle qu’il le lui soit donné de le faire. Et en entendant ces sons-là, André ne put s’empêcher d’être empathique envers l’animal. Déjà parce qu’il risquait de tomber aussi et puis… de la même manière, il était accroché à la vie, malgré tout ce qu’elle avait pu lui faire bouffer par le passé. Hors de question donc de se laisser tomber comme ça, c’aurait été trop bête. Vraiment trop bête. Sa mère ne le lui aurait jamais pardonné, ou qu’elle puisse être à l’heure actuelle – même s’il souhaitait le Paradis, pour elle.

Toutes ses forces passaient dans cet accrochage, si bien qu’il commençait à se sentir à bout. Et ça, ce n’était pas bon, du tout. Dans un premier temps donc, il fit en sorte de modifier sa taille, pour être plus petit et donc faire supporter moins de poids à ses griffes. Ça fonctionna plutôt bien puisqu’il avait maintenant la simple apparence d’un loup lambda. Mais André savait mieux que quiconque que ce n’était que temporaire, tout ça. Tôt ou tard, il finirait aussi par lâcher prise sous cette taille. Et reprendre forme humaine maintenant rimait avec suicide dans la seconde. Problème, encore.

Pourtant, il ne s’attendait pas à voir surgir du rebord du gouffre la jeune femme bleutée qui avait essayé de le stopper il y a peu avec une manière fort peu orthodoxe.

… Mon gros ? Hey ! Ca va bien oui ?! Il n’était pas gros enfin ! Mais bon, ce n’était pas le moment de se vexer, même si l’envie était tentante. Il comprenait bien que la demoiselle essayait tant bien que mal de l’aider à se sortir de ce mauvais pas. Et c’était très appréciée, parce qu’a part elle, personne n’avait encore levé le petit doigt pour lui porter secours. Mais bon, c’est vrai après tout, pourquoi aurait-il fait ça ? Il n’était « qu’un » loup, là, tout suite ; pas une personne à sauver. Pathétiques humains. Loukas se sentit encore plus rageux à l’encontre de ces créatures que l’on disait être ses semblables. Non, pas moyen. Il ne serait jamais comme eux. Jamais.

Rassemblant tout ce qui lui restait d’énergie, il prit appui sur ses pattes arrière et amena sa patte avant gauche entre les doigts de la demoiselle, essayant tout de même d’escalader encore un peu plus la surface. Le problème, c’est que, toujours avec ce foutu instinct lupin, il avait agrippé également entre ses crocs le bras de la bleutée. Ce n’était ni méchant ni pour faire du mal… il avait juste cherché à s’accrocher à ce qu’il avait pu…

Ça devait être douloureux. Outch.

Bon, bah, s’il ne l’avait pas su avant, maintenant, entre le gout métallique du sang entre ses mâchoires et les hurlements de la demoiselle, André tait certain de lui avoir fait mal. Enfin, ce n’était qu’à moitié étonnant lorsque l’on voyait le véritable arsenal qu’il avait entre les gencives. Il y avait de quoi abattre un buffle, sinon plus, même avec cette taille-là. Aller, ça, c’était fait, au suivant !

Le russe se fit remonter avec l’élégance d’un pélican en train d’atterrir, soit, très peu – et je vous zut, je suis l’auteur, je le rends donc ridicule si je veux avec mes comparaisons foireuses, il peut rien dire ! Bref. Une fois de nouveau sur ses quatre pattes et assuré que le sol n’allait pas de nouveau s’effondrer sous lui, l’animal se retourna vivement vers les deux camarades hors-norme et se lécha les babines, par instinct. Le sang, quoi qu’on puisse en dire, avait tout de même très bon goût. Pour ça, il tombait d’accord avec Fenrir, au moins.

Mais bon, il n’allait pas non plus lui céder la place encore une fois encore, c’était trop risqué. Il ne pouvait pas passer de nouveau à l’attaque maintenant, car, au contraire de la femme enceinte de tout à l’heure – qui avait eu le temps de s’enfuir, heureusement pour elle d’ailleurs- ces femmes-là n’étaient pas des proies faciles. S’il écoutait son ressentit étrange, le monstre pouvait même prétendre qu’elles étaient toutes les deux … dangereuses, chacune dans leurs talents respectifs. Il gronda en voyant la plus âgée –d’apparence- le tenir en joug avec son fusil. Elle croyait quoi celle-là ? Qu’il allait rester là, bien sagement, comme un bon toutou et se laisser tirer dessus sans réagir ? Que nenni, il avait encore des tas de cartes en poche et comptait bien s’en servir !

Il vit la bleutée compresser son bras. Il ne l’avait pas loupé, même si ça n’avait pas été volontaire. Au moins ça le rassurait quant à ses capacités à se défendre même en n’étant plus sous forme humaine. Car non, il ne voulait pas retourner sur deux jambes, quand bien même, malheureusement pour lui, la brune paraissait avoir percé à jour sa faculté. André avait son caractère et lorsqu’il voulait – ou ne voulait pas – quelque chose, rien ne le faisait changer d’avis. Enfin, ça avait été le cas jusqu’à maintenant.

Et ce n’était certainement pas les crevasses sur le sol – il ne cherchât même pas à comprendre le pourquoi du comment de leur venue, ayant plus important à songer- qui allaient l’empêcher de mener son échappée à bien. Avec un peu de chance, peut-être qu’il pourrait encore atteindre la forêt proche avant l’arrivée des agents de polices – qui devait bien galérer, présentement.

Par réaction à la menace armée, il prit une profonde inspiration et leva sa tête vers le ciel troué par plusieurs colonnes de fumées. Un hurlement. Et pas n’importe lequel. S’il pouvait détruire rien qu’en hurlant – découverte purement dû au hasard un jour qu’on l’avait acculé – André savait aussi rameuté des animaux de tout genre pour lui venir en aide. Et ils ne pouvaient pas lui refuser, Fenrir étant l’un des Dieux Animaliers possédant cette pratique faculté. Même les plus fidèles à leurs maîtres prenaient son parti dès lors qu’il criait de la sorte. Il était ainsi protégé de tout ou presque. Au moins, les bêtes elles, ne l’avaient jamais trahi. Il leur reconnaissait au moins ça. Il se sentait moins seul au moins, ainsi.

Et moins d’une minute plus tard, c’est toute une horde composée de manière hétéroclite qui se dessina devant le russe, le protégeant. Des chiens errants, des chats, des oiseaux, des rats, des renards… brefs, il y avait un peu de tout pour lui faire bouclier. Parfait, il pouvait donc se carapater sans craindre les coups de fusils puisqu’il savait pertinemment que l’une des bêtes se mettrait automatiquement entre lui et le canon pour le protéger jusqu’à la fin. Satisfait, il se retourna agilement et sauta par-dessus un creux – vérifiant tout de même que le collier à chaine extensible contenant la photographie de sa défunte mère se trouvait toujours autour de son cou. Enfin, fuyant les cris des derniers badauds restant dans les rues, André emprunta le chemin inverse, convaincu que grâce à la présence de sa meute, il arriverait à partir bien loin et qu’on ne le reverrait plus ici.

Tant pis, il irait dealer ailleurs.

Son plan était bien ficelé, tout aurait donc dû marcher à la perfection exactement comme prévu. Sauf que. André avait oublié une petite chose, c’était que la vie avait décidé dès le jour même de sa naissance de lui pourrir l’existence. Et ça c’était confirmé d’autant plus avec l’épisode de monstruosité, deux ans en arrière.

Son instinct lui disait de courir toujours plus vite et plus loin, sachant pertinemment qu’il allait être protégé par sa meute improvisée. Enfin, il y croyait dur comme fer, c’était déjà ça. Et dieu sait que pour convaincre André, il fallait y aller avec l’attirail lourd. Mais passons. Son échappée presque acquise, il continuait de s’enfuir sans regarder en arrière, ne prêtant pas attention aux cris des passants qui revenaient, curieux, voir ce qu’il s’était passé en ville tout à l’heure. Il pensait avant tout à son propre bien-être. Pour le reste, il aviserait plus tard, chaque chose en son temps.

Problème, parce que forcément il fallait qu’il y en est un, la demoiselle bleue semblait être un véritable pot de colle. Elle ne le lâchait pas alors que la folle au fusil paraissait avoir été semée une bonne fois pour toute. Bon, il avait donc mis une douille à la moitié de ses poursuivantes, c’était bien mais pas suffisant. Normalement, il aurait du pouvoir courir plus vite mais ses batteries étaient presque à plat. Après toutes ces émotions accumulées, l’énergie possédée par Fenrir était épuisée presque entièrement. Il pouvait encore conserver sa forme lupine mais rien d’autre, malheureusement.

Et tout perdu qu’il était dans ses pensées sans queue ni tête, il ne remarquât pas tout de suite que la bleutée s’était dangereusement rapproché et … l’avait plaqué au sol sans aucune difficulté. Humiliation totale, on ne pouvait pas faire mieux ! Et encore, il tenta bien de se débattre histoire de lui faire comprendre un bon gros « je suis pas un caniche merci lâche moi ! » mais il dut se rendre à l’évidence, en plus de l’avoir fait tomber avec une barre de fer – ca faisait mal en plus ça – et venait de s’en réarmé dangereusement et … Boum.

Oui, boum. Plus rien, le noir total.