Course Poursuite=> Passe-Partout,Arsène ...

Aujourd'hui , Passe-Partout était aux aguets dans la ville. Il y avait 3 jours, le directeur Damage Green, l'avait fait venir pour lui donner une mission. Il lui avait raconté que dans un coin de la ville, courait la rumeur qu'un voleur rôdait dans les parages. Il n'avait pas d'informations sur l'identité de cette personne ou même si celle-ci avait un pouvoir quelquonque. Celui-ci lui avait demandé d'aller y faire un tour pour vérifier si les dires étaient exact. Et si possible, arrêter cette personne puis en faire un rapport sitôt revenut.
La mission devait durer une semaine, voir 5 jours. Assez pour surveiller les coins de la ville et s'assurer qu'il n'y avait pas de danger. La demoiselle avait donc emmené dans son sac sa tenue de justicière, prit le bus et accédé à une rue proche de son futur lieu d'observation. Après 15 minutes de bus, elle descendit près d'un restaurant où émanaient de délicieuses odeurs. Puis dans un coin sombre, Rose-Maëlle avait enfilé sa tenue de justicière. De cette façon, personne ne connaissait son identité, à part ceux qui l'avaient déjà vus enfiler son costume.
L'adolescente était montée sur une maison pour scruter la place. Il n'y avait rien à signaler pour le moment. C'était le calme plat pour ainsi dire. Le temps était nuageux depuis quelques heures. Une légère brise balladait lentement les cheveux de sa perruque châtains.

Je commence à croire que ce n'était qu'une rumeur totalement infondée. Mais comme on dit prudence est mère de sûreté. Et bon, au moins ça me fait une mission que je pourrais faire toute seule.

Elle marchait , escaladant d'autres toits jusqu'à atterir sur celui d'un quelquonque immeuble, haut de 5 étages. De cette hauteur elle pouvait apercevoir quelques passants hasardant les rues, papotant, promenant leurs animaux de compagnie.

"Bon, bon , bon... Si tu existes montres-moi donc le bout de ton nez mon mignon."

Après une vingtaine de minutes elle longeait une ruelle où étaient disposés de multiples poubelles qui puaient . Rien avoir avec l'odeur délicieuce des mets qu'émanaient les restaurants. Enfin là elle n'y était plus depuis belle lurette, elle avait beaucoup migré en à peine quelques heures. Quelques instants après elle entendit du bruit, ou plutôt des plaintes.

Qu'est-ce qu'ils disent ?... Vo...Voyeur ?...Non...Voleur ?

L'instant d'avant la justicière était cachée parmis les poubelles, écoutant, l'instant d'après un jeune homme courait avec à ses courses quelques citoyens assez mécontents qui hurlaient au voleur.

"Bon, bon, bon... Ce doit être toi . Mais on ferra les présentations lorsque je t'aurais rejoins. "

Elle sortit de son coin elle courrait elle aussi à la poursuite du jeune homme, la plupart des personnes avaient arrêtés en maugréants sur le compte de l'homme. Certains passants n'en faisaient rien, et d'autres encore regardaient la scène d'un air amusé. Rose passa par un raccourci pour surprendre l'homme. Après quelques mètres elle traversa un mur et se retrouva à une dizaine de mètres du fugitif.

"Bonjour, excusez-moi de vous surprendre, je me présente, Mlle Passe-Partout. Et il me semble que c'est vous dont on m'a parlé.Enfin, je suppose. A qui ais-je l'honneur ? Et surtout , pourriez-vous rendre ce que vous semblez avoir volé s'il vous plait ? Sinon je me verais dans l'obligation de vous poursuivre. Ce qui serait navrant pour nous deux non ?"

Malgrès son mètre soixante deux elle se voulait imposante en croisant les bras et le regardant dans les yeux . Ce qui l'arrangeait c'est que dans cette tenue personne ne pouvait la reconnaître, mais d'un autre côté dans ce costume elle se devait d'être brave sinon à quoi ça lui servait d'être une justicière ?

On dit qu'une rumeur peut parfois se transmettre à tout une ville en moins de temps qu'il n'en faudrait pour être publiée dans un quelconque journal. Si ce fait était indubitable à l'époque, imaginez à quel point il serait vrai aujourd'hui : d'abord le téléphone, puis l'indispensable internet. Nombreux sont ainsi apparus les moyens de se passer le mot. Si un politicien tente une affaire pas net, il perd la confiance du peuple avant d'avoir pu censurer la moindre publication. Et si un même voleur masqué défie les autorités en dévalisant des musés aux bijouteries, alors on parlera partout des moindres détails de son costume. Le tout, sans que personne n'ai témoigné avoir vraiment "vu" ce cleptomane en série.

Et s'il appréciait sa popularité croissante, l'Antagoniste estimait moins son manque de visage.

Tout cela s'expliquait facilement : il était trop parfait. Des banques entières étaient vidées sans qu'on se rende compte qu'il était dans le coffre. Il était furtif comme un oiseau de nuit, et furtif comme un lézard en fuite. Comment le publique pouvait-il le connaître ainsi ? Pire : quel genre de portrait-robot les justiciers de l'académie pourraient-ils se mettre sous la main s'il était aussi insaisissable ? Cela lui peinait de l'admettre, mais rien de vraiment réaliste. S'il voulait approcher les héros, alors il devait sortir de ténèbres et faire deux pas vers la lumière. Enfin façon de parler ! Pas question d'opérer de jour, il perdrait alors toute crédibilité ... Il ne s'abaisserait pas non plus au vol à l'étalage, mais pouvait toutefois trouver un compromis entre les deux. Par exemple : cambrioler une banque encore ouverte ! Il n'en obtiendrait que plus de renommée, et la presse aurait enfin des photographie mal cadrées mais réelles à se mettre sous la dent. Quelle idée de génie !

Encore que, aussi terrifiant que l'on soit, voler une banque à son guichet sans aucune arme sauf son masque restait une tâche plutôt difficile. Raison pour laquelle Arsène était à présent en fuite, son maigre magot porté par-dessus l'épaule. Il avait été visible, ça oui ! Peut-être un peu trop, même. Fort heureusement, les quelques citoyens qui peuplaient encore la pénombre de la rues n'avait aucune envie de l'arrêter. De toutes façons, il ne leur laissait pas le choix. Le plus rapidement possible, il se détourna sa la rue principale en empruntant une étroite ruelle ; il sauta une grille, et continua tout droit. L'antagoniste ne cherchait pas encore à rejoindre le QG, ni même son chez-lui : d'abord pour fausser sa trace, mais surtout pour laisser leur "chances" à certaines personnes. Ce n'était pas tous les jours qu'il se dévoilait autant au public, alors tant qu'à faire ...

Arsène dût brusquement arrêter sa course. Une silhouette blanche venait d'émerger du cul-de-sac où sa fuite l'avait rendu. Une hallucination provoquée par dieu savait quoi ? Non. Cette figure féminine se détachait bien de la ruelle sombre où elle l'attendait. Peut-être ?

"Bonjour, excusez-moi de vous surprendre, je me présente, Mlle Passe-Partout. Et il me semble que c'est vous dont on m'a parlé.Enfin, je suppose. A qui ais-je l'honneur ? Et surtout , pourriez-vous rendre ce que vous semblez avoir volé s'il vous plait ? Sinon je me verais dans l'obligation de vous poursuivre. Ce qui serait navrant pour nous deux non ?"

Une vigilante ! Elle était bien l'un des héros parcourant le ciel à la recherche d'êtres malfaisant, et corriger leur tords ! The Antagonist avait anticipé ce moment depuis longtemps déjà, il espérait que l'émotion ne prenne pas le dessus sur ses pensées : il devait voir qui était cette héroïne. Mais pas de précipitation ! Il gâcherait toute la belle histoire ...

"Diantre, il semblerait qu'un spectre malveillant hante mon larcin. Ou serait-ce un ange salvateur ?"

Arsène avait observé son terrain : lui et le fantôme danseur se trouvaient dans l'étroit interstice séparant deux hautes bâtiments. En face de lui la justicière au demi-masque, et derrière lui sans doutes les premières forces de police. Elle avait raison d'apparaître confiante, car il était coincé. Théoriquement.

"Malheureusement, un diable tel que moi ne peut s'éterniser en une pareille compagnie. Si plaisante soit-elle.

En prononçant ces mots, l'Antagoniste prît appui sur le mur à sa gauche pour s’agripper à celui de droite ; il répéta la manœuvre pour ainsi atteindre l'échelle de secours situé sur le premier bâtiment. Peut-être aurait-il pour continuer ses sauts et ainsi escalader tout le building ? Il préférait ne pas parier là-dessus, l'effort était trop grand. C'est donc donc par l'escalier de fer mural qu'il atteignît le toit de l’habitation. Plus de trace du fantôme justicier, il allait pouvoir continuer sa course d'immeubles en immeubles à partir de celui-ci ...

Vraiment ?

L'individu avait refusé. Et il ne lui avait toujours pas décliné son identité. Celui-ci avait préféré s'enfuir que de rendre ce qu'il avait volé. C'était bien une manie des voleurs.

"Pourquoi à chaque fois ils n'écoutent jamais ? A chaque fois ils répondent par la négative. C'est plus facile de se rendre pourtant. Bon, maintenant je vais devoir lui courir après... M'enfin. Sourions, ça pourra être sympa, ça mettra un peu d'action."
Elle le regardait escalader pendant un long moment, avec une certaine once d'envie. Jamais elle ne pourrait faire comme le jeune homme, elle n'aurait pas la force, ni la rapidité, ni la souplesse de le faire ni même la protection suffisante si jamais elle tombait. Elle avait déjà fait de l'escalade auparavant et pendant quelques entraînements, mais avec du matériel sécurisé.

N'empêche, je suis impressionée par ses acrobaties. Même moi je ne pourrais pas faire tout ça. Dingue quand même. Je dois l'avouer il a la classe. Cette mission se révèle intéressante.

Elle réfléchissait à la façon dont elle pourrait rejoindre le voleur . Déjà la façon dont il l'avait fait était exclue, beaucoup trop dangereux pour elle. Elle n'était pas là pour se casser une côte tout de même !Avant de courir à sa poursuite, un policier l'accosta lui demandant si elle avait éventuellement besoin d'aide. Elle lui avait répondut par la négative.

"Non merci. Escalader tout ça pourra être dangereux pour vous et vos collègues. Je vais m'en changer. Mais merci de votre proposition. Eventuellement vous pouvez toujours surveiller d'en bas si tout se passe bien."

Elle entra dans l'un des bâtiment, cherchant un ascenceur puis appuya sur le bouton du dernier étage. Après 30 secondes les portes s'ouvraient sur la jeune fille. Celle-ci parcourrut un long couloir où elle fut devant une porte lui indiquant une sortie. Elle mit sa main sur la poignée mais celle-ci ne voulait s'ouvrir. La porte était fermée, sûrement dû au fait qu'on ne voulait pas avoir d'enfants traîner en haut. Elle vérifia qu'il n'y avait rien d'électrique dessus. A son plus grand soulagement c'était une porte qui ne pouvait se fermer qu'avec une clé. Elle la traversa et fut en quelques instants dehors.

Où peut-il bien être ? J'espère ne pas l'avoir raté. Ce serait le ponpon quand même. Les policiers risquent de m'en vouloir, ça craint...

Elle scruta l'horizon quelques instants, le temps lui était compté. Plus elle mettait de temps à le poursuivre, plus elle lui laissait de temps pour prendre la poudre d'escampette. Ses yeux le trouvèrent enfin, il était à une cinquantaine de mètres d'elle.

Il est là... Allons le saluer une nouvelle fois.

Elle marcha , sauta d'immeubles en immeubles, en étant la plus discrète possible , sauta un énième bâtiment pour n'avoir qu'une vingtaine de mètres de distance entre elle et le fuyard. C'était assez pour lui parler une nouvelle fois et garder une distance de sécurité. On ne savait jamais, il pouvait être armé jusqu'aux dents! En l'abordant semblait calme, paisible, lui souriant à pleines dents lui abordant même un coucou. Au vu de son expression on aurait presque dit que l'homme était son ami alors qu'il n'en était rien.

"Alors vous vous en allez et vous ne me dites même pas votre identité ? C'est très impoli vous savez. On se présente lorsqu'on rencontre une personne. Et puis vous êtes sûrs de ne pas vouloir rendre ce que vous avez volé ? Parce que sinon je devrais vous poursuivre, pas que ça me dérange puisque je suis très déterminée dans ce que j'entreprends."

C'est sûr que ça va le faire peur ... Même une mouche rirait en me voyant ainsi. Surtout que je n'ais aucun gadget pour le moment. Enfin c'est pas grave, je pourrais éventuellement le coincer dans un mur ou chiper son bien si j'arrive à le rattraper ou même à l'attraper. Par contre je me demande quelles sont ses capacités, ça me turlupipine. Je pourrais aussi bien lui demander mais il ne me répondrait pas à coup sûr.

Avez-vous déjà regardé des démonstrations de parkour ? Parce qu'en tout professionnel qu'il soit, Arsène conseil la pratique régulière de ce sport à quiconque aurait des ennuis avec les autorités locales. Bien loin de lui l'idée d'associer tout traceur à des malandrins, bien entendu ! L'activité recèle simplement des compétences pratiques au fugitif, des compétences qu'on ne retrouve que trop rarement dans la gymnastique ou les arts de cirque. Sous les toits d'un véritable centre-ville fait de gratte-ciels et hauts-building, bien que l'équilibre corporel reste important, on ne trouve aucun trapèze ni aucun filet pour se rattraper. En résumé The Antagonist ne croyait pas aux héros s’entraînant uniquement sous les chapiteaux de jours, pour ne combattre le crime que la nuit. Grand mal leur en fasse, mais il ne pensait pas ces athlètes de spectacle capables de poursuivre le moindre criminel dans cet environnement des rues, pas sans formation. La fille qu'il avait laissé en bas faisaient-elle partie de ces virtuoses de la voltige ?

"Alors vous vous en allez et vous ne me dites même pas votre identité ?"

Apparemment pas.

"Il semble que je vous dois des excuses", répliqua Arsène en se retournant lentement pour faire face à la justicière. "J'étais dans l'erreur de croire que je ne vous reverrait jamais. Quelles manières, vraiment !"

Le cambrioleur masqué fît apparaître depuis son manteau noir "ce qu'il avait volé", un sac lourd d'argent liquide. Peut importait la manière dont on le regardait, ce sac avait des allures de parodie. Marron foncé et fermé d'une simple corde, il semblait même déverser son contenu de billet de temps à autres. C'était presque si on pouvait discerner un $ imprimé dessus. Et l'Antagoniste l'agitait sous le nez de la vertueuse héroïne façon "c'est moi qui l'ait !", comme s'il cherchait à déterminer une réaction chez la jeune fille. Finalement il lui rendît son sourire, et lui jeta le sac dans les bras.

"Lady Passe-Partout, l'attention que vous me portez m'honore", déclara-t-il dès que la dernière ait récupérée son butin. "Je me présente à vous sous de nom d'Antagoniste. Ou, si vous préférez ..."

Profitant de l'obscurité de la nuit, il franchît en un éclaire la distance qui le séparait de la jeune fille pour lui décocher un violent coup de pied. Il atteignît le sac, et utilisa sa force de propulsion afin de la pousser par-dessus le building. Sacrifiait-il ainsi l'objet de son larcin ? Ne le croyez pas, aussi insignifiant soit-il, Arsène réussît à rattraper et arracher le sac des mains de la demoiselle. Le tout sans la sauver de son inévitable chute. Belle performance, même si aucun moment il n'avait vu l'héroïne tomber. Bah, si elle était incapable de se protéger contre lui, simple gentleman cambrioleur, alors il ne lui donnait pas une chance quand viendrait le moment d'affronter ses supérieurs de l'organisation. Enfin pour l'instant, c'était lui et personne d'autre.

"... le méchant de l'histoire."

Ah donc c'est là qu'il cachait son butin ?Classe. Oh dirait presque un magicien.

Il lui lança le sac qu'elle attrapa avec étonnement accompagnée d'un souffle coupé dû au poids lourds du sac qu'elle venait de réceptionner. Elle regardait le sac comme si c'était un objet venu d'ailleurs. Elle scrutait ensuite le magicien avec un certain air incrédule.

Nan il me le donne ? Sérieux ? Quel drôle de type! Mais ce n'est pas étrange qu'il fasse ça ? Il aurait pu le faire dès le début!

Elle allait le remercier jusqu'à ce qu'il vienne près d'elle. Elle eut un sursaut de terreur. Elle n'avait pas prévut le fait qu'il se rapproche d'elle si rapidement.soit si proche d'elle. Qu'est-ce qu'il allait lui faire ? Elle eut la réponse l'instant d'après par un coup de pieds et le fait qu'il la pousse du haut de cette tour. Celle-ci tomba sans un cri, seule sa chute fut annoncée . Elle était recueillit par un conteneur de poubelle. Son intangibilité avait en grande partie contribué à une bonne réception dedans. Elle se savait entourée d'aliments plus ou moins périmés, vêtements, boîtes de conserves.

"Bonjour l'odeur, aah, c'est quoi ce... cette chose ?"

C'était quelque chose de vivant, petit, qui avait des poils. Un animal avec une petite et longue queue. Une souris ? Un rat ? Un hamster peut-être ? L'animal couinait lorsque la justicière le touchait.Elle prit la chose qui gigotait et faisait des petits cris. Elle poussa le haut de la poubelle puis sortit de dedans avec difficulté. Elle tombit sur les fesses tout en faisant attention à l'être vivant, le tenant toujours entre ses mains. Elle put admirer dans sa main un rat qui semblait plus apeuré que menaçant. Elle se releva d'un air déterminé. Ce jeu l'avait bien éveillée, elle n'était même pas en colère contre ce voleur. Après tout c'était normal, il ne fallait pas espérer qu'il lui fasse des bisous et des câlins. C'était l'un des principaux inconvénients lorsqu'on voulait faire la loi.

S'il veut jouer je suis ok tant que ça ne dure pas une éternitée. Surtout que maintenant il fait noir.

Elle se mordit les lèvres. Elle redoutait le noir. Enfin là elle n'était pas seule et il restait la Lune comme source de lumière dans les ténèbres de la nuit. Après qu'elle se soit relevée elle avait pris conscience d'une chose: Il lui avait reprit le sac des mains. A croire qu'il l'entraînait dans un jeu. "Attrape-moi si tu peux" était peut-être même ce qu'il voulait lui faire comprendre. Elle acceptait en soit. Maintenant il fallait remonter en haut de ce building mais cette fois-ci il n'y avait pas d'ascenceur . Un grand malheur pour celle-ci qui n'aimait pas trop faire du sport à part la natation. Mais il le fallait pour sa mission, pour elle et pour botter les fesses à celui-ci. Elle monta les 9 étages, essouflée . Entre temps elle avait parlé doucement à la petite bête, essayant de le rassurer . Arrivée au dernier étage elle avait traversé la porte de fer pour atteindre le gratte-ciel. Antagoniste n'avait pas tellement bougé au grand soulagement de Passe-Partout. Elle signala de nouveau sa présence en parlant.

"Le méchant de l'histoire ? Pas de problème là-dessus. Je suis là pour ça. Arrêter les méchants, les combattre observer si tout se passe bien c'est généralement mon boulot. Au fait, monsieur Antagoniste, enchantée de faire votre connaissance."

Elle s'inclina légèrement pour accompagner la parole au geste. Toujours avec un petit sourire elle avait les mains derrière son dos qui tenait le rat qui venait de se calmer.

"Au fait, te débarrasser de moi n'est pas si facile. Comme tu l'as bien vu j'ai l'une des capacités qu'à un fantôme.Et d'ailleurs j'ai pensé à toi dans l'au-delà."

Elle s'accroupissait au sol ,menant ses mains devant elle, caressant une dernière fois le rat et le libéra en direction de l'homme. Même si ça ne se voyait pas au premier coup d'oeil, elle adorait les rats. Elle en avait eut un auparavant ce qui expliquait pourquoi elle ne semblait pas effrayée par la bestiole noire. Celle-ci s'était dirigée vers l'homme, arrêtée, avait hésité à continuer son chemin, mais avait finit par aller à l'opposé des deux êtres humains, se réfugiant dans un coin sombre.

"Tiens cadeau, tu pourras t'en occuper. En plus c'est super ces bêtes-là. Et je suis d'accord pour t'attraper ou même attraper ton sac. Le mieux pour moi serait les deux mais comme tu as l'air très habile ça va me compliquer un peu la vie"

Prête à le suivre ou à se battre, son bras gauche en avant pour se protéger d'un éventuel coup, le deuxième bras légèrement plié, éventuellement prêt à riposter ou repousser les attaques.

Le voleur nocturne était à nouveau débarrassé de la ballerine blanche. Décidé à ne sous-estimer aucun de ses adversaires héroïques, il avait été surprit du succès de son embrouille. Rien le retenait plus ici, la fille avait vraisemblablement fait une chute de plusieurs mètres. Même si elle était mandatée par l'académie, rien ne garantissait à Arsène qu'elle était encore vivante. Dans le pire des cas, il avait son premier cadavre dans les bras ... Pire ? Non, ce n'était pas exactement la philosophie de ses supérieurs. Pour eux, et lui aussi par extension, la survie de l'héroïne serait ici la pire des catastrophes. Imaginez : non contente de fausser sa mort, elle suivrait sa cible jusqu'au repère secret de l'organisation. Et Dieu que sa présence ce serait embêtante à expliquer. On ne lui ferait plus confiance, peut-être au point de l'abattre discrètement un jour où il serait particulièrement fatigué. Il était donc impensable qu'il se remette en route sans s'être assuré d'avoir mis la jeune fille hors d'état de nuire. Le tout assez vite, cependant, pour que la police ne le rattrape pas non plus. Vous parlez d'un casse-tête !

Fort heureusement son intuition ne le trompait pas, et bientôt Miss Passe-Partout réapparut devant lui. Haletante. C'en était presque comique remarquez : figurez vous une scène où un super-héros est forcé d'escalader un immeuble entier, avant de tomber et de devoir recommencer. Très rigolo, vraiment ! Sans doutes l'Antagonist aurait pu pousser le boucher jusqu'à provoquer une hilarante deuxième chute, s'il s'agissait effectivement d'une émission télévisée à destination des enfants. Mais c'était la vraie vie, et si naïve qu'elle soit l'héroïne anticiperait sans doutes son nouveau coup. Sans compter ce "pouvoir fantôme" qu'elle venait de mentionner. Était-ce du bluff, un manière de le manipuler ? Cette déclaration combinée à son surnom d'Héroïne ne laissait aucun doutes sur la nature de son pouvoir, et expliquerait comment elle avait survécu à sa chute. Là encore, Arsène ne pouvait être sûr de rien : quel justicier avouerait son habilité surhumaine à son ennemi d'entrée de jeu ? Trois réponses possibles : un menteur, un simplet, ou un très confiant.

Alors qu'Arsène hésitait entre les deux dernières possibilités, la lady fantomatique relâcha un terrible ... rat de gouttière dans sa direction ? Et bien, autant pour l'image de la justicière pleine de grâce et de noblesse. Pour sa part, Arsène avait ces sales bestioles en horreur. C'était sans doute dû en partie à son éducation, il ne se le niait pas. Et il en acceptait parfaitement les conséquence : détester ces rongeurs immondes. Il martela le sol du pied pour le faire fuir plus loin, à défaut de l'écraser et ainsi salir sa tenue. Le cambrioleur revînt ensuite à ses mouton ; fixant l’héroïne aussi intensément que son masque noir lui permettait. Se battre ou fuir, il faut choisir. Peut-être allait-il bientôt pencher pour la seconde solution, mais pour l'heure il allait rester sur ce toit affronter l'héroïne intangible. C'était après tout la raison pour laquelle il avait braqué la banque en premier lieu ! La volonté de la jeune femme était démontrée, l'Antagonist n'avait donc plus qu'un détail sur lequel il devait s'assurer.

"Je ne considérerais l'option de jouer avec des rats que lorsque je serais derrières les barreaux. Et sans vouloir vous offenser, Lady Passe-Partout, est-ce là vraiment votre désir ?"

Sur ces mots, le cambrioleur se mis lui aussi en garde. Mais à l'inverse de son adversaire héroïque, ce fut dans position de combat des plus offensive. Mauvaise stratégie, auriez-vous pu penser ? En effet, il est vrai quand dans tout sport de combat une règle est observée : le défenseur a toujours l'avantage. Toutefois dans le cas présent, Arsène cherchait à voir tout de suite que que la ballerine fantôme valait en situation d'urgence. Il sembla charge en direction de la porte de l'escalier d'où avait à nouveau surgît l'héroïne, mais utilisa le mur pour rebondir et attaquer le fantôme d'un nouveau coup de pied sauté. Touchée ou pas ? Peu lui importait. Il employa le reste de son élan se projeter en haut de cette façade, là où il pourrait prévoir d'autres assauts. Il s'immobilisa un instant, la silhouette de son sombre costume de détachant à peine des ténèbres du ciel.

"Tu n'es pas ici pour arrêter un criminel, c'est évident. Pourquoi lui ferais-tu la conversation ? Peut-être pour la même raison que moi : passer un bon moment ..."

"Oh dommage, tu sais, ces bestioles là sont adorables. En plus tu peux les emmener partout, tant que t'as des poches sur toi.
Mon désir ? Pouvons-nous toujours faire ce que l'on a envie de faire dans la vie ? Non , malheureusement. Ce n'est une partie de plaisir de courser tout le temps des gens qui font des bêtises. Mais tant pis, je le fais par obligation et par devoir, sinon à quoi je sers ? Et à quoi servirait tout ce que j'ai appris si je ne l'applique pas ?"

A peine avait -il finit que l'homme avait rebondit de la porte puis avait commencé à lui donner un coup de pied. Elle l'avait vu cette fois-ci, elle n'allait pas recevoir un second coup. Elle utilisa son don pour qu'elle puisse l'éviter en le tranversant. Son don d'intangibilité était très utile pour passer à-travers les coups. Mais pas pour en donner en retour malheureusement. D'ailleurs c'était toujours une sensation étrange qu'elle éprouvait lorsque celle-ci traversait de la matière quelle soit organique ou non . Pas désagréable cependant. Souvent elle se demandait ce que pourrait ressentir une personne lorsqu'elle lui ferait entièrement traverser un mur.

"Hé, doucement! Tu sais que tu pourrais blesser quelqu'un !"

Rosy disait ça avec ironie. La justicière savait très bien qu'il s'en fichait. Ensuite il alla se poser en haut de la façade. Un véritable acrobate qui allait de droite à gauche en moins de deux.

Attends mais c'est quoi ce mec ? C'est Rambo ou quoi ? En fait non, c'est Batman !Ou même Spiderman! Pas possible autrement! Raah, je pourrais pas aller en à peine quelques secondes à droite ou à gauche comme ça !

"Pour simplement faire la conversation. C'est plus poli que de faire une tronche de 6 pieds de longs. C'est pas comme si vous étiez mon pire ennemi. Vous êtes juste une mission. Et je n'ais pas de raison de vous faire réellement de mal. Je dois juste savoir vos capacités voir en plus de vous attrapper. Vu vos talents acrobatiques je dois vous l'avouer, ça ne risque pas d'être du gâteau pour ma part. Sauter de droite à gauche en quasi 10 secondes avec l'agilité d'un chat c'est pas mon truc. Mais avec de la volonté on peut faire pas mal de choses il me semble."

Elle devait être franche, il avait plus de facultés qu'elle, et elle l'admirait là-dessus. Mais elle aimait bien son pouvoir, très pratique dans certains moments.

"Cela dit un bon moment... M'intéresserait si j'avais un tant soit peu de temps à perdre. Mais comme je vous l'ais dit je suis en mission. Donc..."

Avançant de plus en plus vers Antagonist, cherchant un objet qui pourrait l'aider à l'attraper , en le ficelant, ou même un quelquonque objet tout simple ou même stratégie pour récupérer le sac. Au moins Passe-Muraille ne pouvait nier que celui-ci ne lui faisait pas remuer ses méninges. Par contre elle n'avouerait pas qu'elle s'en amusait quelque peu depuis quelques instants.

"On passera un bon moment plus tard, enfin peut-être!"

Peut-être qu'elle insinuait le fait de se revoir. C'était souvent assez ambigüe chez elle lorsqu'elle s'exprimait. M aintenant elle entendait les sirènes de police qui devait onduler dans les nombreuses rues.

"Mais maintenant on joue aux gendarmes et au voleur. Bonne chance. Je reviens cherchez quelque chose en bas."

En un seul instant la demoiselle avait disparut. Ses pieds,ses genoux et la suite s'éclipsèrent, pour réapparaître dans une pièce aux tons jaunes. Elle était sur une table où les couverts, les assiettes ainsi que les verres y étaient dressés.

Ce doit être la cuisine il me semble. J'ai intérêt à me dépêcher avant que monsieur ne s'en aille et que la famille hurle de frayeur.

Elle descendit de la table. Qu'est-ce qu'elle fichait ici ? Elle cherchait tout simplement ce qu'elle tentait de découvrir sur le toit, un quelquonque objet pour pouvoir l'immobiliser pour lui reprendre le sac voir le mener à la police. Une corde à sauter, un filet, un taser ... Rien dans la cuisine ne semblait pouvoir faire un piège. En traversant le couloir elle aperçut une chose longue qui avait un peu d'épaisseur. Oui, une corde! A vue d'oeil celle-ci devait mesure au moins une dizaine de mètres. Elle la prit dans ses mains.

Mais je ne peux pas! Sinon ce serait du vol! Le combat pour une justicière qui fait la morale à un voleur .

Elle fouilla dans une poche et en sortie un billet de 20 qu'elle déposa à l'endroit où elle avait prit une corde. Passe-Partout aurait bien fait causette, en s'excusant et leur expliquant la situation . Malheureusement le temps lui était compté. Et hop, elle apparaissait derrière la porte d'entrée de l'appartement et remonta les escaliers avec l'objet en main. Un étage à monter, la même porte à repasser pour atteindre enfin le dehors. A la nuit tombée, elle eut du mal à visualiser où pouvait se trouver l'homme. Peut-être avait-il fuit... Elle gardait encore l'espoir qu'il puisse encore se trouver là. Elle fit un lasso comme on le lui avait appris. La corde n'était pas si longue que ça mais avec de la chance, elle pouvait courir près de lui, lancer la corde jusqu'aux pieds d'Antagonist puis le faire tomber. Elle pourrait par la suite le ficeler, lui prendre le sac. L'idée de le traîner jusqu'en bas par contre ne lui plaisait guère.

Elle revenait enfin à ses moutons, cherchant l'acrobate , ne le voyant pas, elle observa des horizons plus lointains. Effectivement il parcourait, si elle ne se trompait pas de personne, au moins le 3° bâtiment. Pour réduire la distance elle commença à le poursuivre dans cette nuit noire.

Disparue. Était-ce là le pouvoir fantomatique de Miss Passe-partout ? Disparition, réapparition : infiltration. Si tout cela semblait logique, quelque chose ne collait pas ... Enfin, il n'allait certainement pas l'attendre pour découvrir le fin mot de l'histoire. Aussi héroïque soit-elle, cette lady n'était qu'une justicière inexpérimentée comme les autres. Et s'il s'était jurée de transformer ces enfants pleins d'illusions en vigilants vertueux, sans peur ni reproches, il ne pourrait plus le faire une fois derrière les barreaux. C'est ainsi qu'Antagonist reprit son envol dans le ciel polluée de la ville nocturne. Mais abandonnait-il sa proie pour sauter au QG de toits en toits ? Oh non, absolument pas. La justicière fantôme allait retrouver sa trace d'une seconde à l'autre, c'était évident. Elle venait de positivement passer le premier test du cambrioleur des ténèbres. Maintenant, le monstre le plus effroyable qu'elle ait jamais connu allait briser ses chaînes pour entrer en scène.

Arsène n'eut pas à se concentrer bien longtemps avant de retrouver la cage occultée du monstre ectoplasmique. Chaque cage était unique ; tout comme le monstre qui se trouvait à l'intérieur. Vengeur, ou pitoyable. Obscène, ou peu charitable. Ils avaient pourtant dans leur détention une chose en commun : leur gardien les ignoraient ; les oubliaient ; s'imaginaient une réalité où ces ombres captives n'avaient aucune raison d'être. Et lui, Antagonist, était celui qui libérerait à présent la créature geignante au plus profond de l'héroïque passe-partout. Cette dernière venait de resurgir de nulle part dans l'espoir vain de le capturer. Parfait, il était l'heure pour elle de faire face à ses véritables intentions ...

Le malfaiteur ne conserva pas son avance bien longtemps. D'une manière parfaitement inattendue, ses pieds s'emmêlèrent dans une corde apparue de nulle part. Comment était-ce possible ? S'il n’essayait pas exactement de la semer, Arsène avait pourtant creusé un fossé suffisant entre lui et l'héroïne qui le chassait. Avant d'être ramené au sol par l'étreinte du cordage, il tourna donc la tête pour découvrir que la Miss venait de surgir d'un mur. Et pas un mur de béton. Il y était : la passe-partout était une passe-muraille ... le gentleman s'en voulu de ne pas avoir découvert l'évidence plus tôt, mais rien n'était encore perdu.

Il n'était pas un expert de l'évasion pour rien. Toujours avant d’atteindre le sol, Arsène se défît de l'emprise de la corde, pour rapidement se réceptionner sur le sol bitumeux qu'était le toit d'un HLM miteux ... en s'y installa. Leur course-poursuite s'était avérée suffisamment discrète pour que la police perde temporairement leur trace ; qui pouvait bien, de toutes façons, suivre dans cette nuit grise deux acrobates de haut-niveau se battant plusieurs mètres au-dessus de leur tête ? Mais la deuxième raison pour laquelle l'antagoniste ne bougeait plus restait bien la plus importante. En effet, le spectre noir venait de rattraper le fantôme blanc. S'il n'avait pas été le responsable de cette sordide épreuve, Arsène aurait probablement souhaité bonne chance à la justicière passe-partout.

Elle était affranchie ; enfin dehors, et déchaînée. Et devant ses yeux qui finissaient à peine de se former se tenait son ancienne geôlière. Vertueuse à souhait, elle tentait ... d'arrêter le méchant voleur ! Qu'est-ce que c'était cette idée saugrenue ? Elle, Rose-Maëlle, n'avait aucun désir de mettre cet être de pure liberté dans une prison. Non, elle voulait lui courir après : jusqu'à la fin des temps si c'était possible. Que ce serait amusant ! Ou mieux : pourrait-elle le rejoindre, et courir après des héros ? Cela ne sonnait pas mal non plus. Mais elle serait incapable de faire tout cela si l'autre Passe-Partout continuait à faire des bêtises avec les criminels. D'un bond majestueux, elle se manifesta à l'héroïne.

Et c'est ainsi que l'ombre surgît des ténèbres pour le placer entre Arsène et la justicière. Elle lévitait ; elle flottait dans les aires entre les deux bâtiments qui séparaient les deux prodiges. Malgré sa nature, l'ombre apparaissait d'une pâleur semblable à la dame blanche. Et pour démontrer l'importance de la divine liberté qui était maintenant sienne, elle abordait une paire d'aile immaculées propre aux colombes sauvage. Cependant, c'est sans se laisser le temps à quiconque de la contempler qu'elle interpella son être original. A cette occasion, ses deux auditeurs purent remarquer que sa voix était plus aiguë que celle de l'héroïne. Et effectivement, c'était un visage d'enfant qui était présent sur ce corps de harpie.

"Qu'est-ce que tu fais encore à poursuivre ce type pas marrant ? La nuit n'attends pas ! Laisse-moi te montrer tout ce qu'on peut faire quand on n'est pas à la botte de Greem !"

Un projectile siffla dans les aires ; la harpie blanche tirait des plumes affûtées comme projectiles en direction de sa cible héroïque. Comme elle l'avait déclaré plus tôt, elle tentait d'éloigner l'élève de l'objectif de sa patrouille. Arrêtant ses rafales devant son incapacité à toucher l'intangible double, elle reprît.

"Je ne veut pas passer toute ma vie à moitié ! Qui sont tous ces gens pour me dire quoi faire de mes pouvoirs ? Les criminels en font bien ce qu'ils veulent, et le monde ne s'est pas arrêté que je sache !
Je sais ce que je veux. Et c'est ce que tu veux aussi. Nous ne sommes qu'une, alors faisons ce dont on a vraiment envie pour une fois !"

Elle l'avait attrapé ce voleur, enfin pas réellement mais c'était déjà ça. Une once de bonheur la summergea, jusqu'à ce qu'elle vit cette chose. Chose qu'elle ne pouvait décrire vu qu'elle semblait se former ?

Qu'est-ce que c'est ? Un objet ? Non, plutôt un être je dirais. Un des compères d'Antagonist ? Ou bien un ami ?

Elle regarda d'une façon étrange le voleur comme pour lui demander ce qui s'était passé lorsqu'elle était partie. Il en avait profité pour se défaire de la corde. Elle le comprenait, autant qu'il en profite surtout que ce truc noir ne semblait pas être un ami. Pas l'ami de Rosy en tout cas. Elle ne connaissait pas cette personne. La Passe-Muraille décida de passer en mode défense, il fallait qu'elle se méfie. Prudence était mère de sûreté comme elle disait. Pour le moment le nouvel ou la nouvelle arrivante Jusqu'à ce que cette personne lui parle.

"Disons que c'est un voleur et que généralement on les arrêtes pour qu'ils soient punis. Pareil pour les autres malfrats. Ah, attends, on devrait se présenter je suis Passe-Partout, ou Passe-Muraille. Mais Mlle Passe-Partout me conviendrait meux. Et... Tu... Heu ... "

Elle voyait cette plume qui lévitait ou flottait. Bien qu'une plume soit légère, elle ne pouvait rester à la même hauteur, elle devait tournoyer. A moins que ce ne soit une plume des plus excentriques.

Qu'est-ce qu'elle veut faire avec cette plume?

Une plume se jeta sur la demoiselle qui était devenue intangible, elle avait eut raison de sa méfiance . Les diverses plumes vinrent sur elle. Après un moment l'"Ange" semblait s'ennuyer de cette situation et lui proposait de faire en quelque sorte la fête, de s'amuser.

"Une ? Moi ? Quoi ? Heu attends y'a qu'une seule Passe-Partout et je n'ais pas de jumelle. De plus si tu dis être moi tu devrais savoir qu'il faut utiliser ses dons pour on va dire le bien. Il faut mettre ses pouvoirs au profit de ce qui nous semble juste. Si on faisait ce qu'on voulait ça serait la pagaille, non ?
Et franchement faudrais que t'arrêtes de m'envoyer des projectiles. Attraper les malfaiteurs c'est pas mal non plus même si..."

Non, non non. Les pouvoirs sont fait pour attraper ceux qui se comportement mal. Ou faciliter la vie aux autres. Pas pour s'amuser ou se comporter contre eux. Même si c'est pas mal mais ... NON! Je ne suis pas comme elle. Il faut que j'écoute ma raison ma grande! Bon, jouons la carte du jeu, peut-être qu'elle acceptera de m'aider.

"Bref viens plutôt m'aider à arrêter monsieur Antagonist pour ensuite le diriger aux services de la police. Ce serait putôt amusant pour toi, non ? Surtout que tu pourras utiliser tes plumes sur lui mais fais attention à ne pas le blesser à mort. "

Elle regarda Antagonist et cet espèce d'ange. Elle avait gardé l'espèce de corde dans ses mains pendant l'attaque de celle-ci. Maintenant elle la lâchait, elle l'avait eut une fois, ça ne marcherait pas une deuxième fois. La prochaine fois elle devrait faire plus attention et ferait en sorte que son adversaire ne s'échappe pas de l'emprise de la corde.

Si l'ange au visage enfantin refusait, celle-ci devait choisir la personne vers qui elle allait se tourner. Le criminel ne resterait pas longtemps les bras croisés. Et cette chose si elle était laissée en liberté pouvait créer des dégâts en ville, suivant le même chemin qu'Antagonist. Le choix était rude, devrait-elle s'occuper de ce voleur ou cette personne lui disant qu'elle était elle-même ? Peser le pour et le contre n'était pas une chose aisée pour l'adolescente.
Même s'il semblait s'être posé, elle ne pouvait entreprendre l'idée de poursuivre le malfrat et d'arrêter cet ange ? Ange qui se révélait plus dangereux vu qu'il avait attaqué dès le début de leur rencontre. Le voleur n'était pas à laisser à part, lui aussi n'était pas à laisser de côté. Il pouvait même intervenir en la faveur de ce spectre. Déjà qu'elle se donnait du mal pour rattraper ce voleur alors se retrouver avec 2 sortes de malfrats sur le dos...

Bien qu'il y avait des ressemblances entre elle et cet être, elle ne voyait pas comment elles pouvaient être la même personne. Elles n'avaient pas la même personnalité, ni le même physique. Elles étaient bien trop différentes, pareil pour leur don. Mais elle n'abandonnait pas la perspective de persuader cet espèce d'ange de laisser tomber l'idée de céder à ses désirs. Autant qu'elle lui rappelle la voix de la raison. S'il cette chose refusait elle aviserait et choisirait l'un de ses adversaire.

Physiquement parlant, l'interaction entre l'héroïne et son double à plume n'était pas sujet à des questionnements tordus. Elle essayait juste de se faire une harpie comme alliée dans sa chasse au voleur, n'importe qui pouvait comprendre ça. Par contre, les choses devienne plus compliquées quand on sait que la harpie en question n'est autres que les pensées refoulées de la justicière. Justicière qui aspire a plus de liberté malgré ses contraintes morales. Donc, Miss Passe-Partout tentait en ce moment même de négocier avec ses désirs cachés ? Comment ces derniers allaient-ils réagir ? Ça, Arsène ne pouvait pas le prévoir.

Cette harpie n'était pas une "vraie" personne ; juste une projection des désirs de son adversaire héroïque. C'était comme dans une situation banale : en face d'un frustration, une personne peut soit écraser et enfermer ses désirs ... soit les canaliser ! Il y était. Canaliser, c'était exactement ce que la vigilante était en train de faire. Plutôt que de se concentrer sur l'impossibilité d'utiliser ses pouvoirs à tord et à travers, la vigilante se reportait sur la possibilité de les utiliser pour faire le bien. Sauver des gens d'un incendie, évacuer un tunnel effondré ... ou pourchasser des voleurs. Il sembla à l'Antagoniste que sa proie gérait déjà relativement bien ses pulsions inavouables. C'était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne, premièrement, parce qu'au moins une héroïne de plus dans cette ville savait pourquoi elle se battait, sans illusions.

Mais aussi une mauvaise, parce qu'à moins de réagir rapidement la super-harpie irait sûrement s'en prendre à lui. Alors, et même si c'était un peu tricher, Arsène força la bête des ténèbres à ne pas immédiatement se retourner contre lui. Les assauts ailés reprirent.

"Non ! Si tu veux détruire ma liberté à jamais, alors nous n'avons plus rien en commun. Il faudra me passer sur le corps !"

Le brigand choisi cet instant pour rentrer en action, et sauta sur la harpie pour s'en servir de monture. La raison derrière cela n'était pas la pure mise en scène ; Arsène sentait en effet le contrôle qu'il avait sur l'ombre s'estomper, de plus en plus vite. S'il s'en éloignait trop, elle disparaîtrait sans aucun doutes dans les méandres de l'inconscient de l'Héroïne. Leur confrontation avait assez duré. Il avait encore le sac n'est-ce pas ? Et bien il ...

"Je dois vous féliciter d'avoir déstabilisé mon serviteur, semble-il. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et le temps que j'ai décidé d'accorder à notre entrevue est écoulé."

La harpie refoula un grognement, et d'un puissant coup d'ailes s'éleva de plusieurs mètres. Evidemment. Un gentleman cambrioleur se devait de toujours utiliser la plus spectaculaire des sorties que la scène avait à disposition, ici la voie des airs. Et avec un timing des plus parfait, les forces de polices finirent par débouler sur le toit du bâtiment où eut lieu la "bataille" d'Antagonist et Passe-Partout. C'était vain. De nuit et à cette distance, leur balles de descendraient pas Arsène, s'ils avaient de tirer sur un simple voleur. Il arrivaient juste à temps pour contempler leur impuissance, et celle de l'héroïne de ballet avec.

"Mesdames, messieurs, bon soir." La monture blanche commençait à faire demi-tour.

Coup de feu. L'éclair illumina l'instant mieux que ne l'aurait une photographie, ou même la foudre. Qui avait tiré ? De la bleusaille sans doutes, qui serait rétrogradé très prochainement à la circulation. Mais contre toute attente, la mouette humaine se reversa et manqua de faire basculer l'antagoniste quittant l'acte. Joli tir, mais pas suffisant. L'ange continua son ascension dans les cieux, et était bientôt parfaitement invisible. The Antagonist s'était enfuit.

... Sans son butin. La cabriole de son amie à plume l'avait dépossédé du sac qui aurait tant plus à ses supérieurs. Voilà ce qu'ils ne manqueraient pas de voir d'un mauvais oeil, il devrait sans doutes redoubler d'effort pendant quelques temps pour avoir faillît à sa réputation de "cambrioleur parfait", surtout pour une commande aussi médiocre.

Mais l'antagoniste s'en remettrait. Il était toujours le méchant de l'histoire, et cette jeune protagoniste méritait bien cette peine.

Spoiler:

Quoi ? Mais ne partez pas je... Hé! Revenez on en a pas finit!

Et surtout cette chose étrange qui veut me persuader de devenir un cirminel!

Trop tard, le voleur commençait à s'en aller comme il était venu. En coup de vent mais avec une sortie plutôt classe. Les policiers commencèrent à arriver. De plus qu'aurait-elle pu faire, il était plus fort qu'elle. Si elle était venu avec une ou un ami(e) elle aurait peut-être pu l'attraper, mais ses efforts étaient vains. La prochaine fois elle viendrait accompagnée.

Depuis le temps, ils nous ont enfin trouvés ? Enfin je fois dire qu'on ne leur a pas facilité la tâche. Les pauvres... Enfin bon j'avais pas trop le temps de penser à eux et à lui.

Elle entendit comme des coups de feu, presque horrifiée qu'ils puissent le tuer. Elle préférait prendre le voleur en pleine santé et l'ammener en prison que blessé ou mort. Elle n'aimait pas faire le mal même si quelques fois elle avait bien envie de devenir comme ces criminels, aller au-delà des lois.

Et dire que je ne peux rien faire. Enfin bon...

Le voleur ne semblait avoir reçut aucune balle et s'en alla cette fois-ci pour de bon. Alors qu'il était partit, c'est là qu'elle vit quelque chose. Le butin. Oui, le butin était là! Comme oublié par Antagonist. Pour Rose-Maëlle c'était presque inespérée. Elle qui croyait avoir entièrement perdu cette partie... Finalement elle avait légèrement gagnée mine de rien. Au moins ça la réconfortait quelque peu, elle n'avait pas lutté en vain. Elle ramassa le butin puis le donna à un des policiers. Les policiers semblaient surprit.

Merci à vous et désolée de vous laisser. Je vais devoir repartir chez moi. Merci encore pour l'aide que vous m'avez fournie, elle m'a été précieuse. Bon je dois vous laisser cette fois, je vous souhaite une bonne nuit.

Bonne nuit en effet, d'ailleurs la jeune fille semblait exténuée. Fatiguée de cette journée, et il fallait la comprendre, elle avait tenté d'arrêter un voleur. Et c'était une de ses premières expériences seule sur le terrain. En descendant les escaliers elle se dit à elle-même:

J'espère qu'on se reverra, je me suis bien amusée cher voleur. À bientôt.

Elle alla dans un coin sombre, remettant sa tenue de civile , cachant son costume dans ses affaires et reprit le bus pour rentrer à la Heroe SUP.

Spoiler:

RP FINI

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