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Quand la Lionne s'endort

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Camille Clemenceau
Camille Clemenceau



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▌SUPER: La Lionne
▌POWER: Manipulation des souvenirs
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Quand la Lionne s'endort Vide
MessageSujet: Quand la Lionne s'endort Quand la Lionne s'endort Icon_minitimeSam 11 Oct - 2:21


 

 

 
« Quand la Lionne s'endort »

 

Je suis là, dans cette chambre d’hôpital à attendre dans une tenue de patiente. Je soupire, je m'impatiente. Après mon évanouissement, j'ai été admise à l’hôpital qui a voulu me garder sous surveillance quelques jours pour faire divers vérifications. Maintenant, un des toubibs est censé venir me dire que je vais bien, que c'était juste un moment de fatigue dû aux récents événements. Il allait me suggérer de me reposer, je lui dirai que oui, évidemment, pour lui faire plaisir et qu'il me laisse partir, puis je me remettrai au boulot. Je suis la directrice de la Heroe's SUP, je n'ai pas de temps à perdre et j'en ai perdu assez comme cela. Il y a des gens qui comptent sur moi. J'ai des étudiants à m'occuper alors qu'il se dépêche ! Je soupire. Pas une seule seconde l'idée que mon état pourrait être grave et sérieux ne me traverse l'esprit. Moi, la Lionne, comment pourrais-je être sérieusement malade ? Moi qui n'ai qu'une politique, faire la guerre. Il arrive, enfin. Il allume le tableaux et pose la radio de mon scanner de la tête. Je la regarde en haussant un sourcil. Ton grave, une tumeur. Je pose la question, celle que tout patient pose à ce genre d'annonce. Est-ce opérable ? Mine résigné. « Non. » Le couperet tombe. Nouveau soupire.


***


Mail envoyé à sa meilleure amie.

Ma Mathilde,

Voilà que je t'envoie ce mail aujourd'hui pour t'annoncer mon retour en France, mais ceci pour une raison que je n'aurais jamais soupçonnée. Je t'avais dit au téléphone la dernière fois qu'après un malaise, j'avais été admise à l’hôpital et je m'en voyais déjà sortir. Comme si un petit malaise allait m'arrêter moi ! Eh bien, les choses ne se passent pas exactement comme je l'avais prévu.

On m'a diagnostiqué une tumeur au cerveau. Quelle ironie pour celle qui s’infiltrait dans les esprits des autres pour en manipuler les souvenirs ! Je suppose que c'est de bonne guerre, même si j'aurais préféré qu'elle soit opérable. Ce qui n'est pas le cas tu t'en doutes, sinon je ne dirais pas cela. Elle aurait pu l'être si découverte à temps. Il y a déjà quelques mois que des signaux auraient pu m'alerter : maux de tête et saignement de nez. Mais à cette époque nous étions tous occupés sur le cas Dark Hours. Si bien que je n'ai pas pris la peine de faire attention.

Le médecin voulait me garder pour le traitement, mais j'ai réussi à le convaincre d'être rapatriée en France. Il y a une chose que je dois te dire et qui ne peut être dite ni par mail, ni par téléphone. Je suis de toute façon relevée de mes fonctions. Paraît-il que ce soit déjà un miracle pour moi d'avoir réussi à faire tourner l'Heroe's le plus normalement du monde ces dernières semaines. Le médecin me laisse juste régler divers paperasses pour passer la main à un autre. Je ne sais que penser du directeur qui me remplacera – je n'ai de toutes façons pas le temps de faire connaissance, son dossier était honorable et il semble que l'État insistait vivement. Enfin bref. J'arriverai donc à Paris vendredi prochain vers 16h où j'aurai ensuite la joie de faire un séjour à Villejuif pour commencer traitement qui ne servira pas à grand-chose. Peut-être pourrais-je venir à Orléans, je ne sais pas encore.

Ces derniers jours, je profite de la découverte de mon état pour réfléchir et notamment sur moi-même. Avoir du recul, mettre les choses en perspectives. J'ai toujours été intransigeante, je l'admets.  J'en ai toujours attendu énormément de mes collègues et de mes propres étudiants, mais toujours dans leurs intérêts. J'ai fait la guerre, c'est vrai. Contre les criminels, j'ai fait la guerre. Contre ceux qui voulaient attaquer l'Heroe's, j'ai fait la guerre. Comme jadis le grand George Clemenceau, j'ai toujours fait la guerre avec la volonté de faire honneur à ce nom lourd de prestige. J'ai usé de mon don toutes les fois nécessaires. Je n'ai pas hésité à fouiller la mémoire de criminels pour savoir ce dont j'avais besoin de savoir sans devoir les faire parler. Je n'ai pas hésité non plus à faire le tri par le vide en combat, à chaque coups portées, pour déstabiliser. Et ne parlons pas de la modification de souvenir. Les souvenirs, quoi de plus intime ? Et pourtant, la notion d'intime n'existait plus avec moi. Mais je ne parle là que des vulgaires malfrats. Le respect se mérite. Pourquoi respecter l'intime de gens qui ne respectent ni la Loi ni les victimes ?

Mais à côté de ceux-là, il y a deux cas. Je ne te parlerai dans ce mail que du plus récent. Il y a maintenant plusieurs mois, Roxane Swrank, l'une de mes professeurs était venue me voir pour parler de l'un de nos collègues, Hyacinthe de Chateaubriand. Je dois avouer que mon opinion sur ce dernier a évolué tout le long de notre collaboration pour l'Heroe's. Je le voyais d'abord comme une sorte de bisounours, bien trop mou et enclin à faire moult concessions, mais non moins compétent, je ne lui ai jamais retiré cela. Il se trouve qu'il a perdu sa femme et sa fille lors d'un accident causé par lui-même, à l'époque où il ne maîtrisait pas son don qui consiste à se transformer en flamme. Roxane était venu me demander une faveur à lors que Hyacinthe se laisser chaque jour un peu plus tomber dans la mélancolie. Moi-même, je constatais sa lente, mais certaine, descente en Enfer sans savoir réellement quoi faire. Alors Roxane, son amie, m'a demandé d'effacer purement et simplement ses mauvais souvenirs. Et moi qu'est-ce que j'ai dit ? J'ai dit « oui »... Certes non sans réticences, mais elle a réussi à me convaincre. Hyacinthe n'arrivait pas à surmonter et je sais à quel point c'est tragique de voir son ami n'être plus que l'ombre de lui-même. Alors pendant qu'elle le maintenait, j'ai fait table rase de son douloureux passé. Fini les cris de sa femme et de sa fille, fini leurs douleurs, fini les remords qui l'hantaient puisque tout cela n'avait jamais existé. Il ne s'était jamais marié. Il avait certes connu celle qui avait été sa femme, mais dans la mémoire que je lui ai fabriqué, elle était reléguée au rang d'amourette. Ce jour là, Roxane et moi lui avons retiré son libre arbitre.

Ai-je des remords ? Voilà une question bien épineuse. J'étais si habituée à m'introduire dans l'intime de personnes et leur ôter leur libre arbitre que j'en ai guère eu une fois ma mission accomplie. Certes, j'avais hésité, mais j'avais fini par accepter et voir Hyacinthe de nouveau joyeux et vivant me confortait dans mon idée. Je serai donc tentée de dire que non, je n'ai pas de remords. Pas vraiment. Il n'arrivait pas à surmonter, pour Roxane il était évident qu'il avait besoin d'aide. Une aide que je pouvais apporter. Elle était certes drastique, mais terriblement efficace. Puisqu'il n'avait pas la force de surmonter, il lui fallait bien un peu d'aide. Qui sait ce qu'il aurait bien pu faire sinon ? Ce n'est pas honteux d'avoir besoin d'aide. À l'heure où je te rédige ce mail, je vais justement bientôt le voir. Je ne sais pas si après notre combat avec Dark Hours, ses blessures ont altéré sa mémoire factice, mais il a recouvert ses vrais souvenirs. Nous allons donc tout trois nous expliquer. Je m'excuserai, parce que j'ai certes été trop loin, mais le sourire et la joie qu'il arborait ensuite n'en valaient-ils pas la peine ? Mais s'il ne me pardonne pas, je le comprendrai. Au moins lui aurai-je parler de vive voix tant que je le peux encore.

Comme tu le sais, la légende Robot Rock et moi-même avons été la cible de ce journaleux de troisième zone qu'est Plume. Là encore, ai-je des regrets ? Si je suis dans le doute pour Hyacinthe, je le dis sans équivoque pour le cas Dark Hours. Je n'ai aucun regret, pas même la moindre petite once de remords. C'était un tueur en série, il a détruit une partie de la ville et tué bon nombre de gens et nous aurions dû être cléments ? L'a-t-il été, lui ? En tuant nos élèves, mon collègue et toutes ces âmes innocentes ? La réponse est non. Assurément non. Je me fiche de savoir s'il a manqué d'amour maternel ou que sais-je encore, il méritait la peine de mort. N'en déplaise à ce bon vieux Plume et son torchon lui servant de journal. Les journalistes de son espèce sont le cancer de notre société, ils ne pensent qu'à faire le buzz et induisent les citoyens en erreur avec de fausses informations. Je suis certes dure, mais de là me définir comme une despote entraînant mes étudiants à tuer les criminels, il est fort le café ! Et ne parlons pas de la légende, que je connais bien, qui n'est pas mieux lotie que moi sous sa plume. Je ne doute d'ailleurs pas que mon état de santé et ma démission lui inspirera un bel article.

Ma foi, Roxane et Hyacinthe ne vont pas tarder. Je te laisse et te dis à très vite.

Tendrement,
Camille.


***


Mail envoyé à l'ensemble des étudiants de l'Heroe's SUP.

Chers tous,

Après l'incident lors de la dernière réunion, je me devais de revenir vers vous pour vous informer que mon état de santé ne me permettait plus d'assurer mon poste de directrice de la Heroe's Sup. M. Robert K. Dempsey me remplacera dans cette fonction. Je vous laisse d'autant plus l'esprit serein que je sais bien la compétence dont fait preuve le corps enseignant et je renouvelle une fois de plus ma confiance aux professeurs.

Néanmoins, avant de vous laisser et de vous souhaiter le meilleur pour votre avenir, j'aimerais revenir sur les récents événements. Vous le savez, ces temps derniers furent particulièrement rude. Nous avons d'abord perdu M. Greem, puis deux de nos étudiants, Jackson Beckett et Tara Attlee. Ceci avant que la folie de Dark Hours ne s'abatte sur la ville et ses citoyens avec le résultat que vous connaissez aujourd'hui. Je tiens tout d'abord à féliciter chacun d'entre vous pour le sang froid, l'hardiesse et le courage dont vous avez tous fait preuve. Certains d'entre vous se sont portés volontaires pour les missions, d'autres non, mais qu'importe. À votre hauteur, vous avez tous agis de manière exemplaire et sachez bien que je suis fière de chacun d'entre vous.

Dark Hours a été jugé, les choses sont-elles finies pour autant ? Non, la ville doit maintenant se relever, la ville doit maintenant surmonter pour mieux avancer. Être un héros, ce n'est pas seulement traquer les criminels. Être un héros, c'est aussi se comporter comme tel. C'est aider quand il y a besoin. C'est apporter sa pierre à l'édifice de la reconstruction de la ville, mais également de l'Heroe's SUP. C'est se montrer présent et rassurant pour la population. J'appelle donc chacun d'entre vous à participer à cette grande œuvre de reconstruction. Là encore, chacun à votre hauteur vous pouvez apporter votre contribution. Vous aurez bien sûr ma fierté et la reconnaissance de la ville, mais vous aurez surtout le sentiment du devoir accompli. Vous serez fier de vous-même et vous pourrez vous dire le cœur léger « Quand certains détruisent, moi je construis. ». Surtout, n'oubliez pas que personne ne sait de quoi est fait l'avenir, ne vous relâchez pas même maintenant que Dark Hours n'est plus.

Laissez-moi vous dire une dernière chose encore avant de vous laisser. N'écoutez pas les mauvaises plumes, qui ne sont là que pour attiser le feu, alors qu'il faudrait maintenant l'apaisement. Elles ne sont là que pour accabler lors que vous êtes là pour réconcilier. Elles ne pensent qu'au profit lorsque vous pensez pour autrui. Laissez-les parler, vous savez qui vous êtes mieux qu'elles. La meilleure tactique dans ce combat est d'avoir une attitude exemplaire et je ne doute pas que vous l'avez déjà. Ne cédez pas à l'emportement, c'est tout ce qu'elles attendent.  

Puissiez-vous porter avec fierté la noblesse de la Heroe's SUP.

En vous souhaitant le meilleur pour votre avenir,
Camille Clemenceau.


C O D A G E  P A R  @G A K I.  S U R  E P IC O D E

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