Explication du don ::
Pour commencer, voyons la constitution d'un squelette humain tout à fait normal. Il y a en surface le périoste, la partie extérieure de l'os. Sous cette couche se trouve l'os compact, les canaux moléculaires, l'os spongieux, la moelle osseuse, les canaux de Holkmann et d'Havers, les lamelles concentriques et les vaisseaux sanguins. Quand un os reçoit un choc violent, il se brise, dans le pire des cas. Il faut donc porter un plâtre pour qu'ils se ressoudent tout naturellement avec le temps. Et généralement, l'os devient plus fragile, sauf dans certains cas où l'ont peu être sûr qu'il ne recassera pas au même endroit. Pour que les os soient en bonne santé et grandissent bien, ils leur faut du calcium, contenu dans les produits laitiers et des vitamines D, que l'on retrouve principalement dans le poisson.

Le squelette de Nikolaï est donc entièrement en acier, dès suite à une intervention sur son organisme par des scientifiques avides de faire des machines à tuer pour les puissants. Son squelette ne peut donc pas casser suite à un coup, sauf si celui-ci est vraisemblablement puissant, ou alors, il faudrait plutôt qu'une météorite lui tombe dessus, cela serait plus simple... Une voiture ne lui fera rien de particulier aux os, mais les tissus des muscles ne sont malheureusement pas en acier et donc il devra aller faire une petite visite à son ami le docteur pour voir ce qu'il en est. Et comme il est très casse-cou à cause de son travail de garde du corps ou même de videur, il va le voir souvent pour éviter des séquelles.

Pour en savoir plus sur le fait que le squelette d'acier de notre homme ne casse pas, il faut savoir que l'acier contient du fer et du carbone, ainsi que quelques autres éléments d'alliage. Plus le taux de carbone est élevé, plus l'acier devient incassable et impossible à souder. Le fer, seul, fini par rouiller à cause de l'humidité. Pour faire de l'acier inoxydable, on ajoute principalement du chrome, pour que la surface de ce qu'il recouvre ne rouille ou ne ternisse. Les scientifiques ont dû trouver amusent de compliquer la tâche aux novices pour ce qui est de la composition des métaux et pierres... Enfin bon, on mélange tout un tas de ferraille pour donner de l'acier tout aussi solide que les diamants, ou du moins s'en approchant.

Notre cher vigile sera donc un bon adversaire pour les petites frappes. Un simple coup dans la nuque ne lui fera rien autant qu'un coup de tête. C'est plutôt ceux qui s'y risqueront qui aurons une belle bosse au milieu du front. Un petit conseil; ne surtout pas se ramasser un coup de poing de Nikolaï, vous risquez de ne plus avoir de mâchoire, et vous devrez manger de la soupe et de la purée pendant un bon bout de temps... Ah tant qu'on y est, ne pas prendre un coup de pied non plus. Là, vous pourriez surement mourir, vu que les sports de combat ont des techniques pouvant tuer un faible être humain. Si vous tentez de lui mettre un coup de poing, ce qu'il vaut mieux d'éviter, vous pouvez aussi dire adieu à votre petite main chérie. Vous serez bon pour trouver un hôpital spécialité sur les mains, parce qu'elle risque d'être réduite en un magnifique puzzle de 100 pièces, minimum. Après, si vous le faites quand même, n'allez pas pleurer que l'on ne vous avait pas prévenu !

Par contre, on est bien d'accord, ne le prenez pas pour Wolverine. L'adamantium ne fait aucunement partie de ce monde, et encore heureux. Il ne lui sort pas de griffes aux mains, n'a pas de super pouvoir de guérison. Rien de tout ça. Déjà que le simple fait qu'il ait de l'acier dans le corps sans que cela engendre quelconque maladie ou infection relève du miracle. Or, le seul petit bémol dans tout ça, c'est quand il passe par les portes d'un magasin et que cela se met à sonner... À force on s'y habitue, mais quand même, c'est plutôt embêtant d'être considéré comme un voleur potentiel à chaque fois. Enfin, dans les petites superettes familiales, il n'y a pas de détecteur, donc il y va le plus souvent, mais des fois il n'a pas le choix.

Explication de l'arme ::
Le Sig-Sauer SP 2022 est un pistolet semi-automatique qui a été conçu en Suisse par SIG et a été produit en Allemagne par Sauer. Il équipe de nombreux corps d'État dans le monde, comme la police, la CIA... Il est de calibre 9 mm, et de ce fait, on peut tirer 15 fois avant de devoir le recharger. Sa portée dite "pratique" est de 50 mètres. C'est une arme qu'il aimerait bien ne pas avoir, mais c'est obligatoire, et il faut dire qu'il doit en user au moins deux fois sur cinq quand il est garde du corps. Mais bon, il ne vise jamais l'agresseur, il ne vise qu'à ses pieds, pour l'effrayer. Et il faut dire que son corps est aussi une arme dangereuse, donc bon.



Notre cher Nikolaï est né en Russie un 17 novembre, en 1976, dans une famille relativement modeste. Il passa son enfance avec ses deux grandes sœurs qui s'occupaient le plus souvent de lui, sachant que leur mère travaillait beaucoup et que leur père faisait partie de la mafiya, et était le bras droit du boss d'une certaine famille relativement puissante. Son quotidien était plutôt tranquille, jusqu'à ses quinze ans, où son père fut tué au cours d une mission très dangereuse pour le parrain pour lequel il travaillait. Sans quelqu'un d'autre qui travaillerait, leur mère ne pourrait pas payer les impôts, et il prit donc sur lui pour aller travailler à son tour pour le parrain du coin, qui fut assez étonné que le fils de son bras droit décide de lui-même de travailler pour lui, malgré son jeune âge. Enfin, qui n'aurait pas fait n'importe quoi pour avoir un peu d'argent pour nourrir sa famille dans le besoin urgent d'argent. C'était un enfant très gentil, qui devînt vite un homme qui pouvait tuer de sang-froid une personne. Mais jamais il n'aurait pu tuer une personne innocente, il était trop bon pour ça.

Il avait grandi et avait maintenant 22 ans. Le parrain l'avait à présent en haute estime, car il était aussi doué que son père. Le mafieux ne regrettait pas de l'avoir pris sous son aile pour lui apprendre les rudiments du métier personnellement. L'argent qu'il gagnait était suffisant pour que sa famille arrive à vivre comme une famille normale. Ses sœurs vivaient tranquillement, et sa mère ne faisait plus d'heure supplémentaires à en tomber de fatigue pour gagner plus d'argent.

Au bout d'un certain temps, il dut faire une mission relativement risquée, c'est-à-dire tuer des éléments qui avaient révélé des choses sur la famille à d'autres qui pourraient utiliser ses informations pour les nuire. Il ne sut pas avant le face à face que l'élément à tuer était une de ses sœurs aînée. Il ne comprenait pas pourquoi... Il fut si déconcerté qu'elle réussit à le viser au visage avec un couteau de cuisine, et s'il ne s'était pas reculé au dernier moment, cela aurait été son œil et non ses lèvres qui auraient eu une belle entaille. Il n'avait rien dit, mais la plaie l'élançait particulièrement. Se faire couper au visage, ce n'était pas trop la chose à faire, mais il ne comprenait plus ce qui était en train de se passer. Il n'eut d'autres choix que de se défendre et de contre-attaquer, même s'il ne le voulait pas, c'était tout de même sa sœur ! Mais malheureusement, elle était déjà à terre, avec un tir qui l'avait presque touchée en plein cœur. Son heure allait venir, mais il devait absolument savoir pourquoi elle avait décidé de trahir la famille.

Il s'était agenouillé près d'elle, en tremblant légèrement. Le mot le plus simple à dire était aussi le plus compliqué. « ... Pourquoi ?...» Elle souriait faiblement. « Je n'avais... Pas le choix...» elle toussa un peu avant de continuer « la vie de maman... était menacée. comme pour celle... de grande soeur... » Il la regardait sans comprendre. Pourquoi la vie de sa mère et de sa deuxième grande soeur était menacée ? « Mais... La raison ? Il faut que je sache qui et pourquoi ! » Elle soupira difficilement, ce qui ne présageait rien de bon, vu le bruit de succion qu'elle fit. « Prend bien soin... de maman et de... notre soeur... » Elle venait de passer l'arme à gauche juste devant ses yeux, par sa faute, lui, son frère. Qu'avait-il fait ? Il avait tué sa propre soeur... Et elle était partie rejoindre son père. Pour la première fois depuis très longtemps, il pleura. Il pleura beaucoup, comme le petit garçon qu'il était autrefois. Mais le petit garçon était devenu grand depuis le temps. Quand il rentre voir le parrain, il n'y avait aucune trace de ses pleurs. Par contre, sa plaie sur la lèvre était encore bien rouge. Il ne voulait pas la faire recoudre. C'était le dernier souvenir de sa soeur qu'il avait tué en suivant les ordres de son patron.

Il ne dit rien sur le fait que la personne gênante était sa soeur, vu que le parrain devait déjà le savoir. Il fit juste son rapport comme il avait l'habitude de le faire. « Nikolaï... Qu'est-il arrivé à ton visage ? » Il ne se retourna pas.« Ce n'est rien, juste une coupure, tout au plus. » Fit-il d'un ton qu'il voulait neutre. « Ne voudrais-tu pas aller te faire recoudre ? Cela risque de laisser une sacré marque. » Fit le mafieux d'un ton neutre lui aussi. « Non. C'est un souvenir et un avertissement pour l'avenir. » et sur ces mots il partit chez lui.

Il ne s'attendait pas vraiment à ce que les agresseurs de sa mère et de sa soeur soient encore là à l'attendre. Il ne le remarqua que quand une voix d'homme prit la parole, juste en face de lui, alors qu'il venait de rentrer. « Bonjour, mon cher Nikolaï Adamovitch Popovski. Heureux de vous rencontrer. » Il fit tomber son sac et regarda en face de lui avec des yeux grands ouverts. « Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?! » fit-il précipitamment. « Oh, ce que je veux ? Simplement vous recrutez pour faire une expérience avec votre corps, et en échange, nous ne toucherons pas à votre mère et votre soeur. C'est équitable, non ? » fit l'homme, un étrange sourire aux lèvres. « C'est donc vous... Pourquoi m'avoir choisi moi parmi tant d'autres ? Il y a plein de personnes qui voudraient bien vendre leur corps à la science juste pour avoir un peu d'argent... » fit-il, en croisant les bras, tout en toisant l'inconnu. « Très bonne question. Mais si vous voulez tout savoir, il y a peu de personnes correspondant au profil que nous recherchons pour faire des expériences. Et vous semblez particulièrement robuste. C'est pourquoi nous vous avons choisi pour faire une expérience sur votre corps. » fit-il calmement. « Hum... Si j'accepte, ma mère et ma soeur seront libres ?... Quels pourraient être les risques de cette expérience ?... » Dit Nikolaï en regardant son interlocuteur dans les yeux. « Bien évidemment. Les risques ? Pour le moment, on ne sait pas quels risques vous encourez, mais si cela pouvait vous rassurer, nous effectuerons une série de tests sur vous pour voir les réactions de votre corps. L'effet est que vous serez une sorte de machine à tuer. Un mutant. Mais au moins, vous serez fort... Vous acceptez ? Par contre, si c'est le cas, il faudrait soigner cette vilaine blessure sur votre visage, je ne voudrais pas que vous subissiez des dommages à cause de cela. » observa l'homme. « Très bien, j'accepte. Mais à une seule condition; vous ne touchez pas à cette cicatrice sur mon visage, c'est un souvenir... Je suppose que vous savez de qui je parle. J'espère bien que vous payerez votre dette. » Fit Nikolaï en reniflant bruyamment. « Très bien... Nous nous reverrons quand cette vilaine blessure sera totalement guérie. En attendant, soignez-vous bien. » Il était passé devant lui et était partis.

Il frappa le mur avec son poing le plus fort possible. Et dire que cet homme le menaçait de la sorte, faire de lui un mutant, en échange de la vie de sa mère et de sa seule soeur restante ! On pourrait dire que ce sont les humains les vrais monstres ici. Le temps que ça blessure soit guérie complètement, deux mois étaient passés. Deux longs mois sans aucune nouvelle de l'homme et de sa soeur ainsi que sa mère. Le parrain se doutait de quelque chose, mais il ne disait rien. Après tout, si un de ses hommes avait un problème, c'était à lui de faire le premier pas pour lui en parler. S'il ne le voulait pas, il n'allait pas le forcer. Il avait maintenant une magnifique cicatrice sur le visage, et on va dire que la gent féminine le voyait comme un gros dur, ce qui fait qu'il était plutôt populaire. Mais il faut dire qu'il n'avait pas vraiment la tête à enchainer les conquête, bien qu'il faille dire qu'il se faisait quand même plaisir. Il leur amenait le petit déjeuné le matin et leur laissait le temps de rassembler leurs affaires pour qu'elles partent définitivement de sa vie.

Le moment où l'homme allait revenir approchait à grands pas, et il ne serait absolument pas surpris de le croiser dans une rue en rentrant chez lui. En fait, l'homme l'avait attendu comme la dernière fois chez lui. « Alors, comment va votre blessure ? » fit-il joyeusement. « Bien. Il paraît même que les femmes sont attirée juste pour le style que cela me donne... Mais pour moi, c'est bien plus. » répondit-il neutrement. « Oui, je m'en doute. Êtes-vous prêt pour ce qui vous attend ? » fit-il sur le même ton. « Évidemment. J'ai eu le temps de me préparer pendant ces deux longs mois. » dit-il avec un sourire. « Très bien. Une voiture nous attend dehors. Si vous voulez bien... » fit-il en montrant la porte. Il l'ouvrit et descendit avec l'homme sur ces talons. Il y avait une voiture noire aux vitres teintée qui les attendait. On le fit entrer à l'arrière de la voiture et on le conduisit bien loin de chez lui. Il ne sait pas combien de temps avait duré la route, mais il est sur qu'ils étaient à des kilomètres de son chez soi. Il se demandait vraiment comment se portaient sa mère et sa soeur depuis tout le temps qu'il ne les avaient pas vues.

Quand ils furent enfin arrivés, ils étaient dans un endroit enneigé et dissimulé. Une vraie petite base souterraine... On le fit entrer dans une pièce et on l'examina minutieusement comme s'il était un être extrêmement rare. C'était peu être le cas. Au début, on ne lui faisait que des prises de sang et d'autres trucs en tous genres, mais au bout d'un certain temps, cela c'était diversifié. Il n'avait eu aucun contact avec sa famille, ni avec le monde extérieur pendant tout ce temps. On ne faisait pas encore d'expérience avec lui pour le moment, mais il se doutait qu'il n'était qu'une expérimentation parmi d'autres, mais si cela permettait de garder sa famille en vie, contre la sienne, il le ferait. Ce ne fut qu'au bout d'un certain temps qu'il pensait trop long, on l'emmena dans une sorte de laboratoire avec des corps d'humain dans des sortes de cercueil (appelons donc ça comme ça, vu que d'une certaine façon, si l'expérience était ratée, c'était la mort assurée). On lui avait expliqué ce qu'on lui ferait, histoire qu'il comprenne un peu ce qu'il pourrait devenir. On allait lui injecter de l'acier liquide directement dans sa moelle osseuse, alors qu'il serait sous verre avec plein d'antibiotiques et autres substances pour l'empêcher d'avoir mal.

Il ignorait ce qui s'est passé ensuite. Il ne savait pas combien de temps il était dans ce bocal, mais en tout cas ses cheveux avaient énormément poussé et ils avaient viré au gris du fait qu'il était resté un peu trop longtemps dans cette substance l'entourant totalement. Une chose est sure, il avait en partie perdu la mémoire. C'était déjà pas mal, sachant qu'il s'était fait injecter de l'acier, quelque chose d'assez dangereux pour qu'il y laisse la vie... Il resta un moment, dans son bocal, comme un poisson. Certes il ne nageait pas, mais il était comme exposé. Il voyait les scientifiques le regarder attentivement, comme s'ils attendaient quelque chose de sortants de l'ordinaire. Des fois, des bouts de mémoires lui revenait, comme ça. Il se souvenait de qui il était, pourquoi il avait fait ça, et ce qu'il avait fait par le passé. On ne le fit sortir de son bocal en verre que quand ils estimèrent qu'il ne courait plus aucun risque de mourir. Il était en quelque sorte, une expérience réussie. Quand on lui fit savoir qu'il était resté dix ans dans ce bocal de poisson rouge, il fut très étonné. Comment avait-il fait son compte pour être "endormis" aussi longtemps ? Il ne se faisait pas à l'idée qu'il avait maintenant trente-deux ans, et qu'il avait perdu dix ans de sa vie ici...

Il exigea donc à partir de cet endroit au plus vite, et que ça mère est sa soeur soient relâchées. Le seul hic, ce que, le croyant dans le coma pour très longtemps encore, ils les avaient aussi utilisée pour faire des expériences inhumaines. Ils venaient de vendre leur arrêt de mort. Cela ne fut pas facile de venir à bout de cette satanée forteresse, mais au final, il les avait vengé. Il n'avait éprouvé aucun regret quand il avait abattu l'homme qui lui avait ruiné sa vie, et celle de sa famille, qui n'avait absolument rien fait. Après cela, il retourna chez lui, et il fut accueilli par son parrain. Il fut très compréhensif, et le fait porter pour mort, pendant qu'il s'en allait aux États-Unis, un endroit plutôt calme où il est facile de vivre.

Ayant une lettre de recommandation signée par quelqu'un d'important, il intégra un corps d'hommes à tout faire, en gros, des gardes du corps très compétant. Durant ces quatre années, il a peu à peu changé, devenant plus sympathique et moins renfermé sur lui-même. Ses collègues de travail étaient devenus de bon amis. Bref, il pouvait laisser derrière lui son passé bien trop sombre d'ancien mafieux Russe.