Nous étions en période sombre. Dark Hours, cet homme, pouvait-on qualifier cet être d'homme ? Je ne pense que non, le peu que j'ai vu de lui, le soir de la mort de Damage, j'ai eu la mauvaise impression d'être face au mal. Oui tout simplement, au mal a l'état pur, terrifiant tout simplement.

D'ailleurs si j'étais sur les toits de l'heroe's sup il avait bien une raison, la raison c'était lui, je m'inquiétais on signalait depuis quelques jours des accidents dit... Étranges. Pour moi il n'avait aucun doute c'était du dark Hours, de plus j'avais un mauvais pressentiment. Il n'allait pas se limiter à deux morts, non au plus profond de moi je savais que c'était que le début, le début du mal. J'étais donc sur les toits de l'heroe's pour une raison, je voulais vérifier le système de sécurité. Brooke ayant d'autre chose à faire, je m'étais porté volontaire pour vérifier ce système. Je, on ne pouvait pas laisser les principales cibles de Dark Hours sans défense, c'est pour ça qu'il fallait vérifier le système régulièrement....

Un frisson, le vent souleva ma chevelure rousse, une sensation d'être observée. Le vent se faisant de plus en plus violent, je me retournais brusquement pour regarder derrière moi, je reste un petit moment pour finalement me retourner il n'avait ri...

"VOUS !"

En face de moi, il était là, Dark Hours était devant moi.

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Tu es tellement petit et vulnérable. Je pourrais te laisser tomber et tu te casserais en milles morceaux. Pourtant je te tiens contre moi, je te borde et chantonne. Est-ce que tu sais que quand tu sortiras de ta coquille, tu deviendras puissant et assoiffé de sang ? Je me le demande. Quand je colle mon oreille contre toi, j'entends la vie qui anime ton petit corps. Les mandibules qui se frottent dans un bruit baveux me sont comme une mélodie, un présage de bonne allure. Tu es si joli maintenant. L’œuf qui te protège porte des rayures noires et vertes. Si je te touchais avec mes mains nues, je n'aurais plus que des os. Ah chère petite chose. Comme je t'aime. Et tu me le rendras bien, un jour. Aujourd'hui même si je suis chanceux. D'ailleurs, il est temps que je te montre mon perchoir favori: le toit de la Heroe's Sup. C'est là que je choisis mes victimes. Tu pourras m'aider cette fois-ci. Je sais que tu en meurs d'envie. Je te serre donc contre moi, un peu plus fort. Et nous voilà sur le toit. Il y a une femme. Elle est une victime idéale mais en plus, elle pourrait te servir à toi. Oh oui, il est temps que tu rencontres la chaire des humains. Si chaude et accueillante qu'elle puisse être, ton passage devra être rapide. Tu ne voudrais pas me faire attendre ? Jamais je ne te ferais attendre, moi. Tu es trop précieux à mon cœur. Elle crie. Ça te fait sursauter. Je te chuchote de te calmer. Ça ne sert à rien, elle ne peut rien te faire. Je sais qui c'est. Il s'agit de Elly Dullahan, la ménagère des Légendes. Je crois que sa perte sera remarquée. Mais parfois, il faut mourir pour vivre. Je te l'ai déjà dit, n'est-ce pas mon petit coco ?

« Allez, va la voir. Ne soit pas timide. »

Mais tu es timide. Je te sens hésitant entre mes bras. Je vais t'aider. Je te dépose par terre et te fais rouler vers la rousse. Tu as compris que j'étais avec toi et que c'était ta destiné. Tu sors de l’œuf, majestueux malgré ton stade de bambin. Ta peau est gluante, tes huit pattes maladroites mais tu réussis à sauter sur Elly sans qu'elle puisse se défendre. Tu agrippes son visage et plante tes dards dans sa peau. Tu vas te faire un joli repas, mon ami. Sauf que tu te retournes vers moi et tente de m'offrir le même traitement. Je me téléporte un peu plus loin. Sale vorace, mauvais caractère ! Tu retournes aussitôt à la rousse et entreprend de te nourrir. Déjà, tu prends de l'assurance dans tes mouvements et tu commences à grossir. Je vais devoir trouver un moyen de t'apprivoiser mais pour l'instant, je te laisse découvrir le monde.

Il est en face de moi. J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur moi qui est pourtant vu tant d'adversaires, je sais que celui-ci est mon dernier, je vais mourir. Une évidence qui me fige, qui me glace le sang, qui m'empêche de bouger et de réagir : je vais mourir. Pourquoi je n'active pas mon pouvoir, ça ne servirait à rien, je sais que de toute façon je vais mourir.

Il est là en face de moi, tout près mais si loin, il tient un oeuf dans ses mains, il ne semble ne prêter qu'attention à lui pourtant je le sais c'est moi la victime. Je vais mourir. Il fait rouler l'oeuf par terre, une manière perverse, malsaine de le poser, voici donc la cause de ma mort. Un oeuf ? Oui un oeuf, tout devint clair, l'oeuf c'était donc ça, il faut que je prévienne les légendes, vite, pourtant je ne bouge pas. Je vais mourir, l'oeuf éclot, une monstruosité en sort se précipite sur moi et... Je crie, un cri perçant, le crie d'une personne qui va mourir.

Rouge, je souffre, sang, la souffrance me fait devenir folle, je crie, je ne fais que ça crier, cirer, crier... Stop, stop, STOP, STOOOOOP ! Je souffre, non arrête, il faut les prévenir, tout devient clair, je deviens folle, je vais mourir, arrête, arrête ARRÊTEEE.

Tout se mélange, mon esprit, mon âme, mon corps qui n'est sans doute plus que bouillis infâme, mais devant les portes de la mort tout mon dernier mot, ma dernière phrase est pour toi.

"Brooke je suis...Pai... Je sui désol...."