Le dernier cours de la journée était maîtrise de pouvoir et je n’avais aucune intention d’y assister aujourd’hui, ni demain, ni jamais d’ailleurs. Ce n’est pas comme si j’avais besoin d’entrainement vu qu’il était toujours actif depuis quatre ans, puis faire mumuse avec était le meilleurs moyen de risquer de le désactiver devant toute une classe et puis d’après moi c’est toujours plus efficace si les gents n’en connaisse pas la nature. Et puis même si je séchais personne ne s’en apercevrait, on ne remarquait pas me présence et encore moins mon absence, je n’avais donc pas de soucis à me faire de ce côté-là autant en profité. Je quittais donc la classe de biologie et partit dans les couloirs en me demandant où je pouvais bien aller. J’arrivais au niveau d’un escalier et regardais vers le haut, cette tour d’apprentissage devait bien avoir un toit et la vue d’en haut devait être sympa. Je montais donc les marches quatre à quatre. En arrivant en haut je m’aperçus que la porte était certes pas verrouiller mais qu’elle était dans le style qui ne s’ouvre que d’un côté. Je descendis donc d’un étage et trouvait une salle de classe inoccupée ou j’emprunter une chaise avec la quelle je bloquais la fermeture. Ça allait sans doute faire un petit courant d’air mais je ne tenais pas à rester coincée. Puis je m’installais au soleil et refermant mon manteau en rabattant ma capuche sur mes oreilles parsque c’était quand même l’hiver et qu’il ne faisait pas hyper chaud mais c’était acceptable. Je sortis un livre de mon sac et bouquinais jusqu’à ce que la sonnerie de la fin des cours retentissent. Le murmure des conversations des élèves se déversant hors de la tour montait jusqu’ici j’y prêtais pas vraiment attention et il finit par décroître lorsque la foule se dispersa. Peu de temps après un mouvement attira mon attention quelqu’un sortait sur le toit je m’effaçais, je n’étais pas sûre d’être ici.

Le dernier cour de la journée avait été plus qu'éprouvant. Si cet abruti ne m'avait pas provoqué, je n'aurais pas fait une overdose. Je n'ai pas fait attention, et quand il m'a lancé au visage, en plein cour de maitrise que je n'avais même pas ma place ici, ça m'a mis hors de moi. Je ne cherche pas à être au dessus des autres mais je ne veux pas non plus être considéré comme un boulet, c'est normale non?

Résultat des courses quand je me suis injecté le mutagène, j'en ai mis une trop grande dose et je ne me suis même pas transformé. Je suis juste tombé raide mort sur le sol et j'ai juste fini à l'infirmerie, heureusement que j'ai eut le temps de prendre une seringue d'antidouleur sinon je ne serais même pas sur pied en ce moment. Même si j'ai très mal, je n'ai qu'une seule envie: rentrer chez moi et dormir.

Là je suis sortit un peu avant la sonnerie, il faudra que je remercie celui qui a était assez sympa pour me ramener mes affaires. Je sais bien que je suis la bête noir de cette école parce que je suis juste humain, soit on me considère pas à ma place soit on a pitié de moi et au pire on veut me tabasser comme les trois golems juste devant moi en se moment même.

Ils m'ont trainé sur le toit pour être plus tranquille, si j'avais été plus en forme je m'en serrais occupé mais là je vais juste me laisser faire, payer le raquette que je leur dois toute les semaines et ils partiront, comme d'habitude.

Mais aujourd'hui il semble ne pas être décidé à faire les choses simplement. L'un d'entre eux me décoche un coup de poing dans le ventre, ce qui en plus de me faire cracher le peu que j'ai dans l'estomac, me fait tomber à genou le souffle coupé incapable de bouger. C'est humiliant, mais je suis bien content que personne ne soit là. Il cherche dans mes poches pour prendre l'argent puis une fois mon porte feuille trouvé et vidé, ils repartent tous tranquillement en prenant soin de laisser la porte se refermer derrière eux.

Mais la chaise qui servait à bloquer la porte n'était elle pas déjà là avant que j'arrive?

Un … heu… c’est quoi ce truc ? C’était vaguement humanoïde mais plus musclé que mister univers, mesurant plus de deux mètres et avec une sale tête. En tout cas ça sortit sur le toit suivit par un jeune homme tout en noir et deux autres de ces choses. Enfin plutôt les deux autres suivaient en poussant devant elles le jeune homme.
Trois créatures massives non identifiées et une personne pas très contente d’être là dans un lieu isolé c’était des ennuis assurés. Je parierais sur un tabassage en règle. La question maintenant c’est es-ce que j’interviens ? D’un côté si je suis censé jouer les apprenties héroïne modèle je le devrais, de l’autre en tant que super il devrait être capable de se débrouiller et puis je n’avais vraiment pas envie d’attirer l’attention. Observer un combat de super ça allait être intéressant. Je n’avais pas de pop-corn, dommage.
L’action se passa rapidement et sans qu’un seul mot ne soit échangé. Le premier monstre frappa, un coup direct à l’estomac, et l’humain s’effondra et resta cloué au sol. Les trois gros bras fouillent ses poches, trouvent le porte feuille, prélèvent l’argent jetant le contenant au sol et s’en retournent.
Au final ce n’était pas différant de ce qui ce passait dans une école normal. La suite je peux la déduire aisément, ils vont remettre le fric à leur chef et revenir encore et toujours. Oui, je suppose qu’il on un chef car je sais faire la différance entre des subordonnés et ceux agissant pour eux même et ces choses faisaient partit de la première catégorie.
Enfin il ne restait plus qu’à attendre que ce type se casse et je serais de nouveau tranquille, à ce moment le claquement me fis réaliser que les événements n’allaient être si simple. Je n’allais pas être débarrassé de lui de sitôt. De plus il était toujours au sol, il allait peut-être me falloir me montrer. Je soupirais intérieurement, cherchait ma bouteille d’eau dans mon sac et m’avançais vers lui en laissant un peu de pouvoir se diluer.
« - Tiens bois un peu, ça te feras du bien. »
Je m’accroupis et posais ma bouteille devant lui. L’eau c’était pour soulager les crampes pas tellement les coups dans l’estomac mais cela ne pouvait pas faire de mal et il me fallait bien une entrée en matière.
« - Tu parles d’une école de super héros, entre ces bidules qui racket les élèves et un gars pas capable de se défendre. »

Il fait tellement froid, je déteste lorsqu'il fait comme ça. Mais ce n'est pas le moment de se plaindre du froid avec une douleur pareille et surtout lorsque l'on est au sol après une défaite aussi minable. Pour un peu j'aurais juste envie de rester là et de ne plus bouger jusqu'à demain, au moin je ne gaspillerais pas mes forces pour rien. Vu que je suis coincé ici, mieu vaut attendre que quelqu'un m'ouvre plutôt que m'acharner sur la porte pour rien.

« - Tiens bois un peu, ça te feras du bien. »

Attend! Il y avait quelqu'un sur le toit? Pourquoi je ne l'ai pas vu? Pourtant j'ai bien regardé en entrant, à moin qu'elle ne se soit planquée je ne vois comment j'aurais pu la louper! En redressant un peu la tête je me retrouve nez à nez avec un visage féminin. Plutôt banale mais pas désagréable non plus... Mais pourquoi je pense à ça moi?! Elle a du voir mon exploit de la journée, ça craint pour moi, c'est bien la dernière chose dont j'avais besoin aujourd'hui!

Pourquoi elle me propose de l'eau en plus? Je suis si pitoyable que ça?

« - Tu parles d’une école de super héros, entre ces bidules qui racket les élèves et un gars pas capable de se défendre. »

Quoi? Pour qui elle se prends? Qu'est-ce qu'elle imagine, qu'on peut se faire deux mastodontes à la fois alors que l'on est juste humain comme moi? Je commence à me relever et entre deux toussotements je lui lance avec un sourire cynique:

"-Il ne manque plus que les lâches qui reste pour regarder sans réagir, je me demande lequel des trois est le moin héroïque, n'est-ce pas?"

Puis un long soupir. Après tout je ne peut pas lui en vouloir, qui aurait été assez fou pour sauver un inconnu de deux géants pareils? Même moi je n'aurais rien fait, après tout. Je me met en position tailleur puis je prend la bouteille du bouts des doigts trop honteux pour la regarder dans les yeux.

"Désolé...Je revient de l'infirmerie alors j'ai pas passé une journée super...Merci pour l'eau."

Après une gorgée ou deux je pose la bouteille juste en face d'elle, puis je me relève avec difficulté, il faut plus que ça pour m'achever. Encore un soupir, toute mes affaires sont éparpillées dans tous les coins. Je ramasse mon sac puis commence à rassembler les feuilles en vrac jusqu'à tomber sur mes doses de mutagènes.

M...Merde! Si elle voit ça je vais juste passer pour un junky! Qui ce baladerait avec des seringues sinon? Aïe! C'est pas vrai! L'une d'entre elle était cassé et je n'ai rien trouver de mieux que de l'empoigner à pleine main! Ça saigne, et ça fait mal en plus. Je sent mon œil s'humidifier, mais je vais vraiment passer pour une chochotte, doublé d'un bon à rien incapable de ce défendre, si je craque maintenant.

Pourtant je suis vraiment à bout de nerf, et je n'ai qu'une seule envie: trouver un trou pour y disparaître!

Je ne réagis pas à l’insulte assez explicite, pas que ça ne m’atteigne pas mais je ne trouvais rien à répondre.
Et puis je préfère être lâche que stupide. Les gents stupide ne survivent pas longtemps et tenter d’intervenir aurait été incroyablement stupide.
En plus je ne tenais pas vraiment à être considérer comme une héroïne. Après tout si mon père n’avait pas été arrêté, obligé de témoigner contre son patron et soudainement décidé que la justice était mieux que l’argent, ou plutôt mieux que la prison, j’aurais continué à fréquenter les milieux criminels. Et vous savez ce qui arrive aux enfants qui fréquentent des criminels ? Si vous répondez : ils deviennent des criminels vous avez raison. Et si vous répondez : ils meurent ou finissent en prison vous n’avez pas tord non plus.  Alors bien sûre j’allais jouer le jeu mais il ne fallait pas s’attendre à ce que je me mette soudainement à combattre toute seule trois montagnes de muscles qui en plus ne m’avaient rien fait. Enfin pas avant de m’enfermer sur le toit avec cet imbécile et encore elles ne savaient même pas que j’étais là. Et même si maintenant j’avais un raison de leur en vouloir un peu ce n’était pas le cas tout à l’heure.
« - Désolé... Je reviens de l'infirmerie alors j'ai pas passé une journée super... Merci pour l'eau. »
Une fois de plus je ne répondis pas et attendis qu’il et bu pour récupérer ma bouteille que je lançais dans mon sac.
Je me dirigeais ensuite vers la porte et tentais d’actionner la poignée. Fermé. Je m’y attendais mais j’aurais préféré m’être trompée et ça ne coûtait rien d’essayer.
Quelle était les chances que quelqu’un vienne nous ouvrir ? Bien que les cours soit fini il devait encore y avoir quelque personnes dans le bâtiment alors on pouvait aussi essayer d’appeler l’accueil. J’avais oublié mon portable mais lui en avait sans doute un et on pourrait tenter d’appeler l’accueil ou quelqu’un d’autre.
Je me tournais vers le jeune homme, il ramassait ses affaires éparpillés. En m’approchant je remarquais qu’il s’était coupé, ce mec était vraiment un boulet, sur… une seringue ?
Une seringue pouvait apporter un autre éclairage sur ce qui venait de se produire. On pouvait penser que les choses travaillaient pour un dealer qui n’avait pas été payés. Ça aurait put être une explication convenable mais deux détails collaient absolument pas.
Un : Ils n’avaient pas compté l’argent prélevés, seuls des racketteurs prenaient tout sans poser de questions.
Deux : Si c’était vraiment une histoire de drogues ils auraient aussi récupéré la substance. Ce qui voulait dire soit qu’ils ignoraient ce que c’était, soit qu’ils savaient et que ça les intéressait pas.
Trois : Ce type n’avait pas vraiment une tête de drogué.
Au final il y avait trois points mais le dernier ne comptait pas vraiment.
J’aillais faire une remarque sur le sujet mais je m’interrompis soudainement. Ne me dites pas qu’il était sur le point de pleurer ? Face à un enfant j’aurais put faire quelque chose, bien que je ne sache pas vraiment quoi, mais lui il était plus âgé que moi. Il était vraiment pathétique.
Un moment je pensais que je ferais mieux de m’effacer et le laisser se débrouiller mais je ne sais pas vraiment pourquoi je finis par m’agenouillais avec un soupire ennuyé. Et puis dans l’immédiat je n’avais rien de mieux à faire.
« - Laisse-moi regarder ta coupure. »
Dis-je en prenant sa main dans la mienne tandis que de l’autre je le délestais des morceaux de la seringue brisée. Evidemment à travers le gant qu'il portait je ne voyais pas grand-chose c’est pourquoi je commençais à tirer dessus pour le retirer.

Cette fille ne parle pas beaucoup, mais lorsqu'elle parla de ma blessure je réagit immédiatement. Hors de question qu'elle la voit! Je me redressa rapidement éloignant ma main, la cachant de son regard. Je ne veux pas que quelqu'un voit dans quel état elles sont, mais ça ne me dérange pas que les gens sache pourquoi.

-Non! Ne regarde pas! Je... je veux dire que... elles sont dans un sale état alors je préfère pas tellement les montrer, tu comprends? C'est juste que ma peau est plus fragile sur mes mains alors je ressent plus la douleur à ce niveau là. Mais ce ne sont que des égratignures ne t'inquiète pas.

Parfois je peux parler un peu trop sèchement. En faisant bien attention à ne pas lui montrer je retire le gant en question pour retirer avec difficulté les débris de verres cassés. Je ne saurais dire pourquoi mais je commençais à me calmer peu à peu, après tout je n'étais pas fait en sucre, non? J'ai survécu à bien pire, comme à ce qui ma causé cette brûlure chimique au main par exemple. Mais ça je ne veux pas m'en rappeler, plus maintenant en tout cas.

Effectivement les coupures n'étaient pas si terrible que ça, par contre un autre truc terrible c'est le froid. Je déteste quand il fait froid comme ça, d'ailleur je me dépêche de remettre mon gants en vitesse. Je lance un petit regard à l'inconnue sans vraiment faire attention à ce qu'elle faisait. Elle a vraiment l'air banale pour une super "héroïne", mais il ne faut pas se fier aux apparences, non?

Après un court moment je me dis que nous ne resterons pas éternellement coincé ici. Je me munie de mon téléphone portable pour composer le numéro de l’accueil il devait bien y avoir encore quelqu'un même si les cours sont terminés. Après plusieurs essais sans réponses, je commençais à essayer le concierge, lui au moin il est obligé d'être là. Toujours rien, ce fumiste doit être en pause ou alors n'est même pas venu travailler!

-Personne ne répond pour le moment, j'ai laissé un message donc s'ils reviennent ils viendront nous chercher. Je crois qu'on va rester un moment ici...

Je m'assis simplement sur le rebord du toit contre le grillage. Je devrais peut être faire une sieste en attendant? Ou discuter avec cette fille? En même temps, c'est pas comme si elle avait de la conversation, c'est à peine si on la remarque. Bon quitte à rester coincer avec elle...

-Comment tu t'appelles? Moi, c'est Gengis Reng...

Le jeune homme bondit soudainement en arrière, je fus surprise et ne sachant quoi faire je n’esquissais pas un seul geste et écoutais son explication avec attention.
Que  voulait-il dire par un sale état ? Ce n’est pas quelques bouts de verre et un de sang qui allait me faire peur et ne s’était-il pas blessé à une seule main ? Qu’y avait-il d’autre sur ses mains qui pouvait justifier une réaction si précipitée ? Le faite qu’il refuse radicalement que je le vois me rendait d’autant plus curieuse.
Cependant  ce type stupide fit, pour une fois, les choses bien et retira les morceaux de verres sans que je ne puisse rien voir.
Je me relevais et me déplaçais. L’air de rien je gardais mon attention sur lui et une foi arrivée près de mon sac je m’assis et l’observais réellement en profitant du faite qu’il ne me prêtait pas du tout attention. J’avais déjà déterminé qu’il était plus âgé que moi, peut-être 25 ans mais il pouvait en avoir seulement 20 car son costume de pingouin le vieillissait sans doute un peu. Et en plus il ne semblait pas du tout aller avec son caractère. Un costume ça fait prétention mais tout le monde à ses mauvais jours. Moi, j’étais plus une gamine banale avec mon jean, mes baskets et mon manteau, et c’était d’ailleurs le bus recherché. Enfin ça et le faite que je préférais pouvoir me mouvoir dans mes vêtements sans me dire qu’ils étaient chers et étriqués.
Il fini par remettre son gant et tenta d’appeler, sans doute, quelqu’un de l’école. Mais de toute évidence il échoua, ce qu’il me confirma d’ailleurs en raccrochant. Le regard faussement perdu dans mon sac je fis mine d’à peine relever la tête vers lui. J’étais assez douer pour observer les gents sans qu’ils s’en rendent compte.
« -Comment tu t'appelles? Moi, c'est Gengis Reng... » Déclara-t-il dans une tentative d’engager la conversation après s’être installer contre le grillage.
« - Fanny Sharp. » Répondis-je. « Mon pouvoir est complètement inutile dans cette situation, qu’en est-il du tiens ? »
Bien sûre c’était une façon détourné de demander quel était son pouvoir sans en avoir trop l’air. Mais j’étais sûre que tout le monde en faisait autant et si il voulait discuter je le laissais aimablement parler.