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A nice morning to fall in love

« Quand l'amour nous emmêle les pinceaux. »
Cassiel & Jonathan
Le matin. C'est censé être calme, beau, sympathique. Sauf si vous avez Jim comme colocataire. Serte, c'était une marmotte, mais quand il était réveillé, c'était infernal dans tout le bungalow. Enfin, il a le mérite d'empêcher Jonathan d'acheter un réveil. Autant de tapage matinal, ce n'était pas bon pour ses serpents. Il s'extirpa du lit dignement tel comme le ferait un serpent (il n'était décidément pas du matin), et prit une bonne douche matinale, en veillant bien à ce qu'aucun de ses protégés ne reste dans la salle de bain. Être seul, ça permet de réfléchir à beaucoup de choses, d'autant plus que la douche est réputée pour être l'endroit parfait pour ce genre de choses. Et surtout, l'eau chaude réchauffait son corps. Être à moitié serpent apportait des avantages, mais aussi quelques inconvénients. Si seulement il avait quelqu'un pour le réchauffer un peu, il n'aurait pas dit non... Enfin bref.

Il devait se dépêcher s'il ne voulait pas arriver en retard en cours. Il s'habilla simplement d'une chemise blanche et d'un gilet qui lui donnait presque l'impression d'être un serveur avec un pantalon noir. Et que ceux qui disaient que cela ne lui allait pas se taisent. À force, il en avait l'habitude, mais quand même... C'est surtout à cause de tel propos qu'il hésitait toujours avant de prendre la parole. Très timide, le jeune justicier. Mais cela ne l'empêchait pas de ne pas porter de masque spécifique quand il devait faire les rondes obligatoires... De toute façon qui ne le connaissait pas, lui, Snake, l'homme-serpent ? Seul ceux qui venaient d'arriver. On disait toujours des trucs étranges sur lui, du genre qu'il ne valait mieux pas énerver, chose qui est fortement peu probable, vu qu'il restait avec un visage neutre tout le long de la journée, et que quand il souriait, ce n'était que quand il était avec Jim ou d'autres personnes agréables. Rarement face à de purs inconnus. En tout cas, il avait un nom au sein de la Heroe's Sup, et était déjà catalogué par les élèves.

Trêve de pensées tout autant inutiles que répétitive. Il sortit de son "chez lui" avec deux de ses fidèles serpents, Oscar, qui l'accompagnait toujours, et Émily, qui avait envie de sortir, même si le ciel était toujours à son beau fixe, plein de nuages. Avec de la chance, il y aurait quelques rayons de soleil et il pourrait faire sortir toute sa ménagerie prendre un petit bain de soleil bien mérité, après des jours incessants de pluie. Il arriva en salle de cours quelques minutes en avance. Il n'avait pas déjeuné, mais il n'avait pas trop faim non plus. La matinée passa plutôt vite, car il avait cours avec madame Swrank, une professeure particulièrement énergique, qui faisait faire plein d'exercices physiques à ses élèves. Très logique, car elle était la prof de combat de l'établissement. Jonathan fit de son mieux, comme d'habitude, sous les deux paires d'yeux reptiliennes particulièrement attentives. Il connaissait les mouvements de base, les maîtrisait au mieux, puis ça s'arrêtait là. Il n'était pas fait pour de gros efforts physiques.

Ses cours de la matinée finis, il décida de manger un beignet au chocolat pour faire patienter son estomac jusqu'au soir, tout au plus. Le chocolat, c'est bon, c'est... Marron et c'est... bah. Du chocolat quoi. Quand il remarqua le ciel qui était un peu plus dégagé, il se dit qu'il devait faire sortir pour quelque temps ses serpents, histoire qu'ils profitent un peu de la lumière naturelle. Il les laissa se disperser dans le jardin, sachant qu'ils retrouveraient pour la plupart, leurs chemins seuls. Il devait y en avoir une bonne dizaine qui était restée près de lui, le suivant comme son ombre vers un coin reculé, près d'un petit bassin surplombé d'un saule pleureur, et étaient non loin d'un petit muret en briques. Il s'assit dans l'herbe, et fini finalement par s'allonger, indifférent à l'humidité du sol.

Il dut passer au moins une bonne trentaine de minutes jusqu'à ce qu'il entende des pas louds dans l'herbe humide. Il s'était légèrement assoupis et avait le soleil dans les yeux, mais cela ne le gênait pas vraiment, vu qu'ils n'étaient pas grands ouverts, et heureusement. Brontë était sur le muret, étant donc plus haut que Jonathan et le reste des serpents présents, dont Oscar et Émily qui ne l'avaient pas quittés d'une semelle depuis le début de la journée, le prévint qu'un jeune homme au physique bien particulier l'observait. Pas vraiment besoin d'une telle information sachant qu'il sentait bien qu'on le dévisageait. Et à force, il en avait l'habitude, donc ce n'est pas ce qui pourrait l'affecter le plus. Il se contentait d'attendre que le jeune homme prenne parole pour enfin le regarder. Avec un peu de chance, il pourrait être un potentiel... Mais qu'allait-il penser là ? Oui bon, c'est vrai qu'il voulait quelqu'un, et préférait fortement les garçons aux filles, mais de là à penser une chose pareille... Il en fut gêné de lui-même, et son visage avait légèrement viré au rouge. Il se passa une main sur le visage quand le jeune garçon décida de prendre parole. Esperons qu'il ne l'ai pas vu devenir légèrement rouge, sinon, comme l'expliquer ?...

« Tu es Snake... » fit-il de sa voix au fort accent Russe. Plutôt... sexy, si on peux se permettre de tels commentaires sur quelqu'un de vraisemblablement plus jeune que soit.

Il ne répondit pas, vu qu'en soit, ce n'était pas une question. Il se contenta de lever les yeux vers lui pour le regarder en détails. Mignon serait le mot pour le décrire, d'une certaine façon. Il eut le tic de passer sa langue sur les lèvres. Une drôle d'habitude dont il avait oublié la provenance. Deuxième fois qu'il faisait un truc qui pouvait paraître totalement indécent ou même étrange aux yeux de certaines personnes. Surtout que l'on voyait très bien que sa langue était fendue... Ahem. Il trouvait le premiere année (car il se doutait bien qu'il devait l'être) intéressant. La peau grise, des yeux rouges sur fond jaune, une taille approximative d'un mètre soixante-quinze sans doute, de beaux cheveux noirs et deux cornes sur le sommet du crâne... La totale. Plus il le regardait, plus il voulait en savoir plus sur lui. Il ne manquerait plus qu'il le dévore des yeux... Ah, c'est ce qu'il faisait en plus. Sans s'en rendre compte. Il détourna les yeux le temps de se reprendre. Il allait avoir affreusement du mal à répondre ou même à poser des questions, maintenant.

« Hum je... Euh... Ils sont dangereux, tes serpents ? » dit-il en hésitant un peu. Apparemment, il ne savait pas trop quoi dire.

Il prit le temps de se retrouver en position assise et de le regarder dans les yeux, priant pour ne pas rougir comme une tomate ou de bégayer comme un idiot... Ce qu'il faisait un peu trop souvent à son gout. Pas vraiment de ça faute non plus.

« Eum... Non... p.. pas vraiment. Tant que je... ...suis là. » répondit-il. Quand les gens allaient-ils inventer une façon pour ne par bégayer ? Maintenant, il devait avoir l'air... d'un parfait idiot très timide ? Très glorifiant. Vraiment.

Goethe n'eut pas l'air de vouloir rester trop près du présumé "démon à la peau grise". Goethe est un nom plutôt contradictoire, et surtout en ce moment. La Faust symphonie inspiré d'un livre écrit par Johann Wolfgang von Goethe. Et Faust est un alchimiste allemand qui fait un pacte avec le diable, qui se nomme Méphistophélès. Bon, pas de quoi en faire une histoire, mais c'est plutôt amusant en soi. Il rampa un peu plus loin, pour être tranquille. Il était d'un caractère plutôt capricieux.

« I.. Il suffit juste de... Ne pas les ...euh...embêter ? » ajouta-t-il toujours aussi timidement que la première fois où il lui avait adressé la parole.

De mieux en mieux. Il fit un faible sourire tout en restant une main appuyée sur le sol pour qu'Oscar puisse s'enrouler autour, car il semblait qu'il avait ressenti sa gêne face au jeune homme, et voulait donc lui apporter son soutient moral. Très prévenant, mais sans doute pas assez encourageant. Mais c'était quand même mieux qui rien.

« Et sinon... Comment-appelle-tu ? » demanda-t-il en le regardant dans les yeux, étant sans doute légèrement rouge (ou même totalement. ça serait bien sa veine).

Note; il faudrait aussi un truc pour empêcher les gens de voir quand on rougit. Ce serait très pratique... Bref. Il n'y a plus qu'a espérer qu'il ne se doute de rien, mais ce serait trop beau.

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A nice morning to fall in love

« Si l'on déjouait le sort par un corps à corps, l'amour serait plus fort, bien plus fort que la mort. » — Dracula
Cassiel & Jonathan
« Et sinon... Comment t'appelle-tu ? » avait-il dit en rougissant.

Jamais il n'avait autant maudi ses arrêts en pleine phrase et ses rougissements. Depuis le temps, il aurait dû se maîtriser, mais avoir une nouvelle maman plus que gentille l'avait changé, lui, l'enfant méfiant qui ne disait rien. Il avait plutôt souffert, mais avoir de l'amour maternel peut changer même un homme au coeur de pierre en quelqu'un d'assez émotif... En théorie. Mais de là à ne pas arriver à cacher sa gêne, ça virait vite à l'agacement de soi-même total. Mais le jeune homme en face de lui ne fit aucune réflexion, mais aborda simplement un sourire. Un sourire doux. Un sourire magnifique. Un sourire sincère. Une chose bien rare. Son coeur semblait même avoir manqué un battement. Cupidon était une saloperie, à frapper n'importe quand, sans crier gare.

« Cassiel. » fit le jeune homme.

Un bien drôle de prénom. Mais unique. Oscar s'enroula autour du cou de Jonathan. Très bon timing, il devait se refroidir la tête, et le corps froid du serpent l'aida un peu, mais seulement physiquement. Dans sa tête c'était... le bordel. Une seule personne avait réussi à lui faire cet effet-là, et c'était son premier amour. Mais depuis, il n'avait eu plus personne... En même temps, qui voudrait bien de lui, avec son apparence ?... Et voila que cette nouvelle connaissance, Cassiel, lui faisait sérieusement avoir des papillons dans le ventre. S'il l'avait rencontré dans d'autres circonstances... Non cela aurait été pareil, sans doute... Il le regardait dans les yeux tout en gardant une main sur Oscar, lui rappelant que cette journée n'était pas un rêve, mais une bien drôle de réalité.

« Moi, je sais qu'on t'appelle Snake, je pense aussi savoir pourquoi... » plaisanta t-il en riant doucement.

Un rire très... Bah. Quand on tombe amoureux, pour le peu que l'action de tomber soit juste une bien curieuse métaphore, on a plus les idées trop claires. Jonathan se serait bien barré en courant pour se terrer dans le bungalow pendant très longtemps en ayant ce moment qui tournerait en boucle dans sa tête... Mais il restait parfaitement immobile, souriant à cette blague. C'est vrai que c'était plutôt évident de savoir pourquoi on l'appelle comme ça. Quelques écailles disséminées partout sur son corps, plein de serpents autour de lui, comme une sorte de grande famille, des yeux virant entre le jaune et le vert selon l'éclairage, la peau pâle, des cheveux blancs aux reflets gris... Une sorte de mélange entre un serpent blanc et un humain, même si son histoire etait bien plus triste que ceci. Oscar mordilla son doigt, ce qui le fit sortir de ses pensées, et il redescendit sur terre pour un temps.

« Ce que je ne connais pas, c'est ton prénom. C'est très important de connaître le prénom des gens, je ne vais quand même pas t'appeler "Serpent" éternellement... Alors dit moi, tu t'appelles comment ? » Ajouta t-il.

C'est vrai que "serpent" a beau être très approprié, il avait quand même un prénom. Un prénom choisi par Madame Reynolds, car il ne se souvenait plus de l'ancien à cause du fait qu'on l'avait trop souvent appellé "le monstre" ou plein d'autres surnoms tout aussi blessant les uns que les autres. Il regarda Cassiel s'approcher de lui et s'asseoir plus près, dans l'herbe. Lui aussi devait avoir vécu ça, avec son apparence tout aussi singulière que lui... Il se mit soudain à regarder ailleurs, que yeux dans yeux. Pas que les yeux du jeune homme le repousse ou quoi que ce soit, mais il était gêné. Très gêné de cette proximité.

« Ah... Je... C'e... Moi c'est ...Jonathan. » Balbutia-t-il, butant beaucoup plus sur les mots qu'avant.

Il se sentait atrocement ridicule. Il devait être pire que des tomates rouges ou même plus que les piments. Certains serpents regardaient la scène attentivement comme s'ils étaient étonnés de le voir dans un tel état. Cela devait certainement être le cas. On ne tombe généralement pas amoureux de quelqu'un dès qu'il sourit. C'était une première. Mais le dire ? Autant creuser un trou et rester dedans que de le dire. Et Cassiel pourrait le prendre mal. Surtout s'il était hétéro... Et si au contraire, il est bi ? On va dire que le problème sera toujours aussi compliqué. Mais il devait certainement avoir remarqué sa gêne plus que flagrante quand il s'est approché. Ah, ce qu'il aimerait être invisible, plutôt que de rougir comme une fraise bien mûre.

« Eum... Je... euh... » commença t-il.

Emily, agacée qu'il ne fasse rien, avait ramené une fleur qu'elle lâcha aux pieds de Cassiel. Elle le regarda longuement avant de retourner dans son coin pour les observer. Il ne savait plus où se mette maintenant. Il redoutait la réaction de Cassiel. Et puis, surtout... Une fleur... Une pensée rose. Seigneur dieu... Il fixait les pieds du jeune homme, le coeur battant.

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A nice morning to fall in love

« Ça prend une minute pour remarquer quelqu'un, une heure pour l'apprécier, une journée pour l'aimer, mais une vie pour l'oublier. » Anonyme
Cassiel & Jonathan
« Eum... Je... euh...  » avait-il fait.

Et Emily sans plus de manière que cela, déposa une pensée rose au pied de Cassiel. Jamais il n'aurait cru qu'il aurait autant voulu se cacher dans un coin sombre de toute sa vie. Mais étrangement, Cassiel se rapproche et met la fleur dans ses cheveux, et il semble que lui aussi est un peu gêné. Son teint n'est plus au gris, mais un peu rouge. Eh bien, il faut croire que tous les deux sont dans le même cas... Cassiel est juste à côté de lui, et il ne sait absolument pas quoi faire, entre parler (et échouer lamentablement une fois de plus) où se taire et attendre que lui, parle. Le jeune homme s'allonge dans l'herbe, pendant que le ciel semble ne pas vouloir montrer plus de rayons lumineux et se couvre de nouveau de nuages.

« C'est bien, ici. J'étais jamais venu. » dit-il.

« ... Oui... » lui répondit-il.

Un simple oui, presque inaudible, car s'il disait plus, il bégayerait encore, comme toujours. Mais au moins, il profite de la présence de Cassiel juste à côté de lui, dans l'herbe, pendant que le silence rend le moment agréable mais si restreint. Mais on dit toujours que les mots ne sont rien à côté des gestes. Oscar en profite pour observer le jeune homme de plus près, sans pour autant quitter le cou de Jonathan. Les autres sont en train de se rassembler dans un coin pour repartir vers le bungalow, vu qu'il n'y a plus de soleil et qu'il n'y en aura plus avant quelque temps.

« Ça fait longtemps que tu es ici ? Tu es en quelle année ? Tu loges où, je ne t'ai jamais vu dans les dortoirs... ? Tu travailles ? La couleur de tes cheveux, c'est naturel ? » dit-il précipitamment.

Une véritable avalanche de questions se déversa de la bouche de Cassiel, et il se demanda à quand remontait la dernière fois que quelqu'un lui avait posée autant de questions sur lui. Certainement pas depuis un bon bout de temps. Peut-être que madame Reynolds lui en avait posé tout autant bien avant et que cela ne s'était jamais renouvelé. C'est toujours étrange de parler de soi, nous ne pouvons pas vraiment être objectif ou quoi que ce soit. Certains enorgueillissent qu'on leur pose des questions sur eux, d'autres préfèrent opter pour la méfiance, d'autres... Se demandaient comment ils avaient pu en arriver là. Jonathan se contenta de regarder Cassiel à la dérobée en ayant un petit sourire sur les lèvres. Il le trouvait mignon, à réagir comme ça. Enfin, bon, pense qu'un mec est mignon, c'est assez troublant et amusant. Avant qu'il n'ait eu le temps de réfléchir à ce qu'il pourrait répondre, Cassiel lui saisi la main, comme s'il avait eu peur de quelque chose. Il ne put penser au pourquoi du comment, mais ce contact le remplit de joie. Avant de devenir encore plus rouge pivoine qu'il ne l'était déjà. Que faisait-il ici, déjà ? Qu'avait dit Cassiel il y a quelques secondes ? Ce contact lui aurait presque fait oublier qui il était. C'était... magique.

Il aurait presque envie d'embrasser Cassiel sur-le-champ, sans se soucier plus que ça du reste. Mais se retint à grand peine, vu que sa main était toujours emprisonnée dans celle de Cassiel. Il décida de regarder ailleurs pour mieux se concentrer sur les questions qu'il lui avait posées et qu'il venait tout juste de se rappeler. Mais par où commencer ? Et que dire ? Bon sang, un vrai casse-tête que voilà.

« ... Eh bien... C... comment dire... Je suis ici depuis... un an, donc... Eum. Je suis en deuxième année... » Dit-il avec peine.

Uiui. L'hésitation, quelle ennemie redoutable avec la timidité. Des fois il aimerait bien être comme tout le monde, sur de lui. Ben nan. Et va-y que je bégaye, et va-y que je rougisse, et va-y que j'hésite. Ragnagna, pire qu'une fille.

« Pour ce qui est... des dortoirs... Je n'y suis pas car, j-je suis dans... Ahem.. un bungalow... Pas très loin... d'ici. » Continua-t-il.

Bon, deux choses de dites, maintenant, encore deux autres. Il croisa un instant le regard de Cassiel avant de détourner les yeux rapidement. Son apparence ne lui faisait pas peur, mais il valait mieux qu'il évite de le regarder trop longtemps avant qu'il n'ait de nouveau envie de l'embrasser. Cupidon était vraiment très vilain de faire ça, mais... Ce n'était pas pour lui déplaire, au contraire. Mais il ne pourrait pas se retenir de faire quelque chose qui pourrait peut-être tout gâcher très longtemps. Il resta un moment à se mordiller les lèvres avant de se souvenir qu'il y avait toujours deux questions sans réponses. Au boulot.

« Sinon... Je.. Je travaille au zoo de la ville... Je m'occupe des... Serpents... Et pour m-mes cheveux, c.. c'est naturel... » Fini-t-il par dire.

Il avait réussi sans trop bafouiller. Il était déjà moins... Intimidé par Cassiel. Même si sa main le démangeait étrangement. Son pouls était plutôt rapide, et il sentait sa main qui se réchauffait à une température plus chaude que son corps ne l'est d'habitude. La chaleur d'un autre être. Depuis combien de temps il n'avait pas connu ça ? Depuis assez longtemps pour que cela lui manque. Pendant tout ce temps, Oscar était resté autour de son cou, comme s'il était une écharpe vivante. Il descendit lentement vers la main que Cassiel avait saisie et décida de tester son nouveau perchoir, le cou de Cassiel. Oscar était vraiment audacieux... Presque trop... Et il prenait surement un malin plaisir à faire cela. Peut-être pour troubler Cassiel ? Ou alors forcer Jonathan à voir les choses en face. Il n'en avait pas vraiment besoin. Il savait dès qu'il avait posé ses yeux sur Cassiel qu'il était tombé amoureux comme pas permis.

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