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Une goutte de sang ( Clos )

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Wilhelm Murnau
Wilhelm Murnau


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MessageSujet: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeSam 31 Aoû - 8:18

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Il allait me le payer. Ce foutu E.T de mon cul. Je croyais que de lui avoir cassé la figure deux fois sur deux lui avait remit les idées en place. Il aurait pu retourner sur sa planète, fonder une famille, devenir plombier... Nous laisser en paix, quoi. Mais non. Monsieur le connard a décidé de s'attaquer à la famille. À Brooke en particulier qui plus est. Il ne tient pas à la vie. C'est la seule explication que je peux lui trouver. Il veut mourir. Voilà. En tout cas, s'il cherchait à me provoquer il a réussi. Je vole donc à toute vitesse. Dès que Brooke a prononcé le nom de mon nemesis, j'ai foncé. Je vais lui régler son compte une bonne fois pour toute. Cette fois, je ne vais pas lui prendre un œil. Je vais le tuer. Et pendant que je me rapproche de son ancien quartier général, je me remémore tout ce que je sais à propos de cet extra-terrestre. La première fois que je l'ai rencontré, il visait l'anéantissement de la terre. Il avait une flotte, était ambassadeur et j'avais dix-sept ans. J'avais eu la peur de ma vie en voyant tout le bordel débarqué. Et pourtant, j'avais pris sur moi et m'était illustrer en tant que leader du groupe. Carnage, sans le vouloir, avait été la cause de la création des légendes. La cause de notre notoriété. Et aussi de mon rôle de chef. J'avais réussi à le vaincre en combat à la loyale. Enfin... si on peut appeler ça comme ça. On était face à face. Il était armé mais pas moi. Il n'empêche que je l'ai mis K.O en plus de le ridiculiser devant la terre entière. Eh oui, je lui ai baissé le froc et ça a été filmé. Presque dix ans plus tard, il était revenu à l'attaque. Cette fois il n'avait plus d'armée. Il avait pourtant recruté des sbires terrestres. Je lui avait une fois de plus réglé son compte. Et encore plus facilement que la première fois. Je m'étais même rapporté un trophée: son œil. Vous savez, je l'ai encore dans un bocal. Ça peut sonner un peu psychopathe aux premiers abords. Mais c'est un trophée de chasse au même titre qu'un chasseur installe les bois d'un orignal à son mur de salon. Cette défaite cuisante m'avait fait croire qu'il allait abandonner la conquête de la terre une bonne fois pour toute. J'avais tord, apparemment.

J'arrive finalement à l'entrée de sa base. Je la connais. Je suis certain qu'il a gardé la même adresse. Ce monstre est tellement égocentrique, il n'aurait pas prit la précaution de déménager. Il n'a pas peur de moi. Même après toutes ses défaites. Il me donne envie de vomir. Plus profondément que lorsqu'il utilise sa foutue pierre Klongienne sur moi. C'est absurde. Je tremble. J'ai l'impression que ça va se finir mal. Très mal. Que ça soit pour lui ou pour moi. Mais croyez-moi, je vais m'assurer que ce soit lui la victime. Je m'apprête à commettre un meurtre. C'est fou. Je croyais qu'on était moins lucide dans une telle situation. Il faut croire que l'homme est un prédateur et que c'est tout naturel pour lui de tuer. C'est dans mon sang. Je vais exploser la bouche d’égout avec un éclair. Ça fait un bruit terrible. Je n'ai pas envie de le prendre par surprise. J'ai envie qu'il sache que j'arrive. Qu'il comprenne ma fureur. Il est allé trop loin. Je descend en flottant. Ça ne pue pas. Ce n'est pas de vrais égouts après tout.

« Carnage ! »

Ma voix résonne. J'ai hurlé. Je rage. Ma voix n'a pas été aussi féroce depuis la guerre sous-marine d'il y a six ans. Je bouillonne. Je continue à flotter. Le visage de Brooke m'apparaît clairement. La terreur dans son regard. Je l'imagine entre les mains de Carnage. J'entends le craquement des os. Ma haine déborde de mon être, je respire plus fort. J'ai l'impression d'être un animal. Un espèce de fauve prêt à déchiqueter n'importe qui se trouvant sur son passage. Je vais simplement m'assurer que ce n'importe qui soit mon ennemi juré. Mon salopard de Lex Luthor à mon Superman. Je me fait vraiment chier à faire des références de ce genre aujourd'hui. Ce jour où je passe de héros à assassin. Je grogne. Carrément.

« Carnage ! Sors de ton trou sale fils de pute ! »

Je fonce vers l'endroit qui lui sert de chambre. Il est là. Je me projette sur lui et lui donne un bon coup de poing en plein sur son œil borgne. J'ai envie de m'y mettre la main et de m'en servir comme poignée pour le fracasser contre un mur. Je continue de le frapper. J'ai perdu ma lucidité. Je vois rouge.


Dernière édition par Wilhelm Murnau le Mer 11 Sep - 5:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeLun 2 Sep - 3:17

Carnage était tranquillement installé sur une chaise. En face de lui, à l’autre bout d’une table neutre et blanche, un homme a la tempe posée sur le bois du pupitre. Son crâne est rasé. Sa tête, tournée de telle façon à ce que son regard soit dirigé vers un mur à l’allure décrépie, l’empêche de voir celui qui l’a enlevé. Son être entier dégouline de sueur. Sa joue droite est plaquée sur la surface de l’établi. Ses mains liées posées entre ses cuisses. Il n’esquisse pas le moindre geste, immobilisé par la terreur et une inquiétante camisole blanche. De l’autre côté de son visage, une étrange tige de métal dépasse…

-J’imagine que tu dois te demander ce que tu fais là.

Un misérable lustre tremblant projette sans concession une hideuse lumière blanchâtre qui irradie les rétines du prisonnier. De sa bouche close tentent de sortir quelques gémissement, mais ces-derniers s’étouffent avant même d’avoir pu exister. A force de rester dans cette position, ses articulations commencent à lui faire mal. L’intégralité de son cou est complètement engourdie. Sa tenue le sert, le gratte, et est devenue poisseuse avec la chaleur qui semble être induite d’émanations de fluides corporels. Pourtant, il ne tente absolument rien. Pas parce qu’il ne peut pas, mais surtout parce qu’il ne veut pas.

-Tu pourrais partir si tu le souhaites. Rien ne te retient ici, tu es libre.

S’il n’était pas si désespéré, l’homme rirait sans doute de cette blague. Son geôlier sait parfaitement ce qu’il subira si jamais il essaye de se dégager et de s’enfuir. L’idée de rester condamner ici avec ce type qui se moque de lui le fait pleurer quelques larmes, qui lui piquent les yeux et le démangent atrocement. Son côté plaqué est déjà irrité, à force d’avoir frotté contre le bois. A l’intérieur de sa gorge poisseuse, c’est l’horreur.

-Cela dit… Je pense qu’il vaudrait mieux pour toi que tu restes ici. Avec ce qu’il va se passer à la surface, tu seras plus en sécurité chez moi…

Le criminel quitte son siège et s’apprête à sortir de la pièce. Avant de s’en aller, il adresse un dernier regard à sa proie, puis quitte la salle, un sourire sinistre sur les lèvres. Il n’éteint pas la lumière. Celle-ci se reflète sur l’instrument qui est planté dans la joue de sa victime. Ce même objet qui le cloue à cette table. Une magnifique fourchette en argent.

***

Carnage ricane. Depuis qu’il est persuadé d’avoir assassiné Brooke, tout semble aller comme sur des roulettes. Il réussi absolument tout ce qu’il entreprend. Ses petites affaires, jadis difficile à réguler, s’achèvent toutes brillamment les unes après les autres. Son ambition augmente. L’Ambassadeur est aux anges. Maintenant que l’ensemble de ses machinations entre gangs n’est plus une priorité, le Klong peut se concentrer sur des objectifs beaucoup plus gourmands. Et quels objectifs ! D’abord, il allait mettre la ville à feu et à sang. Ensuite, il s’occuperait de Strider, avec les multitudes de petites intentions qu’il avait soigneusement tricoté pour lui. Ce qu’il avait orchestré allait être un véritable triomphe. Le plan était simple –son intérêt étant vraiment basique-, mais la préparation avait été telle que maintenant Meknes ne pouvait plus s’empêcher de jubiler à chaque fois qu’il y pensait. Les relations qu’il avait réussi à nouer un peu partout autour de lui lui avaient vraiment été d’une grande aide. Il avait d’ailleurs été très étonné de voir jusqu’à quel point les humains pouvaient être coopératifs. Maintenant, il était en mesure de mettre sur pieds ses projets, et cela faisait frémir l’ensemble de ses subordonnés, qui étaient tous excités à l’idée du massacre. 3MAJ avait effectivement fait joujou avec quelques inventions génétiques dont il n’était pas peu fier… Avec tous les films d’horreur et de science fictions humains qu’il avait regardé, il se disait que maintenant, il allait être temps de donner un peu de consistance réelle à tout cela. Et ses pas le guidèrent tous seuls vers sa chambre des secrets.

Carnage contempla un instant ses œuvres. Son sceptre, désormais amélioré, qui comportait maintenant une élégante mais mortelle lame secrète disséminée au sein du haut du manche. Son bracelet à chaîne, rattachée à l’objet, qui était là pour éviter qu’à nouveau, on puisse retourner son arme contre lui. Sa première lame vorpale qu’il avait réussi à se procurer, trésor de crime et de patience, presque aussi efficace qu’une véritable arme Klong. Et enfin, le summum, l’ultime intérêt d’avoir fabriqué cette petite armurerie personnelle : son armure. Cela avait été un travail de titan pour pouvoir la récupérer. Réduite en morceau par quelques combats de trop (ou plutôt par L’ennemi de trop…), réussir à la reconstruire dans son matériel d’origine avait été une opération délicate à mener et particulièrement exécrable à effectuer. Heureusement que pour un génie extraplanétaire tel que lui, la fin justifiait les moyens. Car maintenant, il pouvait de nouveau afficher sa supériorité suprême d’Ambassadeur. Restait juste à trouver l’occasion pour exhiber tout cela…

Meknes retint un ricanement sordide. Il avait regardé les journaux. Damage Greem était mort, et de mystérieux œufs avaient été retrouvés sur la scène du meurtre. L’assassinat en lui-même n’était pas vraiment une raison de se réjouir (Carnage s’en moquait un peu), mais le fait de savoir que ces petites billes de vie -dont il n’en connaissait que trop bien le fonctionnement- étaient désormais répandue dans la surface de la ville, et que la plupart se trouvaient notamment dans des laboratoires et des hôpitaux, manqua de lui faire ressentir un orgasme de cruauté. Peu importe qui avait été le commanditaire de l’attaque, ni même comment ce-dernier avait réussi à dérober ces germes. Ce qui comptait, c’est qu’ils aient été répandus. Cela provenait sûrement d’une initiative de la part d’un service qui travaillait pour 3MAJ et qui avait eu vent de ce qu’il cherchait à faire. Car en réalité, ces œufs étaient…

Un bruit soudain stoppa net toute pensée dans l’esprit de Carnage. Quelqu’un tentait d’entrer par la force au sein de son repaire. Que cela pouvait-il donc être ? Un insensé ? Un inconscient ? L’armée ? Si jamais il y avait un traître dans les rangs de Carnage, la vie de ce-dernier risquait de vraiment très mal se terminer ! Mais l’extraterrestre ne chercha pas plus loin dans les hypothèses fallacieuses quand il sentit le puissant mysticisme qui se dégageait de la personne qui approchait, en plus de reconnaître sa voix à travers ses insultes. Strider. Il était là. Mais comment avait-il pu… ? Un coup terrible l’empêcha de continuer à chercher d’y voir clair. Il venait d’être frappé en plein visage. Malgré sa robustesse, sa taille imposante et sa grande endurance, Meknes laissa faire ses pieds qui ne tentèrent pas de résister à l’impact, et lâchèrent immédiatement prise avec le sol, autant sous l’effet de la surprise que de la douleur. L’alien décolla dans une gerbe de sang. Avant même que son corps ne se fracasse dans un bruit assourdissant contre l’un des murs de la pièce, sa peau frappée était déjà tuméfiée. Il eut un rictus comblé. Cela lui avait manqué, de sentir que parfois, il n’était pas le meilleur, et de réaliser encore une fois que l’on pouvait être au même niveau que lui. Des mois qu’il n’avait pas rencontré de véritable adversaire, ni même pu ressentir clairement les effets des coups sur son écorce de guerrier. Au fond, prendre ce direct en pleine figure lui avait fait du bien. Mais quand il se réceptionna enfin et qu’il ressentit clairement sa gorge s’empourprer de ce sang au goût métallique qui coulait au fond de lui, 3MAJ n’était plus qu’un amas de vengeance. Et Strider, une montagne de colère.

-STRIDER ! Rugit l’ex-envahisseur dans un rugissement bestial.

Toutefois, aussi viril que fut ce cri, Carnage ne pu pas profiter de ses effets bien longtemps. Son ennemi juré reprenait déjà ses assauts. Devenu subitement déchaîné et cruel pour une raison inconnue, il maltraitait son partenaire de malheur avec la volonté d’un malade mental. Mais que diable lui était-il donc arrivé avant qu’il ne vienne ici ? Après un instant de réflexion, l’extraterrestre tiqua : bien sûr… La nouvelle du décès de Brooke… Et dans un sursaut d’évidence, il avait fallu qu’on pense que c’était lui le responsable. En même temps, les personnes capables d’éliminer ces abrutis, ces « Légendes », devaient pouvoir se compter sur les doigts de la main, tellement le potentiel de destruction humaine était minable ! Ah, décidément, ces terriens… Carnage aurait peut-être continué longtemps son petit jeu solitaire et mental, s’il n’était pas présentement en train de se faire violemment tabasser. Décidant de renverser la situation et de calmer les ardeurs impulsives de son opposant, il profita de l’aveuglement de Strider et de sa proximité avec lui pour le saisir au niveau du ventre, et usa ensuite de sa force herculéenne pour le repousser avec entrain, enfonçant le corps du héros dans le plafond.

-RAAAAAAH !

Il lui avait été impossible de réfréner ce hurlement. Lorsqu’il était en présence de Wilhelm, Meknes devenait un tout autre personnage. A moins que ce ne soit en réalité l’inverse, et que le Klong ne révèle que l’intégralité de sa nature qu’en présence de combattants de taille. En tout cas, dans ces affrontements là, 3MAJ ne lésinait pas pour faire preuve de toute l’étendue de son potentiel. Ne craignant pas grand-chose pour l’avenir de sa base secrète, qu’il pouvait aisément remplacer par une autre planque ailleurs, il ne retint pas ses coups. Seul le fait de garder Strider à distance de son armurerie l’importait : il n’avait certainement pas envie de se faire avoir de la même façon que la dernière fois ! Car cette fois, et même s’il avait été interrompu sans prévenir, Carnage avait sans le vouloir déjà bien préparé le terrain. Il traîna le corps du leader sur quelques mètres, avant de la projeter à son tour contre un coin de la salle. Mais déjà, l’icône de la société lui rentrait de nouveau dedans, avec une fureur devenue bestiale. Partout, les cris, les coups, le sang et les exclamations fusaient. Ce duel, s’il n’y avait personne pour l’admirer, était titanesque. Chacun redoublait de puissance et d’astuce pour faire mordre la poussière à l’autre. Seulement, l’environnement ne jouant pas en sa faveur, Wilhelm ne pouvait pas vraiment prendre le temps d’invoquer un éclair, lequel nécessitait un ciel pour pouvoir s’abattre en toute sécurité. Quoique, l’atmokinésiste semblait assez déterminé pour exploser complètement les souterrains, avec ou sans l’aide de l’éther.

Carnage pensa du coup à ses pouvoirs à lui. L’un était la pierre –hors de portée, hélas-, et l’autre, était son éclair. Pas une attaque de foudre, non, un éclair psychotique. Cette petite botte secrète qui lui avait permis d’immobiliser puis d’éliminer Brooke aussi sûrement que de s’assurer le viol de Roxane en toute sérénité. Strider y serait sans doute résistant, mais cela ne coûtait rien d’essayer… Après avoir encaissé un énième assaut, il bloqua la position pour trouver l’énergie de se concentrer, et dans une sorte de déclic mental, un arc rouge crépitant courra sur son corps pour venir frapper celui de Wilhelm de plein fouet. Ce-dernier eut un cri étouffé. Touché. Alors qu’un calme inhabituel venait remplacer le précédent chaos du combat, le rire sonore et épouvantable de Meknes s’empara de la pièce.

-MAHAHAHAHAHAHAHAHA !

Saisi d’incompréhension, Strider ne lâchait néanmoins pas son ennemi du regard, ses yeux lui projetant à la figure des flammes pires que l’enfer. Au fond de lui, il devait bouillir d’une colère sans limite. 3MAJ se serait d’ailleurs bien amusé à le narguer, si seulement il ne craignait pas que le soudain avantage qu’il venait de prendre ne s’estompe aussi vite qu’il était venu, la Légende pouvant à tout moment se retourner contre lui ou bien trouver un moyen de contourner son immobilité. En deux pas, le Klong revint à son armurerie, le visage crispé par l’ampleur de l’effort qu’il déployait pour pouvoir maintenir Strider au sol et surtout dépourvu de moyens. Il prit une petite boîte, située à côté de son Sceptre, qui luisait constamment d’une étrange lueur verdâtre. Un sourire indéchiffrable aux lèvres, Carnage revint auprès de son Némésis, et s’accroupit pour mettre son visage à sa hauteur.

-Tu sais… Pendant tout ce temps où l’on ne s’est pas vu… J’ai bricolé beaucoup de choses, et fait beaucoup de recherches… Et tout ça, rien que pour toi, tu vois… Alors, je me suis dit : « Si ma pierre de jadis parvient à neutraliser sans problème un humain, même doté de ‘’super-pouvoir’’, et que ses effets dépendent de ma volonté, alors, que se passerait-il si cedit humain avalait une quantité suffisante de mon rocher en poudre, pour… perdre la raison ? »

Joignant le geste à la parole, il ferma d’une main le nez de Strider pour le forcer à ouvrir la bouche, mais, méfiant quand à sa manipulation de l’air, n’attendit pas bien longtemps pour lui faire ingérer de force les minuscules cristaux verts issus de son joyaux, qui glissèrent péniblement le long de son palais pour venir descendre jusqu’au fond de sa gorge.

-Tu vas devenir mon jouet… Un instrument que je manipulerais selon mes moindres désirs… Peut-être seras-tu conscient durant ce temps là. Peut-être pas. En tout cas, ce qui sera sûr, c’est que tu te déchaîneras, mais pas sur moi…

Il rapprocha encore son visage du sien et leva les yeux au ciel pour désigner le monde en haut.

-Sur eux.

Il ne récolta pour seule réponse qu’un immonde crachat sur la joue.

-Ah ! Chacal, tu ne saisis pas la chance que tu as ! S’écria Carnage, qui en dépit de son attitude meurtrie et boitillante, semblait n’avoir rien perdu de sa superbe. Je t’offre une occasion inoubliable de me prouver ta reconnaissance envers ces saletés de gros porcs ! Tu sais, ils t’exploitent, ils profitent de toi. Ils t’aiment parce que tu sers à quelque chose, mais au moindre échec… couic ! Ces hommes sont des ingrats, de véritables bubons de peste.

Il se releva, et cessa de maintenir son emprise. Son ennemi de toujours s’étouffait déjà dans un gargouillement assez repoussant, preuve que les bribes de la pierre commençaient à faire leurs effets sur lui.

-Au fait, je suppose que tu es au courant, mais, ces œufs là, ces billes qui contiennent des bestioles…

Il replongea son regard dans celui de Strider.

-Elles viennent de moi !

Et l’alien reparti dans un rire impossible. Décidément, il avait bien raison. En ce moment, absolument tout lui souriait. Brooke, Roxane, et maintenant Strider. L’intégralité de son corps souffrait le martyr, mais c’était un bien maigre prix à payer pour pouvoir se procurer les instruments de sa vengeance. Il ne savait pas vraiment comment allait réagir les monstres qu’il avait relâché dans la ville, ni même la façon dont sa poudre agirait sur Wilhelm. Il était au moins certain que cela le contraindrait à l’obéissance. Après, pour ce qui était des effets secondaires, et des retours d’acides, on pouvait dire qu’à ce niveau-là, Carnage n’avait encore rien prévu…


Dernière édition par Meknes 3MAJ le Jeu 5 Sep - 1:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeMar 3 Sep - 4:20

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J'ai un blanc. Ou plutôt... un rouge. Tout ce que j'ai vu ce sont des coups, du sang et Carnage. Je n'ai pas réfléchi. Je n'ai pas eu d'impression particulière. Si ce n'est de la colère et de la douleur. Je crois que j'ai fais une terrible erreur. Car lorsque je retrouve ma lucidité, je suis à terre. Carnage m'a fait un truc, je ne peux plus bouger. Je le regarde, j'essaie de me défaire. Son pouvoir est robuste. Je me démène comme un enragé, je déteste être contraint physiquement. Je déteste vraiment ça. À chaque fois que ça arrive, c'est pour le pire. Carnage parle. Je comprend ce qu'il veut faire. En même temps, il le dit carrément sans laisser place à l'imagination. Je panique. Je me souviens encore de la déshydratation de mon corps à chaque fois que son foutu sceptre est en contact avec mon être. Ça fait mal. Je n'ai aucune envie de mourir comme ça. Je ne veux pas mourir. Me faire vaincre comme ça dans un sous-terrain, seul, ça ne me plaît pas. Je me sens faible. Et con. Surtout con. J'ai reproché à Brooke de ne pas se mettre en danger sans nous avertir et me voilà. Je crois que je me suis pensé au-dessus de tout ça. Je me crois toujours supérieur aux autres légendes. Ça me fait un joli pied aujourd'hui. Le visage de l'alien est tout près du mien. J'en ai la nausée. Je le déteste encore plus que tout à l'heure. Et pourtant, ma rage est plus maîtrisée. Je veux vraiment le voir souffrir. Je veux qu'il crève. Mais je ne peux rien faire. Je réussi à parler. Enfin... à pousser des sons.

« Non...gnn... non. »

Ouais. C'est pas glorieux, hein ?  Mais mes supplications n'ont aucuns effet. Je rage. Carnage me pince le nez, je comprend pas tout de suite. Je ne pense qu'à lui arracher son autre œil et de le lui enfoncer dans le cul. Sans que j'ai le temps de réagir, il me met un truc dans la bouche. C'est sûrement la poudre dont il parlait il y a un moment. S'il croit que ça va m'affecter ! Je suis beaucoup plus fort que ses...Oh mon dieu, j'ai tellement mal. Pitié, je ne peux pas supporter ça. Mon corps. Je vais mourir. Non, non !  Je dois réussir à faire sortir ce truc de moi. Je crache sur Carnage. Je reprends le contrôle de mon corps. Ça me secoue trop le corps. Je veux que ça s'arrête. Pitié. Pourquoi personne ne m'aide ? Où est ce dieu que j'ai prié toute ma vie ? Où sont les gens que je considérais comme mes amis ? Ah oui, je ne les ai pas averti... ou peut-être que oui ? Et ils m'ont laissé y aller seul ! Oui, voilà. Ces salopards. C'est à cause d'eux que je souffre. Ah, j'ai tellement mal. C'est comme si toutes les fibres de mon corps étaient grattés, scalpé, avec du verre. Brooke, Lester, Râ, Johan, Elly, Xia, Roxane, Dieu... Ils vont le regretter. Si je m'en sors. Carnage me dit quelque chose. Lui aussi, j'ai envie de lui arracher le visage. Et je m'étouffe dans ma propre écume. Tellement ignoble. C'est vraiment dégueulasse. Un homme comme moi... Je suis Strider putain de merde. Je suis Stri...non. Je ne suis pas Strider. J'étais vraiment stupide. Je ne dois pas retourner à ce stade d'innocence naïve et conne. Voilà. Con, c'est ce que j'étais. Je suis juste moi, Wilhelm. J'ai plus envie d'être un héros. À quoi ça sert ? Regardez où on me laisse crever comme un chien. Je suis certain que personne ne s'inquiète à mon sujet. Ils me connaissent si mal. Si seulement ça les intéresse. C'était pourtant évident que j'allais foncer chez Carnage dès que Brooke m'aurait avoué son... implication dans sa blessure.

« Für sie ist eine schmerzhafte Pein bestimmt, und sie werden keine Helfer haben.  »

Je ne me rends pas compte que j'ai parlé. Pas tout de suite. Je suis trop occupé à tousser et à me tenir le ventre. Je fini par me relever. Je dois faire quelque chose. Je dois me débarrasser de.... de... de cette chose qui me fait mal. Mais c'est quoi déjà ? Est-ce que... je ne m'en rappelle plus. J'ai oublié. Comment j'ai pu oublié ? Je hurle de rage. Qu'est-ce qui se passe avec moi putain ? J'ai envie de tout détruire. Je frappe les objets qui se trouve là. Je ne sais plus ce que c'est ou à qui ça appartient. J'en ai rien à faire. De toute manière, j'en ai plus rien à faire de rien. J'ai de moins en moins mal comme tout à l'heure. Mais mon estomac est noué par autre chose. Il y a quelque chose qui cloche mais je ne peux pas mettre le doigt dessus. Alors je frappe. Je frappe sur des trucs métalliques. Ça fait un bruit d'enfer. Quand je me retourne, il y a cet homme. Je m'essuie le menton. J'essuie ma main sur mon pantalon. C'est sale, je sais. Je déteste ne pas être parfaitement idyllique. Je le fixe un moment. J'ai étrangement moins envie de tout foutre en l'air là. Il me fait un peu peur. Je recule. Il y a quelque chose dans ce type qui m'inspire une espèce de surpuissance. Je me sens un peu coupable du bordel que j'ai fais. Peut-être que ça lui appartenait...

« D...Désolé j'ai... Je vais ranger... Désolé. »

Je me secoue. Je bredouille. J'ai pas vraiment envie de ranger. Pourquoi j'ai dis ça ? J'ai envie de m'en aller.

« Non. Non j'ai rien dit. Qu'est-ce qui c'est passé ? C'est vous qui avez fait ça ? Je vais te massacrer ! »

Oups, j'ai hurlé. Il faut que je me calme. Mais je ne suis pas capable de me calmer. Et je ne veux pas me calmer. Je veux tout détruire ! Et sa gueule à lui aussi. Et après je sors d'ici et je retourne voir les légendes. Je les détruit tous eux aussi. Et la Heroe's Sup aussi. Ce sont tous des ingrats ceux là. Ils ont rien fait pour moi. Personne n'a rien fait.

« Désolé, désolé. Où est la sortie ? Laisse moi sortir ! »

Oui, oui. Je regarde à gauche et à droite. Je m'avance. Je titube. Je me regarde dans le reflet d'une vitre. J'ai les cheveux rouge. Mais oui, j'ai toujours eu les cheveux rouges. C'est quoi le problème ? Ah oui, les légendes. C'est eux le problème. J'arrive face à face avec l'autre type. Il fait deux fois ma taille. Je recule encore.

« T'es immense ! Mais ça m'empêcherait pas de te déchiqueter. Haha... Non, non. Bim bam, je te casse la gueule en deux coups. Oui, oui. Désolé. J'ai pas dis ça. Elle est où la sortie ? C'est pas moi qui ai fait ce bordel. C'est... C'est quelqu'un d'autre. Oui. T'as juste un œil, tu ressembles à un pirate. Pardon, c'était déplacé. »
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MessageSujet: Re: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeJeu 5 Sep - 3:04

Carnage était vraiment divisé. Dans l’instant, tout ce qu’il venait de mettre au point grâce à un jeu de circonstances complètement inattendu lui semblait tout à fait génial. S’il se penchait un peu sur ce qui était en train de se passer, et qu’il réalisait pour la cinquième fois de suite (car visiblement, le cerveau de l’extraterrestre ne semblait toujours pas en mesure de retenir correctement l’information), il remarquait qu’une bonne partie de ses désirs machiavéliques avait été comblée en moins de dix minutes. Au fond de lui, tout cela n’avait toujours été qu’un rêve, une chimère inatteignable à laquelle on ne peut qu’espérer l’existence, mais qui, au fond de soi, est parfaitement inutile car jamais réelle et dépourvue de sens. Pourtant, c’était bien un vieux fantasme de Meknes qui s’était exaucé avec cette scène de combat et ce coup de la poudre verte. L’objectif incongru qu’il avait toujours cru annexe venait de devenir le moteur principal de ses futures machinations. Certes, il avait toujours voulu faire du mal à Strider. Il pensait pour cela que le meilleur moyen était de lui faire du mal sur le plan affectif et moral, en s’attaquant à son entourage, en tentant de le ridiculiser, de le mettre en échec, bref, en essayant par tous les moyens de le faire souffrir dans tous les domaines et les sens possibles du terme. Donc, l’idée, celle de le contrôler pour pouvoir ensuite en faire ce qu’il veut, et bien, c’était plus le genre d’occupation auquel il pensait quand il n’avait rien à faire. C’était aussi dérisoire que de se dire que ce serait fun d’intégrer une paire d’ailes bioniques dans le dos de Brooke. Alors, quand (enfin !) 3MAJ intégra pleinement le fait que, là, le héros qui se dodelinait devant lui parce qu’il était en perdre toute volonté et qu’il s’apprêtait à se transformer en un surpuissant mais indiscutable sbire s’appelait Strider, que c’était vraiment son pire ennemi qui se tenait là, et bien son cœur d’éléphant manqua de faire une embardée.

Bon, par contre, cela avait beau fonctionner, l’étape intermédiaire de transformation était loin d’avoir l’air d’être tout à fait achevée. Comme incapable de supporter la déflagration biocellulaire qui s’était emparée du corps de Wilhelm, son métabolisme lui envoyait de sérieuses décharges constantes d’adrénalines et de flux d’émotions aussi efficaces que contradictoires. Aussi, voyant qu’il s’acharnait un peu sur tout et n’importe quoi pour calmer la tension, l’Ambassadeur se dit qu’il serait plus judicieux d’aller voir ailleurs pendant un instant et de revenir quand un silence éloquent lui indiquerait de lui-même que ce qui pour l’instant avait tout l’air d’un abruti s’était calmé. N’ayant que peu de temps devant lui parce que sa victime commençait déjà à battre l’air de frappes confuses en hurlant d’une voix aussi forte qu’inhumaine, il récupéra son sceptre et son épée, choses les plus susceptibles de se faire littéralement exploser par les coups furieux et dévastateurs du Leader des Légendes, et s’en alla dans une des pièces voisines, reposer un peu ses muscles endoloris et tenter de décompresser quelques secondes. Les effets des crèmes et des baumes piochés qu’il s’appliqua sur la peau furent mortellement salutaires. L’alien ne se serait d’ailleurs pas retenu pour lâcher sans malice un irrésistible soupir comblé de satisfaction, si jamais il n’avait crainte qu’on puisse l’entendre ou même le surprendre. Maintenant que Strider rôdait dans les murs, il allait falloir se montrer le plus honnête possible s’il voulait arriver à quelque chose, et c’est donc en toute logique que Carnage s’administra dans sa tête toutes les vertus d’un comportement irascible. Même s’il ne doutait pas des pouvoirs débilitant de son « améthyste », il n’était pas non plus inconscient au point d’oublier qu’il était en train de cohabiter avec son plus grand adversaire. Ce-dernier allait passer un bon bout de temps entre ces murs, ces-mêmes murs qui servaient à abriter le Klong de la menace que représentait l’espèce humaine à ses yeux, aussi la fermeté et la diplomatie allaient certainement être de la partie pour ne pas se compromettre dans une stupide gaffe. En reposant ses onguents à leur place et en fermant le placard de la pharmacie, Carnage s’interrogea sur le bien fondé de ses pensées, puisqu’il lui semblait se mettre en condition comme s’il allait devoir s’occuper d’un enfant. Chose qui était tout à fait absurde, semblait dire le haussement d’épaule qu’il fit avant de revenir sur ses pas.

En ouvrant la porte de la pièce contenant son armurerie, et qui faisait office également du vestibule de son laboratoire, Meknes fronça les sourcils. En entrant, il s’était figé, constatant de son unique œil le bazar monumental qu’était devenue la salle autrefois parfaitement en état cinq minutes plus tôt. La vue de Wilhlem, la pose bestiale et la bave aux lèvres, le fit profondément soupirer. Il ne s’était pas mépris sur son futur rôle : on aurait juré qu’il venait de pénétrer dans la chambre d’un gamin qui venait de tout renverser en faisant un caprice. Les yeux de l’envahisseur passèrent rapidement en revue tout ce qui avait été saccagé. Pas de choses essentielles ni importantes, quelques gadgets un peu embêtant à reconstruire, certes, mais au moins, ses équipements les plus capitaux étaient intactes. Son armure gisait au sol, absolument pas cabossée mais dorénavant marquée comme il faut par des marques de rayures plus ou moins grossières. Carnage jugea bon de la ramasser plus tard, pour éviter d’attirer l’attention de l’autre illuminé dessus. C’était un peu dommage qu’elle fût abîmées avant même d’avoir servit. Toutefois, comme elle avait bien tenu le choc, cela mettait en valeur la réussite de son assemblage qui attestait de cette solidité, et en plus, cela lui donnait l’impression d’avoir déjà connu des champs de bataille, et cet effet guerrier plaisait à l’alien. C’était donc un mal pour un bien… Encore ! Depuis que Strider était entré dans sa planque, Meknes enchaînait les compromis. Ses outils contre son sceptre et sa lame, ses blessures contre Strider, et maintenant… son temps contre une bonne éducation ? 3MAJ espérait secrètement que non, car si jamais les radiations de sa pierre avaient changé Wilhelm au point de le rendre gaga et simplet, il n’allait pas être couché. On ne sait que trop bien les conséquences que peuvent avoir un imbécile qui ne connaît pas sa force…

Etrangement, il eut suffit d’un échange de regard pour que le héros stoppe sa colère. Soudainement immobilisé comme une statue de cire, il fixait Carnage, qui lui-même le fixait, lui, ce qui laissa l’occasion à un blanc net et profond de s’infiltrer le temps d’une seconde, avant que la machine ne se remette en route. L’ambassadeur n’eut plus rien à faire. Wilhelm venait de se lancer tout seul dans un numéro étrange, imbibé d’illogisme et de phrases sans queue ni tête que ça en était vraiment déstabilisant. Ce fut durant ce speech que Meknes craignit le plus pour les toxines abominables qu’il avait pondu durant son petit break dans le couloir d’â côté, à savoir, la façon dont il avait appréhendé le futur maintenant qu’il avait une sérieuse arme de destruction massive sous la main. Si Strider n’était plus capable de quoi que se soit à cause de sa transformation, alors le mieux qui restait à faire serait de l’éliminer. Cela mettait à la trappe beaucoup de suggestions qui auraient été plus que bienvenues, mais 3MAJ ne pouvait pas se permettre de se faire avoir de cette façon. Dans tous les cas de figure, il en sortait victorieux, alors, s’il devait perdre sa chance d’accélérer les choses, tant pis, mais tant mieux quand même. Un Strider de moins restait toujours une bonne chose. Mais la docilité poignante qui avait poussé celui-ci à revenir sur sa décision et à s’excuser soupçonnait tout de même qu’il y avait une lueur d’espoir. De toute manière, Carnage ne risquait pas grand-chose à essayer de voir comment fonctionnait le nouveau Murnau en faisant quelques petites expérimentations. Mais avant toutes choses, il remarqua déjà que son aspect physique avait quelque-peu changé. La plupart des modifications n’avaient été que des changements de couleurs aux résultats plus ou moins esthétiques, mais, il semblait quand même qu’une nette différence opposait le Wilhelm de départ et celui de maintenant. Rien qu’à bien le regarder dans les yeux, ça se voyait que ce n’était plus le même. Toute sa dégaine, toute son attitude avait été altérée. Il était à la fois dans un autre monde, et aussi un peu là. Comme éthéré, mais bien conscient. L’envahisseur ricana.

-Tu ne connais pas la sortie ? C’est normal, tu ne sais même pas où tu es. Et tu voudrais ranger tout ça en plus ? Imbécile. De ça aussi, tu n’en sais rien.

Il se pencha pour arrêter de le regarder de haut et se mit à peu près à son niveau. Il y eut un silence, durant lequel les deux hommes se dévisageaient cruellement. Strider semblait retenir une grimace, un coup, une glaire ou quelque chose d’agressant, mais visiblement, il se contint. Tout son regard semblait absorbé par l’unique pupille qu’il avait devant lui.

-Par contre, moi, je sais tout cela, je sais tout… Mais je ne te dirais rien. La sortie est loin. Très loin. Cela dit, si tu me suis, alors tu finiras peut-être par y arriver.

Il avait été impossible pour Carnage de rester immobile en prononçant cette phrase. Déjà, plier les jambes au maximum comme ceci lui faisait encore trop mal. L’émotion du moment avait un peu trop tendance à le faire oublier les assauts qu’il avait subit quelques minutes auparavant. Emporté par la jouissance que lui provoquait une telle scène (soit se moquer de Strider, le traiter comme un larbin et l’humilier ouvertement sans que ce-dernier ne soit capable d’une quelconque représailles), il s’était relevé pour l’écraser de toute sa prestance, et reculer un peu en ouvrant les bras pour considérer Wilhelm comme s’il n’était pas grand-chose. Mais il savait bien qu’une telle gestuelle ne l’amènerait pas à grand-chose, puisqu’il n’y avait personne pour admirer cela. Revenant donc à ses moutons, il se mit alors à cogiter, faisant les cent pas autour de Murnau de façon à lui donner l’impression qu’il était un lampadaire. A un moment, il eut même droit à une remarque peu subtile de la part du héros, mais ses machinations le subjuguant plus que le reste, il ne la nota.

-Il faut vraiment faire quelque chose de toi…

C’était impossible de savoir si Meknes s’était réellement adressé à Strider ou bien s’il avait simplement parlé dans le vide parce que cela l’aidait à se concentrer. Ses réflexions étaient telles, que très vite son parcours se désintéressa de Wilhelm et devint une sorte de circuit en huit qui passait à travers toute la pièce. Le vide immense qui s’étirait maintenant que l’un pensait et que l’autre ne savait pas quoi faire de ses dix doigts était constamment interrompu par quelques bruits de verres brisés, derniers couinements que les objets de 3MAJ poussaient alors qu’ils étaient piétinés avec méprise par celui-ci. A un moment, Murnau se saisit d’un des appareils gisant au sol, et essaya de le faire fonctionner en appuyant maladroitement sur des boutons au hasard, ne parvenant juste qu’à forcer l’engin à gémir un grésillement désarticulé épouvantable. Carnage lui ordonna de cesser immédiatement de faire le mariole d’une injonction, et son nouveau serviteur lui obéit, jetant négligemment l’invention agonisante contre un mur, mais avec une force telle que la machine s’explosa en mille morceaux. A la vue de ce qu’il venait de faire, l’Ambassadeur repartit encore plus fermement dans ses introspections.

Il lui fallait cette force. Il fallait qu’il en fasse quelque chose, qu’il l’a prenne, qu’il la dompte. Strider n’était plus capable de s’en prendre à lui, mais peut-être pouvait-il toujours nuire en essayant parfois de ne pas lui obéir… Carnage retint une grimace. Si seulement il pouvait être en mesure de connaître exactement toutes les possibilités dont il pouvait jouir maintenant ! Cela lui aurait évité de se tuer dans ses spéculations, toujours à la recherche de la moindre chose qui était susceptible de tourner mal si jamais il tentait le diable avec Wilhelm. Face au gouffre béant que son crâne lui trouva pour seule réponse à ses questions (s’il voyait Brooke, Roxane, ou un proche, comment réagirait-il ? était-il possible de le forcer à tuer des innocents de sang-froid ? comment allait-il gérer la présence de Strider ici au quotidien ? est-ce-que celui-ci ne pouvait-il pas faire preuve de mauvaise foi ? est-ce-que…), le Klong ne vit comme seule solution que de tenter l’expérience. Cependant, il n’allait pas commencer par le plus difficile et allait essayer de voir petit-à-petit jusqu’où son emprise sur le héros s’affirmait. Peut-être vaudrait-il lui ajouter une dose de poudre supplémentaire, qui sait… L’extraterrestre pesta intérieurement. Comme c’était embêtant de douter et de craindre chaque directive ! L’idée de foutre toutes ses prédictions en l’air à cause d’un mot de travers ou d’une mauvaise réaction de trop le mettait dans tous ses états : on avait rarement vu plus débile, comme fin tragique à une tentative de vengeance.

-Ha !

Il eut un moment de lucidité.

-Suis-moi…

Carnage conduisit Strider jusque dans la chambre dépourvue de meuble et horriblement éclairée dans laquelle reposait le condamné civil qu’il torturait en ce moment pour se faire plaisir et se passer les nerfs. Avançant lentement pour ne pas que l’autre glandu se perde et également pour l’avoir bien à l’œil, il le fit entrer le premier puis passa à son tour après avoir soigneusement refermé la porte derrière-lui. En trois foulées gigantesques, il se plaça de l’autre côté de la table, dans le dos de l’homme à la fourchette plantée dans la joue. Après lui avoir bien laissé le temps d’assimiler la situation, Meknes perfora Wilhelm du regard, et le lui donna en mille :

-Tue-le.
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Wilhelm Murnau
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MessageSujet: Re: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeVen 6 Sep - 6:29

Je comprend rien et j’enrage. Cet endroit ressemble à un laboratoire. Mais le pirate ne ressemble pas à un médecin. Ou à un scientifique. Justement, il se penche vers moi. Je recule encore. Il me fait vraiment un drôle d'effet celui-là. Mais je ne peux pas aller bien loin parce qu'il commence à parler. Et je ne peux pas m'empêcher de l'écouter. Je me sens obligé à lui. Comme si chaque parole qu'il prononçait était vraie, sacrée. Et pourtant, j'aurais envie de le frapper. Fort. Vraiment fort. Lui faire éclater la tête. Je le respecte... d'une manière... mais je le hais aussi. Ça me donne mal au crâne ces sentiments contradictoires. Lorsqu'il me traite d'imbécile, j'ai un spasme nerveux. Je n'aime pas me faire traiter comme ça...Même par lui. Personne n'a le droit. Je suis... Je suis... Je suis moi quoi. Il me dit ensuite qu'il faut que je le suive. Oui mais... il reste au même endroit. Comment je suis sensé le suivre ? Lorsqu'il commence à faire les cent pas, j'ai l'intention de copier ses mouvements mais quelque chose me dit qu'il ne veut pas que je le suive là tout de suite. Je reste immobile. C'est long. Je suis incapable de rester immobile. Je commence à me balancer sur mes talons. Il y a un truc près de moi, je le ramasse. J’appuie sur les boutons. Ça ne fonctionne pas. Je déteste ce truc. Le pirate m'ordonne de le lâcher. Je grogne. J'ai pas envie. Alors pour lui montrer que je suis pas un chien à qui on peut donner des ordres comme ça, je balance l'engin contre le mur. Boom. Puis je croise les bras. Ça va être une très longue journée, je le sens. Ça m'a quand même fait du bien de détruire la petite machine qui gazouillait. Mais j'ai encore besoin de frapper sur quelque chose. Tous mes muscles sont tendus. Je ne sais pas si un jour je serais rassasié de violence. Sûrement pas. Ça me ronge de l'intérieur. J'en ai mal. Quand je frappe, ça s'atténue mais la douleur revient vite au galop. J'ai l'impression que ça fait des heures que j'attends ici. J'ouvre la bouche pour questionner le pirate mais il va plus vite que moi. Alors je ferme ma mâchoire et je le fusille du regard. Il veut que je le suive ? Parfait. J'avance en donnant des coups de pieds à tous les objets qui se trouvent sur mon chemin. Tous se brise. Je suis trop fort. Je souris.

On arrive dans une pièce toute blanche. J'ai mal aux yeux. Un homme est assis à une table. Il a un drôle de truc en métal de planter dans la joue. Je me demande pourquoi il a fait ça ? Les gens ont de drôles de passe-temps. Ou peut-être que c'est son métier. En tout cas, il a l'air d'aimé ça parce qu'il me regarde et fait une grimace qui ressemble à un sourire. Ses yeux sont pleins d'étoiles, il gigote. Je l'observe et lui envoie la main. Il a l'air sympa. L'homme qui me fait peur parle. Il m'ordonne un truc. Je n'ai pas bien compris je crois.

« Hein ? Qu'est-ce que tu...vous...tu...vous avez dit ? »

Il répète. Je siffle. Oh. Il rigole pas celui-là. Le tuer ? Comment je fais pour tuer ? Je sais comment tabasser. Mais tuer ? Jamais fait. Je tourne autour du sieur à la fourchette. Je jette un regard intrigué au pirate. Il est de glace, il me juge. Je rougis. Je sais pas pourquoi. Et ça me tombe sur les nerfs. J'ai comme une réticence à toucher à ce pauvre homme. Pauvre... Pourquoi pauvre ? Il avait pourtant l'air d'apprécier le fait d'avoir une fourchette plantée dans la joue. C'est vrai. Alors pourquoi je le plaindrais ? Je le dévisage. Il n'a plus de sourire. Il a les yeux pleins d'eau. Il gémit. Je déteste les bipolaires. Ceux qui changent d'émotion comme ça, sans avertissement. Bon, je vais le tuer alors. De toute manière, si je ne le tue pas, le pirate ne sera pas content. Et qui sait ce qu'il pourrait me faire... Je ne suis pas certain que je vais aimer tuer mais il faut bien que j'essaie avant de me faire une idée. Je commence par empoigné la fourchette et je la retire d'un coup sec. Ça fait un bruit gluant et franchement dégueulasse. Une méchante odeur me parvient aux narines. Ça me fait penser à de la viande pourrie mélangée à une odeur de moisissure. Je recule. Il est vraiment ignoble ce type. Il ne se lave pas ? Quoique ça doit être ardu de déplacer ce pupitre jusqu'à une douche. Je fais la grimace. Il tombe par terre en gazouillant. Comme la putain de machine de tout à l'heure.

Comme la putain de machine.

Je vois rouge. Je lui saute sur le crâne. Cinq fois. Ça prend cinq sauts pour qu'il arrête de hurler comme un veau et que son cerveau coule en bouillie de son crâne ouvert. Mais j'en ai pas fini. Parce que ce salopard m'a franchement calmé. Le tuer m'a fait un bien fou. Je me sens calme pour la première fois de ma vie. Enfin... que je me rappelle. Donc de la dernière heure. Je reprends la fourchette. Elle brille. Elle me fait chier. Je l'enfonce dans la face de cet homme. Je ne compte plus les coups. J'ai chaud, je transpire. Je lui plante dans l’œil. C'est rouge et noir, une vraie beauté. Je lui plante dans le corps. Je laisse la fourchette dans son cou et m'acharne sur son corps. À un moment, le pirate me dit d'arrêter. J'arrête mais je lui donne un dernier coup de pied. J'ai du sang sur mon costume bleu. Je me tourne vers mon... mon... mon quoi ? Je dois avoir des réponses.

« Qui êtes vous ? Et moi, je suis qui ? »

Je tombe à genoux. Je tremble. Je n'ai plus du tout envie de rire. Mais je ne suis pas triste. Je suis juste... troublé. Je ne comprend rien.
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Meknes 3MAJ
Meknes 3MAJ


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MessageSujet: Re: Une goutte de sang ( Clos ) Une goutte de sang ( Clos ) Icon_minitimeMer 11 Sep - 4:52

Carnage eut du mal à retenir une grimace immonde. Wilhelm lui avait obéit au-delà de toutes espérances. Il médita longuement, alors que Strider massacrait sa victime, sur la quantité de siècles qu’il comptait investir pour retenir dans sa mémoire une scène pareille aussi longtemps que possible. Murnau. Le héros. La légende qui vole. Son ennemi juré. Murnau ! Lui ! Le servir ! Murnau ! Lui ! Lui obéir ! Inespéré ! Mais au fond, pas si incroyable que ça : Meknes avait depuis longtemps commencé ses études scientifiques pour chercher à comprendre le pourquoi du comment à propos du fonctionnement de sa pierre, et ce n’était que justice que de constater qu’elle marchait selon ses attentes. Mais quand même, c’était grisant : mettre son plus terrible adversaire à ses pieds en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, et sans même l’avoir prévu, avait quelque chose de purement orgasmique. C’est pourquoi 3MAJ mit un temps exagérément long à arrêter Strider, tant il désirait savourer chaque seconde où celui-ci avait accepté décemment de lui servir de bras armé. Il se refit le moment dans sa tête. « Tue-le. » Hmm… Cependant, si Wilhelm lui obéissait restait à voir jusque dans quelle mesure il s’exécutait. Et Carnage qui craignait qu’il fasse les choses à moitié ! C’était impressionnant. Strider semblait totalement ignorer la moindre notion de retenue. Cette violence terrible dont il faisait preuve avait même réussie à surprendre ne serait-ce qu’un peu le colosse galactique qui l’épiait durant sa démonstration de force. Lui qui pensait qu’il avait toujours eu à faire avec un faible, il pensa que le moment était bienvenu pour remettre la considération qu’il avait pour lui. Au fond, c’était peut-être à cause de la surcharge constante de haine qu’il éprouvait envers le héros que le Klong n’avait jamais pu faire l’inventaire de ses étonnantes capacités. Ou alors, c’était parce qu’il les voyait trop, et que c’était la cause même de ce qui le tenait en échec. Mais maintenant, quelle importance ? Toutes ces surpuissantes facultés étaient à lui, à lui ! Quelle délicieuse ivresse que le pouvoir…

Quand Strider tombe à genoux, l’écart de stature se creuse tellement que Carnage à l’impression d’écraser l’humain par la seule force de sa présence. C’est agréable. Tous ces petits détails qui ne se remarquent pas d’un point de vue normal, mais qui, depuis l’unique œil meurtri de l’Ambassadeur, veulent absolument tout dire. Sauf que quand vient le moment fatidique de la question, là, l’alien ne sait pas trop quoi dire… Son esprit s’emballe. Il faut la jouer fine ! Se montrer rusé pour ne pas que l’avantage inattendu qu’il possède ne s’en aille. Un sourire sinistre fend les lèvres du monstre. Carnage retient un rictus. Il sait. Il a trouvé l’astuce. Aussi, il se baisse vers son interlocuteur, dévore de son reste de regard sa mine désemparée, puis, au comble de l’hilarité, il lui susurre gravement :

-Tu t’appelles Wilh. Tu es une puissance voisine à la mienne, que les humains convoitent. Tu as été leur jouet, leur objet qu’ils exploitaient sans retenue jusqu’à ce qu’un combat contre moi te fasse perdre connaissance. Ils voulaient que tu me tues parce que moi, je suis libre. J’ai brisé le lien qui te liait à eux. Maintenant, tu n’as plus à leur obéir. Mais comme les hommes ont peur de ce qui est plus fort qu’eux, ils vont te traquer, te pourchasser pour t’enfermer et te tuer. Je t’ai amené ici, j’ai fait ça pour que tu retrouves la raison. Par contre, il va falloir combattre, si tu veux pouvoir passer le reste de ta vie en paix. Moi aussi ils me cherchent. Parce que je suis comme toi, je n’ai aucun compte à leur rendre, et c’est ce qui leur fait peur. Comme ils n’auront aucune pitié à nous pourchasser, il va falloir faire cause commune afin de s’en débarrasser. C’est très important si on veut pouvoir s’en sortir, d’accord ?


Il se releva d’un geste silencieux et fluide, réalisant avec peine ce qu’il était en train de faire, à savoir parler poliment et calmement à Strider. Comme quoi, l’intérêt des circonstances peut amener à tout.

-Suis-moi, je vais t’indiquer la sortie…

Et il se dirigea de son pas cosmique vers l’escalier qui menait à l’entrée de son repaire. Il n’eut pas à ouvrir la porte, puisque cette-dernière était déjà grande ouverte, les gonds défoncés par l’intervention surprise de Wilhelm il y avait de cela bientôt une heure déjà. Le calme étonnant et la diplomatie qui l’animaient étaient aussi volontaires qu’incontrôlés. A croire que tout l’être de 3MAJ s’était donné le mot d’ordre pour paraître le plus rassurant et le plus confiant possible. En même temps, quand on savait ici jusqu’à quel point la fin pouvait justifier les moyens, il n’y avait pas à s’attarder bien longtemps sur le sujet. Meknes espérait juste ne pas faire tout cela pour rien. Pas question de ne retirer absolument aucune gloire de cette comédie ! Alors qu’il se trouvait sur le pallier, l’extraterrestre stoppa sa marche, se limitant juste devant le pas de la porte, autant pour préparer la tirade qui allait suivre que pour entretenir l’amour du suspens auprès de Strider.

-Je vais te présenter un peu le visage de nos ennemis. Je te préviens, ça ne va pas être amusant, ils seront tellement choqués de te revoir qu’ils ne comprendront vraiment rien du tout… On va aller les taquiner un peu, histoire de leur dire qu’on est toujours en vie.

Et c’est ainsi que le légendaire Carnage s’apprêtait à s’en aller en ville semer le chaos, et tout cela en présence du grand Strider. Ce duo promettait d’arracher les étoiles. Pourtant, le Klong restait encore plus d’appréhension. Tout se déroulerait-il comme prévu ? Si c’était le cas, alors c’en était finit du monde tel qu’il le connaissait. La race humaine ne pourrait plus que se plier à ses volontés ! Les quatre Légendes, la police, les uniformes, les hommes politiques, l’armée, rien ne pourrait plus jamais l’arrêter ! Et puis Brooke, sa sœur, sa tendre petite sœur qu’il pensait avoir brisé… Il s’en chargerait bien, d’une façon comme d’une autre ! Avec un coéquipier pareil, 3MAJ ne pouvait plus vraiment craindre les escarmouches qu’il lancerait dehors. Ses sbires, stigmatisés par sa réussite, gagneraient en servitude et en investissement. Des fidèles comprendront et le rejoindront. Son armée grandirait, grandirait… Jusqu’à ce jour, ce terrible jour, ce jour fatidique où enfin, la planète entière allait payer ses méfaits ! Et quand de tout cela, il ne restera plus qu’un tas de cendres, quand l’illustre Carnage écrasera d’un pied distrait des monticules de cadavres, quand tout le monde sera mort, quand plus rien ne sera là pour pouvoir s’opposer à lui, alors, lui, le Klong, ricanera de manière terrible ! Il s’y voyait déjà.


En sortant, il pensa à Roxane. Il tenait sûrement là l’occasion de l’enlever… et de l’épouser.
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