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La force de l'amour. (+18♥)

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Meknes 3MAJ
Meknes 3MAJ


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MessageSujet: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeVen 2 Aoû - 4:24

Carnage marche dans la rue. Cette action est encore plus ironique que sa raison banale. Tout le monde marche, et surtout dans la rue, pour une raison ou pour une autre. C’est le principe même des passages piétons de toutes les grandes villes, et même de tous les trottoirs en général, où une foule continue de pieds martèle sans retenue un pavé plus ou moins sale avec une étonnante régularité, calquée sur les heures de travail. Donc, en soi, rien de bien folichon. Carnage ne fait que marcher. Oui mais. Carnage est Carnage, et c’est bien cela qui rend l’action intrigante. Le voila qui marche dans une ville. Mais comment fait-il ? Et bien il utilise ses pieds, ses jambes, ainsi que tous les ensembles de tendons, de ligaments, de muscles et autres fibres qui composent son corps. Cependant ces détails sont superflus. Ce qui compte, c’est qu’il marche. Dans une cité humaine de la planète Terre, à ciel ouvert, en plein jour, et avec des gens autour. C’est fort, c’est très très fort. Parce que normalement, Carnage ne devrait pas être là. Il devrait être mort, ou porté disparu, ailleurs en tout cas. Le monde n’est pas encore prêt à oublier le petit caprice qu’il s’est permis par le passé, aussi, l’ensemble de la race humaine qui a été mise au courant de ses actes ne pourrait tout simplement pas lui laisser la liberté de marcher dans un milieu urbain comme celui-ci. Mais le temps est un allié précieux de Carnage. Il est la raison même de cette usurpation. Quoi de mieux que des vieux clichés de lui pour réussir à tromper ses adversaires ? Tout ce que l’on a retenu de ce qu’il a fait, c’est qu’il a été très vilain et qu’il venait d’une autre planète. Les gens se moquent du reste. Alors, un grand homme qui marche, dépourvu de l’unique armure avec laquelle on le reconnaissait par le passé, et qui est habillé comme tout le monde, avec un léger lifting facial qui lui permet de se faire oublier, ne choque pas grand monde. Et c’est cela qui est drôle.

Un discret sourire fend les lèvres du monstre. La tenue de cuir et de fourrure qu’il s’est procuré dans l’un de ces magasins fréquenté par ses sbires lui va à merveille. Souple, sportive, intimidante et élégante, elle représente avec une exactitude frappante son état d’esprit du moment : Fier, et sûr de lui. En plus elle est noire. Cela lui fait toujours un pincement au cœur de s’habiller en humain. Il trouve l’ironie de la situation très amusante, quoique, pas plus que le fait de marcher dans la rue. Car c’est surtout cela qui fait tout le sel de sa balade. En effet, quoi de plus distrayant pour un ancien envahisseur que de se promener incognito autour de tous les futurs cadavres qu’il comptait prochainement empiler dans l’un des jardins de sa future et gigantesque demeure ? Probablement d’autres choses plus malsaines encore.  Il était si loin du but et pourtant si proche ! Petit-à-petit, son plan se fomentait, se préparait et s’améliorait de plus en plus avec une sinistre précision, augmentant chaque jour l’excitation sauvage qui grimpait constamment en lui à chaque fois qu’il y pensait. Et en même temps, chacune de ses décisions un peu folles prenait avec l’avancée de ses travaux des risques de plus en plus démesurés. Il lui suffisait de céder à une pulsion, de tendre le bras pour détruire le corps gracile d’un de ces nombreux moutons qu’il comptait exterminer, et toute sa couverture serait fichue en l’air. Le pire aurait été qu’il croise Strider au détour d’un boulevard. L’extraterrestre n’osait imaginer sa réaction si cela venait à se produire. S’il lui fonçait dessus, il se compromettrait dans ses projets, mais s’il s’esquivait, son orgueil ne le supporterait pas… Il chassa ses sombres pensées d’un geste mental distrait. Mieux valait profiter du verre à moitié vide en se dégourdissant les jambes un instant pour savourer sa victoire sur l’adversité.

Car, oui, en dépit de ses constants tourments de destructeur galactique, Carnage était présentement radieux. Il était persuadé d’avoir tué Brooke 3MAJ, sa petite sœur disparue qui avait été corrompue jusqu’à la moelle par la bassesse et la vilenie d’une instruction terrienne. Il aurait bien osé une larme en y repensant si la joie de sa mort ne supplantait pas complètement son amour familial. Il se disait qu’il était toujours préférable d’avoir un bon petit panier remplit plutôt qu’une grosse grappe de fruits pourris. 3MAJ était donc certain d’avoir agit pour le mieux, limitant la casse en réparant une sorte d’honneur, ou du moins de blessure personnelle qu’on lui avait infligé. Libéré d’un énorme poids qui lui pesait sur les épaules (et qui n’avait duré pas plus de dix minutes, le temps qu’il l’apprenne et qu’il agisse…), il cherchait à se changer les idées à travers son petit jeu débile. C’était presque s’il se retenait de crier une phrase du genre « Houhou, je suis là ! Et vous ne me voyez pas-euh ! ». Mais heureusement, un ambassadeur compétent et acharné tel que lui savait faire preuve de retenue. Il contenait donc toute son euphorie dans une expression silencieuse et sarcastique, ainsi qu’au travers d’une démarche sereine et nonchalante. Son regard balayait les alentours, observant avec une attention détachée le spectacle qu’offrait le petit théâtre de la rue. Il faudrait trouver de quoi remplacer la pitié attachante que le dictateur cosmique se mettait de plus en plus à éprouver envers ces êtres inférieurs une fois qu’il n’y aurait plus. Leurs petits soucis, leurs tracas et leurs misères étaient des sources de distractions démesurées. Vraiment, à défaut de mériter de vivre libre, les hommes pouvaient au moins se vanter de faire rire. Un élan de compassion cruelle s’empara de Carnage, quand sa hanche rencontra l’épaule d’un petit garçon.

-Aïe ! Mais regarde où tu marches, connard !

Interrompu dans ses méditations, Meknes baissa la tête pour remarquer l’espèce de voix grave qui venait de l’interpeler. C’était un de ces jeunes, correspondant à la moyenne, un de ces futurs travailleurs préfabriqués qui ne semblait pas plus intéressant à voir qu’à entendre. Ce-dernier ne devait pas avoir l’habitude de ce genre d’incartade dans son quartier, car il dévisageait 3MAJ comme s’il était le dernier des idiots. Ses traits serrés, expression de colère, prenaient vraiment un aspect ridicule quand on pensait à la différence de taille et de mentalité qui opposait les deux hommes, et surtout, quand on remarquait le culot de ce type qui parlait sur un ton diffamant à l’un des plus grands dangers de l’univers. Face aux pupilles presque écarquillés de surprise gourmande que lui adressait Carnage, le « jeune » se permis de lâcher quelques insultes, et tenta même de repousser l’alien d’un mouvement du bras. Bien évidemment, il ne parvint pas à faire grand-chose, à part manquer de se faire mal face à la constitution athlétique de l’extraterrestre, tout en éveillant chez lui une envie irrépressible de l’éliminer. Cette décision qu’il accepta de bon cœur était telle, que Carnage ne put trouver la force de masquer cette fois-ci l’horrible sourire carnassier qui étirait ses lèvres plus que de raison. Posant sa main sur le bas de la nuque de l’enfant, comme pour lui adresser une confession profonde, il lui susurra une phrase aux accents de maxime, incompréhensible tellement elle était psalmodiée, avant de lui retourner une cervicale d’un mouvement habile des doigts. Maintenant le cadavre qui semblait toujours tenir sur ses deux jambes, par la simple force de la poigne de Meknes, son assassin fit quelques pas léger pour adosser son crime contre un mur, histoire de poursuivre sa route comme si de rien n’était, ce qu’il fit.

Il y repenserait à deux fois, avant d’accorder la moindre émotion à ces rebuts minables. Dans un soupir, Carnage se rendit compte qu’au fond, aucun d’eux ne valait la peine d’être sauvés. Une bonne purge, violente et foudroyante comme il le fallait, était la seule solution pour apaiser les mots de l’espace, ou plus exactement, ses maux à lui, ses désirs de vengeances les plus profonds. Meknes pensa qu’il était temps de rentrer, cette petite altercation lui ayant donné des idées pour la mise en place de ses futurs attentats.

C’est alors qu’il l’a vit.


Dernière édition par Meknes 3MAJ le Mer 28 Aoû - 1:20, édité 1 fois
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Roxane Swrank
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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeMar 6 Aoû - 4:15

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Courir. Inspirer, souffler, lever sa jambe droite, préparer la jambe gauche, enchaîner, poser le pieds, reprendre tout. Douleur, les jambes semblent lourdes, les bras pensent gagner du terrain. En réalité ce ne sont que les pieds qui peuvent gagner de la distance. Des perles de sueur commencent à apparaître sur le visage de la demoiselle. Ou plutôt de la dame puisque celle-ci n’était plus si jeune que ça bien qu’elle n’ait pas encore prit réellement de rides. On pouvait remercier le sport qui l’aider grandement à repousser le vieillissement de sa peau.

La douleur physique, elle la connaissait, l’inspiration, l’expiration. Un rythme étrange qu’on imposait quelques fois, inspirer une fois, expirer l’air deux fois, soi-disant pour rester dans la course. Enfin là c’était un simple jogging. Chose exceptionnelle, aujourd’hui la trentenaire avait décidé de venir en courant plutôt qu’en marchant à son établissement. Déjà elle n’arrivait plus à fermer l’œil bien longtemps avec tout ce remue-ménage à la Heroes’sup. Jackson Bennet assassiné par on ne savait qui, les nouvelles mesures à prendre par rapport à cette situation, les élèves tentant de jouer les inspecteurs, d’autres étant effrayés. Il fallait gérer cette crise de panique tout en essayant d’éclaircir le mystère sur la mort de cet élève. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Et comment cet individu avait-il fait pour que personne ne puisse l’entendre ou le voir ? Pour la rouquine c’était une personne de l’établissement, un étranger aurait vite été remarqué.

Pour se changer les idées elle avait décidé de passer sa matinée à la piscine. De toutes les façons elle ne commençait les cours qu’à 14h00 mais terminait à 18h00. Et comme notre femme aux yeux bleus n’aimait pas rester inactive, elle n’avait trouvé que cette option pour l’occuper bien gentiment durant tout ce temps libre. De plus, celle-ci pourrait à la fin de ses longueurs se laver gratuitement, c’était bénéfique pour elle qui aimait faire des économies.

La femme d’1m52 s’arrêta un moment, comme si elle se savait épiée, elle regarda autour d’elle mais ne trouva rien. Elle soupira. Ce devait être avec toute cette histoire, ça devait la rendre parano. Maintenant elle croyait qu’on l’observait, elle, comme ça dans la rue. Elle secoua la tête et recommença à courir jusqu’à l’établissement des super-héros. Elle reprit son chemin en marchant, reprenant doucement sa respiration. Massant ses bras, leur faisant quelques petits exercices en avant puis en arrière.

Les portes de la piscine étaient déjà ouvertes, pourtant personne ne semblait y être. Un sourire apparu sur les lèvres de la femme. Elle pourrait nager seule sans être dérangée par qui que ce soit. Elle entra dans les vestiaires des filles et ouvrit une cabine puis la referma. Elle enleva son sac à dos et l’ouvrit. A ce moment-là elle vi comme une ombre, elle cligna des yeux, et celle-ci avait disparu… Encore une hallucination. Elle continua de se déshabiller pour pouvoir se vêtir de son maillot de bain deux pièces de couleur grise. Elle enfila ses lunettes de natation autour de son cou, roula ses affaires dans son sac, ferma son sac. Elle se regarda pour voir si elle n’avait pas oublié quelque chose, et sentit de nouveau cette impression d’être observée. Désagréable impression quelle avait mais qu’elle balaya d’un revers de main, préférant prendre son sac à dos d’une main, et sa serviette de l’autre.

Elle eut une légère hésitation, lorsque sa main tenait la poignée de la porte de la cabine. Cette étrange impression ne semblait pas avoir disparue. Elle l’ouvrit donc, ferma les yeux, mais rien. Elle tourna sa tête de droite et à gauche. Sa vision n’indiquait aucun autre individu présent. Voilà qu’elle devenait zinzin, c’était bien sa veine. Elle souffla, puis alla aux douches. Une dizaines de douches se présentait à elle, semblant l’appeler à mouiller son corps avant d’aller faire trempette dans le bassin de 25 mètres. Elle posa donc son sac et sa serviette dans un coin, se redirigeant vers les douches, puis appuya sur le bouton. Le liquide qui sortait de la douche était d’une température allant vers les 20 degrés.

Elle ouvrit ses yeux rien qu’un instant et c’est là qu’elle vit cet homme imposant. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise, elle faillit faire un bond en arrière mais elle était déjà dos au mur. Après s’être ressaisi elle s’avança vers le géant, elle qui était déjà petite se sentait comme une enfant face à un adulte. On pouvait la comparer à une coccinelle devant une girafe. La surprise passée, elle se rappela qu’elle était dans le vestiaire des femmes et qu’il n’avait rien à faire ici. De plus, il ne semblait pas être un de ses élèves, elle ne l’avait jamais vu. C’était donc lui qui était là depuis tout ce temps? En tous cas, la jeune femme vêtu du maillot de bain ne voulait pas que celui-ci reste ici.

« - Cher monsieur je ne crois pas que vous ayez le droit de venir ici. Ici ce sont les vestiaires des femmes. De plus, je ne vous ais jamais vu ici comme élève et vous ne semblez pas être un professeur. Alors je vous demanderais gentiment de retourner là d’où vous venez. Dans le cas contraire je devrais utiliser la force pour vous faire sortir et j’en alerterais le directeur. J’espère que vous serez compréhensif et que vous choisirez la bonne solution. »

De ses yeux bleus océan elle semblait défier les yeux noirs de cet homme aux cheveux bruns. Il fallait décidément que l'école prenne des mesures de sécurité, c'était urgent! Malheureusement, Roxane ne savait pas dans quoi elle se fourrait. Si seulement elle le savait …
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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeMar 13 Aoû - 1:47

Carnage ne comprenait pas ce qui était en train de lui arriver. Dès l’instant où il avait aperçu cette femme, tout le reste perdit son sens. Tout. Absolument tout. Ses plans s’envolèrent, ses idées de meurtres disparurent, sa haine mourut sur le coup, ses machinations avec. Seule n’existait plus qu’elle, cette inconnue, cette petite rousse que Meknes ne connaissait pas mais qui pourtant l’envoûtait déjà. Et c’était autre chose qu’une simple attirance, c’était bien plus, bien plus beau que cela. Du moins, du point de vue de 3MAJ, et même s’il ne parvenait pas à mettre de mot là-dessus, il sentait bien qu’il y avait quelque chose. C’était presque magique. Il oublia un instant qui il était, ce qu’il faisait, ce qu’il voulait, pour ne plus se concentrer que sur une seule chose : Elle, elle, et encore elle. Elle n’était vraiment pas très grande. Sa silhouette disparaissait vite dans l’amas désorganisé et informe de la foule. Alors, très vite, l’extraterrestre se mit en tête de la suivre. L’idée était venue toute seule, comme cela. Spontanée. Carnage ne chercha même pas à réfléchir. Il se dit qu’il le voulait et que c’était ce qu’il allait faire. Aussi, il s’y mit tout de suite, en faisant attention, néanmoins, à ne pas se faire remarquer. Les mains dans les poches, il se mit à marcher vers elle d’un pas tranquille. Inutile de se presser. Même si elle faisait son jogging, une seule de ses foulées équivalait à au moins trois pas pour elle. Il n’aurait même pas à trottiner pour la rattraper. Aspirant sa cible du regard, il vivrait un véritable rêve éveillé si seulement quelques badauds imprudents et surtout un peu idiots ne jouaient pas des coudes avec lui alors qu’il progressait. En réalité, Carnage était tellement envoûté qu’il ne faisait plus qu’à moitié attention à son entourage. Heureusement, son instinct de survie (et de chasseur ?) travaillaient de pairs pour lui éviter de misérablement se faire repérer. Instinctivement, il prit un chemin détourné, pour éviter de toucher la populace, mais surtout pour rejoindre plus rapidement sa belle.

Contrairement à toute attente, Meknes fut prit d’une immense anxiété lorsque la bifurcation qu’il emprunta l’empêcha pendant un instant d’observer sa dulcinée. Presque immédiatement, il sentit quelques perles de sueurs rouler sur son front, et son cerveau lui torpillait à coup d’émotion qu’il avait intérêt à se dépêcher s’il ne voulait pas la perdre de vue. Son pas s’accéléra sensiblement, sa respiration s’emballa. Il du faire un effort immense pour dissimuler son trouble. Il ne savait pas ce qui était en train de lui arriver. Il osa même un Dash à travers le mur d’un H.L.M pour gagner du temps. Personne ne l’avait vu, personne ne l’avait remarqué, personne n’était là. La chance était avec lui, il fallait qu’il en profite, qu’il obtienne rapidement ce qu’il désire et qu’il file au plus vite. Pas question de traîner plus que de raison au sein de cet intolérable bourbier qu’était la nature humaine. Alors qu’il l’a traquait, Carnage en vint à se questionner sur la raison qui le poussait à filer cette dame. Elle n’était pas plus transcendante qu’une autre, et n’avait rien de bien particulier. Il n’émanait d’elle aucune aura particulière, aucune puissance insoupçonnée, rien. Rien du tout. C’était peut-être cela qui l’attirait. Quoique non, l’ensemble de la population était dans le même cas de figure. Alors parce qu’elle était rousse ? Non plus. Il se fichait bien de tout cela. Alors quoi ? Quoi donc ? Comment un être qui avait voué son existence entière au chaos et à la destruction pouvait-il s’émouvoir ainsi, devant un ridicule pion sur le jeu des ambitions terriennes ? L’envahisseur ne trouva pas. Toutes ces questions partirent aussi vite qu’elles étaient venues, et ce pour une bonne raison. Ses yeux venaient de nouveau de se poser sur elle.

Radieux, les soucis de Meknes se dissipèrent aussitôt pour n’être plus qu’un mauvais souvenir. Le jeu reprenait, il allait falloir être fin. C’est seulement maintenant qu’il pensa à s’attarder sur l’apparence physique de sa proie. S’il n’avait pas encore pensé à ce qu’il allait lui faire, puisqu’il ne voulait pour le moment que la mater depuis les ombres, comme un plaisir coupable, le désir, s’il ne se manifestait pas, n’était sûrement pas absent de ses pensées. Il s’affirma même quand ses pupilles d’extraterrestre roulèrent sur ce que l’on appelle chez les hommes un joli petit cul. Mais Carnage, en plus d’être pervers dans ses dires comme dans ses actes, était également un poète sinistre et invétéré. Il la reluquait comme une œuvre d’art. Alors sa vision remonta sur le corps de la jeune femme, épousant ses formes en la caressant du regard. Il ne voyait pas vraiment sa poitrine depuis là où il se trouvait, mais elle semblait généreuse. Ou du moins ferme. Il aimait cela. Il continuait de marcher, de suivre avec un sourire satisfait le spectacle que le destin lui offrait, quand il se perdit dans la cascade de cheveux de son inconnue. 3MAJ n’était pas un spécialiste. Il ne faisait pas particulièrement attention au style et à la volupté des humaines. Ses barèmes de notations se voyaient donc être relativement aléatoires. Alors, il ne savait pas s’il exagérait, mais les embruns roux qui flottaient au vent sur la tête de cette femelle lui rappelaient les plus beaux champs d’algues de sa planète (ces-dernières étaient évidemment magnifiques). Il avait envie de se perdre dedans, de les toucher, de les cajoler, plus encore que sa propriétaire peut-être, bien qu’ils perdraient toute leur beauté si jamais il venait à la tuer. Il s’abstint alors de s’imaginer ce genre de scénario et préféra finalement admirer son être tout entier. Ses jambes fines et élancées. Ses petits bras sportifs. Ses mouvements rythmés mais gracieux. Ses habits courts qui moulaient ses formes. Ses petits bruits de respiration, tellement craquant au fur et à mesure qu’il se rapprochait ! Et enfin, le summum. L’inquiétude qui se fit sienne de son visage lorsqu’elle se retourna pour vérifier quelque chose (quoi donc ?). Se sentait-elle suivit ? Si c’était le cas, elle n’avait manifestement pas su voir qui était en train de la traquer… Tant mieux. Une expression carnassière arracha un instant le charisme de Carnage. Elle serait plus que l’objet de ses attentions. Elle serait sienne.

Le trajet s’étendait jusqu’à la Heroe’s Sup. Le champ de toxine qui alimentait la gangrène protectrice de la société. Une horreur architecturale et débilitante, qui vomissait ses injonctions de morale sur tous les passants, par le biais des journaux et de la télévision. Si Meknes ne pouvait à priori qu’hurler de rage en comprenant que celle qu’il suivait appartenait plus ou moins à cet entourage de futurs héros, pour une fois, il n’en fit rien. Au contraire, cela l’excita plus qu’autre chose. Jouer ainsi avec le danger, le risque d’être découvert, augmentait de façon inconsidérée l’intérêt qu’il éprouvait à filer la rousse. Il eut même droit à une petite vengeance sur le monde, lorsqu’il franchit le périmètre de l’université comme si de rien n’était, grâce à son Dash, qui lui donnait vraiment une mobilité inconsidérée. Il continua sa progression. La piscine, les vestiaires, et pas une ombre à l’horizon, excepté la sienne et celle de son inconnue. L’endroit sonnait comme une invitation aux yeux de l’alien. Pas de témoin, pas d’opposant. L’occasion absolue. Il fallait qu’il tente, qu’il l’aborde. Qu’il parle à cette femme. Mais d’abord, il se fit plaisir à la regarder, à la fixer, en poussant un petit soupir comblé lorsqu’il la vit se changer. Elle était tonique et toute en finesse, chose qu’il appréciait tout particulièrement chez une femme. De temps en temps, elle jetait des coups d’œil de gauche à droite, se retournant, comme flairant sa présence, ce qui faisait s’agiter sa poitrine, bien que celle-ci soit maintenue par son charmant maillot gris. C’était quand même le comble qu’un personnage de deux mètres vingt-cinq parvienne à rester aussi longtemps camouflé alors qu’il traquait déjà sa belle depuis un bon moment, cette-dernière n’atteignant même pas ses épaules. Cependant, et il fallait bien s’y attendre, quand il continua jusqu’aux douches, il se fit remarquer.

Au départ, il ne sentit même pas son magnifique regard bleu se poser sur lui. Il se donnait entièrement à l’admiration presque sacrale de son physique, qu’il trouvait à croquer. Elle était si attirante, si désirable sous cette pluie artificielle qui coulait amoureusement le long de sa peau. Si… charmante. A en épargner la race humaine rien que pour la laisser exister. Il avait du mal à croire qu’une telle créature existait, tant elle correspondait en tout point à ce qu’il recherchait chez une femme. Une partie de lui-même s’étonna toutefois, car l’ambassadeur éprouvait ici beaucoup plus d’attachement et de sympathie envers cette jeune rousse dont il ne savait rien que pour toutes les femelles Klongs qu’il avait pu croiser dans sa vie. A croire que ses orientations sexuelles étaient vouées à être extraplanétaires. Oubliant les principes qu’on lui avait jadis enseignés, il se noya dans les pupilles de Roxane, incarnation de l’océan qu’il avait toujours voulu toucher du doigt. Cela lui rappelait en partie Brooke, d’ailleurs, et son sang se mêla à une bile de mélancolie et de nostalgie. Il n’avait jamais ressenti de telles émotions avant. C’était troublant pour lui, mais moins que la scène qui allait suivre. En effet, lorsqu’elle se mit à parler, 3MAJ ne cru pas en ce qu’il entendait. Il n’était pas surprit par sa voix, qui, au contraire, n’avait rien de détestable. Pour tout dire, son attention était entièrement focalisée sur les paroles. Il cru un instant que c’était une blague, et ouvrit de grands yeux tous ronds, ce qui devait le rendre beaucoup plus attendrissant que d’ordinaire. Son visage fermé devint face d’innocence, émerveillé tel un nouveau-né qui découvre quelque chose pour la première fois de sa vie. C’était presque s’il ne lâchait pas un « Beuuuuh ? » d’incompréhension. Mais il fallait le comprendre. Les recommandations alambiquées et polies que lui adressait Roxane était loin de faire partie de ses habitudes. Pour tout dire, il n’avait jamais entendu pareille phrase, et surtout pas adressée ainsi à sa personne. La rouquine ne semblait même pas avoir peur ! C’était déstabilisant.

Pour autant, Carnage n’était aucunement intimidé. Il reprit d’ailleurs tous ses moyens une fois l’étonnement passé. Il fit dévaler devant ses yeux la vison de ce petit corps qu’il voulait posséder tant. En deux pas, il était face à elle, une mine comblée inscrite sur les joues. Sa main vint d’elle-même caresser ses cheveux.

-Vous êtes magnifique…

Meknes manqua un sursaut.

Un être humain. Un simple être humain.

Il venait de la vouvoyer… ?
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Roxane Swrank
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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeSam 17 Aoû - 1:25

Au départ la jeune femme se demandait ce qu'il faisait et attendait maintenant qu'il parte. La situation changea lorsqu'elle vit que ce grand gaillard ne semblait nullement avoir écouté ses paroles. Il restait au même poste, il semblait bien étrange, elle ne comprenait pas le regard qu'il lui lançait. Il s'avança même de la petite femme en effectuant deux pas. C'était pas possible ça! Mais peut-être allait-il s'annoncer comme étant un membre du personnel ou un élève un peu perdu. Après tout, tout le monde pouvait se tromper! Elle se serait d'ailleurs excusée à plate coutume si elle s'était trompée. Néanmoins il ne semblait pas être d'ici. Il avait une tenue de civil tout à fait normale, voir passe-partout. De plus il n'avait rien contredit.

Il la fit sursauter lorsqu'il commença à caresser ses longs cheveux mouillés. A l'instant même, notre professeure de combat eut des sueurs froides. Elle n'avait jamais connu un homme lui caresser les cheveux alors qu'elle ne le connaissait ni d’Ève ni d'Adam. Elle permettait ce geste à sa famille, ses amis ou ses conquêtes d'un soir. Mais à un inconnu, qui ne se présentait même pas à celle-ci, n'ayant rien à faire dans le vestiaire des filles à la piscine de Heroe's sup, ça elle ne pouvait le laisser faire plus longtemps. Si ça se trouvait c'était lui qui l'avait observé, et qui sait s'il n'avait pas observé d'autres jeunes filles. Et ce toucher... On aurait dit qu'il voulait aller plus loin... Cela devenait dangereux. Un homme imposant touchant tendrement la chevelure d'une femme qu'il ne connaissait pas.

Elle prit le poignet de l'homme avec l'une de ses mains, la retirant avec fermeté de sa chevelure. Non, elle ne le laisserait pas faire ça une seconde de plus! Cet inconnu n'avait pas le droit de la toucher, d'aucune façon! D'ailleurs la dernière personne qui s'était permise de la toucher avait touché le jackpot. Une main dans le plâtre. Le pervers n'avait qu'à bien se tenir! Maintenant dès qu'il la croisait, il l'évitait autant que possible, craignant qu'elle ne vienne lui mettre de nouveau la raclée de sa vie!

« -Je crois vous avoir demandé poliment, gentiment de vous en aller du vestiaire il y a à peine une minute, et vous, vous vous permettez de rester. Et en plus de vous permettre un geste que je n'accorderais qu'à des personnes proches et non à un parfait inconnu! Non mais où avez-vous été élevé? On ne caresse pas une fille ou même une femme comme ça vous chante! Non mais vous vous croyez où franchement ? Je ne suis pas vôtre femme ou votre copine! Allez calmer vos pulsions ailleurs si j'y suis!»

La femme pesait ses mots. Ce qu'elle avait plutôt envie de dire c'était d'aller voir ailleurs! Et que s'il avait des envies de ce genre, d'aller se payer voir louer un film X pour son plaisir. Ou même d'aller faire un tour chez les prostituées! Les hommes ne savaient plus se tenir de nos jours! Et ce n'était ni le moment ni l'endroit pour faire ce genre de choses si c'était à ça qu'il pensait! Qu'il aille faire ça ailleurs, elle avait d'autres chats à fouetter!

Puis avec son pieds droit, elle commença à faire une de ses techniques qu'elle avait apprise à Tara lorsqu'elle celle-ci lui avait demandé des cours en plus. Elle leva sa cuisse, la tourna en direction de l’abdomen, puis la poussa jusqu'au ventre du géant. Les hostilités étaient alors marquées par cette action. La rouquine ne souriait pas du tout. Son visage était dur, ferme.

« -Je vous préviens que je peux porter plainte. Vous n'avez aucun droit de rester ici! Si je vous revois ici et que vous tentez de rentrer de nouveau, ou qu'une élève vous surprend, je ne vous ferais pas de cadeaux! J'espère avoir été assez claire? »

Roxane Swrank ne se laissait faire faire par presque personne. Que ce soit par sa taille, son poids, sa carrure, personne ne pouvait l'avoir. Tout sauf cette peur de vomir.Elle prenait toutes ses précautions pour ne pas l'avoir. Elle se couvrait toujours bien, voir trop en hiver, ne prenait pas de produits avariés, se lavait les mains souvent avant, après les repas ou lorsqu'elle avait touché quelque chose dit « sale ». Étrangement, l'homme tombé ne semblait nullement avoir ressentit une quelconque douleur lorsqu'il était tombé. Il semblait même sourire, sourire d'un air sournois, comme s'il se moquait d'elle.

« -Et vous semblez en rire... Vous aggravez largement votre cas cher monsieur... »

C'est vrai que la situation pouvait paraître drôle, se faire pousser par une femme simplement vêtu d'un maillot de bain pouvait se révéler comique. Surtout de voir que l'homme en question pouvait la dominer par sa taille. A croire qu'elle ne craignait pas le danger, comme Simba lorsqu'il fanfaronnait au cimetière des éléphants. Effectivement, elle ne voyait pas pourquoi elle devait être effrayée par un simple habitant aux attentions perverses? Elle avait foi en ses capacités de combat, ça l'avait sorti de bien des situations bien qu'elle en gardait souvent un souvenir comme... Comme un bon gros bleu en pleine face.

C'est lorsqu'elle sembla voir ce sourire qu'elle pensa que cet homme à la taille d'un titan pouvait bien être le meurtrier de Jackson Bennet! Ce pauvre élève avait été assassiné par on ne savait qui! Et cet homme à aux manières bien étranges, sorti d'où ne savait où pouvait bien en être l'assassin. Après tout, comment avait-pu accéder aussi facilement à la Heroe's sup?
Si le brun était bel et bien ce qu'elle croyait être, elle allait le finir en une bouchée. Non, elle ne le tuerait pas, elle n'aimait pas faire ce genre de choses. La femme aux yeux bleus n'était pas assez cruelle pour commettre une crime! C'était impensable pour elle! Néanmoins elle pouvait au moins l'arrêter et le présenter aux membres du personnel pour qu'on puisse l'interroger. Camille Clemenceau, la vice-principale, pourrait voir en lui comme un livre ouvert. Elle pourrait avoir son identité et savoir si celui-ci avait tué cet élève.

« -Pour ma part vous avez été trop loin, je vous ais laissé une chance de vous en sortir. Je vous ais demandé gentiment de vous en aller. Je sais que je me répète mais vous ne semblez pas comprendre ou vous en fichez complètement mais vous n'avez absolument rien à faire ici! Donc nous allons régler cette histoire devant la proviseur et nous assurez que vous ne recommencerez pas à venir errer ces lieux! Et par la suite voir si vous avez un quelquonque lien avec l'élève Jackson Bennet! »

Elle ometta d'ajouter le fait de revoir ou de voir le système de sécurité à caméra au début de l'entrée de l'école. C'est sûr que ça risquait de coûter gros mais si lui arrivait à rentrer avec autant de facilité ici c'est qu'il y avait un gros problème! Bien sûr des tours de gardes étaient instaurés mais ça ne semblait pas suffisant. On ne devait pas pouvoir y entrer comme dans un simple parc!

Et voilà qu'il se mettait à rire le bougre! Qu'avait-il encore? Roxane se sentait quelques peu blessée de voir qu'il semblait rire d'elle-même. Et ça elle ne le supportait pas! Et pourtant elle était bien plus tolérante que la plupart des personnes. Même si elle avait subit des remarques sur sa taille, elle les avait plus ou moins acceptées, puis elle avait même fini par oublier ces personnes. Lorsqu'elle avait commencé à devenir  une justicière masquée les remarques avaient belles et bien fusées. Sur son manque de force, sa taille, le fait qu'elle soit une femme et qu'elle ne pouvait jamais les arrêter. La bonne blague! Elle avait presque réussit à tous les attraper et leur foutre une dérouillée comme ils n'en avaient jamais eut de leur vie!

« -Je pourrais savoir ce qu'il semble vous faire rire? Vous croyez que je n'ais pas assez de force pour pouvoir vous amenez devant le directeur! Si c'est cela je vous prierais de ne pas me juger car l'habit ne fait pas le moine! »
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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeMer 21 Aoû - 7:30

Carnage ne cessait pas de rire. Il avait vraiment du mal à contenir l’hilarité qui s’emparait de lui. Son corps gigantesque tremblait de plaisir et d’excitation, et il s’esclaffait depuis tellement longtemps qu’il en avait mal aux zygomatiques. Mais où est-ce-quelle trouvait toutes ces répliques ? Cette femme avait l’art de sortir des phrases à la grammaire tellement gentiment faite qu’il se demandait comment il faisait pour rester inactif le temps qu’elle les prononce. Sans doute était-il tellement étonné par ses paroles qu’il se figeait instantanément lorsqu’elle se mettait à lui parler. Elle était toute petite. Mais qu’elle était drôle ! Visiblement, elle ne comprenait pas vraiment l’ampleur de la situation. Elle ne devait pas non plus savoir à qui elle s’adressait, parce que dans le cas contraire, elle aurait fait profil bas. Elle aurait même pu sombrer dans la panique la plus totale, ce qui aurait été édifiant à voir, par rapport à l’assurance qu’elle semblait dégager actuellement. Meknes pouvait la briser d’un simple geste du doigt, et savoir ce détail rendait l’attirance qu’il éprouvait pour elle encore plus puissante. Roxane lui semblait soudainement si précieuse, si sensible, si attendrissante ! Et puis, elle avait presque l’air idiote à continuer de parler alors que 3MAJ ne l’écoutait qu’à moitié. De toutes manières, elle ne faisait que répéter la même chose encore et encore, en boucle. Il fallait qu’il s’en aille car sa place n’était pas ici, bla bla bla bla, mesures à prendre, conséquences de son geste… le tout soigneusement entouré de nombreuses formulations diplomatiques qui faisaient exagérément pompeuses en plus du ton qui, bien que calme et presque languissant, sonnait comme péremptoire aux yeux de l’alien. Son discours devenait donc de plus en plus inintéressant et creux, parce que pour lui, tout cela ne voulait rien dire. C’était futile qu’elle s’attache autant à sa conduite et à ce genre de détail.

Il était tellement abasourdi par tout ce cinéma, qu’il ne sentit même pas le pied de son inconnue rousse partir en direction de son abdomen. Ses jambes glissèrent sans un bruit sur le carrelage mouillé de la salle de bain commune, un peu comme si elles avaient subitement voulu abandonner le reste de son corps, et, si Carnage n’avait pas naturellement courbé un peu le dos au moment de l’impact, on eut juré qu’il venait de se faire faucher, un peu comme une quille tombe, happée par une boule de bowling. Il n’eut aucune douleur en s’écrasant. Il venait juste de tomber, de façon assez incongrue, lui-même l’admettait. Ses sourcils se tordirent d’incompréhension pendant que son regard, qui ne dévisageait maintenant plus qu’un plafond uniforme et blanchâtre, se demandait s’il ne s’était pas retrouvé ainsi de lui-même, tant il aurait été assommé par la déferlante auditive que continuait toujours de lui envoyer Roxane. Elle ne s’arrêtait donc jamais ? En plus, les menaces qu’elles proféraient perdaient tout leur sens avant même de prendre forme dans la tête du Klong, puisque ce-dernier ne se souciait aucunement du jugement que pourrait porter la loi sur lui. Alors que l’autre ne cessait d’invoquer tous les protocoles qui l’attendaient si jamais il aurait la folie de bien vouloir se laisser faire, 3MAJ poussa un long soupir, mais ne trouva pour le moment pas la force de se lever. Il attendit patiemment que la jeune femme reprenne son souffle (biologiquement, cela devait forcément arriver, à moins que Roxane ne possède le super pouvoir de pouvoir parler sans interruption aucune…), en étouffant un soupir qui ne servait que d’introduction au rire affreux et discret que Meknes se mettait peu-à-peu à grimacer.

Celui-ci, las de toutes ces jérémiades, se releva tranquillement. Cependant, même si un sourire indicible se traçait de lui-même sur son inquiétant visage, il n’avait à aucun moment relâché son charisme monstrueux de conquérant galactique, et c’est avec une prestance écrasante et massive qu’il se remit correctement sur les deux immenses piliers qui lui faisaient office de jambes. La professeur parlait toujours, ce qui avait cessé de faire ricaner Carnage, et effritait maintenant insidieusement le sang-froid qu’il possédait dans ce genre de situation. Son œil gauche, unique bille d’horreur sur une surface de tempête glacée, transperçait de part en part la mince enveloppe physique de madame Swrank, qui, si elle ne le montrait pas, se demandait au moins ce que cette espèce de regard voulait bien dire. Elle avait terminé son interminable monologue par une sorte de provocation en duel aux accents mal indiqués (3MAJ s’interrogea même un instant sur l’amplitude du décalage de certaine situation, par rapport à la rousse et son quotidien), qui avait, à défaut d’amuser l’ambassadeur, donné envie à ce-dernier de lui montrer un peu qu’il fallait qu’elle ferme son clapet une bonne fois pour toute pour réaliser, certes un peu tard, qui commandait ici. A moins qu’elle ne soit folle ou juste inconsciente, une petite correction devrait la remettre sur le droit chemin –celui de la soumission-, et du reste, la jugeote et l’instinct de survie se chargeraient de la faire se plier. Bien que maintenant, Meknes commençait à s’impatienter, au moins cela lui donnait matière à faire. Un rictus sinistre fendit ses deux joues. Elle voulait résister. Cela promettait d’être amusant. Décidant (enfin !) de passer à l’action, parce que l’autre en avait terminé avec ses leçons de morale, Carnage arrêta toute attitude cocasse pour s’envelopper dans un sérieux qui ne pouvait être rien d’autre que professionnel, et surtout sans limite.

-Ah, les femmes, les femmes…

Ça y est, il était lancé. Cette rouquine avait fait son numéro, maintenant c’était au tour de 3MAJ de faire le sien. En un instant, tous les muscles de son corps étaient passés d’une inactivité passive à une contraction qui n’annonçait que absolument rien de bon. Toute trace de compassion, de joie, et même de sentiment disparue instantanément de son faciès devenu alors terriblement austère. Ce qu’il lui restait de regard n’était plus que prédation. Un silence inhabituel se fit alors. La tension qui venait soudainement de s’emparer de la pièce était devenue si grande qu’un vent malsain aurait pu souffler sans problème au sein du bâtiment, mais Carnage n’ayant pas ce pouvoir là, il se contenta de l’ambiance pesante. Le moment était opportun, il était temps de fondre. Ce qu’il fit, et ce avec une rapidité épouvantable.

-Elles parlent trop !

Le poing fermé de Carnage venait de s’abattre en pleine figure de la rouquine. Le coup avait été d’une précision chirurgicale. La force de l’impact fit perdre pied à cette dernière, mais une main gigantesque, et puissante, la rattrapa in extremis dans sa chute, lui évitant de se briser le dos sur le carrelage glacé des douches. Cette même main, loin de la rassurer, comprimait en réalité son corps en s’enroulant derrière son dos, la contraignant dans une semi-immobilité. Un deuxième impact vint la cueillir sur la joue.

-Tout le temps !

Ça y est, le sang coulait déjà de ses lèvres pulpeuses. Le trait carmin que l’hémoglobine dressait sur le côté de son menton était terriblement envoûtant. Décidant d’exprimer ses sentiments et de profiter du fait que Roxane était encore toute étourdie par ses attaques, Carnage se mit à genoux, se serra contre le corps frêle de sa belle rousse, et une fois qu’il la tenait dans une étreinte torride, il l’embrassa à pleine bouche, passionnément, frissonnant de désir en sentant le liquide de ses blessures se mêler aux mouvements et au parfum tyrannique de sa langue. Le jet de la douche fonctionnait toujours, et, couplé à la sueur de ces deux corps rapprochés, donnait à la scène une dimension magique.

-Alors qu'elles sont pourtant si belles, quand elles se taisent...

Sur cette phrase, il reprit, continuant son petit jeu charnel en caressant à moitié de sa proximité la silhouette svelte de Roxane. Meknes tendit son bras libre, pour diriger sa main ouverte vers la poitrine de la jeune femme …

Elle avait été odieuse avec lui, vexante. Mais de tout cela, 3MAJ n’en tint cure. Il allait la briser, la posséder, et la détruire mentalement. Il allait lui faire comprendre. Et enfin, quand elle aura cédé au prix de ses efforts, elle deviendra sa chose, son jouet, l'objet intégral des feux de son cœur de pierre. C’était une simple humaine, mais elle ne méritait pas moins. Elle deviendrait sienne, une nouvelle partie de lui. Elle sera sa femme. Son amour.


Après, si elle refusait...
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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeMar 27 Aoû - 2:39

L'homme se levait et commençait à parler. Elle perçut une attitude qui entraîna son esprit à lui dire que ce qui était devant elle était un danger.  Mais ça elle l'avait sut dès qu'il avait osé lui toucher ses cheveux. Il avait un certain culot, elle devait le reconnaître. Ou alors il était tout simplement fou.

C'est là qu'il lui porta un coup au visage. Elle senti une douleur comme elle n'en avait jamais connu. Bien sûr qu'elle en avait reçut des coups. Quand elle était justicière elle s'en prenait partout. Mais d'une telle violence, jamais! Et si ça se trouvait l'homme en question n'y avait pas mis toute sa force. Roxane en était toute retournée, tellement que ses jambes vacillèrent en arrière. Étrangement la trentenaire ne tomba pas puisqu'elle fut rattrapé par le brun. Mais ce n'était que pour lui donner un second coup à son visage. Elle étouffa un cri de douleur, tout en fermant les yeux. Roxane n'avait même pas pu se défendre, tout s'était passé en à peine quelques secondes! La puissance de ce poing l'en retournait davantage. C'était affolant de voir à quel point la force de cet inconnu la faisait souffrir.
La professeur sentait déjà comme une brûlure à ses lèvres. Était-ce du sang ? Elle était perdue. Il la chamboulait comme jamais. Et elle n'aimait pas du tout la tournure que prenait la situation.

Elle ne se préoccupa pas du fait que celui-ci se mit à genoux, la serrant dans ses bras. Elle, tout ce à quoi ses pensées allaient, c'était dans quel merdier était-elle. Pourquoi ce fou était-il dans les douches?  Non, il ne valait mieux pas savoir pour quelles raisons celui-ci était présent dans ce lieu. Les personnes folles à lier n'avaient aucune logique.

Elle sembla sortir de sa torpeur lorsqu'il l'embrassa. Non mais pour qui se prenait-il ? Il n'avait aucun droit!
Le pire fut quand celui-ci commença à la caresser puis à mettre sa main sur sa poitrine. Cette fois-ci elle réagissa d'un seul coup. Le géant l'avait bien frappé deux fois alors elle pouvait faire de même. Elle lui donna une gifle.

«-Je crois que nous nous sommes très mal compris. Et je vais tenter d'être plus claire. Je ne suis pas votre femme ni une prostituée qui pourrait combler vos besoins!»

Elle se maudissait intérieurement de ne pas avoir emporté son fusil hypodermique. Roxane aurait visé, tiré, et celui-ci  aurait commencé à dormir, comme la Belle au Bois Dormant. Malheureusement, elle n'avait aucune arme à disposition, juste son corps. Au vu de la force de son adversaire il ne pouvait faire qu'une bouchée qu'elle.  Et cette gifle qui semblait ne lui avoir causé aucun dégât! Ah! Ce que ça pouvait l'énerver à un plus haut point!  Pourtant elle ressentait toujours cette douleur près de ses lèvres. Elle frappa le crâne de l'alien. Qu'il arrête de suite! S'il pensait la calmer avec ce qui ressemblaient à de la poésie, il se trompait! Il l'avait cherché maintenant, ce serait la guerre! Facilement irritable, notre rouquine ne pouvait que répondre par une plus grande violence.

«-Ce n'est pas en prononçant de belles paroles que vous pourrez m'attendrir! Je vous ais déjà demandé de partir! Et nous n'avons pas gardé les cochons ensemble que je sache!»

Avec la main qui était allée rencontrer sa poitrine, elle l’amena jusqu'à sa bouche pour pouvoir le mordre. Que pouvait-elle utiliser dans une piscine qui puisse l'aider à se défendre contre l'homme aux yeux noirs ? N'y avait-il pas de quelconques objets qui lui serviraient? Ce n'était certainement pas des lunettes de plongées ou même des palmes qui lui feraient mal. Elle pouvait peut-être le fouetter avec une ceinture? Ou lui envoyer une planche de natation, mais c'était fait en mousse, il en rirait ou en pleurerait même s'il en recevait une. Ce qui deviendrait totalement pathétique.
Il fallait faire vite. Elle se débattait déjà de toutes ses forces, le frappant à tous les endroits du corps qu'il lui était possible de toucher. Que pouvait-elle faire d'autre ? Se laisser faire? Non! Le comportement de celui-ci était inacceptable! Elle cherchait maintenant une ouverture pour s'échapper sans qu'il ne puisse la saisir. Elle était réaliste, un homme de deux mètres pouvait plus facilement rattraper et la tabasser de nouveau avec une force monstrueuse. La femme aux cheveux roux était sûre d'une chose, si elle ne se défendait pas elle risquait gros. Et si elle restait en le frappant elle s'épuiserait bien vite.

«-Je ne vois pas pourquoi je devrais me taire!»

A cette parole elle lui asséna un coup dans les dents. Non décidément, elle ne pouvait en dire plus, elle avait terriblement mal. Elle aurait bien voulu se masser pendant quelques minutes la mâchoire pour soulager la douleur mais elle aurait laissé une opportunité à l'homme de l'emprisonner entièrement avec ses bras. Elle le frappa encore et encore puis réussit à mettre de la distance avec celui-ci. Elle avait lutté durant longtemps pour qu'il la laisse partir. Mais était-ce parce qu'il avait reçut un coup ou par simple ennuis? Roxane commençait à avoir vraiment peur, il ne semblait même pas avoir la moindre blessure sur lui. Ou même avoir éprouvé la moindre douleur.

«-Bon dieu, mais vous êtes qui pour ne rien sentir du tout ? Je n'ais jamais vu un type dans votre genre!»

Oui, Roxane Swrank avait peur de cet inconnu. Elle ne voyait pas comment battre un homme de ce gabarie-là. Tous les coups qu'elle lui donnait semblaient être inutiles. La rousse ne voyait pas comment faire pour s'en débarrasser. Bien sûr qu'elle aurait pu fuir, mais ce n'était pas dans ses principes. Elle ne savait pas comment faire pour mettre K.O. Cet individu qui semblait insensible aux coups. Lui cogner la tête contre les murs? Le noyer? Non elle n'en aurait pas la force. Avec son bras elle enleva le filet de sang qui avait commencé à couler jusqu'à son cou.

«-Je vous préviens que si vous recommencez à me toucher d'une quelconque façon, je vous le ferais payer!»

Bien sûr ces paroles en l'air amuseraient sûrement cet homme qui devait savoir que la femme était sans défense. Elle n'avait pas sa puissance et pourtant celle-ci se mettait en position de combat. Non, elle ne laisserait pas faire sans lui sans se défendre. On pouvait penser que la femme de 35 ans aurait pu appeler à l'aide mais si celle-ci avait tenté d’appeler qui que ce soit, qui aurait pu l'entendre? Un élève? Un professeur? Il n'y avait personne dans cette piscine, juste ces deux personnes qui étaient totalement opposées. Et même si une seule personne aurait entendu son appel, peut-être n'aurait-elle pas pu l'aider. La majorité des personnes étant à la Heroe's Sup étaient des étudiants qui ne savaient pas forcément encore se battre. Elle n'allait pas les entraîner dans ce qui semblait être en ce moment un piège qui se renfermait lentement sur elle.


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MessageSujet: Re: La force de l'amour. (+18♥) La force de l'amour. (+18♥) Icon_minitimeMer 28 Aoû - 0:30

Carnage s’amusait. Roxane se débattait comme une folle entre ses bras. Animée par l’énergie du désespoir, elle cognait partout où elle pouvait, et se tortillait dans tous les sens, comme une anguille qui tente d’échapper au filet. Mais c’était déjà trop tard pour elle, la professeure était prise dans ses rets. Et Carnage savait ce qu’il voulait, il ne laissait jamais s’échapper une proie. Alors les attaques inoffensives que lui lançait son petit bout de femme avaient plus le chic de le faire rire plutôt que pleurer. Avec un peu d’imagination, il pouvait même se dire que c’était des caresses… Néanmoins, l’extraterrestre était un peu déçu. Pourquoi réagir de manière aussi violente alors qu’il venait de lui faire une si belle déclaration ? Meknes se demanda un instant si cela faisait partie d’un jeu, d’une coutume animalière humaine. Cela n’en avait absolument pas l’air, et les couinements de protestation que poussait la rouquine semblaient confirmer cette idée. Cependant 3MAJ ne la relâcha pas tout de suite. Il se fit plaisir, un peu. Sentir son corps frotter son habit et appuyer sur sa peau. Admirer son visage renfermé, ses traits serrés par un mécontentement qu’il trouvait à croquer. Le spectacle de sa peau jeune et claire qui ondulait frénétiquement devant lui, toute huilée de sueur et d’eau, lui fit tourner la tête. Elle était belle quand elle se défendait. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas cherché à lui résister. Mais tout ceci n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’abandonne. Roxane n’allait pas tarder à céder à ses avances. De gré, ou de force.

Il relâcha son étreinte, se délectant de pouvoir regarder en son entier la silhouette de sa future promise. Elle le menaçait d’un doigt vengeur, et ses formes tremblaient sous le coup de l’émotion. Elle l’avait cogné, à plusieurs reprises, et l’avait même mordu. Pourtant ce n’était pas son sang qui continuait de couler le long de son cou fin et gracile. Carnage n’avait absolument rien senti. Peut-être était dû au fait que ses sens étaient anesthésiés par la présence de la jeune femme. Ou alors, parce qu’il était tout simplement invincible. Les deux propositions pouvant aller de pair, Meknes s’assura seul qu’il avait raison sur tous les points. Il se releva, sourd aux paroles que Roxane s’était remise à proférer. Ses phrases étaient devenues plus courtes, plus hésitantes. Leur ton, incisif, était rendu bancal par la peur, qui irradiait chacune des fibres de son corps. Meknes eut un sourire affreux. Il voyait bien ce que cela signifiait. Son éducation, ses habitudes, sa vie, tout ce en quoi elle avait cru rendait l’approche bien difficile aux premiers abords. Sans doute l’avait-elle-même reconnu et était-elle terrifiée en le remarquant. Mais 3MAJ connaissait bien ces situations tendues et à la fois cocasses qu’il avait connu assez de fois pour en comprendre tous les codes. Cette femelle criait, se dressait telle une vipère prête à mordre, et semblait prête à le foudroyer sur place, figée comme chaut huant dans une posture agressive. Le dernier mur à franchir avant que ses ovaires n’hurlent leur besoin instinctif de rencontrer leur autre moitié. Il le savait bien. Quand il lui aurait clairement montrée qui était le plus fort, ses pulsions sauvages les plus profondes prendraient le dessus, et elle s’abandonnerait totalement à lui. C’était forcé. Carnage en était persuadé.

Chassez le naturel, il revient au galop… Carnage s’était maintenant redressé de toute sa taille. Son aura écrasante se relança de plus belle, modifiant indiciblement au sein de son crâne, le sens des mots « désir » et « proie ». Les deux ne formaient plus qu’un. Physiquement, cela n’allait pas tarder. Le géant approchait, à pas lents, laissant bien le temps à Roxane de comprendre qu’il n’y avait plus aucune échappatoire possible. Une tentative de fuite, une seule, et il encastrait son crâne dans un mur. Pour la suite, tant pis pour elle. Son cadavre connaitrait seul les joies d’une humiliation sans pareille. Heureusement, madame n’était pas une inconsciente, et ses membres pétrifiés ne la firent pas commettre l’irréparable. Très bien. Elle ne souffrirait donc pas trop. Fulgurante, elle essaya néanmoins de lui porter un assaut à l’abdomen, un coup de pied, dont l’issue fatale ne fut qu’une contre-attaque sèche, qui lui apporta la douleur qu’elle avait mérité. Saisissant sa cheville, il lui avait fait effectuer un redoutable salto arrière, qui secoua brutalement son dos lorsque ce-dernier s’écrasa sur le sol. Et cette fois-ci, il n’avait rien fait pour la récupérer. Trèves de bonnes manières. Elle voulait s’opposer, elle allait être punie. On ne défie pas impunément Carnage. Et la soumission, en dehors de la mort, était la seule issue possible et définitive pour remédier à ce problème. Il allait rendre docile cette femme comme on apprend la vie à un méchant chien. D’abord, en le battant, ensuite, en l’aimant. Sa main se referma sur le haut de son crâne. Ils se dévisagèrent un instant. Elle avait été sonnée par le choc. Il avait été choqué qu’elle le sonne. Et paf, un direct dans l’estomac.

Roxane s’effondra à genoux. Meknes, impassible, la regardait souffrir. Il l’a regardait, elle, qui avait la bouche grande ouverte, appelant à elle de grands renforts d’air pour essayer de récupérer comme il se doit. Le silence des lieux accueillait ses grands bruits de suffocation avec un plaisir non dissimulé. Il filet de bave se mêlait maintenant aux perles d’hémoglobines qui tranchaient sa joue. Elle était belle, mais elle était faible. Et un 3MAJ n’aimait pas attendre. Il l’a prit par les bras d’un geste, la soulevant aussi simplement que s’il allait mettre sur lui un sac à dos. Trois foulées plus tard, il était revenu dans les vestiaires. Son regard pilonna d’intérêt un banc, sur lequel il allongea Roxanne, de force. Durant toute la durée de l’opération, il ne dit mot. Il agissait, froid, efficace, professionnel. Pourtant il se sentait brûler en dedans. Et la vue de ses cheveux, de ce dos et ce derrière n’allait pas faire dans le sens inverse de ses envies. Décidément, cette rouquine l’attirait.

Celle-ci avait les mains derrière le dos. La poigne titanesque de Carnage les retenait toutes deux, avec de plus de force encore que l’aurait fait une paire de menottes. Son maillot, secoué par les évènements, perdait presque son sens tant il avait été balloté sans interruption. Elle était encore habillée, l’intimité protégée par ces sensibles bouts de tissus, mais pour le Klong, elle était nue. Nue comme un ver. Et douce, extrêmement douce. Elle s’agitait encore. Diable que les femmes terrienne sont teigneuses ! Cette hargne, cette dévotion dans le combat ne pouvaient venir que de l’accumulation maladive de siècles de civilisation machiste. Maintenant que l’égalité des sexes commençait à être instaurée dans les pays démocratiques, les femelles devaient s’en donner à cœur joie dans leurs relations. Carnage eut un sourire sinistre. Tant mieux. Plus elle mettrait d’énergie à résister, plus lui en mettrait une fois qu’il l’aurait brisée. Ce constant duel, cette lutte inégale, le stimulait comme jamais une femme ne l’avait fait auparavant. Mystery lui était entièrement dévouée, Lucky, joueuse mais au fond, languissante, et les demoiselles de sa planète n’avaient jamais cherchée l’inverse de ce que lui leur adressait. Cette rousse avait donc ce pouvoir là. Celui de le mettre sans dessus dessous. Tout était clair maintenant. Au fond de lui, c’était signé. Il l’aimait.

Il arracha ce qu’il restait de vêtements à Roxane. Là où elle allait, elle n’en aurait pas besoin. Elle se plaignit, poussa un cri de protestation, avant de se laisser retomber, comme inerte. Non pas inerte. Paralysée. Carnage venait d’invoquer son pouvoir. L’éclair psychotique qu’il avait lancé s’infiltrait petit à petit dans chacune des fibres de son corps, traversant sans aucun tabou la moindre cellule de vie qui pulsait au sein de sa peau maintenant imbibée par la sueur de l’effort. La tête posée sur le banc, comme une condamnée qui se résout à accepter son sort, elle laissa ses hanches à la merci de l’extraterrestre. Tout ceci était bien excitant. Meknes la caressa un peu avant de s’enfoncer en elle. Il prit bien son temps, pour bien laisser à l’humaine entravée le temps de digérer la nouvelle. Comme ses membres étaient emprisonnés, mais que ses organes fonctionnaient encore (3MAJ s’arrangeait pour qu’elle restât en vie), ses cordes vocales lâchaient ponctuellement des gémissements plaintifs, qui hésitaient entre prendre leur pied et réfuter cette horrible affront qu’il faisait à son intégrité féminine. L’alien eut un rictus carnassier. Elle était trop belle pour ne pas être violée.

Sur cette pensée, il l’a pénétra. Un hurlement étouffé fendit l’air. Les Klongs étaient grands. Bien plus grands que l’ensemble des humains. Au niveau physique, ils surclassaient la race humaine en tout point. Rien n’égalait donc la vigueur d’un Klong. Ni la taille de ses membres. Roxane avait de la chance. Carnage lui offrait ce qu’il avait de plus intime. Il s’ouvrait à elle, se jetant moralement dans ses bras, qu’il sentait auprès de lui avec un plaisir non dissimulé. Il voulait qu’elle soit sienne, et que son corps lui appartienne. Mais il souhaitait donner un peu de lui-même, aussi. Il voulait qu’elle comprenne qu’il ne désirait que lui faire du bien, et qu’elle n’avait cherché que ce qu’elle méritait en le repoussant. Le banc tremblait. Le corps entier de sa rousse aussi. 3MAJ commençait seulement à ressentir quelque chose de bon. Chaque coup de butoir était une alerte, une clameur qu’il lançait jusqu’au plus profond de l’humaine. Je-t’aime-Je-t’aime-Je-taime. La rouquine poussait maintenant des gémissements beaucoup plus fréquents, beaucoup plus puissants aussi. En pleine action, Carnage abandonna l’emprise qu’il exerçait sur ses bras pour se saisir de ses omoplates et lui faire courber le dos. Ceci fait, il s’empara de sa poitrine, qu’il malaxa sans retenue. Deux petites pommes d’or qu’il pressait avec amour dans ses immenses paluches aux allures de battoirs. Sans le remarquer, il s’était un peu penché, lui aussi, et avait maintenant la tête juste au-dessus de ses cheveux. Il enfouie son nez dans ce tourbillon capillaire aux senteurs suaves, alors que son souffle titanesque frottait la nuque de la rouquine dans un déchaînement de passion. Cet entrelacement des corps dura, dura, quand l’alien sentit quelque chose monter en lui. Mais il jugea qu’il n’en était pas encore temps de céder. Il se retira subitement, cercla le haut des hanches de Roxane avec ses grands doigts, la fit basculer pour que son dos minuscule se colle à son ventre puissant aussi large et dur qu’une plaque de tôle, puis il se renfonça, un peu plus haut, cette fois.

Ce fut plus ardu que le premier round. Probablement parce que cet orifice n’était pas spécialement fait pour cela. Mais l’excitation avait fait son travail, et la rugosité de la chose ne dura pas. Les bras de 3MAJ s’enserrèrent autour du buste de Roxane, l’immobilisant en dessous des épaules. Avec les mouvements, le bas de sa poitrine s’écrasait sur ses avant-bras, qui répondaient en faisant pulser à toute bringue les veines devenues apparentes sur le corps de l’extraterrestre. Son épais s’agitait en lui, décuplant sa force et son plaisir, lui faisant l’effet d’un coup de fouet. Désireux de bien faire, il abandonna la poitrine de la rouquine pour s’emparer de ses cuisses, afin de faciliter ce qu’il comptait faire : continuer, de façon plus intense encore. Cela dura pendant un temps indéfinissable. Complètement transporté par l’acte et les grincements jouissifs que poussait maintenant Roxane à contrecœur, il se rappela qu’il s’était retenu il y a quelques minutes et décida alors de se déchaîner dans un dernier acte, explosant longuement de plaisir quand il atteint finalement le septième ciel. Il y en eu tellement que la majeure partie se retrouva à former une flaque, aux contours rendus improbables par les traits du carrelage. C’est dans ce-même endroit qu’il abandonna la rouquine, dont l’intérieur devait être complètement saturé. Après avoir bien terminé sa besogne en essuyant ce qu’il restait sur l’ensemble des parties charnelles de la professeure, Carnage remarqua qu’en tombant, elle s’en était mise un peu sur le visage. Ce détail le fit sourire.

Récupérant ses siens effets, il se rhabilla prestement, ce qui fut facile puisqu’il n’avait pas vraiment enlevé grand-chose. Il avait relâché son pouvoir, il ne savait plus quand, peut-être avant, sans doute après. Il constata un instant Roxane, qui, visiblement prise par une torpeur de circonstance, respirait faiblement dans la petite piscine personnelle qu’il lui avait offerte. Son ventre se gonflait, se dégonflait doucement. Devant tant de beauté, Carnage ne pu se retenir plus longtemps :

-Je t’aime.

Puis il s’en retourna, décidant de rentrer chez lui pour reprendre son sujet de réflexion du matin : ses plans machiavéliques. Alors qu’il passait au travers du grillage de l’établissement d’un grand Dash, il ne parvint pas à se remettre dans la réalité. Le visage de la rousse qu’il venait d’observer plus tôt hantait l’intégralité de ses pensées.

Que cela ne tienne, se dit-il, un jour, il allait la revoir. Et ce jour là, elle le connaîtra déjà. Elle venait de le connaître vraiment, elle savait maintenant ce dont il était capable. Lui, venait de la découvrir, mais ne préféra pas l’emmener tout de suite, voulant laisser la belle part au hasard, ou au destin...


La prochaine fois qu’il l’a recroiserait, il l’épouserait.
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