Ma journée avait pourtant si bien commencé ! Pourquoi est-ce que je me retrouvais là, dans un endroit qui m'étais inconnu, avec une étrange personne à mes trousses, alors qu'il y a à peine une heure & demi, j'étais dans mon petit studio, à relire pour une énième fois la pièce de Shakespeare, "Songe d'une nuit d'été" ?!

Le vernis sur mes pieds était en train de sécher, mes cheveux étaient ébouriffés, mon visage était recouvert d'une crème de jour et j'étais confortablement avachie sur mon grand canapé. Soudain, mon portable se mit à vibrer : un sms d'un numéro inconnu, qui disait "Salut ! Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Je passe te chercher à ton studio pour qu'on sorte toute les deux, dans 10 minutes ! A." . Une seule personne de mon "entourage" avait un prénom qui commençait par A, Alice Lembert. Mais comment avait-elle obtenue mon numéro ?! C'est pas possible ! Quelle personne dont j'étais proche m'avait trahie ? A moins, qu'Alice m'est espionnée ou qu'elle ait fouillé dans mon sac ... Zut ! Je n'étais plus à l'abri dans mon petit logis, il fallait que je trouve un moyen de sortir d'ici sans qu'elle ne m'attrape.
Alice est une très gentille fille, cool, souriante & tout. Mais un peu lourde & collante sur les bords ! Je ne suis peu être pas très douée avec les gens, mais il y a une chose pour laquelle je suis douée, c'est pour me cacher & esquiver les gens. Alors, ni une, ni deux, je m'habillais en vitesse, enfilais une paire de basket sans faire mes lacets et ouvrit la petite fenêtre de ma chambre, qui donnait sur l'extérieur. Un dernier regard en arrière et hop, je passais par ma fenêtre, telle une aventurière allant à la découverte de l'inconnu.
Malheureusement pour moi, Alice remarqua ma sortie quelque peu surprenante, puisqu'elle venait juste d'arriver vers les studios de la Heroe's SUP et qu'elle arrivait du côté arrière, donc du côté des fenêtres. Alors dans un dernier espoir de lui échapper, je me mis à courir, moi la fille qui n'aimait pas le sport, vers une direction inconnue.

Donc, au final, me voilà ici, dans ce parc (?) immense & auquel je ne pouvais fixer aucune limite. Je commençais à me sentir mal. J’aperçus un banc & me laissais tomber dessus, le souffle court & un poids lourd sur mon torse. J'y voyais maintenant flou, mais heureusement pour moi, une silhouette s'approchait .

"Ai ... Aidez-moi ... S'il vous plait ..."