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"Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥

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Technologique
Brooke 3MAJ
Brooke 3MAJ


▌LOCALISATION : Dans le repaire des Légendes, dans la rue, ou encore enfermée dans son laboratoir high-tech.

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"Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Vide
MessageSujet: "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Icon_minitimeDim 12 Mai - 0:28

[HRP] J'écris en #DE3163 [/HRP]
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"Mieux vaut avoir aimé et perdu ce que l'on a aimé, plutôt que de ne jamais avoir aimé du tout."
Proverbe Anglais


Aujourd’hui était une belle journée, je le sentais d’avance. Déjà, cette nuit j’avais bien dormi, chose devenue rare ces derniers temps et pour bien des raisons. De facto, levée du bon pied, je ne pouvais guère être pessimiste, comme il m’arrive de l’être lorsque je sors de mes draps en étant contrariée. Le soleil baignait de ses rayons notre grand salon, celui de notre manoir, au travers des fenêtres formant la superbe baie vitrée. C’était agréable, si bien que je suis allé m’y poser toute entière, le temps de déguster mon café du matin. Ça faisait du bien, de s’étendre de la sorte, comme si j’étais un lézard qui prenait son bain de chaleur. Quoi que, la comparaison n’était peut-être pas si fausse que ça.

Le temps de bien prendre mes aises et une heure passa sans que je ne la remarque. Encore en soutien-gorge et short, je n’avais pas pris le temps de me changer. De même pour les cheveux, dont on aurait pu admettre les exploits en temps de guerre. Plus emmêlés que ça, impossible à faire. Je me demandais si mon oreiller n’avait pas suivi une formation de coiffeur Dark !Side, un jour. Riant de ma propre connerie, je m’activais à faire la vaisselle restante de la veille, y incluant la seule tasse que j’avais occupée en me levant pour ma boisson corsée. Ceci fait, j’essayais de me prévoir un programme pour la journée.

J’avais surtout envie de jouer ma fainéante, pour dire vrai. Pas de bricolage, pas de construction ou d’enfermement dans mon atelier, non juste profiter de la journée pour ne rien faire et glander. Ah, ça faisait longtemps que je n’avais pas mis mon boulot de Légende de côté, et je sentais que ça allait me faire un bien fou aujourd’hui. Surtout avec les événements récents. Il nous en était arrivé de belles, à tous, ces derniers temps. Ça en devenait fatiguant je dois dire, surtout lorsqu’on ne cessait de ruminer les faits. Il fallait qu’on sorte urgemment de ça, au moins quelques heures, pour se regonfler à bloc et repartir au « front » si j’ose dire sans avoir cette sensation amère sur la langue, qui s’allient volontiers à la fatigue et à l’usure, éternelles sœurs traitresses qu’étaient ces états.

Tiens, en parlant de sœur, je réalise soudain que ça fait très longtemps que je n’ai pas passé un peu de temps uniquement avec Johan. Juste elle et moi, sans Elly ou les garçons. Pourtant, je suis sure et certaine que ça nous ferait du bien de rester « entre filles », même si, il fallait bien que je me rende à l’évidence, j’étais bien loin de ces starlettes de magasines avec mes manières souvent –trop- masculines. Qu’importe ! Maintenant que les faits me sont imposés, j’ai envie de voir la dernière arrivée de notre famille. Oui, Famille, et avec un grand F avec ça. Parfaitement. Je sais bien que mon contact n’est pas toujours facile, mais je ne saurais définir la brunette autrement. Depuis son arrivée ici, je l’ai considéré de la sorte. Comme mes autres camarades masculins ou notre « baby-sitter », que je vois comme mes frères et une sœur, Johan n’échappe pas à cette affiliation.
C’est drôle, au début, elle ne m’appelait pas par mon prénom. Non, c’était juste « Vaughan ». Ça ne m’a jamais gêné – pourquoi est-ce que c’aurait dû ? – mais je fus surprise, les premiers temps. Et au final, cette habitude a fini par s’estomper et depuis, je suis « Brooke », pour elle aussi. Et rien ne pouvait me faire plus plaisir je dois dire. Je sais bien que je dois être un peu trop pot de colle avec elle, surtout avec son tempérament solitaire mais… C’est plus fort que moi. Je vois bien sa tristesse dans son regard. Je ne sais pas ce qui lui ait arrivé et je n’ai jamais cherché à l’interroger à ce sujet. C’est privé, je n’ai pas à aller m’insinuer dans son passé ou à aller déterrer de vieilles reliques blessantes. Mais ça me fait mal, par la même occasion. Parce que j’aimerais pouvoir l’aider. Sauf que dans ma grande bêtise, je ne sais pas comment m’y prendre.

En même temps, quand on voit mon CV, niveau parcours d’imbécilité, j’ai une bonne maîtrise je dois dire. Et ce n’est pas franchement une bonne chose. Quoi qu’il en soit, j’espère qu’elle acceptera de m’en parler d’elle-même un jour. Après tout, je me dois d’être là pour elle, c’est comme ça dans une vraie famille, non ? J’avoue que je ne m’y connais pas tant que ça, mais c’est l’image que je m’en fais. Je vais donc la conserver encore, au moins un petit peu.

M’étirant, je lance un ordre à Archimède, notre système intelligent de gestion de la maison… et plus encore.
    « Archimède ?
    -Oui Madame ?
    -Lance le programme de simulation de billards sur la table du salon, j’arrive sous peu.
    -Pour combien de personnes, Madame ?
    -Deux.
    -Bien Madame, je prépare donc les hologrammes en conséquence.
    -Merci. »
C’est fou tout ce qu’il est capable de faire celui-là ! Il est peut-être un amalgame de pixels mais je n’en suis pas peu fière, bien au contraire !
Parcourant les quelques mètres qui me sépare de la porte de la chambre de Démon – Seigneur je déteste l’appeler ainsi – j’y appose trois petits coups préventifs avant d’ouvrir mes lèvres en quelques paroles qui se voulaient sympathiques au possible.
    « Johan ? Est-ce que ça te dis une partie de billard holographique avec moi ? J’ai tout mis en place, donc si tu veux me rejoindre, je vais retourner dans le salon après une bonne douche ! »
Je ris. J’espère qu’elle va sortir de sa chambre. Puis je file sous la douche, me change pour être plus présentable tout de même et enfile un simple jean trop large et une chemise qui l’était tout autant pour moi. Je crois que j’ai fait une erreur dans le rangement des fringues la dernière fois… Mais je rendrais son dû à Lester quand je le verrais, promis.


Spoiler:
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Johan Stone
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▌LOCALISATION : En haut d'un immeuble

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"Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Left_bar_bleue26/100"Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Empty_bar_bleue  (26/100)


"Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Vide
MessageSujet: Re: "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Icon_minitimeDim 1 Sep - 3:16

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Le sommeil. C’est une chose que je ne comprends pas en ce moment. Il s’échappe, il m’emporte, il fait ce qu’il veut de moi. Cette nuit, mes yeux demeurent obstinément ouverts. Mon corps est fatigué, je n’ai même plus la force de me lever, alors je reste là. Comme une poupée de chiffon qu’on a rangé dans le coffre à jouets et qui attend le matin. J’attends le matin. J’attends que le jour se lève, que ses rayons pénètrent un à un dans ma chambre au travers des volets. Je finis par m’endormir, je ne sais pas pendant combien de temps puisque lorsque je rouvre les yeux tout semble comme avant. Une seconde ? Une minute ? Une heure ? Ces phases de micro-sommeil ne me reposent pas, elles me font perdre la notion du temps.

Le soleil ne s’est toujours pas montré lorsque j’entends des crissements vers ma fenêtre. Je ne bouge pas, les écoutant simplement. Mais ils se font insistants, et je finis par m’extirper de mon immobilité. Le plus dur, c’est de trouver la force de bouger le premier muscle. Je choisis de décaler mon bras, et tout mon corps suit, comme une grande machine rouillée. Je me redresse lentement mais je suis tout de même prise de vertiges momentanés. Je m’approche de ma fenêtre en titubant et l’ouvre avec des mouvements gourds. Les grattements s’arrêtent, j’attends un instant avant d’ouvrir lentement l’un de mes volets. Il ne me vient même pas à l’esprit qu’il puisse s’agir d’une attaque, à croire que mon cerveau s’est arrêté de fonctionner. Il n’y a rien dehors. Je baisse alors les yeux sur…

Un chat. Ses yeux luisent dans le noir, mais j’arrive tout de même à voir qu’il est très petit et qu’il n’a que la peau sur les os. J’hésite un instant… Et puis, de toute manière, je n’arrive pas à dormir. J’ouvre un peu plus grand le volet et, ni une ni deux, il s’invite dans ma chambre. Je grommèle quelque chose d’incompréhensible, pestant sûrement contre l’impertinence de ce sac à puces, mais ne le chasse pas non plus. Je me dirige vers la cuisine, mon convive malpoli sur les talons.

Ce n’est qu’au moment où j’ouvre le frigo que je me rends compte que je n’ai aucune idée de ce que peut bien manger un chat. Du poisson ? Je finis par ouvrir une boîte de thon et lui mettre dans une coupelle, ne sachant quoi faire d’autre. Apparemment ça lui convient, puisque qu’il n’en reste plus une miette. Tout de suite après, il se roule en boule sur le sol en baillant.

« Eh. Dors pas dans le passage, quelqu’un va te marcher dessus. »

Mais il ne fait pas attention à moi et ne bouge déjà plus. Je reste un instant à le regarder, me demandant s’il fait semblant, mais il dort vraiment. Je soupire avant de me baisser pour le prendre maladroitement dans mes bras. J’ai peur de le laisser tomber alors je fais très attention à chaque pas. Lorsque j’arrive finalement dans ma chambre, je le pose doucement sur mon lit, mais il ne bouge toujours pas, sa cage thoracique se soulevant et s’abaissant lentement. Il devait être vraiment épuisé. Et puis, sans même que je ne m’en rende compte, je m’endors.

Ce qui me réveille, ce sont les trois coups portés à la porte de ma chambre. J’ouvre un œil, surprise de voir le soleil percer à travers mes volets.

« Johan ? Est-ce que ça te dis une partie de billard holographique avec moi ? J’ai tout mis en place, donc si tu veux me rejoindre, je vais retourner dans le salon après une bonne douche ! »

Je l’entends rire avant de s’éloigner, de ce rire mi-moqueur mi-amical. Le genre de rire que j’aime, surtout venant de Brooke. C’est un rire qui rayonne. Je m’étire lentement avant d’aller moi aussi prendre une douche, histoire de me réveiller un peu. Ce n’est qu’en ouvrant la porte de la salle de bain, habillée d’un vieux T-shirt noir et d’un jean, les cheveux encore ébouriffés, qu’un miaulement désespéré me rappelle l’existence du parasite.

« Quoi, tu as encore faim ? »

Et il miaule encore, sans s’arrêter. Bon sang, je ne pensais pas que ça pouvait être aussi agaçant… Je l’attrape, ses poils gris se répandant joyeusement sur mon T-shirt, et je vais rejoindre Brooke dans le salon. Je reste un moment sans rien dire, les yeux rivés sur le chat. Comment lui expliquer ?

« Hm… Il s’est invité dans ma chambre et… En fait je sais pas quoi lui donner à manger… »

Et comme je sais que Brooke aime beaucoup les animaux, peut-être que… ?

C’est le matin le plus bizarre du monde.
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MessageSujet: Re: "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ "Better to have loved and lost than never to have loved at all." || Johan ♥ Icon_minitimeSam 5 Oct - 10:00

Si un jour on m’avait dit « Johan viendra te voir un matin avec un chaton tout mignon. » je crois que j’aurais bien ris. Pas de Johan, bien entendu ! Je ne me permettrais jamais ce genre de comportement péjoratif envers celle que je considérais comme ma sœur, cela va de soi. Non, mais plutôt de la personne qui m’aurait soutenu une hypothèse pareille. Enfaite, je crois que j’ai été bien bête de croire que je connaissais suffisamment Stone maintenant pour pouvoir balayer ce type de possibilité d’un seul revers de la main. Elle continuera sans doute de me surprendre très longtemps, cette « petite ». Oui, j’utilise ce terme parce que pour moi, elle restera toujours la petite souris que j’ai connue au départ ; donnant l’impression de pouvoir être apeurée d’un rien alors que ce n’est pas le cas. Après tout, ce n’est pas pour rien que je me suis attaché à elle dès son arrivée entre nos murs, n’est-ce pas ?

Avec ma dégaine du dimanche, je m’avance vers elle munie d’un énorme sourire sur les lèvres et entreprend de caresser un peu le squatteur. Elle est mignonne, ma frangine, on dirait qu’elle veut se justifier de la présence de cet animal ici alors qu’il n’y a pas besoin de ça. Mes ongles se perdent dans sa fourrure douce, malgré son apparence chétive. Dans un sens, il me fait un peu penser à Johan, justement. Je ricane. Je sens que cette journée, même si elle est placée sous le sigle de l’étrange, va être très appréciable. Ça va nous changer les idées, je crois. Tant mieux.
    « Il est trop mignon ! Il a un nom ? Tu vas le garder ? »
Je lance mes questions un peu dans le désordre ; comme elles m’arrivent en tête, enfaite.

C’est pas grave, je fais confiance à la brune pour me décoder sans problèmes aucun. Je m’étire et réfléchis rapidement à sa question. Puis sans lui répondre malgré tout, je tourne les talons en direction du frigo et en sort de superbes victuailles, pour n’importe quel chat sur cette planète. Une boîte de thon et un bol de lait spécifique pour les félins – après tout moi aussi j’ai une bestiole de ce genre ! Versant ces ingrédients dans deux bols séparés, je les pose sur le sol et me redresse en voyant que le chaton à sauter des bras de ma collègue et amie pour venir se repaitre. Il est mignon comme tout, ouai, il n’y a pas à chipoter. Je sais bien que l’on dit ça de tous les chatons, mais lui l’es à deux cent pourcent. Ça ne m’étonne pas que Johan ait laissé ce petit diablotin entrer ici sans mal. Qui ne fondrait pas devant une bouille pareille ? Tiens, je vais en profiter pour lui demander si elle a bien dormis, d’ailleurs. Sujet banal de conversation, mais bon, il faut bien commencer par quelque chose, non ?
    « Au fait, tu… »
Je ne finis pas ma phrase. Merde. Qu’est-ce que je voulais dire, déjà ? J’ai oublié. Fuck. Encore ces trous de mémoires qui viennent pourrir mon moment tranquille. Bon, pas de panique, ça va bien finir par me revenir. Ca me revient toujours. Je switch et je passe à autre chose. Faire comme si de rien n’était et reprendre un beau sourire ; voilà. Comme ça. J’me sens hypocrite mais c’est pas grave, ça aussi ça me passera.
    « Tu veux quelque chose à boire Johan ? Un café ? Un thé ? Un chocolat ? Un Ricard ? »
Je ponctue ma fin de phrase par un petit rire. Ce que je peux être bête parfois dans mes réflexions. Mais bon, au moins ça gomme l’incertitude que j’avais jusque-là, c’est déjà ça. Je me fais couler un café bien noir et corsé, encore. Oui, j’en ai pris un il y a moins d’une heure mais j’ai envie d’un second. Je m’étire, faisant craquer mon dos et mes épaules.
    « Bwaaaah, aujourd’hui je ne sais pas pour toi, mais pour moi ce sera farniente ! »
J’entends alors un miaulement, un peu plus rauque que celui du chaton. Oh bah tiens, voici le mien qui débarque, mon Sphinx tout fripé. Sémaphore. Il saute sur mon épaule – il reste vigoureux malgré son âge avancé- et regarde le nouveau venu d’un œil suspicieux. Je lui gratte le haut du crâne.
    « Alleeeer Séma’, sois pas grognon, il ne va pas te remplacer !... »
Un petit silence, le temps qu’un fourgon d’anges passe.
    « …Même si j’avoue que vous faite déjà la paire tous les deux, Jo’ »
Hop là, ni vu ni connu je t’embrouille. Vote, mon café. Je le porte à mes lèvres. Essayons de faire genre que je n’ai rien insinué ; ahah.
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