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L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé.

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Wilhelm Murnau
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L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Vide
MessageSujet: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeDim 28 Avr - 16:37

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Je suis assis au lisse et moderne bureau vitré du manoir. Je suis en plein travail pour le gouvernement. Je remplis des rapports sur les derniers incidents. Notamment à propos de cette Phantom que j'ai arrêtée et de ce salopard de Narcotic. Sauf que pour ce dernier, j'oublie volontairement d'ajouter mon nom à la liste de ses victimes. Je note simplement qu'il a réussit à s'enfuir après avoir agressé puis tué un jeune homme. Jamais je ne rendrais officiel ou simplement connu l'humiliation suprême qu'il m'a fait subir. De toute manière, dès que j'ai du temps libre je le retrouve et je le tue. J'irai faire couler le corps dans l'océan, attaché à un bloc de béton. Parce que même son meurtre ne doit pas être connu. Il manquerait plus qu'on trouve des preuves contre moi. Un scandale, non merci. Je tiens autant à ma réputation que je tenais à la pureté de mon âme avant que cette ordure ne vienne jouer dedans. Brr. Je laisse tomber mon stylo sur la table et mon poing. J'enrage. Pour me calmer un peu, je lève la tête vers la fenêtre. Il fait beau dehors, il y a des enfants qui jouent plus loin dans la rue. On a beau dire que les riches sont à part des pauvres, des enfants restent des enfants peu importe le salaire de leurs parents. Je me rappelle les parties de soccer qu'on se faisait il y a encore peu de temps entre légendes. C'était surtout tous contre Lester et sa télékinésie. Je souris. Avec les dernières semaines et nos petits problèmes personnels (surtout les miens) nous n'avons pas eu la chance de profiter de la vie ensemble. Comme dans toutes les familles ou les groupes, il y a des hauts et des bas. Mais on dirait que nous nous approchons plus du fond que du sommet depuis la mort du hérisson. Je baisse les yeux et perd mon sourire. Pauvre type. Et on a pas encore retrouvé son assassin. C'est terrible. Mais enfin. Je vais essayer d'organiser quelque chose bientôt. Une soirée jeux de société ou bien une virée dans un bar. Un truc tranquille, pour nous détendre un peu. En tant que chef, c'est mon devoir de penser à ce genre d'activités. Il ne faut pas perdre notre camaraderie. Johan est très bien, elle apporte autre chose à l'équipe et ne fait pas que remplacée notre aîné décédé. D'ailleurs, j'aimerais pouvoir mieux la connaître. Elle semble réticente à tout contact social, c'est triste. Je suis convaincu qu'elle n'a besoin que d'être aimé. Dieu sait que dans le manoir, il y a de l'amour. De la part de notre maman poule Elly, du moins. Je suis perdu dans mes pensées lorsque l'alarme sonne.

Dans le manoir, on a le même système d'appel au service que les pompiers. Sauf que nous, c'est un véritable alerte-catastrophe. Parce qu'il nous prévient de bien des urgences. Pour que l'on fasse appel à nous, légendes, c'est que l'incident requiert une intervention supérieure à celle des services de sécurité de la ville (ou du monde). Je me lève et je me dépêche d'atteindre notre sous-sol emménagé en quartier général. Je me suis toujours senti comme dans Batman lorsque j'y entre. Je m'habille en vitesse avec mon costume le plus léger, veste bleue et sans cape. Pourquoi pas de cape ? Parce que sur l'écran géant qui domine le mur droit de la pièce, il y a d'inscrit ''Incendie''. Une cape, c'est inflammable et traître. Je ne vais pas risquer de finir en barbecue. Un autre coup d’œil alors que je lace mes bottes m'apprend qu'il s'agit d'une école primaire. Moi qui regardait des enfants tout à l'heure... merde. Je déteste les histoires avec les enfants. Ça me met tout à l'envers. Mais bon, raison de plus pour se dépêcher. Je sors par le garage et m'envole en quatrième vitesse. Par chance (si c'est une chance), c'est une école de la ville qui est en proie aux flammes. Je ne vois même pas le décor alentours de moi, je manque de percuter une nuée de pigeons. Une chance pour eux, je sens que si je les aurais frapper, leurs plumes n'auraient pas survécus à l'impact. De la fumée noire emplit mes narines, je n'aime pas cette odeur, ça augure mal. En tournant au coin de la rue, je suis témoin du film d'horreur. Les flammes sont presque visibles au-dessus de l'établissement. C'est un brasier comme je n'en ai rarement vu au cours de ma carrière. J'entends des hurlements. Il y a un barrage de policiers, environ dix camions de pompier. Il doit en avoir d'autres en route. Il y a autant d'ambulances qui me suivent de près. Mais qu'est-ce qui a pu déclencher une si violente incendie ? Je dois avaler ma tristesse pour garder la tête froide. Je passe en mode professionnel, robot. Il y a un enfant là qui est tout seul, couvert de suie et qui se sauve dans la mauvaise direction. Je l'attrape sous les aisselles et vais le déposer parmi les pompiers. On m'explique brièvement la situation. Je fais tomber la pluie la plus terrible dont je peux concentrer la densité étant donné la situation. Mais ce n'est pas assez. Ce feu doit être chimique. J'ai besoin d'aide. Je parle à ma montre, celle qu'a fabriquée notre Brooke nationale pour pouvoir communiquer entre nous.

« Ici Strider. Mayday. Assistance incendie au 57 Boulevard d'Esiole à l'école primaire St-Esiole. »

Ma voix est froide. Ça sent la chaire brûlée malgré la pluie. Il n'empêche, le brasier a diminué. J'entre dans l'école. C'est l'enfer sur terre. Il y a de la fumée, je ne vois rien. Je commence à tousser. Avec mes bras, je fais d'amples gestes pour créer un ventilateur version Strider. Je peux respirer et voir à un mètre devant moi. Je continue de souffler. Mes vents dévoilent quelques enfants à moitié asphyxiés. J'en embarque un sous chaque bras et un autre sur mon épaule. Je ressors, chargé comme une mule.

« Est-ce qu'on sait il y en a combien dans ce four ? Est-ce qu'il y a des putains de listes ?! »

Je dépose les enfants dans les bras d'ambulanciers et de policiers. Je ne suis pas le seul à faire des allers-retours. Je suis déjà en sueur. C'est terrible. Des parents commencent à s'approcher, les médias. Je n'entend pas de réponse, je retourne dans le brasier après avoir pris une douche de quelques secondes de ma pluie surnaturelle. J'appuie de nouveau sur ma montre.

« Il sont où les renforts ! Des vies d'enfants sont en jeu! Dépêchez-vous, merde ! »

J'ouvre une porte et je manque de me faire brûler vif par les flammes qui en surgissent. Je me protège le visage avec mon bras et fonce. J'entends pleurer. J'appelle. On me répond faiblement. Il y a un prof, un adulte du moins, qui protège des enfants avec une toile. C'est une carte en tissu, vous voyez le genre. Je mets la main sur l'adulte mais il n'a plus rien d'humain. C'est un amas de chaire brûlée. Quelque chose explose près de moi, je recule. J'ai mal à la jambe, j'ai peine à respirer. Je fais quelques moulinets avec mon bras pour taire la fumée mais l'oxygène envenime le feu. C'est une mauvaise idée de continuer. Je regarde sous la carte, il y a des têtes secouées de sanglots. Cinq.

« Venez avec moi, on va sortir d'ici. »

Ils sont à moitié conscients. Merde. Je les pousse, la carte toujours par-dessus leurs têtes. Je manque de trébucher. Les pompiers font leur boulot mais les murs menacent de tomber en ruine. Lorsque j'atteins la lumière du jour, je suis pris d'une toux sec et douloureuse. Je dois avoir une sale gueule. J’aperçois Johan. Elle est venue en renfort. Je lui fais signe de venir.

« Keuf. Occupe toi du rez-de-chaussée, je vais voir les étages. Prépare toi au pire. »

Je n'attend pas sa réaction et y retourne. J'ai mal à la gorge et ma jambe chauffe de plus en plus. Je crois que je me suis brûlé. Heureusement, il n'y a presque plus de flammes. Ma pluie et les gicleurs des pompiers ont fait leur travail. C'est plutôt la fumée qui est meurtrière. Les étages sont plus en état. Le feu doit s'être déclaré en bas. Je fais descendre des classes par la fenêtre en utilisant le vent pour les faire glisser au sol. J'ai l'impression d'y être depuis des heures. Lorsque la dernière classe de l'étage est vidée, je redescend en bas et me dirige aux cuisines/cafétéria. L'incendie vient de là. J’aperçois Johan, elle n'a pas l'air dans son assiette. Je redoute sa transformation en monstre. Il ne manquerait plus que le diable pour compléter ce tableau infernal. Je la prends par les épaules et la regarde dans les yeux malgré la chaleur qui me donne l'impression que tout le décors valse.

« Johan, reprends-toi ! »


Dernière édition par Wilhelm Murnau le Ven 17 Mai - 17:04, édité 1 fois
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L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Vide
MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeLun 29 Avr - 10:22

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Le vent souffle, il s’engouffre dans mes cheveux, comme des griffes glacées qui enserrent mon crâne. Pourtant le soleil brille, mais j’ai l’impression que ses rayons ne m’atteignent pas. Ils dévient à mon approche. Je ne suis pas digne de la lumière il faut croire. Je suis montée sur un toit de la ville pour l’observer, c’est mon tour de garde aujourd’hui. Je me sens bien, en hauteur. C’est comme si je pouvais tout voir. Et en effet, je peux tout voir. Mon regard d’aigle circule dans toute la ville à la recherche de malfaiteurs en action. Là un motard qui vole le sac d’une grand-mère, mais je vois un apprenti-héros près à l’arrêter au coin de la rue. Là un hold-up, mais quelqu’un a trouvé le moyen de prévenir la police. Là un chat dans un arbre, là une petite fille perdue, là une femme en train de se faire agresser. Mais partout, une main secourable.

Je m’apprête à descendre aider les policiers, ce qui me semble être la situation la plus délicate parmi toutes celles que j’ai aperçu, quand la montre à mon poignet se met à sonner. Je sursaute avant de me souvenir que c’est une invention de Brooke la flamboyante, quelqu’un va entrer en communication avec moi. Je tends l’oreille, interdite.

« Ici Strider. Mayday. Assistance incendie au 57 Boulevard d'Esiole à l'école primaire St-Esiole. »

Mon sang ne fait qu’un tour, je délaisse le hold-up pour m’occuper de l’incendie. De toute façon je viens de voir un jeune homme en costume se joindre à la police, je pense qu’il saura se débrouiller. Je jette la corde que j’ai amenée avec moi dans le vide et me laisse glisser au sol, les mitaines couvrant mes mains ne suffisant pas à me protéger du frottement. Mais je m’en moque. Lorsque mes pieds touchent le sol, je suis déjà cinq mètres plus loin. Je suis un robot. Je ne pense plus à rien, si ce n’est à courir. Vivement que j’ai un moyen de transport plus pratique que mes jambes… Je repère rapidement l’épais nuage de fumée, ainsi que les nuages accumulés par Strider au-dessus de l’école.

J’entends la montre grésiller de nouveau, mais le vent siffle tellement fort dans mes oreilles que je n’en comprends pas un mot. J’arrive devant l’école, poussant un grondement rauque pour éloigner la foule qui se presse devant. Mais merde, pourquoi les médias sont toujours là quand il ne faut pas ?! Je reste quelques secondes plantée devant l’école pour reprendre mon souffle, le temps aussi d’analyser la situation. Par où devrais-je commencer ? L’odeur de chair brûlée me prend à la gorge alors que je suis encore assez loin, je contrôle de mon mieux ma nausée naissante. C’est à ce moment-là que je vois Strider sortir en trombe du bâtiment.

« Keuf. Occupe toi du rez-de-chaussée, je vais voir les étages. Prépare toi au pire. »

Je hoche la tête et, sans réfléchir plus que ça, je franchis le seuil de l’école à sa suite.

Je ne ressens pas la chaleur mais l’odeur, elle, manque de me clouer sur place. Je serre les dents et me force à avancer. Je déclenche mon pouvoir, fermant les yeux pour ne plus me fier qu’à mes tympans. Je me déplace ainsi à l’aveugle, courant jusqu’à la troisième salle sur la gauche. Trois enfants, un garçon et deux filles. Leur souffle est court, mais ils trouvent encore la force de geindre. Je suppose que c’est bon signe… J’en porte deux sur mes épaules et appelle de l’aide pour déplacer le troisième. Un pompier arrive et nous les entraînons à l’extérieur où les secours se chargent d’eux. Nous retournons dans le bâtiment enflammé et là…

J’entends. J’entends des cris, tout autour de moi. Partout. Je plisse les yeux très fort, mes mains se mettant à trembler. J’indique au pompier qui m’accompagne qu’il y a une dizaine d’enfants (non, douze enfants) dans la huitième salle sur la droite et une petite fille dans les toilettes. Et puis. Et puis. Je me déplace les yeux clos. J’entends que les flammes sont presque éteintes, mais qu’elles continuent de crépiter à un endroit précis… Je sens l’odeur des corps brûlés et des cadavres asphyxiés au rez-de-chaussée, mais je laisse les pompiers s’en charger. Il sera bien assez temps de pleurer les morts une fois l’incendie éteint.

J’arrive devant la porte de la cantine. Tu te souviens, on mangeait souvent ensemble à l’armée. Les gars me disaient que j’étais pas une fille, parce que je mangeais comme un ogre, mais toi tu me regardais en souriant. Ça me manque, cette époque… Je ferme les yeux de nouveau, il y a des flammes à l’intérieur, beaucoup. Ce n’est pas un feu ordinaire, Strider a dû s’en rendre compte. Je tente de pousser la porte, même si je sais que c’est quasi-suicidaire, mais elle est bloquée par quelque chose. J’entends un bruit d’explosion à l’intérieur, un son qui…

« Je… Non ! »

Les souvenirs affluent, ils dansent devant mes yeux, milliers de marionnettes que même le feu ne parvient à brûler. Je vois ton corps inerte, je vois tes yeux dans le vide, je vois ton visage brûlé. Je veux que ça s’arrête. Stop. Stop !

« STOP !! »

Je tremble, je tremble comme une enfant. Ce n’est pas le moment, merde ! Je déglutie difficilement, la cendre maculant mes poumons. Je commence à avoir mal au crâne, mes pensées sont floues. Un éclair bleu me parle, ses lèvres bougent, je sais qu’il a raison mais… Je…

« Johan, reprends-toi ! »

« Pardon… Pardon Strider… »

Pardon. Parce que mes yeux sont déjà remplis de flammes. Je le repousse violement, avant qu’IL n’arrive. Je me sens tellement nulle. Je n’aurais pas dû venir, je suis un poids pour lui. Je ne fais que lui ajouter des problèmes… Mon corps commence à se déformer, le sol s’éloigne de moi et ma peau devient écarlate. Mes cheveux sont des filaments incandescents d’où s’échappent deux cornes ébènes. Je pousse un hurlement avant de défoncer purement et simplement la porte, d’immenses flammes léchant mon corps sans parvenir à le brûler. Le démon est dans son élément. Colère. Je ne suis plus que colère. Je cherche des yeux la cause de cette colère, cette explosion que je n’ai pu empêcher. Mais autour de moi il n’y a que du rouge.
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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeMer 1 Mai - 4:26

Je sens le corps de Johan se modifier, se transformer sous ma poigne. Elle exauce mon pire cauchemars. Je n'avais vraiment pas besoin de gérer un monstre en plus de cet horrible brasier. L'odeur de chaire humaine calcinée, les hurlements d'angoisse, les yeux rouges de Demon... C'est trop. Je m'éloigne et commence à étouffer. Je me retrouve au milieu d'un groupe de pompier. Ils me tendent un masque à gaz. Je me l'installe avec l'aide d'un héros en imperméable jaune. Je vais pouvoir respirer. Il n'est pas question que deux légendes fassent office de boulets pour les autres sauveteurs. Je laisse les pompiers combattre les flammes et cherche plutôt à trouver des victimes encore en vie. Heureusement qu'il n'était pas l'heure du dîner. Il n'y aurait eu aucuns survivants ou presque. Oh, je sais que c'est horrible de trouver des cotés positifs à un tel drame. Je vais peut-être regretter mes pensées plus tard. Je suis tellement bouleversé... Mais de savoir que les morts que j'ai rencontré jusqu'à maintenant ne sont que des adultes... Je sais que c'est horrible mais je trouve que c'est une bonne nouvelle. Ce professeur qui protégeait ses élèves avec une carte et qui a sacrifié sa vie pour eux... quelle bravoure. Parfois je ne comprends pas pourquoi c'est nous qui avons le titre de héros. Cet homme a aujourd'hui fait un geste plus héroïque que je n'en n'ai jamais fait en quinze ans. Je suis convaincu que la vision de ce corps calciné toujours en position protectrice restera gravé dans ma mémoire à jamais. Il ne s'est même pas défendu contre les flammes... Il a gardé son sang froid. En regardant Johan qui a paniquée dès la première vision d'horreur, je suis dégoûté. Oui bon, je ne sais pas ce qu'elle a vécu dans son passé mais tout de même... Il va falloir que je discute sérieusement avec elle de ses devoirs de légende. Le hérisson ne se transformait pas en monstre à toute les fois que la situation devenait délicate. N'empêche, j'ai d'autres chose à faire que de me préoccuper de cette femme. De ce boulet. En tout cas. Je suis dans la cafétéria derrière les pompiers qui arrose les flammes qui y sont beaucoup plus violentes. J'ai chaud mais si j'enlève mon costume, je vais finir en viande fumée. Je vois que le feu est trop dense alors je fais ce que j'aurais du faire depuis le début. Je le fais surtout parce qu'il ne doit pas y avoir de survivant dans les cuisines, c'est trop apocalyptique comme tableau. Je me sens l’élevé au-dessus du sol, j'invoque une tornade qui se mêle à la pluie terrible qui sévit dehors par mon art. La tornade humide pénètre violemment une fenêtre. Si le feu est attisé pendant une seconde par l'oxygène, la tornade qui passe dessus a le chic de le réduire à néant. Elle repasse par l'autre fenêtre en emportant la fumée avec elle. Je sais que j'aurais pu le faire ailleurs mais cela aurait emporté les survivants et les aurait sûrement tous tués. Cette fois-ci, il ne reste que quelques cadavres dispersées, la bouche grande ouverte. Les pompiers essoufflés se tournent vers moi. Je n'ai même pas la force de leur sourire. Je ne suis pas fière. Il n'y a pas de quoi l'être. Personne dans les cuisine n'a pu être sauvé. Les hurlements de ces humains prisonniers des flammes quelques minutes au-paravent... c'est terrible de savoir que nous n'avons rien pu faire pour eux. Je tousse. Il ne reste plus qu'à aider les paramédics. Je retourne dans le couloir et je croise le gros monstre rouge. Ah oui... j'oubliais.

Je regarde Demon dans les yeux et je suis pris d'une rage incontrôlable. Pas nécessairement contre Johan. Mais contre toute la merde qui m'est arrivé dernièrement. Je n'ai aucuns vrai loisir. Je risque ma vie à chaque jour, je sauve d'autres vies en échange et tout ce que j'ai comme récompense ce sont les articles de cette satanée Zoey Williams qui critique mon penchant pour les femmes. Je n'ai pas le droit de m'amuser un peu ? Je n'ai pas le droit de décompresser ? Non mais je suis un homme. Un humain. Je ne suis pas un putain de robot. Je frappe le démon de toute mes forces. Je le frappe et je le sens me répondre mais je n'en peux plus. Je le pousse ailleurs, dans une autre salle. C'est le gymnase. Il n'y a personne. Logique, il y avait une sortie de secours là. Les enfants ont bien sûr eu quelques pratiques d'incendie, de comment agir lorsque l'alarme se déclenche. Et en parlant d'alarme, c'est la première fois que je l'entends. Cette sirène désagréable, éreintante. Je continue de frapper le démon. J'en ai marre. Je n'ai plus de forces. Je l'enlace et serre. C'est humide sur mes cils. Est-ce que je pleure ? Ça doit faire dix ans que je n'ai pas pleuré. Et là je craque dans les bras de ce monstre ? C'est à cause de ce professeur qui défendait ses élèves sous une carte. C'est à cause de son visage où l'on pouvait voir une détermination déchirante. Il savait... il savait qu'il ne s'en sortirait pas. Je pleure. Le grand Strider pleure. Et ça me fait mal. Je tousse sous mon masque à oxygène. Jamais je n'aurais chialé pour un malheur qui me serait arrivé. Jamais. Mais là, c'est trop. On se sent une vraie merde de ne pas avoir pu secourir ces héros improvisés. Ces anonymes qui se battent pour des causes imprévues. Je m'entends hurler de rage. Le démon n'en profite pas pour me tuer. Ça me fait encore plus brailler. C'est misérable.

« J'ai pas pu le sauver Johan... J'ai pas pu... J'ai rien pu faire pour lui... »
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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeMer 1 Mai - 9:05

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Les flammes me lèchent les mains, elles m’entourent, ne me laissant pas un espace pour m’échapper. Mais je ne compte pas fuir. Même si je le voulais, ces flammes ne me tueraient pas. Je cherche, je cherche l’origine de ces flammes, mais je ne distingue plus rien. Même mon pouvoir ne me permet d’y voir plus clair parmi ces nuances d’orange, rouge, jaune. Je casse tout sur mon passage, tempête furieuse, dans un espoir inconscient d’étouffer les flammes sous les décombres. Mais ça crépite toujours autour de moi. Il y avait du feu aussi, ce jour-là. Ce jour où tu m’as abandonnée, une fois mon armure fissurée. Mon cœur est à vif, tu sais ?

Soudain, j’entends. J’entends le vent qui siffle à l’extérieur, de plus en plus fort, vrillant mes tympans. Une fenêtre s’ouvre sur ma droite, je me tourne vers elle par réflexe. Mes yeux rougeoyants s’écarquillent en la voyant arriver, mais c’est déjà trop tard. Une vague de chaleur me frappe en pleine poitrine avant que je ne sois entraînée par les vents violents de la tornade. Je ferme les yeux, de toute façon je ne distingue plus rien. Le haut, le bas, tout m’est inconnu à présent. Je sens des objets indéterminés me frapper, à l’épaule, à la tête, à la jambe, mus par des vents aléatoires. Enfin, ça c’est avant que je percute le mur.

Mon souffle se coupe, je sens le mur qui s’effrite dans mon dos, comme si j’étais au ralenti. Pourtant, tout se passe très rapidement… Je me retrouve dans le couloir, avec des débris de béton tout autour de moi et de la poussière sur la tête. Je tousse, comme pour vérifier si mes poumons sont toujours en état de marche, même si sous ma forme actuelle ça ressemble plus à un gargarisme sonore. Je me relève, légèrement chancelante. C’est étrange, je ne me sens plus en colère, mais le démon est toujours là… Le feu a disparu, ne laissant plus qu’un bâtiment en ruines et des volutes de fumée.

J’avance dans le couloir, prête à tomber au moindre de mes pas, et puis je vois Strider. Je le reconnais, même s’il a un masque sur le visage. Et je lis la rage dans ses yeux, aussi. Il me frappe, une fois, deux fois, je le repousse vaguement, victime de cette étrange torpeur. Je sens qu’il me pousse en arrière, je manque de tomber mais je me rattrape à… un espèce de tapis de gym, enfin, ce qu’il en reste. Il me frappe, et je le laisse faire. Au fond, je dois mériter d’être punie. Punie pour avoir laissé le démon prendre le dessus, une fois de plus.

Il pleure, Strider. Je sens ses bras serrés autour de moi, le monstre, et il pleure. Il sanglote, comme un enfant. Peut-être que les autres légendes l’ont déjà vu comme ça, mais moi non. Parce que moi, je suis arrivée après. Je ne les connais pas si bien que ça en fait. Parfois je suis un peu jalouse, parce que je me sens toujours comme la petite nouvelle. Celle qui remplace. Il se met à hurler, et ça me fait penser à moi. A moi qui veux hurler contre le monde entier, à moi qui me transforme en démon dès que ma fureur prend le dessus. Lui, il n’a pas de démon pour faire sortir sa rage et sa tristesse. Il garde tout à l’intérieur.

Je deviens de plus en plus petite, mais je le remarque à peine. Mes yeux sont humides à moi aussi. Mes cornes disparaissent et ma peau reprend sa couleur naturelle. Alors que je suis triste. Je crois que mes sens sont chamboulés.

« J'ai pas pu le sauver Johan... J'ai pas pu... J'ai rien pu faire pour lui... »

Je renifle, une larme glisse le long de mon nez. Et puis je finis par lui rendre son étreinte. Je le console. Tu imagines, moi, consoler quelqu’un ? Qui aurait crût ça possible… Je passe ma main dans son dos, doucement, doucement. C’est comme si je berçais un enfant. Tu crois qu’on aurait eu un enfant, tous les deux ? Si tu n’étais pas… Non, ce n’est pas le moment de penser à ça.

« Laisse-toi aller… Tu peux pleurer, tu peux crier, je… Je suis prête à t’écouter. »

Je ne pensais pas que le contact avec quelqu’un d’autre m’apaiserait autant, à part toi. C’est comme si la chaleur de son corps se transmettait à moi, perdue dans ma carcasse de robot. Finalement, peut-être n’y-a-t-il pas que toi capable de me rendre plus humaine. Maintenant… Est-ce que je souhaite vraiment le devenir ?
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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeDim 5 Mai - 15:39

C'est étrange, ça doit faire cinq ans que je n'ai pas pleuré. Je n'aime pas ça. Je me ressaisis et m'éloigne de l'étreinte de Johan. Je me sens honteux. Je n'ai pas le droit de craquer, je ne suis plus un gamin. Et d'ailleurs, des gamins, il y en a qui ont besoin de moi. Je retire le masque à gaz de mon visage et l'installe sur celui de Johan. J'en profite pour essuyer mon visage de la manche de ma veste. Je dois avoir la pire gueule de l'histoire de mon existence. Je vois du noir sur mon vêtement à l'endroit où je me l'ai passé sur mon visage. Je dois être couvert de suie. Je tousse et fini d'installer le masque. Je vais ouvrir les portes du gymnase qui mènent vers la cour de récréation. Je tends la main pour me rafraîchir à ma pluie. Je rêve de cette nuit, dans mon lit après un long bain brûlant. J'en bave presque. Quelle journée horrible. Je reprends ma casquette de chef. Il n'y a pas de temps à perdre. Je tape dans mes mains pour me donner un peu de constance.

« Allez, c'est pas le moment de prendre une pause. Il y a peut-être d'autres victimes dans les classes du rez-de-chaussée. »

Les portes sont bloquées dans leur position ouverte. Je m'élance vers le couloir et retourne visiter les classes dont je n'ai vu que les portes fermées. La plupart sont vides. Les groupes ont eu le temps de sortir pour la plupart. C'est bon signe. Je tourne la poignée d'une nouvelle classe, semble-t-il. C'est verrouillé. Ça me surprend, c'est bien la première. Je regarde par la petite fenêtre qui donne sur l'intérieur. Sur le coup je ne vois rien d'anormal. Il y a le plancher... des chaises... un tableau. On dirait une garderie. Et là près des fenêtres, il y a de petits corps inertes. Merde. Merde, merde, merde. Je commence à me projeter contre la porte pour la défoncer mais je m'arrête au bout de mon élan. À quoi je pense ? Je n'ai plus de masque ! Il y a sûrement du gaz qui s'est échappé sous l'explosion qui a déclenché l'incendie. Les paramédics et les pompiers n'ont pas besoin d'un autre corps, adulte qui plus est. Je cours dans le corridor et tombe sur un groupe de héros en imperméable jaune. Je leur explique succinctement la situation. Ils accourent. Je reste planté là à les regarder défoncer la porte et sortir les enfants. Puis je me réveille, si on veut, et je vais chercher des ambulanciers. Je les aide. J'ai mon attestation de premiers soins. D'un commun accord, nous décidons que le mieux pour le poumons des victimes serait de l'air frais. Je prends le corps délicat d'un bambin dans mes bras et je suit les autres en file indienne. Il faudrait donner une médaille à la personne qui a décidée d'installer la maternelle dans une classe où un tuyau de gaz passe. Ça doit être du propane ou... allez savoir. C'est vraiment géniale comme idée quoi. Mettre les personnes les plus vulnérables là où le danger est le plus grand ! Si je n'aurais pas un blondinet de cinq ans qui occupe mes mains, je crois que j'applaudirais. Je dépose l'enfant sur une civière dehors. J'en profite pour me renseigner sur la situation extérieure. Il y a des médias mais beaucoup de parents qui se battent carrément contre les policiers pour passer sous la barrière de sécurité. Ce doit être horrible pour eux. Plus qu'horrible. Il n'y a pas de mot. Imaginez ouvrir la télévision pour apprendre qu'un incendie a été déclaré dans l'école primaire de votre enfant. Et rajoutez à cela l'annonce de morts déjà confirmés. Non... Ce n'est même pas imaginable. Je vis en ce moment un cauchemars infernal. J'ai l'impression qu'il n'y aura rien demain et qu'il n'y a jamais rien eu avant. C'est l'apocalypse. C'est l'enfer sur terre. Mes yeux me piquent encore mais ce n'est pas des larmes. J'ai de la poussière et pleins d'autres merdes dans les yeux. Je lève la tête vers le ciel, il pleut toujours autant. Ce n'est plus nécessaire. J'écarte les nuages d'un geste de main et le soleil réapparaît aussi rapidement. Je retourne à l'intérieur même si cette fois, c'est avec beaucoup moins d'entrain. Je continue de chercher mais j'ai l'impression qu'on n'a plus besoin de Johan et de moi. Ils font leur travail. Nous avons fait le nôtre. Du moins, j'ai fait le mien en éteignant le cœur de l'incendie avec ma tornade. Oh et bien sûr, j'ai sauvé ces enfants pour réaliser la dernière volonté de cet héroïque professeur. J'essaie de retrouver ma coéquipière. Il est temps de retourner à la maison. Penser à répondre aux questions des médias me donne envie de vomir. Râ avait raison l'autre jour. Jouer le héros devant la caméra ne fait pas de moi une vraie personne ni un vrai super-héros. Je crois que j'ai compris. Je crois que je me dégoûte. Je voit Johan au loin qui aidait les paramédics. Je vais vers elle. Tout me semble tellement calme comparativement à il y a de cela quelques minutes. Quand l'incendie faisait rage. Mes oreilles bourdonnent devant tant de silence. Il n'y a que des voix qui s'interpellent. Rien d'autre. J'attends que Johan ait terminée et je lui fais un signe de tête pour qu'elle s'approche.

« Je pense qu'ils n'ont plus besoin de nous. Laissons-les faire leur travail. »

Je passe mon bras alentour de ses épaules et sors par la sortie du gymnase. J'ai un mot à lui dire quant à sa transformation en monstre mais je n'ai pas envie de parler. Je suis encore ébranlé. J'ai l'impression de flotter, de rêver. Le réel, c'était le brasier. Là ce n'est pas réel. C'est trop paisible. Je pourrais voler mais cette possibilité ne me traverse même pas l'esprit. Nous attirons les regards. Deux légendes couverts de suie et aux costumes déchirées... ça ne passe pas inaperçu. Et en parlant de trucs hors de l'ordinaire, j'ai mal au mollet. Je baisse les yeux et me souviens que je me suis fait brûler. J'ai même des cloques d'eau. C'est une vilaine blessure. Et pourtant, je ne m'en suis jamais préoccupé. Nous sommes maintenant dans le quartier du manoir. Nous n'avons pas dit un mot. Moi en tout cas, je suis resté silencieux. C'est étrange venant de moi et pourtant, je ne me sens pas mal à l'aise. Je revois en film continu les images de la dernière heure.

« Tu sais Johan... Je devrais te réprimander pour ta transformation. Te dire qu'en situation de crise, il nous faut pouvoir compter sur chaque membre en état complètement lucide. »

Je ne reconnais même pas ma voix. Elle est rauque, je me sens même plus vieux tout d'un coup.

« Mais... non. Qu'est-ce qu'on en sait de la manière dont on va réagir face à une telle situation ? Je te trouve beaucoup plus humaine d'avoir perdu le contrôle que si tu étais resté de glace. »

Je lui souris tristement. J'ai encore les yeux mouillés. Mais je ne vais pas pleurer. Je ne pleure pas, moi. Je dois rester solide. Je dois être un pilier sur lequel les autres reposent. Sinon je ne mérite pas mon statu de chef. De toute manière, ce rôle vient de prendre une toute nouvelle signification pour moi. Je croyais que ce n'était qu'un titre qui me permettait d'élaborer les stratégies, de présider les conférences et de tenir le rôle principal dans les films dérivés des légendes. Ce que je peux être con. Être un chef, c'est cherché une solution au lieu d'un problème, c'est trouver un moyen pour que chacun puisse rentrer à la maison en un seul morceau et être celui qui prends le plus de coups s'il en faut un. Je ne suis pas privilégié d'être le chef, c'est une responsabilité. Et elle est lourde tout d'un coup. Parce que pour la première fois de ma vie, je suis lucide. Nous nous approchons du manoir et je la serre contre mon coté.

« Tu te rends compte... nous sommes à la maison. »

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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeVen 17 Mai - 11:50

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Il n’a pas voulu me parler, au final. Je le vois qui tente de retrouver une contenance, malgré la suie qui macule son visage. J’ai l’habitude des visages enfumés, on s’entraînait souvent dans la boue et la poussière à l’armée, mais je reste silencieuse. En tout cas, je dois pas être plus présentable que lui. Il retire son masque à gaz pour le poser sur mon nez, peut-être pour être gentleman. Je pourrais le lui dire, qu’il en a autant besoin que moi, mais je n’ai pas envie de le contester. Pas maintenant. Ce n’est pas le moment.

« Allez, c'est pas le moment de prendre une pause. Il y a peut-être d'autres victimes dans les classes du rez-de-chaussée. »

Je hoche la tête tristement, car d’ici je n’entends rien, à part les respirations saccadées des pompiers qui courent dans tous les sens. Il est possible qu’elles masquent celles de blessés éventuels, mais je préfère ne pas me faire trop d’illusions. Il part dans une direction, je prends l’autre, utilisant ma vision surdéveloppée pour tenter de repérer quelque chose que je n’aurai pas vu auparavant, sans succès. A présent, presque toutes les portes sont défoncées ou brûlées. Ils n’ont pas besoin de moi ici. Je retraverse le couloir dans l’autre sens, me dirigeant vers l’extérieur. Je suis accueillie par des trombes d’eau qui m’aveuglent un instant. Au moins, ça a l’avantage de m’enlever cette couche de poussière et de sueur qui colle à ma peau. J’ai l’impression de revivre. Je retire le masque à gaz avant de me diriger vers la foule que la police a du mal à gérer. D’habitude c’est Strider qui s’occupe de ça… Mais il me semble qu’il a autre chose à faire, si je me fie aux cris que j’entends encore dans le bâtiment. Mon regard impassible défile sur les citoyens désespérés qui tentent de se frayer un chemin vers l’école. Il est difficile de ne pas avoir le cœur serré en entendant leurs supplications et leurs plaintes. « Mon enfant, mon enfant, où est mon enfant ? » Des noms qu’on crie, qu’on hurle à plein poumon, comme s’ils allaient surgir subitement devant eux. Mais certains ne reviendront pas.

« Silence… SILENCE ! »

Mon cri ne fait pas se calmer l’ensemble de la foule d’un seul coup, bien sûr. Mais j’ai capté l’attention de certains, les plus proches de moi. Il arrête de pousser contre les barrières, me reconnaissant, leurs yeux larmoyants fixés sur moi. Demon. La Légende. Quelques supplications me parviennent encore, mais mon regard reste droit. Si je veux les calmer, il faut que je leur montre que j’ai confiance en moi. Qu’ils peuvent avoir confiance, eux aussi. Ma voix est forte lorsque je reprends :

« Je vais vous demander de rester calme, s’il vous plaît. Lorsque les pompiers auront terminé leur travail, on sera en mesure de répondre à toutes vos questions. En attendant, restez DERRIERE les barrières de sécurité ! Vous risqueriez de gêner des secours ! »

Ça semble marcher, pour quelques uns en tout cas. Je poursuis en me déplaçant, les résultats sont maigres mais c’est déjà ça. C’est difficile de calmer l’angoisse, ce n’est pas une bougie qu’on peut souffler d’un coup de vent. Je commence à fatiguer, ma vue se trouble légèrement. Je ne sais plus vraiment ce que je fais, mes gestes deviennent mécaniques, je tente d’aider là où je peux mais je sens bien que mes forces s’échappent. J’aperçois Strider alors, qui me demande de m’approcher.

« Je pense qu'ils n'ont plus besoin de nous. Laissons-les faire leur travail. »

Suis-je censée répondre quelque chose ? Il doit bien voir que je suis amplement d’accord avec lui. Nous nous dirigeons vers la sortie, comme deux fantômes. Deux personnes hors du temps et de l’espace. La foule semble s’être un peu dissipée, en tout cas les médias nous laissent tranquilles. Je ne sais pas pourquoi, et je m’en moque. Le manoir est en vue lorsque mon acolyte reprend la parole.

« Tu sais Johan... Je devrais te réprimander pour ta transformation. Te dire qu'en situation de crise, il nous faut pouvoir compter sur chaque membre en état complètement lucide. »

Je me tais, sans même parvenir à le regarder. Fatigue, lassitude, et peut-être aussi le fait que je sens qu’il y a un « mais » derrière cette phrase.

« Mais... non. Qu'est-ce qu'on en sait de la manière dont on va réagir face à une telle situation ? Je te trouve beaucoup plus humaine d'avoir perdu le contrôle que si tu étais resté de glace. »

Je hoche la tête, déglutissant difficilement. Humaine. J’ai malheureusement l’impression d’être humaine aux mauvais moments, mais je garde cette réflexion pour moi. Je n’ai pas envie de penser à ça, pas maintenant. Je sens Strider proche de moi, j’écoute sa respiration, je sens son odeur si familière, son odeur qui ressemble beaucoup à celle de tous les membres des Légendes. Une odeur qui me rappelle le manoir et qui m’apaise.

« Tu te rends compte... nous sommes à la maison. »

Un petit sourire parvient à éclore sur mes lèvres, quelques secondes. Je suis rentrée. Nous sommes rentrés. Et en un seul morceau. Un peu abimés, mais c’est déjà bien, non ? Je pars devant, montant les marches menant à la maison en le laissant seul, lançant un simple :

« Désolée, mais j’ai vraiment besoin d’une bonne douche. »

Ça peut paraître extrêmement mal placé de ma part, mais c’est la vérité. Je suis fourbue, et je n’attends qu’une seule chose : rejoindre mon lit. J’ouvre la porte, hésite un instant… Puis me retourne vers Strider. Je ne sais pas trop comment formuler la chose, mais je sais que si je ne le dis pas maintenant je ne trouverai jamais l’occasion de le dire.

« Tu sais, Wilhelm… Tu as… Très bien fait. Ce que je veux dire, c’est que tu n’aurais pas pu faire mieux. Tu n’as pas à t’en vouloir pour quoi que ce soit. »

Et c’est déjà bien. Je ne sais pas si mes mots auront de l’importance pour lui, s’il y prêtera seulement attention. De toute façon je ne reste pas là à attendre une quelconque réponse, mes pas se dirigent immédiatement vers ma chambre. Il faudra en reparler, je le sais. De cet incendie dont on ne connait pas précisément la cause. Des médias qui doivent diffuser la nouvelle depuis des heures déjà. Mais pour le moment, je ne veux même pas y penser.


[La fin est nuuulle, la fin est nuuuulle, lalala ='D]
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Wilhelm Murnau
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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitimeVen 17 Mai - 17:04

Mais non, c'est très bien !

Le rp est terminé.
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MessageSujet: Re: L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. L'enfer sur terre (Pv Johan ) Terminé. Icon_minitime

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