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The one that lies close to me ; Sven

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The one that lies close to me ; Sven Vide
MessageSujet: The one that lies close to me ; Sven The one that lies close to me ; Sven Icon_minitimeMer 24 Avr - 19:15

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The one that lies close to me.
I fell in love, in love with you suddenly. Now there's no place else I could be but here in your arms.

★ ★ ★
Je suis bien, je suis au chaud et je soupire, parce que le soleil est levé. Évidemment, je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mes yeux sont toujours clos et avec mes rideaux tirés, il fait encore noir dans ma chambre, mais je le sais. Je le sens dans mon corps, mon organisme se réveil de lui-même, déjà prêt à entamer une nouvelle journée. Eh oui, voilà ce que ça fait d’être la fille d’un fermier qu’on a longtemps habitué à mettre la main à la pâte, maintenant même le samedi matin, alors que je n’ai pas à me lever avant au moins dix heures, question d’aider à la boutique, je m’éveille toute seule. Il y a même une légère odeur de lessive qui flotte dans l’air, signe que ma’ a déjà commencé la routine matinale –eh oui, les femmes de fermier ne l’ont pas plus facile que leurs filles-. La semaine je me force à me lever, à aller l’aider, à aller saluer Jens et les enfants, mais pas le samedi. Pas parce que je peux encore grignoter quelques heures de sommeil, mais parce qu’«il» est là. Eh oui, même les yeux clos et encore engourdie par le sommeil, je suis consciente de sa proximité.

Sven dort paisiblement contre moi, son souffle m’effleure la gorge à chacune de ses expirations et maintenant que je m’éveille et que j’en ai conscience, j’en ai la chair de poule. Son nez effleure mon menton et son bras gauche me cintre la taille. Tien, il remue un peu et je retiens mon souffle, nos deux corps se pressant ensemble pour de bon. Ma taille me picote maintenant, surtout là, tout près de ma hanche, dans le bas de mon dos, où ses doigts viennent de se poser directement contre ma peau. Foutu tee-shirt qui a décidé de remonter pendant la nuit, enfin je ne sais pas si je dois le maudire ou pas en ce moment, tellement ce contact direct me fait de l’effet. Je sais qu’il ne réalise pas ce qu’il fait, encore moins ce que ça ME fait, mais je profite quand même de ce moment magique. Du coup, tout le monde dans la maison doit déjà savoir que je suis éveillée, ma température corporelle et la leur grimpant doucement de quelques degrés. Je n’y peux rien, c’est plus fort que moi, quand Sven me touche comme ça, je perds le contrôle. Peter est bon pour m’engueuler à coup sûr quand je descendrais, alors hors de question que je sorte de cette chambre de sitôt.

Si ce n’était pas que je vis avec cet imbécile de Peter, je pourrais sincèrement profiter de mes samedi matins oui ! Bah, Peter ou pas, remarque ou non, j’aime les samedis matins avec Sven, même quand il a été très con la veille et que nous nous sommes engueulés. En fait, alors que je remue lentement mon bras, coincé entre nous bien entendu –tien je pique mon premier fard de la matinée-, ma main effleurant presque son torse nue en remontant devant lui, je me rappelle que nous ne nous sommes pas réellement réconcilié hier soir. En réalité, c’est ma’ qui nous a envoyé au lit, après nous avoir vu à l’extérieur, moi occupée à bouder et Sven à essayer de comprendre ce que j’avais. Bien entendu, son ignorance rendait les choses encore plus compliqué, quel idiot. Mais en ce moment il dort et je ne me sens plus vexée, je suis tout simplement sous le charme. Il a l’air tellement innocent –mais en fait il l’est vraiment quoi-, tellement vulnérable, que je ne peux pas me fâcher contre lui. Alors je laisse ma paume effleurer le creux de son épaule, mon souffle s’échappant lentement d’entre mes lèvres alors que mes doigts remontent lentement derrière son oreille, pour aller se nicher dans ses cheveux.

Ils sont doux, comme toujours, et je laisse glisser des mèches entre mes doigts avec grand plaisir. En fait, rien que d’être là contre lui, je suis surement la fille la plus heureuse de ce monde. Je me sens tellement bête, tellement stupide, pas du tout à ma place et pourtant… il n’y a nulle part ailleurs où je me sens aussi bien, autant chez moi, que contre ce grand imbécile. Voilà, je rougis à nouveau et des grognements me parviennent de derrière la porte de ma chambre. Peter je crois, j’essaie d’ignorer sa remarque sur le fait que Sven est trop câlin au lit, qu’il avait envie de dormir encore quelques heures. Je n’y peux rien moi, si MONsieur n’est pas capable de dormir quand il a chaud, tsk ! Sven, ça n’a pas l’air de le déranger lui ! Peter devrait faire comme lui, au lieu de râler comme un adolescent. On pourrait croire que c’est lui le cadet et non moi, sale parasite immature.

Sauf que oui, il fait chaud, alors j’écarte le drap doucement de nos corps, espérant ne pas réveiller mon meilleur ami, puis une fois rassurée quant à son état végétatif, je soupire pour retourner contre lui. Je glisse mon corps un peu plus bas, de cette façon qui fait que deux corps s’emboitent parfaitement, parce que nous y arrivons, même si Sven est un géant comme mes frères, et mon nez effleure le sien. Eh merde, je rougis encore et je dois froncer les sourcils et plissé le nez pour arriver à reprendre mon sérieux. Pour la température, je fais ce que je peux oui, puis c’est trop tard, deux grands yeux ambre me fixent. Je fige aussitôt, nous sommes trop près, il fait trop chaud, je sens de la pression dans ses doigts et j’échappe un petit hoquet de surprise. Je rougis aussitôt, mais j’ai aussi le réflexe de plonger la tête vers le bas. Je suis passé maître dans l’art de la dissimulation. Moi, amoureuse de Sven ? Ha ha ha ! Très drôle ! Il n’a pas besoin de le savoir ! Un rapidement ajustement de mon corps et voilà, ma main se crispe dans ses cheveux et ma joue se contre le haut de son torse alors que je tente de calmer les battements de mon cœur, pire, la température de tout le monde. En bas Peter gueule sans politesse, ça ressemble vaguement à un «Lykke putain !», mais je ne suis pas certaine.

Je suis sensée parler là je crois, enfin normalement je dis au moins bonjour, mais ce matin… putain ce matin il a sa main contre moi, directement contre ma peau et j’ai tellement envie de lui pardonner sa connerie de la veille, que voilà. Je ne dis donc rien, je reste là, pressée contre lui, le cœur en chute libre, dans la gorge oui, ma main droite fourrée dans ses cheveux, comme bien souvent et j’attends. Quoi au juste ? Aucune idée. Des excuses peut-être… oui, je dois encore être fâchée, il le faut ! Je n’ai qu’à me rappeler le regard plein d’appétit de Sven lorsque la femme aux gros seins est passée, comment il a ri avec nos amis, accusant les coups de coudes et les remarques amusés de ceux-ci. «Ouh là, exactement la taille qui te plait Sven, hein !» Ah tien, je suis encore fâchée au fond, je sens la colère refaire doucement surface et j’arrive à respirer lentement. Pourquoi est-ce que les garçons aiment les grosses poitrines à ce point hein ? Pourquoi je n’en ai pas moi hein ? Avant je croyais que c’était pour que nos corps s’emboitent encore mieux, parce qu’avec une poitrine encombrante, je suis certaine que notre position actuelle serait beaucoup moins agréable. Là je sens le cœur de Sven contre le mien, mon ventre est en partie contre le sien et mon bras passe sans problème à travers son cou pour que mes doigts lui raclent tendrement le crâne. Pourquoi est-ce qu’il aurait envie d’une fille avec d’immenses coussins gonflables hein ?! Il n’aime pas les câlins ? Je presse ma joue plus fort contre son torse et je me décide finalement à parler, d’un ton bourru.

▬ Tu n’es qu’un gros idiot...
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The one that lies close to me ; Sven Vide
MessageSujet: Re: The one that lies close to me ; Sven The one that lies close to me ; Sven Icon_minitimeJeu 25 Avr - 9:07

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the one that lies close to me
once upon a time, a few mistakes ago...

★ ★ ★
Vous vous êtes disputés. Sans raison à tes yeux. Mais il semblerait que ça ne soit pas le cas chez elle. Tout a commencé la veille lorsque, en jouant avec une bande d’amis, une jeune fille à la poitrine assez opulente est passée. Tu as même estimé ses mensurations à du 95D. Une belle fille en plus hein. De longs cheveux roux et une démarche presque aguichante. Forcément, tu ne pouvais que regarder cette charmante créature. Puis vos amis t’ont taquiné. Mais Lykke s’est énervée et est partie en t’insultant de tous les noms d’oiseaux possibles. Sans comprendre, tu l’as suivi en lui demandant pourquoi elle partait, en lui demandant de revenir pour jouer. Toi tu souriais, franchement inconscient de la raison pour laquelle elle partait.

Arrivés chez elle, elle continuait à bouder. Le repas s’est déroulé dans une ambiance assez tendue, malgré tes tentatives presque désespérées de détendre l‘atmosphère. Elle est allée dans le jardin, tu l’y as suivi. Elle boudait encore. Tu as tenté de la questionner, en vain. Tu ne comprenais rien et tu lui en voulais presque de ne pas t’expliquer pourquoi elle réagissait comme ça. Mais sa mère est arrivée et vous a expédié au lit, comme si vous étiez deux gosses. D’un soupir, tu as obtempéré et es allé te doucher avant de rejoindre « ton » lit, celui de Lykke en somme. La famille Nielsen -ainsi que leur demeure- est un peu comme ta résidence secondaire. Tu y passes presque plus de temps que chez toi. Vivant seul les ¾ du temps, tu n’apprécies guère la solitude. Elle te force à repenser à ta mère. Lykke ne le sait pas, tu ne tiens pas à le lui dire. Sa mère, en revanche, est au courant et a accepté ta présence. C’est une femme que tu adores et que tu considères comme ta seconde mère. En clair, t’as l’impression de faire parti de cette famille qui n’est pas la tienne.

Elle s’est endormie en te tournant le dos. Tu n’as commenté son attitude que par un soupir presque triste. Et tu t’es simplement endormi. Mais ton corps, durant ton sommeil, a réagi à la présence de celui de Lykke. Ton bras s’est allongé et tu l’as ramené contre ton corps, cintrant sa taille de guêpe. Au réveil, vous êtes généralement toujours collés l’un à l’autre. Tu ne te l’expliques pas, elle non plus certainement. Mais ça ne vous dérange pas. Enfin toi non.


Je la sens remuer, gesticuler sous le bras de mon poids. Je ne saurais dire si c’est elle qui m’a réveillée ou non. Je sens quelques chose de doux sous mes doigts. Serait-ce la matière de son pyjama ? Non, c’est tiède. Je remue instinctivement les doigts et je comprends qu’il s’agit de sa peau. Pourquoi diable ma main est-elle venue se fourrer ici ? Bah… c’est pas comme si elle était posée à un endroit de son anatomie qui soit plus gênant. Je sens ses doigts glisser sur ma nuque, sur mon crâne, puis se glisser dans mes cheveux. Je sens son souffle sur ma peau, et ça me rafraichit un peu. Allez savoir pourquoi, mais je crève de chaud là. Enfin, je meurs toujours de chaud au réveil, quand j’ai dormi chez Lykke. C’est peut-être parce qu’on est deux dans un lit. Ça doit faire plus de chaleur… j’en sais trop rien. Toujours est-il qu’elle semble aimer tripoter mes cheveux. Ça ne me dérange pas. Je ne veux pas l’interrompre, elle semble de bonne humeur. J’veux dire… si elle me tripote les cheveux, c’est qu’elle est de bonne humeur, non ? En fait j’en sais rien… Lykke est compliquée.

Je décide d’ouvrir les yeux pendant qu’elle gigote encore. Mes ambres croisent ses yeux chocolat et je remarque la proximité de nos visages. C’est nouveau ça. C’est la première fois que ça nous arrive je crois. Elle baisse la tête et cale sa joue contre mon torse nu. Je cligne des yeux pour me réveiller un peu plus, sans rien dire. Est-ce qu’elle est encore fâchée ? J’entends Peter râler en bas sans saisir le sens de ses mots, mais il est de mauvaise humeur visiblement. Je jette un coup d’œil au réveil. Il est encore relativement tôt. Enfin… pour un samedi il est tôt. Les Nielsen sont une famille de fermiers à l’origine. Se lever tôt, c’est normal pour eux. Mais peut-être que Peter s’est habitué à ce nouveau train de vie comparé aux autres. Je ne saurais le dire. Le silence règne toujours, en attendant. Elle finit par prendre les devants.

▬ Tu n’es qu’un gros idiot...
▬ …oui bonjour, moi aussi j’ai bien dormi.

J’en ai marre. Elle me fait toujours la tronche sans jamais m’expliquer pourquoi. Ça m’énerve. Comment voulez-vous que je sache si la faute vient de moi ou non si elle ne me dit rien ? Je soupire et bascule sur le dos, m’étirant de tout mon long. Puis je passe mes bras derrière mon crâne, la fixant du regard. J’attends qu’elle dise autre chose, mais rien ne vient. Dans ces moments là, je n’ai envie que d’une seule chose : partir. Mon père m’a toujours dit que lorsqu’on avait à faire à quelqu’un de buté, il fallait laisser cette personne se calmer seule. Sauf que là c’est pas n’importe qui. C’est Lykke quoi. Je retiens un grognement. C’est ma faute, mais je sais pas pour quelle raison ça l’est. Ça m’agace. Je me redresse de façon à être assis et me penche au dessus d’elle. Mes lèvres se posent sur sa tempe, traversée par quelques-unes de ses mèches blondes.

▬ Arrête de bouder, j’aime pas ça. On fait la paix ?

Je me recule, histoire que son crâne ne se cogne pas contre ma mâchoire lorsqu’elle se redressera. Je la scrute, presque angoissé à l’idée qu’elle refuse de faire la paix. Je m’échappe des draps, ayant décidemment trop chaud pour rester couvert, et me lève. Pas vraiment gêné d’être en caleçon devant Lykke, je me promène dans la chambre pour récupérer mes vêtements. J’enfile mon pantalon pour être un minimum présentable. Comme je le disais, je suis pas gêné d’être en caleçon devant Lykke, mais j’vais pas non plus rester dans cette tenue devant elle éternellement. Je m’écrase ensuite sur le lit, à moitié sur elle, l’emprisonnant sous mon bras.

▬ Je t’offre une glace si tu veux. Mais arrête de bouder comme ça. Tu sais que j’aime pas. Et en plus, c’est déloyal de faire la tronche. Et c’est nul et… oh merde hein, tu sais bien.

Je me redresse, m’asseyant sur le rebord du lit, coudes pliés, menton dans le creux de mes mains. Et j’attends, comme un con. C’est tellement débile à dire, mais j’peux pas vivre en sachant que Lykke fait la tronche. Moi sans Lykke c’est comme du riz cantonnais sans le riz quoi.

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The one that lies close to me ; Sven Vide
MessageSujet: Re: The one that lies close to me ; Sven The one that lies close to me ; Sven Icon_minitimeJeu 25 Avr - 10:08

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The one that lies close to me.
You think that it's funny when I'm mad. No one else is going to love me, when I get mad.

★ ★ ★
▬ …oui bonjour, moi aussi j’ai bien dormi.

Il m’agace tellement quand il fait ça, quand il me laisse paraitre aussi mesquine que le suppose mon attitude. Je déteste être en colère contre lui, sincèrement ! Ça ne m’amuse pas, mais il ne le sait pas hein ? Je lui jette un coup d’œil rapide, juste un œil évidemment, je suis bien trop honteuse encore pour lui faire face. Mais honte de quoi ? D’être jalouse ? De le punir d’être finalement un type normal ? De l’aimer alors qu’en fait, il n’en a rien à faire de moi ? D’avoir un corps de gamine pré pubère ? Un peu de tout je suppose… Je me contente donc de grogner tout bas, il se tortille, m’échappe et ma main relâche sa nuque avec regret. Ma main traine un instant sur le creux de son cou, j’aimerais resserrer ma prise sur lui, le forcer à me faire un dernier câlin, mais j’ai tout gâché par mon attitude. Alors il m’échappe, il s’étire de tout son long et je serre mes bras ensemble, devant moi, le visage à moitié dissimulé dans le drap. Je l’observe alors qu’il attend, qu’il soupire, qu’il prend ce petit air paumé à croquer en s’assoyant. Bon dieu, mais pourquoi est-ce qu’il doit être aussi parfait ?! Aussi beau, adorable, naïf, gentil ?! Je suis maudite, ça ne peut pas être autre chose, d’ailleurs là il m’embrasse et je soupire contre le matelas. Mon cœur est prêt à exploser, la température grimpe donc encore un peu.

▬ Arrête de bouder, j’aime pas ça. On fait la paix ?

J’ai envie de dire oui, de lui hurler mon accord même, mais lorsque je redresse la tête, timidement tien, il est déjà levé du lit et je vire au cramoisie en apercevant ses fesses. Ce n’est pas la première fois que je le vois en sous-vêtement, en fait c’est presque une habitude maintenant, mais j’évite normalement de me rincer l’œil. Or, là je vois bien ses fesses moulées dans son vêtement alors qu’il se penche et enfile son pantalon. Merde, merde, merde ! Il fait chaud, très chaud ! Alors j’enfouis le visage dans le matelas, je respire avec peine et je me concentre sur mon pouvoir. Il faut que je me calme, il faut que je me contrôle, sinon je vais nous faire bouillir le sang oui ! Puis il me tombe dessus et je pousse un couinement, à la fois parce qu’il vient de me surprendre, mais aussi parce que putain, il est lourd ce con ! Je grimace donc et le repousse avec effort, sauf qu’il reprend la parole et je me sens mal de l’avoir rejeté avec autant de force. Merde… je suis aussi nulle que lui en fait. Pire même.

▬ Je t’offre une glace si tu veux. Mais arrête de bouder comme ça. Tu sais que j’aime pas. Et en plus, c’est déloyal de faire la tronche. Et c’est nul et… oh merde hein, tu sais bien.

Oui, je sais et c’est ça le problème, enfin une partie, puisque l’autre est qu’il ne sait rien lui. Enfin, je préfère qu’il ne sache pas je crois. Je me rappelle les paroles de Peter, sa façon de rire de mes sentiments. Non, ça ne marcherait jamais entre nous, Sven n’est pas homosexuel, ni du genre incestueux. J’ai creusé ma propre tombe, il ne me reste qu’à l’assumer. Je soupire donc, le regarde s’installer au pied du lit et finalement me retourne pour poser un pied dans son dos et le pousser.

▬ Tu dors toujours bien, c’était pas la peine de te le demander. Et je la veux à la pistache.

Je fais donc la paix et je continue de pousser avec mon pied, jusqu’à ce que je sois certaine qu’il est en train de sourire, parce que moi aussi je souris. Ma voix le laisse paraitre ce sourire d’ailleurs, il en est conscient, il n’a pas le choix. Sven est con, mais il a aussi ses limites, ce n’est pas un demeuré. Loin de là. Il est tellement fantastique, tellement… j’adore son dos et mon pied me fait l’impression de bruler, alors je le retire et je me redresse d’un seul élan pour m’assoir. Mes cheveux sont dans un sale état, comme tous les matins, mais je m’en fiche. Ce n’est pas comme si j’avais une tête à me la jouer starlette dès le levé, en fait je n’ai pas la bonne tête pour être une starlette point. Alors je me frotte un peu la tête, cherche a rester naturelle, cherche derrière moi de ma main libre et voilà, je trouve ce que je cherchais, pour l’écraser contre la nuque de mon meilleur ami. Oui voilà, Sven est redevenu le meilleur ami, le type gentil avec qui je suis trop bien, pas le type trop parfait sur qui je salive. Ça va mieux, la température baisse alors que je le foudroie de coup de taie d’oreiller, mon sourire résonnant dans la chambre sans même que je le réalise. Je m’essouffle déjà, mais je tiens bon, à genoux derrière lui, je fais la paix comme nous seuls savons le faire : par la baston.

▬ Là, c’est plus loyal, t’as raison ! PREND ÇA, HA HA HA ! Je vais te MAS.SA.CRER ! HA HA HA HA !
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The one that lies close to me ; Sven Vide
MessageSujet: Re: The one that lies close to me ; Sven The one that lies close to me ; Sven Icon_minitimeLun 29 Avr - 4:25

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the one that lies close to me
once upon a time, a few mistakes ago...

★ ★ ★
Je sens son pied tiède se poser dans mon dos. Un sourire naît sûr mes lèvres. Lykke est assez expressif, communicative. Quand elle boude, on le sait, ça se voit. Même si je comprends généralement pas pourquoi elle boude. Et quand elle pardonne, ça se voit aussi. Le simple fait qu’elle pose son pied sur ma colonne vertébrale me fait comprendre qu’elle est de meilleure humeur. Elle exerce une pression sur mon dos et cherche visiblement à me pousser. Je résiste et pivote un peu pour l’observer, un sourire aux lèvres. Personne ne la changera jamais.

▬ Tu dors toujours bien, c’était pas la peine de te le demander. Et je la veux à la pistache.
▬ Bien sûr que je dors toujours bien, c’est essentiel mon cher Watson. J’attrape son pied en souriant, pour qu’elle arrête son petit jeu. Mais elle se redresse bien vite pour s’asseoir, m’échappant. Je sais pas si tu la mérites cette glace en fait.

Après tout, elle a boudé sans raison. Enfin… sans explications plutôt. Lykke a beau être une boudeuse, elle fait pas la tronche sans raison. C’est la dite raison qu’elle n’explique jamais et qui fait qu’on se dispute toujours. Moi j’peux pas comprendre si on m’explique pas. Pour certains ça semble évident. Mais on m’a toujours dit qu’il fallait se méfier des explications données rapidement. Ça cache forcément d’autres trucs et tout. Je suis toujours perdu dans mes pensées lorsque, sans prévenir, je reçois un coup sur la nuque. Je cligne des yeux, main sur mon cou, la fixant avec surprise. Armée d’un oreiller, elle semble déterminée à me faire la guerre. Allons bon. J’esquisse un sourire carnassier et, perchée sur ses genoux, elle continue de me marteler avec son arme à plumes.

▬ Là, c’est plus loyal, t’as raison ! PREND ÇA, HA HA HA ! Je vais te MAS.SA.CRER ! HA HA HA HA !

Je plie le bras et l’interpose entre ma tête et elle pour bloquer ses attaques. Son rire cristallin résonne dans sa chambre. On est réconciliés. C’est pas plus compliqué. Ça dure jamais vraiment très longtemps. Je suppose que c’est parce qu’on est réellement proches, qu’on est les meilleurs amis du monde. Je n’ai pas d’oreiller sous la main si bien que je suis forcé de plonger sur elle pour l’immobiliser un instant avant de m’emparer d’un oreiller et de la frapper à mon tour avec. Nos rires résonnent, on va réveiller toute la maison, c’est inévitable.

▬ Jamais tu ne m’auras !

Je vais pas me priver d’user de mon don. Je bondis derrière elle, l’attaquant par derrière. Je la fais tourner en bourrique. À la fois pour me venger, mais surtout pour gagner. On finit rapidement debout sur le lit à se donner des coups d’oreillers. On rit tellement que la force doit certainement nous abandonner tous les deux. Compromis. On est prêt à frapper, mais on cherche surtout à reprendre notre souffle avant l’assaut final. C’est alors qu’elle s’élance mais se prend les pieds dans les draps. Elle bascule en arrière. Tout va si vite. Je lâche l’oreiller et me précipite vers elle. Ma main attrape son poignet et je l’attire vers moi, mais nos corps basculent et nous tombons sur le parquet dans un bruit sourd. J’ai réussi à pivoter de manière à ce qu’elle tombe sur moi. Étalé sur mon torse, je sens sa respiration saccadée sur ma peau.

▬ Question maladresse, t’es championne toi hein. Dis-je en riant.

Je me redresse et pose ma main sur ses cheveux de blé. Bah, c’est pas comme si elle avait fait exprès non plus. Il n’empêche que j’ai eu peur sur le moment. Si jamais elle s’était fait mal en tombant, j’aurais culpabilisé. J’entends râler en bas. Sûrement Peter. À chaque fois que je dors ici, le lendemain, il râle. Je sais pas pourquoi. Mais après, quand on descend prendre le petit déjeuner, il se prend la tête avec Lykke. Enfin… c’est pas vraiment une dispute, juste… des petites pics fraternelles ? Enfin bref. Je pousse Lykke sur le côté et cherche mon t-shirt du regard avant d’attraper un vêtement de Lykke. Un t-shirt violet. Je lui montre, un sourire taquin aux lèvres.

▬ C’est à moi ça ? J’essaie alors de le mettre devant elle, au risque de le détirer, le déchirer. Il me va tellement bien tu trouves pas ?

C’est alors que la porte s’ouvre à la volée, laissant apparaître Peter et sa tête du matin, les cheveux en pagaille. On se fige, le fixant avec étonnement. Il arque un sourcil en voyant ma tenue et Lykke qui essaie de me retirer son t-shirt.

▬ …j’peux savoir ce que vous foutez là ?
▬ Bin… je me suis trompé de t-shirt ? Tentais-je.
▬ …okay. Et ça t’a pas effleuré l’esprit que vous avez comme qui dirait une légère différence de corpulence ?
▬ …c’était donc ça.

Peter lève les yeux au ciel et s’en va, refermant la porte derrière lui après avoir marmonné quelque chose comme « Magnez-vous d’aller déjeuner et cassez-vous, j’veux retourner dormir. » Je regarde Lykke après avoir ôté son t-shirt et je pouffe de rire. C’est plus fort que moi. Il nous surprend toujours dans des drôles de situations. Et il tire toujours une drôle de tête. Peter est le frère aîné de Lykke avec qui je m’entends le mieux je crois. Celui avec qui je déconne le plus souvent après Lykke. La famille Nielsen est exceptionnelle. Après avoir attrapé mes affaires, je quitte ma meilleure amie pour aller me doucher.

La douche m’a fait un bien fou. Avec cette brusque chaleur matinale, j’ai cru que j’allais crever. Mais ça s’est calmé, heureusement. Le beau temps est au rendez-vous aujourd’hui, alors j’ai opté pour un bermuda et un t-shirt vert pâle. J’suis pas vraiment au fait de la mode, tout ça. Mais j’aime pas vraiment être dépareillé dans mes fringues. Ça fait tâche quoi. Je descends ensuite à la cuisine où je croise la mère de Lykke que je salue avec politesse et respect. Comme une deuxième mère.

On parle de la nuit, de la chaleur brutale du matin, de Lykke, du bruit qu’on a fait, et on rit. Comme si j’avais été son fils. Je me sens tellement bien dans cette maison. Cette atmosphère chaleureuse propre aux Nielsen m’est devenue indispensable. Je commence à déjeuner lorsque Lykke débarque. On se chamaille en riant, piquant dans l’assiette de l’autre, sous le sourire bienveillant de la Ma’. Puis on sort dehors après avoir aidé à nettoyer et ranger. Fourrant les mains dans mes poches, je tourne mon regard vers mon amie d’enfance.

▬ Viens, on passe par les chemins de fer.

Toujours aussi casse-cou, je l’entraîne dans les buissons après lui avoir attrapé la main. Je la relâche lorsqu’on débouche sur une air traversée par des voies ferrées. On devrait pas être là. Mais c’est un meilleur raccourci pour rejoindre le plus rapidement le meilleur marchand de glace de la ville. Je grimpe sur un des rails et commence à marcher.

▬ Tu sais quoi ? Je préfère quand on est comme ça. Juste toi et moi. Pas de filles, pas de mecs. Juste nous deux. Comme avant. Enfin… sans tes moments où tu me fais la tronche, dis-je en riant. Je m’arrête et la regarde avant de lui tendre la main en souriant. Viens, sinon, ta glace sera pour moi.

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The one that lies close to me ; Sven Vide
MessageSujet: Re: The one that lies close to me ; Sven The one that lies close to me ; Sven Icon_minitimeLun 29 Avr - 7:50

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The one that lies close to me.
I can conquer the world with one hand, as long as you’re holding the other.

★ ★ ★
▬ Bien sûr que je dors toujours bien, c’est essentiel mon cher Watson. Je sais pas si tu la mérites cette glace en fait.

Ouais, eh bien ça c’est ce que j’appelle des encouragements pour se faire attaquer hein ! Je m’en donne donc à cœur joie, martelant Sven avec mon oreiller. De toute façon, c’est un grand garçon, il peut encaisser et même si ça devenait trop, je sais que je peux compter sur lui pour s’écarter. Eh oui, la triste vérité c’est que si je peux le cogner comme ça en ce moment, c’est seulement parce qu’il m’en donne le droit. LUI il a un pouvoir utile après tout et s’il le voulait, il pourrait m’échapper sans aucun souci, mais j’essaie de ne pas y faire attention et la plupart du temps, il ne s’en sert pas avec moi de toute manière. C’est plus drôle si je peux le taper non ? Je le soupçonne d’être légèrement maso, étrangement pourtant, ça ne me semble pas aussi crade que ça sonne. Loin de là… Je repousse ce genre de pensée, me concentre sur les coups que je lui assène et éclate de rire alors qu’il interpose son bras. La meilleure partie va commencer, l’adrénaline se propage dans mon corps en même temps que le plaisir anticiper et voilà, il me balance sa tirade de lancement.

▬ Jamais tu ne m’auras !

Bon, j’ai dit qu’il n’utilisait pas souvent son don avec moi, mais là ça ne compte pas. Je ris à en avoir mal au ventre alors qu’il me foudroie a coup d’oreiller, je tente de riposter mais il est trop rapide pour moi, ce qui m’amuse pourtant. Le côté mauvais joueur, mauvais perdant Nielsen, je l’ai laissé à mes frères, moi je préfère m’amuser. Je me protège avec mes mains, riant à m’en secouer le corps, puis je me redresse en faisant un bond et voilà, on reprend notre combat. Je me prends des coups sur la mâchoire, les bras, mais Sven n’est pas violent. C’est une des choses que j’aime chez lui, il essai d’ignorer le fait que je suis une fille, mais quand on joue comme ça, il se montre relativement doux. Pas besoin de m’éclater la gueule à coup d’oreiller qui claque quoi, il se contente de me taper gentiment –parce que je peux vous jurer qu’il y a une différence, ce n’est pas sans raison que les batailles de polochon avec mes frères sont interdites, bande de gros malades !-. Puis je profite d’une ouverture, enfin je suis très optimiste hein, donc je crois en mes chances de toucher le flanc de Sven et je m’élance vers lui. Ça aurait fonctionné, sauf que je me prends le pied dans le drap et voilà, j’écarquille les yeux en poussant un petit couinement, tout sauf gracieux, alors que je chute.

Je vais me faire mal, putain j’espère que je ne vais pas finir avec une commotion, parce que je fais un superbe plongeons de dos moi là, pire j’espère ne pas me casser un bras, pire les deux. Oh merde, merde, merde ! J’ai presque le temps de paniquer, non parce que ça se passe vite quand même, que je sens la main de Sven sur mon poignet. Puis tout va encore plus vite, j’ai à peine le temps de sentir l’impact de mon corps contre le sien, d’en frémir, mon ventre se contractant sous le soudain rapprochement physique, puis il a le «boum». Je ferme les yeux avec force, ferme les mains en poings et attend que la douleur se propage dans mon corps. Sauf qu’elle ne vient pas et j’attends environ deux secondes, mon cœur battant la chamade, mon souffle chatouillant probablement le cou de Sven, tant il va vite.

▬ Question maladresse, t’es championne toi hein.

J’ouvre enfin les yeux et je comprends enfin pourquoi je n’ai pas mal. Je suis sur lui, voilà je rougis, pour enfoncer mon visage dans son cou et mes mains se referment sur lui, là où ses épaules rejoignent son cou. Je me cramponne à lui, comme si je craignais une autre chute, sauf qu’elle est interne celle-ci, bercer par le rire grave de Sven. Mais je n’ai pas envie de me prendre la tête, je l’ai suffisamment fait ce matin, ça suffit ! Je dois me ressaisir, sinon ça n’en finira plus, donc j’ignore le fait que sa main est contre ma tête et que le contact est tendre. Je ravale la grosse boule d’amour qui brule dans ma gorge pour mon héro personnel et je redresse plutôt la tête pour lui sourire avec mon air de gamine, joignant mon rire au sien.

▬ Même pas, je testais tes réflexes, Skygge ! Ke ke ke !

Ouais, personne n’y croit, mais tant pis, moi ça me permet de relâcher la pression ! Puis j’entends Peter, quel râleur celui-là ! Ça me fait rouler des yeux, puis Sven me repousse et voilà, ça suffit à bien me secouer. J’abandonne mes rêves teintés de rose, je rejette toute pensée romantique vis-à-vis de lui et je me redresse avec naturel. Oui voilà, je sais bien que je n’ai aucune chance, pourquoi je me ferais du mal hein ? Je vais profiter de ce que je peux avoir, ce n’est pas plus compliqué et tant pis si ma poitrine se comprime un peu plus chaque fois que je me le répète, un jour ça finira par disparaitre, Ma me l’a dit. Tout passe, il suffit d’y mettre la volonté nécessaire. Or, ça j’en ai à revendre ! Tout comme la bêtise adorable de Sven, ça il en a et le voilà qui me pique un tee-shirt. Le salaud, il va tout me l’agrandir ! On a pas du tout la même taille, y’a qu’à voir de quoi j’ai l’air quand je lui pique son pull parce que j’ai froid et que j’ai oublié le mien. Du coup je râle et je le rejoins rapidement, sans m’étaler au sol cette fois.

▬ C’est à moi ça ? Il me va tellement bien tu trouves pas ?
▬ Non !! N’y songe même pas, Sven !!

Je dis ça, mais je ris en même temps, tirant sur mon vêtement pour le récupérer. Il est trop grand évidemment, je termine donc sur la pointe des orteils, tirant et riant en même temps. Quel gros bêta il fait ! Il serait bien capable d’enfiler le vêtement en plus, ne serait-ce que pour rire, alors je me débats, jusqu’à ce que la porte de ma chambre s’ouvre à la volée. Peter n’a jamais su frapper à la porte et je fronce les sourcils en le reconnaissant. Il est aussi heureux de me voir, que je le suis de le voir lui, semblerait-il et il prend grand soin de ne pas me parler à moi. Il se concentre sur Sven, ils ont un petit échange stupide et je grogne sous les dernières paroles de mon frère, gagnant enfin mon vêtement, que Sven relâche. Je hurle, la tête tournée vers la porte, une main en portevoix.

▬ Surtout, n’hésite pas à crever pendant ton sommeil !!

Satisfaite, je souris à Sven puis le laisse filer en direction de la douche. Ce n’est pas comme s’il n’avait pas son propre tiroir à vêtement, depuis le temps hein ! En fait, Sven vit pratiquement ici avec nous depuis quelques années déjà, en partie parce je n’aime pas le savoir seul chez lui. Alors quand ce n’est pas lui qui vient me visiter ou encore lorsqu’il annonce qu’il va rentrer chez lui, c’est moi qui le ramène ici ou qui le convainc de ne pas rentrer. J’ai tellement besoin de Sven, surtout depuis la mort de papa, que j’ai du mal à dormir sans lui. Bon, lui aussi il aime être ici, ça tout le monde le réalise, mes frères le considère comme l’un d’entre nous d’ailleurs –pour ça j’ai vraiment hâte que mes sentiments passent et disparaissent-, mais il est trop bien élevé pour rester de son plein gré ici. Alors je me dévoue à la tâche, je lui force la main, tellement que maintenant je ne sais plus dormir seule sans faire des tonnes de cauchemars. Bravo à moi !

Bref, pendant que Sven va se laver, moi j’en profite pour me changer, ce que je refuse de faire devant lui depuis que nous avons douze ans environ. Jens, l’ainé de mes frères, est tout à fait d’accord d’ailleurs, quand j’aurais oublié mon «amour» on pourra peut-être revoir les termes de cet accord, mais jusque-là, c’est une règle en OR. J’enfile donc un short en jean et le premier débardeur qui me tombe sous la main, un truc un peu plus «fille», parce que plus long que nécessaire et qu’il comporte des petits détails dans le haut, des genres de trou, bref de la déco. J’en profite pour ranger la chambre, vu qu’on y a mis le borde, puis j’essaie de me coiffer, mais tout ce que j’arrive à faire, c’est à faire gonfler mes cheveux, bref pas du tout ce que j’espérais. Tant pis ! Je descends en bas en faisant le même bruit qu’un troupeau d’éléphant, ce qui me vaut encore une remarque de Peter, qui gueule un charmant «Putain fait un régime !» depuis sa chambre. Je m’installe alors dans la cuisine avec Ma et Sven, lui volant sa nourriture, riant sous ses remarques, bref jouant mon rôle de petite sœur. On aide rapidement à la cuisine, mais Ma nous pousse pratiquement hors de la cuisine, logiquement j’ai du boulot cet après-midi, donc elle veut que je puisse m’amuser un peu, du moins je le suppose.

▬ Viens, on passe par les chemins de fer.

Je sursaute presque sous la voix de Sven, la preuve que j’étais dans mes pensées. Il a donc droit à un grand sourire, un hochement de tête et je le suis aussitôt. Moi, quand Sven mène, je ne pose JAMAIS de question ! Ce n’est pas compliqué, il me dirait de sauter en bas d’un pont, je le ferais –en me disant qu’il doit y avoir de l’eau dessous-. En plus, il me prend la main là et si je fais de gros efforts, ça ne me fait même pas TROP plaisir, c’est seulement «agréable». Il grimpe sur les rails de son côté et j’observe les miens de rails un instant, pour repousser le sentiment de perte que sa main relâchant la mienne, a créé chez moi. Voilà, au bout de dix pas de sa part, je vais mieux ! Je grimpe sur les miens, mais je suis tellement maladroite que je dois tendre les bras bien haut, pour ne pas perdre mon équilibre et répéter la petite scène de ce matin –mais avec le fabuleux Skygge me sauvant les fesses en moins-. C’est là que je sens sa main effleurer la mienne et que je tourne la tête vers lui, pour le voir s’arrêter. Logiquement, les bras levés et tendus, ça m’aide, mais c’est sans compter sur Sven et sa grande gueule. Il a la langue bien pendue, comme moi, en fait avec lui je contrôle ce que je dis, pour ne pas lui balancer des conneries qu’il n’a pas besoin d’apprendre, mais pas lui évidemment. Ce qu’il est bavard !

▬ Tu sais quoi ? Je préfère quand on est comme ça. Juste toi et moi. Pas de filles, pas de mecs. Juste nous deux. Comme avant. Enfin… sans tes moments où tu me fais la tronche. Viens, sinon, ta glace sera pour moi.

J’ai tout juste le temps de refermer ma main sur la sienne, que je glisse sur mon rail. C’est sa faute en plus ! Pourquoi il me balance un truc aussi adorable hein ?! Pourquoi il me dit ce genre de chose si lui, il ne ressent pas la même chose que moi pour lui ? C’est injuste, ça me fait du mal, ça me met en colère même ! Encore plus quand je réalise que c’est sur ses cuisses que reposent mes fesses et qu’il a encore encaissé tout le choc de notre chute, de la mienne en fait. C’est dingue ça, depuis qu’il a commencé à travailler son pouvoir, le nombre de mes ecchymoses à chuter, mais les coups que se prend mon orgueil ont doublé. Je grogne donc et me redresse rapidement, en partie parce que c’est gênant d’être installée là et aussi parce qu’il vient surement de se cogner la tête contre un rail. Je me retrouve à genoux a côté de lui, à la fois en colère, triste, agacé et reconnaissante. Putain, l’effet qu’il me fait ce type ! Mes mains glissent déjà sous sa tête, la lui soulève pour m’assurer qu’il ne saigne pas, alors que je l’observe attentivement. Mes sourcils sont froncés, je suis sérieuse, sérieusement en pétard oui. Bon, ça va, pas de signe de sang, mais quand même, lui il pourra en rire, moi je ne ris pas.

▬ Tu vois ce que ça fait quand tu me dis ce genre truc ?! Je vais finir pas te faire tuer, idiot !

Je grogne, puis soupire, m’assoyant sur les planches de bois, découragée et à la fois épuisée. C’est ma faute tout ça, je me prends encore la tête et je me passe une main sur le front, l’observant avec un regard coupable. Je m’en veux, il n’arrête pas d’encaisser pour moi, alors que j’arrive encore à lui en vouloir de m’en faire encaisser émotionnellement parlant. Aller, je fais un effort et je souris, tirant sur ses bras pour le faire s’assoir aussi. Je me tortille, me retrouve près de son flanc et époussette son dos, ainsi que ses cheveux.

▬ Là... c’est mieux. En même temps, c’est toi qui a voulu prendre le chemin de fer avec la reine des empotés.

Il a droit à un plus grand sourire et je me redresse, m’époussetant les genoux, des genoux bien banals qui me rappellent que je ne suis pas «vraiment» une fille, débardeur plus délicat ou pas. Ça transforme mon sourire, qui se faufile seulement sur la gauche et j’inspire un bon coup, pour tirer sur les bras de Sven, histoire qu’il se redresse. Je lui attrape alors une main et le tire à ma suite, soupirant bien fort.

▬ Je passe devant, ce sera moins douloureux la prochaine fois que je m’étale au sol ! Et plus de menace au sujet de ma glace, sinon je te mords.

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The one that lies close to me ; Sven

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