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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke

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Mythologique
André L. Russianov
André L. Russianov


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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Vide
MessageSujet: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMar 23 Avr - 3:05

[Nota Bene : Ce RP se déroule après le passage du Psy. André est donc un élève, présentement. La Chronologie serait bientôt complétée.]

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"Dis moi comment, dis moi pourquoi."

Il était là, le fils de mafieux, adossé à un tronc d’arbre, sans réelle occupation autre que celle de laisser son regard dériver au loin. Comment en était-il arrivé là ? Enchainé à un lieu en lequel il n’injectait ni confiance ni même sympathie. Il n’avait fait que manipuler son monde, mais ça s’était retourné quelques peu, sinon totalement, contre lui. Accepter de devenir « élève » ici, quelle blague. Monstrueuse perte de temps qu’était ces quelques mots, prononcés simplement dans son intérêt. Il se flagellât seul d’idiot pendant un bon moment, suite à cela. André réfléchissait déjà à la façon la plus simple de s’enfuir d’ici et de ne plus jamais y remettre les pieds.

Et s’il retournait en Russie par le prochain avion ? Ça, c’était une idée. Ils n’allaient probablement pas gaspiller des moyens et de l’énergie pour un individu qu’ils ne connaissaient pas plus que ça, pas vrai ? … Quoi que. Il restait méfiant, maintenant. Entre la folle aux cheveux bleus qui s’était apparemment découvert une affinité avec le métier d’avocat et l’autre psy complétement taré qui lui avait fait littéralement péter un plomb… Difficile d’essayer d’être rationnel avec des cas sociaux pareils, comprenez-vous ?

Croisant les bras derrière sa nuque, le brun réfléchissait de nouveau intensément. Fenrir… Il savait maintenant ce que c’était, que cette créature qui hantait ses entrailles. Le Dieu Loup du grand Nord en personne. Et oui, la bête avait même un nom, et pas des moindres. Le problème, c’était qu’André ne s’y connaissait pas des masses en matière de mythologie. Disons que ça n’avait pas été sa priorité d’étude jusque-là. Loin de là, d’ailleurs. Il était question maintenant qu’il sache davantage contrôler la fameuse créature. Sauf que. Comment faire lorsque l’on ne sait rien d’elle ou de son mythe ? Le Russianov trouvait déjà qu’il ne s’en sortait pas trop mal jusque à, alors qu’il n’avait jamais rien su de son hôte particulier. Mais bon, il est vrai que manquer de croquer une femme enceinte et ne plus parvenir à faire ce que l’on voulait de son propre corps de temps à autre, c’était contraignant. Non, très chiant, enfaite.

Il ne savait plus où donner de la tête. Sans même en prendre acte, il reglissait lentement mais surement vers ses souvenirs les plus précieux, ceux qu’il conservait de sa mère. Un jour, tout en l’enlaçant, elle lui avait dit qu’il ferait de grandes choses, plus tard.

Avait-elle été touchée de près ou de loin par une prémonition divine ? Loukas n’aurait su le dire, mais il se sentait vraiment vide, là, tout de suite. Relevant son T-Shirt, il observa les larges cicatrices qui tatouaient son torse d’une croix. C’était comme ça que Fenrir s’y était pris pour le parasiter.

Si un jour ont lui avait dit qu’il hébergerait un Dieu au sein de ses organes, il aurait probablement rit au nez de la personne lui ayant délivré les aveux. Mais il lui fallait pourtant se rendre à l’évidence. Il ne pouvait pas vraiment extirper ce squatteur de ses propres mains, sous peine de mourir dans la seconde qui suivait. Et lui, malgré les apparences, n’avait pas prévu de décédé tout de suite. Il allait donc devoir prendre son mal en patience ; tout ce qu’il détestait, en somme.

Relâchant le tissu, il prit son visage entre ses mains et le frictionna, toujours soupirant. Bon dieu –pléonasme – mais dans quoi venait-il de s’embarquer ? Ça ne lui disait rien qui vaille, tout ça. Comment avancer correctement lorsque l’on ignore sur quelle voie avancer ?

Bon, pas de panique, il devait bien y avoir des gens qui connaissaient un peu Fenrir ici, non ? Ils n’étaient tout de même pas tous incultes ! Quoi que … Non, c’était méchant de penser ça. Le plus simple étant de demander à quelqu’un le plus rapidement possible, il se mit à scruter furieusement les alentours. Puis, quand enfin une silhouette daigna se dessiner près de lui, c’est sans aucune douceur qu’il interpella cette dernière.
    « Hey toi, tu t’y connais en mythologie Nordique ? »
Comment ? La douceur personnifiée ? Ahan, la blague. Mais bon, c’était André. On ne le changera pas. Enfin, pas dans l’immédiat en tous les cas.


Dernière édition par La Bête du Gévaudan le Jeu 2 Mai - 6:22, édité 2 fois
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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Vide
MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMar 23 Avr - 9:53

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Écoute ton coeur battre les rythme de le guerre.
Take time look at the sunshine, have mine it's better on you anyway.

★ ★ ★
Sven n’est qu’un gros imbécile ! Oui voilà, c’est un demeuré même ! Les poings serrés de chaque côté de mon corps, mes mains touchant presque mes cuisses, j’avance à travers les hautes herbes, poussant ici et là entre les énormes arbres occupant l’espace. Le soleil brille aujourd’hui, c’est une belle journée, mais Sven sait très bien comment gâcher les choses. C’est surement le seul truc qu’il sait oui ! Je grogne tout haut, secoue la tête, comme si ça pouvait m’aider à me libérer de mes soucis actuels. Qu’il ne comprenne pas mes sentiments, ça je veux bien le comprendre, je n’ai même pas besoin qu’il veuille me les rendre, ce serait presque considéré comme de l’homosexualité et je ne le vois pas comme ça, mais pas du tout ! BREF ce n’est pas ça le problème, c’est sa putain d’obsession avec les grosses poitrines ! Et voilà, je me remets à grogner et je tends les mains pour arracher quelques brins d’herbes avec rage.

Quel idiot ! Il n’était pas forcé de regarder avec autant d’intérêt la poitrine de cette fille, bon dieu on dirait que je n’existais même plus. Je ne crois pas qu’il soit ce genre de salaud à oublier ses amis à cause d’une nana, même si ça me tuerait de le voir avec une fille je dois bien l’avouer, mais une paire de sein le déconcentre un sacré coup oui ! J’en ai eu la nausée plus tôt, il y a environ quoi, 5 minutes, quand c’est arrivé. Ce n’est pas mature, ni même logique, mais j’ai filée après lui avoir enfoncé un bon coup de pied dans le tibia. Quel con ! Il est hors de question que je retourne jouer au ballon avec lui aujourd’hui ! Et le con qui m’appelait en riant ! Il est tellement imbécile quand il s’y met, je lui enfoncerais bien mon poing sur la gueule, ce n’est pas comme si Jens ne m’avait pas appris, même Thomas m’a montré et je sais me défendre, mais contre Sven, je doute que ce soit vraiment utile. Et voilà, la colère retombait un peu, maintenant que je me trouvais sous un gros rayon de soleil et qu’il me réchauffait la peau. Mes bras dénudés par mon tee-shirt ne se plaignait pas et je laissais mon corps se réchauffer, comme si le soleil c’était glissé en moi. J’en étais à fermer les yeux, à tenter de repousser toutes les émotions négatives, à tenter de chasser le regard intéressé de Sven face à la poitrine opulente, lorsque j’entends une voix.

▬ Hey toi, tu t’y connais en mythologie Nordique ?

J’oubli aussitôt le regard typiquement masculin de Sven, j’oubli la poitrine aussi –et vu sa taille, ce n’est pas peu de le faire hein- et je me concentre sur la voix. Je la connais, j’en suis certaine, alors je m’avance et voilà, c’est André. J’esquisse un petit sourire, parce que je ne suis pas encore totalement remise de ma mauvaise humeur et je m’avance plus près. Là, il me reconnait ? Je croise les bras et hausse les sourcils –comme si ça me rendait plus imposante avec ma taille de naine-.

▬ Ce n’est pas «toi», mais Lykke. Qu’est-ce que tu fais ici, André ? … Tu cherches des infos sur la mythologie… ici ?

Je regarde autour de nous. Je doute que la forêt lui réponde, mais après tout, qu’est-ce qui j’y connais hein ? Je soupire et m’avance. Je ne sais pas si me retrouver avec André me plait vraiment, surtout dans mon état actuel, mais c’est toujours mieux que de broyer du noir ou de faire la tête, alors aussi bien faire avec. Je repère un gros rocher près de lui, en chasse les insectes d’un balayage de la main et m’y installe sans plus attendre. Les jambes en indiens, je gratte vaguement la roche tout en l’observant. C’est dingue, mais je suis plus calme en ce moment, comme quoi ça a finalement du bon que je sois avec lui. J’ai une petite moue sur les lèvres, mais rien de bien grave, je vais bien finir par cesser de faire la gueule.

▬ Tu aurais l’air bien con si je n’étais pas passé par ici, non ? Je doute que la forêt soit l’endroit où les spécialistes en mytho nordique se cache.

Ah tien, ça me fait sourire ça. André, que con lui aussi. Il cherche des spécialistes ici hein ? Ça me fait presque rire et je redresse seulement les yeux vers lui, cessant presque de faire la moue pour plisser les yeux. Finalement, je pose mes mains à plats sur le rocher et je redresse la tête, retrouvant mon sérieux.

▬ Qu’est-ce que tu veux savoir au juste ? Soit précis et je pourrais peut-être te répondre, Sven m’a ...

Sven, ouais voilà, je me rappelle ma mauvaise humeur et je grogne pour baisser la tête et recommencer à gratter la roche devant mes jambes. Quel con celui-là ! Mais c’est lui qui m’a tout apprit sur la mythologie nordique, il est tellement fan que je n’ai pas eu le choix. Alors j’ai un petit ton bourru lorsque je reprends la parole, agacée plus qu’autre chose par mon meilleur ami pourtant absent. Il doit être trop occupé à mater de gros obus ! Salaud !

▬Vas-y, pose ta question.
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André L. Russianov
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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Vide
MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMar 23 Avr - 19:54

Ah, tiens. Le hasard avait voulu faire en sorte qu’il connaisse cette tronche, là. Enfin, connaître… Venant d’André, c’était beaucoup dire mais au moins, il reconnaissait vaguement les traits de la – ou du ? Il n’arrivait pas encore à le déterminer correctement – nouvel(le) arrivant(e). Oui, on aurait dit une fille, mais il avait appris à se méfier avec sa mésaventure avec l’autre capable de changer de sexe comme bon lui semblait. Décidément, le monde lui paraissait encore plus dingue maintenant qu’il savait que d’autres personnes étaient entre guillemets « comme lui » qu’auparavant. Génial, comme s’il avait eu besoin de ça un jour. Clap clap clap, on applaudit madame la vie qui s’est encore foirée dans ses calculs, pour ne pas changer. P’tain, il y a pas quelqu’un qui pourrait aller se dévouer pour lui dire que les mathématiques, c’est pas pour elle ? Raaaaah. Non, personne, bien évidemment, c’aurait été trop beau que de laisser Loukas reprendre une vie plus ou moins normale hein !

Ahem. Bref, reprenons. Il essayait vaguement de se souvenir, pendant qu’elle blablatait, d’où est-ce qu’il avait déjà pu la voir. Il n’avait jamais été très physionomiste, mais ça l’emmerdait de ne plus se rappeler d’un détail pareil. C’était déjà un exploit en soit qu’il ait cette impression de déjà vu sur un individu qu’il n’avait dû croiser qu’une fois dans sa vie jusque-là. Faut pas trop lui en demander non plus. L’oublier que d’ordinaire il ne s’intéresse qu’a lui serait une dramatique erreur de stratégie.

Il fit la liste de tous les endroits où il avait été en sortant de cette foutue cave. Bon, déjà, il s’était perdu dans à peu près tout l’établissement. Génial, ça ne l’aidait pas dans ses recherches. Il avait son prénom, Lykke, qui lui disait vaguement quelque chose aussi, mais bon. Rien de très folichon pour tout dire. Alors, les couloirs ? Peu probable, en général quand il marche, il ne calcule personne, même quand on l’interpelle. Ça devait forcément être dans un endroit où il avait été stoppé dans son élan, il ne voyait pas comment c’aurait été possible autrement, en fait.

Et il eut le brutal éclair de génie lorsqu’il se remémora son passage dans le self de cette école. Il y avait atterri par erreur et la porte empruntée s’était … refermée derrière lui avec impossibilité de la rouvrir.

Bon, en soit, il aurait très bien pu la faire sauter avec la force phénoménale de Fenrir, mais mieux valait éviter de se faire remarquer. S’il nourrissait de rageuses flammes le projet de s’évader d’ici, autant être discret dès le départ et ne pas donner une raison supplémentaire à ses grands malades de le coller sous surveillance. Déjà qu’il était à deux doigts de perdre son sang-froid en permanence, mais là… Enfin bon.

Oui, il s’était retrouvé à devoir traverser la cantine, avec toutes les odeurs immondes de bouffe qui s’en échappait. Son odorat – décuplé par celui du loup nordique – avait beaucoup souffert de tout ça. C’était peut-être d’ailleurs pour ça que son sens mettait un peu de temps à se remettre, maintenant… Passons. Il avait donc été contraint de passer entre les gens faisant la queue pour atteindre la porte de l’autre côté de l’immense salle. Problème, alors qu’il allait passer au travers de la dernière file, une voix l’interpella. Et ce n’était autre que celle de l’un des mecs relou qui s’était occupé de son dossier « d’inscription ». Ahah, bordel, la bonne blague.

« Ohé, André ! Tu t’es enfin décidé à te mêler à la foule à ce que je vois ? Parfait ! »

Et merde, pourquoi est-ce qu’il avait dû gueuler suffisamment fort pour que tout le monde entende ça par-delà le brouhaha ambiant de l’endroit, déjà fort désagréable aux oreilles sensibles et habituées au calme du Russianov ? Grrrr.

En plus, il avait déconcentré le russe. Ce dernier avait tourné la tête une demi seconde vers l’inconvenant, espérant sans trop y croire qu’un regard noir lui ferait ravaler ses paroles à grands coups d’acides, histoire de bien lui faire regretter. Et cette petite inattention avait suffi pour qu’il bouscule quelqu’un. A moins que ce ne soit deux personnes ? Il ne savait plus, tiens. Et ce n’était pas ce détail qui l’intéressait particulièrement. Tout ce dont son esprit daignait se rappeler, c’était qu’elles étaient deux. Une grande personne aux cheveux noirs et une plus petite, blonde. Il se souvenait même que c’était la dernière citée qui l’avait regardé avec un grand sourire avant d’ajouter un :

« Hey, salut ! Tu dois être nouveau non ? Je ne t’ai jamais vu ici avant, bienvenue ! Au fait moi c’est Lykke, et lui c’est Sven ! »

Mon dieu, quel moulin à paroles ! André avait haussé un sourcil devant un tel comportement et reprit sa route originale sans même lui répondre. A quoi bon ? Ce n’était pas comme s’il allait la revoir, non ? Ah bah… si. Note à lui-même, tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler la fois prochaine.
Voilà, maintenant, il se souvenait bien des circonstances de leur « rencontre ». Timing parfait, il venait de redescendre de ses pensées alors qu’elle finissait de parler. Pose ta question ? Ahah, oui, il en avait une, mais qui s’éloignait un peu du sujet de base. Off, et puis tant pis, il aurait l’occasion d’y revenir par la suite.
    « … T’es vraiment une fille, enfaite, ou bien… ? »
Oui oui, ça le tracassait aussi depuis les deux minutes de son arrivée, en effet. Comme quoi il s’arrête vraiment sur pas grand-chose, parfois. Ahah.
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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Vide
MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 24 Avr - 17:43

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Écoute ton coeur battre les rythme de le guerre.
I'm in the wrong place at the wrong time, waiting for something to turn out right.

★ ★ ★
En fait, j’ai beau me trouver là devant André, je réalise qu’en réalité on ne se connait pas vraiment tous les deux. Ont c’est rencontrés une fois et Sven m’a dit qu’on allait s’en faire un ami, parce que André n’est pas là depuis très longtemps et qu’il ne semble pas très social, contrairement à nous deux –surtout Sven et les grosses poitrines d’ailleurs, il est très sociable avec elles. Connard-. Voilà, je ne digère toujours pas ce que Sven à dit, alors que je gratte ma roche et que le vent s’engouffre dans mes cheveux court. Le visage baissé, je ne fais que lever les yeux vers André, aussi bien dire que là tout de suite, c’est difficile de croire que je suis vraiment sociale et sympathique. Une moue de gamine aux lèvres, je rage de l’intérieur, en fait André doit commencer à avoir chaud, parce que ma colère met mon don en marche et que voilà… moi quand je suis en colère, tout le monde à chaud. Même les types qui ne sont pas mes amis, mais dont je connais le prénom.

Je grogne tout bas, j’attends qu’il la pose sa FAMEUSE question, ça m’arrangerait qu’il se grouille, parce que là je n’arrête pas de penser à ce con de Sven. Le sourire d’idiot qu’il arborait, bon dieu ! C’est criminel cette attitude, c’est tellement dégoûtant. Mais André ne réalise pas tout ça, il ne comprend pas, il est innocent et moi, je ne suis pas le genre de fille à se venger sur un innocent. Alors je me contente de soupirer et à incliner la tête sur la droite alors que j’époussette les dégâts apporté à la pierre, aussi bien dire pas grand-chose.

▬ … T’es vraiment une fille, enfaite, ou bien… ?

Je fige un instant, les yeux rivés sur la pierre, le cœur comprimé. Est-ce que j’ai bien compris ? Je fronce les sourcils, griffe à nouveau la pierre avec mes ongles et redresse lentement le visage pour regarder André. Il se moque de moi ? Non, il est sérieux et il attend sincèrement une réponse. Le truc, c’est que je ne sais pas si je dois être vexée ou flattée. Il y a des garçons avec qui ne pas être «réellement» une fille a du bon, d’autre avec qui c’est simplement une insulte. Et lui, à laquelle des catégories il appartient hein ? Je l’observe un instant, pèse le pour et le contre, pour finalement décider que je m’en fiche, même si c’est une insulte. J’ai eu plus que ma part d’agacement avec les garçons pour la journée. Mes épaules s’affaissent et je soupire, secouant la tête. Aller Lykke, un petit effort, au fond on s’en fiche ! Il ne peut pas faire pire que Sven, parce qu’il n’est pas aussi important, parce que André il n’est pas encore quelqu’un de «précieux» pour toi.

▬ Ça n’a rien à voir avec la mythologie, ta question. C’est juste con.

Je croise les bras dans mon giron et je lui offre un petit sourire. Bon, niveau amabilité j’ai fait mieux, mais je fais des efforts. Je soupire à nouveau, puis cette fois je souris pour de bon, redressant l’échine pour tendre une main derrière moi et arracher quelques herbes et les lui balancer dessus.

▬ Alors, c’est quoi cette question ? Pourquoi tu t’informe sur la mythologie nordique hein ? T’as un oral de prévu prochainement ? Ou c’était juste une phrase bateau pour te faire une amie ? Non parce que un «Bonjour» aurait fait tout aussi bien, hein.

Et comme si ma réponse ne répondait pas déjà la question «conne» qu’il m’a posé, parce que j’ai bien dit «une amie», je m’époussette les mains et le fixe intensément, plissant les yeux, les sourcils froncés.

▬ Tu es misogyne ? Tu déteste les filles ? Tu as peur que je sois plus brillante que toi ?

Mes frères me diraient de la boucler s’ils étaient là, que je l’empêche de parler, mais moi ça me fait sourire. Au diable les conneries de Sven, là je me concentre sur André et ses questions bizarres. Drôle de poisson que celui-ci.

▬ Écoute, si ça te rassure, appelle-moi Ike. Je ferais même semblant de me gratouiller l’entre-jambe.

J’oserais en plus, je le sais et mon sourire s’agrandit alors que mes yeux pétillent. Voilà, j’ai retrouvé ma bonne humeur et je le mets presque au défi de le demander maintenant. Je suis peut-être une fille, mais je peux faire comme un mec, il n’y a qu’à demander ! J’ai été formé pour ça, muhahaha !
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 24 Avr - 21:18

Bon, c’était clair maintenant, elle le prenait vraiment pour un con. En plus elle le revendiquait. Quelle sale petite …. Sale petite quoi, enfaite ? André se mélangeait dans ses idées de ne savait même plus ou il en était. Et puis, pourquoi sa température montait en flèche, d’un cran, comme ça ? C’était Fenrir qui gesticulait encore ? A vrai dire, il n’en savait rien, et d’un côté ça l’angoissait. Parce que l’idée même de perdre le contrôle ici ne signifiait rien de bon quant aux conséquences qui pourraient advenir derrière. Pourtant, maintenant qu’elle avait ouvert la bouche, oui il avait très envie de la tuer sur place. Gomment osait-elle se moquer de lui de la sorte ? Et puis pourquoi elle parlait autant ? C’était ça, son pouvoir ? Ou alors c’était juste une maladie rare - qu’il espérait ne pas être contagieuse ?

Il avait envie de lui dire « ferme ta gueule » pour pouvoir en placer une et éviter que l’autre créature ne se soulève soudainement, mais il ne pouvait pas, elle parlait trop ! Il fallait bien pourtant qu’il polarise son attention sur quelque chose pour museler le loup. Sauf que si elle ne s’arrêtait pas vite, ça allait peut-être finir en catastrophe. Aaaaah, et cette chaleur ! Seigneur Dieu, pourquoi ? Ça ne faisait que déconcerter davantage le Russianov dans ses tentatives de contrôle. Et ça, ce n’était pas bon du tout. Tout le monde savait que lorsque l’on est fatigué ou à bout de nerf, notre pouvoir finissait par frôler le risque d’échappatoire bien davantage. Ça, André ne le savait pas encore réellement, mais il le sentait, intuitivement.

C’était instinctif, ou plutôt, il avait appris à composer avec au cours de ses deux dernières années de cavales. L’animal essayait toujours de s’enfuir dès qu’il semblait un peu éreinté ou sur le point de craquer psychologiquement parlant. Loin d’être con d’ailleurs, celui-là. Mais qu’importe. Le brun commençait à avoir la tête qui tourne, et la hausse de quelques degrés de son corps n’arrangeait rien à tout ce beau bordel.

Bon, dans un premier temps, il lui fallait un moyen de se rafraichir, ça ferait un problème en moins sur le tableau, il aviserait ensuite. Se levant, il ne prêta même pas attention à ce que pourrait faire Lykke derrière lui – elle s’était suffisamment foutu de sa gueule pour qu’il n’en ai rien à foutre, enfaite – et se dirigeât en contrebas de la forêt, titubant. Plus il marchait et plus il respirait à grand renforts de goulées d’airs profondes. La fraicheur constante de la forêt ambiante lui faisait du bien mais ce n’était pas suffisant. Il sentait qu’un petit cours d’eau se trouvait tout près, aussi il s’y rendit, le plus « normalement » du monde. Ou pas.

Il commençait à voir trouble tout à coup. Heureusement, moins d’une minute après, ses chaussures touchèrent le rebord d’un point liquide. Retirant son T-shirt, roulant ainsi involontairement des mécaniques, il s’engouffra tout entier dans l’eau et ressentit une sensation de bien-être rare l’envahir.

Plongeant d’abord entièrement sous la surface, il remonta pour se retrouver avec de l’eau jusqu’aux hanches, la profondeur du petit lac n’étant guère importante. Prenant de la matière aqueuse entre ses mains ramenées en coupelles, il répéta le mouvement de se verser de l’eau sur le visage plusieurs fois. Puis il arrêta, essayant de reprendre son souffle. Au moins, Fenrir semblait être calmé... Pour le moment. Parfait, il allait rester un peu là, afin que son corps reprenne une température normale. Sa large cicatrice en croix diagonale apparaissait maintenant très clairement sur son torse. La porte d’entrée qu’avait créée le Dieu Nordique. Elle lui avait fait un mal de chien, tout à coup. Heureusement que la fraicheur du lac l’avait calmé, elle aussi.

Est-ce que la drôlesse l’avait suivi ? Il n’en savait rien. Peut-être, peut-être pas. Il était certain de bientôt le savoir, de toute manière.
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[CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Vide
MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeJeu 25 Avr - 12:07

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Ecoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
Take the time to taste and savour life’s bitter wine and childish behaviour.

★ ★ ★
Aucune réponse, aucune réaction. Alors ça, c’est une première quand même. Normalement, quand je parle beaucoup –et ça arrive assez souvent bien entendu- les gens ont deux réactions possible ; soit ils finissent par me couper la parole ou encore il me hurle de la boucler, soit ils écoutent et finissent par lever un membre pour me faire signe. Je parle beaucoup, je le sais, je l’assume aussi, mais c’est la première fois qu’une personne que je connais aussi peu n’a aucune réaction. En fait, il se contente de m’écouter et je me dis qu’il finira par bouger un bras, une main, un doigt, mais non. En fait, alors que je joue la maline et lui propose de jouer le rôle du garçon, en plus je ne disais pas ça avec méchanceté, j’ai l’habitude de jouer le garçon moi, mais voilà il se tire. Alors je me tais.

Je n’y crois pas, il est vraiment en train de s’en aller comme ça ? Sans crier gare, sans même m’insulter ou me dire qu’il revient ? Rien ! Je cligne des yeux, j’avoue que c’est plus efficace qu’un «la ferme» ce silence et cette attitude. Cela dit, c’est un ÉNORME manque de politesse ce qu’il me fait là, en tant que nouveau du coin, il devrait quand même faire mieux s’il veut se faire des copains. Il peut compter sur moi pour aller le dire à Sven, après tout c’est lui qui tenait tant à ce qu’on en fasse notre ami. Je gonfle les joues alors qu’il s’éloigne et puis… et puis merde ! Je me redresse, saute en bas de mon rocher et le suis d’un pas décidé, mais pas trop rapide, parce que pour le coup, aller savoir ce qu’il fou hein ! En plus je ne le connais pas et même si je ne suis pas froussarde, je connais ma taille et mon poids, face à André, je ne ferais pas le poids. Pas en forêt en plus, personne ne me portera secours s’il décide de me casser quelque chose. Bon, au moins je ne crains pas le viol, c’est déjà ça –avec moi il n’est jamais question de viol de toute manière, comme quoi il y a des avantages à ma situation, soit être un garçon manqué-.

Je pourrais le rappeler à l’ordre, lui faire remarquer que c’est lui qui m’a accoster en premier et aussi éclaircir le fait que je ne voulais pas le vexer, mais il marche vite et rien que de le suivre demande pas mal d’énergie. Il ne pourrait pas ralentir ? Il a de plus longues jambes, ce n’est pas juste ! Je fronce les sourcils et j’enjambe un tronc, pour le voir s’arrêter plus bas. Il se passe quoi ? Eh bah merde, il retire son tee-shirt et je m’arrête net. Il fait quoi ? Oh, il plonge et je le regarde faire avec intérêt. Wah, c’est qu’il est plutôt bien fait André… pas autant que Sven, ÉVIDEMMENT, mais assez pour que mes joues se teintent d’un joli rose. Il voulait se la jouer macho man ? Aucun risque, je ne suis pas «vraiment» une fille. Il fait quoi alors ?

Il remonte à la surface et je m’approche lentement, d’un pas beaucoup moins décidé, plus mesuré, en même temps ça vaut mieux, vu que le sol est plus accidenté. Il est très raide, si je ne fais pas attention, je risque d’aller me baigner aussi et je doute que ce soit aussi bien fait qu’André. Non, en fait je confirme, ce ne sera pas aussi classe. J’en suis certaine.

▬ Tu sais que t’es un drôle de spécimen ?

Cette fois, je fais attention au ton que j’emploi, alors que je hausse le ton, histoire qu’il puisse m’entendre même en contre-bas. Je ne le regarde évidemment pas, toute concentrée que je suis sur le col. Si je me prends le pied dans quelque chose, je le sais, je vais rouler jusque dans la flotte et ça, je n’y tiens pas. D’ailleurs il fait moins chaud là non ? Ah bah si, la colère c’est envolé, en fait André il est plutôt doué pour changer les idées aux autres. Je vais peut-être revoir mon jugement sur sa personne, en fait je le fais déjà là.

▬ Si je t’ennuyais, fallait le dire, pas la peine de filer comme ça. Je parle beaucoup, je sais que ça embête les gens, mais je ne voulais pas te- AAAAAAH !!!

Et voilà, je n’aurais pas dû redresser la tête et chercher son regard du mien, parce que je viens de me prendre le pied dans une racine. Déjà mon corps s’enroule et je chute contre le sol, pour rouler jusque dans la flotte. J’ai tout juste le temps de pousser un petit cri que je disparais dans l’eau, à environ quoi, deux mètres d’André. Lorsque j’émerge enfin, je recrache de l’eau en grimaçant, mon short en jean est totalement trempé et me pèse lourdement sur les hanches, quant à ma chemise à carreaux, elle flotte autour de moi oui –heureusement que j’enfile toujours une camisole dessous-. Tien, l’eau m’arrive jusqu’au nombril à moi et elle est loin d’être aussi tiède que je le voudrais. Je parle donc avec précipitation, écarquillant les yeux pour observer André devant moi.

▬ Oh merde, elle est glacée ton eau !! Ah, brrrr !!

Je serre les dents, puis je fige, même si le courant menace de m’emporter -c’est que je suis un poids plume moi-, parce que je viens d’apercevoir le torse de mon nouvel «ami». Je ne rêve pas hein ? Il a vraiment une immense croix sur le torse ? Je suis surprise, plus que ça même, je grimace un peu, les cheveux collés contre mon crâne, alors que je m’approche maladroitement de lui, tentant de ne pas glisser sur les cailloux au fond ou de m’enfoncer un pied dans la vase, je suis capable des deux après tout.

▬ Outch ! Ça a du faire un mal de chien…

Je glisse a ce moment et le courant me porte un moment, tout près d’André, à qui je m’accroche finalement. Non mais il ne faut pas compter sur moi pour me montrer timide ou réservée, je crois avoir fait mes preuves de ce côté. Moi je suis à l’aise en ce moment, qu’on ne se connaisse pas André et moi ne compte plus trop, là j’ai juste besoin de son poids pour ne pas me faire emporter par la flotte. Je lui offre donc un grand sourire, un peu tremblant à cause du froid –c’est toujours quand c’est le plus évident que j’oublie quel pouvoir je possède- et je lui agrippe un bras à deux mains.

▬ Mais ça va, elle est cool ta cicatrice ! Tu veux voir la mienne ? Bon, elle n’est pas aussi impressionnante que la tienne, mais tu dois avoir l’habitude !

Puis je regarde mes mains enroulées autour de son bras et mon sourire pâlit un peu. Mouais, je me permet pas mal de chose avec ce type, ça ne doit pas lui plaire. Alors je lui offre un sourire un peu idiot et je manque de glisser, alors je m’agrippe plus fort.

▬ Pardon pour ça… en fait je suis plutôt maladroite. Je sais, on n’y croirait pas hein !

Un éclate de rire m’échappe, un nouvel essai de sourire, puis je soupire, pour lui en offrir un tout petit et tout navré, mes doigts resserrant leurs prises sur son bras humide.

▬ Désolé ?…


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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeJeu 25 Avr - 20:39

Ah, bah si, elle l’avait suivi. Bizarrement, ça n’étonnait même pas André. Non il s’en était grandement douté, dans les faits. Mais quelque chose en lui – nous illustrerons ceci par l’instinct, probablement – sentait aussi que cette gonzesse était juste un immense aimant à problèmes. Dans l’immédiat, en tout cas, c’est ce qu’il pensait. D’ailleurs, ses pensées ne tardèrent pas à se vérifier puisqu’elle se cassa magistralement la gueule depuis les hauteurs de la petite butte alors qu’elle continuait à blablater. Pour le plus grand malheur des oreilles de Loukas, cette particularité purement féminine – oui, parce que pour déblatérer autant d’imbécilités en si peu de temps, on ne pouvait être qu’une femme – ne fit que s’accroître une fois que la donzelle tomba dans l’eau, l’éclaboussant de nouveau. Ça va, c’est bon il était calmé maintenant Fenrir, par conséquent, une seconde douche n’était pas nécessaire !

Bordel, il hésitait à la noyer tout de suite ou bien… Oh, oui tiens. Après tout, une fille reste une fille, peu importe sa tenue vestimentaire ou son comportement – même si certains font davantage envie que d’autres. En plus, son dernier plan « drague » avait été interrompu par plusieurs choses d’abord les drogués qui l’avaient interpellés pour espérer avoir leurs doses et ensuite par cette folle aux cheveux bleus et sa prof tout aussi cinglée. CQFD, il fallait remédier à cette absence, alors pourquoi pas, en fin de compte ? Mais d’abord, tâter le terrain. Il aviserait d’une éventuelle stratégie et d’une mise en place de ses desseins par la suite seulement.

Voyant qu’elle s’accroche à son bras, il la laisse continuer ses inepties auxquelles il ne prête qu’une oreille vaguement distraite. Il comprend bien qu’elle évoque le sujet de sa cicatrice mais ça, il fallait s’y attendre. Ce n’était pas comme si ce genre de chose était des plus discrètes, surtout quand ça vous bouffe le torse dans les deux diagonales. Puis des excuses. Pourquoi ? Ah, pour s’être accroché à lui comme une moule à son rocher. Bwarf, ce n’est pas ce qui le dérangeait le plus, en fin de compte.
    « Ton copain risque de pas apprécier s’il nous voit comme ça, tu sais ? » dit-il, pour commencer sa partie de Bataille Navale version bourreau des Cœurs.
Ou pas, ahah.

Il soupira audiblement, tout en fermant les yeux et secouant la tête. C’était désespérant le nombre de cas sociaux au mètre carré que pouvait contenir cette école. Son sourcil gauche trembla légèrement d’irritation. Il aurait bien voulu lui lancer un magistrale « Mais tu ne la ferme donc jamais, toi ? » mais il se rendit bien vite à l’évidence que la réponse tant attendu était déjà dans la question, donc c’aurait été gaspillé de la salive pour rien. A la place, il préféra plutôt les faits aux mots.

Le poids de la demoiselle ne le gênant pas – c’était un poussin, à ce niveau-là – il sorti de l’eau, la traînant donc avec lui sur la terre ferme. Puis il fit lâcher prise à ses doigts, plus délicatement qu’il ne l’aurait pensé et alla prendre place au pied d’un tronc à moitié couvert de mousse verte, s’y asseyant. Son dos appréciait. Bon, il commença vaguement à chercher son T-shirt du regard, sans y mettre trop de conviction non plus, étant envahi par un sentiment appelé « flemme ».

Enfin, ses doigts vinrent parcourir lascivement sa cicatrice et il rompit le pseudo-silence forestier qui semblait les entourer.
    « Non. Enfaite jusqu’à maintenant ça ne me faisait pas mal. Fenrir s’est débrouillé pour que je ne clamse pas après m’avoir tailladé, vois-tu ? »
Il prit une grande inspiration, pour finalement reprendre un rythme respiration et cardiaque normal. Il fallait aussi qu’il n’omette pas le pourquoi du comment de son appel vers Lykke. Il avait des intérêts tout personnels à servir, en premier lieu.
    « Tu peux me dire quoi, à son sujet ? »
Comme ça, la question était posée. Il avait eu la sensation d’être suffisamment clair, avec les phrases précédents son ultime également. Et puis merde, d’habitude il ne parlait pas autant, alors elle allait devoir faire avec. Ça lui demandait un gros effort de sociabilité, tout ça, mine de rien… Ahem.
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeVen 26 Avr - 4:33

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Ecoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
If I'm young and stupid, at least I'm doing it while I'm young and stupid and not when its out of style.

★ ★ ★
Je ne sais pas trop ce que j’attends de sa part là, accrochée à son bras, comme un bien joli parasite –et encore, là je me flatte je crois-. Mais «ça», la phrase qu’il me balance, je ne l’ai pas vu venir.

▬ Ton copain risque de pas apprécier s’il nous voit comme ça, tu sais ?
▬ Mon copain ?…

La question m’échappe sans que j’y puisse quoi que ce soit, je ne comprends pas voilà. Moi, avoir un copain ? Non mais ce serait du délire oui ! Il m’a bien regardé ? Du coup je le dévisage avec un mélange de perplexité et de questionnement. Et puis nous voir comment d’ailleurs ? Je me regarde, je le regarde et je ne vois pas trop. Bon, ont es dans l’eau, il n’a plus de tee-shirt, mais c’est comme ça que les types se baignent non ? Quant à moi… bah je suis mouillée, mais ça va encore, ce n’est pas comme si j’étais une potable candidate pour un concours de tee-shirt mouillé. Puis on se met à bouger, ça me surprend et j’échappe un petit couinement, pour raffermir ma prise sur son bras. Bon, ce n’est pas moi qui vais le ralentir, ça je le comprends vite, mais ce n’était pas mon but non plus donc ça va. Il m’extirpe de l’eau avec lui et soulagée, reconnaissante aussi, je lui souris gentiment alors qu’il retire mes doigts de sur son bras. Ah tien, je n’avais pas fait attention au fait que je le tenais toujours et je le relâche dans un petit sourire de gamine.

▬ Oh ! Pardon ! Mais merci André, j’aurais pu me noyer sans aucun souci hein, je ne sais pas tellement nager.

Il a donc droit à un autre sourire, puisqu’il m’a aidé, c’est décidé pour moi c’est un ami. Oui voilà ! Et quand Sven saura qu’André m’a sauvé d’une possible noyade, ce sera le sien aussi ! Ah tien, Sven… merde, je ne suis plus fâchée. Bah tant pis, j’ai d’autres choses à penser en ce moment et puis il sera toujours temps de faire réfléchir le grand con qui me sert de meilleur ami plus tard. Pour le moment je m’approche lentement d’André, tout en déboutonnant ma chemise, histoire de la tordre, parce qu’elle est toute imbibée et que je ne suis pas fan de la sensation sur mes épaules. Le bon côté quand je m’occupe comme ça, c’est que je parle beaucoup moins, donc que j’offre une pause aux autres autour de moi, André en profitait donc pour le moment. Ça allait lui faire plaisir, ça j'en étais presque certaine, aussi je prends mon temps, et je tords et retord ma chemise à carreaux, tout en l’observant. Bon, je pourrais me montrer discrète, Ma’ dirait surement que c’est gênant pour les autres de se faire observer comme ça, avec insistance, mais Ma’ n’avait pas vu sa cicatrice. Aucun de mes frères n’en a une aussi badass et c’est peu de le dire.

Je le vois effleurer sa cicatrice et je fronce légèrement les sourcils. C’est bizarre de voir quelqu’un se toucher comme ça, non ? Presque… voilà je rougis un peu et je me racle la gorge, histoire qu’il comprenne que ça ne se fait pas devant un publique –mon sexe n’a rien à y voir d’ailleurs, même si j’étais un type j’aurais protesté, seulement je l’aurais fait avec plus de force évidemment-. Je balance ma chemise sur une branche, histoire qu’elle sèche et je lance un coup d’œil à André, tout en soulevant le bas de mon débardeur gris pâle, histoire de le tordre aussi. Si j’ai appris quelque chose au fil des années, c’est que contrairement à un tas de fille, mon ventre à moi n’a pas à craindre d’être dévoilé, parce qu’il n’émoustille personne. Je ne suis pas vraiment une fille, alors je n’ai pas à m’inquiéter «vraiment» des attitudes à éviter de leur part. Je tords donc mon vêtement comme de rien, d’ailleurs je ne remarque que vaguement qu’on aperçoit mon sous-vêtement sous le tissu, bah après tout ce n’est pas comme si j’avais une grosse poitrine très sexy. Aussi bien dire que ça ne mérite pas mon attention ou celle d’André, ce n’est jamais qu’un bout de tissu avec dentelle jaune. Puis, il me surprend en reprenant la parole. Mes yeux s’illuminent aussitôt, mon sourire refait surface, celui de la gamine évidemment : un peu grimaçant, un peu rieur, pas très féminin en somme. André me parle ! Yay !

▬ Non. Enfaite jusqu’à maintenant ça ne me faisait pas mal. Fenrir s’est débrouillé pour que je ne clamse pas après m’avoir tailladé, vois-tu ?

Fenrir à fait ça ? Je souris un peu moins et je viens me poser près de lui, assez près pour que lorsque j’étire la main, mes doigts effleure un bout de sa croix cicatrisée. Alors c’est le loup qui lui a fait ça ? Je soupire tout bas et lui offre un petit sourire presque désolé. Mes frères me disent toujours que j’ai trop d’empathie, que je suis trop candide, pas assez méfiante et un peu niaise, mais comme ce sont des cons, je m’en fiche bien ! Mais là tout de suite, je me dis que Fenrir ne voulait surement pas ça, pourquoi voudrait-il faire du mal à son hôte de cette façon hein ? Un loup mythique comme ça n’a pas que ça à faire…

▬ Ou bien, il ne voulait pas te faire de mal. Tout le monde n’est pas aussi cruel qu’on le dit… Fenrir n’est pas forcément mauvais.

Et qu’est-ce que j’y connais moi, en sentiment de loup légendaire ? Absolument rien ! Mais au fond de moi, j’ai envie d’y croire, de croire que si les humains ont tous quelque chose de bon en eux, il en va de même pour toutes les autres créatures de ce monde, les dieux nordiques y compris. Je ne sais pas si mon idée lui plait, mais il me balance une autre question.

▬ Tu peux me dire quoi, à son sujet ?

Tien donc, l’aurais-je infecté avec ma grande gueule ? Lui aussi il va se mettre à parler sans savoir s’arrêter ? L’idée me fait sourire un peu, ça m’amuse. Ce serait bien de ne pas être la seule à toujours déblatérer sur tout et rien, enfin Sven est plutôt doué aussi, mais… je dois sincèrement cesser de penser à lui. Je redresse les genoux, pose mes bras dessus et laisse mes mains pendre dans le vide, mes avants bras offert aux quelques rayons de soleil filtrant entre les branches et j’appuie l’arrière de ma tête au tronc que je partage avec André. Je fixe la cime des arbres, tout en réfléchissant à ce que Sven m’a appris au sujet du loup. Une petite moue aux lèvres, je me lance avec sérieux, me concentrant sur les bouts de ciel bleu que la végétation nous donne la permission d’observer.

▬ Fenrir est le fils de Loki, le dieu de la discorde et d’une géante, je ne me rappelle plus qui. Il a été élevé par les dieux, qui l’on assez mal traité dès qu’il a commencé à être plus imposant… la différence fait peur à ce qu’on dit. Il était craint et il a été mis en laisse… c’était cruel de leur part si tu veux mon avis.

Je soupire, tourne la tête et lui lance un coup d’œil. Bon, il ne veut pas mon avis et ça me fait sourire un peu, mes bras se refermant l’un sur l’autre, alors que je les croise sur mes genoux.

▬ Fenrir a donc été ridiculisé par les dieux pendant un moment, mais il avait été prédit qu’il tuerait un jour Odin et… il l’a fait. Le jour de la grande bataille opposant les dieux et les géants, avec qui Loki se battait évidemment, il a réussi à se libérer et il a tué Odin. À mon avis, il l’avait mérité hein ! En plus… quand on voit ce que les dieux nous font subir à nous, les mortels… sans parler du fait qu’ils étaient mortels eux aussi, je trouve qu’ils méritaient une petite leçon.

J’ai une petite moue aux lèvres alors que je l’observe avec sérieux. Je le pense, personnellement je ne vois pas Fenrir comme un monstre sanguinaire. J’ai peut-être tort, mais je me rappelle très bien de ce que Sven me racontait, comment les dieux riaient du pauvre enchainé avec son ruban magique, des moqueries qu’il avait encaissé et quelque part, j’avais été soulagée de savoir qu’il avait su se libérer, parce que si Odin ne méritait pas la mort, Fenrir ne méritait pas non plus d’être retenu contre son gré.

▬ Fenrir a été une victime, André… mais il a su se libérer de son état et même s'il est morte au bout du compte, enfin je le croyais du moins… eh bien il a au moins le bénéfice de l’avoir été alors qu’il était libre et en pleine possession de ses moyens. C’est un excellent exemple d’acharnement, de volonté et de force. Tu ne trouves pas ?


Dernière édition par Lykke Nielsen le Lun 29 Avr - 5:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeSam 27 Avr - 4:53

Non, décidément… Plus André passait des secondes supplémentaires en compagnie de cette étrange donzelle et moins il l’a comprenait. Elle n’avait aucune logique. Ou, tout du moins, pas du même genre que celui qu’il avait déjà vu sur les autres filles jusqu’à présent. Il ne tenait pas à être spécialement macho, mais il était un fait établit que la vie lui avait démontré cette particularité typiquement féminine de fonctionner selon un schéma préconçu, variant sensiblement d’un pays à un autre. Enfin, la majorité. Mais là, ses yeux lui faisait admettre que certaine échappaient à la règle ; comme Lykke.

Malgré ses attributs de femmes – car même si c’était difficilement perceptible par rapport à la moyenne ici, il y en avait – la blonde ne se comportait pas vraiment comme le russe s’y était attendu. Parfois les filles veulent jouer aux grandes. Et parfois elles s’y cassent les dents. Il avait souvent eu affaire à ce genre de personnalité. Mais si son homologue ne paraissait pas investi de ce genre de projet, elle n’en demeurait pas moins étonnante.

Il souffla, restant contre le tronc de l’arbre. A quoi pensait-il, sérieusement ? Ce n’était pas le moment de flancher, surtout pas devant une femme ! Il y avait des choses plus importantes, il aviserait donc après ... enfin, s’il y parvenait, bien sûr. Il fit l’erreur de jeter un coup d’œil furtif pendant que Lykke tordait le coup de son T-shirt et pu voir apparaitre la bretelle discrète d’un sous-vêtement dans les tons jaunes. Son cœur rata presque un battement. Wow, c’est vrai que ça faisait longtemps, maintenant qu’il faisait une petite rétrospection, qu’il n’avait pas pu avoir une fille dans ses bras. Enfin, longtemps … Deux semaines, voire un petit peu plus. Mais c’était déjà beaucoup lui demander, lui qui était habitué à découcher très régulièrement… Bref.

Secouant la tête, il se frotta les yeux et conserva ses paupières closes tandis que la blonde entamait son récit à propos de Fenrir. Ça allait surement lui servir, un jour ou l’autre, de savoir tout ça. Il demeurait donc attentif, ne cherchant pas à interrompre les palabres instructives de la jeune femme à ses côtés. Il y avait juste un petit point de détail qui le gênait. Sauf qu’il n’aurait pas su dire quoi exactement. C’était bien présent, là, juste sous son nez mais … non, rien à faire André n’arrivait pas à en saisir l’essence.

Fenrir avait été une victime … raillé, martyrisé et enchainé afin de subir toujours davantage d’humiliations ? Allons bon. C’est étrange, mais dans une moindre mesure, il arrivait à concevoir un fil conducteur entre sa propre histoire et celle de la créature. Oh ciel, voici qu’il commençait à ressentir une espèce d’empathie pour son hôte indésirable. Non ? Il ne fallait pas, ce n’était pas bon du tout. C’était de la faute de cette bestiole s’il était piège dans cette immense cage dorée après tout, il n’allait pas la plaindre, il n’aurait plus manqué que ça, tiens !

Et puis zut, il n’avait pas envie d’être sympathique envers une entité qui avait élu domicile dans ses entrailles sans le consulter au préalable. Il aurait pu continuer à vivre normalement sans cette foutue intervention divi… Oh putain, ça y est, il avait trouvé le détail qui le gênait tant !

Pivotant vivement, il se retrouva tout prêt de Lykke, leurs souffles pouvant se confondre l’un avec l’autre. Leurs visages étaient très proches mais pour une fois, André n’avait pas agi ainsi pour la drague – ou alors pas consciemment. Sa pupille contractée et ses yeux écarquillés, il demanda, presque choqué par la pseudo-révélation toute fraîche.
    « Quoi ?! Fenrir a été tué ?! »
Ça, c’était bizarre, parce que bon, lui, il s’était toujours senti « vivant», même sous sa forme lupine…. Il y avait un souci, là, et de gros calibre. Allo Houston, nous avons un problème…


Dernière édition par La Bête du Gévaudan le Mer 15 Mai - 21:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeLun 29 Avr - 4:57

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Ecoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
Nothing's peaches and cream. Nothing's quite what it seems. They've been lying to you.

★ ★ ★
J’en ai trop dit ? Ce ne serait pas la première fois après tout. André semble perdu dans ses pensées, alors je l’observe et j’attends, mes doigts dessinant des lignes imaginaires sur mes avant-bras opposés, comme pour m’occuper. Est-ce que je me suis trompé quelque part, dans mon récit ? Ça non plus, ce ne serait pas une première. Alors pendant qu’il se torture l’esprit, je décide de l’imiter en me questionnant sur ce que je viens de lui révéler. Ce serait tellement mieux si Sven était là pour l’expliquer, lui il aurait su quoi dire et comment le dire. Mais il n’est pas là et je fronce légèrement les sourcils en me rappelant le pourquoi de ma présence ici et de son absence. Quel con… je n’arrête pas de le dire ! Sauf que mon voisin de siège décide de bouger, coupant court à toutes pensées me trottant en tête. Je retourne simplement la tête et voilà, je me retrouve face à face avec mon nouvel ami.

Ouh là, ça fait longtemps que je n’ai pas été aussi «près» d’un garçon, autre que Sven bien entendu. Je fige un instant, surprise, puis j’écarquille les yeux en sentant son souffle m’effleurer le visage. On est aussi près que ça ? Je baisse les yeux un peu et oui, je peux confirmer, ont es très près en ce moment. Assez pour que je ressente un léger malaise, finalement je suis bel et bien une fille hein ? Merde. J’avale lentement ma salive, puis ce qu’il vient de dire me percute de plein fouet et si mes joues venaient de se teinter de rose, elles redeviennent normal aussitôt.

▬ Quoi ?! Fenrir a été tué ?!

La question me trouble, pire, elle me fait douter de ce que je viens de dire. Sven est meilleur que moi dans le domaine, lui il pourrait affirmer que oui ou non, moi je suis seulement paumée. Parce que voilà, si je suis confiante sur un terrain de sport, quand il s’agit d’expliquer quoi ce soit, d’important en plus, je suis loin de briller du même éclat, alors que je me contente de le fixer un instant. Il respire vite, il panique ? Je fronce légèrement les sourcils, observant son œil droit, puis le gauche, c’est ça le mauvais côté quand on fait face à quelqu’un d’aussi près, on ne peut pas voir les yeux deux en même temps, enfin moi je n’y arrive pas.

▬ Fenrir n’a pas été tué ?…

Comment ça, ma question ne sert à rien ?! Putain, il m’emmêle les pinceaux celui-là ! Je fronce les sourcils pour de bon et je soupire, à mon tour de lui foutre mon haleine sur la tronche tien, pour finalement baisser les yeux sur ses cicatrices. Je parle vite pour la suite, parce que je suis de moins en moins sûr de moi.

▬ Fenrir a tué Odin, puis le fils d’Odin, Vida, Vidange, Vadar… Bah ! Un truc qui sonne comme Dark Vador quoi, à vengé son père en tuant Fenrir !

Je serre les lèvres ensemble, me concentre et pour ce faire, laisse mon regard posé sur les cicatrices. Oui oui, je suis certaine que ça se passait comme ça. Un dieu tuait Fenrir et comme ça, il devenait le dieu de la vengeance, lui je ne l’aime pas, la vengeance ça ne sert à rien, sauf à se faire du mal. Et à tuer des loups semble-t-il. Je ne fais plus trop attention à ce que je fais donc et je tends une main, suivant la ligne d’une des branches de la croix, du bout de l’index. Mais si Fenrir a été tué, pourquoi André le possède-t-il en lui ? Est-ce vraiment Fenrir ? J’écarquille les yeux à nouveau et je retiens mon souffle, redressant de grands yeux inquiets sur mon «ami».

▬ Oh non, par odin ! Tu crois que…

Je crois que mes yeux vont me tomber des orbites si je continu, tellement je les écarquille, mais je n’arrive pas à y croire. Je me mords la lèvre inférieur, plisse légèrement le nez et relâche la cicatrice pour lui attraper une épaule et le coller un peu plus au tronc, grimpant sur lui. J’ai une idée !

▬ Je vais essayer un truc, si ça fait mal, tu me le dis !

C’est bête, mais je suis du genre simplette et avant de me prendre la tête, moi je dis qu’il faut toujours essayer les trucs les plus basiques, donc de me pencher sur la poitrine d’André et de parler près de sa peau, bien fort, c’est un truc basique.

▬ Notre père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite, sur la terre comme au ciel- ça marche ? Tu sens une brulure en toi ? Le loup réagit ?!

J’espère sincèrement que non, mon expression est très claire sur ce sujet, je suis morte d’inquiétude. Nous ne sommes pas encore de grands amis tous les deux, mais je ne souhaiterais pas même à mon père ennemi d’être possédé par un démon. Or, si ce n’est pas Fenrir qui est en André, ce ne peut être que ça, non ? Après, est-ce que ma prière aurait un quelconque effet… je me fie à Hollywood ? Ça va mal…
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMar 30 Avr - 3:56

Il écoutait attentivement cette fille, ne comprenant plus vraiment le sujet dont il était question. A vrai dire, lui-même de ne comprenait plus. C’est vrai, pourquoi avait-il agit de la sorte ?

C’était intenable ! Normalement, il aurait dû rester bien sagement posé sous son tronc et renvoyer cette fille trop collante à son gout aussi vite qu’elle était arrivée. Mais non, il ne l’avait pas fait. Pourquoi ? Il n’en savait encore rien. Quoi que, voulait-il vraiment le savoir ? Au fond, soyons honnête deux minutes, non, ce n’était pas le cas. Il préférait ne pas répondre à cette foutue question qui lui trainait encore un peu en tête. Parce que si ça avait un rapport avec le fameux loup, il risquait de péter un plomb sur ce dernier. Décidément, il était déchainé celui-là depuis quelques temps. Il allait vraiment falloir qu’il se calme. Sinon André ne répondait plus de ses actes, si futiles puissent-ils êtres.

Il mit un peu de distance entre lui et Lykke, alors qu’elle entamait un couplet sur les hauts-faits de Fenrir – Ah, bah enfaite c’était un meurtrier mythologique, magnifique !- qui étaient, finalement bien plus reluisants que les siens quand on s’y attardait de plus prés. Et ben, s’il avait su tout ça avant … Non, enfaite inutile de s’illusionner avec de « Et si …» sans consistance. La vérité c’est qu’à part un petit peu de Culture Générale, ça n’aurait pas apporté grand-chose à son tempérament de sale petit con dealer.
Et puis voici que la blonde se penche sur cicatrice. Mais que fout-elle bon sang ?! C’est quoi son délire ?

Par Odin… Par Odin… Par Odin ? Wow, minute, pause, traduction please. Là pour le coup, Loukas était vraiment largué, oui. Que… Heiiiin ? Voici qu’elle se met à réciter une prière catholique. Non mais franchement c’est quoi son problème à cette nana ? En plus voici qu’elle demande au Russianov si le loup réagit. Mais c’est débile, pourquoi est-ce que le Dieu donnerait signe de vie face à une tradition catholique ? Il n’avait pas le souvenir que les Nordiques avaient conciliés anciennes croyances et nouvelles. Au contraire. Mais bon, bref, il n’était pas là pour faire étalage du peu de connaissances qu’il possédait de ce genre de peuple.
    « Euh… Non ? »
Voici tout ce qu’il est en mesure de répondre alors qu’il haussait les sourcils. Ils détournent la tête, finalement, les joues commençant à rosir.
    « J’sais pas ce que tu cherches, mais arrête donc de faire comme si tu m’allumais, tu veux ? »
Sa voix est tranchante. Mais au fait, pourquoi il a dit ça, au juste ? Changement de sujet radical ? Sans doute, sans doute … Et l’on connait tous le manque de tact naturel de l’expatrié, n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMar 30 Avr - 6:37

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Écoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
Here is the world, beautiful and terrible things will happen. Do not be afraid.

★ ★ ★
J’attends, toujours aussi nerveuse, mon regard soudé au sien. Il se sent mal ? Il a mal ? On ne dirait pas, en fait il me dévisage plutôt avec incompréhension. Si ça se trouve, il me croit dingue et franchement, vu que je suis installée à califourchon sur lui, complètement trempée, à lui réciter le Notre père, je peux très bien le comprendre. Mais il faut bien que quelqu’un se dévoue non ?! Eh bien oui ! Alors je fronce les sourcils et je resserre ma prise sur ses épaules.

▬ Euh… Non ?

Ça me soulage comme pas possible, mes épaules s’abaissent, je soupire un bon coup et surtout, je lui offre un grand sourire. Si la prière ne fait pas son effet, c’est que ce n’est pas un démon non ? Bon, c’est peut-être la prière qui n’est pas utile, il me faudrait un truc en latin, mais je n’y connais rien, donc je vais espérer que le Notre père est efficace contre le mal. Oui voilà, de toute façon je préfère croire que c’est le loup qui est en lui, Fenrir n’est pas un monstre à mes yeux de toute manière. C’est un dieu, pas une abomination. Bon, chacun son avis, vu qu’André ne semble pas totalement du même avis, mais au fond il n’y connait rien alors, normal. Je relâche lentement ses épaules et je reste assis sur lui, satisfaite alors que j’observe son torse. Je pense à ce qui se cache dessous, d’une façon poétique bien entendu, j’imagine le gros loup et je trouve ça trop bien –il me taperait s’il le savait je pense-. Puis, André reprend la parole et je redresse les yeux avec surprise. Tien, il ne me regarde plus, j’ai dû l’agacer.

▬ J’sais pas ce que tu cherches, mais arrête donc de faire comme si tu m’allumais, tu veux ?

Comme si je ? Voilà, je le dévisage. Est-ce qu’il m’a bien regardé ? Depuis quand est-ce que je suis une tombeuse moi ? Les types, ça ne se drague pas entre eux, enfin pas pour la plupart, bah c’est pareille pour moi, ça me semble tellement évident. Du coup, j’éclate de rire, franchement étonnée et à la fois agréablement amusée. C’est un sacré rigolo, André ! Les mains posées sur mes cuisses, mon corps tressautant sous mon rire, je hoche la tête.

▬ Moi qui- HA HA HA HA ! Attend, tu me vois, MOI, t’allumer ? Et avec quoi hein ?

Hilare, parce que bah suffit de me regarder pour comprendre que même avec de l’effort, je serais à chier dans le genre «allumeuse», en plus je n’y connais rien en la matière, je lui envoie une petite claque sur l’épaule droite. Quel con celui-là ! Mais je suis de bonne humeur et je redresse le dos, me cambrant légèrement sans vraiment faire attention, pour baisser les yeux sur ma délicate poitrine –et quand je dis délicate, ce n’est pas dans le sens très féminine et satiné, mais bien minuscule-. Ah tien, on voit bel et bien mon soutien-gorge jaune canari dessous et si ça m’envoie une bouffée de chaleur, de gêne oui, je la repousse rapidement, souriant. Je redresse les yeux sur André, toujours mal à l’aise le con.

▬ Je n’ai même pas de poitrine, tu vois ? Bon, j’ai un sous-vêtement, mais il ne faut pas s’y fier, c’est seulement parce que je suis maladroite et que je serais mal de finir mouillée, sans ça.

Je lui tire alors la langue et me redresse, vaguement amusée, mais aussi un peu mal à l’aise. En fait, je n’ai pas l’habitude d’avoir à rappeler les faits moi-même, normalement il y a toujours un types pas très loin pour le faire à ma place, souvent Sven. Je ne suis pas «vraiment» une fille quoi, je suis Lykke, ça change tout. Debout, je tords un peu le bas de mon short, l’eau coulant le long de ma cuisse, alors que je tourne le dos à André, histoire de lui dissimuler mon trouble passager. Il me voit comme une fille ? Merde, ça me fait rougir et je dois me racler la gorge, avant d’arriver à sourire, pour lui faire face à nouveau.

▬ Ah et ce que j’essayais de faire, c’était de vérifier si ce n’était pas un démon qui était en toi, tout en te faisant croire qu’il était Fenrir. Mais ça va, la prière n’a rien fait, donc ce doit être le vrai Fenrir ! Tu aurais pu tomber sur pire quand même ! Bon, tu as une énorme cicatrice… mais elle est vraiment très virile, donc il n’y a pas de souci, non ?

J’essaie de le convaincre là et je souris avec encouragement, pour poser mes mains sur mes hanches, observant à nouveau la dite croix. Oui, décidément cette cicatrice-là est très «homme», il n’a pas à s’inquiéter. Les filles aiment ce genre de chose, même les moins filles, comme moi, c’est dire. Je lui décoche donc un clin d’œil, tout en retroussant le bas de mon débardeur pour le nouer en un petit nœud, histoire que ma peau sèche. Et pour rire, pour relâcher la tension et parce que je trouve toujours son idée follement amusante, ou peut-être parce que j’ai besoin de ça pour me rassurer, me protéger, du fait que Sven ne s’intéresse pas à moi, j’en ajoute une couche à mon discours du «je ne suis pas VRAIMENT une nana, dude».

▬ Hm, ça ne te dérange pas si je retrousse le bas hein ? C’est pour que ma peau sèche, je te rassure, je ne vais pas te violer en me faisant pousser une soudaine poitrine et des jambes interminables, le tout avec une mini-jupe moulante !

Je ricane même, histoire de le rassurer sur le fait que je suis tout sauf féminine. Voilà, mon débardeur tien en place et j’étire les bras, m’allongeant de toute ma petite taille. Là, ça va mieux, je me sens plus légère, le soleil darde même entre les branches et j’abandonne un instant André pour trouver un assez grand rayon de soleil et m’y installer. Parfait ! On peut reprendre notre petite discussion, je l’observe déjà en souriant d’ailleurs.

▬ DONC, on en était où ? AH oui ! Les cicatrices super sexy ! Pas de souci de ce côté, quant à Fenrir, c’est si terrible que ça ? … Vous ne pouvez pas tenter de vous «entendre» ?
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André L. Russianov
André L. Russianov


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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 1 Mai - 1:57

Cette fille était un phénomène à elle toute seule. Littéralement. A la fois elle tapait prodigieusement sur les nerfs du Russianov, et à la fois … à la fois il y avait autre chose à prendre en compte. Mais l’essence de cette variable inconnue – oh cool, des mathématiques à trous, youhou !- l’expatrié n’en connaissait encore rien. Et ça l’agaçait, ça aussi. Il en avait marre, de ne plus rien comprendre au bout de trois secondes de plus ou moins intenses réflexions, c’était tout bonnement invivable ! Et l’autre-là qui en rajoute une couche en se comportant si… si... raaaah, il n’avait même pas les mots ! Jamais encore il n’avait eu ce genre de contact avec une fille donc bon. L’idée d’une possible comparaison avec sa vie d’antan était à exclure. Il y avait bien eut Diana, mais elle encore, c’était différent, elle avait été élevée comme lui et il ne l’avait jamais touché –encore heureux d’ailleurs. C’était rappé pour essayer de discerner un semblant de points communs entre Lykke et une de ses précédentes expériences.

Pourtant il ne rêvait pas, elle l’allumait ! Enfin, quand on se met ainsi à califourchon sur un garçon, soit on a des idées pas très catho’ en tête soit … soit on était tout simplement idiot au point de ne pas comprendre l’ambiguïté de la situation. Là était le nœud du problème rencontré par les méninges du châtain. Elle ne paraissait pas franchement niaise, cette demoiselle… MAIS ALORS QUOI BON SANG ?! CA RIMAIT A QUOI CETTE MASCARADE A LA FIN ?!

Bon, rester zen, ne pas s’énerver, et conserver le peu de flegme qu’il restait en stock, même si c’était dur à gérer, tout ça. N’oublions pas qu’une fille reste une fille, même si cette dernière ne veut pas l’admettre et qu’elle semble se comporter comme un garçon. L’anatomie ne change pas pour une simple négation de la part de la propriétaire de ladite anatomie, justement. Et dans un sens, c’était tant mieux.

André n’aurait peut-être pas aussi bien réagit si c’avait été un garçon qui s’était comporté comme ça, avec lui. Euh, non. Fatal error, là son poing serait probablement parti tout seul.

Sauf que présentement, c’est une fille qui le taquine au point de le perturber. Et malgré ses attitudes de machos, son langage parfois vulgaire et ses manies de salaud, Loukas, il a tout de même des valeurs, surtout envers les femmes. C’est un voyou avec des principes. Un peu comme ceux de l’ancien temps, dix ans en arrière. Quoi que, oui, c’est ça. Enfaite, André, il agit comme un trentenaire, parce que la vie l’a poussé à grandir trop vite dans sa tête. De corps il a seulement dix-sept ans mais d’esprit on avoisine plus facilement les trois décennies. Donc pour vivre une vie d’adolescent lambda, ce qu’il n’a pas su faire jusque-là à cause de son passé plus sombre que la moyenne de ses comparses, ça s’annonce compliqué. Par impossible, juste compliqué. Surtout lorsqu’on ne sait pas comment s’y prendre, tout comme lui.

Dans les faits, il a surtout beaucoup de lacunes, qu’il n’assume pas, par fierté mal placée, sans aucune doute. Ahlà, son égo.. Ça finira par le perdre un jour, s’il ne le discipline pas un peu plus. Qui sait, peut-être en prendra-t-il conscience, peut-être pas. Seul l’hypothétique Dieu, perché au-dessus de nos têtes sur son nuage magique est en mesure de prédire ce qui va se passer.

Argh, elle se fout de sa gueule en plus ?! Non mais si, là, juste maintenant, làààààà !
    « ARRÊTES DE TE FOUTRE DE MA GUEULE OKAY ?! » beugle-t-il, sans réelle conviction, même s’il est incapable de savoir ça pour le moment.
Mon dieu ce qu’il est convaincant. Ou pas. Le rouge lui est monté aux joues d’une puissance, c’est incroyable ! Il soupire et grogne tout seul, dans son coin, tandis que Lykke se relève puis lui tourne le dos, un instant. Quoi ? Elle est gênée ? Grande nouvelle. Oui, elle ne l’a pas dit ouvertement mais le grand malheur de Loukas, c’est d’être empathique au possible, bien malgré lui. Il croise les bras et ne la coupe pas dans son monologue, qui part d’un sujet à un autre, sans réel fil rouge pour les lier entre eux. Il ne comprend pas ou elle veut en venir. D’abord elle parle de son incapacité à être une tombeuse – ce qui était franchement faux mais André était trop en « Dark Mood » pour pouvoir faire un compliment, nah.

Ensuite vient la partie sur l’explication du pourquoi du comment elle porte un sous-vêtement – quoi ce que qui intéresserais davantage le Russianov e serait qu’elle le retire, ahem- et les raison qui l’ont poussées à réciter une prière en se penchant sur sa cicatrice.

Un démon. Non mais elle est sérieuse, celle-là ? C’est quoi le délire, au juste ? Ça ressemble à une intrigue de mauvaise goût d’un film de série B. L’expatrié lève les yeux au ciel alors qu’elle lui demande s’il n’a jamais essayé d’être plus ou moins « ami » avec Fenrir, après avoir fait un crochet sur les cicatrices « super sexy ». Enfer et Damnation, pourquoi avait-il fallut que ce phénomène tombe sur lui ?! Elle le faisait se comporter d’une façon des plus étranges et il n’aimait pas ça, étrange différent de d’habitude !
    « Vois-tu je parle déjà français, russe et anglais donc excuses-moi de n’avoir pas été tenté de prendre en quatrième langue « animal mythologique », hein. Mais je t’en prie si tu sais comment faire, dis le moi Madame je-suis-un-puits-de science ! » Dit-il, avec une ironie non feinte.
Son malaise n’était pas passé. Au contraire, il était toujours bien présent et continuait de croitre à mesure qu’il passait de temps avec cette donzelle.
    « Bordel mais c’est quoi ton problème ? A quoi tu joues ? J’veux pas être ton ami si c’est ça que tu recherches désespérément… »
Voilà, il l’avait dit. C’était maladroit mais il ne savait pas comment s’exprimer autrement. Parce que oui, il ne voulait plus s’attacher. Mais c’était avant tout pour ne plus avoir à perdre qui que ce soit. Il détourna ensuite le regard, en voulant cacher au mieux la tristesse qui baignait au fonds de ses grands yeux verts. Raté. On pouvait présentement lire en lui comme dans un livre ouvert. C’était toujours comme ça, lorsqu’il se souvenait de sa pauvre mère…

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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 1 Mai - 8:20

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Écoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
Ain’t it better later than never baby, I‘m here I‘m a superhero and I can save you.

★ ★ ★
▬ ARRÊTES DE TE FOUTRE DE MA GUEULE OKAY ?!

Oh, si j’avais quelques doutes sur le fait que je l’agaçais, là au moins je suis fixé. Je l’agace beaucoup, j’ai presque atteint le maximum à l’entendre gueuler. D’ailleurs, ça sonne presque sinistre dans la forêt, comme si sa voix s’infiltrait un peu partout entre les arbres. Je lui tourne donc le dos, j’essaie de remettre de l’ordre dans ma tenue, de me débarrassé de l’eau, tout en tentant de lui donner du temps pour se calmer. Je souffle tout bas, presque piteusement, une moue à la bouche.

▬ Mais je ne me fous pas de ta gueule…

Pas du tout même, j’essayais de détendre l’atmosphère, de lui faire comprendre qu’il se trompait, mais tant pis. Je me gonfle les joues, je tente de penser à autre chose et je calme aussi mes joues roses. C’est dingue quand même, pourquoi LUI il me voit comme une fille hein ? Jusqu’ici, personne n’avait vraiment fait attention à mon soutien-gorge, en tout cas aucun des gars de la «bande» n’avait fait de remarque de ce genre –du coup, j’avais oublié que ça pouvait être troublant pour un type-. En même temps, Sven est là normalement, c’est lui qui les calme ? C’est lui qui leur a expliqué ce que j’étais vraiment ? Je ne sais plus trop, ça me trouble. Non, les gars savent que je suis Lykke, que je ne suis pas une «vraie» fille, ça me console tien et j’arrive à retrouver le sourire pour lui faire face. Pour changer le sujet, pour me sentir à l’aise, pour me convaincre aussi et le détendre, je lui explique mon geste. Il ne manquerait plus qu’il me prenne réellement pour une allumeuse, ce que je ne sais même pas faire quoi ! Et puis je suis tellement attentionné, entre bro c’est ce qu’on fait de toute manière –et là, il est devenu le mien, quand il m’a sauvé d’une possible noyade, ça fait du sens-, que je le rassure sur ses cicatrices qui semblent tant le déranger. Ça va, c’est homme ce truc, il n’a pas à se prendre la tête !

Bon, maintenant que je suis soulagée, presque rassurée quant à sa compréhension RÉELLE des évènements, je me permets de me mettre à l’aise. Ça va, il ne va pas me péter un câble pour un bout de ventre hein ? J’espère que non, sinon on n’est pas sorti du bois –en même temps… y’a qu’à voir où on se trouve, okay ce n’est pas drôle-. Installée au soleil, je lui offre une idée un peu niaise, candide que dirait l’ainé de mes frères, mais une idée quand même. À mon avis, Fenrir et André auraient tout à gagner à tenter de s’entendre tous les deux, quand on partage le même corps, ça me semble logique. Si de partager son lit avec quelqu’un, sans vouloir tout lui communiquer, arrive à foutre la merde… alors le même corps, je n’ose pas même y songer. Bon, lui il sait, parce qu’il ne se gêne pas pour me balancer une réponse pleine de sarcasme. Sauf que le sarcasme, je connais bien, j’ai un frère qui adore l’utiliser et moi, je ne suis pas fan. Alors je cesse de sourire et je le fixe avec mon air blasé.

▬ Vois-tu je parle déjà français, russe et anglais donc excuses-moi de n’avoir pas été tenté de prendre en quatrième langue « animal mythologique », hein. Mais je t’en prie si tu sais comment faire, dis le moi Madame je-suis-un-puits-de science !

Il me fait l’étalage de ses connaissances là, en plus de son ironie et de sa petite pique. Il est plein de colère André, je le soupçonne même d’être susceptible, mais ça aussi je connais. Alors je me contente de m’allonger sur le dos, me redressant le haut du corps par mes coudes posés au sol. Là, mon ventre profite du soleil et mes yeux se dardent sur lui, impassible. Il tente de m’impressionner ? Il cherche quoi en fait ? Moi qui suis si bavarde normalement, je me tais et j’écoute, parce que quand les gens vous balancent des trucs comme ça, souvent du moins, ils ont besoin de parler –ça ou bien ce sont mes frères qui sont des putains de grandes gueules, ce qui ne m’étonnerait pas, puisque ça court dans la famille-.

▬ Bordel mais c’est quoi ton problème ? A quoi tu joues ? J’veux pas être ton ami si c’est ça que tu recherches désespérément…

Cette fois, je fronce les sourcils. Mon problème ? Aller, je me redresse dans un élan, pour m’assoir et le dévisager avec agacement. Mais c’est lui qui a problème et pas moi !

▬ MON problème ? Putain, mais c’est toi qui a un problème, oui !

Il ne veut pas être mon ami hein ?! Ça me vexe d’un coup ça, parce que là je suis certaine que c’est parce qu’il retourne cette histoire de fille contre moi. Voilà pourquoi je déteste être du sexe faible, ça fait dire des conneries aux types, alors que je m’entends tellement mieux avec eux qu’avec les autres filles. Vexée, fâchée oui, je lui balance même un caillou contre le genou, gonflant mes joues comme une enfant le ferait –après tout, j’en suis encore une physiquement-.

▬ Non mais si c’est pour dire des conneries, ferme ta gueule hein ! Sérieusement, je suis là à t’aider comme une conne et toi, tu m’engueule pour tout et rien. Tu voulais de l’aide oui ou non ?! Faudrait savoir !

Puis je me rappelle de Sven après notre rencontre –tout sauf sympathique- avec André dans la cafétéria, il avait parlé de patience. Quand quelqu’un réagit comme il l’avait fait, c’est qu’il n’est pas habitué aux gens, aux gentils du moins. DONC ce serait à moi de faire l’effort en ce moment, même s’il agit mal comme une tête de gland –ça c’est Peter qui le dit tout le temps, tant pis si Ma’ n’aime pas que je le dise !- Et là ça me percute, en fait il a beau dire qu’il ne veut pas d’ami, à presque me foutre sous le nez que je dois être une pauvre nana désespérée –ce que je refuse d’être hein !-, en fait c’est lui qui a besoin d’ami. Il a été blessé ? Il a peur ? Je soupire et lui balance un autre caillou et un autre, jusqu’à ce qu’il se mette en colère et là, je daigne enfin le regarder dans les yeux et lui sourire. Lykke ou comment changé de sentiment en un claquement de doigt, je sais.

▬ TU m’as demandé de l’aide. Alors il est trop tard, considère toi comme l’unique coupable, en plus tu m’as sauvé les fesses quand ont étaient dans la flotte, donc ONT ES AMIS, c’est trop tard. Vis avec ça.

Je hausse les épaules et souris un peu plus, les yeux pétillant de malice alors que je démêle rapidement mes cheveux, sauf qu’ils auront quand même l’air de n’importe quoi, je le sais. C’est pour m’empêcher de bouger trop, de venir m’installer près de lui ou de balancer encore des cailloux, j’ai comme l’impression qu’il finirait par se fâcher sinon. Mais genre VRAIMENT fâché… je ne sais pas si j’ai envie de le voir comme ça, lui ou Fenrir. Sven m’en voudrait de voir Fenrir avant lui…
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 1 Mai - 10:47

Il avait merdé, apparemment. Et genre beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup et, oh tiens, beaucoup ! Pourtant, il avait juste été honnête, à son sens. Oui, il ne voulait pas se faire d’amis, parce qu’il savait bien ou ça allait finir par le mener, tout ça. Et d’avance, il n’aimait pas ça. S’attacher, ça voulait dire devenir dépendant, par la même occasion. Et s’il y a bien une chose qu’André s’était juré, c’était de ne plus jamais dépendre de qui que ce soit. Jamais plus. Parce qu’il avait dû composer avec ce genre de choses pendant quinze longues années, à vivre comme un parasite aux crochets d’un homme qu’il haïssait autant qu’il le craignait ; son paternel.

Mais cette fille n’était pas comme ce gars-là, non. Ils n’avaient même rien de semblable, tous les deux. Alors pourquoi il sentait son estomac se nouer devant cette expression furibonde qu’elle affichait sans complexe tout en se mettant à râler pour finalement raconter des tas d’inepties –enfin aux yeux du Russianov, c’en était ? Oui bon, enfaite il devait bien admettre que son discours contenait tout de même du vrai. Un peu. Non. Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup et. .. bon bref, vous connaissez la musique.
C’est vrai, il avait sollicité de l’aide, au départ, uniquement pour en savoir davantage sur Fenrir. Et puis ça l’avait mené ici, dans cette forêt. Et avec en prime un pot de colle blond qui devait sans doute être une espèce hybride entre l’homme et la femme. Enfin, un truc dans le même genre, un peu étrange, mais pas désagréable. En tous les cas, le châtain ne cherchait plus à comprendre. Ce détail ci plus qu’un autre pour dire vrai.

Voici qu’elle lui lance par intermittence des petits cailloux, sur les genoux. Bon, au départ ça ne lui fait strictement rien, il faut l’avouer. Il en a vécu de bien pire pour ne pas partir au quart de tour pour des trucs comme ça. On l’a quand même torturé pendant sa jeunesse disparue pour qu’il résiste mieux à la douleur, donc à la limite la pierraille il ne l’aurait presque pas sentie s’il ne l’avait pas vu de ses propres yeux. Mais bon, stop les détails, il y a plus important. Il ne faisait que retarder l’échéance. Reculer pour mieux sauter. Comme d’habitude. Il ne savait pas que ça, de toute manière. Quoi que non, il y avait un progrès. Mimine, mais bel et bien présent. Il n’avait pas pris la fuite, comme il le faisait d’ordinaire en cas de problème. Là, il était resté alors que bon, soyons honnête, s’il avait voulu plaquer cette fille contre le sol pour mieux se débarrasser d’elle, il l’aurait fait sans problème. C’est ça l’avantage du muscle durement acquis et régulièrement entretenu.

Mais il ne l’avait pas fait. Tout comme il ne l’avait pas laissé se démerder dans la flotte en la ramenant avec lui. Bon, certes il avait rapidement rompu le contact, mais c’était juste parce qu’il n’était pas habitué, voilà tout. Il lui fallait du temps. Car c’est uniquement avec ça qu’on apprend et pas par la magie du saint esprit – d’ailleurs André doute qu’il existe, celui-là. Seulement cette fille, elle allait beaucoup trop vite pour lui. Il n’était même pas encore remit de ses récentes émotions, qu’elle le laisse un peu soufflée raaaah ! Il allait vraiment finir par être sur les nerfs et ça, il préférait éviter. De un parce qu’il se connaissait bien une fois en pétard, de deux parce qu’il ne voulait pas avoir d’ennui par la suite et de trois parce qu’il sentait que Fenrir allait vouloir en profiter pour sortir s’il parait dans de grand éclat de voix, comme il l’avait fait précédemment.

Bon, ses yeux croisèrent presque timidement ceux de Lykke. Plus contrarié que ça, c’était difficile à imaginer. Il ne savait pas quoi faire, mais il détestait être engueulé – comme la plupart des gens, sans doute … c’est quand même rare les gens qui adore ça … ou alors c’est les masochiste, mais non définitivement, André n’est pas de ce bord. Du tout. Alors il attendit qu’elle ait finit sa tirade. Ah ouai ? Elle jouait à ça ? Fort bien ! Et bah lui aussi tiens il allait s’y mettre !

Ne plus chercher à décrypter tout ça, c’était inutile au possible. Mais lui aussi, il avait des choses à dire, d’abord ! Ca va bien oui, de lui hurler dessus comme on le fait sur un tapis mal propre ?! Il se releva, la peau en chair de poule sous l’effet de la petite rage qui étincelait maintenant dans son regard et allait pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Sauf que. Bug système. Au moment même où il ouvrit la bouche, il ne savait plus quoi dire ou quoi faire. Qu’il avait l’air con, bon sang. C’aurait dû être impossible de l’être autant. Et bah si, il fallait croire que finalement, les étrangetés de l’humanité n’avaient pas de limites.

Finalement, il se redressa –avantage d’être plus grand ahah – et laissa son bras –qu’il avait levé comme pour accompagner le hurlement de colère qui aurait dû suivre – retombé le long de son corps. Un soupir passa ses lèvres, il était à la fois agacé et amusé de la situation mais ce dernier point, jamais il ne l’aurait admis. Trop de fierté, une fois encore. Bref.

Il se fraya un chemin, assez voir très aléatoire parmi les fougères hautes, faisant mine de chercher quelque chose. Non, enfaite il cherchait vraiment quelque chose. Et pour changer d’ambiance et de sujet, il lança à la p’tite blonde ;
    « Bon, aides moi à retrouver mon T-shirt plutôt que te dire des bêtises aussi grosses que toi, va. »
Seigneur Dieu, de l’humour. Il en était donc capable ?
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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 1 Mai - 18:22

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Écoute ton coeur battre les rythme de la guerre.
Everything’s gonna be super duper.

★ ★ ★
Il se redresse enfin et là, je la vois clairement sa rage contenu, sa colère. Il va exploser, il va gueuler, mais c’est sans compter sur mon attaque surprise, celle de l’amitié. Je souris, je n’ai peur de rien on dirait, mais en fait je m’inquiète un peu, sauf qu’on ne doit jamais, je dis bien JAMAIS, montrer sa peur ou ses faiblesses aux autres –même pas Sven !-. Alors je tiens bon et je m’efforce de sourire, de me détendre. Il va me cogner ? Bon, ça gâche un peu mon sourire, la douleur physique ce n’est pas ma tasse de thé. J’essaie de ne pas craindre la douleur, mais quand on est une naine qui traine avec pratiquement que des mecs… c’est plus difficile qu’il n’y parait. Mon regard se braque donc sur ce bras levé et mon corps se crispe, prêt à déguerpir s’il le faut. Si je ne suis pas aussi rapide que mon meilleur ami –bah voyons-, ma petite taille me vaut un peu de rapidité, quoi que ma maladresse l’annule un peu. Enfin, là je me prépare à fuir, tout en espérant ne pas m’étaler et me casser la gueule plus fort que lui, il pourrait le faire.

Sauf que rien ne vient, en fait, il ouvre la bouche, mais ne dit rien. Je cligne des yeux, une fois, deux fois, puis je souris à nouveau. Il fait quoi ? Il sourit et je me remets à respirer, tien je n’avais pas remarqué que j’avais retenu mon souffle ! Je souris à nouveau, parce que tout va bien, parce qu’il accepte les faits : nous sommes amis. Super ! Je baisse un instant les yeux, me mordant la lèvre inférieur, fière de mon coup. Bah oui, mine de rien il y a du mérite à convaincre un type avec une tête aussi dur et une attitude aussi… susceptible, disons-le comme ça, qu’il est forcé de devenir votre ami, pire qu’il l’est déjà. Mais lorsque je redresse les yeux, il est occupé à chercher dieu sait quoi. Curieuse, je me redresse et passe rapidement mes mains sur mes fesses, tentant de faire disparaitre toute saleté s’y étant collé, mais tant pis au fond ! Il fait quoi là ? Je regarde autour de moi, autour de lui, mais je ne comprends pas. Puis, je suis pratiquement certaine de l’apercevoir me jeter un coup d’œil, car il daigne enfin me parler.

▬ Bon, aides moi à retrouver mon T-shirt plutôt que de dire des bêtises aussi grosses que toi, va.

Son t-shirt ? Ah oui ! Il l’avait retiré avant de plonger ! Je hoche la tête positivement et me rapproche déjà du bord du courant d’eau, lorsque le reste de sa demande me percute. Des bêtises aussi grosses que moi ? J’écarquille les yeux avant de laisser mon visage se fendre d’un grand sourire, tournant la tête dans sa direction, écartant maladroitement quelques mèches blondes me glissant devant les yeux alors que je l’observe chercher son t-shirt.

▬ Des bêtises aussi grosses que moi hein ? Alors ça va, je pense que tu peux les supporter, mon loulou ! Dans le genre poids plume, on fait difficilement mieux que moi.

Je considère donc le pointage en ma faveur, 1 à 0 pour moi, he he ! Heureuse, je lui tire la langue avant de rire un peu, me remettant au travail. Ouais, je l’ai appelé «loulou», mais il lui fallait bien un surnom non ? Ça rend notre amitié plus tangible, en fait ça l’aide surtout à supporter l’idée que nous sommes amis, il ne peut plus faire marche arrière. Bon, de quelle couleur était ce fameux vêtement hein ? Je n’en ai aucune idée, alors je cherche une couleur qui sorte de l’ordinaire. Il ne portait quand même pas un chandail vert hein ? Ce serait tellement con… Marchant lentement, les mains posées a plates sur mes cuisses, légèrement penchée vers l’avant, je cherche et souffle à la fois, d’une voix plus forte, histoire que même s’il se trouve plus loin il puisse m’entendre :

▬ Dit, il est de quel couleur ton t-shirt ? Les vêtements, ce n’est pas trop le genre de détail qui me marque...

Quand je lui affirmais ne pas être réellement une fille, je ne me fichais pas de lui quoi. Je soupire et je continue de chercher, sauf que je fonce dans une masse chaude et massive. Ah tien, c’est lui ! Je ris, les fesses dans l’herbe, la tête redressée vers lui. En fait, c’est presque un jeu cette recherche. Mes mains ont encaissées le plus gros du choc, ça va, elles sont un peu éraflées, mais j’ai connu pire. Évidemment, si j’avais été avec Sven, il m’aurait rattrapé avant que je touche le sol, mais ça va. Ce n’est pas comme si je le trainais tout le temps avec moi, en plus là il est con –ouais, je n’ai pas oubliée-. Les chutes, les égratignures, les douleurs sourdes dans les fesses, même le nez qui saigne, j’en ai eu plus que ma dose. Ça ne gâchera donc pas ma bonne humeur.

▬ Oops ! Ha ha, je suis la reine des empotés, comme tu peux le voir. Et toi… Je regarder autour de nous avec amusement. …un véritable pro de la dissimulation de t-shirt. Tu pourrais cacher des corps avec ce don, y’a de l’argent à ce faire !

Il a droit à un sourire amusé de ma part, le tout accompagné d’un petit froncement de sourcil. Mais évidemment, je ne le pense pas. C’est horrible quoi ! Personne ne devrait dissimuler des corps comme ça ! De toute façon, ont es entre gentils là, donc pas de souci ! Je me redresse avec peine, manque de m’étaler à nouveau et là près de moi, je remarque un vêtement. Alors je retourne sur les fesses, pour m’étirer, tentant d’attraper le vêtement.

▬ OH ! Ce ne serait pas ça, loulou ??
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André L. Russianov
André L. Russianov


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MessageSujet: Re: [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke [CLOS]"Ecoute ton coeur battre les rythmes de la guerre." || Lykke Icon_minitimeMer 1 Mai - 23:11

Avoir une amie. C’était nouveau et André ne s’y était pas encore habitué. En réalité il voulait surtout ne pas l’admettre, pour la forme de sa fierté, encore une fois. Elle revenait souvent, celle-là, mine de rien. A croire qu’elle pourrait être sa jumelle s’il la laissait parler pleinement…. Ouai, et bah heureusement qu’il ne le fait pas. Revenons au sujet. Donc oui, se li « d’amitié » (le mot avait toujours autant de mal a passé décidemment) avec une tierce personne, c’est bizarre. Surtout quand il s’agit de Lykke. Enfin, c’est bizarre, mais pas désagréable. Juste surprenant, enfaite. Parce qu’André avait un peu l’impression de gratter la couche d’animosité sous laquelle il s’était réfugié depuis trop longtemps maintenant pour se redécouvrir, en quelque sorte. Quoi que, non ce n’était pas aussi simple. Il devait y avoir autre chose, là-dessous. Ça mettrait plus de temps que ça de devenir quelqu’un de « normal », plus ou moins – parce que bon quelle définition peut bien avoir la normalité da sec monde de fous ou pullulent les gens hors-normes tels que lui ? Et encore, lui c’était par un caprice du destin qu’il était devenu comme ça, d’autres – comme la petite blonde, il le supposait – l’était de naissance. Ça devait être chiant, non ?

Loukas avait pu connaître un semblant de vie normale avant de se retrouver avec ces facultés. D’autres n’avaient pas eu cette chance. Il réalisait maintenant qu’il était peut-être un peu trop égoïste mais ne s’en formalisa pas davantage, par manque d’envie déjà mais aussi parce qu’il y avait plus important à faire. Retrouver son T-shirt, par exemple, ce serait déjà un bon début, non ? Ses yeux se trituraient à chercher entre les masses verdoyantes des différentes plantes qui poussaient à volo ici-bas, sans grand succès. Et puis il l’entendait se marrer, l’autre là, toute fière de ses agissements récents. C’est bon, qu’elle ne prenne pas la grosse tête non plus, elle n’a rien fait d’exceptionnel non plus, grrrr !

Enfin, si, mais ça, pour ne pas changer, jamais Loukas ne s’abaisserait à l’admettre. Pas pour le moment, du moins. Parce qu’il s’aime bien comme il est et que le changement, si jamais il s’effectue, se fera petit à petit, en grignotant peu à peu l’espace vital de sa rancœur. Etrangement, il se sentait bien ,de bonne humeur. Son visage dissimulé à Lykke, du fait de son dos tourné à la demoiselle, il ne remarquait pas qu’un très fin sourire s’était fiché sur ses lèvres et que ses joues avaient rosies. « On est amis », avait-elle dit.

C’était particulier, comme sensation, celle qui envahissait le russe. Il la réprima bien vite, mais c’avait été apprécié, car inédit, sans doute. Tellement plongé dans ses pensées, il n’avait même pas entendu la demande de Lykke, à propos de la couleur de son T-shirt. Mais bon, il faut le comprendre, tout ça l’avait un peu, beaucoup, non carrément perturbé ! Alors pour remettre ses idées à la bonne place, ça pouvait s’avérer compliqué.

Et puis il était sorti de ses pensées en sentant une petite masse le percuter. Lykke. Bah oui, tiens, pourquoi s’était-il simplement posé la question du pourquoi du comment, déjà ? Ca ne pouvait être qu’elle, au fond. Ses yeux verts se posèrent sur elle, un tantinet moins froid qu’à l’accoutumée jusque-là.

Loulou… Il faudrait voir à ne pas abuser avec les surnoms débiles, hein. Il n’était pas encore conciliant à ce point non plus, le Russianov ! Il l’écoute parler de dissimulation de corps…. Est-ce qu’il lui dit, ou pas ? Après tout, fils de mafieux, oui il a déjà fait ce genre de chose. Mais bon, mieux vaut garder le silence, il va juste le sous-entendre, histoire de faire un peu d’humour – à moins que ça ne fasse que tester les capacités de sang-froid de la blondinette ?
    « Bah attends, tu crois que je ne l’avais jamais fait avant ? »
Et voilà, rien de plus. Par la suite, il récupéra son bien, le remit sur ses épaules – qui apprécièrent un peu de tissu !- et attrapa Lykke par le col avant de la relever. Dingue, il ne la pensait pas si poids plume… Enfin, elle le lui avait bien dit mais jamais il n’aurait pensé que ce serait autant le cas ! Qu’importe, elle fut très facile à remettre sur pieds, en tout cas, c’était l’essentiel.
    « Juste, stoppe avec tes « loulous », j’suis pas ton chien, capish ? »
Tiens, ça devait bien être le seul mot qu’il avait retenu en italien, ça –enfin est-ce que c’en était vraiment, déjà ?... -. Merci à sa compagnie du soir… Ça faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu, d’ailleurs. Il songerait à remédier à cela au plus vite. Pour le moment, il se contenta de tourner les talons, enfoncer ses mains dans ses poches de jean –trempé, ahah – et prit le chemin pour sortir de la forêt et rejoindre un endroit plus civilisé – même si l’ambiance forestière ne l’avait pas gêné jusque-là. Il fut pris d’une chose qui ne lui ressemblait pas, le remord. Pourquoi ? Il ne savait pas mais il avait soudainement envie de se faire … pardonner ?! What the fuck ?! Lui-même ne saisissait pas. Envers Lykke en plus. A cause de son comportement ? Peut-être. Non, surement, enfaite.

Loukas s’était promis de ne plus chercher à comprendre pour aujourd’hui, alors, arrivé en haut de la petite montée, il jeta un coup d’œil rapide vers l’arrière et, tout en reprenant son chemin, dit, suffisamment fort pour que la demoiselle l’entende ;
    « Bon, tu viens que je te paie une glace ? J’ai faim. A moins que je ne te laisse croupir ici, c’est à toi de voir. »
Sa voix était dure mais au moins, il y avait eu un progrès, il avait enchainé plus de trois mots en une phrase. Et il avait presque été aimable, quel miracle ! Demain il pleut des grenouilles, sans doute ! Quelle journée, décidément …

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