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Du rideau de fer au rideau de fumée

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Delilah Moore
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MessageSujet: Du rideau de fer au rideau de fumée Du rideau de fer au rideau de fumée Icon_minitimeMar 16 Juil - 5:16

Il y avait un beau soleil cette après midi là, vers 15h sûrement. Il faisait chaud, mais pas trop. Enfin, faut aussi prendre en compte que j'étais habitué à la chaleur, surtout l'été, donc ça me faisait rien. D'autant plus que je supportais très bien la chaleur. C'est pourquoi il n'était pas étrange de me voir avec une veste légère par ce temps. J'allais quand même pas me priver de porter de belles vestes sous prétexte qu'il y avait un peu de chaleur, non ? Elle était bleue foncée avec des rayures blanches et un petit mouchoir dans la poche. En dessous un t-shirt bleu ciel avec un imprimé d'ombre de fille. Un jean bleu ciel également, effet usé. Des petites chelsea boots effet peau de serpent bleu avec l'Union Jack sur l’élastique. En accessoires, des Ray Ban fantaisiste pour filtrer les rayons du Soleil, un bracelet en cuir droit au poignet droit et une bague revolver doré à l'annulaire gauche.  

À la main droite, j'avais deux sacs. Un grand et un plus petit. Pour tout vous dire, je revenais du centre commercial où j'avais été y faire quelques courses. Dans le petit sac se trouvait The Last of Us, ze jeu attendu de ce début juillet. Certains l'attendaient parce qu'il avait été concocté par Naughty Dog, connu pour Uncharted. Perso, j'avais jamais touché à cette licence, je restais fidèle à Lara Croft. Non, ce qui avait attiré mon attention sur The Last of Us était l’ambiance survival horror et la relation entre les deux protagonistes. Beaucoup de gens disaient du bien de ce jeu, il fallait donc que je le teste. Bon, je devrai y jouer sur une petite TV, faute de place, m'enfin, j'allais pas me plaindre, c'était déjà bien que je puisse m'adonner à mon activité de gamers tout en étant aux dortoirs. Bon, en fait, j'avais pas exactement consulté le règlement vis-à-vis de ça, mais bon, j'avais un bon casque et Dante travaillait de nuit en ce moment. En somme, je dérangeais personne. Dans l'autre sac, le plus grand, se trouvait quelques fringues que j'avais acheté. Un trench beige, une chemise blanche rayé et deux t-shirts imprimés.

J'arrivais bientôt à la hauteur d'un café. Alors que je continuais à marcher dans la rue et m'approchant de plus en plus du café, je me fis la réflexion qu'une petite pausette ne serait pas de refus. Comme il ne restait plus qu'une petite table ronde sur la terrasse, à l’abri du Soleil grâce au parasol venant de toi qui était déplié, je ne réfléchis pas plus longuement et m'installai à la table libre. Je posais le petit sac sur la table et l'autre entre mes genoux. Un serveur arriva quelques instants après que je me sois assis. « Et qu'est-ce que ce sera pour le jeune homme ? » me demanda-t-il le sourire aux lèvres. « Une limonade s'il vous plaît. » Un « bon choix par ce temps » plus tard, il rentra dans le café pour en revenir une ou deux minutes plus tard avec le breuvage et le ticket qu'il posa dans une coupelle pendant que je le remerciai.

Je pris le verre, le souleva et portai la paille à mes lèvres avant de reposer le verre. Excellente, elle était bien fraîche ! Je m'adossai contre le fauteuil en releva mes lunettes sur ma tête. Je jetai un œil aux alentours. J'avais profité de cette expédition pour visiter un peu la ville et ma foi, je la trouvais plutôt sympa. Je n'avais pas osé m'aventurer trop loin dans la peur de me perdre, mais de ce que j'avais vu, j'en étais satisfait. Je relevais les manches de ma veste avant de prendre une autre gorgée. Je m'en grillerais bien une petite quand même ! Je sortis mon paquet de Lucky Strike de la poche intérieure de ma veste pour en prendre une que je portai à mes lèvres. Le paquet rangé, je pris mon zippo, de cette même poche et allumai la clope. Je remis ensuite le zippo à sa place. Je m’imprégnais du poison avant de porter ma main droite et de prendre la cigarette entre le pouce et l'index. Oui, je prenais les cigarettes de cette manière, like a badass quoi, pas entre l'index et le majeur. Cette méthode ne pouvait m'empêcher de me faire penser au fumeur de The X-Files. Je rejetai la fumée dans un souffle avant de sortir de la même poche intérieure un petit cendrier de poche que j'ouvris et posai sur la table. Je sortis la boite du jeu du sac et lu le revers. J'avais pris l'édition simple, c'était les jeux qui m'intéressaient, pas les goodies. J'avoue que je ne fis pas trop attention aux gens autour de moi. Après avoir expulsé une nouvelle fois de la fumée, je m'attelai à déballer le jeu pour lire le livret.


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MessageSujet: Re: Du rideau de fer au rideau de fumée Du rideau de fer au rideau de fumée Icon_minitimeLun 22 Juil - 5:17

    Une nuit blanche, voila ce que j'avais passé en cette journée d'horreur. J'avais bossé à l'hôpital, toute la nuit, auprès d'un futur mort pour l'accompagné vers l'enfer, ou le paradis, c'est selon. Il était environ quatorze heures, je fatiguais, cela faisait déjà plus de dix heures que je bossais suite à des urgences. Je sortais donc finalement et baillait. J'avais en plus un petit creux, bon vu la situation, je ne devais pas travailler ce soir, donc je pourrais enfin faire une bonne nuit.  Je me rendais dans un premier temps au vestiaire de l'hôpital, je me prenais une bonne douche, question de me réveiller avant tout. Les cheveux humides, je sentais l'eau coulé sur les parcelles de ma peau, sauf celle recousu qui était totalement innervé. Cette sensation n'était pas agréable, je n'aimais pas réellement ma situation, mais la vie était ainsi. À ce moment-là, je me remémorais cette personne sur son lit de mort, accident en chutant en bas de son balcon, une mort idiot, il a souffert pendant ses dernières heures, souffrant le martyre, ses os avaient été brisés. Je ne pouvais que comprendre ce qu'il avait ressentit pendant ce calvaire, je me souviens encore de quand j'étais à deux doigts de la mort, mais ayant connu réellement l'enfer dans la psyché humaine. Je soupirais légèrement, un fin nuage s'étant expulsé d'entre mes lèvres à cause de l'eau fraîche et de mon souffle chaud. Non, je ne voulais pas prendre une douche chaude, je déteste cela. Je sortais, essuyant mes cheveux et passant devant le miroir, regardant mon corps nu dedans, mon regard froid transperçait cet instrument, je déteste les miroirs. Mais qu'importe, je m'avançais vers mon vestiaire, posant ma serviette sur le banc et empoignant mes vêtements. Je les enfilais sans me presser avant de m'avancer vers la porte, n'oubliant pas mon sac avec la serviette, les cheveux en bataille. Au final, j'étais vêtu d'un t-shirt beige, standard, sans aucun motif sur le-dessus, d'un short baggy de la même couleur et ma veste qui me suit partout, avec de la fourrure sur le col, de couleur violette et noir. Je croisais une collègue qui me fit signe de la main et me souhaita une bonne soirée, je me contentais de lui sourire et de répondre à cette gentille demoiselle. Elle commençait son service, j'espérais juste que pour elle ce serait plus calme. J'enfilais mes mains dans les poches, passant la porte automatique et me dirigeant vers soleil... Mais avec mes nombreuses cicatrices, je devais éviter, je prenais donc une casquette de couleur noir dans mon sac à bandoulière, que j'avais repris dans mon vestiaire auparavant. Je l'enfilais, la visière légèrement vers l'avant et cachant mes yeux rouges sang.

    Et si j'allais boire une bière avant de rentrer ? Je me dirigeais quelques rues plus loin, un endroit calme et loin de mes collègues de travail, il y avait bien un café juste devant l'hôpital, mais sincèrement, j'aimais pas trop me sociabiliser, surtout après une journée de merde telle que celle-ci. Je trouvais l'endroit désiré, je voyais énormément de monde, mais une table était encore libre à l'extérieur. J'y prenais place sans me presser et attendait un serveur. Quelques secondes à peine s'était écoulé qu'un des serveurs se dirigea vers moi. Une serveuse plus exact. Me saluant de manière très polie, je répondais calmement mais avec une voix plus froide, elle prit ma commande, je me contentais de demander un boc, un verre de bière de cinq décilitre donc. Je retirais ma casquette pendant qu'elle partait en direction du café, trois-quatres minutes, environ, s'étaient écoulés. Je la remerciais d'un léger sourire, mes yeux rouges la regardant, cette dernière se mit à rougir, je ne savais pas pourquoi et elle me remercia en retournant travailler. Je vois pas ce que les gens me trouvent parfois. Je m'affalais légèrement en regardant le ciel, buvant une gorgée de ce liquide à base d'orge. Je tournais légèrement la tête de gauche à droite, regardant les passants, les gens en matière générale. Je ne faisais rien hors penser. Mais un bruit me sorti de mes rêves, j'entendais un papier grincé, je regardais dans cette direction, un jeune en train de déballer un jeu vidéo. Vu son apparence, il devait à peine avoir la majorité, il se bousillait déjà la santé. Cela me fit lâcher un soupir. Je trouve dommage que des jeunes de nos jours se gâchent la santé de plus en plus rapidement et ne profite pas de leur vie. Bien évidemment, je ne faisais que penser, je reprenais place sur ma chaise, gardant mon regard dessus ce jeune enfant. Il avait sans doute jamais connu la souffrance ou les portes de la mort pour se donner une telle attitude. C'est à ce moment-là que je penchais légèrement ma tête en avant, ricanant légèrement.
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MessageSujet: Re: Du rideau de fer au rideau de fumée Du rideau de fer au rideau de fumée Icon_minitimeMar 23 Juil - 3:04

La boite du jeu déballé de son enveloppe plastique, je mis cette dernière dans le petit sac. Je pris ma clope pour expulser la fumée avant de boire une gorgée de ma limonade. Clope au bec, je m'attelais donc à feuilleter le livret du jeu, histoire de tuer le temps. Un brève synopsis, les commandes, la routine habituelle quoi. M'enfin, je lisais tout de même. Je sais bien qu'en général, les gens lisaient pas les livrets des jeux, mais j'avoue que j'ai toujours bien aimé. C'est un peu comme un rituel juste avant de se plonger dans le jeu en somme. J'avais vraiment hâte de le tester, les différentes critiques que j'avais lu étaient toutes bonnes. Certes, quelques problèmes d'IA visiblement par moment, un scénario pas toujours imprévisible, mais tant que c'était mineur. J’espérai que ce jeu allait me donner ma dose de frayeur.

Je levai distraitement la tête, un mec venait d'arriver. Visiblement, une place c'était libéré, il avait eu du bol. J'expulsai une nouvelle fois de la fumée tout en tournant la tête vers la rue. Les gens marchaient sur le trottoir à l'ombre, ce qui peut se comprendre. J'entendis bientôt des bruits de talons qui se rapprochaient en venant d'en face. C'était une petite rouquine bouclée qui devait vraisemblablement avoir mon âge. Un peu jeune pour de si haut talons non ? M'enfin, avec une clope entres les lèvres, c'était pas crédible comme réflexion. Elle portait une robe bustier blanche légère. J'étais sur le point de reporter mon attention sur le livret quand elle me sourit en passant devant moi. Mon air blasé habituel dut se changer pour un air interloqué. Est-ce que je la connaissais ? Il était possible que je l'ai croisé à la Heroe's et que m'ayant reconnu, elle m'aurait souri. Je ne voyais pas pourquoi elle m'aurait souri si elle ne me connaissait pas. Comme je ne lui rendais pas son sourire, elle finit pas regarder devant elle avant de me dépasser. Je tournai légèrement la tête sur son passage, comme pour la suivre du regard sans réellement me détourner assez pour la voir. Je réfléchis quelques secondes, non, je ne voyais pas qui c'était. Bah, qu'importe ! De toute façon, la cendre de ma cigarette, qui était toujours à mes lèvres et que j'avais oublié durant cet interlude, me sortit de mes pensées quand elle commença à tomber sur mes vêtements. Je portai vite la cigarette au cendrier de poche pour faire tomber la cendre, puis ayant posé le livret sur la table, j'époussetai mes vêtements. Heureusement, il n'y avait pas eu beaucoup de tombé.

Je bus ensuite une gorgée de ma limonade. En reposant le verre, je remarquai le type de tout-à-l'heure à une table à côté de la mienne. Je n'avais pas fait attention, mais il avait l'air grave chelou comme mec, en fait. C'était quoi cette veste avec de la fourrure en été ? Et dire que certains me trouver fou à porter des vestes légères ! Une autre chose m'étonna chez lui, visiblement, le médecin qui avait dû le soigner à l’hôpital tenait plus du boucher que du chirurgien. Je n'avais jamais vu de telles cicatrices et pourtant j'en avais vu des cicatrices. Bref ! Non et puis, une minute... il se foutait de ma gueule, là ? À ricaner, la tête légèrement incliné vers l'avant tout en me fixant. Bah, je devais être parano ! Je détournai mon regard pour le reporter sur la rue. De ma main droite, je recommençai le même geste, prendre la cigarette entre le pouce et l'index pour expulser la fumée. Je retournai ensuite mon regard vers le gusse, juste pour vérifier quoi... Je levai un sourcil, intrigué, il me regardait toujours. Si je n'étais pas moi, je pense que j'aurai trouvé ça flippant. Non parce, il faut remettre l'action dans son contexte. Vous êtes peinard, assis à une table d'un café en train de siroter votre limonade quand un mec bizarre et balafré vous fixe en rigolant... Il ne manquerait plus que la scène se passe à la tombée de la nuit et vous fuyez en courant, sans même prendre le temps de payer l'addition. Ceci dit, j'étais bien moi et je me contentai donc de le regarder de mon air impassible habituel, puis de lui balancer calmement :  « Y'a quoi de drôle ? » d'une voix emplie de l'accent perse. Non parce que, si y'a un truc marrant, fais tourner, que je rigole aussi !

La-dessus, je portai de nouveau ma clope à mes lèvres, tout en continuant de le regarder, curieux de sa réponse. Allez mec, fais moi rêver !
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MessageSujet: Re: Du rideau de fer au rideau de fumée Du rideau de fer au rideau de fumée Icon_minitimeSam 27 Juil - 20:34

    Le jeune homme avait bien compris que j'avais un petit air moqueur à son égard, rigolant légèrement face à son attitude d'enfant gâté, du moins, c'était la première impression qu'il me donnait. Surtout qu'il gaffait avec sa clope, prenant un air de déconcerté et, qui plus est, distrait, laissant tomber une part de sa cendre sur ses vêtements, faut dire que son attitude était en contradiction du genre qu'il voulait donné, je voyais à son regard comme il fixait mes cicatrices, faut avouer que je commence à être habitué de cette attitude quand on me regarde, je dois choquer. Je faisais peur, il est vrai, mais c'était la façon d'être que j'avais développer depuis fort longtemps, je ne voulais pas inspirer la confiance, même si, d'une certaine manière, j'étais une personne remplie de bonté. Mais ma bonté a ses limites, je déteste les gens de manière globale. Je n'irais pas défendre n'importe quel inconnu sans m'assurer des risques auparavant, mais je m'égarais dans mes pensées. Il se mit à m'adresser la parole, me demandant ce qu'il y avait de drôle, je relevais un peu plus la tête, retirant ma casquette pour rester un poil plus poli. On voyait mon bandage autour du cou, une de mes cicatrices les plus importantes se cachant dessous, une quasi-décapitation à cet époque maudite. Je cessais de rire mais gardait néanmoins un sourire, j'allais pas me cacher de ce que je pensais, j'entrouvrais les lèvres en expulsant un soupire avant de prendre la parole.


« En bien, jeune homme, je pense juste qu'à votre âge, gâché déjà sa vie est tout à fait risible, vous donnant des airs d'adulte sous un air juvénile. »

    Je gardais un ton relativement calme et, ensuite, je repris néanmoins la parole.

« Pardonnez-moi mon impolitesse que j'ai pu avoir, mais la première impression est toujours la bonne. »

    Des excuses à peine masquée, ajouté avec une nouvelle pique mais moins agressive et reflétant une certaine réalité. J'étais pas mieux, il était clair, mon air manquant de politesse comme dit auparavant et surtout mon attitude à la limite de l'hautain. Je me demandais comment il allait réagir par la suite, s'il allait s'énerver ou quoique ce soit d'autre. C'est pas ce jeunot qui me ferait peur. Sincèrement, sur le moment, si j'aurais été son père, je lui aurais foutu une mandale. Il devait avoir presque le même âge que ma chère cousine, un petit enfant. Si cela avait été elle, je l'aurais soulevé par les cheveux, l'écrasant au sol avec violence pour la faire réfléchir à ce qu'elle bousille et ce que c'est horrible quand, plus tard, quand on se meurt, comme la souffrance est horrible. Cancer des poumons, du larynx. Oui, tout ça. Mes yeux s'écarquillèrent légèrement à cette vision mentale que je me projetais, un air de folie ? Non, de peur, l'air de me souvenir de cette terrible nuit. Je restais malgré tout avec mon sourire avant de reprendre mon calme, mettant ma main sur mes yeux pour le temps de me calmer. Chose que je réussissais et je reprenais mon air calme et quelque peu... Blasé.
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MessageSujet: Re: Du rideau de fer au rideau de fumée Du rideau de fer au rideau de fumée Icon_minitimeDim 28 Juil - 22:41

Je regardais cet illustre inconnu balafré. Avant de prendre la parole, il jugea bon d'enlever sa casquette. Était-ce pas soucis de civilité ou avait-il remarqué que porter une casquette, alors que la terrasse du café était abritée par un parasol, était ridicule ? Allez savoir ! Reste qu'il ne semblait pas du genre à faire grand cas de la bienséance. Je ne le blâmai pas, moi-même je trouvais les trop grands élans de politesse lourd et peu crédible, mais il fallait avouer qu'il était pas gonflé quand même. J'en voulais pour preuve le ton qu'il prenait. Est-ce qu'il faisait des commentaires comme ça à tous les passants ? Avec cet air vaguement hautain et goguenard. Bof, c'était pas drôle finalement. Étrangement, j'étais pas étonné.

Non mais, de quoi je me mêle ? Qui plus est, une remarque sur la santé, venant d'un mec rafistolé de partout, c'est peu crédible. Je lâchai un soupir, je sentais que cette conversation avec lui allait rapidement me gonfler. Fumer c'est mal, oui, je sais, merci captain Obvious. C'est tout ce que tu avais à me dire ? Certes, il avait pas tort. Quand j'avais accepté la cigarette que m'avait tendu un jour le grand-frère d'un ami, c'était pas tant pour jouer les grands que j'avais accepté. Les Luckies, c'est l'Amérique, sa culture. Moi, jeune iranien dégoutté de ce qu'était devenu mon pays, que j'aimais pourtant, tirer sur une lucky équivalait pour moi à dire un bon gros fuck à toute cette Iran que je ne supportais plus. S'il le savait, il dirait sûrement aussi que c'est risible, que c'est pas ça qui va faire changer les choses. Pire, que c'est pas en me ruinant la santé que j'allai faire changer les choses. Et pourtant, pour moi, cette fumée de cigarette dégageait une odeur de rébellion.  

Je pris la cigarette avec mon « air de grand » comme il disait, puis expulsai de la fumée avant de lui répondre. « Je fume qu’occasionnellement. » Je lui sortis ça de mon air calme et blasé habituel. Je portai de nouveau la clope à mes lèvres. C'est vrai, je fumais qu’occasionnellement. Jamais plus de trois par jour et il m'arrivait d'être un ou deux jours sans en griller une. Cela ferait bien rire un « vrai » fumeur. Je lui avais répondu ça, comme si le fait de fumer « occasionnellement » me dédouanait des risques. Comme si cela ne me ferait rien. J'étais pas naïf, je me doutais bien que cela comportait des risques, mais toujours moins que pour celui ou celle qui fume comme un pompier. Non ?

J'avais détourné la tête ma réponse donnée et j'étais sur le point de me reporter sur le livret de mon jeu quand le dude se sentit obligé de s'excuser pour son impolitesse, dixit lui-même. Enfin, si on pouvait appeler ça des excuses. Ah ouais, la première impression est toujours la bonne ? Je trouvais cette remarque prodigieusement stupide. Comment en m'ayant vu quelques minutes et m'ayant peu adressé la parole, il pouvait savoir que sa première impression sur moi était la bonne ? Bien sûr, moi aussi j'avais une « première impression » de lui. Avec son air nonchalant et vaguement inquiétant, je pourrai en déduire que c'était un sale type. Probablement un criminel ou un truc de ce genre. Il n'y avait qu'à regarder ses cicatrices, ses yeux, ce type était louche à tous les aspects. Le genre de gars que vous vous écartez de un ou deux mètres quand vous le croisez dans la rue, de peur qu'il vous fasse les poches. Et pourquoi avoir posé la main sur ses yeux ? Un instant de faiblesse ? Avait-il fait ça pour refréner son côté psychopathe qui lui ordonnait de me trancher la gorge avant de me lacérer le corps ? Rendez-vous compte ! Je viens de le réduire à un cliché et définir de ce qu'il devait être uniquement par son apparence sur quelques minutes. « Celle que j'ai de vous est sûrement bonne aussi, alors. » répondis-je sur le même ton que précédemment. Oui, c'était idiot comme réplique. Mais quoi de plus logique que de répondre une idiotie à une remarque idiote ? Au lieu de faire des raccourcis que son image pouvait éventuellement faire transparaître, j'aurais dû remarquer à quel point il était unique. À quel point j'étais dans l'erreur de le réduire à l'état de cliché, alors que je ne le connaissais pas. Mais n'était-ce pas ce qu'il faisait pour moi ?

Bref, cette conversation ne rimait à rien. Je portai de nouveau mon attention sur le livret, le pris d'une main et pris ma clope de l'autre pour expulser la fumée et faire tomber les cendres dans mon cendrier de poche. J’espérai qu'il me foutrait la paix. Je m'étais posé là pour être peinard après tout !
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