Jena ouvrit les yeux aux alentours de neuf heures du matin. Elle s'étira et sortit de son lit. Malgré qu'elle soit vêtu de sa tenue de nuit, c'est à dire un soutien gorge et un mini shorty rouges, elle se dirigea vers sa fenêtre et ouvrit les rideaux. Elle aimait bien sentir la chaleur du soleil matinal sur sa peau. Elle regarda les voitures en bas de chez elle. Ouf, personne n'avait touché à sa titine. '' titine'' étant le nom affectueux qu'elle avait donné à sa voiture. Une magnifique Lamborghni Aventador bleue ciel, que sa maman lui avait gracieusement offert pour son obtention du permis. Bon, on peut dire que quand elle se déplaçait elle ne passait pas inaperçu mais bon, si l'on ne peut plus se faire plaisir maintenant...

Elle alla dans sa cuisine et se prépara un café, ainsi que des tartines de pain au céréales avec du beurre. Elle prit son temps pour déjeuner et une fois tout cela avalé elle emmena son bol dans l’évier.

« Bah.. je vais laver ça plus tard », dit-elle pour elle même.

Elle alla dans la salle de bain et pris sa douche. Elle resta longtemps dessous. Je crois que c'était une des choses qui comptait le plus pour elle, la douche matinale, cela détendait les muscles et la relaxait.

Elle sortit de la douche et se sécha. Elle mit une robe blanche, une de ses dernières acquisitions dont elle était plutôt fière. Elle se coiffa les cheveux pour qu'il redeviennent soyeux, et ne soient plus la tignasse qu'elle à dès le réveil.
Elle passa devant son miroir et se regarda... oh oh, cette robe blanche était légèrement transparente et l'on distinguait la couleur bleue de ses dessous. Bah, tant pis, quand on est à la plage en maillot de bain c'est bien pire et personne ne dit rien alors bon.

Elle retourna dans sa chambre pour faire son lit quand son portable sonna,

« Allô ? », demanda t-elle.
« Salut ma chérie ! Tu vas bien aujourd'hui ? Il te reste suffisamment d'argent pour finir le mois ? Sinon je peut t'en renvoyer tu sais », dit Debby McAlpha au téléphone.
« Maman... Ne t'en fais pas il me reste LARGEMENT de quoi finir le mois », répondit Jena en appuyant sur le ''largement''.
« Non mais je sais que l'entretien de ta voiture est un coût en plus alors... », commença Debby.
« Maman, je t'assure, même avec les coûts de la voiture j'ai plus d'argent qu'il ne faut, ne t'en fais pas » , la coupa Jena.
« Bon bon, très bien. Sinon les amis, les cours ça va ? », demanda Debby.
« Oui, je voit toujours Lucie, d'ailleurs on parlaient hier d'aller au café cet après-midi. Sinon en cours bah... », dit Jena.
« Allez dis-moi, c'est comment la Heroe's SUP ? Tu as appris à contrôler ton pouvoir ? Quels sont les pouvoirs de tes amis ? », demanda Debby comme une gamine fébrile de connaître les anecdotes croustillantes.
« Bah, c'est bien. Pour ce qui est de mon pouvoir... j'ai toujours un peut de mal... j'ai failli détruire la Heroe's SUP l'autre jour en voulant le contrôler... et quand à ceux qui sont à la Heroe's SUP il y a un peu de tout... il y a même un mi-homme mi-serpent, Jonathan. Brrr il a toujours pleins de serpents autour de lui... Mais je pensais qu'on soit colocataires pour vaincre ma peur... », déclara Jena en frissonnant.
« Toujours la même phobie hein ? », dit Debby en riant. « Bon et sinon question amour ? », ajouta t-elle ensuite.
« rien en vu », dit Jena.
« Chérie, il faudrait peut-être y songer ...», déclara Debby.
« Maman ! C'est ma vie ok ? », répondit Jena.
« Bon bon, d'accord chérie. Bon je vais te laisser, ce soir j'ai un enterrement de vie de jeune fille à organiser. », dit-elle.
« D'accord maman. Bisous », répondit-elle avant de raccrocher.

Elle soupira. Toujours à s'initier dans sa vie amoureuse... Vie amoureuse avec... 0 conquêtes au compteur. Au grand désarroi de sa maman.

Oui c'est vrai qu'il faudrait qu'elle y pense sérieusement. Bah, ça arrivera quand ça arrivera... un beau jeune homme viendra l'aborder, lui dira qu'elle est belle... Enfin... c'est bien comme cela que ça se passe non ?

La matinée se passa sans encombres, elle regarda la télé. Elle zappait entre les interviews de Strider et le roi lion. Oui, regarder le roi lion à vingt-deux ans vous vous dîtes, cette fille est bizarre. Mais bon, quand il n'y a rien à la télé on fait ce qu'on peut.

À midi elle alla dans la cuisine se préparer à manger. Une piémontaise de légumes et un yaourt.
Pas très lourd comme repas. On va dire que Jena ne veut pas prendre un gramme, alors elle fait très attention à ce qu'elle mange. Vous ne la verrait jamais dans un fast-food ou autres vendeurs de nourriture malsaine, -selon elle-, sauf quand Lucie sa meilleure amie l'y emmène.

Jena fini son repas et fit la vaisselle. Elle s'essuya les mains et pris son portable pour envoyer un sms à Lucie :

« Coucou, on se retrouve vers quelle heure au café ? »

Lucie lui répondit qu'elle y serait dans moins d'un quart d'heure. Alors Jena se dépêcha, elle prit un sac à main, mit son portable, ses clés de maison, son porte feuille dedans et descendit en trombe dans la rue, les clés de sa Lamborghini à la main.
Elle s'installa au volant de sa titine et se rendit au café sous le regard intrigué des passants. Elle se gara sur le parking du café et descendit de sa titine. Elle pris bien garde de la fermer et se dirigeât vers le café. Elle regarda à sa gauche, sur le parking il y avait un homme qui devait avoir son age, il était brun, et... plutôt joli garçon, elle le vit qui regardait sa voiture avant que son regard ne se tourne vers elle. Elle rougis, détourna le regard et se rendit au café ou l'attendait Lucie.

« Salut ma belle », déclara Lucie en l'embrassant.
« Salut Lucie ça va ? », demanda Jena à sa meilleure amie.
« Non ! Je viens d'apprendre que ma tante venais d'envoyer des photos X d'elle à Strider ! », dit-elle en levant les yeux aux ciel.
« Quoi ? Ta tante ? Ta tante Stacey ? Stacey McFlower ? », demanda Jena avec une grimace en imaginant l'horreur qu'avait put ressentir le grand Strider à la vue de ces photos... Déjà qu'habillée ce n'était pas beau à voir mais alors nue... beurk.
« Oui, c'est horrible ! J'en ai marre de ma tante ! J'ai honte de m'appeler McFlower maintenant », soupira t-elle en s’asseyant à table.
« Tu m'étonne... Beurk... », dit Jena en se mettant en face d'elle. Elles se regardèrent et elle partirent dans un éclat de rire incontrôlable en imaginant la tête qu'avait du faire Strider en voyant les photos de la tante de Lucie.

Une fois le fou rire calmé, elle parlèrent plus sérieusement de chose et d'autre. Et comme si sa mère n'en avait pas dit assez, Lucie en remit une couche.

« Et niveau petit copain tu en est où ? »
« D'abord ma mère et maintenant toi ? Mais qu'est-ce que ma vie amoureuse à de si intéressante ?! », demanda Jena en levant les yeux aux ciel.
« Bah attend tu a vingt-deux ans et tu est encore vier... », commença Lucie
« Chut, chut tais toi », dit-elle en lui lançant un regard noir.

Merci l'amitié, les gens qui se trouvaient dans le café et qui avait un petit peu d'intelligence avait compris qu'elle était encore vierge... super.

« Oh excuse moi », dit Lucie en regardant son portable. « Déjà seize heures ?! Bah dit, l'heure file à une vitesse... Je vais m'en aller j'ai rendez-vous à seize heures trente chez le coiffeur. », dit son amie en l'embrassant et en filant à toute vitesse après avoir payé l'addition.

Jena se retourna pour la suivre des yeux et l'homme du parking était là, assis à une table et il l'observait. Elle se retourna vivement. Mais qu'est-ce qui lui voulait ce guignol ?! Pourquoi il l'observait comme ça ?

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Je veux dire... c'est pas que je manque de staff. Mais... ça ferait pas de mal. Les filles deviennent moches et vieilles. Il me faut de la viande fraîche. Merde, je m'ennuie du temps où au Nevada les filles avaient genre seize ans et on devait leur faire des fausses cartes. Elles rapportaient gros. Genre au moins huit cent dollars par soir. Là je me ramasse avec des filles de genre cent ans qui sont pas foutu de me faire gagner de l'argent. J'ai des besoins, moi. Va encore falloir que je me vende moi-même. C'est pas cool. En tout cas, je vous dis pas comment une journée peut commencer plus mal quand on réalise ça. Je suis étendu complètement nu sous deux filles. Y'a une moche et une jolie. Aucune d'elle n'est de mes employées. Je ne me rappelle plus de ce qui c'est passé hier soir. Je pousse les corps qui grognent et qui m'envoient chier. Je suis chez moi. C'est une bonne nouvelle. Je regarde le désastre. Ma chambre est un véritable camp de réfugié. Y'a mon matelas par terre d'où je viens de me lever. Partout il y a des tâches d'alcool séché ou des trucs pour se faire des plombs. Je vais me laver dans la douche. La toilette est défoncée. Va falloir que j'arrange ça. Une chance que j'ai pas envie de chier, je peux me soulager dans la douche. Je mets un t-shirt noir et des jeans. Je mets mon pied dans la bouche d'une fille jusqu'à ce qu'elle se réveille. Je lui dis de foutre le camp avec sa copine. Elle a l'air complètement perdue. Elle me demande de lui donner de l'argent pour prendre un bus. Je claque la porte derrière elle après qu'elle ait refusée de m'échanger son chandail contre l'argent. Ça aurait pu être drôle de la voir se balader en sous-vêtement dans la rue. J'ai rien à manger dans l'armoire. Je parcours le reste du duplex qui abrite ma maison close. Même chez les filles y'a rien. Va falloir que j'aille faire les courses. Ou que je paie quelqu'un pour le faire. J'en profite pour me laver les dents avec la brosse à dent d'une de mes filles. J'ai perdu la mienne je ne sais plus où ni dans le corps de qui. Je mets mes chaussures. Je frotte l'un d'eux avec ma salive, y'a une tâche verte assez étrange dessus. J'ai envie de manger, je vais aller voir le café qui est pas trop loin. Ils doivent faire de bons petits plats avec des patates congelés recouvertes de sel. Je ne prend pas ma décapotable. Elle a un truc qui cloche dans le moteur et de toute manière, marcher c'est bon pour une gueule de bois.

Je traverse le parking quand je me fais presque écrasé par une bagnole bleue. Faut dire que je fais des zigzag incohérent depuis tout à l'heure en suivant les lignes peinturées sur la rue. Par chance, je réussi à éviter. C'est mon petit don d'amour qui me sauve encore la mise. Je m'arrête et attend de voir le salopard. Je vais lui casser la gueule. Faut apprendre à me respecter, non mais franchement. C'est mon quartier en plus. On ne rigole pas avec moi. Je m'approche un peu sauf qu'au lieu d'être un mec, c'est une fille qui en sort. J'hésite. C'est pas trop mon style d'aller engueuler les filles. Surtout quand elles sont pas trop mal foutue. Je pèse le pour et le contre. En même temps, c'est pas parce que c'est une fille qu'elle a plus le droit de me foncer dedans que l'autre sexe. Elle finit par me regarder. Je soutiens son regard et elle s'enfuit carrément. Je rigole. Les civils ont toujours un peu peur des racailles dans mon genre. Imaginez sa réaction si j'aurais pas été blancs. En Amérique, c'est pire que pire. Mon meilleur pote est latino et parfois les gens changent de trottoir quand ils le voit arriver. Faut dire aussi qu'il est habillé comme un dur à cuir. Pantalon qui traîne au niveau du derrière avec une veste adidas et tout ça. Je suit la fille dans le café. Après tout, je suis là pour prendre un petit déjeuner. Je commande des œufs avec saucisses. Je pianote sur mon portable en bâillant. Faut vraiment que je m'en achète un nouveau. Je surprend malgré moi la conversation de cette folle du volant. C'est plutôt tranquille alors je ne peux pas faire autrement. L'autre avait crié que la bleutée était toujours pucelle. Ça commence à m'intéresser. C'est rare d'en trouver encore chez les filles d'âge légale. Et ça vaut beaucoup d'argent. On peut vendre leur virginité dans les milles dollars. Ce serait l'idéal pour nous. On pourrait faire réparer la toilette. Lorsque son amie sors de l'endroit, j'observe cette perle rare. Elle me voit et a encore l'air effrayé. Il faut que je sois doux avec elle. Je me lève et va la voir.

« Salut. Je voulais m'excuser si je t'ai effrayée tout à l'heure dans le parking. C'était pas mon intention... »

Je rougis. Je suis bon dans ce petit jeu. Je sais me faire pleurer aussi. J'aurais pu être comédien.

« C'est juste que... Je sais pas... Je pouvais simplement pas m'empêcher de te regarder. »

La serveuse vient me voir. Elle demande si elle doit déposer l'assiette sur cette table.

« Dit, ça te dérange si je m’assois avec toi ? Je m'appelle Andy. »

Je n'attends pas sa réponse. Je m'assois et la serveuse pose mon assiette. Je me débrouille comme un pro. J'ai un petit sourire malicieux.

« Salut. Je voulais m'excuser si je t'ai effrayée tout à l'heure dans le parking. C'était pas mon intention... », dit alors l'homme du parking.

Jena leva la tête pour le regarder. Oh, il avait rougis... C'était rare de nos jours un garçon qui rougissait. Maintenant, tout les hommes avaient en tête de paraître dur et insensible... Voir un garçon rougir était plutôt mignon selon elle.

« C'est juste que... Je sais pas... Je pouvais simplement pas m'empêcher de te regarder. », ajouta t-il.

Que... Il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder ? Elle attirait vraiment l’œil à ce point ? Enfin, c'était surtout sa voiture qu'il avait regardé... Une Lamborghini Aventador ça ne coure pas les rues certes... Mais bon... Si c'était encore un de ces garçons qui 'abordait juste pour conduire sa voiture ce n'était même pas la peine de rêver... Enfin... ce garçon était vraiment beau quand même...

La serveuse la tira de ses pensées en demandant au garçon si elle devait déposer l'assiette qu'il avait commandé sur la table ou était Jena.

« Dit, ça te dérange si je m’assois avec toi ? Je m'appelle Andy. », lui demanda t-il alors,

Jena s’apprêtait à répondre négativement quand il s'assit devant lui, et alors la serveuse posa son assiette. Bon, et bien là elle n'avait pas d’échappatoire. Allez Jena... Tu peut lui parler, il ne va pas te manger... Elle se calma alors.

« Enchantée Andy. Je m'appelle Jena », déclara t-elle.

Elle décroisa les jambes -pour pouvoir courir si jamais elle découvrait que cet Andy était un gros lourd- et frôla sa jambe.

« Hup... Pardon », dit-elle alors avec empressement pour qu'il n'est pas en tête qu'elle lui faisait du pied.

Elle le regarda et rebaissa les yeux.

Mais mince, elle n'arrivera donc jamais à faire face à un homme ? Pourquoi se sentait-elle toujours comme un petit animal chétif devant un grand chasseur ?! Elle devait arrêter d'avoir peur comme cela, ce n'était qu'un garçon, et puis... Il ne pouvait pas être méchant... Non ?

Elle releva la tête pour le regarder dans les yeux.

« Vous... vous faites quoi dans la vie ? », demanda t-elle.

Pas très originale comme question, mais bon... Il fallait bien commencer par quelque chose...

Jena n'était pas très à l'aise... Forcement, le jour ou tout le monde lui rabache les oreilles sur sa vie amoureuse, un gars vient l'aborder... Comme de par hasard... En parlant de cela... Avec la discrétion de Lucie, cet Andy avais du capter qu'elle était encore vierge... Oh super, ça fait vraiment pauvre fille...

Elle le regarda alors, attendant sa réponse.

Notre relation débute bien, je trouve. Je la regarde un moment en souriant, hypocrite. Je suis vraiment menteur comme un soutien-gorge, blague à part. Je commence à découper une saucisse et la trempe dans le ketchup. Mon ventre crie famine, ça va faire trois jours que je n'ai rien avalé. Pour la simple et bonne raison que j'ai mélangé des merdes qu'il ne faut pas mélanger. Je ne peux pas dire lesquelles, je ne m'en souviens pas. En tout cas, tout mon système digestif était bloqué. Aujourd'hui ça va mieux et le goût de la viande sur ma langue me fait frissonner d'extase. Sans déconner ! J'engloutis le reste de la saucisse en deux secondes et des poussières. J'aurais continué de m'empiffrer si par un flash divin je ne m'étais pas souvenu que j'étais face à une potentielle nouvelle employée. Je ris pour m'excuser de mon comportement. Ça c'est pas du faux, je me trouve marrant. Elle me dit qu'elle s'appelle Jena. C'est joli, c'est court.

« Jena. C'est parfait comme nom. J'veux dire... ça te va bien ! »

Je me gratte le sourcil du manche de ma fourchette. Je crois que je l'ai bien saisi, mon comportement un peu timide fonctionne à merveille avec elle. Je m'attaque avec un peu plus de modération à un œuf. Et alors que j'ouvre la bouche pour prendre ma bouchée, je m'arrête dans ma position. Je souris. Elle me fait du pied ou quoi ? La coquine. Je suis surpris et amusé, interrogateur tout en étant malicieux. Mais elle s'excuse et baisse la tête. Je me suis fait des idées. Je prends ma bouchée, un peu déçu. Il y a un silence. Malaise. On n'entend plus que mon couteau qui crisse parfois sur la porcelaine. Ouf... Ce n'est pas une grande bavarde. Va falloir que je l'aide un peu. J’attends d'avoir fini d'avaler ma deuxième saucisse mais elle me devance. C'est pas plus mal. Bon alors... qu'est-ce que je fais dans la vie cette fois ? Je prends quelques secondes pour y réfléchir. J'essaie de pas trop prendre de temps sinon ça va avoir l'air louche. En même temps, faut pas que je dise n'importe quoi.

« Je fais ce que je veux. Je suis mon propre patron, je me débrouille comme je peux. »

Ça c'est une réponse de gagnant. En plus d'être absolument pas clair, elle me donne un look cool à la Indiana Jones. Le type qui fait ce qu'il veut... Ah non, ce type il faisait pas ce qu'il voulait, il était archéologue ou j'sais pas... Oh et puis je m'en fiche, je suis pas un intello des films ou j'sais pas quoi. Je prends une gorgée de café. Il est dégelasse. Mais je m'en accommode. Je ne suis pas du genre prétentieux de richard qui boit du champagne dans son jacuzzi. J'ajoute du sucre et du lait. Autant faire passer le goût de vieille chaussette. En le faisant, j'en profite pour poser moi-aussi quelques questions à cette jolie Jena. Pure et innocente petite chose qui a eue le malheur de croiser ma route. Je ricane.

« Et toi ? J'imagine que tu fais quelque chose d'un peu plus correct que moi ? Attend, je parie que tu vas à la Heroe's Sup ? »

Imaginez que j'aie raison. Ce serait vraiment drôle. En plus, j'ai des chances d'avoir effectivement raison puisque mon don chéri augmente toujours les pourcentages en ma faveur. Surtout sur de petits trucs de la vie comme ça. Je fini mon assiette et me cale contre la banquette. J'ai bouffé comme un goinfre. J'étouffe un rot.

« Désolé, je dois te faire mauvaise impression. J'ai rien mangé depuis un bout de temps donc je me contrôle mal. Enfin, tu veux pas que je te raconte ma vie j'imagine. »

Je tapote mon ventre en soufflant un peu. J'ai encore faim, c'est le pire. La serveuse revient prendre l'assiette et me demande si je veux l'addition. Je lui dis que oui. Elle part. J'ai pas du tout l'intention de payer mon repas. De toute façon, j'ai pas une tune.

« T'as fini ton café ? Je... Est-ce que je peux t'inviter à marcher ? J'ai pas trop les moyens de t'inviter à un rencart en bonnes et due formes et je sais pas trop comment ça fonctionne. Mais genre... j'aimerais vraiment apprendre à te connaître. »

Je baisse la tête, un peu comme elle faisait tout à l'heure. Je me calque toujours sur mes proies lors de nos premières rencontres.

« Je veux pas passer pour un lourd... désolé si je te rends mal à l'aise. J'ai jamais invité une fille comme ça avant... »

Jena avait demandé au dénomé Andy, ce qu'il faisait dans la vie et il avait répondu, par quelque chose d'assez vague :

« Je fais ce que je veux. Je suis mon propre patron, je me débrouille comme je peux. »

Son propre patron ? C'était intéressant... cela voulait dire qu'il ne vivait au dépens de personne, qu'il faisait ce qui lui plaisait. Cette information plaisait à Jena... Mais ce qui la chiffonnait... C'est qu'il ne lui avait pas dit dans quel branche de métier il était son propre patron... Imaginez que ce soit un truc pas très net...

« Et toi ? J'imagine que tu fais quelque chose d'un peu plus correct que moi ? Attend, je parie que tu vas à la Heroe's Sup ? », lui demanda t-il

Elle le regarda dans les yeux, surprise qu'il ai trouvé si rapidemment. Soit il avait beaucoup de chance soit c'était un devin... Elle se demanda si elle devait vraiment lui dire qu'elle était élève a la Heroe's SUP... c'est vrai quoi, elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam... imaginez qu'il ne soit pas ce qu'il prétend être... Mais après tout, il n'avait pas l'air si méchant...

« Oui, je suis effectivement à la Heroe's SUP... En première année... Il faut dire que j'ai encore beaucoup a apprendre car quand j'utilise mon don je détruis tout sur mon passage... », répondit Jena en éméttant un petit rire nerveux.

Andy finit son assiette et émis un rot.

« Désolé, je dois te faire mauvaise impression. J'ai rien mangé depuis un bout de temps donc je me contrôle mal. Enfin, tu veux pas que je te raconte ma vie j'imagine. », déclara t-il.

Rien mangé depuis un bout de temps ? ... Jena ne connaissait pas cela, on va dire que sa maman l'entretenait bien avec tout l'argent qu'elle lui envoyait ...
La serveuse vint ramasser l'assiette d'Andy.

« T'as fini ton café ? Je... Est-ce que je peux t'inviter à marcher ? J'ai pas trop les moyens de t'inviter à un rencart en bonnes et due formes et je sais pas trop comment ça fonctionne. Mais genre... j'aimerais vraiment apprendre à te connaître. », demanda t-il a Jena en baissant la tête.

Oh, il est vraiment timide cet Andy...

« Je veux pas passer pour un lourd... désolé si je te rends mal à l'aise. J'ai jamais invité une fille comme ça avant... », dit il alors.

« Ne vous en faites pas, je ne vous trouve pas lourd.. et oui... J'apprécierais beaucoup que l'on marche un peu », répondit Jena en rougissant.

« Mais... vous avez dit que ça faisait longtemps que vous n'avez pas mangé... Si vous voulez apaiser votre faim ne vous gênez pas, je vais reprendre un café de toute façon. J'ai largement de quoi vous payer un repas... », lui proposa t-elle en souriant legerement.

Je regarde cette Jena et je ne peux m'empêcher d'être bouche-bée par l’incongruité de la situation. Elle me vouvoie comme si j'étais un vieillard. Elle prend ses airs de femme de monde et je commence à douter de ma capacité à la réduire sous mon emprise. Surtout lorsqu'elle sous-entend qu'elle a énormément d'argent. Je n'aime pas les prétentieuses. Je ne réponds donc pas à sa proposition de payer pour une deuxième assiette de déjeuner. J'ai faim c'est vrai mais il n'est pas question que je lui demande de l'argent aujourd'hui. J'ai une marche à suivre strict pour le recrutement. Sinon ça dégénère et c'est moi qui lui doit des trucs à sa place. Je m'avance donc et pose un coude sur la table pour pouvoir accoter ma joue contre ma main. Je la regarde dans les yeux un moment, j'arrête de jouer la comédie. Pourquoi ? Parce qu'elle a dit quelque chose qui m'intrigue. Elle a dit qu'elle ne contrôlait absolument pas son pouvoir. Elle dit aussi qu'elle démolit tout sur son passage. Et c'est là sa faille. Je le sens. Son petit rire nerveux, son détournement de discussion... Je crois que je peux jouer là-dessus. Si elle n'a pas confiance en sa capacité de se contrôler, elle ne doit pas avoir confiance en elle non plus. Je veux dire, dans toutes les facettes de sa vie. Je souris et porte la tasse à mes lèvres. Si elle semble touchée par le fait que je n'ai rien mangé depuis quelques jours, elle va en baver après ce que je vais lui dire. Sur un ton tout à fait détaché qui plus est. Je laisse un peu de coté la comédie. Je veux la mettre en confiance, pas qu'elle me prenne pour un imbécile qui ne sait pas parler aux filles.

« Non merci, je ne demande jamais de l'argent aux dames. »

Oups, je devais laisser tomber la comédie ? Haha. En tout cas, c'est dit avec ma vraie voix. Pour aller dans le plus véridique... Je fais signe à la serveuse qui remplit nos deux tasses et dépose la facture de mon déjeuner à coté de la mienne.

« Tu peux me tutoyer, je n'ai que vingt-deux ans. J'imagine qu'on doit avoir dans le même âge. »

J'ajoute du sucre et de la crème à mon café.

« Je suis allé à la Heroe's Sup il y a un an. Je n'étais pas à la hauteur. Mais je m'en sors quand même sans cette école. Ce n'est pas comme si mon don était aussi difficile à contrôler que le tien... »

Je lève un regard compatissant vers elle. Faussement désolé, serait un terme plus juste en fait. Jena boit son café et je calque ma vitesse d'ingurgitation sur la sienne. Histoire qu'on ait fini en même temps de vider nos tasses.

« De toute manière j'avais l'impression qu'aucuns de leurs conseils ne fonctionnait pour moi. Je me fendait en quatre pour réussir mais on finissait toujours par me reprocher un truc. J'en perdais presque ma confiance en moi. C'était vraiment stressant. »

Je guette sa réaction pour savoir si je suis sur une bonne piste. Je crois que c'est effectivement le cas. Je continue de siroter ma boisson chaude, souriant. Vas-y madame corbeau, lâche ton gros fromage pour tonton renard. Finalement, on a terminé de boire et on se regarde. J'approche mon visage par-dessus la table pour être près d'elle. Je chuchote presque.

« T'as envie de t'amuser ? »

Je jette un regard derrière mon épaule et me lève. J'attrape Jena par la main et l'entraîne avec moi dehors. Là je sais que c'est risqué. Il y a les filles qui vous gueulent dessus et sont terrifiés lorsqu'on fait ce genre de chose. Et il y a les filles qui vont voir le coté excitant et ressentir l'adrénaline même si elles ne sont pas nécessairement d'accord. Il n'empêche, c'est un peu un test que je lui fais passer avant de continuer mon manège avec elle. Est-ce que je lui ai tombé dans l’œil au point où elle va vouloir me suivre dans mes conneries ? Mmm...

Après lui avoir proposé de lui payer un repas, Jena regarda Andy. Il posa un coude sur la table et appuyer sa joue contre sa main, avant de la regarder dans les yeux pendant un certain temps.

« Non merci, je ne demande jamais de l'argent aux dames. », déclara t-il.

Jena baissa un peu les yeux... elle voulait juste lui rendre service... Mais c'est vrai que maintenant qu'elle y repense, beaucoup de garçons n'apprécient pas se faire payer quelque chose par une fille, car ils ont l'impression de "dépendre" d'elle... et les garçons étant en général très fiers, ne raffolent donc guère cette situation... Bah, au moins elle lui aura proposer...

La serveuse vint remplir les tasses et posa l'addition du dejeuner a coté de la tasse d'Andy.

« Tu peux me tutoyer, je n'ai que vingt-deux ans. J'imagine qu'on doit avoir dans le même âge. », dit Andy.

Elle le regarda, le vouvoyement n'étais pas une question d'age... c'était plus, une question de politesse. On lui avait toujours appris à vouvoyer les personnes qu'elle ne connaissait pas... Jusqu'a temp que la personne accepte qu'on le tutoie bien évidemment.

« Désolée... hum... vous... tu as raison, j'ai le même âge que toi. », répondit Jena avec un leger sourire.

« Je suis allé à la Heroe's Sup il y a un an. Je n'étais pas à la hauteur. Mais je m'en sors quand même sans cette école. Ce n'est pas comme si mon don était aussi difficile à contrôler que le tien... », dit Andy en lui lançant un regard compréhensif.

Jena baissa les yeux et se réfugia à boire son café... ah ça son don, pour être dur a maitriser, il est dur à maitriser... Mais... cela voulait dire qu'il detenait un don lui aussi. Elle se demanda bien quel sorte de pouvoir cela pouvait être...

« De toute manière j'avais l'impression qu'aucuns de leurs conseils ne fonctionnait pour moi. Je me fendait en quatre pour réussir mais on finissait toujours par me reprocher un truc. J'en perdais presque ma confiance en moi. C'était vraiment stressant. », ajouta t-il ensuite.

Elle fini rapidement sa tasse et la posa... se tripotant les mains... Comme ce qu'il disait était vrai... Ne pas se sentir à la hauteur... Elle connaissait ça...
Elle leva la tête et le regarda. Il approcha son visage par-dessus la table.

« T'as envie de t'amuser ? », demanda t-il en chuchotant.

Envie de s'amuser ? Que voulais t-il dire par là ?! Jena n'eut pas le temps de réfléchir plus à la question. Andy s'était levé et lui avait prit la main avant de sortir dehors, l'entrainant avec lui.

Jena rougis d'autant plus au contact avec la main d'Andy... elle n'avait pas l'habitude. Elle repensa alors a ce qu'il avait dit... s'amuser... s'amuser... dans tout les films qu'elle avait pu voir quand un garçon demandait ça... la fille se retrouvait dans des soirées de débauches, avec des garçons et des filles aux idées plus ou moins lubrique... Elle frissona et regarda Andy... bon, lui ne doit pas être comme cela... il est... si... beau ? Non, elle ne devait pas accepter... même si l'envie était plutot tentante ? …

Elle essaya de s'arreter, mais comme Andy continuait sa course en l'entrainant, elle s'emmela les pieds et fut projetée contre Andy. Ils tombèrent tout les deux, et Jena se retrouva sur lui.
Jamais elle n'avait eu un tel contact avec un homme, meme accidentelement -comme s'était le cas ici-.

Elle avait son visage si proche de celui d'Andy qu'elle pouvait sentir le soufle d'Andy sur ses lèvres.
Elle ne comprenait pas pourquoi son cœur battait la chamade comme cela... jamais cela ne lui était arrivé... Elle rougit, elle était sur que vu l'intensité de ses battements de cœur, Andy se rendra compte qu'il lui faisait de l'effet...

«Je... désolée Andy ! », déclara Jena en se relevant.

Elle s'épouseta un peu et le regarda.

Elle me suit, la coquine. J'éclate de rire dès que je sens l'air de l'extérieur sur ma peau. J'entends la serveuse nous hurler dessus mais sa voix s'étouffe dès que la porte nous sépare. Nous atteignons le stationnement et je me retourne vers Jena. Il aurait peut-être fallu que je continu à courir car en ralentissant le pas, nous nous emmêlons les pieds. Je sens mon dos frapper le sol, je grimace. La conne. Non mais elle ne peut pas regarder où elle va ! Je grommelle mais j'essaie de me censurer le plus possible. Ce n'est qu'un accident après tout. Un accident bête, stupide et tout ça mais elle ne voulait pas me faire mal. Elle est sur moi, vraiment très près. Je suis un peu moins sensible qu'elle au contact physique alors je jette un regard sur le coté pour m'assurer que la serveuse du café n'en profite pas pour venir nous chercher des noises. Je retourne mon attention sur elle et observe sa réaction. Son petit cœur d'oisillon bat la chamade. C'est adorable. Elle rougit qui plus est. J'en oublie un peu le fait qu'elle vient de me faire mal au dos. Je soutiens son regard, intrigué. Ce serait assez singulier qu'elle soit celle qui m'embrasse la première. Je n'ai jamais réussi à faire tomber une fille sous mon charme dès la première rencontre. C'est un travail de longue haleine. Est-elle si inexpérimentée que dès qu'un garçon lui parle, elle tombe amoureuse ? Ce n'est pas une fille, c'est une princesse Disney. Elle finit par se relever. Ce qui met une pression plutôt désagréable sur mon ventre. Je gémis, agacé. Elle se confond en excuses en nettoyant sa jupe. Je me relève à mon tour. J'ai du gravier dans les cheveux et le dos éraflé. C'est la joie, quoi. Je secoue la tête et m'ébouriffe avec mes doigts. Sa robe blanche est toute fripée mais sinon c'est moi qui ait prit les coups. Je me force à sourire même si je sens mon regard me trahir.

« La prochaine fois avertis moi si tu as envie de faire des roulades dans le gravier. »

On a quand même réussi à partir sans payer et sans ennui. Je pouffe de rire. J'aime beaucoup ce genre d'aventure. Ça met du piquant au petit-déjeuner. Je ne suis plus trop fâché maintenant que je lui ai fait une remarque un peu sarcastique. Je ne suis pas rancunier. Il n'y a que les frustrés du lit qui sont rancuniers.

« Tu as vu la tête qu'elle a fait la serveuse quand nous sommes parti ? Hahaha ! De toute manière son café il goûtait la vieille chaussette. »

J'arrête de rire et observe les alentours. Il fait vachement beau dehors, le ciel est bleu et tout le tralala. Je reprends la main de Jena et l'attire vers la rue. En marchant cette fois.

« Il fait chaud. Je te paie une glace. Vu que j'ai pas eu à payer mon repas, j'ai assez de tunes pour être gentleman. »

Je lui souris et je me rend compte que j'ai du gravier sous le menton en me passant la main sur le visage.

« Dit, est-ce que j'ai de la saleté sur le visage ? »

J’attends qu'elle me réponde quand je vois passer le marchand de glace. Ah merde. Il faut encore qu'on pique une course.

« Essaie de ne pas me tomber dessus, cette fois ! »

Je cours vers le camion et, heureusement, il s'arrête. Finalement, j'ai de la chance grâce à mon don. On arrive les premiers et une ribambelle d'enfants se masse autour. Je regarde le menu en tâtant mon porte-feuille. Tant que Jena ne se met pas en tête de vouloir pleins de bonbons sur sa crème glacée et d'accumuler les boules, je suis correct. Je commande une glace au chocolat et attend la commande de ma compagne. En me tournant vers elle, j'ai le chic d’apercevoir un agent de la paix qui se dirige droit sur nous, peinard. Merde, j'espère que la serveuse n'a pas averti la sécurité. Je me baisse et force Jena à en faire de même. Le vendeur de glace nous jette un regard intrigué et les enfants aussi.

« Merde. Depuis quand la police est efficace dans cette ville ? »

Après cet incident, elle regarda Andy qui se relevait. Il se recoiffa avec ses doigts pour enlever les graviers dans ses cheveux. Il lui sourit, malgré une lueur étrange dans les yeux. Jena se mordilla la lèvre inférieur... Elle lui avait fait mal à lui tombait dessus comme cela... Bien qu'elle ne pèse pas lourd, d'ailleurs c'est un de ses défauts à la petite, elle fait trop attention a son poids et ne veut pas prendre un gramme.

« La prochaine fois avertis moi si tu as envie de faire des roulades dans le gravier. », déclara t-il

Elle retint un léger rire... des roulades dans le gravier... loin de là son intention... Elle allait répliquer quand il ajouta.

« Tu as vu la tête qu'elle a fait la serveuse quand nous sommes parti ? Hahaha ! De toute manière son café il goûtait la vieille chaussette. »

Cela le faisait rire qui plus est ? Ils venaient de partir sans payer l'addition... Pour Jena qui était élève à la Heroe's SUP c'était... Elle baissa la tête. Ohlala le savon que lui passerait le directeur s'il savait ça... ou même les profs d'ailleurs... Elle regarda Andy. N'empêche, son cœur faisait des sauts. Et puis zut... quand elle se donne à fond ça ne plaît jamais aux profs... alors pourquoi ne pas s'accorder un moment de répit et de profiter un peu ?

Soudain, il se tourna vers elle et lui prit la main.

« Il fait chaud. Je te paie une glace. Vu que j'ai pas eu à payer mon repas, j'ai assez de tunes pour être gentleman. », dit Andy en marchant.

Une glace ? Hé non, elle ne pouvait pas accepter... déjà pour le fait qu'il n'avait pas payé l'addition, et donc, qu'il lui paye une glace est parfaitement immoral... et puis aussi pour le fait qu'elle s'était interdit les glaces... que c'était porteur de calories ces conneries là...

« Dit, est-ce que j'ai de la saleté sur le visage ? », demanda Andy après s'être passé la main sur le visage.

Elle le regarda, non, ça allait, la chute ne l'avait pas trop sali. Elle s’apprêtait à répondre négativement quand il l'interrompis en voyant le camion de glace.

« Essaie de ne pas me tomber dessus, cette fois ! »

Ils coururent vers le camion quand celui ci s’arrêta. Quel coup de chance ! Elle ne se voyait pas courir comme cela des heures après ce vendeur de calories. Andy demanda une glace au chocolat et la regardât. Elle ne voulait guère de glaces mais ne savait pas comment lui dire gentiment.
Soudain, Andy se baissa, emmenant Jena avec elle.

« Merde. Depuis quand la police est efficace dans cette ville ? », déclara t-il.

Elle se retourna pour voir le policier en question.

« Tu... tu crois qu'il est venu pour nous ? Il ne faut vraiment pas que je me fasse choper sinon mes études à la Heroe's SUP sont fichues... », dit Jena en se retournant vers Andy.

Elle ne prit pas le temps de réfléchir, elle ne pouvait pas prendre le risque de se faire attraper par ce policier. Elle prit Andy par la main et l'emmena discrètement derrière le camion pour fuir le regard du policier, et couru, emmenant Andy avec elle dans une impasse à l'abri des regards.

« Normalement ici il ne viendra pas nous chercher », déclara Jena en lâchant la main d'Andy.

Elle fixa ses yeux de saphirs dans les yeux d'Andy puis détourna son regard.

« hum, je... je m'excuse encore pour la chute... Je suis assez maladroite comme tu as pu le constater. Maladroite dans la vie... comme avec les hommes... ça va peut être te paraître bizarre... ou même totalement saugrenu... mais je n'ai jamais eu de relation amoureuse... trop occupée à mes études... Je ne sais même pas pourquoi je te dit tout ça... enfin... jamais je n'avait ressentie de telles choses avant que je te rencontre... mon cœur qui bat la chamade, et puis, cet effet bizarre dans le ventre...», dit Jena.

Elle le regarda quelques instants et baissa la tête.

« Désolée, euh, j'imagine que tu me trouve complètement idiote... »

Spoiler:

Je crois que finalement le policier ne fait qu'un ronde. Ou bien il va s'acheter une glace lui aussi. En tout cas, il ne nous veut pas de mal. Je vais pouvoir rassurer Cendrillon et lui acheter une sucrerie. Ben non. Ça fonctionne jamais comme je veux. Elle me tire, presque paniquée. Elle parle de ses études à la Heroe's SUP. Pfft ! Moi j'ai été renvoyé parce que je suis un incapable qui n'arrivera jamais à rien dans la vie. Ce serait un meilleur au revoir après avoir fuit la police au bras d'un criminel. Ça fait un peu plus film hollywoodien. J'aurais aimé que ça m'arrive. Ça fait plus classe que de provoquer la mort de quelqu'un d'autre hein... de ne pas l'empêcher en tout cas. Haha... Joie. Plus que ces pensées emmerdantes qui me donnent envie de me défoncer, la crème glacée qui s'étale sur mon t-shirt transforme ma bonne journée en mauvaise journée. Saleté. Je laisse tomber mon cône mais je suis encore une fois tiré vers Jena ce qui me fait trébucher. Je me sens con. Mais surtout, je suis en colère. Premièrement elle me pousse dans le gravier, après elle me bousille mon chandail... non mais bordel, elle en vaut peut-être pas la peine cette pétasse. Je vais lui apprendre les bonnes manières, moi. Je ne suis pas un ours en peluche que les gamines peuvent traîner dans la boue en se promenant dans un parc tout rose et qui pue le parfum, bordel. Elle arrête de courir et je m'arrache à l'étreinte de sa main. Je mouille mon pouce et essaie de faire partir les tâches. Sauf que c'est pas que des petites saletés, tout le cornet s'est écrasé sur moi. Mon don il dort ou quoi ? Alors j'oublie la bave et je tord mon chandail en jurant dans ma barbe. Sauf que l'autre elle commence à me sentir de sentiments. Je me retiens de ne pas éclater de rire. BRAVO CENDRILLON. Maintenant appelle les animaux de la forêt en chantant pour qu'ils viennent lécher mon putain de chandail. Elle me regarde dans les yeux alors j'arrête de froncer les sourcils. Ah putain, ce que je ferais pas pour les filles.

« C'est bon, j'ai juste mal partout et je devrai me trouver une nouvelle garde-robe non-salissante pour nos prochaines sorties. Ou je viendrai en slip avec une douche portative, comme ça on sera tranquille. »

Je lui souris. Autant faire de l'humour. Même si elle ne rit pas beaucoup depuis le début de notre rencontre. Comme je m'en étais douté tout à l'heure, cette fille est une véritable fleur bleue. Nous nous sommes rencontrés il y a quoi... une heure ? Et elle est déjà complètement sous mon charme ! C'est absurde. Je suis un gros méchant loup, moi. Le genre de type dont les mères avertissent leurs filles de ne pas fréquenter. C'est fou comme il y en a qui n'écoutent pas les judicieux conseils de leurs aînés. Ça passe par une oreille et ça sort par l'autre pour ne jamais revenir. Jena a vingt-deux ans, elle devrait savoir ce genre de chose. Je dois vraiment être le premier type qui lui parle gentiment. C'est triste dans un sens. Son premier...coup de cœur est un proxénète. Dans le fond, c'est juste triste. Pas seulement dans un sens. Haha. Genre, je n'ai rien du prince de conte de fée dont elle doit rêvée la nuit avant de s'endormir. Et vous ne trouvez pas ça comique cette déclaration d'amour alors que j'ai le chandail complètement mouillé et collant de crème glacée au chocolat. Je soupire et essaie d'éloigner mon vêtement de mon corps.

« Idiote ? Un peu quand même. Je pourrais être un criminel, tu ne me connais pas. Peut-être que je suis une fille déguisée en mec. L'amour c'est pas d'être attirée par quelqu'un physiquement, c'est plus que ça. Moi je ne t'aime pas. J'en ai très envie mais je ne tombe pas amoureux en une heure et des poussières. »

J'enlève mon chandail en m'excusant. Ça devient poisseux et c'est franchement désagréable. Je le jette sur le coté et relève la tête de Jena avec mon index et mon pouce.

« Mais c'est très flatteur. »

Je lui donne un petit bisou sur les lèvres. Tout doux et gentil. Ça ne dure qu'une seconde et puis je m'éloigne un peu d'elle. J'en ai profité pour piquer son téléphone. Je suis un bon pickpocket, moi.

« Je te files mon numéro. T'auras qu'à me text le tien en échange. »

Je lui fais un clin d’œil et m'ajoute dans ses contacts.

« Tu fais quoi Mardi soir ? Tu pourrais délaisser un peu tes travaux et venir au cinéma avec moi ? Il y a le nouveau Iron Man qui fait un peu concept avec ton école. Haha. Au fait, c'est quoi ton super-pouvoir super difficile à contrôler ? »

Je lui rends son portable. Je ne m'attendais pas à donner une leçon de relation amoureuse à une fille que je veux vendre aux enchères. Comme quoi, la vie est pleine de surprises.

« Si ça t’intrigue, Jena, moi mon pouvoir c'est que je suis chanceux. Bon, avec notre visite au sol, la crème glacée sur mon chandail et tout ça, j'ai pas trop de crédibilité mais c'est vrai. Si un jour on joue au poker ensemble, tu vas voir que gagner une partie avec moi c'est impossible. Et je ne triche jamais ! Je suis sur la liste noire de tous les casinos de l'État et de d'autres. »

Notre petit rencard improvisé tire à sa fin, je veux aller me doucher et prendre une ligne de coke. Pourquoi ? Parce que je sens que si je reste encore longtemps avec elle, elle va soit me tuer soit c'est moi qui vais devoir la trucider.

Pourquoi ? Pourquoi avait-elle déballé ses sentiments comme ça ?! Certes, il lui faisait de l'effet, et c'est la première fois qu'un homme lui parle comme cela... Mais elle aurais pu attendre quelques temps avant de lui dire ça non ? Là il va la prendre pour une folle et il ne vas plus vouloir la revoir.
Elle avait la tête baissée, attendant que le verdict tombe.

« Idiote ? Un peu quand même. Je pourrais être un criminel, tu ne me connais pas. Peut-être que je suis une fille déguisée en mec. L'amour c'est pas d'être attirée par quelqu'un physiquement, c'est plus que ça. Moi je ne t'aime pas. J'en ai très envie mais je ne tombe pas amoureux en une heure et des poussières. », déclara Andy.

U... un criminel ? Pourquoi ce mot résonnait dans sa tête plus que les autres ? Soudain, plusieurs images lui revinrent en mémoire. L'addition non payée. La phrase au sujet du policier, où l'on aurait dit qu'il avait affaire avec la police tout le temps. Et puis, surtout, il l'avait abordé de façon timide, et maintenant il parlait comme un homme sur de lui... avait-il joué un jeu ? … Mais si c'était le cas, s'il était un criminel... Jamais il n'aurait émit hypothèse qu'il en soit un... il faudrait être fou...
Ses pensées furent interrompues par Andy, quand il lui releva la tête.

« Mais c'est très flatteur. », dit il avant de poser ses lèvres sur les siennes.

Jena écarquilla les yeux. Le baiser prit vite fin, et sema le chaos dans son esprit. Pourquoi il faisait ça ? Il venait de dire qu'il ne l'aimait pas et là il l'embrasse ? c... c'était immoral... c'ét... Jena rougis quand elle se rendit alors compte que c'était son premier baiser.

« Je te files mon numéro. T'auras qu'à me text le tien en échange. », dit Andy.

Hein ? … Elle le regarda et vit qu'il avait un portable dans les mains. Elle fouilla dans son sac à main et ne le trouva pas. Hu ? Il avait réussi à lui prendre son téléphone aussi vite... mais c'était un vrai pickpocket lui... ? Un pickpocket, un criminel... alors il en serait vraiment un ? … à moins que ce ne sois qu'une coïncidence... oui c'est cela, ça ne devait qu'être une coïncidence... Jena se voilais la face... peut être ne voulais elle pas voir la vérité. Elle avait bien tiré la conclusion que c'était un criminel, mais elle ne voulait pas le croire. L'homme avait qui elle avait échangé son premier baiser ne devait pas être un criminel, ce n'est pas possible qu'il en soit un.

« [color=darkred} Tu fais quoi Mardi soir ? Tu pourrais délaisser un peu tes travaux et venir au cinéma avec moi ? Il y a le nouveau Iron Man qui fait un peu concept avec ton école. Haha. Au fait, c'est quoi ton super-pouvoir super difficile à contrôler ?[/color] » , demanda Andy en lui tendant son portable.

Elle le récupéra, alla au numéro d'Andy et envoya un sms blanc. Juste pour qu'il est son numéro, et le mit dans son sac à main. Elle le regarda, elle réfléchit à ce qu'elle devait faire mardi... et se demanda surtout s'il était judicieux de lui dévoiler son pouvoir...

« Si ça t'intrigue, Jena, moi mon pouvoir c'est que je suis chanceux. Bon, avec notre visite au sol, la crème glacée sur mon chandail et tout ça, j'ai pas trop de crédibilité mais c'est vrai. Si un jour on joue au poker ensemble, tu vas voir que gagner une partie avec moi c'est impossible. Et je ne triche jamais ! Je suis sur la liste noire de tous les casinos de l'État et de d'autres. », ajouta-il.

Chanceux ? Elle ne savait pas que l'on pouvait avoir un tel pouvoir... En tout cas, il venait de lui dire le sien... il serait mal venue qu'elle refuse de dévoiler quel était son pouvoir.

« Moi, je... Je créer des tremblements de terre, des séismes... la première fois qu'il s'est déclenché, j'ai fait s'écrouler mon collège et détruit tout l'asphalte de la cour. Heureusement il n'y eu aucun mort... C'est un pouvoir hyper destructeur et j'ai peur à chaque fois que je l'utilise...
hum... et pour mardi, je n'ai rien de prévu. », répondit Jena.

« Et encore désolée pour ton chandail, la glace... et tout le reste... si tu veut que je te dédommage, je te donnerais l'argent la prochaine fois que l'on se verra... », proposa Jena pour se faire pardonner.

Elle regarda l'heure sur son portable.

« Je... Je te laisse, j'ai des courses à faire. Au .. au revoir Andy », déclara Jena en s'en allant.

D'accord, elle avait mentie. Elle n'avait aucune courses à faire. Mais elle se sentait mal à l'aise depuis le baiser, et avait besoin d'être seule pour réfléchir. Elle marcha calmement, et quand elle fut sur qu'Andy ne la voyait plus, elle couru avec vélocité pour faire le chemin inverse, elle se rendit jusqu'au parking. Prit sa voiture et alla chez elle.

Tu parles d'une après midi.

Rp terminé ;)