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Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy]

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Arsène vol Shade
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MessageSujet: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeVen 28 Sep - 12:39

Ils ne se doutaient pas encore que le verre de la fenêtre du toit avait été retiré, qu'il était déjà en face de la salle des coffres. Réputée inviolable, n'était-elle pas ? Le moindre des coffres qui tapissaient les murs de cette pièce possédait une combinaison à 16 chiffres et lettres, et une seule petite erreur dans l'entrée de ce code verrouillait la boite de 50cm de titane pour une durée de 24h. Pire : si cela arrive de nuit, après la fermeture de la banque, le malandrin est tazé par le clavier ; gazé par un anesthésiant ; et récolté par les gardes en faction que l'alarme a alerté. Mais toute cette histoire ne concernait que les artistes assez talentueux pour passer n'était-ce que la porte elle-même de cette salle des dangers. 1m d'alliage inconnu du grand public ; conçu pour résister aux surhumains et aux attaques atomiques. La seule façon d'entrer était d'utiliser une carte d'employé habilité dans le lecteur, et de subir un scanne de la rétine. Pas de doutes, cet endroit était bien digne de garder l'orbe de Möbius si convoité par l'organisation. Le vol d'un artéfact aussi ancien, magique ou pas, poserait le nom de l'Antagoniste sur toutes les lèvres pendant longtemps. Mais là encore, c'était le but ...

Un des dits employés habilités dirigeait maintenant sa patrouille vers notre caverne d'Ali-Baba. Selon toute logique, il devait avoir senti le courant d'air et remarqué le déplacement de la fenêtre. Ces deux facteurs, s'avouait-il, étaient très inquiétants : en temps normal, il aurait déjà alerté la police ainsi que le reste de ses collègues. Toutefois aujourd'hui, des ouvriers avaient effectivement travaillé sur la toiture et ses fenêtres. il restait donc possible que cette plaque de verre non-posée soit le fruit de leur négligence, et non le signe d'une intrusion. Sans compter que la sécurité laser n'avait vu passer absolument personne dans les couloirs jusqu'au coffre : aucune des 173 lignes infrarouges n'avait été franchie ... Alarmer les autorité sans motif, ça pouvait coûter cher à ses supérieurs, et encore plus à lui-même du coup. Il ne fît donc qu'un détour vers la salle, par pur acquis de conscience. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrît une petite note de papier sur le sol, au pied de la porte haute de plusieurs mètres.

« Trop tard »

Le sang du gardien ne fît qu'un tour. La moindre des babioles entreposées dans la salle des coffre pouvait le ruiner en dédommagement si elle n'étaient qu'égratignées pendant sa ronde ! D'un geste aussi sec que nerveux, il trancha le lecteur avec sa carte et plaqua son oeil contre la lorgnette hi-tech. Après quelques cliquetis de rouages affreusement lents, la chambre-forte s'entrouvrît pour laisser le garde s'y précipiter. Il alluma la lumière : tout était en ordre. Calme, si calme. D'un plénitude assommante. Il s'évanouît. « Fais de beau rêves » lui murmura Arsène.

On n'avait donné au voleur qu'une information sur l'objet qu'il devait subtiliser, en dehors de son nom, et c'était l'unique chose qu'il avait présentement besoin de savoir : le code d'accès du coffre-fort à rapiner. L'ouvrir s'avéra extrêmement simple, et l'Antagoniste repartait déjà de la pièce avec l'orbe sous le bras moins de quelques secondes après avoir pénétré la forteresse en boite. Il n'était qu'à quelque kilomètres de la planque de l'association la plus proche, peut-être pourrait-il rattraper quelque heures de sommeil perdues après cette mission-ci ?

« POLICE ! », retentît une voix depuis l'extérieur, « Tout le bâtiment est bouclé, vous êtes cerné ! »

Ou peut-être qu'il allait juste faire des heures sup'. Le travail avait un certain charme, aussi ...

Le soleil semblait sur le point de se lever quand Arsène rejoint enfin son appartement. Les vaillants policiers de nuits n'avaient pas perdu sa trace facilement, et bien manqué de le coincer deux ou trois-fois. Et ce ne fût qu'après les avoir semé que le voleur ne s'était autorisé à revenir au QG déposer la prise, ce qui plu fortement à ses mystérieux supérieurs. Mais maintenant qu'il s'écoulait de fatigue et de sueur sur son matelas bon marché, il regrettait presque cette décision. Toutefois, l'heure était enfin à une pause bien méritée. Son lit lui semblait un tapis de laurier dans lequel il sombre presque instantanément. Presque.

*DRIIIIIIING !*

C'était déjà Samedi, il devait se lever pour travailler comme serveur-barman au café d'à côté. Et s'il s'était déjà désisté le Samedi précédent, une nouvelle absence provoquerait son renvoi immédiat, "Je n'ai pas une patience sans limite, Arsène !" lui avait dit le patron. Formidable. Le voleur aurait pu lui demander d'éviter de répercuter sur lui la déficience affectueuse de sa génitrice, ainsi que la jalousie de sa liberté provoqué par un syndrome de Peter-Pan en phase terminale. Mais il avait encore besoin de son petit boulot du week-end ...

Contre toute attente, le barman arriva à l'heure à son lieu de travail, et fut même assez en avance pour s'y changer avant que le premier client ne se profile. En dehors de cela par contre, ses yeux étaient aussi vitreux que d'habitude, et la longueur de ses cernes battaient des records même avec du fond de temps. Il songea à appliquer une stratégie d'économie d'énergie consistant à profiter du moindre creux de client pour piquer du nez, mais éprouva par avance des remords à faire peser sa faiblesse sur sa collègue Xia. Certes elle n'était pas la plus sympathique des employés à mi-temps qui lui ait été donné de croiser, mais elle méritait tout de même un respect égale à n'importe qui. Comme ce client à casquette bleu là-bas qu'elle ne se résignait pas à approcher. Minute, un client ? Ah, voilà qu'il manquait déjà à ses obligation, maudit soit ce cerveau embrumé par la fatigue ! Il s'approcha, carnet à la main.

« Monsieur, désirez vous ... quelque chose ? »


Dernière édition par Arsène vol Shade le Sam 10 Nov - 13:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeSam 29 Sep - 9:52

Les jours, les nuits. Rien ne t'importait. Avant, tu travaillais dur chaque jours que la vie t'offrais, jusqu'à ce fameux jour. Jusqu'à ce qu'on t'abandonne là-bas. De quel lieu je parle ? Ah! Comme si tu pouvais l'ignorer. Tu le sais très bien. Ce lieu que tu as enfermé au plus lointain de ton cœur. Ton passé, tu l'accepte. Mais tu veux le cacher. Ni par honte ou par peur, mais par utilité. Tu sais que le dire pourrait t'être parfois fatal. Mais qu'importe. Revenons à ce lieu.

Depuis combien de temps étais-tu ici ? Quelques heures ? Quelques jours ? Ou bien quelques mois ? Non, non. Pas tant que ça. Cela faisait un mois, exactement, que tu te trouvais ici. Un mois à traverser ce long, si long, couloir. Un mois à répondre les mêmes choses, à voir les mêmes personnes. Un mois de tristesse. Tu dépérissais. Tu mourrais de l'intérieur, plus rien ne te motivait. Tu en avais presque fini par ne plus faire de cauchemars. Surprenant, n'est-ce pas ?
Tu étais allongé sur ton lit. Tu refusais même de bouger pour aller dans la cours. De toute façon, tu n'aurais pas joué avec les autres enfants. Ils ne t'aimaient pas. Cela tombait bien, tu ne les aimais pas non plus. Ils te trouvaient bizarre, tu pensais pareil d'eux. Une peur mutuelle, c'était cela, n'est-ce pas ? Même si tu voulais me le cacher, je serais ce qu'il s'est passé. Tout ce jour-là. Tu connaissais déjà l'envie. La passion. Mais rien ne t'animais ici. Ce qu'Ils osaient appeler une chambre avait plus l'apparence d'une cellule. Elle était parfaitement blanche, comme vos... non, leurs tenues. Toi, tu avais déjà ce chapeau bleu, trop large qui permettait de te différencier des autres. Tu as toujours été différent. Ça, tu le savais depuis longtemps.

On t'instruisait ici. Tu apprenais ce que tu ne savais pas. Comme les sciences. Pas les bases. Tu savais déjà où se trouvait quoi. Mais plus poussé. Comme le fonctionnement, par exemple. Ça te faisait passer le temps. Mais ça ne te faisait aucun effet.

Tu était encore allongé. Tu ne désirais pas bougé. On vînt quand même te chercher. On te força par les mots à y aller quand même. Au pire, tu la reverrais elle. Elle était toujours gentille avec toi. Même si avais peur d'elle. De sa gentillesse, tu restais avec elle, car c'était la seule qui t'acceptais. Peut-être était-ce à cause de son jeune âge ? En arrivant, tu remarqua que la cours était pleine de tout les enfants. Les enfants et adolescents. Vous n'étiez pas les seuls à faire parti de cette expérience. N'est-ce pas normal ? Cet événement était l'un des plus grand... Un mois que tu étais là. Les tests pratiqués sur toi n'avaient jamais été concluant. Tu le savais déjà... Tu étais un échec.

Tu étais dans la cours. Assis sur un rebord de pierre. L'herbe sous tes pieds nus. Tu n'avais jamais aimé les chaussures. Tu disais qu'elles encombraient tes pas. Qu'elles étaient gênantes. Tu mentais. Tu n'en avais juste pas envie. C'est comme lorsque tu portais ce chapeau. C'était pour te différencier. Sauf que ce chapeau, il t'était très précieux. Tu ignorais de qui il te venait, mais tu savais que c'était une personne que tu aimais énormément. Que lui était-il arrivé ? Qu'importe. Tu étais appuyé sur ce rebord. Un garçon, d'un an plus âgé que toi était venu t'embêter. Tu l'ignoras. Comme la plupart des gens : tu ignorais les autres enfants. Tu ne te faisait aucun ami car tu savais que tu ne pourrais plus les revoir. Et tu ignorais aussi les grands. Les gens en blancs, comme tu disais. C'était drôle. Il pensait que c'était parce que ils t'intimidaient que tu refusais de parler, alors il se rendaient ridicules pour te faire rire, parler. C'était simplement parce que tu n'avais aucune envie de dire quoi que ce soit que tu te taisais. Par la suite, tu n'ouvrais pas la bouche parce que tu pensais qu c'était des abrutis, et qu'ils n'en valaient pas la peine.

Tu restais là. À attendre que le garçon s'en aille. En ne disant rien, tu réussis à l'énerver. Tellement qu'au final, il pris feu. Vous avez finis par vous battre. Tu t'étais retrouvé avec des brûlures sur les mains et sur les bras. Ce n'était pas important. Ça t'avais excité. Ça t'avais passionné. Il fallait à tout prix que tu recommence. Pas avec lui. Avec quelqu'un d'autre. N'importe qui...

Petit à petit, j'ouvris les yeux. Je pris le réveil-matin. Neuf heure. Xia devait déjà être partie, j'avais l'appartement rien que pour moi. Que faire ? Il faut dire que j'ai l'embarras du choix : regarder la télévision (qui par ailleurs n'est toujours pas branchée...), boire un café répugnant, lire un livre déjà lu. Ou bien... ou bien sortir. Ne voulant pas traîner dans un appartement des plus... déprimant ? Je le savais déjà. Ce serait plus drôle de sortir, aller m'amuser en cette si douce matinée. Où pourrais-je aller ? Choisissons au hasard. Gauche ou droite, rêve ou réalité. Tout a si bien débuté ! Avant de sortir, je mis mon écharpe. Après tout, l'automne approchait à grand pas.

Je tourna vers la droite. Coïncidence : le café où travaillait Xia était dans cette direction. Mais non voyons. Je n'avais pas prévu d'aller dans cette direction, je ne faisais que me faire diriger par mes pas vers cet endroit. Après tout, il est calme, il est sympathique. Et une librairie est juste à coté. Par ailleurs, je m'arrêta pour acheter un journal. N'est-ce pas important d'être au courant des dernières nouvelles ? Je pris le journal avec le gros titre le plus intéressant. Je discuta avec le vendeur.

« Vous avez raison ! C'est d'un drame le vol qu'un tel bijou ai été volé.
- D'autant plus, qu'il pourrait être possible qu'il ait des pouvoirs mystiques. Après tout, cela n'est-il pas déjà arrivé ? Avec par exemple... Et bien ce bague volée il y a quelques années ! »

Le vendeur hocha la tête. Ce bijou avait effectivement des pouvoirs. Enfin, un seul : faire devenir invisible son porteur. J'avais approché cette bague de près. En réalité, c'était le patron (que je nommait 'Mon Oncle') qui l'avait volé. Il était un grand magicien, et un grand voleur. Je quitta la boutique en saluant le vendeur, le journal sous le bras.

J'arrivai dans le café, m'assaillant à une table vide. Le journal me paru très intéressant :


« Un Nouveau Maître Voleur ? »

Cet article parlait du vol de la nuit dernière. Commis par un certain... Antagonist ? Je souris. Quel nom charmant... Le seul indice qu'avait la police était une feuille de papier. Le contenu était caché à la presse. Mais il représentait l'unique indice. Ce Antagonist savait se débrouillé, il fallait l'avouer. Il me faudrait l'analyser, mais qui pourrait dire si j'allais être la personne qui allait être à ses trousses ? De toute façon, j'étais persuadé que ce serait moi qui l'aurais. Après tout, n'avais-je pas toujours une carte d'avance ? Maintenant, à savoir si c'était pour la récompense, pour le défi ou bien pour l'héroïsme... Je m'en fichais. Peut importe ce que c'était, ça me convenait. Qui aurait cru que j'allais frôler le si célèbre Antagonist ?

« Monsieur, désirez vous ... quelque chose ? » Quelle rapidité. Me voilà à peine installé que je me vois accueillie ! Le jeune homme avait des cernes sous les yeux. Avait-il des activités qui devait l'occupé toute la nuit ? En tout cas, il ne devait pas beaucoup dormir. Mais cela n'était pas vraiement mes affaires. « Oui. Un chocolat bien chaud. Et puis le petit-déjeuner du jour s'il vous plaît. » Après tout. Avec les temps qu'ils faisaient dehors, n'était-il pas important de bien se nourrir et de se réchauffer ?


Dernière édition par Balthazar L. Corvenus le Mar 25 Déc - 12:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeSam 10 Nov - 13:02



Quand je suis arrivée là-bas, je n'étais pas vraiment la même qu'aujourd'hui. Je croyais encore avoir cette candeur, cette innocence propre aux petits enfants. Je souriais, je m'aveuglais face à la cruauté du monde. On ne me voyait que rarement pleurer ou me plaindre. J'acceptais, avec toute la simplicité du monde, ce qui arrivait autour de moi. Tout me semblait plus ou moins normal, je prêtais une foi aveugle à ce qu'on me répétait à longueur de journée : nous étions des enfants spéciaux. Ils s'appliquaient à nous faire comprendre par tous les moyens que nous étions mieux que les autres, que ces modifications qu'ils nous apportaient faisaient de nous des êtres parfaits, bien au dessus du statut d'être humain. Peut-être, quelque-part, ont-ils eut raison. Nous sommes tous aujourd'hui, tous les enfants qui ont prit part à ces expérimentations, capables de choses que le commun des mortels se verrait bien incapable d'accomplir. Mais petit à petit, je me suis rendue compte d'une chose. Nous pouvions être, en apparence, les êtres supérieurs qu'ils nous disaient incarner, mais rien ne pouvait changer ce que nous étions à l'intérieur. Rien ne pouvait aller contre notre nature pourrissante et nos vices omniprésents. Ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, ils pouvaient se pâmer d'avoir créé des demi-dieux, nous restions, à l'intérieur, définitivement et salement humains. Surtout nous, en tant qu'enfants. Les enfants sont cruels, vous devriez le savoir.

Je crois que c'est lui qui a déclenché cette prise de conscience. Lui, il avait toujours été différent. Quand les autres chahutaient, il se taisait. Il restait à l'écart. Il faisait tout différemment. C'était le mouton noir, celui qui s'y prenait tout le temps de travers. J'ai commencé à l'espionner, sans même songer à me sentir coupable. Je me blottissais dans un coin sombre, et je l'observais, quelques minutes. Quand il tournait la tête, que j'avais peur qu'il me voie, il me suffisait de me fondre dans l'atmosphère pour une poignée de secondes. J'ai mis quelques semaines à m'approcher. Entrer en contact. Je parlais moins aux autres enfants, un peu plus à lui. Jamais je n'ai pensé à lui dire ce que j'avais appris en l'observant. En l'observant lui, mais aussi les autres, la manière dont ils le considéraient. J'avais compris que nous n'étions pas tous égaux. Je commençais à entrevoir les ombres en chacun. Et je me transformais, moi aussi. Des détails, d'infimes détails. La petite Xia se mettait à dire "non". La petite Xia fixait parfois les autres sans rien dire. La petite Xia regardait les adultes droit dans les yeux, la petite Xia demandait "pourquoi". La petite Xia avait giflé un autre enfant. Personne ne s'en est trop inquiété. À côté de tous les autres, de cette jungle cruelle et sans pitié que peut être un groupe d'enfants, j'étais encore parmi les plus sages. On se fichait bien de savoir à quoi s'apparentaient mes réflexions, tant que je rentrais bien gentiment dans les rangs. C'est seulement plus tard que j'ai perdu le réflexe de hurler avec les loups.



Elle n'est pas le genre de fille à avoir des flash-backs, mais il faut admettre que ça lui arrive, de temps en temps, comme tout le monde. Il est très rare qu'elle repense à cette partie là de son enfance. Peut-être qu'elle l'a un peu refoulée, après tout. Pourtant, ce matin, à sa fenêtre, ça lui est revenu, alors qu'elle regardait les sillons blancs que laissait un avion dans le ciel. Aucun rapport avec son passé, pourtant. C'est venu tout seul, sans prévenir. Le réveil affiche six heures vingt-deux. Sonnerie programmée pour dans huit minutes. Elle essaye de se rappeler à quand remonte la dernière fois qu'elle a réussi à émerger sans l'aide de cette sonnerie démoniaque, sans succès. Ce matin, elle est de bonne humeur. Ça non plus, ça ne lui arrive pas très souvent.

Dehors, le ciel vire peu à peu au bleu. La journée va être belle, mais l'air est déjà automnal et plutôt froid. Elle se surprend à sourire en regardant les rares passants déambuler dans la rue, et même à faire un signe de tête au voisin d'en face quand il ouvre ses volets. Le pauvre homme reste un instant perplexe avant de le lui rendre ; dans le quartier, quasiment tout le monde semble être au courant que les locataires que sont Balth et elle ne sont pas des plus agréables et ouverts. Surtout leurs voisins immédiats, qui assistent quasiment chaque soir au spectacle sonore que représentent leurs engueulades spectaculaires. Mais pourtant, ce matin, Xia est de bonne humeur. On ne va pas lui en vouloir, tout de même ?

Elle a le temps de se doucher, d'enfiler son -hideuse- tenue de travail et de boire en toute tranquillité ses quatre cafés matinaux dans l'appartement où règne un silence religieux. Balth doit encore être couché, à moins qu'il ne soit déjà sorti pour quelque obscure raison. Elle ne compte pas s'en inquiéter de toute façon, ce serait bête de ruiner cette gaieté qui l'a prise de manière totalement imprévue. Elle profite de pouvoir fumer tranquillement une cigarette sans avoir droit à un discours haineux sur les méfaits du tabac, puis se surprend soudain à penser que toute seule, l'appartement lui paraît bien sinistre et vide -plus que d'habitude. Foutaises ! Sans son colocataire, les lieux sont juste plus calmes, d'accord ? Elle n'est juste pas habituée au calme.

Elle se surprend elle-même en arrivant au café avec une demi-heure d'avance. Elle s'occupe en vitesse de faire la mise-en-place nécessaire à l'ouverture des lieux, puis se rend dans l'arrière-boutique, où s'affaire son employeur. Quand elle lui propose un café avec le sourire, celui-ci la regarde d'un air ne signifiant que trop bien " Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Xia Shelter ?" C'est vrai qu'il y a de quoi se poser des questions. Elle même se demande si elle n'a pas subi un échange de personnalité avec une espèce apparentée au Bisounours durant la nuit. Elle revient tout de même avec le café proposé, et s'apprête à s'en aller quand les bribes d'un flash d'information passant sur la petite radio que le patron garde toujours allumée sur l'une des étagères l'interpelle :

« ... Les autorités sont toujours à la recherche du fameux Antagonist, dont le signalement n'a toujours pas pu être donné. L'absence déroutante d'indices probants porte à penser que nous avons à faire à un criminel expérimenté bien que son nom n'ait jamais été mentionné par le passé... »

Elle n'écoute pas la suite, préférant demander à son employeur si elle peut s'absenter quelques minutes, histoire d'acheter le journal. La réponse est positive, bien que donnée à contre-coeur. Mais il serait bête de se montrer désagréable avec Xia le seul jour où elle se comporte comme un être humain civilisé.

Elle fonce donc jusqu'au bureau de presse le plus proche, enfin, le plus proche après celui qui est juste à côté, mais auquel elle n'est plus retournée après une discussion pour le moins animée avec le propriétaire, qui s'était terminée sur une effusion d'expressions plus fleuries les unes que les autres. Depuis, ils se toisent à chaque fois qu'elle passe devant la boutique, et d'aussi bonne humeur qu'elle puisse être aujourd'hui, son orgueil refusait catégoriquement qu'elle remette les pieds là bas. La boutique la plus proche se situe donc deux rues plus loin.

Elle n'est pas étonnée de voir que tous les quotidiens affichent comme Une ce fameux cambriolage. Il y a là de quoi faire parler dans les chaumières. Elle achète l'un des journaux au hasard,qui titre sobrement : "L'Antagonist dérobe l'orbe de Möbius". Tout en retournant vers le café, elle parcours l'article -et doit s'interrompre quand elle rentre dans un passant. Décidément, cet Antagonist est un artiste dans son genre. Typiquement le genre de criminels qu'elle rêverait d'ajouter à son tableau de chasse.

Elle est presque surprise de voir que Arsène est arrivé quand elle revient. Il faut dire qu'entre ses retards et ses absences, le voir sur le pied de guerre à l'heure de l'ouverture tient de l'événement exceptionnel.

« Salut, Arsène... Dis donc, t'as vraiment une sale tête, aujourd'hui, on dirait que t'as passé dix ans dans une cave. »

Elle ne peut tout de même pas être de bonne humeur et être distinguée. Au moins, elle a fait sa remarque avec le sourire, même si au final elle n'en deviendra peut-être que plus vexante. Remarquant le chocolat-chaud que son collègue s'apprêtait à emmener, elle jette un regard circulaire à la salle, pour situer leur premier client... Et remarquer qu'il s'agit Balthazar. Décidément, il la suit ou quoi ? Mais peut-être que ça pourrait être intéressant.

« Laisse, j'y vais ! »

Se disant, elle attrape la tasse dont il venait de se saisir et se débarrasse du journal, qu'elle poses sur le comptoir du bar en attendant de pouvoir lire l'article qui l'intéresse plus tranquillement. Dès qu'elle s'approche de la table de son colocataire, elle remarque que lui aussi a acheté la presse matinale, avec encore un article sur ce nouvellement fameux Antagonist. Elle dépose son chocolat devant Balthazar, et tout en tapotant l'article du bout du doigt, murmure :

« On parie que je l'aurais avant toi ? »

Elle relève la tête, cherchant ce qui manque à sa réplique. Au bout de quelques secondes, elle lui sourit et dit, plus haut :

« Bonjour, au fait ! Qu'est-ce qui t'amène ? »

Encore quelque chose de rarissime aujourd'hui : elle a vu Balth plus de trente secondes sans tenter de le frapper ou l'insulter. Inouï.


#DEB887
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeMar 13 Nov - 5:19

Chocolat chaud ? Très bien, il y avait une machine pour ça sous le bar, mais il fallait attendre qu'elle chauffe un peu. Arsène gratifia le consommateur d'un "Merci de votre commande" laconique avant de se détourner pour sortir la chocolatière d'un placard. Le barman profita de son lent démarrage pour jeter un regard à sa collègue ; elle même fixait toujours le client. Sans doutes le connaissait-elle déjà, bien que ce serait assez surprenant. Arsène n'imaginait pas Xia côtoyer quelqu'un de ... comment dire ... bien élevé. Ou tout du moins assez pour dire "s'il vous plait" à un serveur, même s'il avait l'air d'un mort-vivant. Ce client avait commandé autre chose, son carnet lui indiquait qu'il s'agissait du petit-déjeuner du jour. Arsène tourna les yeux vers le tableau à craie posté devant l'enseigne pour découvrir qu'il s'agissait justement d'un plateau contenant un chocolat chaud, accompagné de tartines grillées à la confiture de mirabelles. C'est convivial, certes, mais devait-il donc lui servir deux chocolats ou considérer qu'il s'était trompé dans sa commande ? ... Et zut, il se compliquait la vie pour rien. Quoi de plus normale après une nuit blanche, diriez-vous. Il plaça donc quelques tranches dans le grilles-pain en prévoyant de les apporter avec la tasse de chocolat.

Mais ses plans furent à nouveau troublés, par sa collègue étrangement serviable cette fois. Elle s'empara de la tasse à peine servie pour aller l'apporter prestement à son client. C'était malin, il allait devoir lui servir un plateau de toasts maintenant ? L'idée n'était pas plaisante, peut-être qu'il croirait que le plat du jour se résumait à quelques tartines de confitures sans goût. Xia avait déjà apporté sa commande au client à son client au béret bleu ; mais Arsène remarqua qu'elle s’attardait à sa table pour discuter. C'était donc bien cela, ils se connaissaient déjà. Voilà qui expliquait d'un coup son attitude. C'était là une dilemme constante que d'être serveur : en plus de devoir empêcher de simples tartines de brûler, il devait anticiper les élans d'amitiés de ses collègues ... Minute. les tartines brûlaient vraiment ?! Quel mauvais réflexe il avait eu de détourner cette machine à carboniser des yeux, n'était-ce qu'une petit instant ! Le super-vilain en civil frappa le bouton d'éjection une seconde avant que cela ne soit fatal au pain, mais renversa du même coup cet ustensile électrique ... dans l'eau de la vaisselle. Vraiment, il restait l'eau de la veille dans l'évier placé près de la cuisine.

... Pourquoi lui ?

« Ah ! »

La machine court-circuita, disjoncta la prise, et le choc arracha au malheureux serveur un cri aigu. Bonne nouvelle : le courant l'avait mieux réveillé qu'une injection de caféine par intraveineuse. Premier soucis en vue : il allait devoir repayer au bar un nouveau toaster. Ah, et probablement une nouvelle installation électrique. Il vérifia ce dernier point en tenant d'allumer la lumière (protégé par des gans en caoutchouc) mais rien à faire. Enfin si, il restait peut-être un espoir, que seuls les plombs aient sautés. Après avoir extirpé le grille pain hors-d'usage du lavabo, il jeta un nouveau coup d'oeil à son associée serveuse pour finalement se diriger vers la cave. Du moins, c'était qu'il pensait aller faire. Un propriétaire du café rouge de frustration lui barra la route vers l'escalier descendant. Très, très mauvais signe.

« Arsène ! je suis du genre tolérant mais c'est l'erreur de trop ! Tu m'as déjà coûté un verre brisé plus que ce que t'ai jamais payé, et maintenant ça ! »

« Monsieur, mes excuses mais il m'est possible de rembourser ce grille-pain tout de suite. C'est dans mes moyens, et ... »

Le patron l'interrompit tout de suite : «  Ça m'étonnerait que tu puisse me rembourser quoi que ce soit sans finir à la rue. Quand tu es venu bosser ici tu m'as dit que tu avait tout ce qu'il fallait pour le job. MAINTENANT je sais que ce n'est pas vrai, et je t'ai déjà prévenu que ta dernière gaffe était la dernière. Je te rendrais un service en te renvoyant tu sais, tu ne peux pas continuer à ce rythme-là. »

l'employeur d'ordinaire si souple ne semblait pas vouloir s'écarter du passage. Là encore, c'était très mauvais. Sa vie en tant que citoyen ordinaire avait ne beau prendre une part dérisoire de son temps, il y tenait encore beaucoup. Et s'il perdait son travail aujourd'hui, il savait qu'il deviendrait difficile à expliquer d'où venait l'argent de son loyer.

Ne sachant quoi répondre, et à vrai dire sans aucune autre solution en tête, il jeta un dernier regard désespéré à Xia ; Priant bêtement pour que cette asociale sans coeur soit encore d'assez de bonne humeur pour comprendre et compatir à sa situation. Et non, il ne voyait toujours pas d'autre alternative.
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeJeu 15 Nov - 5:40

Il y a un principe fondamentale quand on est un super, qu'on soit un héros ou un criminel : caché notre pouvoir à la population lorsqu'on est en civile. Même les super “Civil” le doivent, par peur. Nous aussi nous avons peur. Nous voulons protéger ceux qu'on aime. Mais alors, pourquoi être un super-héros quand on a personne à protéger ? Qui sait... Peut-être qu'il n'y avait qu'une personne que je voulais sauvé ? La sauvé d'elle même. Mais comme si cette personne pouvait s'en apercevoir. Il n'y avait rien à faire pour elle. Il n'y avait pas de nous qui tenait. Qu'importait pendant ces moments-là, même après les tornades de nos cœurs. On avait tous un pouvoirs. On devait le cacher,pour protéger nos proches. Mais moi ? De toute façon, personne ne me croirait...

Ce fut Xia qui m'apporta le chocolat. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il toujours revenir à elle ? Comme si c'était le sujet, le moment de mode qui sortait de la bouche de toutes et tous. Les souvenirs pouvaient remonter si ils voulaient, ce ne serait pas suffisant. Insuffisant pour dire ce que je pensais de tout ça. Là où je veux en venir, c'était son sourire. Elle ne devait plus avoir sourit depuis l'enfance. Cette jeune adulte avait grandie trop vite. Je me souviens au laboratoire : je l'avais remarqué se cacher dans les ténèbres. Elle me suivait. Je l'ignorais. C'était ainsi. Mais je pense que d'une certaine façon, c'est ma faute. Que c'est moi qui l'avait induis en erreur. J'étais plus âgé qu'elle, je devais lui montré le bon chemin. J'ai tout bien foiré !

Elle me souffla un pari. Pari que je m'empressai d'accepter. Non par envie. Mais par jeu, par défi. « On la fait collaboration, ou aucune information ? » Je lui rendit son sourire. C'était agréable de sourire à cette gamine. J'ouvris la page des appartements. Pas par envie de partir. Enfin, peut-être. Mais j'aimais savoir quel endroit était libre. Peut-être qu'un jour, je ferais une “cave secrète” dans un studio. Mais enfin bon. Elle, elle y arriverai. À trouver l'Antagonist, j'veux dire. Elle avait un peu l'étoffe d'une super-héroïne. Du moins, déjà plus que moi. Pourquoi j'étais là, alors ?

Peu importe. Cette journée semblait presque sortit d'un rêve. Un trop beau rêve. Ça donnait presque envie de se réveiller, parce que tout semblait trop gentil. Trop bon pour ne pas être vrai. À ce demander où était le piège.

Dis-moi Xia, n'as-tu jamais eu envie de pleurer ? De crier si fort, à t'en briser la voix ? Moi oui. La plupart du temps, à cause de toi. je souri. Ce sourire sonnait presque faux... Tu m'énerves, parfois sans raison. Nos disputes le sont toujours... Parce que moi, je suis resté enfant. Toi, tu as grandi trop vite. Parfois, j'aurais aimé avoir rencontré la Xia, innocente, celle qui se souciait des autres, directement en tout cas. Car ce qu'elle était ne pouvait qu'être une façade. Je n'ai que trop menti pour ne pas reconnaître tout ça. De toute façon, ça se voit, ça s'entend quand tu mens.

Elle avait parlé, me sortant de ma rêverie. « Ouais. Bonjour. » Ma voix avait changé pour devenir plus sec. Moins vivante, d'une certaine façon. Pause. « Je compte prendre mon petit-déjeuné. » La conversation s'arrêta net. Peut-être était-ce justement trop onirique ? J'aurais préféré voir le rêve s'évanouir. De toute façon, mes rêves n'auraient jamais ressemblé à ça. Ils viraient toujours au cauchemar.

Un bruit me fit sursauter. C'était le jeune serveur. Court-circuit ? En tout cas, ça en avait l'air. Pauvre garçon. À croire qu'il faisait tout de travers. De toute évidence, The Antagonist, c'était pas lui. Lui était distrait, l'Antagonist ne faisait aucune erreur. Remarqué, si il agit de nuit, il ne se repose pas. Ou pas tellement, d'autant plus qu'il doit travailler. Ou pas. Mais je le vois bien travailler. Mais bon. Même si on me disait que c'était ce pauvre garçon, je pense que je ne le croirait pas. Je repris mon journal. Je lâcha un soupir, que – ou presque que – de mauvaises nouvelles. Je tourna la tête vers ce qui semblait être le patron. Pauvre garçon, vraiment ! Je le pensais sincèrement... Mais hors de question que j'aille le sauver. Je ne vois pas pourquoi je devrais. ... Que disais-je déjà ? Pas l'étoffe d'un héros.
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeSam 17 Nov - 22:54



Elle prend le temps de réfléchir à la proposition de Balthazar. S'ils collaborent, le pari perdra assurément de sa difficulté, il y aura donc moins de mérite à le gagner... D'un autre côté, il lui semble beaucoup plus drôle de partager leurs informations que de travailler chacun pour soi. Histoire d'attiser leur esprit de compétition.

« Va pour la collaboration. Mais je te préviens tout de suite : ne compte pas trop sur ta victoire, Balth. »

Est-ce qu'elle le pense vraiment ? Toute sa vie, elle s'est entraînée, mais ceci ne fait pas pour autant d'elle une héroïne si puissante que ça. Son pouvoir comme sa technique sont remplis de failles et de lacunes. Mais elle préfère ne pas se poser la question. Elle a décidé qu'elle aurait l'avantage sur Balthazar, c'est donc ce qui va arriver. Si elle s'autorise à douter, ça la paralysera. Pire, ça la bouffera complètement. On est jamais plus faible qu'au coeur du doute.

Elle remarque immédiatement un changement dans l'expression de Balth. Son sourire... Il est si triste tout d'un coup. Elle comprend tout de suite que c'est à cause d'elle. C'est toujours à cause d'elle. Elle a envie de dire quelque chose. Des mots qui n'arriveront jamais à sortir. Tu sais, je ne comprends pas pourquoi on est comme ça. J'ai l'impression d'être tombée au fond d'un gouffre il y a longtemps, de m'être arraché les ongles, jusqu'au sang, à force d'essayer de remonter. De hurler alors que je n'ai plus de voix. Et peu à peu, je cesse de me débattre, puisque tout me semble si vain... Je crois que rien n'est de ta faute. Elle ne dira jamais ça. Ce serait trop dur. Trop triste.

Elle n'entend pas ce que Balthazar lui dit. À vrai dire, elle ne remarque qu'il s'adresse à elle qu'en voyant ses lèvres remuer, toute perdue dans ses pensées qu'elle est. C'était trop beau : sa bonne humeur s'est légèrement teintée d'amertume. Un grand fracas derrière elle suivit d'un cri aigu de la part de son collègue la fait immédiatement ressortir de ses pensées : elle se retourne vivement pour voir le nouveau désastre qu'a déclenché son collègue.

Pour le coup, c'est réussi. Le grille-pain est tombé dans l'évier, évier qui s'était bouché la veille et où se trouve donc un fond d'eau qui a accueilli la chute de l'objet. Résultat ? Un filet de fumée noire s'échappe à présent de feu le grille pain du café, café qui lui-même se retrouve instantanément privé d'électricité. Elle vient cogner son front contre la paume de sa main et lâche un profond soupir. Arsène, depuis qu'il est ici, a du faire diminuer de moitié le chiffre d'affaire de l'entreprise. Ce dernier s'empresse de descendre à la cave, mais le patron le prend de vitesse, l'air plus furieux que jamais, et bien déterminé à passer sa colère sur l'infortuné Arsène. Au vu du regard plein de détresse que lui lance ce dernier, elle est prise d'un élan d'héroïsme qui la surprend elle-même, et elle se retrouve en train de s'avancer plus ou moins bravement sur les lieux de la dispute.

« Hum... Désolée de m'immiscer comme ça dans la... conversation, mais je ne pense pas qu'il serait très sage de renvoyer Arsène dès maintenant... Je ne vois pas trop comment je pourrais assurer le bar et le service avant que vous ne trouviez quelqu'un pour le remplacer, voyez. »

Au vu du silence qu'adopte soudainement le boss, elle a touché juste. Prise d'une inspiration soudaine, elle continue :

« Et puis, je pense qu'on pourrait se passer de toasteur le temps qu'il ne vous le rembourse. Franchement, servir du pain grillé, tout le monde peut le faire, et on peut trouver des petits déjeuners beaucoup mieux et tout aussi faciles à faire... »

L'homme perd peu à peu sa teinte d'écrevisse, ce qui est pour elle le signe qu'elle a réussi son coup.

« Très bien, Xia. Si tu penses que tes idées sont si bonnes que ça, je veux bien t'écouter... Pour cette fois. Mais c'est la dernière, alors ouvrez grand vos oreilles, vous deux. »

Il les fixe tour à tour droit dans les yeux, et son ton s'emplit de toute l'autorité qui lui est propre, et elle sent déjà les mauvaises nouvelles se profiler.

« Je commence à en avoir marre de vos conneries. Tu es tout aussi concernée que lui, jeune fille. Alors au prochain faux pas, le fautif sera viré, et il sera strictement inutile de chercher à parlementer, compris ? Maintenant, je vous laisse régler ça, je pense que je vous ai assez vus pour la journée. »

Merde.

« Très bien. »

Le patron repart en coup de vent, laissant ses deux employés catastrophiques au seuil de la cave. Après avoir lâché un énième soupir, elle se tourne vers Arsène.

« J'espère que tu es conscient que le fait de t'avoir sauvé la vie va sans doute me coûter mon emploi avant la fin de la semaine. Enfin bon... Va voir si tu peux remédier à la panne de courant, je m'occupe du petit dej'. »

Tout en retournant dans la salle, elle essaye de chercher des idées pour savoir ce qu'elle pourrait bien préparer à Balth. Franchement, la cuisine, ça n'est pas vraiment son fort. Plantée derrière le comptoir, elle examine ses options. Il lui faudrait faire quelque chose de simple et de rapide, et qui soit à sa portée. En regardant dans la direction de son colocataire, l'illumination lui vient soudain.

« Balth, ça te va, des oeufs brouillés ? »

Si on lui avait dit qu'un jour elle s'abaisserait à ça...


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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeMer 28 Nov - 9:39

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Arsène fît le bon choix en désignant Xia comme unique solution pouvant le sortir de ses problèmes de renvoi. Peut-être qu'il avait paniqué pour rien, cela dit. Il ne lui serait pas difficile d'obtenir un autre travail rémunérateur s'il perdait celui-ci, ce n'était pas ce qui manquait dans cette ville estudiantine. Le cirque par exemple, où il pourrait démontrer ses capacités extraordinaires à un public gratifiant pour une paye raisonnable, qui justifierait des achats plus coûteux que ce qu'il pouvait aujourd'hui se permettre. Enfin cela poserait un nouveau problème : le public connaîtrait alors tout de ces capacités, et il aurait alors plus de chances d'être incriminé par un détective stupide. Vous savez ... ceux qui accusent les stars de la télé. Non, il ne pourrait pas faire artiste des chapiteaux, alors livreur ? Non plus, le travail était payé trop misérablement. Il lui vînt à l'esprit l'espace d'une seconde l'idée d'interrompre sa carrière criminelle quelques années, avec de la reprendre au sein même de l'école des héros. Il pouvait bien étudier pour cela, et entraîner ensuite leurs jeunes prodiges. Peut-être même pourrait-il abandonner son passé de malfaiteur, et apprendre aux héros à se connaître eux-même par de simple cours, et non sous l'expérience de son terrifiant pouvoir ...

Il ne considéra évidement l'éventualité qu'une demi-seconde avant de la rejeter. Pensez donc, s'il tentait maintenant de remonter dans le monde de la lumière, les ténèbres le rattraperaient bien vite. Ses anciens employeurs dévoileraient des preuves de sa vie en tant qu'Antagonist, et il passerait probablement les quinze prochaines années en prison. Reculer maintenant n'était plus possible ; ce n'était même pas souhaitable. Arsène savait ses méthodes plus efficaces que le baratin d'un professeur de philo. Pas qu'elle soit plus légitimes, loin de là. Simplement plus efficaces. Alors oui, Xia avait fait du bon boulot, et il la vénérerait dorénavant comme une déesse de bonne fortune. D'autant plus qu'elle se ferait probablement renvoyer dans un futur proche, si lui même n'était pas mis à la porte. Quelle logique de ... parton de bistro ! Même le cerveau criminel qui lui servait de grand parton savait mieux gérer les tentions au sein du cercle, et c'était dire quand on connaissait sa mentalité de psychopathe lunatique ... Le barman remercia sa collègue d'un signe de tête discret, il avait maintenant un fusible à changer.

Le disjoncteur avait fonctionné comme il l'avait supposé, il il ne lui fut pas trop difficile de rétablir le courant. Pas "trop", parce que la cave était plongée dans l'obscurité la plus totale, et que réparer la ligne électrique revenait à l'illuminer d'un coup en un flash brutal. Ce fut donc avec les yeux exagérément plissés qu'il plaça les ampoules de rechange dans le dispositif, avant de les rouvrir progressivement. Les flashs lui faisaient toujours aussi peu de bien, et là encore pas question de consulter un psychiatre pour soigner sa phobie de cambrioleur ... Il remonta à l'étage, prêt à éviter de reperdre son emploi une deuxième fois cette journée.

*Brrrrrr Brrrrrrr*

Un message, à cette heure-ci ? Mais il n'avait aucun contact en dehors de -OH NON, PAS POSSIBLE !- Arsène perdit son calme légendaire pour paniquer l'espace d'un court instant. Il retourna ensuite dans le fond de la cave avant même de songer à ouvrir son téléphone. Mais aucun doutes, c'était bien lui. Ce boss criminel pas tout-à-fait aussi mauvais le le patron du bistro quand il s'agissait de gérer ses employés. D'un coup, le voleur revît son opinion sur la question. L'imbécile heureux, chef du répartement des vols et fraudes en théorie non-mortelles, n'avait de cesse de le mettre dans ses situations dangereuses par pur plaisir chaotique. Le boss, c'était tout simplement un enfant psychopathe dont le poste au rôle non-létal frustrait plus qu'autre chose. Alors il répercutait sur ses "employés", et lui en particulier. Incroyable, il venait même de coder un SMS compromettant impossible à effacer, et dont il aurait de toutes façon besoin pour son travail de la semaine. Enfin, vivre avec les brigands ne signifie pas toujours avec les patrons les plus empathiques ... C'était sa décision, et il devrait continuer à l'assumer pour apporter son aide noire aux héros de la ville.

Mais maintenant qu'il remontait au niveau du bar, il devrait faire en sorte que personne ne pose un oeil sur son appareil de toute la journée. Ce n'était pas le plus difficile des challenges, il allait juste le remettre dans la po ...

« ! »

La main du voleur déguisé se déforma l'espace d'une seconde à cause d'un spasme, et laissa échapper le précieux téléphone. Comme c'était inopiné ! Alors, s'il analysait bien, le choc qu'il avait reçu tout à l'heure laissait maintenant apparaître quelques séquelles. Le genre de mouvements involontaire qui pourraient de nouveau mettre en danger sa vie en tant qu'Arsène vol Shade, mais d'une manière bien plus définitive. Le patron avait bien choisi son jour pour faire une blague, jusqu'à quel point cette tranquille matinée pouvait empirer au juste ?
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeDim 16 Déc - 6:12



Elle s'applique à préparer les oeufs brouillés pour qu'ils ne soient pas comme la majorité des plats qu'elle prépare : c'est à dire dégueulasses, au bas mot. Pour le coup, elle semble avoir réussi son entreprise : la cuisson est correcte, il y a assez de fromage, de jambon, de sel, de poivre... Il faut dire que ça n'est pas non plus trop dur à préparer, ce genre de choses. Elle coupe le feu sous la poêle, et se sent anormalement fière d'elle. Elle dispose le tout sur une assiette, avec un peu de salade sur le côté et contemple le résultat. Si Balth bronche, tu l'éclates. C'est bien la première fois qu'elle s'applique autant à faire quelque chose pour lui, tiens.

Tout en déposant son assiette devant son colocataire, elle marmonne :

« Je te préviens, si c'est dégueu' je démissionne. »

Elle ne plaisante qu'à moitié. Certes, elle a besoin de ce boulot pour payer son loyer tout comme ses études, mais ça ne doit pas être difficile de trouver mieux que ce job ennuyeux, ce patron tyrannique et cette paye minable. De toute façon, elle sent que sa patience très limitée ne va pas tarder à déborder, et qu'elle ne supporterait pas l'humiliation d'être virée par cet abruti. Autant partir la première... Bah, tout ceci demande quand même réflexion.

Elle hésite à s'asseoir à la table de Balth, histoire de bavarder un peu — de ce fameux Antagonist, par exemple — mais elle a le pressentiment que si le patron débarque, elle passera directement par la case "renvoi". Hors de question. Elle s'en va donc retrouver sa place derrière le comptoir, mais arrête sa progression devant la porte de la cave, quand un téléphone tombe juste à côté de son pied. Arsène, évidement. Décidément, il n'en manque pas une. Elle se baisse pour ramasser le portable, et s'apprête à le rendre à son propriétaire avec une des remarques acerbes dont elle a le secret, mais l'expression de celui-ci la stoppe net.

« Ça va, Arsène ? On dirait que t'as vu un fantôme. »

Sans réfléchir, elle baisse les yeux sur l'écran du téléphone. Juste une demi-seconde, à peine le temps de remarquer qu'il a reçu un message de la part de... Trollboss ? Elle hausse les sourcils. Drôle de nom de contact. Réalisant son indiscrétion, elle rend l'objet à Arsène, puis en profite pour détailler son visage. La taille des cernes sous ses yeux se mesurerait presque en décimètres, et on ne peut pas dire qu'il ait le teint très frais. Dommage qu'il ait tout le temps l'air aussi exténué, il est pourtant assez beau garçon.

« Je sais pas ce que tu fais de tes soirées, mais il faudrait peut-être arrêter avant que tu ne te transformes définitivement en zombie, mec... »

Elle s'en retourne à son comptoir, pour se rendre compte qu'elle ne sait absolument pas quoi faire. La journée risque d'être assez calme, il est rare de n'avoir aucun client à cette heure là. Enfin si, un, mais ça n'est rien comparé à d'habitude. Peut-être que leur réputation d'employés désastreux a fait fuir la clientèle, voilà qui ne la surprendrait même pas. Le barman mort-vivant et la serveuse psychorigide. Ses yeux se baladent sur le plan de travail, pour s'arrêter sur son paquet de cigarettes, abandonné sur le journal qu'elle a acheté ce matin.

« Arsène, je peux te laisser la boutique cinq minutes ? Je prend ma pause. »

Sans attendre la réponse de l'intéressé, elle met sa veste, prend son paquet et sort sur la terrasse. Dehors, la rue est quasiment déserte. Peut-être que ça n'est pas de leur faute s'il n'y a personne au café ce matin, finalement.


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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeMar 25 Déc - 12:35

La ruelle déserte ? Non. Ce n'était vraiment pas à cause de la réputation des deux lascars ci-présent, bien que grand monde en ait eu vent, ils étaient même... une sorte d'attraction. Les gens se disaient que les rumeurs d'une jeune femme, non seulement psychorigide, mais aussi la femme la plus antipathique de la Terre. Sur ce point, personne n'était en tort. Ainsi que son jeune compagnon... non. Camarade ? Coéquipier ? On va dire ça. Coéquipier qui est un peu... lent et mou.. Enfin. Ce ne sont que des rumeurs fondées. On ne peut pas s'y fier. Chut ! J'ai dit qu'on ne pouvait pas s'y fier. Le café avait reçu une certaine réputation. Pas une mauvaise. Mais pas une bonne non plus. Bref. Tout ça pour dire, que ce n'était pas la réputation respective des deux jeunes gens, mais plutôt d'un événement naturel, qui fait partie d'un cycle. Un cycle perpétuel, aquatique. Oui, oui. Je parle bien de CE cycle-là. Le Cycle de l'eau. C'est exact, il peut des cordes !

Enfin. Il ne pleuvait pas encore. Il avait été annoncé un orage. Et pas seulement. Un violent, qui plus ai. Si la radio avait été rallumé, on aurait pu découvrir que l'orage approchait. Et j'aurais pu rentrer chez moi sur-le-champ ! Mais non. Au lieu de ça, je suis resté là, dans mon ignorance. Xia était encore dehors quand la tempête se déclara. La pauvre. Elle allait être trempé jusqu'aux os. Je n'avais pas vraiment l'intention de rester. À la base, je n'avais pas prévu de rester ici jusqu'à la fin de cataclysme météorologique. Enfin. Cataclysme. C'est vite dit. Mais quiconque passait sous cette pluie froide se verrait instantanément pris d'une horrible maladie appelée : la grippe. Mais bon. Si Elle voulait rester dehors, ce n'est pas mon problème. Ce ne sera pas moi qui lui ferra un bouillon de poulet, alors qu'elle est sagement allongé sur notre... truc fait de pierre et de ressort qui nous sert de canapé. Vous l'ai-je déjà dit ? Il est impossible de s'asseoir là-dessus sans ressortir avec un mal de fesse carabiné.

Voir la pluie tombé ainsi... Il me semble que je n'avais pas vu un orage aussi violent depuis... depuis... depuis l'événement...

Il faisait froid. Il avait neigé la veille. Tu était encore dans ta tenue de repos, mais pourtant tu étais dehors. Que s'était-il passé déjà ? Ah, oui. Tu avais trouvé un moyen de sortir. La petite te suivais. Cette idiote. Pourquoi fallait-il qu'elle te suive à la trace. En plus, elle se croyait discrète. Tu lâcha un « Pfff » dont tu avais le secret. La lune était au plus haut. Il ne devait pas être loin de minuit. Mais ça aussi, tu t'en fichais. Le froid. La neige. Le vent. Rien ne t'importait. Tu avançais. Ça t’obligeait d'enfreindre la règle. Ça aimait que tu ne sois pas obéissant. Tu aimais quand Ça était content. Pourtant. Il était le supérieur de tous. Ça aimait tout contrôler. Tu le savais. Mais tu voulais qu'Il soit content. Alors, tu continuais à marcher dans la forêt. Si un accident t'arrivais, personne – en dehors de la fille, Ça et toi – ne serait au courant. Tu le savais, mais tu avais fait en sorte de l'oublier aussi tôt. Après tout Ça l'avait aussi prévu. Après tout, gérer votre vie à tous, n'était-ce pas un peu son travail ?

Tu en avais maintenant marre de cette gamine qui te suivait. Comment avait-elle fait pour te suivre comme ça ? Tu avais tourné sans cesse, jusqu'à en perdre la direction. Tu devais aller en ville. Ça le voulait. De plus, ça pouvait satisfaire ton besoin d'aventure. D'excitation. Le Chef te l'avait expliqué. C'est d'ailleurs pour ça que tu avais adoré frappé ce garçon aux bras de feux, malgré tes brûlures, qui par ailleurs, n'étaient que superficielles. Elles étaient parties aussi vite qu'elles étaient venues. Tu te retournas. Mais tu te rendis compte qu'en plus d'être parfaitement seul, tu étais parfaitement perdu. Mais le pire... c'est que l'orage approchait.

« La tempête arrive... »


Je me réveilla en un léger sursaut, mais discret. Personne n'avait remarqué mon absence psychique. Ou alors, cher lecteur, ils en avaient rien à faire. Xia était rentré. Trempée.

Depuis ma chaise, je continuais à fixer l'orage. Il continuait. Et je me dis que c'était dingue, comme on pouvait être innocent, pendant l'enfance. Bête et innocent...
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeLun 4 Mar - 1:26

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Vous recevez la visite impromptue (ou pas) de Jeffrey Smith, FBI.
Il marchait, emmitouflé dans son grand manteau noir, dominant du haut de ses deux mètres les rares passants qui courraient pour s'abriter de la pluie. Lui était protégé par un large chapeau noir, ne laissant paraître que la moitié inférieure de son visage. Même lorsqu'il était habillé en civil, l'agent Jeffrey Smith laissait transparaître une autorité indéniable doublée d'un fort pouvoir d'intimidation.

Le FBI l'avait transféré de New York jusqu'à la ville des héros très tôt dans la matinée. Une sale affaire, le vol de cet orbe. L'importance et la puissance de cet artefact, bien que l'étendue de ses pouvoirs n'aie pas encore été totalement été mesurée, ne laissait aucun doute : il était hors de question de laisser le réseau criminel s'en emparer, où on courrait au désastre. Jeffrey n'avait cessé de le répéter : ça n'était pas parce qu'une ville était peuplée de héros qu'elle était à l'abri du crime, et les autorités avaient bien tort de ne jamais vouloir l'écouter sous prétexte qu'il n'était qu'un vieil aigri, ils s'en rendaient bien compte à présent. Car Jeffrey ne faisait confiance à personne, et encore moins à des êtres étranges dotés de pouvoirs déroutants. C'était au force de l'ordre de faire respecter la loi, pas à ces guignols en collants affublés de masques ridicules, d'accord ?

Le FBI avait réussi à persuader les médias que les indices étaient insuffisants pour identifier le coupable, mais c'était faux. Ce voleur, aussi expert qu'il était, avait commis une erreur fatale. Une emprunte digitale. Une seule et unique emprunte digitale, oubliée sur le coffre. Elle n'était cependant pas assez nette pour identifier le coupable à coup sûr, et après avoir été étudiée, on en avait déduit qu'elle pouvait correspondre à vingt-cinq individus à travers le pays, et à trois profils dans la ville et ses environs. Le matin même, le FBI avait donc dépêché des agents à travers le pays, réservant des membres excessivement compétents pour enquêter dans la ville en elle même.

Les indices à sa disposition le menaient donc vers l'un des cafés de la ville, à la recherche d'un certain Arsène vol Shade. Barman à mi-temps, ce garçon âgé de vingt ans ne semblait pas suivre d'études. Un cercle social assez fermé, et c'était là le peu d'informations qu'il avait à son sujet. Suffisamment mystérieux pour faire un suspect correct, n'est-ce pas ?

Voilà qu'il arrivait dans ledit café. Jetant un coup d'oeil sur le papier où il avait noté son adresse pour vérifier qu'il s'agissait bien du bon établissement, il entra. Une serveuse asiatique aux cheveux trempés le salua avec un demi sourire, avant de partir vers l'arrière boutique pour y déposer sa veste. Il balaya la salle du regard. Il n'y avait qu'un seul client. Il se dirigea vers la table voisine à la sienne, et regarda le collègue de la jeune serveuse. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, à l'air fatigué. Probablement celui qu'il recherchait. L'interpellant d'un léger signe de tête, il lui demanda de sa voix de basse :

« Un café, s'il vous plaît. »

Pour le moment, il restait incognito. Se contentant d'observer. Les deux autres zouaves pouvaient très bien être ses complices ! Il enleva son chapeau, mais pas sa veste : c'était elle qui dissimulait le holster où se trouvait son arme de service.
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeLun 8 Avr - 7:19

Bien ... maintenant, c'était bien. Il avait de nouveau le téléphone dans sa poche, là où personne ne pourrait le voir. Problème : Xia avait eu le temps d'y jeter un coup d’œil furtif. Qu'avait-elle pu lire de ce SMS dont le contenu aurait largement suffit justifier une mise en examen ? Il était The Antagonist, le voleur qui ne laissait jamais aucune trace. Mais il était aussi Arsène, le barman gauche qui se collerait lui-même une pancarte "arrêtez-moi !" dans le dos si on lui laissait le temps. En parlant de temps, il continuait de tomber des cordes alors que la matinées avançait à grands pas. Peut-être que la rosée était sous stéroïdes. Dans tous les cas, Xia reviendrait trempée, et les clients de viendraient sans doutes pas du tout. Peu-être qu'il pourrait alors bénéficier d'une pause au milieu de cette épouvantable matinée. Ou peut-être pas.

« Un café, s'il vous plaît. »

Arsène se retourna pour signaler au nouveau client qu'il avait entendu sa commande, et accompagna le geste du générique « Un café pour Monsieur ». Mais il s'attarda son le monsieur en question un peu plus longtemps qu'il ne l'aurait voulu. Et pour cause, cet homme était un spectacle à lui tout seul ! Manteau noir, chapeau rabattu, voix grave, et ton assurée : il criait "police !" presque aussi fort que son portable criait "voleur !". Le barman espéra s'être détourné assez vite pour que l'étrange client ne se rende compte qu'il était dévisagé. A cet instant, le voleur déguisé avait l'impression que le moindre geste de travers pouvait l'amener à des conséquences désastreuses. Aussi préférerait-il limiter aux minimum ses interactions avec l'homme en noir, au cas-où.

Arrivé à la machine, toutefois, il fut confronté à un autre dilemme. Le sombre consommateur n'avait pas précisé le genre de café qu'il désirait. Arsène n'y connaissait pas grand chose, mais avait au moins retenu qu'il existait des variantes aromatiques au goût parfois complètement différent. Par conséquent, il devait encore se retourner vers le potentiel inspecteur pour lui demander droit dans les yeux ... bah ! Il se faisait des idées pour rien à cause du manque de sommeil. The Antagonist ne laissait jamais de traces concluantes de son identité. Même si l'individu était un inspecteur, il venait simplement se réfugier dans l'établissement à cause de l'orage. Donc, il était forcé de commander un café par politesse, ce qui expliquait pourquoi il n'avait aucune préférence de saveur. Ce n'était certes pas la plus satisfaisante des explications, mais elle se montrait déjà bien plus plausible que faire du pauvre client un agent infiltré du FBI. Quelle idée ! Arsène se retourna ... pour retrouver le regard de l'Homme braqué sur lui. L'espace d'une demi-seconde bien sûr, avant qu'il ne le détourne.
Combien de temps avant qu'il ne hurle « Les mains en l'air ! » vous pariez ?

Bref. Il allait lui servir un café noir, avec un sachet de sucre à côté s'il en voulait. Si la police avait vraiment identifié Arsène vol Shade comme l'Antagoniste, alors son appartement aurait été encerclé d'hommes armés avant qu'il ne se réveille. Et si on guettait le même où il commettrait un faute, il n'en ferait pas, et ce serait tout. Serait tout, parce qu'il avait déjà la preuve ultime de son activité criminelle dans sa poche : prête à être cueillie par un éventuel inspecteur. Finalement, ses inquiétudes commençaient à prendre une base solide. Ce n'était pas le bon jour pour servir un café aux types en imper'.

« Et voilà un café noir. Vous ne désirez pas de petit-déjeuner ? »

Au milieu de de ses délires paranoïaques, le serveur à mi-temps s'était tout de même souvenu qu'il était normal de le proposer aux consommateurs. Certains clients le pouvaient le réclamer à cette heure-ci, comme l'ami de Xia par exemple. Il semblait justement attendre le retour de cette dernière, ou l'arrivée d'une quelconque autre connaissance. Mais à part lui et sombre manteau, le bar restait entièrement vide. Ce même vide qui devait détendre l'ambiance entre les trois hommes réunis par la pluie contribuait dans le cas présent à faire monter la tension. Elle allait bientôt atteindre un niveau difficilement supportable, même si le dénommé "Balth" ne semblait pas en avoir conscience.

« Les croissants sont disponibles jusqu'à onze heure pour 0.60$. »
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitimeJeu 2 Mai - 4:53

Le froid du dehors était plus que glaçant. Les gens disparaissait au compte-goutte, ne laissant qu'un vide sur la rue, juste devant l'enseigne du café. Le ciel ne laissait paraître que les nuages gris. Pourtant, pour Balthazar, ça allait. Le ciel gris n'était pas un problème. Et la dépopulation des rues non plus. Il fallait dire qu'à force de se faire bousculer, écraser, plaquer, ou juste questionner, finissait par devenir largement agaçant. Mais Balthazar resta calme. On allait pas s'énerver à cause de choses qui n'allaient pas se produire aujourd'hui, n'est-ce pas ? Qui plus est, il ne s'était pas encore engueulé avec Xia, donc la journée promettait d'être meilleure que d'habitude. Ou juste plus ennuyeuse. Bah. Il faudrait voir par après, ce n'était que le début de la journée.

Balthazar finit son chocolat chaud, et finis ses toasts. Il s'essuya la bouche avec sa serviette, qui finit en boule, déposé sur l'assiette. Balthazar demanda l'addition, ce que la Serveuse lui apporta, avec sans doutes une liste de course. Bien, au moins, ça occuperait Balthazar pour la journée. Surtout qu'il n'avait pas grand chose d'intéressant à faire pour aujourd'hui. Peut-être que pour une fois, il ouvrirait ses cours pour étudier. Ça ne lui ferait peut-être pas de mal. BON ! C'était décidé. Les courses, le ménage et les études. Et bien quoi ? Pour une fois qu'il est d'accord pour faire ses tâches sans rechigner, vous n'allez pas le critiquer, quand même ?!? Ce serait simplement stupide, non ?

Le jeune homme ne remarqua l'inconnu qu'une fois levé. Par ailleurs, l'homme l'avait remarqué lorsqu'il s'était levé. Et quoi ? Allait-il être stoppé dans son élan ? Aussi bien d'une manière « civilisé » que celle d'un flic. C'était un flic. Ça se sentait, ça se voyait et ça s'entendait. Les policiers avaient une manière bien à eux d'agir.

D'une certaine façon, le flic s'était mis de manière à empêcher Balthazar de sortir, et à lui poser des tonnes de questions encore plus stupide les unes que les autres. Balthazar ? Suspect ? C'est une blague, j'espère.

« POUR LA TROISIEME FOIS, NON JE NE SAIS PAS OU CE TROUVE LA BANQUE ! ». Ce qui était plutôt vrai. Balthazar n'avait jamais eu à aller en banque, pour telles ou telles raisons. De plus, ce gars, là, commençait sérieusement à le taper sur le système. Si il restait une minute de plus dans son chemin, le jeune homme allait cogner. Et croyez-moi, ça allait faire mal. De plus, il a beau s'énerver facilement, il n'a pas tendance à aller aux poings. Sinon, plusieurs personnes se seraient retrouvées à l'hôpital.
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MessageSujet: Re: Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy] Icon_minitime

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Un café ... et que ça saute ? [PV Xia et Balthy]

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