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Trois coup à la porte _____ ft. Brooke

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Serren Ha'Slaïd
Serren Ha'Slaïd


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MessageSujet: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeVen 12 Sep - 15:15

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
Trois coups à la porte. Trois coups qui résonne dans la grande villa ou "résidence" des légendes... Trois coups qui retentissent partout, mais trois coups qui écrasent le coeur. Serren retire lentement sa main de la porte, clope au bec comme d'hab, le sac de voyage énorme et rempli sur l'épaule. La fumée lui rentre dans les yeux comme d'hab, mais ça ne l'empêche pas de rester les yeux fixés sur la porte.

Il y'a une certaine nostalgie ce soir, un petit soir de temps pluvieux comme d'habitude quand il rentre au States. L'arabe avait fait un long chemin avant de rentrer au bercail. Ça fait un bien un an ouais. Un an que ce con est parti sans un mot, sans un regard en arrière et a tout requitté une fois encore pour aller combattre en Irak et autre endroits les terroristes, la rage aux tripes et la haine au coeur. Un vrai petit soldat. Seul souci, c'est que ce con n'a pas su comment l'annoncer à qui que ce soit et est parti sur un coup de tête, en laissant Heroes Sup une lettre de démission de dingue en exposant ses arguments et pourquoi il était "obligé" d'aller aider son pays, mais pour ce qui reste des soi-disant proche, il en a fait une croix dessus pendant un an. Un an entier. Un an de combat sans répondre au téléphone, sans donner aucune nouvelle par flemme puis ensuite par honte... Par manque d'argent aussi. La croisade que les siens mènent n'est pas payée, ou alors elle a un revenue dérisoire... Donc forcément Serren n'a vécu que dans des camps auprès des siens, encore une fois comme un nomade, sans attache, en se faisant des amis à droite à gauche, puis en les abandonnant une fois de plus... Comme il fait tout le temps.

Serren grogne et retoque encore une fois. Trois coups. Encore trois. Il commence à s'impatienter, après tout la valise elle est pas toute légère. Il soupire aussi. Pendant un an il n'a donné de nouvelles à personnes et revient aux États-Unis... Sans aucun autre motif qu'il en a eu finalement marre de la guerre, des massacres de chrétiens, des massacres de musulmans opposés à certains régimes. Finalement les horreurs de la guerre ont fini par le rebuter, et l'a fait rentrer au bercail. "Shark" n'avait pas tant changé que ça en fait, en restant aux États-Unis : il était toujours le même mec découragé par tout, blasé par rien, et surtout qui se lasse vite, autant qu'il se décourage. Enfin bref, pour une fois, il aspire à une vie tranquille avec ses petits cours, ses petits élèves chiants et ses virées la nuit plutôt amusantes. Ses peurs par contre ont enfin disparus... Et enfin il a pris un gros coup de vieux : c'est plus le petit enfant aux cheveux blancs, plutôt l'homme maintenant. Bien sûr faut toujours évoluer dans la vie.

Serren tape du pied. Il tire une dernière gaffe avant d'essayer de retaper à la porte, quand elle s'ouvre brusquement. Une petite rousse d'une tête de moins que lui ouvre doucement la porte... Ou du moins il croit voir une rousse. Non finalement c'est bien une rousse. "Brooke ?" ... Ses yeux sont grands ouverts. Non ceux de Serren, pas ceux de la fille, enfin j'en sais rien. En tout cas un gros silence commence à s'installer doucement et devient très rapidement pesant. Puis Serren se mord la lèvre et regarde la jeune femme droit dans les yeux -quoique si c'est vraiment Brooke, elle est plus vieille que lui...- Putain, en un an, il en avait perdu des points au niveau de sa note de vue là !! Il finit simplement par dire, normalement et sans complexe "C'est Serren. Serren Ha'Slaïd. Je viens d'atterrir je me suis dit que j'allais te voir mais..." Le "mais" reste en suspens. Il ne sait pas quoi dire, c'est assez embarrassant...

Ça fait quand même un an qu'il ne l'a pas vu, depuis leur dernière sortie, où il lui avait payé un verre et était parti comme un voleur encore une fois... Un an qu'il se dit qu'il doit l'appeler mais qu'il oublie, comme n'importe quel mec au XXIème siècle avec un téléphone portable. Et ça fait un an qu'il redoute un peu ce moment où il va devoir la revoir et lui dire "coucou c'est moi, je me suis barré du jour au lendemain de ta vie, m'en veux pas." .... Non, non, ok c'est pas ça. Non c'est juste...... Bon c'est un peu ça, mais faut pas croire que le bougre à la chevelure de grand-père se sent pas mal. Au contraire. Il a prit de l'assurance, et de la confiance en lui, de la maturité, mais il n'empêche que elle, il a jamais réussit à savoir quoi dire, quoi faire avec elle, même si c'est la femme la plus simple du monde.

Il se pince les lèvres et laisse tomber son sac qui est trop lourd sur son épaule. Il finit sa cigarette et l'écrase par terre avant de se relever. Toujours ce silence pesant. Serren fini par croire qu'elle a déménagé, qu'elle s'est barré de sa vie de merde dans son château robotisé... Finalement. Il soupire. Il place ses mains dans ses poches s'agitent un peu sur lui pour se réchauffer dans son gros manteau d'hiver et son écharpe beige. Rien à faire. La buée sort quand même de ses narines quand il respire...  "... Bah. J'ai sûrement du vous confondre... " Il secoue la tête "Enfin, tu lui ressemble, enfin à Brooke... Tu vois Brooke ? Une petite rousse, toujours avec des trucs robotisés partout là ? Bah ouais tu lui ressemb... Désolé."

Le truc le plus embarrassant c'est de devoir fermer sa gueule et se rendre compte que si la personne nous regarde comme ça, avec des yeux de merlins fris genre "je ne vous connais pas" c'est qu'il y a une raison. Peut-être que c'est la fille de Brooke qui fait bien vieille en un an, qui sait ? Ou un robot... Ils font des trucs de ouf aujourd'hui... Enfin si elle réagit pas il peut pas le faire pour elle, mais ... il ne veut pas partir bizarrement, il reste sur le palier, en train de se réchauffer en la regardant. Il est un peu triste oui, il pensait la revoir, il voulait la revoir. Mais bon, soit elle ne le reconnaît pas, et ça pour lui c'est genre l'insulte, soit c'est que dans une de ses théories farfelues, une est juste. Il soupire puis récupère son gros sac en bandoulière avant de le passer autour de son corps."Bon bah. Pardon pour le dérangement... Au revoir." Et il lui fait un sourire gêné en se pinçant les lèvres. Un peu le sourire ironique voire forcé. L'arabe baisse les yeux puis se retourne et fait trois pas. Il sort son paquet puis sort une clope, la porte à ses lèvres, prend un briquet puis l'allume... La seule chose à dire maintenant c'est : "Bah ... Bonne soirée."
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeLun 15 Sep - 2:58

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren

Quelque part, elle avait l’impression que le destin continuait de s’acharner sur elle. Comme si l’attaque récente menée par Meknes 3MAJ n’avait pas suffi, bien entendu. Il en fallait toujours plus pour que ça devienne intéressant d’un point de vue critique, pour sûr. Sauf qu’alors on ne prenait même pas la peine de se soucier de ce que pouvait ressentir les principaux concernés ; jamais. Ce serait trop simple, dans le cas contraire.

Depuis les évènements sombres auxquels elle ne voulait même plus penser, Brooke avait bel et bien constaté que sa réputation, son image en tant que Légende, avait connu une chute fulgurante. Non pas qu’elle eut été un jour une friande de ce genre de chose particulièrement, mais il est vrai qu’elle aurait tout de même apprécié un soutien –ici grandement absent – de la part de ses fans. Ô, bien entendu, il y avait toujours des irréductibles pour croire en elle, en ce qu’elle représentait. Mais pour l’heure, la population était sous le choc et ne souhaitait pas vraiment rendre hommage à ces « héros ». Seule, sur le rebord de sa fenêtre, la rousse observe la ville briller de mille feux. Un mal de crâne la prend soudainement. Et cette histoire avec Strider d’un côté et Louise juste après. Elle ne devait pas partager le même trait d’humour que sa destinée, apparemment. Un peu plus et elle aurait encore sombrée dans le whisky, son éternel ami durant les coups durs. Sauf que non, elle sait comment ça risque de se terminer si elle plonge tête la première dans cette solution qui n’en est même pas une, en prime. Et elle ne veut pas continuer sur cette voie, pas maintenant.

Alors, en désespoir de cause, l’Alien quitte son perchoir pour rentrer franchement dans le bâtiment et refermer les fenêtres grandes ouvertes jusqu’à présent derrière elle. Il n’y a pas de lumière dans la villa, elle n’a pas eu envie d’y avoir recours. C’est bien l’obscurité, ça calme, ça apaise, un peu. Et puis comme ça les éventuels paparazzis n’auront pas la satisfaction de pouvoir la voir durant l’un de ces états de faiblesses qu’elle déteste par-dessus tout. Naïvement, elle avait pensé qu’une fois Carnage vaincu, elle pourrait reprendre une vie tranquille et pourquoi pas, même, avoir un peu plus la garde de sa fille. Mais non, tout ceci n’était que chimère, rêve inatteignable. Elle se passe une main dans les cheveux, se dirigeant vers la salle de bain. Ses vêtements rejoignent le sol à mesure qu’elle s’en rapproche, si bien qu’elle ne porte déjà plus aucuns vêtements lorsqu’elle y rentre. Peu importe, il n’y a personne pour la voir, pas vrai ? Ce soir, Brooke a envie de tout envoyer bouler. Encore.

L’eau chaude sur sa peau lui fait du bien, mais l’endort un petit peu. Elle ferme les yeux. Erreur. Des visages connus lui sautent presque à la gorge. Lester, Râ, Elly… Ils sont morts, ils sont tous morts.
Eux comme tant d’autres dont la Légende a déjà oublié les noms. Ses poings se serrent tandis qu’elle réfléchit un peu trop, comme à l’accoutumée. Finalement elle frappe le marbre devant elle sans même le regarder, dans un geste mécanique, presque. C’est injuste, putain. Pourquoi eux, franchement ? Ils n’en avaient pas suffisamment bouffés, avant ? Il fallait croire que non.

Sa chevelure s’imbibe de flotte, collant ses épis ordinaires à la peau de son visage fatigué. Avant même qu’elle ne le remarque, des larmes s’échappent des coins de ses yeux, se mêlant immédiatement à l’eau vaporeuse toute proche. Ils n’avaient pas le droit de mourir, pas eux. Brooke revient sur ce fait, elle ne peut pas penser à autre chose. Son cœur est un véritable foutoir. Lester lui avait promis de toujours rester avec elle et Râ… Râ… Mais bordel de merde comment un Dieu pouvait-il mourir ?! Elle ne voulait y croire tant qu’elle n’aurait pas vu de corps mais… Elle ne voyait pas, dans le cas contraire, pourquoi les Atlantes auraient mentis ; ça ne leur aurait rien apportés.

Un soupir profond, douloureux, languissant sort de sa gorge. Elle aimerait bien s’occuper l’esprit autrement qu’en bricolant. Archimède a scellé son atelier pour ce soir et franchement, elle n’a pas vraiment envie de lutter. Pas maintenant. Elle pourrait forcer l’accès mais et après ? Revenir sur ses pas n’est pas vraiment ce qu’elle a envie de faire non plus.

Tout à coup, alors qu’elle est à moitié savonnée, elle entend la voix robotique mais fluide de son majordome artificiel qui résonne dans la pièce.

« Madame, il y a une personne devant la porte de la maison. »
« Et ? »
« Il y a de l’insistance dans l’air. »
« Peu importe, je n’ai envie de voir personne. »

Elle termine de se savonner et se rince, repassant sa tête sous le pommeau de douche. Ce n’est pas Elliot, seul suicidaire, pense-t-elle, qui pourrait vouloir venir absolument la voir alors qu’elle n’est pas d’humeur. Paradoxe ici puisqu’à la fois elle ne veut pas de populace chez elle et à la fois… à la fois un peu de contact ne lui ferait pas de mal, sans doute. Et l’intelligence créée de toutes pièces se permet d’insister à son tour.

« Madame, avec tout le respect que je vous dois, je ne pense pas qu’il serait une mauvaise chose que  vous allié voir, ce pourrait être une bonne opportunité pour vous. »

Elle tique un peu. Pourquoi Archi’ ne lui dit pas clairement de qui il s’agit plutôt que  de la laisser languir ? Elle essai d’insister pour en savoir plus mais c’est peine perdue, il ne desserre pas ses mâchoires… Façon de parler. Allons bon, si lui aussi s’y mettait… Mais soit. Ne voulant pas patienter davantage, Brooke sort de la cabine de douche, enfile un peignoir à la vas-vite et parcours, dégoulinante d’eau, les quelques mètres qui la sépare de la porte d’entrée qu’elle ouvre d’un geste unique.

Et effectivement, elle n’a pas cru ce que ses yeux voulaient lui faire admettre. Serren, il est là. Il est vivant. Elle ne sait pas trop quoi dire ni quoi faire, ne répondant pas tout de suite au jeune homme. Ce n’est que lorsqu’il amorce le fait de partir qu’elle capte qu’il lui  faudrait peut-être dire quelque chose.

« Attends ! »

Elle a presque crié et se sent bête, immédiatement après. Se raclant la gorge, elle enchaîne, plus bas ;

« C’est Brooke, tu n’as pas fait erreur sur la personne. Tu… Veux entrer un moment ? Tu as mangé ? »

C’est une situation invraisemblable teintée de simplicité, voilà tout. Sauf que Brooke et la simplicité, c’était une chose qui n’était plus franchement compatible depuis un petit moment.

codage par Junnie sur apple-spring


Dernière édition par Brooke 3MAJ le Mar 16 Sep - 7:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeLun 15 Sep - 11:57

THIRD KNOCK
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« Attends ! » Serren se fige, retourne son visage sur la jeune femme, un sourcil arqué. Comme pour témoigner de son incompréhension, il tire une latte rapide sur sa clope puis la reprend entre ses doigts. Elle se racle la gorge, comme si elle avait crié trop fort... C'est clair que là elle a limite réveiller le quartier. Mais dans les yeux de Serren il y a cette petite lueur d'espoir, comme si il espérait que cet "attends" signifie vraiment quelque chose et pas un troll du genre "t'as oublié ceci ou cela" ou le pire "la prochaine fois fait attention à quelle porte tu frappes." La franchement, ça aurait été le comble de la soirée. « C’est Brooke, tu n’as pas fait erreur sur la personne. Tu… Veux entrer un moment ? Tu as mangé ? »

L'arabe ouvre grand ses yeux, la regarde étonné puis d'un coup lâche un beau sourire. Ah bah, tu vois, il l'avait bien reconnu sous ses serviettes trempées. Il se pince les lèvres un instant puis sourit encore une fois. Il aurait jamais pensé que ça lui fasse tant de bien de la revoir, en fin de compte. "Non tqt, j'ai déjà mangé dans l'avion. C'est gentil." Il se rapproche doucement fait tomber son sac puis la prend brutalement dans ses bras. Un peu comme un mec qui vient de retrouver quelqu'un qui lui ai cher, je l'avoue, mais c'est vraiment le cas. Il la serre donc contre lui, son manteau contre le peignoir -contraste bizarre je l'avoue-, puis soupire dans son cou.

Non le soupir n'est pas adresser à Brooke. Plutôt à lui-même. Il se blase à se séparer des gens qu'il aime, pour finalement les retrouver et regretter. Vivre avec des regrets n'est pas bon mon petit, enfin ça tu le sais déjà. Il la serre donc dans ses bras ne la lâche pas, pendant bien deux bonnes minutes. Juste le temps d'apprécier ce petit contact avec elle, depuis une longue année de combat et d'absence... Mais attends. Elle allait réagir comment là ? Bah là, elle est positive, ils viennent de se revoir, elle le pensait sûrement mort j'imagine ou disparu ou un truc du genre, alors elle doit sûrement être contente.... ou peut-être pas ! Non franchement vu sa réaction je pense que l'héroïne est plutôt heureuse de le revoir, même si elle est très pudique pour le montrer. Enfin "plus" le montrer.

Serren fini enfin par la lâcher puis lui sourit. Un peu gêné finalement par ce qu'il vient de se passer, il retire une taffe de sa clope avec virilité -c'est une image- et remet son sac sur son épaule. "Tu m'avais manqué..." Il reste trente secondes sur le palier avant de reprendre son habitude de sortir des conneries "Par contre si t'as du whisky, oh putain qu'est-ce que je t'en serais reconnaissant parce que là ça fait huit mois que j'ai pas touché à une goute de whisky ça me manque !" Il rigole un peu, pour détendre l'ambiance. C'est vrai qu'il a fait la fête là-bas, mais ça durait rarement. Rarement ils avaient du whisky, rarement ils avaient quelques choses de bons. Souvent c'était du piquet chopé dans un village par hasard, une bouteille tellement merdique que même l'alcool a l'intérieur ne se digérait pas. Par contre ça fait vite partir... Mais bon. C'est un peu chiant quand le lendemain on doit marcher de nombreux kilomètres avec une énorme envie d'aller aux toilettes toutes les trente seconde, non pas pour faire caca mais bien pour se soulager des nausées avec deux doigts...... Enfin bref.

Il la pousse un peu à l'intérieur en lui disant qu'elle allait attraper froid, puis rentre un peu dans le hall d'entrée des légendes toujours aussi impressionnant. L'arabe commence à parler dans sa langue maternelle avant de rire "Ravi de te revoir Archimède." Il avait dit la même chose en arabe pour voir s'il allait comprendre mais bon, il a préféré le redire en anglais. Mais franchement si le robot se serait mit à parler dans une langue étrangère surtout celle là pour répondre, il aurait bien ri.

Le jeune homme pose son sac dans l'entrée et retire son manteau et son écharpe. Il remet correctement la capuche de son sweat blanc aux bordures bleus électriques puis commence à marcher un peu dans les grands couloirs de la bâtisse. Pourtant, contrairement à d'habitude où tout est toujours éclairé, le manoir est bien triste et sombre. Brooke aussi semblait un peu triste sous son sourire qu'il soit faux ou pas. Shark continue un peu et regarde l'héroïne droit dans les yeux, avec un air interrogateur. Ce n'est pas de l'habitude des légendes de se laisser aller comme ça, de sortir en peignoir ou encore d'éteindre toutes les lumières à 22h. Après, ce n'est pas vraiment ces affaires... Après tout.

Pour être honnête, il appréhende plutôt la réaction de Brooke vis à vis de son départ précipité et de son absence prolongé. Faut dire aussi que ce con n'a laissé aucune nouvelle depuis un an, rien. Il a tout simplement déserté sans laisser la moindre trace. Juste après l'assassinat de Damage. Ah c'est vrai, que de bons souvenirs... Il soupire. Shark n'est vraiment plus ce qu'il était. Il fini par sourire un peu et par donner un coup de hanche pour bouger la petite rousse, pour la taquiner un peu aussi. "Au fait. J'ai lu dans le journal que entre Strider et toi ça devenait chaud bouillant." Rire jaune. Non non rire jaune. Enfin pour les gens extérieurs c'était drôle et son rire parait naturel, mais je vous assure qu'il sort un rire jaune. "Alors il s'est passé quoi depuis un an ?"

Oh le coup de vieux quand il dit ça, ça lui met une claque. Un an. Une putain d'année. Et maintenant il a 27 ans, il a même fêté son anniversaire en Arabie Saoudite avec d'autres héros d'orient. Lui la première légende de là-bas avait connu le pire anniversaire de toute une vie : une sortie en boîte bien trop arrosé. Il se souvient même pas de la moitié de la soirée. Bref. C'est pas ça le problème... C'est juste que pendant un an, il s'en passe des choses. Rien que cet article dans le journal qui traitait de la relation entre les deux héros c'était nouveau, quoiqu'ils se tournaient autour depuis un long moment. Mais tout le reste, toute l'actualité de toute cette année, il n'en sait rien. Il a été coupé du monde aussi, faut pas trop lui en demander. Il regarde la jeune femme, il sent vraiment que quelque chose cloche, mais Serren ne veut pas trop gâcher ce moment en étant relou et en demandant ce qu'il ne va pas. Il veut d'abord en savoir plus, ne pas faire de gaffe, après tout, en un an... Il s'en passe des choses, et ces choses en général sont tirés de changements tout nouveau, pour quelqu'un qui comme Serren n'est même pas foutu de chercher dans un journal un fait récent sur l'actualité du pays...
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeMar 16 Sep - 10:48

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren
C’était lui. Non mais, sans déconner, c’était vraiment lui. C’était Serren. Brooke n’en croyait pas ses yeux bleus fatigués. Si ça se trouve, elle s’était juste ramassée dans sa baignoire, assommée contre le marbre et là elle faisait un rêve comateux qui allait s’évaporer d’une seconde à l’autre en la laissant là comme une conne avec un mal de crâne carabiné. Elle ne veut pas croire à sa théorie foireuse sortie d’elle ne savait trop ou quelque part dans son cerveau. Elle frissonne, le regarde et sourit à son tour. Il a toujours ce charme indéniable, même après un infernal voyage, apparemment. Sauf que.

Putain de… Elle ne s’attendait pas à ce qu’il agisse comme ça avec elle, à ce qu’il la prenne dans ses bras, comme ça, genre yolo, normal mode, on s’en fout, on s’est quitté la veille. Elle sent le coin de ses yeux qui s’humidifie, ça pique un peu. Et puis un soupir dans son cou lui tire un sentiment tout autre, de l’incompréhension, peut-être ? Immédiatement son impression précédente dégringole, devant vite un mauvais souvenir. Ça remontait à quand, la dernière fois qu’ils s’étaient enlacés, comme ça ? Peu importe, elle était bien, comme ça. Ça faisait longtemps, c’est nostalgique. Et puis ça lui fait du bien aussi, malgré tout. Elle ne sait pas quoi dire, surtout lorsqu’il la lâche. Il s’éloigne un peu, pas très loin, à peine quelque pas. Brooke, d’instinct, veut le retenir, mais il la fait rire, à prendre une taffe sur sa clope, comme s’il était un gangster. C’est vrai, la spécialité de Serren, c’était de la faire marrer comme rares étaient ceux qui y parvenait sans effort aucun.

Il demande du whisky, elle tique un peu mais n’en montre rien. Décidément, que peuvent avoir tous les hommes avec cet alcool à la fin ? C’est un rituel de passage à l’âge adulte permanent que d’en boire tout le temps ? La rousse n’a pas trop envie de boire, pas ce soir. Elle se dit qu’elle a peu de chances de tenir sa résolution, surtout si l’arabe est là, avec elle, mais tant pis. Elle s’écarte un peu, lui sourit l’air de dire « aller viens, entre ». Pourquoi est-ce qu’elle ne l’a pas dit à haute voix. Elle aurait pu mais bizarrement, ce ne fut pas le cas. Même elle ne comprend pas trop mais quelque chose lui murmure qu’il vaut mieux éviter de trop chercher, ce n’est pas bon pour elle de trop réfléchir. Surtout maintenant, dans un contexte pareil. Bref. Elle secoue la tête en fermant la porte derrière lui, la laissant accrocher ses affaires au porte manteau le plus proche s’il en a envie. Puis elle s’avance à pas lents vers le grand salon.

« مرحبا يا سيدي، انها كانت لحظة » Fait alors Archimède.

Ça lui tire un haussement de sourcil prononcé. De what ? Brooke est peut-être très intelligente mais elle ne parle pas toutes les langues et là, très franchement, elle n’a pas compris un traitre mot de son intelligence artificielle. Heureusement, cette dernière corrige vite le tir.

« Je saluais juste Monsieur Ha’Slaïd dans sa langue maternelle, rien de plus. »

Allons bon, il ne manquait plus que ça. Mais ça fait tout de même sourire un peu Brooke, ça lui change les idées. D’ailleurs, elle n’a pas le temps de laisser ses méninges carburer de nouveau qu’un coup de hanche de la part de son invité imprévu la ramène sur terre. Oh putain, ce sujet de conversation. Ahah, elle rit jaune bordel de merde. Pourquoi fallait-il toujours que les mêmes questions reviennent sans cesse lui tourner autour ? Ça l’agace, à force. Alors, elle décide d’éluder un peu.

« Ah oui, ça… »

Comment formuler la chose ? Elle n’en sait strictement rien. La vérité, c’est surtout qu’elle n’a pas trop envie d’en parler, ouai. Bon et bien tant pis pour les détails, hein. Elle n’est pas d’humeur. Elle n’est plus d’humeur, d’ailleurs. Plus depuis les récents évènements, au fond. C’est triste, ce serait bien qu’elle redevienne la pétillante que tout le monde était habitué à voir. Seulement le masque c’est un peu cassé la gueule pour l’instant et pour en avoir un nouveau, faudra patienter un peu. En attendant, c’est une Brooke irritée par sa propre condition qu’il va falloir supporter. Bon courage Serren !

« C’est compliqué. Une longue histoire, on dira. »

Paie tes explications en carton. Elle se doutait bien que son ami n’allait pas se satisfaire de ça mais elle visait sur son autre allié pour la sortir d’une situation délicate, au besoin.

« Archimède, Whisky s’il te plaît. Pour Serren. »

Aussitôt, un robot Raptor apparait de derrière le bar et apporte la bouteille à l’étranger, avec un verre, en prime.

« Fais comme tu le sens. »

C’est tout ce qu’elle trouve à ajouter pendant qu’elle remet en place ses idées. Ce qui s’est passé en un an ? Putain, il n’y aurait probablement pas assez d’une soirée pour tout lui raconter. Et puis merde, elle n’a pas envie d’avoir mal à la tête non plus. Lui d’abord pour lui, les aveux. C’est lui qui c’est barré en premier, c’est donc lui qui va blablater en premier, logique, non ?

« Je vais tâcher de te faire un résumé pas trop complexe… Mais toi d’abord. Pourquoi t’es parti ? T’es allé où ? Je suppose que ce ne fût pas pour faire le tour des bars des pays arabes, je me trompe ? »

Elle assortie sa phrase d’un petit rire même pas vrai, juste histoire de meubler. Bien sûr, elle aurait pu le suivre à la trace, avec les satellites, tout ça, tout le bordel. Sauf que non, elle n’en avait rien fait. Tout ceux qu’elle aimait lui donnait l’impression qu’elle gênait et disparaissait tous au fur et à mesure. Alors maintenant elle ne cherchait plus. Ça ne changeait rien au fait que ça faisait un mal de chien mais bon, on s’habitue à tout, faut croire.

« Ça te dérange qu’on s’installe sous la baie vitrée ? On aura pas besoin d’éclairer avec la lumière de la lune et puis je n’ai pas trop envie de rester debout comme ça, je préfère de loin me poser dans un transat. »

Elle laisse une seconde filer avant d’ajouter, comme si ça pouvait renforcer son argument ;

« Et puis vu tout ce que tu as à me dire, ce sera plus pratique et plus confortable d’être allongé, tu ne crois pas ? »

Pour le coup, elle ne se rend même pas compte de son double sens. Elle baille, fatiguée. Mais elle va tenir. Parce qu’elle veut savoir.

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HRP : Je ne suis pas sure de la trad', j'ai été sur google trad et j'ai tapé "Bonjour Monsieur, cela faisait longtemps" xD
& le raptor il est comme ça http://static.comicvine.com/uploads/original/14/144096/3445326-4655476421-71l7-.jpg mais taille humaine, enfin il doit être légèrement plus grand que Serren huhu 8D (t'as vu, ils sont cools mes robots, ils combattent et te permettent de boire ahahaha) ♥
LUV.
KISS.
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeMar 16 Sep - 12:26

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ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
Juste pour préciser, quand Archimède a répondu en arabe, Serren s'est bien tapé un fou rire à lui en lâcher une petite larme. Oh putain cet accent, cett accord, ce tout... Oh mon dieu. Ah non la traduction était parfaite, disons juste que l'intelligence artificielle l'a bien fait rire. Brooke elle n'avait rien compris, la pauvre. Faut s'y mettre à l'arabe, c'est l'avenir je vous dis ! Puis vint le moment où l'arabe pose la question fatidique, du moins pour la jeune femme. Celle sur sa relation avec Strider. La rousse semble excessivement blasée. Elle qui pétille de joie et d'énergie, elle semble à notre jeune homme bien fatiguée et bien blasée. Elle répond juste par un « Ah oui, ça… C’est compliqué. Une longue histoire, on dira. » L'arabe la  regarde un sourcil arqué. Ouais vous avez couché ensemble quoi. Cette phrase il a failli lui lâcher à voix haute mais il se retient.

Après tout, c'est lui qui s'est barré, elle, elle est restée sur le bas côté, pendant que lui faisait son business de merde en Orient. Il n'a pas à dire ça, ce n'est pas à lui de juger. Un an c'est long, un an qu'elle doit galérer, qu'elle doit en baver, qu'elle a du avoir besoin de réconfort tout comme de déconne, comme lui en a eu besoin pendant un an. C'est un macho, Serren, un macho fier qui n'aime pas partager... Alors oui, au fond il boue, il a envie de piquer sa crise, mais il ne dit rien. Et puis, elle fait ce qu'elle veut elle est grande. Tu l'as choisi coco, maintenant assume. Sur ces pensées, il soupire un peu pour s'empêcher de dire quelque chose qui risque de le trahir et sort juste un "Ah ok..." Il n'en demande pas plus, il ne veut pas en savoir plus. C'est bon. Juste ça suffit.

« Archimède, Whisky s’il te plaît. Pour Serren. » Le jeune homme tilte. Il tilte qu'elle ne boit pas un verre de Whisky. Tiens ça c'est étonnant pour quelqu'un qui aime en boire. C'est vrai quoi, dès que l'étranger voit cette femme, ils boivent un verre ensemble... Quelque chose cloche, quelque chose cloche vraiment. Et ça Serren il le voit sur le visage de l'héroïne, et il est tellement expressif qu'il plisse les yeux en la regardant, comme s'il se doute réellement de quelque chose, et il se doute réellement de quelque chose !

Quand il sent quelque chose taper contre son bras, il tourne la tête pour le voir puis sursaute d'un coup en lâchant un cri bizarre. Non pas un truc de souris, un truc viril mais de mec qui a peur d'un robot. Oh putain ! Mais c'est flippant ce truc c'est quoi ? On dirait un dinosaure mon dieu c'est horrible ! Il pose une main sur sa nuque puis récupère le verre et la bouteille et se sert un verre doucement, tout en la regardant, enfin quelques secondes histoire de pas tout renverser à côté. « Fais comme tu le sens. » Il lui propose de loin mais elle semble refuser rien que du regard. Tant pis se dit-il avant d'avaler d'une traite le verre, grimaçant en baissant le verre de ses lèvres. Il pique un peu, mais ça faisait longtemps. Trop longtemps. Tout ça lui avait manqué : ces verres, ces petites surprises bizarres, ces moments de détente et de rigolade... Et plus si affinités. Serren est très pudique avec ça, je ne peux pas expliciter qu'elle lui a manqué. Ah si c'est fait.

Il regarde le raptor, l'examine en attendant la réponse de Brooke quant à ce qu'il s'est passé en une année. Une putain d'année. En tout cas, elle semble avoir été très éprouvante pour elle, vu la mine et le peu de patience de d'envie qu'elle dégage. Non franchement, ça fait de la peine à l'arabe qui essaie de deviner ce qu'il ne va pas mais bon... Il ne veut pas lui dire cache, si c'est pour qu'elle le prenne mal ou que ça parte en vrille car lui aussi n'a pas trop envie d'aborder certains sujets, alors non. Il veut juste profiter de l'instant T, sans se prendre la tête à boire un bon whisky et a parler à une amie... Mon dieu cette envie de faire des remarques subliminales c'est horrible. « Je vais tâcher de te faire un résumé pas trop complexe… Mais toi d’abord. Pourquoi t’es parti ? T’es allé où ? Je suppose que ce ne fût pas pour faire le tour des bars des pays arabes, je me trompe ? » Elle rigole. Lui aussi ça le fait rire. Ah et si c'était que ça encore, ça irait. Mais c'est sûr qu'il en a fait des bars, beaucoup de bars... Même trop de bars. Il préfère laisser une petite minute de pause dans la conversation avant de se racler la gorge, mais elle poursuit directement après « Ça te dérange qu’on s’installe sous la baie vitrée ? On aura pas besoin d’éclairer avec la lumière de la lune et puis je n’ai pas trop envie de rester debout comme ça, je préfère de loin me poser dans un transat. Et puis vu tout ce que tu as à me dire, ce sera plus pratique et plus confortable d’être allongé, tu ne crois pas ? » Il la regarde, elle baille. Ces yeux d'or sombre dans les siens avant de lâcher un sourire en coin et de prendre la bouteille et le verre et de se diriger vers la première baie vitré.

Il l'ouvre doucement, enfin doucement pour un bourin c'est genre fort au début puis délicat ensuite. Puis ensuite Serren s'installe d'un coup dans le transat, en mode je n'en peux plus je suis fatigué de ma vie. Pour vous démontrez ça, pour qu'il ne capte pas le double sens de la phrase de la jeune femme, faut y aller... Mais comment raconter ça de cette manière à Brooke ? Il préfère esquiver le sujet. "Moi c'est pas intéressant, commence to-......" Il remarque son regard un peu las et blasé de tout, ce regard qui veut dire "raconte moi tout sinon ça va mal se passer" un peu comme celui de la jeune femme qui se rend compte que le mari n'a pas dormi à la maison et n'a aucune idée d'où il est allé. Serren soupire. Autant se plier à sa volonté, même si ce n'est pas très glorieux ce qu'il va raconter, mais pour le moment elle ne l'a pas encore baffé, chose qu'il est étonné de constater. C'est vrai quoi, elle aurait pu lui en vouloir lui en mettre une bonne une avant de lui reparler normalement, bah elle non. Ou du moins pour l'instant.

Serren inspire profondément et se serre un deuxième verre, un peu plus rempli et le boit cul sec encore une fois. Il n'a pas envie de raconter, mais après tout, il a des explications à lui donner. En venant ici il savait qu'il en aurait à fournir, car après tout c'est pas une semaine, c'est un an. Un an c'est très très long, surtout quand on ne sait pas ce qu'advient de la personne... Lui aussi peut en témoigner malgré tout. Bref il commence à se servir un troisième verre tout en commençant son histoire. "Y'a rien de glorieux ni d'héroïque dans ce que j'ai fait. Des proches m'ont appelé en me disant que mon village natal a été attaqué par des talibans et qu'il menaçait d'attentats beaucoup de monde dans la ville. Je sais pas ce qu'il m'a pris... Peut-être un coup de tête, peut-être que j'avais bu mais j'ai direct remis les clefs de mon appart à mon proprio après avoir pris quelques fringues en laissant un mot, puis j'ai laissé ma lettre de démission à Heroes Sup. J'ai pris le premier avion à JFK et je suis retourné en Arabie Saoudite. J'ai combattu les talibans et les terroristes pendant un an accompagné par mon gouvernement qui voulait que je motive les troupes. Ahah.. la blague, ils ont déchantes quand j'ai vu que je ne stoppais pas les balles. Quand je me suis pris une dans l'épaule ça a été le must alors là. Plus personne croyait que j'arrêtais quoique ce soit. Mais quand l'autre balle à frôlé ma tempe ils ont plutôt été contents mais ont recommencer à croire que je portais chance. Soi-disant. On a marché en direction de l'Irak, en combattant dans des villages encore habités des terroristes qui n'hésitaient pas à faire sauter des civils. J'en ai bavé, puis finalement j'ai fait mon deuil et j'ai vaincu mes peurs... On buvait tout le temps, fallait bien pour tenir, on fumait tout le temps... J'ai perdu des soldats, j'ai perdu des amis... J'ai vu des gens se faire tuer comme ça sur un coup de tête. J'ai vu des miens vouloir exterminer des chrétiens ou d'autres peuples. J'ai vu des choses qui m'ont fait regretter mon quotidien. Finalement le gouvernement saoudien m'a rappelé en me disant que c'était l'anniversaire de la mort de Laïla, je suis rentré au bercail puis... J'ai repris l'avion. Je suis rentré maintenant. Je sais pas ce qu'il m'est passé par la tête, mais ... J'ai eu une envie de revanche, une envie de servir... Une envie de servir à quelque chose une fois de plus."

Au fur et à mesure qu'il avance dans son discours, il enquise les shots. Ce n'était plus le petit Serren maintenant, celui qui panique dans le nord, où celui qui panique quand il a l'impression d'entendre une bombe... Non maintenant c'est un ex petit soldat, un mec avec une arme qui a tué des gens pour en sauver d'autres. Il est passé de héros à charpie à canon. Car c'est ce qu'ils sont là-bas. Ils servent à éradiquer un parti irradicable avec les moyens et les armes qu'ils ont. Même lui a failli mourir deux fois. La cicatrice lui fait encore mal, mais la plus récente c'est celle à son crâne. Juste au niveau de la tempe, on voyait la trajectoire de la balle, sa peau étant plus blanche, un tout petit peu plus blanche à cet endroit que sur le reste de son corps mate. Il continue d'enquiller les verres. Il parle pendant trente minutes, fais son monologue sur ce qu'il a vécu. Il ne sait pas expliquer et expliciter les raisons de son départ... Il aborde la notion de vengeance. Car finalement il avait tellement la haine contre ceux qui lui avait fait du mal, qu'il avait fini par craquer et par retourner sur le champ de bataille sans un regard en arrière.

Une fois son discours fini, il a les joues rougies par l'alcool. Il reprend un dernier shooter avant de s'allonger et de mettre son bras sur yeux. Il a trop chaud, il enlève son pull et se met en tee-shirt, puis remet son bras normalement. Il soupire une nouvelle fois, puis sourit. "Un vrai petit soldat..." Il ferme ses yeux. Puis se redresse d'un coup. "Si t'as envie de me foutre une claque car je suis partie pour une raison de merde, alors fais le. Je t'en voudrais pas." Mais j'ai voulu t'appeler Brooke, j'ai toujours voulu t'appeler, j'ai toujours voulu reprendre de tes nouvelles te resserrer dans mes bras comme avant, te sentir comme moi, te chérir... peut-être t'aimer qui c'est ? Si ce n'est pas déjà le cas. Mais tout ça, on le garde, on le garde pour soi, hein Serren ? Car on est fier, car tu es fier, car tu n'aimes pas te mettre à nu, déjà tout ça, c'est beaucoup trop. Il la regarde dans les yeux; Putain mais si tu savais comme tu m'avais manqué tu ... J'en sais rien. L'alcool ça fait avoir de drôle de pensées. Après tout, au bout du septième shoot c'est normal en fait. "À toi Brooke. Pourquoi tu m'as l'air si blasé de tout, si triste ? Qu'est-ce qui s'est passé ?" Changeons de sujet voulez vous, les pensées sur l'amour et les sentiments, ce n'est pas pour lui.
coop


HRP ; ahahaha tqt si c'est Google traduction c'est bon normalement, je parle pas arabe de base ! (kiss kiss)
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeMer 17 Sep - 6:25

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren
Brooke avait juste suivit des yeux Serren alors qu’il entrait – ou défonçait presque, plutôt – la porte menant à la première baie vitrée de la grande baraque. Quelle douceur, quelle délicatesse. Ahah, quelle ironie. Mais bon, au moins sur ce plan là, il n’avait pas vraiment eut l’occasion de changer et les souvenirs de ces soirées passées ensembles firent sourire la rousse qui lui emboîta le pas avant de faire craquer sa nuque, juste comme ça, par envie. Et puis bon, il a l’air d’avoir beaucoup à dire, alors elle tâche de se préparer psychiquement à tout ce qu’il pourrait bien lui annoncer. Si elle avait bien compris une chose vis-à-vis de l’arabe, c’est qu’il valait mieux se tenir prêts à toutes les surprises possibles et imaginables de sa part. Bonnes comme mauvaises. Enfin, elle n’avait jamais eu l’occasion de gouter aux secondes mais dans le cas présent, quelque chose lui murmurait de manière vicieuse que ça allait bientôt changer et pas en bon. Un soupir lourd se dégage de ses poumons. Elle se donne l’impression de se mettre en forme pour un match de boxe. Ahah, drôle de comparaison, même pas effective pour deux sous, en plus. Mais bref, passons.

Elle le voit s’affaler sur le transat – qui couine un peu sous ce mauvais traitement soudain – et ne dit plus rien, se contentant de s’approcher de lui, restant malgré tout debout. Elle n’a pas encore envie de s’installer, pour sa part. Peut-être plus tard. Pour le moment, elle supporte la position actuelle et le regarde s’enquiller les verres, tiquant un peu face à ce comportement alors que franchement, elle ne faisait pas mieux il y a à peine six mois. Ironie, encore. Elle se met à voir les mauvais côtés de son tempérament. Genre c’était le moment pour ça. C’te blague. Brooke secoue la tête, mais pas trop, elle ne veut pas avoir mal au crâne, pas encore. Ce fut suffisamment le cas ces derniers temps. Alors elle ne dit plus rien, se contentant d’écouter, encore et encore. Putain de… C’est peut-être égoïste, mais elle ne s’était pas plus renseignée que cela sur les guerres ailleurs dans le monde. Son affrontement avec son frère, Carnage, lui paraissait être le plus dévastateur sur la planète, à l’heure actuelle, du coup le reste… Bah ça passait à la corbeille. Tch, ça pique un peu de faire face à la réalité des choses, encore.

Elle ne dit rien, toujours, et écoute attentivement ce qu’il a à dire. Bordel, mais il lui décrit l’Enfer ou bien ? Elle ne frissonne pas à l’écoute de ce discours intercalé de shooters de whisky. La guerre n’épargne personne, que l’on soit Légende ou personne plus ou moins ordinaire. D’ailleurs c’est à ce moment-là que Brooke remarque, effectivement, la très discrète marque blanchâtre sur la tempe de son ami – d’ailleurs est-il un ami ou plus que ça ? Ses paupières se voient être closes, pendant une courte période de flottement.

Il est revenu après tout ça. Il a su se relever, au moins suffisamment pour retrouver son naturel jovial, celui qu’elle a toujours connu. Est-ce vrai par contre ? Ça, mystère, mais honnêtement, Brooke se fout un peu de lire entre les lignes. Tant que ce qu’elle voit lui convient, la rassure, elle n’en demande pas plus. Et c’est déjà une bonne étape de faite.

Elle voudrait s’approcher un peu de l’arabe, le prendre dans ses bras, le réconforter, comme elle l’a déjà fait par le passé, pour plein de gens. Il parait que sa poitrine est confortable, donc bon. Pour une fois qu’elle se découvre une utilité. Sauf que. Alors qu’elle avance sa main vers la chevelure blanche de Serren, il l’interroge à son tour, lui renvoyant la balle. C’est de bonne guerre, elle a entamé les hostilités et ne pouvait pas espérer que son tour ne vienne pas tôt ou tard. Elle se racle la gorge, ramenant sa main vers elle. Le froid mord un peu ses phalanges. Son regard se détourne un peu alors qu’elle réprime un petit sourire en coin. Ahah, comme si elle allait vouloir le baffer pour ça. Il est drôle le garçon, il en a de bonnes. Elle n’ajoute rien de plus, le contourne et va aussi prendre place sur le transat juste à côté du sien. Se calant sur le côté, elle ne le regarde même pas dans les yeux en commençant son monologue, préférant fixer le sol, soudainement devenu extrêmement intéressant. Peut-être même un peu trop.

« Oula, en un an… Déjà, je ne sais pas si  tu as entendu parler des Klongs ? Sans doute, personne ne peut ne pas être au courant à moins d’avoir passé quarante ans à dormir. Bref. Ce sont des aliens. Je les ai combattu il y a quinze…. Seize ans, maintenant. C’est grâce à cela, notamment, que j’ai commencé à construire mon nom de Légende. Leur commandeur en chef, Carnage comme on l’appelle, voulait asservir la terre et on l’en a empêché. Mais bref, là n’est pas la question. Toute ma vie, j’ai pensé que j’étais humaine, comme tout le monde. J’ai passé les dix-sept premières années de ma vie dans un laboratoire, enfermée pour que l’on fouille mon cerveau. Je pensais que ma mère, le professeur Helen Sharpman m’aimait, alors je ne disais rien, jamais. Mais au lendemain de l’affrontement avec le Klong, tout a disparu. Le labo, ma ‘mère’… bref, je n’avais plus aucun repaire. Et c’est pareil aujourd’hui. »

Elle prend une inspiration avant de continuer.

« En fait j’ai appris, y’a pas longtemps, que j’étais une Alien, moi aussi. Et pire encore, que Carnage n’était autre que mon grand frère, qu’il avait juste essayé de se débarrasser de moi avant que je ne naisse. Il a foiré son coup et maintenant qu’il sait que je suis toujours en vie, il veut remédier à ça. Il a failli m’avoir une première fois, j’ai eu de la chance de m’ne sortir avec seulement quelques côtes cassées. Et puis, après, Strider a été… comment je pourrais formuler la chose…. ‘Possédé’ par un truc de ce salopard et il est devenu bizarre. Il a subit une sorte de lavage de cerveau, pendant un temps, au point qu’il a failli me tuer lui aussi. »

Elle n’ose pas croiser les yeux de Serren. Elle a peur de ce qu’il pourrait dire, de ce qu’il pourrait penser d’elle. Rien de glorieux, sans doute.

« Mais ça va, ça s’est arrangé, même si d’autres emmerdes nous sont tombées dessus presque immédiatement après. Encore une fois. Il y a eu une espèce de psychotique, Dark Hours, qui prenait un malin plaisir à tuer et torturer des gens. Ce mec était très fort, surpuissant. Il a lâché des araignées aliens dans la ville et elles ont fait … beaucoup de victimes. Dont certaines étaient mes amies. »

Elle ferme les yeux, ses lèvres se tordent ne une moue horrible alors qu’elle pense à Elly, retrouvée morte et lacérée.

« Bref, ce fut juste une horreur sans nom, la ville était plongé dans le chaos le plus total. Un vrai foutoir comme je n’en avais jamais connu auparavant. Heureusement, on a réussi à le chopé, en fin de compte. Il fut jugé et condamné à la peine de mort, dont je me suis occupée avec mes outils technologiques mais…. Ce fut plus complexe que prévu. »

Elle lui épargne les détails, même si c’est vrai que le pauvre a pas mal souffert.

« Depuis, forcément, j’ai… nous avons moins de fans, les Légendes et moi-même. Les gens ne comprennent pas pourquoi on a agi comme ça et très sincèrement, j’en ai assez de devoir essayer de leur expliquer mes arguments, à chaque fois que j’ouvre la bouche. Je suis fatiguée de tout ça. Surtout que si c’est pour entendre des gens dénigrer les défunts. J’ai perdu de mon calme, récemment et je voudrais éviter un malheureux accident, si possible. »

A ce moment-là, elle réalise qu’elle a manqué quelques points dans ses explications. Elle se corrige immédiatement, comme ça, c’est fait.

« Ah oui, Râ et Lester sont morts aussi. »

Et bim. Voilà. C’était le résumé de Brooke. Et encore, il lui reste des trucs à dire.


   
codage par Junnie sur apple-spring


HRP : Lol, t'as dis "kiss kiss", j'ai pensé à ça 8'D *pan*
https://www.youtube.com/watch?v=T_uVqQaw1z4
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeJeu 18 Sep - 12:10

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
La guerre... Serren ne l'avait jamais connu, Serren s'en foutait de la guerre au début, jusqu'à ce qu'elle le touche, lui aussi. Maintenant elle l'a marqué au coeur comme sur la chair. Comment oublier le visage de chacunes des victimes ? Comment oublier le bruit des obus qui tombent du ciel ou celui des snip qui vont tiennent en embuscade et qui ne vous lâche pas...? Comment oublier ce sentiment d'impuissance quand une mère est sur le sol, son sang se mêlant au sable et les enfants qui hurlent pour qu'elle se relève ? Rien de ça ne peut être oublié, le moindre souvenir lui réveille une colère gigantesque. Une colère qui le ronge toujours plus, qui le dévore de l'intérieur. Maintenant ce ne sont plus des remords, cette douce maladie, qui le tuent lentement, doucement et cruellement, mais bien cette haine, cette haine de se sentir inutile, de n'avoir pu aider plus de gens, de n'avoir pu être là pour certaines personnes, de n'avoir pu éradiquer une cause qui lui retourne l'estomac de dégout, une haine de ne pas avoir été à la hauteur de son titre. Une haine qui ne ressentait pas plus que ça avant, mais qui maintenant lui hurle à l'oreille de péter un câble et de se foutre en l'air. Serren se foutait toujours la gueule des soldats qui rentraient en leur disant que c'étaient des hommes faibles. Honnêtement, ce sont des hommes forts et courageux, pour revenir après ça. Chaque guerre laisse ses traces, chacun est marqué au fer rouge et il est bien conscient de n'être qu'un soldat sur des milliers. Sur ce coup, il n'est ni héros, ni légende, ni même supérieur à qui que ce soit, même si Allah le protège. Là. Il n'est qu'humain. Humain face à une pluie de balles et de haine.

Si on peut résumer son état d'esprit durant ce discours. C'est celui-là. Et il ne laisse approcher personne quand il a la rage aux tripes de cette manière. Dans ses yeux dorés de jeune homme pétillant, on sent que ce n'est plus l'enfant du désert venant des milieux les plus aisés d'Arabie Saoudite, mais bien le soldat pleins d'horreurs qui a fait des choses... Qui a vu des choses, que même une légende ne peut imaginer. Tuer c'est tellement simple, on s'en rend tellement compte avec une arme entre les mains. Combien il en a tué ? Combien d'hommes sont tombés sous les coups de ses poings ? Ou de ses balles ? Combien a-t-il torturé pour savoir quelle attaque à tel moment ? Il ne compte plus les atrocités. Il est loin d'être blanc comme neige, en fait, il ne vaut pas grand chose de plus que les personnes qui l'ont fait souffrir. Mais ça, toutes les horreurs qu'il a fait pour se venger, il le garde pour lui. Il n'a pas honte, il a loin d'avoir honte, ces hommes lui avaient volé la chose la plus importante pour lui. Alors il n'a fait que réagir, un an plus tard, certes, mais il a réagit. Comme chaque personne aurait fait. Mais dans ses yeux, on distingue maintenant, une lueur plus sombre, une lueur de haine et ... et... quelque chose d'encore plus effrayant. On peut nettement comprendre qu'il a fait des choses pires que de tirer sur quelqu'un. Alors quand Brooke essaye de lui toucher la tempe ou de le prendre dans ses bras, ou n'importe... Il pose une question. Il n'a pas envie de soutien, il soutient les autres, mais lui n'en a pas envie. Il a envie de cogiter dans son coin, comme il l'a toujours fait. Et franchement, ce n'est pas à Brooke d'entendre ces horreurs, et d'enlacer un tyran de plus dans ce monde.

Brooke sourit à sa réaction. Elle ne dit rien, elle sourit juste. Parfait, elle posera pas de question alors. Le jeune homme sert ses machoires. Il la regarde s'installer puis la laisse parler. Comme elle l'a laissé parler.

Son histoire est d'autant plus touchante que la sienne et au fur et à mesure qu'elle continue son histoire, il a une putain d'envie de fumer. Le détail qui tue je sais. Alors rien n'a été épargné cette année. La guerre pour lui, la guerre pour eux aussi. Il soupire. Plus Brooke continue, plus ça l'énerve. La haine revient, comme un cheval au galop qui fuit quelque chose. Ses mâchoires se crispent. Puis vient la conclusion... Putain de conclusion. Il la regarde, avec des yeux grands ouverts après avoir craché ton l'alcool qu'il allait avaler sur le moment. Car oui, il s'était resservi un verre pour le fun. Mais là, il a tout craché. Il reste un long moment à la regarder avec de gros yeux. Puis se redresse d'un coup, énervé. « Je reviens. » Il retourne dans le hall, dit des trucs en arabe. Ça le choque, ça le choque d'entendre ça de cette manière. Putain. Bordel. Voila les mots qui sortent de sa bouche quand il retourne à son manteau chercher sa clope dans sa poche. Il s'énerve encore, encore, tout seul, il tente de se calmer. Mais putain ça le saoule. Ça le saoule tellement. Il voulait rentrer, il voulait rentrer en disant que tout irait mieux aux États-Unis, et non. Deux légendes sont mortes sous les coups d'un mystérieux ennemis qu'il n'a pas connu. Il regarde dans l'oeil d'Archimède. Il a tellement juré qu'il a du choqué, même si c'était en langue étrangère."Désolé pour tes oreilles Archimède... Quoique techniquement t'as pas d'oreilles." Il doit parler, ça le calme. Il doit absolument parler. Il doit fumer aussi. Ouais bonne idée.

Il sort du hall et revient sous la baie vitrée. Il se pose devant le paysage et allume sa clope, sans dire un mot, juste en continuant de lâcher des mots en arabe toujours. Puis après sa seconde taffe, il se rassoit sur le transat plus délicatement, les mains sur ses yeux. Bon sang, mais ça ne finira donc jamais ? Il faudra toujours quelqu'un pour toujours tuer quelqu'un d'autres. Il soupire, reprend une taffe et se rallonge délicatement. Il ne sait pas comment expliquer sa réaction. Il est juste déçu et hyper étonné d'entendre ça. Il ne les connaissait pas personnellement, mais quand t'en entends parler tout les jours, non-stop, finalement ça fait partie de ton quotidien. Ils n'avaient pas l'air méchants aussi. C'est la première fois que l'arabe reste aussi silencieux depuis son entrée dans ce manoir. Il est pas en état de choc, il est juste tellement dégouté. Dégouté d'entendre une chose pareille. Il a quitté des tueries, pour enterrer des morts... Il regarde Brooke, de son regard d'or le plus perçant. Il reprend une taffe et soupire longuement en passant une main dans ses cheveux. "... Ça c'est une nouvelle, ok." Il n'en avait pas entendu parler. Pas une fois. Il regarde ses mains. C'est pathétique. Il se fait pitié. Il rage, il rage tellement au fond qu'il en tremble. Puis il finit par sourire à Brooke pour essayer de se calmer.  "Pour te rassurer... Quand j'ai perdu l'un de mes soldats, qui était aussi un ami. On a retrouvé le sniper pas très loin... Quand on est en guerre, ou quand on se sent menacé, ou quand ce genre de situation se présente, t'y peux rien... T'as besoin de te défouler. Alors ce que t'as fait avec ce mec... On l'a fait à cinq sur un taliban. On l'a battu jusqu'à ce qu'il en perde les dents, jusqu'à ce qu'il ne gémisse plus. Sauf que nous personne ne peut nous juger, y'a aucun témoin... Alors. Pour te rassurer, comment tu as réagit c'est tout à fait normal. Après tout, on est des humains plus que des héros. C'est juste que les gens ne peuvent pas comprendre, tant qu'il ne le vive pas eux même." Ses yeux s'étaient assombris, mais non, il n'en est pas fier. Pas du tout même. Mais... Brooke n'a fait que ce que tout le monde a fait. Pour venger ses amis, pour se venger elle aussi. Quand on a la haine, on ne peut pas se contrôler, on ne peut plus rien contrôler. Notre corps nous dit de continuer, de taper, de hurler, de le tuer. Et nous on le fait. Car on est humain. Et que la haine détruit tout sur son passage.

Serren soupire. "Écoute Brooke... Tu sais... T'es quelqu'un de très important pour moi. Depuis cette fois où j'ai été complètement ivre chez toi, je ... Je sais pas t'es devenu quelqu'un qui compte. Alors quand je suis parti, j'ai voulu t'appeler, j'ai voulu prendre de tes nouvelles, savoir comment ça se passait... Mais... Finalement j'ai eu honte. Je pense que vu ton manque de sourire -ironique j'en fais un là- tu dois ressentir la même chose. On a honte de devenir comme tout ce qu'on combat, comme tout ce qu'on hait... En tout cas j'ai honte d'avoir torturer des gens, de les avoir tué et surtout de me moquer de leur mort... Alors qu'au départ je les blâmais pour ça." L'alcool semble lui monter à la tête. "Sauf que toi Brooke. Je sais que tu n'es pas comme moi. Toi tu as réussit à remonter la pente, même quand rien ne te souriait plus. Je t'admire, vraiment. Tu n'as fait qu'une petite faute. Tu as juste éradiqué une menace, ok de la pire manière qui soit, mais tu as toujours été clean jusqu'à présent. Sauf que si tu continue de t'apitoyer sur ton sort, tu vas devenir comme moi : tu vas boire, tu vas te réfugier dans des hobbies, dans des paradis artificiels, comme ils appellent ça, tu vas... Péter les plombs. J'ai perdu trois personnes qui étaient ma chair et mon sang. J'en ai bavé pour m'en sortir, j'ai remonté une pente, pour redescendre encore plus bas. Alors je t'en pris. Ne deviens pas comme moi. T'es pas encore un monstre Brooke, et je t'interdis de le devenir." C'est beau ce qu'il dit non ? Il se met à nu face à elle encore une fois. Il la regarde longuement dans les yeux. C'est vrai quoi, il ne peut pas dire qu'il l'aime, il peut juste dire qu'il ne veut ni la voir triste, ni la voir dans cet état. Elle ne mérite pas ça. Elle ne mérite pas de s'apitoyer sur son sort comme elle le fait, de se croire dans une merde que seule elle connaît, car non, elle n'est pas seule. Il y a des milliers de gens qui connaissent pire tout les jours, des gens qui luttent, des gens qui luttent de toutes leur forces et qui n'arrivent pas à survivre. Elle, elle a la force de se redresser. Elle a la force de renaître de ses cendres, comme elle l'a toujours fait.

Serren sert ses mâchoires et baisse ses yeux avant de se lever et de s'accouder sur la barrière face aux éclairages de la nuit. Il sait qu'il doit la décevoir, il sait qu'il déçoit beaucoup de gens, mais... Il n'arrive pas à remonter. Il n'arrive plus à remonter, il n'en a plus envie. Il est descendu trop bas pour ça. Il finit sa clope dans le silence, sans lui porter un regard. Finalement il ne sait pas s'il a bien fait de lui dire tout ça. Putain, ils viennent de se revoir et il trouve un moyen de se faire passer pour le pire des soldats, le pire des tyrans. Il soupire encore. Putain. Il aurait jamais cru passé la soirée comme ça.
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeVen 19 Sep - 11:31

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren
Serren n’avait pas bronché. Il lui avait gentiment rendu la pareille en écoutant consciencieusement son récit ô combien barbant et ennuyeux – du moins, c’était là ce que Brooke pensait fermement. Elle n’aimait pas parler d’elle, ça ne datait pas d’hier. Déjà de l’époque d’Emily et Thomas, il leur avait fallu des trésors de patience et de gentillesse avant qu’elle ne se dévoile à eux, même s’ils faisaient parties intégrantes du petit groupe de jeunes qui aida Brooke à surmonter, à affronter son déboire affectif avec Strider, à faire comme si tout était bien, déjà, à cette époque-là. C’était le ‘bon temps’. Elle sourit en repensant à tout ça, ses premiers souvenirs avec les légendaires premiers du nom et tout ce qu’ils avaient pu accomplir ensemble, tous les cinq. Dans ses yeux passe une amertume mélancolique. Si seulement elle avait une machine à remonter le temps… Non, inutile. Elle ne saurait pas quoi en faire, de peur de regretter. Modifier le passé, ça peut avoir des conséquences irréversibles sur le présent et elle ne voulait pas ne serait-ce qu’imaginer bidouiller une saloperie encore plus grande que celle qu’ils avaient dû affronter et qui avait emporté trop de personnes en une fois.

Elle frissonne, interpellé par un Serren qui recrache le contenu de son verre. Elle se demande si quelque chose de néfaste est sorti de sa bouche pour qu’il réagisse de la sorte ? En vrai, elle est anesthésiée, la Brooke. Elle ne saisit plus vraiment la gravité de la situation, de sa situation, et de ses paroles, surtout. Pour elle, la dure réalité est accomplie, ce qui n’est pas forcément le cas pour tout le monde. Surtout lorsqu’on a été absent pendant un an complet. Il dit qu’il revient, elle ne cherche même pas à le retenir. Elle a essayé de retenir trop de fois des individus, dernièrement. Elle en a marre de courir après les gens. Mais elle est inquiète, quand même. Sauf qu’elle n’ose rien dire puisque vraisemblablement, dès qu’elle l’ouvre, ça lui revient systématiquement dans la gueule – parfois des années après, en plus. En lieu et place de lui courir après, la Légende se réinstalle correctement dans son transat, à moitié allongée, affalée contre le dossier.

Au loin, elle peut apercevoir les lumières de la ville qui décline peu à peu. Les gens saints d’esprits commencent à aller se coucher. Ils ont bien raisons, eux. Sauf que Brooke n’est pas saine d’esprit. Elle ne l’est plus, maintenant. Elle aussi est marquée par tout ça. Peut-être pas autant que Serren mais sans doute pas moins qu’elle ne le laisse paraitre. Tout est trop complexe de toute manière, ça fait chier. Pourquoi la vie ne peut-elle tout simplement pas être aussi simple qu’une grille de mots croisés ?! Merde à la fin. Elle jette un coup d’œil furtif vers la porte de la baie vitrée. L’arabe ne revient pas. Elle inspire profondément, expirant silencieusement pas la suite. Archimède trouve bon d’intervenir maintenant, alors d’un robot ménager est en train de laver le sol devant le transat du basané, enlevant l’alcool éparpillé là.

« Il prend juste une cigarette, Madame. Il va revenir. »

Et effectivement, moins de dix secondes plus tard, le voici de retour, clope au bec, en train de rager. Elle ne comprend pas bien pourquoi, au fond. Ce n’est pas de sa faute si tout ce merdier est arrivé. Qu’il soit contrarié de ne pas avoir été mis au courant plut tôt, okay, mais là ça devenait un peu extrême, au point de cogner un peu sur les nerfs de la rousse, un peu. A le voir fumer, elle en a envie, en plus. Elle ne culpabilise même pas ne serait-ce qu’un peu de pourrir ses poumons ; de toute manière, elle va vivre deux cent quarante ans minimum alors qu’est-ce qu’on s’en fiche d’un peu de nicotine dans les poumons, hein ? Son regard est un peu dans le vague, mais elle capte malgré tout que son ami tremble quelque peu. Putain, ils sont beaux tous les deux, les rouillés que la guerre a rejeté comme des déchets. Bon, ils doivent surement l’être un peu, pour être rendu à un tel état mais bon, ce n’est jamais plaisant à entendre ni même à comprendre. Elle soupire et écoute attentivement la tirade de Serren.
Pourquoi est-ce qu’étrangement, ça ne la rassure pas ? Elle comprend ce qu’il a fait et ses motivations. Oui, elle comprend.

Sauf que ce n’est pas exactement ce qui s’est passé avec Dark Hours, pour sa part. Son système d’euthanasie aurait dû être parfait, elle avait bossé dessus comme une cinglée pendant une nuit entière en prenant en compte toutes les probabilités statistiques pouvant être rencontrées. Elle avait fait l’effort de faire une nuit blanche aux côtés d’Archimède et de toutes les bases de données accessibles pour mettre un terme rapidement à la vie de ce salopard. Bon, okay, elle n’avait pas fait ça dans l’optique de lui éviter des souffrances, mais pour se débarrasser rapidement de lui, de cette ordure qui lui donne toujours des relents acides au fond de la gorge lorsqu’elle y pense. Bref. C’est pour cela qu’elle s’était sentie réellement conne lorsque ses machines n’avaient pas été immédiatement efficaces contre lui. Pourquoi le sérum n’avait pas été suffisamment puissant ? Pourquoi y avait-il eut résistance ? Brooke était pourtant certaine d’avoir pensé à tout. Mais un détail lui avait apparement échappé. Et ce détail lui coutait extrêmement cher. Bien plus qu’elle ne l’aurait jamais pensé. Et aujourd’hui, ceux qu’elle avait toujours protéger lui tirait dessus pour l’abattre en plein vol. Serren ne pourrait pas comprendre ça, même s’il le voulait et avec toute la gentillesse du monde. On ne prend conscience de la douleur d’une chute d’un pied d'estale que lorsqu’on y est installé depuis des années. Comme Brooke. Lui ne risquait rien, même s’il agissait de la sorte, en un mois, tout serait oublié. Mais parce que Brooke est ce qu’elle est, parce qu’elle est – ou était, elle n’était plus très sure du terme à employer -, son agonie serait d’autant plus vicelarde et longue. On n’oublierait pas. Non. On oublierait pas.

Elle ravale un regret amer et s’allume une clope que l’un des bras mécanique de la maison vient de lui apporter. Tiens, pour une fois, Archimède lui apporte lui-même le bâton de nicotine. Il doit se rendre compte de l’ambiance bien pourrie, lui aussi. C’en est presque triste, qu’elle soit rendue à un état ou même ses machines se rendent compte que quelque chose ne va pas et doit être corrigé. Vite, elle doit se concentrer sur quelque chose d’autre.

Serren. Parfait. Justement, il reprend son discours, qui vire presque à la déclaration. Elle le regarde avec un haussement de sourcil. On sent la tendresse et la douceur émaner de lui, malgré son regard terne. Pourtant Brooke ne saisit pas ou il veut en venir. Il est maladroit. Elle sourit, un petit peu, juste du bout des lèvres. Elle trouve ça un peu touchant, quand même, adorable. Il fait de son mieux pour la déculpabiliser. Il est gentil. Mais une fois encore, il ne comprend pas. Elle ne s’apitoie pas – du moins, pas dans le sens où tout le monde pourrait le penser. Bien sûr qu’elle n’est pas comme lui, mais Serren n’est pas un monstre non plus, faudrait qu’il arrête de déconner cinq minutes, ce serait pas mal, dans le genre sympathique. Elle fume lentement son bâton de mort, cherchant quoi dire à ça, quoi répondre pour que ce soit pertinent. Et puis, elle décide qu’elle ne veut plus se prendre la tête, que tout viendra à l’instinct, au feeling et basta. Après tout, on s’en fiche, entre deux âmes blessés, il n’y a pas grand-chose à craindre, n’est-ce pas ? Alors, elle se lève, le peignoir épousant ses formes, s’ouvrant même légèrement sur son décolleté. Elle s’en fout, elle se sent bien comme ça, sans la contrainte des vêtements. Si elle doit s’habiller, ce sera plus tard, point. C’est à ce moment-là que son furet, sorti de nulle part, lui saute sur les reins pour mieux aller se loger dans son cou.

« Tiens, coucou toi… »

Elle le caresse doucement, du bout du doigt, lui épargnant la fumée de cigarette, pas terrible pour l’odorat d’une telle bestiole. Et puis elle vient se placer prêt de Serren, l’imitant dans son mouvement pour s’adosser. Une petit minute passe avant qu’elle ne se décide enfin à délier les lèvres, pour parler, pour dire tout ce qu’elle a sur le cœur.

« Justement Serren, tu piges pas j’ai l’impression. Je sais bien que des gens vivent pire que moi chaque jour, j’dis pas le contraire, loin de là. Mais j’en ai marre de lutter putain. J’ai lutté toute ma vie. J’ai remonté des pentes toute ma vie. Lorsque le labo ou on m’expérimentait a disparu, j’ai surmonté. Lorsque je me suis battu contre les Klongs, ma propre espèce, la première fois, j’ai surmonté ; bon okay je ne savais pas que je n’étais pas humaine, m’enfin… »
Elle prend une taffe de sa cigarette déjà presque terminée et enchaine.

« Lorsque je me suis faite violée, j’ai surmonté. Lorsque l’on m’a brisé le cœur, j’ai surmonté. Lorsque l’on m’a retiré la garde de ma fille avec un prétexte débile, j’ai surmonté. Quand le Hérisson, le plus âgé des Légendaires originaux est mort, j’ai surmonté. Lorsque Meknes, enfin Carnage m’a dit que j’étais sa sœur, j’ai surmonté. Lorsque j’ai découvert tout ce qu’on m’avait fait dans ce putain de labo, j’ai surmonté. Je n’ai fait que ça de ma vie. Et je vais vivre approximativement deux cent quarante ans maintenant, de ce que j’en sais. J’en ai marre de me battre, surtout si c’est pour avoir l’impression de donner des coups d’épées dans l’eau. Est-ce que tu peux l’admettre, ça ? »

Elle le regarde un instant dans le blanc de l’œil, pas longtemps, juste une seconde, le temps de se dire qu’il y a comme un souci, qu’elle en a sans doute trop dit, pour ne pas changer. Dès qu’elle l’ouvre, c’est une catastrophe, apparemment. Elle soupire.

« Enfin bon, oublions ça hein, juste pour l’instant. »

Pour dix minutes ou dix ans, n’importe quelle excuse lui parait bonne, présentement, pour ne plus penser à tout ce foutoir, ce bordel. Son mal de crâne menace de revenir d’un instant à l’autre. Elle ne veut plus avoir mal, psychiquement comme mentalement. Elle a besoin de soutien, si infime soit-il. Il lui manque terriblement, ce fameux truc imperceptible tous les jours mais au final si précieux qu’il devient presque comme une drogue le jour où on veut s’appuyer dessus. Brooke a besoin d’amis, de personnes sur qui déverser ses problèmes, ses états d’âmes. Elle ne l’a plus fait depuis très longtemps et ça lui manque. C’est égoïste, mais elle s’en fout.

« Mais toi, Serren, tu m’aimes, pas vrai ? »

Elle essai de changer l’atmosphère, qu’elle trouvait un peu tendue. Sauf que. Elle ne se rend même pas compte du double sens qu’elle vient encore une fois de glisser dans sa phrase. Elle ne veut plus chercher plus loin que le bout de son nez, pensant être suffisamment claire comme ça. Sauf que non, claire, elle était bien loin de l’être. Elle se termine sa cigarette et jette le mégot par la fenêtre, soufflant la fumée en volutes dansantes. Parfois elle aimerait bien être une danseuse de fumée, comme celles qu’elle vient de cracher. Leur vie à elle lui parait tellement plus simple. C’est normal, on trouve toujours l’herbe plus verte de l’autre côté de la barrière. Incorrigible Brooke.

   
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeSam 20 Sep - 7:04

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
L'ambiance de la soirée est tombée à plat. Ni Serren ni Brooke semblent apte à continuer de parler ... Parce qu'à chaque fois ils s'énervent mutuellement. L'arabe s'énerve à la voir s'apitoyer sur son sort, car oui. C'est ce qu'elle fait. Il soupire encore une fois, ses épaules retombant pour montrer sa lassitude. Il est las, las de tout. Il voulait rentrer passer une bonne soirée et finalement il apprend des choses qui sont ressemblantes à celles qui l'a quitté. C'est égoïste, mais ça l'énerve. Il revient déjà cassé en quatre, alors pourquoi pas lui lui mettre un autre coup sur la tête ? Allez. Et surtout le pire dans cette histoire c'est que Brooke aussi pétillante, tolérante et gentille qu'elle est ne prend pas la peine de le comprendre, de comprendre de ses réactions, de ... Putain. C'est pire que de l'énervement... Il est blasé. Blasé de revenir dans un pays en deuil, alors qu'il vient de faire le sien. Il regarde la lune par delà la baie vitrée. Des fois il ne sait pas s'il parle trop, s'il est trop impulsif, mais dans tout le cas... Il sait qu'il devrait partir dans pas longtemps, histoire de pas plus plomber l'ambiance. Il reprend une cigarette, histoire de fumer pour se calmer ou pour s'aider à réfléchir, qu'importe, mais quand il la porte à ses lèvres, la voix pétillante de Brooke s'élève et le fait lever les yeux « Tiens, coucou toi… » Serren regarde l'animal se faire caresser le cou, tout doucement. Il ne sait plus quoi penser, même le fait de regarder une bestiole... Pourtant trop mignonne, ça le fait pas sourire. Il s'allume sa clope, avant de remarquer que la rousse en fume une aussi. Il hausse un sourcil. Depuis quand elle fume elle ? Il soupire encore. Une autre chose de nouvelle en un an. Après tout, tu pouvais pas demander à ce que rien ne change pas vrai Serren ? T'aurais bien aimé, t'aurais bien aimé rentrer, retrouver ton quotidien, sans prises de tête, sans besoin de s'expliquer... Plus ses pensées sombrent et s'assombrissent, plus il serre la mâchoire. Putain. Soirée de merde.

Et c'est justement à ce moment là que Brooke vient s'installer à côté de lui. Il la regarde faire, ça lui arrache un sourire. Un petit sourire en coin qui le caractérise bien. Mais elle ouvre la bouche, pour lui exposer son point de vue. Après tout... C'est normal. « Justement Serren, tu piges pas j’ai l’impression. Je sais bien que des gens vivent pire que moi chaque jour, j’dis pas le contraire, loin de là. Mais j’en ai marre de lutter putain. J’ai lutté toute ma vie. J’ai remonté des pentes toute ma vie. Lorsque le labo ou on m’expérimentait a disparu, j’ai surmonté. Lorsque je me suis battu contre les Klongs, ma propre espèce, la première fois, j’ai surmonté ; bon okay je ne savais pas que je n’étais pas humaine, m’enfin… Lorsque je me suis faite violée, j’ai surmonté. Lorsque l’on m’a brisé le cœur, j’ai surmonté. Lorsque l’on m’a retiré la garde de ma fille avec un prétexte débile, j’ai surmonté. Quand le Hérisson, le plus âgé des Légendaires originaux est mort, j’ai surmonté. Lorsque Meknes, enfin Carnage m’a dit que j’étais sa sœur, j’ai surmonté. Lorsque j’ai découvert tout ce qu’on m’avait fait dans ce putain de labo, j’ai surmonté. Je n’ai fait que ça de ma vie. Et je vais vivre approximativement deux cent quarante ans maintenant, de ce que j’en sais. J’en ai marre de me battre, surtout si c’est pour avoir l’impression de donner des coups d’épées dans l’eau. Est-ce que tu peux l’admettre, ça ?»

D'un coup, Serren la regarde dans le blanc des yeux. Alors, ça, t'aurais pas du le dire Brooke. Comment ça il ne peut pas l'admettre ? Enfin. Attends. Ok, il s'est peut-être trompé de sujet en pensant que tu te sentais coupable. Désolé de m'être trompé. Mais de quel droit tu oses lui dire qu'il ne peut pas comprendre ou l'admettre ou j'en sais trop rien ? Bien sûr qu'il l'admet, bien sûr qu'il le comprend. C'est juste que... Mais merde. C'est comme si Brooke lui reprochait de ne pas le comprendre. Tu le connais Serren, enfin. Tu sais bien qu'il a peut-être pas eu une vie de merde pendant longtemps. Mais lui s'est battu pour vivre, il s'est battu pour survivre. Il n'a jamais été prédestiné à être ce qu'il est aujourd'hui. Il est né dans un endroit de merde avec des gens de merde, il a survécu à un attentat, il a rencontré quelqu'un.... Il pensait prendre sa revanche. Et on lui a arraché. Déjà. Comment quelqu'un peut comprendre ce que ça fait ? La douleur de perdre quelqu'un qu'on aime plus que tout. La seule personne qui compte vraiment. Comment tu peux comprendre ça ? Et cette impression frapper encore et encore contre un mur avec l'impression qu'il s'épaissit à chaque coup. Serren s'est battu, il s'est battu pour faire son deuil, il en a connu des conneries, il en a connu des belles mêmes. Il en a fait des belles. Mais c'est pour finalement se venger, pour voir ce pour quoi il s'était battu est revenu encore plus tenace. Cette menace qu'il haït, qu'il ne peut éradiquer, mais qu'il continue ... Il continue d'y croire. Il continue d'y croire qu'un jour elle sera vengée. Et toi Brooke ? Tu vois, vous êtes pas si différents. Il l'admet tellement, il le comprend tellement, mais... Brooke quoi. Il ne voulait pas te vexer. Alors quand elle poursuit avec son « Enfin bon, oublions ça hein, juste pour l’instant. » Serren répond immédiatement et plutôt froidement "Ouais, vaut mieux." Comment tu peux être aussi égoïste Brooke ? Franchement ? Comment tu peux pas comprendre la peine des autres ? Serren a aussi souffert que toi, ok, pas à des mêmes périodes. Mais on a tous connu une merde à un moment donné, mais on remonte. On est des humains. On remonte obligatoirement, on a pas le choix. Il ne veut pas que tu admette d'avoir perdu les bras, il veut te voir remonter, et rien que le fait de l'insinuer ça l'énerve, d'autant plus que limite, c'est comme si tu lui disais qu'il n'arrivait pas à te comprendre. Alors là. Il est limite le mieux placé pour. Mais il vient de s'énerver. TU viens de l'énerver. Il fume de plus grandes taffes, il a la bougeotte. Il en revient toujours pas qu'elle lui ai dit ça. Toujours pas.

C'est vrai quoi... C'était maladroit... Mais... Il mérite pas d'être... Pas agressé, juste qu'on ne comprenne pas qu'il a connu ses choses là, qu'il a aussi perdu des gens, et que même s'il a du mal à remonter, il a envie d'aider. Et il a plus l'impression que tu t'enfermes sur toi même, que tu ne veux de l'aide de personne et qu'au lieu de l'accepter... Tu la met limite dans une boite et tu la jette à la mer. Serren soupire sa dernière taffe et jette le mégot par dessus la fenêtre. Triste nuit... Il soupire. « Mais toi, Serren, tu m’aimes, pas vrai ? » Que... Quoi ? Il la regarde, un peu étonné de cette question. Il rigole un peu nerveusement "Co-Comment ça ?" Il hausse les sourcils avant de se prendre la tête dans ses mains. Bordel mais c'e... C'est trop là. Y'en a trop. On lui en demande trop. "Je t'aime comme un ami Brooke. Je .. Je veux que ton bonheur. Alors quand tu me dis que j'admet pas ton état d'esprit comme si je ne pouvais le comprendre ça m'énerve." Et voila, Serren s'est reparti. Ferme ta gueule des fois MAIS FERME LÀ ! "Je sais très bien comment tu te sens Brooke. Justement je comprend et je sais comment tu es... Mais c'est pas en t'enfermant sur toi même que tu vas réussir à avancer. Faut que tu .. Faut que tu nous laisse t'aider aussi. T'es pas seule face à cette épreuve. C'est ce que je voulais te dire quand je disais que tu t'apitoyais sur ton sort."

Il remet sa tête dans ses mains, la laissant tomber contre ses paumes, limite ça claque. Bordel, mais... Serren t'es sérieux t'es très maladroit et .. et à la limite du susceptible... Il laisse un trou entre ses deux paumes. "... Je suis désolé Brooke. J'aurais préféré être plus drôle et plus aimable ce soir." Il redresse sa tête et regarde le sol. "... Et pour finir de répondre à ta question... Même si je t'aimais. Et que ce serait réciproque. Ce ne serait pas possible. Tu le sais bien toi aussi, Brooke." Fais le malin, là. Fais le malin alors qu'au fond ça te tue de dire ça. Qu'est-ce que tu ressens pour Brooke du coup ? Hein ? Bien sûr que t'es attiré, bien sur que tu veux son bonheur, mais... Putain ! Il va falloir grandir un jour, et arrêter de penser que tout ce que tu touche se transforme en cendre. Et arrête de ressasser Laïla dans ta tête tout le temps. Faudra un jour passer à autre chose.

En songeant à sa fiancée, il serre sa mâchoire et soupire, un long soupire, profond. Non. Même si en effet Brooke, il te veut. Il te voudrait, du moins. Non. Il n'en a plus envie. Il n'a plus envie de se faire du mal, de s'attacher à quelqu'un pour qu'ensuite cette personne... Parte. Sans un mot, sans un regard. Que cette personne parte en fumée et qu'on en retrouve que des cendres. Il déglutit et se lève du transat en disant qu'il revient. Finalement, il ... il n'a pas tant oublié cette période qu'il ne pensait. Il s'assoit trente seconde dans le canapé. Enfin... Il s'assoit dans le canapé et regarde le sol. Il a la gorge nouée, pire que nouée. Autant se calmer trente seconde sans le regard de Brooke. Après ce qu'il lui a dit, je pense que ça va pas lui faire de mal d'être toute seule non plus.
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeSam 27 Sep - 6:28

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren
C’était n’importe quoi, cette situation. Même le contexte alentours virait au mélodrame. Tout ce que Brooke détestait. EN fait, elle ne comprenait même pas comment les choses avaient pu foirer à ce point en l’espace d’à peine une petite soirée qui n’était même pas terminée, en plus. C’avait été simplement tout un tas de quiproquo, de mésententes et de phrases mal formulées. Rien de plus, rien de moins. Elle n’avait pas eu conscience de l’effet qu’avait produit ses mots sur Serren et inversement. Ils s’étaient juste mal compris et de là était née une blessure commune, qu’ils s’étaient fait à deux, ensemble. Un beau duo de masochistes en fait, peut-être bien. Mais la légende n’en avait un peu rien à faire, elle était juste… blasée.

Oh bien sûr, vu le ton froid –sinon polaire- dont avait usé l’arabe pour lui répondre, elle avait deviné immédiatement que quelque chose n’allait pas. Mais elle n’avait pas relevé.

Parce que faire du social, ça allait bien cinq minutes mais si elle ne pouvait plus ouvrir la bouche sans vexer quelqu’un, et bien autant envoyer la terre entière se faire foutre, ça ne fera de mal à personne, pour une fois. C’est dans cet état d’esprit qu’elle reçut le speech de Serren, le plus long qu’on lui ait jamais sorti récemment, d’ailleurs. Et là, elle comprit qu’elle était vraiment empêtrée dans une histoire de fous et qu’il fallait remettre les choses en ordre rapidement si elle ne souhaitait pas que ça dégénère vite et bien, comme d’habitude. Enfin bon, pour ça, encore faudrait-il déjà pouvoir rattraper mister ‘je-file-comme-un-courant-d’air’ histoire d’être au moins en mesure de lui parler sans avoir l’impression de le choquer davantage. Bordel, mais tout ce qu’elle avait voulu dire avait été mal interprété en fait. Les hommes sont vraiment compliqués, parfois. Non, souvent, en fait. Elle se demandait comment elle avait tenue jusque-là dans une maison avec quatre hommes du temps ou tout ce beau monde était encore là. Mais bon, passons, ce n’était pas de ressasser le passé qui allait l’aider outre mesure.

Elle laissa sa clope se consumer toute seule finalement, avant de l’écraser sur la tête du petit robot ménager qui passait par là.

« Désolée, je te nettoierais bientôt et tu seras
tout beau, promis. »


En attendant, plutôt que de s’occuper des états-d’âmes d’une machine, elle fit craquer sa nuque tout en emboitant le bas de l’arabe, en direction du salon. Sans surprise, elle le trouva là, sur le canapé, à fixer le sol. Ah, elle ne pouvait pas le blâmer, c’est vrai qu’il était classe, leur sol, chez les Légendes. Elle s’était déjà fait la remarque toutes les fois où elle avait commencé à déprimer toute seule pour X ou Y raisons – mais bien souvent à cause d’Emily ou de Paige. Elle eut un hoquet amer, accompagné d’un sourire en coin qui l’était tout autant.

Blague à part, il fallait se bouger, ce n’était pas le moment de se laisser aller, c’est vrai. Elle le réalisait alors qu’elle observait la tignasse blanche de Serren de dos. Un soupir passa ses lèvres alors qu’elle avança vers la pièce de mobilier, posa une main sur le dossier de cette dernière et enjamba tant bien que mal le tout, toujours en peignoir – qui se détachait de plus en plus, soit dit en passant.
Elle était maintenant rendue près de Serren, la tête posée en arrière, les bras le long du corps et le peignoir dévoilant un décolleté de plus en plus plongeant ainsi que de plus en plus de parcelles de ses jambes pâles et sèches maintenant. Depuis le temps qu’elle était sortie de la douche, c’est vrai qu’elle avait eu largement le temps de sécher. Seuls ses cheveux étaient encore un peu humides, mais rien de grave.

Le silence se fit tout autour d’eux, pendant un instant. Brooke ne savait pas quoi dire. Ou plutôt, elle ne savait pas quoi ajouter pour ne pas aggraver –encore- la situation. Enfin bon, l’avantage avec Serren, c’était qu’avec lui on pouvait discuter – tant qu’on ne l’associait pas à Ben Laden, ça allait encore, la preuve à l’instant. La rousse finit par se dire que tenter le tout pour le tout restait encore la meilleure option à sa portée, maintenant. Après, ça passait ou ça cassait. Même si elle espérait que rien n’exploserait entre eux car mine de rien, ça lui ferait mal.

« Ecoutes…J’suis désolée, okay ? Je voulais pas te vexer. Je crois que toi et moi on s’est franchement mal compris l’un l’autre et je préférerais qu’on évite de rester sur un non-dits, tu vois ? »

Elle s’étira avant de continuer.

« J’ai pas dit que je te pensais incapable de me comprendre dans le sens où tu l’as compris. Juste… J’en ai assez que les gens me dise de m’accrocher, tout ça. C’est bon, je suis au courant, je vais me relever. J’en ai pas envie là, tout de suite, maintenant, mais je vais le faire quand même. Ne serait-ce que pour emmerder les gens qui voudraient me voir flancher définitivement. Faut juste me laisser le temps. Ouai j’ai failli rendre mon tablier de Légende, et après ? Ça arrive à tout le monde de douter je pense. »

Bon, ça y était, elle en avait marre de lutter comme si elle donnait des coups d’épées dans l’eau. Autant tracer une nouvelle voie pour changer de sujet ou au moins d’atmosphère, ce serait une bonne chose, déjà.

« Bon, ça te dit qu’on sorte ? Je m’habille vite faite et je te suis ou tu veux. T’as encore un endroit où loger ou pas du tout ? »

Rien ne les empêchait d’erreur un peu sans but, après tout. Ils n’étaient pas forcés de rester cloitrés dans le manoir des Légendes.



   
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Serren Ha'Slaïd
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeDim 28 Sep - 12:22

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
Un sol, Serren, un sol. Oui, s'en ai un. Oui, un sol. On dirait qu'il en a jamais vu de sa vie quoi. Il reste les yeux rivés dessus, sans s'en détacher, comme si plus rien ne comptait à par ce sol là et rien d'autre. C'est vrai quoi, il a bien connu le désert, mais... C'est un sol. Ce sont plus les pensées qui le maintiennent dans cet état comme second tu vois. Les pensées.. Vous allez me demandez quelles pensées. Bah, devinez. On vient d'aborder bien des sujets, des sujets qui mènent à réflexion, des sujets qui blessent notre arabe plus qu'ils ne l'aident : qui lui font poser plus de questions sans réponses qu'avec. L'arabe reste un long moment comme ça. Sa gorge reste toujours aussi nouée. C'est juste qu'il a encore du mal à en parler ou c'est qu'il l'aime encore ? C'est toute une question, faut se l'avouer. Non. L'aimer, se serait aimer un fantôme. Je pense que c'est plus le fait de se remémorer tout ça. D'en parler dans ces conditions surtout. Non, c'est cette atmosphère qui accentue tout, qui accentue le moindre élément dramatique de chacun des mots qu'ils se disent. Serren redresse sa tête, ses mains dans sa tignasse blanche comme neige. Il lâche un profond soupire. C'est dingue comment il n'imaginait pas ces retrouvailles de cette manière. C'est vrai quoi. Il aurait préféré retrouver la Brooke qui l'a connu, il y a bien un an, mais chacun ont pris des chemins différents. Des chemins qui les ont séparés. Le jeune homme s'exaspère. Ils se traitent tout deux en victimes. Au lieu de profiter de chaque seconde passée, ils se permettent de ressasser leur passé, encore encore et encore. Bordel, mais ça ne te ressemble pas Serren. Il faut que tu arrêtes de te prendre la tête avec le passé, c'est enterré, c'est pesé. Faut pas chercher. Tu es retourner bien loin dans ton pays pour assouvir une vengeance, pour oublier un passé, au bout d'un an d'efforts intenses pour en venir à bout. Et ça te convient ? T'as de bons souvenirs de là bas ? Allez ressaisis toi mon coco, ça fait quinze minutes que t'es méconnaissable.

Je suis un peu la petite voix dans sa tête qui lui dit ça, l'autre lui explique qu'il faut continuer à réfléchir sur tout. Ça a toujours été son problème à Serren : il ne sait jamais quoi choisir entre son envie d'aller de l'avant, et celle de revenir en arrière. Parfois ses choix sont contradictoires, car il ne sait jamais quoi faire entre ces deux options. Avec Brooke, il a pris l'option du mec cassé en quatre revenant de la guerre. Car c'est un peu ce qu'il est faut pas nier. Il a fait des choses qu'il regrette... Voire même beaucoup. Mais bon sang, Serren, tu vas laisser l'ambiance se plomber encore plus pour ça ? L'arabe déglutit. Sa gorge reste toujours aussi serrée. Malgré les erreurs, malgré les souvenirs, malgré l'ambiance, pour quoi es-tu venu à la base ? Pour quoi ? Pour elle. Et crois-tu l'aider en faisant ça, en agissant de la sorte ? Non. Brooke a besoin de changer d'air, Brooke a besoin d'un mec souriant, qui va de l'avant pour lui sauter le pas. Elle a besoin de ça. Pas d'un mec qui donne des conseils sans être lui même capable de se les appliquer. Au fur et à mesure, le jeune homme prend conscience de ces erreurs de stratégie et d'approche. Il se rend aussi conscience qu'il s'est un peu laissé aller avec elle, à trop s'ouvrir, à trop s'enfoncer dans le passé... Il n'avait pas l'habitude de le faire avant. La guerre peut être une excuse, mais Serren finit par comprendre que ce n'est pas de ce dont ils ont besoin, ils ont besoin d'air. Ils ont besoin de se retrouver autour de souvenirs joyeux, plus qu'autour de drame et de leçons de morale. Malgré cela, l'étranger reste la tête fixée sur le bitume, attendant que sa gorge se desserre et que les mauvais souvenirs de ce fameux drame s'en aille. Bon j'avoue, avoir un discours sur aller de l'avant comme Christophe Colomb et son bateau jusqu'en Amérique,, c'est simple à dire. Mais j'avoue que les souvenirs restent et font mal... Surtout quand on arrive pas à se les ôter de la tête. Soudainement, il sent un poids s'installer à côté de lui et retourne doucement la tête vers l'intrus. Brooke vient de s'installer juste à quelques centimètres. L'arabe hausse un sourcil. Difficile de ravaler sa fierté margé tout. Toujours un peu vexé, il reprend sa fameuse activité du "je regarde le sol." ... Non mais c'est un sale gosse, il veut son bien et il est incapable de passer au dessus de deux petites remarques assassines. Jusqu'à ce que Brooke prenne la parole, un peu blasée de cette ambiance pesante et austère qui reine dans le manoir depuis maintenant bien vingt minutes : « Ecoutes…J’suis désolée, okay ? Je voulais pas te vexer. Je crois que toi et moi on s’est franchement mal compris l’un l’autre et je préférerais qu’on évite de rester sur un non-dits, tu vois ? » Serren hausse un sourcil une fois de plus et redresse la tête pour la regarder. Inconsciemment, toute son attention se focalise que sur ces mots ... Et son corps.... En fait, en levant la tête, le jeune homme vient tout juste de se rendre compte qu'elle est à moitié à poil, et que c'est limite s'il ne peut deviner un sein entier. Il ouvre un peu les yeux avant de se remettre et de rester sérieux. Bon là, je vous fais pas de schéma, tout les mauvais souvenir sont partis. Merci Brooke !  « J’ai pas dit que je te pensais incapable de me comprendre dans le sens où tu l’as compris. Juste… J’en ai assez que les gens me dise de m’accrocher, tout ça. C’est bon, je suis au courant, je vais me relever. J’en ai pas envie là, tout de suite, maintenant, mais je vais le faire quand même. Ne serait-ce que pour emmerder les gens qui voudraient me voir flancher définitivement. Faut juste me laisser le temps. Ouai j’ai failli rendre mon tablier de Légende, et après ? Ça arrive à tout le monde de douter je pense. » Hein ? Serren, allô. Le jeune homme n'est plus du tout concentré sur ce que tu dis, désolée ma chère légende. Enfin il a compris les grandes lignes, mais te voir presque nue comme ça, ça a rendu notre cher arabe tout... enfin tu vois ce que je veux dire. Il la regarde dans les yeux après avoir écouté ses excuses les yeux rivés sur le sol, pour éviter de regarder son corps. Il soupire. Des quiproquos c'est ça ? On dirait bien que oui. Ils n'étaient pas capable de se parler sans prendre la moindre remarque mal. Fallait bien que ça pète au bout d'un certain temps. C'est dommage, mais... Serren a aussi pris conscience que son attitude n'aide pas. Des fois, ce petit est capable de prendre du recul, même si ça lui fend le coeur de devoir l'assumer.

« Bon, ça te dit qu’on sorte ? Je m’habille vite faite et je te suis ou tu veux. T’as encore un endroit où loger ou pas du tout ? » Le jeune homme finit par lâcher un beau sourire, un peu comme s'il s'apprêtait à rire. Il finit par regarder Brooke dans les yeux et prend un coussin et lui met dans la tronche. "T'es vraiment pas facile à vivre, putain." Oui, c'est la seule chose qu'il trouve à dire. Malgré le discours de Brooke, il ne s'excusera pas. Car ce qu'il a dit c'est ce qu'il pense vraiment, et dans ce qu'a dit notre légende, elle a envie de remonter la pente : doucement, mais sûrement. Alors il se redresse et s'étire à son tour. Sortir ... Franchement, ce serait peut-être une bonne idée pour en finir avec cette ambiance pesante. Oui, lui aussi en a beaucoup marre de cette atmosphère lugubre qui règne sur le manoir. Et même si cette conversation est loin d'être terminée, Serren a entendu ce qu'il voulait entendre et n'a pas envie de plus se prendre la tête qu'il ne se la prend déjà. Il fait trois pas puis se retourne vers Brooke, tout en marchant en marche arrière. Ouais la sortie, c'est une bonne idée. "Va pour la sortie mademoiselle Vaughan. Comme ça on arrêtera de se prendre la tête. Mais à une seule condition." Même si ça paraît idiot, même si Brooke l'énerve à se foutre dans un coin noir en rejetant le monde entier, même s'il lui a dit qu'il ne l'aimait pas au sens amoureux, même si cette ambiance le saoule et qu'il n'est même pas capable de s'excuser et d'assumer son comportement qui n'a absolument pas aider à améliorer la situation... Serren reste Serren, et quand il a décidé de mettre un peu d'ambiance car là trop réfléchir ça l'énerve, alors là... Il s'approche de la légende et se met au dessus d'elle, un peu provocateur. Soutenu par le poids de ces bras, il rigole un peu, sourire en coin, yeux dans les yeux. "C'est moi qui t'habille." La petite condition. Serren a toujours rêvé d'habiller une fille. Non pas parce qu'elle s'habillait mal, juste parce qu'il aimait les voir dans ce qu'il aimait. Et ce soir, il a envie de se changer les idées. Il a envie de voir Brooke dans quelque chose de différent, il a envie de se changer les idées. Ah et surtout il ne baisse pas les yeux sur ton décolleté car sinon je pense pas qu'il va tenir le même discours. Ça finira en laisse moi te déshabiller.

Il ricane un peu et se redresse. "Archimède c'est par où les dressings et ces trucs de meuf, là ?" Il sourit et suit les indications de l'intelligence artificielle en le remerciant en arabe. Maintenant qu'il sait qu'il parle arabe, alors là, il ne se fera plus jamais prier. Une fois dans le grand dépotoir à fringue, l'arabe commence un peu à fouiller. Il lance tout par terre, comme une vraie meuf le matin, puis prend un truc qu'il lui plaît, le met sur le côté, retrouve quelque chose d'autre de plus joli... Tout ça pendant deux minutes. Il attends que Brooke se pointe à la porte pour lui lancer les affaires choisies à la tronche, même le soutif et la culotte. Il croise les bras devant le bazar qu'il vient de créer et sourit. Tu sais ce petit sourire du fourbe. "Allez. Je te laisse te changer. Éblouie moi Brooke !" Il suffisait d'une paire de seins pour le remettre d'aplomb c'est dingue.

Les pensées enfin chassées de son esprit, Serren se pose dans le canapé une seconde fois et se remet à penser en attendant Brooke. Il espère qu'elle va suivre ces conseils de mode. Oh il a pas mauvais goût le bougre. C'est pour ça qu'il lui a prescrit une belle jupe crayon un peu fendue beige et un haut noir plutôt classe. Oh, c'est un peu un gosse question goût. Il sait ce qu'une femme est censée mettre. La preuve, il choisissait souvent les vêtements de Laïla. Et on la complimentait souvent pour ce qu'elle mettait. C'est pas une preuve ça ? Il lui laisse juste le choix des bottines, il a eu la flemme sur la fin je l'avoue. Vraiment, Brooke. Fais lui ce plaisir. "Et au fait, j'ai plus mon appart. Je le récupère dans trois jours normalement, donc... bah. On a qu'à aller au bar si tu veux, je dépose juste mon sac à l'hôtel et ensuite on y va ?" Il avait un peu hurlé, mais bon. Elle a sûrement du l'entendre. C'est pas un bon programme ça ? Si, avouez, c'est un bon programme.

En tout cas merci Brooke... Grâce à toi, notre petit arabe semble retrouve le sourire... Un sourire qu'il n'avait pas eu depuis un an. Tout ça grâce à tes mots qui sont signes de sagesse... Mais aussi à tes formes. Ah non, faut pas être hypocrite, tes seins ont joués un grand rôle, mais bon, c'est pas plus mal.
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeMar 30 Sep - 5:04

 
Trois coups à la porte...
FEAT. Serren

Brooke n’avait pas trop su a quoi elle devait s’attendre ; dans quoi elle s’embarquait, en arrivant ainsi, pour désamorcer la lourdeur de l’ambiance actuelle, en parlant clairement sans rien garder sur le cœur. Peut-être que tout ce qu’elle allait gagner, c’était faire péter un câble à l’arabe. C’était possible. Après tout, de base, la rouquine n’était pas une professionnelle des réactions humaines et des relations qui pouvaient en découler – maintenant plus que jamais, d’ailleurs. Du coup elle avait un peu l’impression de jouer à pile ou face à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche où faisait un mouvement ; comme sur un champ de mines, en fait. Bien sûr, une issue positive lui aurait bien davantage convenue mais elle estimait avoir fait de son mieux pour défroisser le tout pour ne pas continuer à avoir l’impression de s’enliser dans un discours sans sens aucun. Ca ne lui plaisait pas. Elle se sentait faible. Voir soumise. Et ce genre de ressentit ne faisait pas vraiment partie de ses fantasmes, très sincèrement. Heureusement, le destin parut, pour une fois, se ranger de son côté.

Serren ne semblait pas avoir mal prit ses mots. Tant mieux. Brooke commençait à être satisfaite. Et elle le fut encore plus lorsqu’elle aperçut un sourire sur le visage de son camarade. Ah, enfin, les choses commençaient à devenir bien plaisantes.

Un sourire la contamina à son tour, ne prêtant même pas attention à son décolleté de plus en plus prononcé. Elle était tellement habituée à se balader de la sorte – voir même parfois avec encore moins sur le dos – avec les autres Légendes qu’au sein du manoir, elle ne voyait pas ou était le problème de perpétrer cette habitude. Si cela mettait l’expatrié dans tous ses états, intérieurement parlant, cela procurait surtout à la rousse une sensation d’aise incroyable sur sas peau, dans sa ‘tenue’. Elle était ainsi, pensant parfois trop comme un homme et en oubliant qu’elle avait un corps de femme en dépit de ses désirs et complexes profonds.

Tout fut précipité au fond du néant alors qu’elle entendit Serren dire qu’elle n’était pas facile à vivre. Un rire franc, sincère et surtout contenu depuis trop longtemps explosa entre ses mâchoires après avoir remonté sa gorge. Brooke avait ri et ça lui avait fait un bien infini après cette période d’incompréhension et d’attaques encaissées et quelque peu renvoyé. Elle s’ensuit le coin des yeux en le voyant s’éloigner un peu. La façon dont il l’appelle lui fait vraiment plaisir. Du bien, même. Vaughan. Putain. Il ne réalise sans doute pas à quel point ce nom lui manque. Et maintenant elle ne peut plus revenir en arrière. C’est impossible. Ça lui fait mal, ça l’emmerde. Mais c’est comme ça. Pourtant, le goût de nostalgie qui prend place derrière ses mâchoires ne la torture pas plus que cela. Elle commence à faire son deuil aussi, tout doucement. C’est une bonne chose. Il n’empêche qu’elle a apprécié de se faire appeler de la sorte. Aussi, quand Serren revient et se place juste au-dessus d’elle, la Légende a presque envie de le taquiner un peu plus. Mais non, finalement, elle n’en fera rien. Elle est ahurie par le discours qu’il lui tient. Pardon ? L’habiller ? Etait-il sérieux, au moins ? Apparemment oui puisqu’il part vers le dressing, suivant les indications d’Archimède, toujours fidèle au poste. Celui-ci... rien ne l’arête non plus ! Et dire qu’il est supposé être une intelligence artificielle ; rien ne va plus, ahah.

Mais Brooke ne dit rien, s’avança jusqu’à son dressing – dont elle se rend compte seulement de la superficie, c’est dire-, observant l’arabe malmener ses vêtements, comme s’il était modéliste ou quelque chose dans ce genre-là. Ah mais en vrai, il a peut-être ratée sa vocation, messire Ha’Slaïd ; la rousse se dit qu’elle le lui redirait un peu plus tard, autour d’un bon verre. En attendant, elle s’empare de la jupe, du haut et même des sous-vêtements que son ami vient de lui lancer. Elle sourit. Oh, l’éblouir ? Pas de problème, elle ne comptait pas agir autrement, de toute manière. Elle va s’enfermer sans la salle de bain, en profite pour mettre ses robots au travail.

Hop là, pendant qu’elle se change, ses nano-machines la coiffe et lui font une manucure parfaite. Elle demande un coup de main à Archimède pour les bijoux tout en refermant la jupe dans son dos. Il ne manquait plus que les chaussures. Elle a sa petite idée ; de jolis talons qu’elle affectionne mais n’a jamais eu vraiment le temps de trop porter. Une fois ces petits bijoux de mode enfilés, elle se parfume et fait demi-tour, satisfaite de ce qu’elle voit dans le miroir.

Sortie de la salle de bain, elle vient de mettre juste en face de Serren, les mains sur les hanches, un sourire provocateur sur les lèvres.

« Archimède emmènera tes affaires à ta chambre si tu veux, ça nous ferais gagner du temps maiiiiis c’est comme tu veux. »

Elle propose, il dispose. Et ce proverbe va être avéré pour plein de choses ce soir, en plus.

« Alors ? On n’arrive plus à bouger après m’avoir habillé, Monsieur Ha’Slaïd ? »

Elle avait prononcé la fin de la phrase, à partir du ‘monsieur’, en arabe, ayant demandé une traduction rapide à Archimède pendant qu’il choisissait ses bijoux. Bon, son accent américain devait tout bouffer à la subtilité de la langue et méritait sans doute d'être coupé au couteau mais bon, sur le moment elle n’avait pas trop réfléchit. C’était juste venu comme ça dans sa tête. Elle lui tend la main, attendant qu’il s’en saisisse.

« Y’a un endroit en particulier ou tu veux aller ? Je te suis. Sinon y’a un nouveau bar qui a ouvert pas loin il y a deux mois et je n’ai jamais eu l’occasion d’y boire un verre. Tu te rends compte du sacrilège, au moins ? »

Elle rit, encore, passant son autre main dans sa nuque parfumée à l’orchidée.


   
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La coiffure; (imagine là en rouge ahah) http://www.feminiweb.com/image/blog/modele-coiffure-hiver-2011.jpg
Les chaussures; http://i01.i.aliimg.com/wsphoto/v0/350265383/Nice-font-b-high-b-font-font-b-heel-b-font-font-b-shoes-b-font.jpg
Brooke a les ongles rouges vifs, comme ses cheveux, maintenant 8D ♥

JE TE LOVE ♥
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeMer 1 Oct - 7:47

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
Tout ça rappelle des souvenirs. De bons souvenirs. Un profond soupire sort des poumons de Serren. Il a l'habitude des coups au moral, mais là la soirée vient de prendre une tournure plutôt sympa... Alors autant ne pas se prendre la tête avec ça. Il reste un moment seul, attendant Brooke. L'arabe repense toujours à ces bons moments, mais avec une autre femme. C'est dingue : penser une seule fois à elle signifie tout se remémorer à la moindre chose. Quand il habille Brooke il pense aux matinées avec elle, quand il l'attend il pense aussi à elle... C'est horrible. Ça fait maintenant trois ans. Trois longues années. Un jour il faudra qu'elle sorte de sa tête. Peut-être que ce sera ce soir...? C'est vrai que quand il est en compagnie de la rousse, c'est comme si tout les mauvais souvenirs s'évanouissaient, comme si... Comme si enfin il trouvait le repos grâce à quelqu'un... Le jeune homme reste complètement perdu dans ses pensées. Elle n'aimerait pas qu'il se prenne la tête comme ça, à toujours penser à elle, à toujours se référer à elle... Non elle n'aimerait pas. Alors il s'efforce de garder la tête haute, de ne pas l'oublier sans pour autant pleurer à chacune de ses pensées... Mais parfois c'est dur, comme maintenant assis dans un canapé. Serren sort une clope de sa veste -il l'a remise il avait froid-. Il la porte à ses lèvres et c'est à ce moment là que Brooke se met en face de lui, mains sur les hanches, sourire en coin qui veut tout dire. L'arabe fait une tête d'étonné. Elle est éblouissante. « Archimède emmènera tes affaires à ta chambre si tu veux, ça nous ferais gagner du temps maiiiiis c’est comme tu veux.  » Attends trente secondes Brooke. Mon dieu mais t'es magnifique. L'ex-soldat sourit et rigole ensuite, sa clope entre ses lèvres. Il la regarde un peu tendrement. Ça lui rappelle des souvenirs, oui. Mon dieu, ce changement radical... Il se souvenait d'une Brooke belle et aguicheuse, mais là c'était le comble...

«  Alors ? On n’arrive plus à bouger après m’avoir habillé, Monsieur Ha’Slaïd ? » Cette phrase fait rigoler Serren. Un rire qui s'échappe de ses mâchoires et qui le fait bien sourire. Il la regarde toujours avec cette petite lueur de nostalgie dans les yeux. "T'es resplendissante. Je pensais pas me faire éblouir de cette manière là !" Il taquine et sourit. Elle a même prononcé le mr. en arabe. En arabe s'il vous plaît ! Le plus grand "ravive amour" de la life pour lui. Une jeune femme qui parle arabe aux États-Unis, c'est toujours la jeune femme qui va intriguer Serren pour au moins une nuit. Bon là le contexte est différent, mais... Oui, ça lui plaît, oui. Il hausse un sourcil avant de s'étirer " Et depuis quand tu parles arabe ma chère ? Tu sais que c'est mal vu aux États-Unis ? Quoique avec ton accent, on sait très bien que t'es pas de là bas !" Il ricane. Oh ce n'est qu'une petite taquinerie sans plus. Son accent était merdique, faut pas le cacher, mais l'effort, rien que l'effort, ça fait un chaud dans son coeur. Un chaud qui le fait d'autant plus sourire.

Il n'aurait pas cru que l'ambiance pouvait s'améliorer à ce point en si peu de temps. C'est vrai quoi. Il y a à peine 10 minutes, ils étaient comment en froid, et maintenant c'est limite s'ils sont de nouveau amis... Quoi ? Personne ne va s'en plaindre, surtout pas Serren. Ça fait du bien de revoir un sourire sur ce beau visage, sur ce visage de rouquine. Brooke tend alors sa main vers l'arabe avec un sourire « Y’a un endroit en particulier ou tu veux aller ? Je te suis. Sinon y’a un nouveau bar qui a ouvert pas loin il y a deux mois et je n’ai jamais eu l’occasion d’y boire un verre. Tu te rends compte du sacrilège, au moins ? » Un nouveau bar ? Chic ! Parfait, allons l'essayer ! Alors là, c'est l'occasion à ne pas rater. Serren saisit alors la main qui lui aie tendu et s'aide à 10% d'elle, faut pas faire tomber la jeune demoiselle en talon. Il sourit "Bah écoute. Moi ça me tente carrément. Alors allons y ma chère demoiselle !" dit-il en se dirigeant vers la sortie comme une meuf bougeant son boule. Il a toujours sa cigarette entre ses lèvres et se dirige vers son gros manteau et sa valise... Attends. Y'a un souci là. Lui se trimballe en sweat et en jean, et elle trop bien habillé. Alors là non. Non. Serren attends non, tu peux pas sortir comme ça.

Le jeune homme bug pendant trente secondes sur le miroir en se regardant. Il finit par regarder Brooke, un peu indécis. "Euh, ça te dérange pas si on passe à l'hôtel avant ? De toutes façons c'est pas loin, mais là, je peux pas sortir comme ça, franchement." Il a failli sortir le "t'es trop belle pour qu'un gars comme moi débarque comme un sac à ton bras." mais il ne l'a pas fait. Fierté oblige. Alors le jeune arabe prend son sac, le met sur son dos et sourit à la rousse. "Au moins tu verras ma chambre. Au frais de l'État palestinien et d'Arabie pour services rendu à un héros à la retraite." Et il le dit avec ses mains sur ses hanches, en mode trop fier de lui. Serren des fois t'es trop égocentrique, c'est dingue.

Ainsi les deux petits jeunes gens sortent du manoir et commencent à marcher en direction de l'hôtel, parlant d'un peu de tout et de rien, de leurs vies communes, de ce qui s'est passé un peu en un an, mais que des choses positives : des bars qu'ils ont fréquentés, des connaissances qu'ils se sont faîtes... Bref aucun mauvais souvenirs, juste de quoi faire la conversation, pour tenir quinze minutes de marche. Des fois il y a des silences bien sûr, mais y'en avait toujours un pour sortir une connerie, surtout l'autre mec là au teint mat. Il est si heureux de la tournure que prend les évènements qu'il ne peut s'empêcher de faire le con, comme il a si souvent l'habitude de le faire quand il est content. Et enfin un grand sourire se dessine sur son visage, un sourire qu'il n'avait pas eu, encore une fois, depuis un an.

Une fois à destination, le jeune homme et la jeune femme se dirigent de suite à l'accueil de l'hôtel. Un bon 4 étoiles. D'un côté il est content d'avoir les Émirats arabes unis pour alliés, car sans eux ils n'auraient jamais les moyens de payer un palace pareil. Oui, ce n'était pas l'hôtel 5 étoiles des stars, mais faut bien avouer que c'est malgré tout chic. Il donne son nom au responsable qui lui donne les clefs de la chambre au 5ème étage, soit le dernier. La suite dit-il. La suite ? Mais qu'est-ce qu'il va foutre dans une suite ? Il hésite à refuser, mais finalement, il se dit que s'il est accompagné ce n'est pas plus mal. Alors tout deux prennent l'ascenseur, toujours ce sac lourd de 5kilos avec tout ses habits sur le dos, ils traversent un long couloir et finalement la voici, la porte de la chambre.

Serren insère la carte électronique et elle s'ouvre donnant lieu à une jolie chambre cosy, un lit deux places, un balcon, une salle de bain et le tout étant assez grand. Oh parfait. Ça rappelle son ancien quotidien de luxe quand il était encore un héros. "Met toi à l'aise, on reste juste dix minutes. Le temps que je me change et que je fume une clope." Il commence à enlever son sweat après avoir déposé son bagage près du lit et enlève ensuite le tee-shirt, torse nu. Non aucune gêne, aucune pudeur. Quoi ? Me dîtes pas que ça vous gêne vous ? Ouais y'a une salle de bain et alors ? Brooke a bien fait partager la moitié de son body, il va pas se gêner. Tandis qu'il commence à regarder ce qu'il peut mettre ce soir, il pointe le paquet du menton à Brooke, dans la poche de sa veste "Si t'as envie d'une cigarette hésite pas. Y'a le balcon, enfin fais ce que tu veux Brooke." Il lui sourit.

Bon maintenant. Que faire ? Quel dilemme. Quel tee-shirt ? Il a pas grand chose dans sa valise... Et finalement il a la flemme de mettre autre chose, mais franchement, il a pas envie de sortir avec ce misérable haut de merde là, à deux sous.. Ouais je parle de toi le sweat. Il finit par choisir un tee-shirt noir, rien de plus basique. Il l'enfile et soupire. Il a vraiment plus rien à se mettre. Il prend ensuite une cigarette de son paquet et se dirige vers le balcon, descendant entièrement le tee-shirt pour être enfin habillé dignement devant une femme. Il se pose contre la barrière et s'allume sa clope. Il y réfléchit mais normalement le bar n'est pas très loin d'ici ... 5 minutes de marche. Oh au moins ça leur fait se dégourdir les jambes. Et lui n'est pas sur talons. LUI. Il regarde Brooke en souriant. "Ça va ça hein ?" Oui il étire son tee-shirt en recrachant la fumée de sa clope. Faut pas croire, même un homme aime prendre soin de son image !
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeJeu 2 Oct - 10:04

Trois coups à la porte...
FEAT. Serren

Franchement, dans la tête de Brooke, là, tout de suite, on aurait pu envoyer la musique d’Eye of the Tiger que ça aurait parfaitement résumé la situation et plus encore. Elle retrouvait un sourire éclatant et avait déjà hâte de sortir en ville au bras de l’arabe – elle qui, d’ordinaire, n’était pas ce qu’il y avait de plus féminine -... merci Serren, vraiment ! Ce mec méritait un oscar pour ce haut-fait accompli, minimum. Elle rit alors qu’il l’a complimente, tournant un peu sur elle-même comme une diva histoire de faire genre ; comme les stars de cinémas. A la différence que ces stars-là, elles ne risquent pas leurs vies H24 – même leurs cascades sont réalisées par des doubleurs. Brooke si. Et comme elle a pas mal risque sa vie récemment, ben forcément se détendre comme une personne –presque- normal de son âge la rendait heureuse.

C’est vrai qu’elle ne savait pas trop en quoi consistait la vie d’une femme de son âge, lambda, maintenant qu’elle y réfléchissait. La trentenaire de base faisait-elle les mêmes activités que la rouquine ? Fort peu probable. Sans doute cette personne avait déjà un ou deux enfants et s’en occupait en rythmant sa vie avec un boulot au patron ingrat voir pervers si manque de chance et une vie sentimentale qui pouvait grandement laisser à désirer. Parfois. Et si la 3MAJ n’avait pas à se plaindre pour la pente professionnelle, ou elle faisait tout de même ce qu’elle voulait –inutile de mentir, elle ne se serait jamais vu secrétaire dans un bureau, être libre de bichonner ses machines, c’était ça qui la faisait vibrer -, côté cœur c’était autre chose. Un peu comme si on avait pris le Sahara et enlevé le sable avant de jeter le tout dans un trou noir au fin fond de l’univers. Joie.

Oh puis merde, ce n’était pas le moment de penser à ça. Même si elle était triste de ne pas pouvoir s’occuper de sa fille comme elle l’entendait, Brooke voulait s’accrocher à la perspective d’une – très- bonne soirée en compagnie de cet ami qu’elle n’a pas vu pendant un an. Une bien trop longue année soit-dit en passant. Et puis oui, il lui a manqué. Beaucoup. Et beaucoup trop. Nouveau sourire.

« J’ai demandé une traduction rapide à Archimède pendant que j’enfilais le soutif que tu as choisis, hehe. »

Elle roule des yeux.

« Qu’est-ce qu’on s’en fout des États-Unis pour le moment ? Ce qui m’importe là c’est toi, moi, nous deux. Les autres ? J’m'en tape ! »

C’est vrai quoi, pourquoi se poser des questions existentielles de la sorte ? IL y en avait déjà eut suffisamment pour la soirée, minimum ! Et celle du lendemain et du surlendemain aussi. Ahah. Sauf qu’en le voyant se déhancher comme une diva, elle explose de rire, encore. Mon dieu, ce Serren. S’il n’existait pas, clairement, il aurait fallu l’inventer, impossible autrement. Brooke se doute bien qu’il a encore pas mal de blessures à l’intérieur, tout comme elle. Le venin n’a pas fini de couler, mais pour ce soir, on va stopper un peu l’hémorragie de mauvais sentiments. Et on va profiter, voilà. C’est son leitmotiv et elle ne compte pas le lâcher de sitôt.
Finalement, il insiste pour passer à l’hôtel et déposer son sac.

Brooke ne s’y oppose pas, elle devine bien qu’il veut sans doute se changer aussi. C’est vrai qu’elle a peut-être poussé le vice de la féminité un peu loin pour le coup, elle ne s’en rend compte que maintenant. Bon, soit. Elle donne son aval et sort finalement du manoir en compagnie de l’arabe pour marcher un peu dans la fraicheur du soir, pas désagréable ceci étant dit. Ils peuvent parler librement, de tout mais surtout de rien, comme s’ils s’étaient quittés la veille. C’est plaisant. Ça fait du bien à la Légende qui au final ne demandait que cela, qu’on la bouge de son coin sombre avec un petit brin de violence pour lui faire percuter les choses, finalement. Elle a hâte de voir l’hôtel ou il loge, aussi, ça promet d’être drôle vu comment il s’en vante. Elle a déjà préparé deux-trois vannes bien senties.

Mais bon, au final, elle ne put même pas les jeter à la figure de son camarade façon punchline car effectivement, elle reconnaissait que l’endroit était pas mal du tout. C’était sacrément classe ; pas une villa de vedette mai suffisamment beau pour qu’elle échappe un petit sifflement admiratif en entrant dans le hall. Tout dans la finesse cette nana, décidément. Elle grimpe dans l’ascenseur, venant d’apprendre qu’on offre la Suite a ce monsieur près d’elle. Eh ben, c’est sympa d’être un héros à l’étranger, faut croire. Et lorsqu’elle découvre la chambre – magnifique soit dite en passant-, nouveau sifflement, encore. On dirait une chambre de film, ou il se passe toujours pleins de choses pas très catholiques entre le héros du film et la fille – ou le mec- qui l’accompagne. La rousse s’efforce de ne pas penser à ce genre de choses, c’est ridicule. Pourtant elle en aurait envie, dire le contraire aurait été mentir. Bref, passons.

Elle ne se fait pas attendre pour s’installer, dans un premier temps, sur le rebord du lit, les jambes croisées, appuyée sur le matelas avec ses mains un peu en arrière. Ses yeux dévore littéralement le torse nu de Serren, offert tout entier à sa contemplation. Ça, c’est du beau cadeau. Elle retient un « rrrr », qui aurait été mal perçu, dans doute. Ou peut-être pas. En tout cas, si c’était possible, on pourrait s’imaginer un petit cœur qui flotte au-dessus de sa tête, façon sims. Nice way pour résumer la situation. Il lui désigne le paquet de clope mais elle n’en veut pas. A la place, puis qu’elle peut faire ‘comme elle veut’, elle va sur le balcon, s’adosse à la rambarde et passe ses mains dans son propre cou, pour se détendre un peu les muscles cervicaux. Et puis bon, ça lui donne du sex-appeal aussi. Lorsque Serren revient lui demander son avis sur le T-shirt, une idée lui vient en tête.

« Très bien, mais il manque un détail. »

Sans même attendre, façon sans gêne, elle va fouiller dans les bagages de fringues de l’arabe, mettant –un peu- le bazar. Juste un peu. Vraiment. Bref. Elle finit par trouver son bonheur. Une cravate blanche. Niquel. Elle revient sur ses pas, ses talons fouettant le marbre de la terrasse, avant d’enfiler le morceau de tissu autour du cou de Serren.

« Voilà, parfait. Et puis ça s’assortie avec tes cheveux, c’est encore mieux comme ça. Tu es fin prêt pour sortir avec moi, Monsieur Ha’Slaïd. »

Sourire. A son tour de le fringuer, un peu. Bon, elle n’a pas fait toute la panoplie, mais ça lui suffit comme ça. Elle a l’impression d’avoir fait sa bonne action, pour le coup. Ahan. Elle rit et le laisse finir sa clope tranquillou. Ce n’est pas parce qu’elle n’avait pas d’envie particulièrement poussée de nicotine dans la seconde qu’elle devait le presser de terminer la sienne, tout de même !

Une fois cela fait, ils partirent en direction du fameux bar dont Brooke avait tant entendu parler. L’intérieur était cosy, posé, sympathique. Le bar irradiait de différentes couleurs – les bouteilles d’alcools étaient toutes d’une teinte différentes en fonction de la boisson contenue – et un peu plus loin, une piste de danse encore vide n’attendait que des motivés et volontaires pour s’animer. Le pied. Il n’y avait pas non plus la blinde de monde, juste six ou sept personnes en tout. C’était parfait, pas de surpopulation au point de ne plus pouvoir s’entendre parler.

« Bon, la première tournée est pour moi. »

Sans réfléchir, Brooke se dirige vers le bar et s’accoude dessus, commandant d’entrée de jeu un whisky-redbull pour commencer les ‘hostilités’. Puis elle se tourne vers Serren, sa chevelure bien coiffée suivant le mouvement.

« Et toi, tu prends quoi, mon chéri ? »

Juste un petit surnom, comme ça. Pas pour se foutre de sa gueule – ou si peu-, simplement pour le mettre dans une ambiance de proximité, tout ça. Bref, elle se sentait revivre avec ces conneries. Ses yeux louchent tout à coup vers la piste décrite un peu plus avant.

« Tu m’emmèneras danser un peu après, hein ? Hein ? Hein ? »

Une vraie gosse. Et elle n’avait même pas encore commencé à boire. Mais bon, finis les bonnes résolutions de la soirée. Elle n’avait pas envie de se priver. Elle n’en avait vraiment plus envie, en fait.


   
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MessageSujet: Re: Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Trois coup à la porte _____ ft. Brooke Icon_minitimeDim 5 Oct - 10:33

THIRD KNOCK
ON YOUR DOOR ; GUESS WHO ?
ft Brooke ______
Un tee-shirt ? Tu es sur de ton coup Ha'Slaïd... Ça reste le truc le plus basique du monde. Bon ok, c'est déjà mieux qu'un sweat, mais avec tes new balances et ton jean, on aurait plus dit que tu vas voir un pote que tu vas boire un verre en compagnie d'une jeune femme. Brooke semble hésiter aussi  « Très bien, mais il manque un détail.  » Un détail ? Quel détail ? Le jeune homme continue de consumer ses poumons en observant Brooke faire. Ou son cul. Au choix. Il la regarde, mais... Attends elle fouille dans sa valise là ? Il cligne des yeux. Ah oui, elle fouille. Puis d'un coup elle se redresse. Ah merde, il appréciait la vue tout à l'heure. Il ne peut s'empêcher de tirer un petit sourire en coin. Ses talons cognent le sol avec délicatesse en se rapprochant de lui. Serren la trouve aguicheuse dans un sens. Est-ce pour une certaine raison ? La voit-il comme quelqu'un de différent qu'une amie pour se sentir attiré de cette manière ? Il ne sait pas, mais en tout cas, il a l'impression qu'elle lui fait du charme... Ou peut-être n'est-ce qu'une simple impression d'un arabe désorienté. Brooke commence à lui passer une cravate autour du cou. Il la laisse faire, sa clope entre ses lèvres tout en l'observant. C'est sa petite cravate blanche. Celle qu'il ne met presque jamais. Il rigole un peu. «  Voilà, parfait. Et puis ça s’assortie avec tes cheveux, c’est encore mieux comme ça. Tu es fin prêt pour sortir avec moi, Monsieur Ha’Slaïd » Le jeune arabe rigole un peu avant de la regarder, toujours tout sourire. Il pince la cravate entre ses doigts et la regarde, la clope dans l'autre main. "Mademoiselle Vaughan. Je ne puis sortir avec un tee-shirt et une cravate, c'est la pire des erreurs vestimentaires !" Il écrase alors sa cigarette sur le sol et la jette du balcon avant de se précipiter dans sa valise. Il en sort une chemise noire un peu froissée et enlève son vieux tee-shirt pourri pour enfiler quelque chose de bien plus habillé. Il remet la cravate comme il faut et sort la veste grise. Il se regarde dans le miroir, peaufine les détails comme une jeune adolescente avant une soirée puis se retourne vers Brooke. Heureusement que c'est New Balances sont grises sinon.. Il aurait eu la flemme de changer de chaussures ! " Et voila ! Vous aviez vu juste. La cravate ça change tout. On y va ? "  

Ils étaient ainsi sortis de l'hôtel pour rejoindre le nouveau bar, à peine à dix minutes de marche. Serren espère que Brooke va tenir la soirée sur des talons comme ça, malgré qu'ils soient magnifiques. Ils arrivent ainsi au bar. C'est un endroit cosy, très mignon où les couleurs se mélangent. En rentrant dans l'établissement, l'ex-soldat remarque même une piste de danse. Il sourit. Ah danser. Il adore ça, même s'il n'ose jamais. Il trouve qu'un mec qui danse, ça fait parfois gay. Que voulez-vous, mêmes les clichés traversent les cultures. « Bon, la première tournée est pour moi. » Quoi ? L'arabe la regarde les yeux tout écarquillés. Elle est sérieuse là ? Un homme se doit de payer le premier verre, non c'est une tradition inviolable ! Mais trop tard, elle commande déjà son alcool. Whisky-redbull c'est ça ? Pff, ce verre de tapette. Il ricane en pensant à une pinte de bière. Ah non ça fait pas oriental, mais il s'en fout. Il adore la bière. Une des choses que les États-Unis ont réussit à lui faire aimer. Il en rigole seul en pensant à son premier verre de cet alcool. Il avait sorti une tête de dégoût... C'était ouf, limite il avait tout recraché devant les invités. Ok, ce soir là, il en avait un peu trop fait vu qu'il était une fois de plus torché, mais bon. Il avait de-tes-té. Puis Brooke le ramène au présent « Et toi, tu prends quoi, mon chéri ? » Mon chéri ? Il rigole au surnom. Oh, bah si vous vous la jouez comme ça chère Vaughan. "Bah allons y pour une bière monsieur, s'il vous plaît !" dit-il avec entrain. Puis il regarde Brooke et la menace de son doigt "Mais je paye le champagne quand on rentre à l'hôtel ma chère ! " Si ça se trouve, ils seront tellement bourrés qu'ils se sépareront à la fin du bar. Mais il veut se rattraper pour le verre qu'elle a déjà payé après. Et puis, il espère d'un côté que la soirée se finira tard... Très tard. Non y'a aucune arrière pensée bande de pervers. Il veut juste passer du temps en la compagnie d'une personne qui lui a énormément manqué. Un an ça se rattrape, et ce n'est pas en trois heures qu'ils vont faire une différence.

« Tu m’emmèneras danser un peu après, hein ? Hein ? Hein ? » Serren se met à rire et observe la piste de danse. Deux personnes se sont élancées dessus ! Ah ouais, mais ils dansent comme des pingouins à la banquise. Hé oh, c'est une piste de danse, pas un numéro du zoo pour les enfants, ni même une activité clown. Et voir deux personnes danser comme Taylor Swift dans son dernier clip, il finit par en siffler avec un sourcil arqué "Bien sur, petite fille là." Il ricane. C'est vrai qu'elle avait réagit comme une enfant, mais ça l'avait fait très rire. On ne s'ennuie jamais avec Brooke. Elle trouve toujours le moment pour rigoler de tout. Comme une vraie enfant, mais c'est ça qu'il appréciait chez elle. Le fait de pouvoir se marrer et de pouvoir partager des délires. Tout ça lui avait tant manqué.

Ils passent donc la majeure partie de la soirée à picoler. Un verre, deux... trois. Puis une bouteille pour eux deux comme de gros ivrognes. Ils parlent de tout, de rien... Rigolent surtout. Ils ont rapidement fini les breuvages et parlent même de leur expérience d'un soir... Même le barman a failli rire à des moments tellement ça part loin. Serren regarde Brooke avec un air tendre et en même temps charmeur. Ce gars ne peut pas cacher ses sentiments pour elle. Il l'a veut malgré tout. Malgré tout ce qu'il a pu dire pour se protéger des sentiments, malgré tout... Il ne peut s'empêcher de... de la convoiter. Et le fait d'être bourré n'aide pas non plus à cacher son attirance pour elle. Mais merde. Serren, tu t'es juré de ne pas craquer ce soir, alors ne craque pas ce soir... Tu te l'es promis quand tu lui as dit que tu ne l'aimais pas. Et tu ne l'aime pas ... Pas vrai ? ... En es-tu vraiment sûr ? Sur ces pensées, pour se les chasser définitivement et pour de bon, il se lève d'une traite et tend la main à Brooke. "On danse Robot Rock ?" Robot Rock... Ce n'était tellement pas féminin, mais ... Ça lui ai venu tout simplement naturellement. Après tout, il entend tellement parler d'elle de part ce pseudo le temps qu'il était aux États-Unis, que ça a fini par lui monter à la tête.

Avant même que Brooke ne prenne la main de l'arabe, il s'en empare et la relève, la guidant jusqu'à la piste de danse. Il se joue alors, un vrai battle de genre. Les musiques s'enchaînent : du rock, du slow, de la pop, de la techno... Même du rap ! Tout... Vraiment tout. Serren s'éclate comme un enfant, il profite de l'instant présent, toutes pensées chassées. Il ne pense qu'à danser et à rigoler avec la rousse, se rapprochant d'elle avec en imitant un chanteur, puis à danser comme un con qui ne sait pas danser... Ils s'éclatent. Et ça faisait un très long moment qu'il ne s'éclatait pas comme ce soir là. Ces moments de joies intenses, c'est du bonheur en conserve. C'est tellement bon, c'est jouissif, ça fait respirer tes poumons comme jamais tu ne les avais fait respirer. Oui voila, j'ai trouvé les mots... Il se sent enfin vivant. Vivant, depuis tout ce temps. Tout ces moments de peine, de rage, de ... de désespoir à maudire son futur, c'était comme s'ils s'évaporaient... En des millions d'émotions positives.

Au bout d'un moment, le jeune homme fait signe à Brooke qu'il va fumer une cigarette. Il sort dans la rue, profitant de l'air frais qui vient fouetter un peu son visage. Il sourit. Mon dieu, quelle bonne soirée. Il est défoncé, mais qu'est-ce qu'il se sent bien. C'est rare les moments comme ça, faut toujours en profiter. L'arabe porte une cigarette à ses lèvres et l'allume. Il tire la première bouffée, puis la seconde. Oui... C'est bon de revenir à sa seconde maison. Ça fait du bien, cette ambiance, ces visages, ces souvenirs... Tout fait du bien. Serren observe la ville et se dit qu'il a quitté un enfer pour revenir dans une vie normale. Il se sent... délaissé d'un poids. Y'a aussi une certaine part de responsabilité de la part de l'alcool. C'est euphorique aussi. On a l'impression d'être loin des problèmes, des responsabilités, on prend tout à la légère, on se laisse porter par cette impression de tanguer. On se laisse berner ou bercer par cette douce mélodie dans notre tête... Celle qui nous dit que l'alcool rend heureux et que des fois ça vaut le coup de ne pas écouter le petit ange, rien que pour un instant de bonheur. Au bout d'une dizaine de minutes, quand la clope est presque entièrement consumée, Brooke fini par le rejoindre. Elle n'a pas l'air très fine non plus elle, avec ses talons à mettre un pied devant l'autre en fronçant les sourcils. Il ricane en la voyant arriver, puis la prend dans ses bras. N'oublions pas qu'il est bourré. "Brooooooke, je crois qu'on a un peu trop bu encore une fois..." Il commence à lui masser les cheveux après avoir jeter sa clope. Il soupire finalement avant de murmurer "Je suis vraiment content de te revoir Brooke..." Les paroles d'un bourré, sont les pensées d'un homme sobre comme on dit.
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Trois coup à la porte _____ ft. Brooke

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