Boom, la grosse explosion. On l'avait entendu partout en ville. Cette fois, ce Carnage n'y allait pas de main morte. J'étais le premier journaliste sur les lieux, comme d'habitude. Il faut dire que ce n'est pas tout le monde qui peut s'envoler littéralement vers une scène de crime. Muni de ma caméra, j'altère entre enregistrer les images et aider les survivants de l'explosion. Je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir aux conséquences du drame ou bien à l'éventualité que les légendaires aient péri. Mon travail pour l'instant est de fournir aux américains l'information de cette tragédie de manière froide et objective. Minute Papillon ! a déjà un papier de sorti sur l'affaire, il me faut des images pour le journal télévisé de ce soir. Je crois qu'il est temps que je me trouve une équipe pour m'aider. J'en ai marre de tout faire seul. Je suis capable mais c'est plus amusant de le faire avec d'autres passionnés de journalisme. Mon capteur fini par se poser sur une jeune fille d'à peine quinze ans qui semble sous le choc. J’appuie donc sur le bouton d'arrêt de ma bonne vieille Canon et m'approche d'elle. J'en profite pour m'allumer une cigarette. Autour de nous, des cris et de l'agitation. Les policiers sont arrivés, ils prennent la situation en main. Je m'assois près de la fille et tire sur ma clope.

« Hé ma chouette, ça va ? »

Elle est blonde, a de grands yeux où perce une étincelle de révolte. À l'instinct, je dirais que c'est le genre de caractère qui me plaît bien. Un jour j'irai peut-être enseigné le journalisme, j'ai toujours adoré les adolescents. Ils ont la manie de vouloir contester, comprendre et connaître tout ce qui les entoure qui m'allume carrément. Discuter avec un adolescent soucieux des enjeux de sa société, c'est un délice. Sauf que j'aurai pas d'enfant parce que à la longue, ça pue un ado. Je suis pas un ramasse merde, hein, je suis un journaliste. Il n'est pas question que je passe des journées à torcher un autre être humain. J'offre une cigarette à la fillette. Ben quoi ? Je suis pas son père.

« Cigarette ? Tu as quelqu'un de ta famille dans ce brasier ? »

Je prends un ton dégagé mais en fait, ça m'inquiète un peu. J'espère qu'elle ne faisait que passer et qu'elle attend maintenant que ses parents viennent la chercher. Ça me fait penser que ça doit faire un mois que je n'ai pas téléphoné à ma mère. Je le ferai en rentrant.

« Je m'appelle Arthur, je suis journaliste. »

Je ne lui tends pas la main, ça me ferait bizarre de donner une poignée de main d'homme d'affaire à une fillette. Je lui souris tout de même sous ma cigarette. Au loin, j’aperçois un éclair, le ciel se couvre. On dirait que Strider n'est pas mort. Je me lève d'un bond et filme le phénomène.

« Allez Murnau, botte lui ses fesses d'extra-terrestre. »

Une grosse explosion, boum le bruit du choc avait retentit dans toute la ville. Carnage avait fait son retour d'une façon qu'on pouvait qualifier de grandiose. Une tornade blonde arriva sur les lieux, une jeune fille, une des premières arrivée elle avait usé de son pouvoir pour pour arriver le plus vite possible. Elle n'avait pas une seconde a perdre, mais les débris devant lesquelle elle se trouvait la rendait absourdit. Le vent se leva et agita sa chevelure blonde, Nikki -de son prénom- ne détonnait pas avec le décors étrangement, avec ses habits usés, un tee-shirt noir, une jupe rouge et grise et une paire de vieille rangers. Oui, elle correspondait plutôt bien au lieu. La blond ene pensait que a une chose, était-elle morte ? Non c'était impossible elle en pouvait pas mourir pas comme ça ! Brooke était une légende, elle ne pouvait pas se faire vaincre par un abrutis d'extraterestre. Non c'était impossible, elle était encore vivante il n'avait pas d'autres possibilités. Les policers débarquent et commencent à évacuer les survivants, un homme s'approche de Nikki.

« Hé ma chouette, ça va ? »

Surprise elle sursaute et sort de sa létargie. Elle ne prend pas le temps de l'étudier plus que ça elle répond de suite, avec ses airs d'insolente.

« Je vais aussi bien que je peux l'être face à ça... Et je suis pas ta chouette !»

Maintenant qu'elle a répondu au monsieur un peu trop affectif a son goût. Au bout d'un moment elle le reconnut, c'était le journaliste du journal télévisé du soir. Plutôt connu et toujours sur les bonnes affaires, Nikki l'aimait bien c'était pas comme l'autre Zoey bidule qui dénigrait sa future mère, Brooke. Enfin ca n'avait pas d'importance en ce moment, justement Broke était peut-être en danger. Nikki réfléchit, elle aurait peut-être besoin d'aide et un journaliste trouvait toujours tout avant tout le monde. C'est que pensait la peite fille qu'étais Nikki, loin d'elle l'idée de manipuler le journalsite mais elle n'aimait pas être toute seule surtout face à un spectacle aussi désolant qu'étais ce qui l'entourait en ce moment.

« Cigarette ? Tu as quelqu'un de ta famille dans ce brasier ? »

Elle prit la cigarette, sortit un briquet de sa potrine. Elle n'avait pas de poche pa ssa faute.

« Merci. Mouais, on peut dire ça... Ma future mère adoptive. »

Encore ce ton insolent qui cachait a peine son inquiètude. Elle se demandait où était Brooke et dans quel était. Oui elle était vraiment inquiète mais elle essayait de ne pas le montrer. Cacher ses émotions était un de ses credos.

« Je m'appelle Arthur, je suis journaliste.

Oui je sais je t'ai reconnu, je regarde la télé comme tout le monde. Moi c'est Nikki...Nikki Carters. »

Elle avait hésité a dire son nom mais elle l'avait dit quand même. Il ne fallait pas fuir, elle assumait les actes de son défunt père. Le jourlaiste lui sourit, Nikki lui rend son sourire, un sourire moitié insolent moitié inquiet. D'un coup un éclair apparaît et le ciel se couvre. Nikki se dirige vers la source de cet éclair, Strider peut-être que Brooke est avec lui ! Le journaliste lui aussi c'est levé il filme la scène, de loin. Nikki sourit, active son pouvoir et commence a le porter.

«Monsieur le journalsite je pense qu'on verra mieux la scène de près non ?»

Sitôt la phrase de dite, Nikki commença a courir vers le lieu ou l'action se déroulait. Elle sourit la scène était irréaliste au possible une jeune fille frêle de 13 ans portait a bout de bras un journaliste hyper connu. Décidement rien n'était normal dans cette ville.

Quand on habite dans une ville peuplée de super-héros et autres mutants, il faut s'attendre à entrer en contact avec des événements paranormaux. Par exemple, se faire soulever de terre par une adolescente et se faire transporter à toute vitesse comme un vulgaire sac de patates. J'en avale presque ma cigarette. Lorsque Nikki me dépose, mes jambes tremblent et je me retrouve sur les genoux. Ça fait mal. À l’orgueil surtout. Je nettoie la poussière sur mes pantalons et lève les yeux sur le combat qui semble sur le point d'éclater. La petite est intrépide, nous sommes vraiment très proche de l'action. Je la prends par le bras et la force à se cacher derrière une ambulance. J'écrase ma cigarette sous mon talon.

« Tu m'as donné un sacré coup de pouce ma chouette mais c'est très dangereux. Alors reste près de moi, ok ? »

Je m'assure que mon revolver est toujours accroché sous mon aisselle avec un geste nerveux. Au fond de moi, je doute qu'une balle puisse perforer l'armure Klong mais parfois il faut se voiler les yeux devant l'évidence pour ne pas paniquer. J'active ma caméra et entreprend de capter des images du combat. L'enregistrement est transmis en direct au bureau alors même si mon appareil se fait détruire, les images sont en sécurité. Je filme sur le coté de la bagnole. Ce que je vois me fait frissonner. Ces deux combattants sont terribles. C'est effrayant de penser que des humains sont capables de causer autant de dommage par la seule puissance de leur volonté. Moi j'ai besoin d'une arme pour blesser quelqu'un. Mon pouvoir est plutôt commode quand il faut que je me fasse discret. Ou bien pour m'enfuir. Je ne le ferais pas aujourd'hui, si les choses s'enveniment je m'assurerai que cette jeune adolescente soit en sécurité avant de penser à sauver ma propre peau. Je me vois mal abandonner la gosse aux mains du terrible Carnage. En manquant de me faire griller par un éclair, je me retire complètement derrière la bagnole. Je me rends compte que je suis en sueur. Je m'éponge donc le front avec ma main pour ensuite m'allumer une nouvelle cigarette.

« Tu devrais peut-être utiliser ta super vitesse pour aller voir là-bas... »

Je fais un signe vers l'endroit où les ambulanciers et les survivants se sont retrouvés. C'est là aussi qu'on soigne les patients et des autobus ont commencés à arrivé pour transporter les patients les plus vulnérables vers un autre établissement médical.

« ...Si ta mère adoptive va bien. Mais après, si tu décides de faire ta tête forte et de rester avec moi, j'aimerais que tu couvres mes angles morts. Question que je ne me fasse pas démolir la tête pendant que je filme. »

Je tire sur ma cigarette et attend un moment avant d'expulser la fumée. Ça sent les gros titres à plein nez.

La jeune fille s'amuse de voir le journaliste trembler comme une feuille de son voyage express. Un amusement purement enfantin, Nikki n'est qu'une gamine après tout. Elle regarde autour d'elle, c'était le bordel, un gros foutoir bref c'était pas l'action qui manquait dans les parages. le journaliste la prend par le bras et la cache avec lui. Nikki jette sa cigarette par terre et l'écrase.

« Tu m'as donné un sacré coup de pouce ma chouette mais c'est très dangereux. Alors reste près de moi, ok ?

De ri...Je suis pas ta chouette merde ! Ouais ouais... Je suis forte tu sais je crains rien !»

Oui elle n'avait pas peur, elle avait son pouvoir. Nikki elle se croyait trop badass elle en craignait rien c'était le cliché de la gamine qui était trop sûr d'elle, trop téméraire pour son propre bien. Oui Nikki c'était une gamine elle avait encore ce soupçon d'innocence, ce décalage par rapport à la réalité. Elle n'avait donc pas peur par contre elle ressentait celle du journaliste devant le combat de Strider et de Carnage. Elle, elle était impressionée devant tant de puissance. Elle sentait des frissons d'excitation tout le long de son frêle corps. Elle était prête a combattre. Mais pour l'instant elle restait près du journaliste, elle n'était pas complètement stupide non plus elle savait qu'il valait meieux être accompagné dans une telle situation. En plus le journaliste ne semblait pas être un combattant alors bon autant le défendre.

« Tu devrais peut-être utiliser ta super vitesse pour aller voir là-bas... »

Il lui fait signe vers un endroit qui ressemble à un camps de survivants, des ambulanciers et les rescapés s'y presse. Non Brooke ne pouvait pas être en ce genre d'endroit,e lle devait être au centre de l'action. Elle fait donc non de la tête au journaliste ce n'est pas sa direction.

« ...Si ta mère adoptive va bien. Mais après, si tu décides de faire ta tête forte et de rester avec moi, j'aimerais que tu couvres mes angles morts. Question que je ne me fasse pas démolir la tête pendant que je filme.

ma mère adoptive est quelqu'un de légendaire, e suis sûr qu'elle va bien. Je ne fais pas ma forte tête, je suis forte !»

Elle regarde le jorunalsite avec un regard rempli de détermination, elle en va pas abandonner. Comme sa "mère" elle va être quelqu'un de fort.

« Couvir tes angles morts ? Te servir de garde du corps quoi... Pas de soucis compte sur moi, je suis trop forte moi ! »

Elle leva le pouce en l'air et avança d'un pas assuré vers l'action.

J'agrippe l'épaule de la fillette et manque de faire tomber ma caméra sur le sol. Je ne sais plus trop où donner de la tête. De une, elle m'annonce comme ça que son parent adoptif est quelqu'un de ''légendaire''. Légendaire égale l'une des cinq légendes, ce qui égale gros scoop. De deux, elle n'a rien compris de ce que je lui ai demandé. Je ne veux pas qu'elle aille se battre contre Carnage, je veux simplement qu'elle m'avertisse si un train est sur le point de me foncer dessus. Et de trois, la situation en général. Je tire l'adolescente vers moi et la plaque au sol alors qu'un éclair sortant tout droit du sceptre extra-terrestre passe à un cheveu de la calciner. Bon. Je rampe avec elle derrière une voiture et je range mon caméscope. Je tire sur toutes les poignées et fini par entrer par la portière arrière. C'est une petite camionnette alors nous ne sommes pas à l'étroit. J'oblige Nikki à me suivre et verrouille le véhicule. Cette fois, nous avons une vue parfaite. De cet angle, je vois Strider habillé d'un uniforme de policier. Il n'a pas l'air content. J'espère malgré moi qu'il va renoncer à son éthique de super-héros et nous débarrasser une bonne fois pour toutes de cet envahisseur. Non mais franchement, avec ce pouvoir j'aurais réglé ça depuis longtemps. Un éclair ou une tornade en pleine gueule. Boom. Fini l'extraterrestre. À ce point-ci, ce n'est plus vraiment du meurtre. Puisque les deux ennemis semblent en êtres aux pourparlers, je me tourne vers Nikki. J'actionne un petit magnétophone qui se trouve dans la poche supérieure de mon veston.

« Alors ma chouette... euh, je veux dire Nikki: qui est donc ta mère adoptive ? Robot Rock ? Ça doit être super d'avoir une héroïne internationale comme parent. Les cadeaux de Noël doivent êtres grandioses. »

J'imagine bien la petite navette spatiale ou bien le casque de réalité virtuelle où la petite peut monter une licorne. Brooke Vaughan est connue pour ses inventions merveilleuses défiant toutes les sciences. C'est le rêve de tous les enfants de l'avoir comme mère. Et d'avoir Strider comme père. Zoey se ferait une joie d'écrire sa petite théorie sur ce couple naissant et à quoi pourrait ressembler leur progéniture. Des gosses gâtés pourrit sûrement. Pourtant, ma jeune compagne ne semble pas être un enfant roi. Je la décris plus attentivement. Elle n'a pas de vêtements très à la mode. C'est un trou que je vois dans son bas. C'est étrange vu le budget de ses parents. Les jeunes ont leurs modes mais d'habitude ils y vont avec leurs moyens. Même en voulant être punk, elle aurait eu une garde-robe plus impressionnante. Je constate que la jeune fille est mal à l'aise. Peut-être qu'elle m'a mentie ? Les journalistes sentent le bluff. On verra. J'entends une explosion. Je tends à nouveau ma caméra et filme la suite du combat. J'en profite pour préciser ma pensée sur les fonctions de Nikki dans ce reportage.

« Bon. On continuera cette discussion plus tard. Je veux que tu restes dans la voiture mais que tu ouvres grand tes yeux. Si quelque chose cloche, genre un éclair qui nous fonce dessus, hurle. Ou bien frappe moi. Bref, il faut que je le saches pour qu'on puisse dégager. Tu as compris ma chouette ? »

Je ne la regarde pas, je suis concentré sur les images spectaculaires que je filme. Ça va être un gros coup pour le Minute Papillon !